Année : 2014

  • Makhzen : des délires en guise de pleurnichements

    Une partie du scénario de la corniche de Casablanca
    Une nouvelle fois le Maroc laisse exprimer son délire. Après avoir perdu sur le terrain diplomatique, après avoir perdu toute crédibilité dans la gestion du dossier du Sahara occidental aux Nations unies et après avoir perdu sur le terrain régional dans le Sahel, et dans le Monde arabe, il sort sa dernière cartouche, et tente de créer une guerre virtuelle en essayant d’attirer les regards des médias occidentaux sur sa dernière déclaration fantasmagorique. 
    Ainsi, le Maroc veut offrir une image d’un pays en guerre en déployant à El Hank, de Casablanca, une batterie de missiles et de chars. Est-ce avec cette artillerie vétuste que les Forces armées royales comptent recevoir Christopher Ross? Ou bien le Maroc se prépare-t-il, comme prétendu, à une éventuelle menace terroriste en provenance de la Libye? En tout cas, cette démonstration de force et exhibition de muscles frisent le ridicule et se rapprochent plus de la science-fiction que de la réalité géopolitique! Pour que cette menace terroriste soit réelle, elle doit transiter par l’Algérie avant d’atteindre le Maroc, mais les fabulations calibrées du Royaume dépassent même l’imaginaire d’un errant. 
    Ce pays, sous prétexte d’un risque majeur d’attentats, sort son arsenal de guerre pour faire face à une menace terroriste du bastion d’Al Qaîda au Maghreb islamique en Libye, s’il vous plaît! L’alerte a été donnée par son allié juré, les USA qui présument que «les djihadistes d’Al Qaîda au Maghreb islamique ont volé trois avions civils, lors des derniers combats ayant eu lieu à l’aéroport de Tripoli. Deux de ces avions sont en parfait état, et pourraient être utilisés par la nébuleuse qui a menacé de frapper des places vivantes au Maroc, en Tunisie et en Algérie». Ces avions doivent forcément passer par l’espace aérien de l’Algérie. Or, le Maroc aux réflexions limitées, ignore la perception, que le survol de ces avions qui tomberaient entre les mains d’Al Qaîda seraient aussitôt abattus, une fois interceptés. 
    Pour rafraîchir la mémoire au Royaume, on est bien dans l’obligation de lui rappeler, afin de ralentir son délire, que le défunt Houari Boumediene avait refusé en 1972 l’utilisation de l’espace aérien de l’Algérie à El Gueddafi qui s’apprêtait à envoyer ses Mig pour bombarder le Palais royal et aider Oufkir à exterminer la royauté marocaine. C’était pourtant à une époque où l’Algérie et le Maroc étaient en plein désaccord. Alors, comment l’Algérie qui combat le terrorisme, depuis plusieurs années, permettra-t-elle à des «pilotes» terroristes de traverser son espace aérien? L’arrogance royale est souvent «formidable» dans son hallucination, le tout pour dissimuler son égarement politique et la perte de son image médiatique, à l’évidence pour séduire ses plus fidèles partenaires, la France et les Etats-Unis. 
    Dans la peau d’un désespéré, le Maroc ne doit-il pas reconquérir le coeur de ces deux puissances pour réorienter l’insupportable échec de ses manoeuvres à l’égard de l’Algérie pour une question relative à l’indépendance du Sahara occidental? C’est le cas de le dire, surtout quand on sait que les USA donnent souvent de fausses alertes, juste pour troubler l’atmosphère à titre de vengeance ou pour exercer une pression. Les alertes US sur un risque d’attentat terroriste au Nord de l’Afrique sont infondées et véhiculent la mauvaise foi. Mais toute la question vise un double but, provoquer l’échec de Christopher Ross qui sera bientôt de retour, quant à la question de l’indépendance du Sahara occidental et faire pression sur l’Algérie pour la réouverture des frontières. 
    D’aucuns n’ignorent en plus, que cette représentation spectaculaire de l’armée royale ne vaut rien sur le plan de la compétence militaire, tout en sachant que l’Algérie demeure la première puissance militaire au titre des pays du Maghreb et dans le Monde arabe. Le message du roi n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd, mais il est merveilleusement médiocre, voire déficient.

  • L’Occident veut-il pousser tous les terroristes vers la Syrie ?

    Une coalition anti-Etat islamique commence à prendre forme 

    Barack Obama est optimiste lorsqu’il a assuré vendredi dernier que l’Etat islamique, responsable d’atrocités en Irak et en Syrie, fi nirait par être vaincu, notamment grâce à la constitution d’une vaste alliance internationale. «Cela ne va pas se faire du jour au lendemain, mais nous avançons dans la bonne direction.
    PAR ABDELKRIM GHEZALI
    Nous allons aff aiblir et, in fi ne, vaincre l’Etat islamique», a promis Obama au cours de sa conférence de presse à la clôture du sommet de l’OTAN vendredi dernier à Newport (Royaume-Uni). «Je m’en vais confi ant dans le fait que les Alliés de l’OTAN et leurs partenaires sont prêts à rejoindre une vaste coalition internationale», a ajouté le président américain, dont le pays a déclenché début août des frappes aériennes ciblées pour stopper l’avancée des djihadistes dans le nord de l’Irak.
    Le premier noyau de la coalition anti-Etat islamique est constitué de dix pays, dont les représentants ont tenu une réunion en marge du sommet de l’OTAN dans la matinée de vendredi dernier. Il s’agit des Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne, l’Italie, la Turquie, la Pologne, le Danemark, le Canada et l’Australie. «Il n’y a pas de temps à perdre», avaient plaidé le secrétaire d’Etat américain John Kerry et le secrétaire à la Défense Chuck Hagel, souhaitant que la coalition soit constituée d’ici à l’Assemblée générale», a ainsi estimé l’un des piliers de l’antiterrorisme américain, Matthew Olsen, qui dirige le Centre national de l’antiterrorisme.
    Rappelons que le roi d’Arabie saoudite avait appelé à une action rapide de la communauté internationale contre l’Etat islamique qui menace, en fait, la stabilité des monarchies du Golfe.
    Pourtant, les mêmes pays qui redoutent aujourd’hui les débordements éventuels de l’Etat islamique ont fi nancé et armé l’organisation mère qu’est Daech dont plus de six cents éléments ont été entraînés par les services secrets occidentaux, selon un quotidien britannique. Manifestement, les contours de la coalition dont parlent les Etats-Unis ne sont pas encore défi nis, même si le concept est arrêté. Il n’y aura pas de troupes occidentales au sol du moins pas au front. Car, il s’agit bel et bien d’une guerre de front, dont la chair à canon est à trouver essentiellement en Irak, mais aussi en Jordanie, en Arabie saoudite. A ce propos, rien n’est encore clair même si John Kerry avait déclaré, au lendemain de l’appel au secours du roi d’Arabie saoudite, qu’il allait discuter avec les pays les plus menacés directement par l’Etat islamique.
    D’ailleurs, John Kerry est attendu ce week-end au Moyen-Orient pour convaincre les pays de la région de rejoindre la future coalition, alors même que six monarchies arabes du Golfe se réunissent aujourd’hui en Arabie saoudite. Dans la perspective d’une coalition internationale, le Canada a déjà annoncé vendredi dernier qu’il allait déployer «plusieurs dizaines » de militaires en Irak «pour fournir des conseils et de l’assistance» à l’armée irakienne. Toutefois, les objectifs, la nature et les contours de cette coalition restent encore à définir. 
    Pour les participants à la réunion de vendredi dernier, «la ligne rouge est : pas de troupes (de combat) au sol», a résumé John Kerry. Selon les Américains, «pour être efficace, elle doit s’articuler autour de plusieurs axes : soutien militaire à nos partenaires irakiens, stopper le flux des combattants étrangers, contrer le fi nancement de l’Etat islamique, traiter la crise humanitaire et délégitimer son idéologie». Certains pays se sont toutefois montrés plus nuancés. «Nous commençons tout juste à traiter la question d’un groupe (l’Etat islamique), contre lequel personne n’a de stratégie à long terme», a souligné le chef de la diplomatie allemande Frank Walter Steinmeier. L’Allemagne va, comme la France, toutefois fournir des armes aux Kurdes qui combattent les djihadistes dans le nord de l’Irak. Le président français, François Hollande, s’est pour sa part dit prêt à participer à une coalition «dans le respect du droit international», refusant de donner plus de détails sur les futures actions de la France.
    Une chose est sûre, les Etats-Unis ne veulent pas une réédition de la coalition qui avait permis à Washington d’envahir l’Irak en 2003 : «Nous ne voulons en aucune manière que cela ressemble à ce qui a été fait en 2003 lors de l’invasion de l’Irak», a argumenté la porte-parole du département d’Etat, Marie Harf. Si l’intervention aérienne est posible en Irak, qu’en est-il de la partie syrienne contrôlée par l’Etat islamique ? Hollande a exclu pour l’heure une action dans ce pays, dirigé par un président Bachar al-Assad dont la légitimité n’est pas reconnue par les alliés et qui pourrait mettre à profi t des frappes pour se renforcer. «Nous ne sommes pas dans les mêmes situations de droit international.
    Dans un cas, l’Irak, ce sont les autorités que nous considérons comme légitimes qui nous appellent (à l’aide). Dans l’autre, qui nous appellerait ?» s’est-il interrogé. Obama a lui-même reconnu la semaine dernière que les Etats-Unis n’avaient pas encore arrêté de stratégie pour la Syrie. En fait, ce qui pourrait arranger l’Occident c’est de pousser les éléments de l’Etat islamique vers la Syrie pour y aggraver la situation. Si telle est leur stratégie secrète, ils risquent de faire de la Syrie une autre Libye et une zone de nondroit où tous les terroristes pourraient se regrouper pour mieux provoquer le chaos, mais à une échelle plus grande.
    ReportesDZ, 007/09/2014
  • Les principales branches d’al-Qaïda à travers le monde

    Al-Qaïda centrale (Afghanistan/Pakistan)
    Ayman al-Zawahiri, 62 ans est l’homme le plus recherché du monde et sa tête est mise à prix par les Américains à 25 millions de dollars. C’est le numéro 1 du réseau, celui qui a repris le flambeau de la lutte djihadiste après la mort d’Oussama Ben Laden. Originaire d’Egypte, où il a été le membre fondateur du djihad islamique (qui a fusionné avec Al-Qaïda en 1998), il est ensuite parti combattre en Afghanistan. Il a été à la fois le compagnon de route de Ben Laden, son médecin personnel, son conseiller le plus proche, l’idéologue et le porte-parole de l’organisation. C’est lui qui a notamment fait l’interface entre le commandement central et les différentes branches de l’organisation.
    Al-Qaïda sur le sous-continent indien
    Cette nouvelle branche, dont la création a été annoncée mercredi, s’est constituée par le regroupement depuis deux ans de combattants qui dépendront de l’autorité du Pakistanais Assim Oumar, lui même subordonné au chef des talibans afghans, le mollah Mohammed Omar.
    La nouvelle entité d’al-Qaïda, déjà actif en Afghanistan et au Pakistan, veut faire renaître un califat (territoire sous l’autorité d’un calife, successeur du prophète musulman Mahomet) en Birmanie, au Bangladesh et dans certaines parties de l’Inde.
    Le Front al-Nosra
    Le Front al-Nosra (Jabhat al-Nosra, en arabe), créé en 2011, est le représentant officiel d’al-Qaïda en Syrie où il se bat contre les troupes du régime de Bachar al-Assad. Le Front al-Nosra est dirigé par Mohammad al-Jolani. En lutte avec l’Etat islamique –qui a proclamé un califat à cheval sur la Syrie et l’Irak–, le Front al-Nosra a été adoubé par Ayman al-Zawahiri.
    Le Front al-Nosra a libéré en août l’Américain Peter Theo Curtis, retenu en otage pendant 22 mois. Il a demandé à sortir de la liste noire des organisations terroristes établie par l’ONU en échange de la libération de plus de 40 Casques bleus fidjiens qu’il a enlevés la semaine dernière sur le plateau du Golan.
    Mokhtar Belmokhtar, chef d’AQMI au Mali

    Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi)

    Aqmi est l’héritier d’une cellule algérienne, le Groupe salafiste pour la prédication et le combat. Fondé en janvier 2007, Aqmi opère surtout dans le Sahel, en Mauritanie, au Mali et au Niger, notamment. Aqmi a commis nombre d’attaques et enlèvement d’Occidentaux dans la région. Aqmi, ainsi que les groupes Mujao et Ansar Dine, qui ont occupé avec lui le nord du Mali pendant plusieurs mois en 2012, ont été chassés des grandes villes de cette région par une intervention, à partir de janvier 2013, de l’armée française alliée à des armées africaines. Mais ils ont trouvé refuge dans d’autres pays du Sahel, notamment en Libye. 
    Les shebab somaliens 
    En Somalie, les shebab (les jeunes, en arabe) sont issus d’une insurrection contre les troupes éthiopiennes qui avaient pénétré sur leur territoire en 2006 avec le soutien des Etats-Unis pour renverser l’Union des tribunaux islamiques contrôlant alors Mogadiscio. Les shebab ont été contraints d’abandonner la totalité de leurs bastions du centre et du Sud après avoir été chassés de la capitale en 2011 par la Force de l’Union africaine (Amisom) épaulant les troupes gouvernementales somaliennes. Mais ils continuent de contrôler de vastes zones rurales. Ils ont aussi revendiqué l’assaut contre le centre commercial Westgate de Nairobi, au Kenya, qui a fait au moins 67 morts en septiembre 2013.
    Nasser Al-Wuhayshi, chef d’AQPA
    Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa)
    Aqpa est issu de la fusion en 2009 des branches yéménite et saoudienne d’al-Qaïda. Très actif au Yémen, Aqpa a profité de l’affaiblissement du pouvoir central en 2011, à la faveur de l’insurrection populaire contre l’ancien président Ali Abdallah Saleh, pour renforcer son emprise dans le pays. Aqpa a pris son essor sous la houlette d’Anwar al-Aulaqi, un imam radical yéménite né aux Etats-Unis et tué par un tir de drone de la CIA en 2011. Aulaqi était soupçonné par Washington de liens avec le Nigérian Umar Farouk Abdulmutallab, auteur de l’attentat manqué du 25 décembre 2009 sur un avion de ligne américain.

    Aqi, Al-Qaïda en Irak
    Abou Bakr al-Baghdadi al-Husseini al-Qurashi : le survivant
    Il figure parmi les trois terroristes les plus recherchés par le gouvernement américain qui offre une prime de 10 millions de dollars pour sa capture. Il prend la tête de la branche irakienne, fondé en 2004 par Abou Moussab al-Zarqaoui, en 2010.
    Affaibli depuis de nombreuses années, Al-Qaïda en Irak a repris de nombreuses actions ces dernières semaines à la faveur du désengagement militaire américain et de la guerre en Syrie. En 2006, la branche comptait 12.000 membres, aujourd’hui à peine un millier. Mais ces combattants sont mus par la volonté de frapper les régimes chiite de Bagdad et Damas. Al-Qaïda en Irak est très actif dans la zone frontalière du nord de l’Irak.
    Mouvements indépendants
    A ces personnages s’ajoutent de nombreux responsables aujourd’hui introuvables, à l’image de l’Egyptien Saïf al-Adel (5 millions de dollars de récompense), mais aussi de nombreux autres mouvements indépendants se revendiquant d’Al-Qaida : Boko Haram au Nigeria, les « Ansar al-Charia » en Egypte, en Tunisie et en Libye, le groupe Abou Sayyaf aux Philippines, les différents groupes islamiques du Caucase, du Liban, le réseau Haqqani lié aux talibans.
  • Le Maroc veut empêcher Alger de mener à bien sa médiation

    Couacs…
    Par Mohamed Abdoun
    Comme le craignait et le supposait notre journal dans de précédentes éditions, le dialogue inclusif malien, censé avoir repris à Alger depuis le premier de ce mois (après un premier report de près de deux semaines), continue de patiner dangereusement. Les raisons, hélas, en sont multiples, si bien que l’on en arrive à se demander si l’Algérie a eu raison de prendre sur elle de driver ce dialogue, alors que tant d’acteurs ne veulent absolument pas que le Mali sorte enfin de sa crise. Passons en revue tout cela pour comprendre à quel point la situation est compliqué, et se présente sous d’assez sombres augures. 
    La Presse malienne, celle de Bamako, qui exprime tout haut ce que les dirigeants du sud pensent tout bas, n’en finit plus de nous tomber dessus à bras raccourcis. Les griefs sont tout aussi multiples qu’injustifiés. Selon elle, donc, Alger aurait donné asile à Iyad Ag Ghali, le chef d’Ançar Sharia. Sans être sur que l’info que voici soit fondée ou pas, il est vrai que l’Algérie a toujours distingué entre les terroristes criminels d’AQMI (al-Qaïda au Maghreb arabe) et du MUJAO (mouvement pour l’unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest) et les touaregs musulmans qui se sont regroupés sous la bannière de Ghali, lequel avait fait, pendant un temps seulement, cause commune avec les autres islamistes, tant il était dépité par l’attitude de l’ancien président malien, Amadou Toumani Touré (ATT), soutenu en cela par la France. Son successeur, 
    Ibrahim Boubacar Keita (IBK), après toutes les turpitudes traversées par le Mali ne fait guère mieux. La Presse malienne nous reproche également d’imposer à ce dialogue de nouveaux acteurs, sans même en informer Bamako. Or, cela est d’autant plus faux que notre pays, outre son rôle d’hôte en sa qualité de puissance régionale incontestée dans la région sahélo-saharienne, se refuse catégoriquement à s’immiscer dans les affaires internes des autres pays. 
    Ces accusations, qui cherchent à torpiller le dialogue, entrent dans le cadre d’une manipulation française, pour qui la poudrière malienne est le prétexte idoine pour garder ses soldats  » bakhanisés  » autour et au dessus les lieux recélant les plus grandes richesses sous-terraines. Preuve en est que, comme il n’existe pas de hasard en politique, ni en diplomatie, la visite à Alger d’une conseillère élyséenne à quelques jours du début d’  » Alger II « , ne pouvait signifier qu’une chose : Paris cherche à imposer son droit de regard, pour ne pas dire plus hélas, sur ces négociations inclusives. 
    Pour poursuivre avec la série d’éléments négatifs qui font craindre le pire, et qui menacent de torpiller ces négociations qui patinent gravement, il ne faut pas oublier que la France a posé son pied militaire au Mali, et qu’elle n’est pas prête d’en déménager. Alors qu’elle a toujours eu beaucoup d’ascendant sur Bamako, à telle enseigne que c’est sur son instigation que les deux anciens présidents, IBK et Alpha Oumar Conaré, avaient refusé deux précédents accords de paix signés à Alger, l’influence de la France sur le Mali a pris beaucoup plus de poids grâce ou à cause de cette présence militaire, qu’Alger avait toujours dénoncé. 
    Il faut ajouter à tout cela la réunion des groupes rebelles touaregs au Burkina Faso, afin d’accorder leurs violons quelques jours avant la reprise des pourparlers d’Alger. Le jeu double de Ouagadougou a pu influer négativement dans la recherche d’un terrain d’entente entre les deux parties protagonistes, d’autant que les rebelles négocient en position de force, étant entendu que sur le plan militaire ce sont eux qui ont défait et humilié l’Armée malienne en un temps record, avant d’occuper le septentrion malien, qui représente les deux tiers du territoire de ce pays. 
    Mais, l’élément le plus grave dans cette série de paramètres pouvant faire capoter ces négociations inclusives, réside très certainement dans le parasitage marocain. Rabat, qui a déjà partie liée avec les criminels du MUJAO et qui utilise le Sahel pour écouler sa drogue en quantités industrielles vers l’Europe, tente elle aussi de faire échouer la médiation algérienne afin que l’instabilité, synonyme d’impunité, d’opacité et de poursuite de ces opérations délictueuses, veut empêcher Alger de mener à bien sa médiation. Une preuve ? Sur invitation de Mohamed VI en personne, une délégation du MNLA (Mouvement national pour la libération de l’Azawad), conduite par son secrétaire général, Bilal Ag Cherif, a été reçue par le  » minable  » ministre de la Communication marocain, Salah Eddine Mezouar, en date du 29 août passé. 
    Outre les mauvaises influences, les faux conseils et même les tentatives de corruption que l’on peut subodorer (car la diplomatie marocaine ne  » carbure  » qu’à cela), cette énigmatique et anecdotique audience a eu pour effet de retarder de plusieurs jours la reprise de ce dialogue, étant donné que la délégation du MNLA (groupe armé touareg le plus puissant présent sur le terrain), n’a pu se rendre à Alger dans les délais convenus. 
    Cerise sur le gâteau, la violence ne s’est pas totalement estompée au nord du Mali. La mission d’Alger en devient trop délicate, pour ne pas dire carrément officielle. Preuve en est que, six jours après la  » reprise  » de ce dialogue, les parties antagonistes en sont encore à s’échanger des accusations mutuelles, sans arriver à s’entendre sur un SMIG consensuel, pouvant permettre la reprise effective de ce problématique dialogue inclusif… 
    M. A.
  • Situación de lxs subsaharianxs en Marruecos : cumpliendo las órdenes de quien paga, Europa

    por Confederación General del Trabajo (CGT) Andalucía
    Un joven senegalés Charles Ndour ha asido asesinado en el barrio Al Irfane en Boukhalef (Tánger) tras los enfrentamientos raciales entre subsaharianxs y marroquíes que han provocado también 14 heridos, según fuentes oficiales.
    Durante todo el fin de semana, se han producido fuertes enfrentamientos entre ambas comunidades, con rumores de más muertos y numerosos heridos y con violenta intervención policial especialmente contra lxs subsaharianxs.
    Los enfrentamientos comenzaron en una tienda del barrio por una discusión sobre el precio y se extendieron por toda la zona. Un grupo de marroquíes entró por la fuerza en la casa donde se encontraba Charles Ndour buscando si era un bar clandestino. Tras acuchillarle, le arrastraron hasta la calle, dejándole moribundo en la acera frente al portal de la casa
    Charles Ndour, de 26 años de edad, trabajaba en Rabat en situación regular y se había desplazado a Tánger el fin de semana para visitar a unos amigos.
    El barrio de Boukhalef es el último barrio de Tánger antes de llegar al cruce de la autopista para Rabat y cerca del aeropuerto. Bloques y bloques, con muchas carencias de infraestructuras.
    Respuesta de la comunidad subsahariana y del poder
    La indignación de la comunidad subsahariana ha recibido la respuesta del estado marroquí: 25 personas expulsadas, 10 encarceladas con condena de 1 mes de prisión firme.
    Ante la indignante actuación de las fuerzas policiales marroquíes, reprimiendo las manifestaciones de lxs subsaharianxs, la comunidad senegalesa se negó a entregar el cuerpo del difunto a las autoridades marroquíes a lo que siguió la intervención violenta de la policía. Llevadas ante los tribunales, 25 personas han sido expulsadas y 10 condenadas a un mes de cárcel por concentración y manifestación no autorizada en la vía pública y desobediencia a las órdenes dadas por los agentes policiales.
    En Rabat se han llevado a cabo manifestaciones frente a 7 embajadas de países africanos sin que haya habido enfrentamientos. El Consejo de migrantes subsaharianos en Marruecos también tiene planteado hacer una concentración frente a la delegación de la Unión Europea en Marruecos.
    Por su parte, la policía marroquí ha anunciado la detención de 3 personas que podrían estar implicadas en el asesinato del joven senegalés.
    Una muerte anunciada
    La situación de tensión entre marroquíes y subsaharianxs en el barrio lleva más de un año, con continuos incidentes. Ya en octubre de 2013, murió un senegalés, Moussa Seck, arrojado desde una ventana posiblemente por la propia policía. También a principios de verano se produjeron enfrentamientos. Era cuestión de tiempo que se produjera alguna muerte.
    Una semana antes de los hechos, nos comunicaba un amigo, vecino del barrio, que se estaban creando grupos de marroquíes armados con machetes y palos, preparados para atacar a lxs subsaharianxs. Todo ello con la pasividad y complicidad de la policía. Todo se estaba preparando para atacar a la comunidad subsahariana.
    El racismo, con fuertes raíces en el pueblo marroquí, está potenciado y protegido por las autoridades marroquíes. Sólo hace falta ver en lo cotidiano el trato de la policía con la población subsahariana para comprobarlo.
    El origen del problema: la Unión Europea
    La población subsahariana que habita en Boukhalef son en su mayoría migrantes sin papeles que están esperando para poder pasar a Europa o a Ceuta. Y ahí está la raíz del problema: la Europa fortaleza y el dinero y apoyo político que se paga a Marruecos para cumplir el papel de gendarme de Europa.
    Es decir, si Marruecos despliega miles de soldados y policías a lo largo de la costa desde Larache a Nador, si acosa y persigue a los migrantes subsaharianxs, si azuza a la población para que ataque a la comunidad subsahariana, que malvive en la pobreza esperando poder pasar a Europa, es por orden y mandato de la UE.
    Y Marruecos refuerza su papel de gendarme, dejando a mediados de agosto varios días sin vigilancia en la costa, lo que permitió el paso de más de 1000 migrantes en pateras, dejando claro que quiere contrapartidas por ejercer su trabajo de gendarme de Europa. Rápidamente, el 27 de agosto, se traslada a Tetuán el ministro del Interior español Jorge Diaz Fernandez para garantizar, con el ministro del interior marroquí, Mohamed Assad, que Marruecos cumpla su papel de gendarme a cambio del apoyo político y económico de la UE.
    La colaboración y participación de España en la violación de los derechos humanos de la comunidad subsahariana en Marruecos es evidente como demuestra la continua entrega, violando descaradamente las propias leyes españolas y europeas, de subsaharianos que consiguen saltar la valla de Ceuta y Melilla y que , sin ningún trámite judicial, son entregados a la policía marroquí. No existe ninguna posibilidad de poder entrar legalmente en España. Fácil sería abrir unas oficinas en las fronteras de Ceuta y Melilla donde lxs subsaharianxs pudieran presentar peticiones justificadas de asilo político o como refugiadxs por situaciones de guerra, hambre y violencias. Pero no, son tratados como animales que hay que rechazar y expulsar. No hay derechos humanos que valgan para Marruecos y España.
    Son ya 9 subsaharianos asesinados en Marruecos en el último año, algunos con implicación directa de la policía marroquí. Miles de personas acosadas por la policía, por parte de la población marroquí, por el hambre y la miseria, esperando conseguir su objetivo de alcanzar Europa.
    También queremos señalar la implicación de colectivos marroquíes en la defensa de los derechos de la comunidad subsahariana (En anexo, comunicado en árabe de la AMDH).
    La lucha por la libre circulación de las personas es la única alternativa real a esta situación. Es simplemente defender uno de los derechos humanos que hipócritamente la UE y España dicen defender.
    Mouatamid
    Equipo de trabajo para el norte de África de la S. de RR. II. de la CGT
  • Siete de cada diez franceses no quieren que Sarkozy sea candidato a la UMP

    El hombre que utilizó el tema del Sáhara Occidental como arma para irritar a los argelinos cuando era presidente, Nicolas Sarkozy, sueña con volver al Elíseo, pero su sueño no parece tener terreno favorable.
    Según EFE, siete de cada diez franceses no quieren que el exjefe de Estado Nicolas Sarkozy se presente como candidato a la presidencia de la conservadora Unión por un Movimiento Popular (UMP), el principal partido de la oposición.
    El sondeo realizado los pasados 4 y 5 de septiembre por el instituto demoscópico LH2 para « Le Nouvel Observateur » destacó hoy que entre los militantes de esa agrupación un 33 % de encuestados no quiere que vuelva a la política.
    Estas reservas sobre su hipotético retorno más de dos años después de perder las presidenciales contra el socialista François Hollande refleja, según el instituto, una ligera desconfianza hacia quien hasta ahora aparecía en los sondeos de forma sistemática como la personalidad central de su partido.
    Entre los simpatizantes de derechas en general, a un 49 % le gustaría que volviera, porcentaje que se reduce al 14 % entre los que se dicen cercanos al centrista MoDem y al 31 % entre los que se identifican con la Unión de Demócratas e Independientes (UDI).
    Según afirmó hoy al digital « Presse-Océan » Franck Louvrier, uno de sus consejeros más cercanos, Sarkozy se está tomando todavía « un poco de tiempo » para madurar su decisión de volver o no a la primera línea política, y la dará a conocer antes del 30 de septiembre, fecha en la que concluye el plazo de las candidaturas a la UMP.
    Se recuerda que, según informaciones reveladas por Wilikeaks, el presidente argelino actual, Abdelaziz Bouteflika, declaró a un responsable norteamericano que « Francia se sirve del conflicto del Sáhara Occidental para vengarse de Argelia ».
    Sarkozy pasaba a menudo sus vacaciones en uno de los palacios de Mohamed VI en Marruecos.
  • El documental « Legna »:presentado en XIII Congreso Antropología Tarragona

    El documental ‘Legna: habla el verso saharaui’, mejor película FISAHARA 2014, presentada en XIII Congreso Antropología Tarragona
    *Fuente: Antropología en Acción
    La proyección tuvo lugar en el Aula Magna de la Universidad Rovira i Virgil de Tarragona. El acto se celebró en el marco del XIII Congreso de Antropología organizado por la Federación de Asociaciones de Antropología del Estado Español.
    El acto contó con la presencia de dos de los directores de la película, los antropólogos Juan Robles y Juan Carlos Gimeno, profesores de antropología social de la Universidad Autónoma de Madrid. Durante una hora y media la recitación hasania de los poetas y poetisas nacionales saharauis fueron protagonistas de este congreso nacional que reúne cada dos años a los más relevantes investigadores, profesores y profesionales de la antropología española.
    La película fue vista con emoción, recibiendo una cerrada ovación del público por la profundidad, rigor y belleza de la narración. Llamó especialmente la atención una estructura argumental en la que la lucha del pueblo saharaui por su soberanía nacional se desarrollada sobre el telón de fondo de una cultura material enraizada en su historia y su territorio ahora cercenado.
    El público valoró la poesía, como una de las grandes contribuciones del pueblo saharaui al patrimonio cultural mundial. Gustó especialmente la interacción entre las poesías en hasania y castellano que van hilvanando las diferentes partes del documento, la cultura material, el movimiento en la geografía saharaui, el nacimiento de la identidad nacional saharai, la revolución y la guerra contra Marruecos, la intifada en los territorios ocupados y la nostalgia por un territorio cercenado.
    “Legna: habla el verso saharaui” fue presentado como paradigma de una antropología de Orientación Pública, implicada y comprometida con los intereses y objetivos políticos de los protagonistas. Un tipo de antropología compartida que pone en valor el encuentro, el diálogo y el compromiso sostenido entre poetas saharauis e investigadores convertidos ya en hijos del pueblo saharaui. Un tipo de antropología que no rehúye las emociones y que entiende que el conocimiento riguroso y el análisis en profundidad de la cultura, no está reñido con los sentimientos. Como apuntó uno de los participantes en el debate: la poesía, la emoción, los sentimientos, llegan –a veces- a espacios de conocimiento y entendimiento que la investigación positivista clásica no puede alcanzar.
  • La ONU celebra la liberación de diplomáticos argelinos secuestrados en Mali

    Naciones Unidas, 6 sep (EFEUSA).- El Consejo de Seguridad de la ONU expresó hoy su satisfacción por la reciente liberación de los dos últimos diplomáticos argelinos que continuaban secuestrados en Mali desde abril de 2012 y condenó el asesinato de otro de ellos.
    En un comunicado, el Consejo subrayó que los responsables del secuestro y de la muerte deben ser juzgados y llamó al Gobierno de Mali a investigar rápidamente los sucesos.
    Los dos diplomáticos fueron puestos en libertad la pasada semana, tras permanecer retenidos desde abril de 2012, cuando habían sido secuestrados junto a otros cinco diplomáticos, entre ellos el cónsul argelino en la ciudad maliense de Gao, Boualem Sias.
    Sias falleció como consecuencia de una enfermedad crónica durante el cautiverio, mientras que otro de los diplomáticos fue asesinado y otros tres fueron liberados en julio de 2012.
    Ese secuestro fue reivindicado por el Movimiento para el Monoteísmo y la Yihad en África Occidental (MUYAO), un grupo terrorista que también ha perpetrado atentados en las provincias argelinas de Tamanrasset y Uargla.
    Los miembros del Consejo de Seguridad subrayaron hoy la necesidad de combatir la amenaza para la paz que suponen los grupos terroristas y reiteraron su total apoyo a la misión de la ONU en Mali (Minusma) y a las fuerzas francesas que operan en el país.
  • Anniversaire d’une arnaque onusienne: le cessez le feu au Sahara occidental

    Il a failli passer presque inaperçu, s’il n’y avait pas un tweet du grand ami des Sahraouis, Carlos Ruiz Miguel. Aujourd’hui, 6 Septembre, c’est le 23e anniversaire du cessez-le-feu et par conséquent du déploiement de la MINURSO dans les territoires du Sahara occidental.
    Six mois après la cessation des hostilités entre le Maroc et le Front Polisario un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui devait être tenu, seule solution en conformité avec la légalité internationale et les dizaines de résolutions de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité de l’ONU.
    Selon Carlos Ruiz Miguel, professeur à l’Université de Saint-Jacques de Compostèle, accepter le cessez-le feu en échange seulement d’une promesse a été la plus grande erreur commise par le Front Polisario.
    En effet. Le Polisario a trop fait confiance à l’ONU et celle-ci s’est avérée être une organisation inutile à cause d’une moquerie appelée droit de veto dont la France a trop abusé pour défendre la colonisation du Sahara occidental par le Maroc. France, le même pays qui a encouragé le Maroc à envahir le Sahara, a fait pression sur l’Espagne pour signer l’accord tripartite de Madrid du 14 Novembre 1975 et a fournir au royaume alaouite pendant plus de 15 ans toutes sortes d’armes pour combattre les aspirations du peuple sahraoui à la liberté et l’indépendance.
    23 ans après la mise en place effective du plan de paix dans ce territoire, le Maroc, grâce au soutien de Paris, continue à se moquer de la communauté internationale.
    Les sahraouis déplorent unanimement le jour où l’ONU les a trompés avec de fausses promesses d’un secrétaire général, Javier Perez de Cuellar, qui s’est avéré être un corrompu qui avait été acheté par les Marocains. La même ONU qui est aujourd’hui incapable d’empêcher que le Maroc continue à violer les droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés.
    SOURCE : DIASPORA SAHARAUI, /06/09/2014
  • Anniversaire d’une arnaque onusienne: le cessez le feu au Sahara occidental

    Il a failli passer presque inaperçu, s’il n’y avait pas un tweet du grand ami des Sahraouis, Carlos Ruiz Miguel. Aujourd’hui, 6 Septembre, c’est le 23e anniversaire du cessez-le-feu et par conséquent du déploiement de la MINURSO dans les territoires du Sahara occidental.
    Six mois après la cessation des hostilités entre le Maroc et le Front Polisario un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui devait être tenu, seule solution en conformité avec la légalité internationale et les dizaines de résolutions de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité de l’ONU.
    Selon Carlos Ruiz Miguel, professeur à l’Université de Saint-Jacques de Compostèle, accepter le cessez-le feu en échange seulement d’une promesse a été la plus grande erreur commise par le Front Polisario.
    En effet. Le Polisario a trop fait confiance à l’ONU et celle-ci s’est avérée être une organisation inutile à cause d’une moquerie appelée droit de veto dont la France a trop abusé pour défendre la colonisation du Sahara occidental par le Maroc. France, le même pays qui a encouragé le Maroc à envahir le Sahara, a fait pression sur l’Espagne pour signer l’accord tripartite de Madrid du 14 Novembre 1975 et a fournir au royaume alaouite pendant plus de 15 ans toutes sortes d’armes pour combattre les aspirations du peuple sahraoui à la liberté et l’indépendance.
    23 ans après la mise en place effective du plan de paix dans ce territoire, le Maroc, grâce au soutien de Paris, continue à se moquer de la communauté internationale.
    Les sahraouis déplorent unanimement le jour où l’ONU les a trompés avec de fausses promesses d’un secrétaire général, Javier Perez de Cuellar, qui s’est avéré être un corrompu qui avait été acheté par les Marocains. La même ONU qui est aujourd’hui incapable d’empêcher que le Maroc continue à violer les droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés.