Mois : décembre 2014

  • Le pertinent humour noir de Chris Coleman

    J’adore l’humour de cet homme qui se fait appeler Chris Coleman. Je suis concerné par sa dernière sortie humoristique, puisqu’il parle d’une affaire qui m’incombe. Celle d’un petit groupe de hackers amateurs qui prétendent avoir réalisé une entreprise dont le Makhzen a échoué.
    En effet, si les services marocains ont remué ciel et terre, sans succès, pour déceler l’identité du mystérieux hacker, des apprentis hackers, sous le nom de Hawks Moroccan Sahara, prétendent avoir découvert que l’administrateur du blog Diaspora Saharaui est le personnage qui se cache derrière le pseudonyme de Chris Coleman24.
    Ce matin, lors de son retour sur Twitter, une des premières choses que Coleman a faite est de répondre à ces gamins qui m’accusent d’être un agent des services secrets algériens. 
    Selon lui, « le porte-parole du groupe « Hawks Morocca Sahara », interviewé par les journalistes Ahmed Charai, Joseph Braud, Richard Miniter, Hervouet Vincent, José Garçon, Mireille Duteil, Dominique Lagarde ». A côté de la dépêche, la photo d’un chameau portant un turbant khalijien (des pays arabes du Golfe) et des lunettes de soleil.
    “Se sont joint à cette conférence des experts en droits de l’homme: Anders Kompass, Sultan Athar Khan etc…. », a-t-il ajouté, non sans prendre le soin d’afficher leur photo collective (un troupeau d’ânes ). Ce sont les noms des fonctionnaires de l’ONU achetés par l’ambassadeur Omar Hilale à Genève. 
    J’avoue que je me suis bien amusé. C’est la réponse la plus idoine à une bêtise pareille. Mokhtar Bendib dont ils parlent est un journaliste au Courrier d’Algérie et non pas le chef du bureau de l’APS à Paris. 
    Il semble que les médias, qui sont tous makhzéniens parce que ceux qui ne le sont pas n’ont pas le droit d’exister, avaient besoin d’offrir une victoire imaginaire de leur régime dans cette histoire des révélations qui a mis a nu la monarchie marocaine.
    Article écrit par Mokhtar Bendib dans le Courrier d’Algérie d’aujourd’hui
  • Sale temps pour le Makhzen : Coleman est de retour

    Le Makhzen marocain a survécu aux coups d’Etats, aux complots militaires et civils, aux luttes des démocrates, aux soulèvements du dénommé Printemps Arabe, grâce notamment au soutien des puissances occidentales. Jusque-là, le régime du Maroc se croyait invulnérable. Mais soudain, un homme ou groupe d’hommes, sous le pseudonyme de Chris Coleman renversent la balance et les géants du Makhzen sont devenus des pygmées. 
    Du jour au lendemain, la machine du Makhzen est ébranlée. Tous les secrets de sa politique sur le Sahara Occidental sont dévoilés. Le hacker Coleman n’a pas choisi le sujet de l’argent volé par les responsables marocains ni leurs comptes en banque à l’étranger, ni les violations des droits de l’homme, ni les mensonges sur le modèle démocratique marocain. Non, il a visé la question du Sahara Occidental, devenue la raison de vivre de la monarchie marocaine pour affirmer son leadership dans la région du Maghreb et l’Afrique du Nord.
    Coleman a ouvert les yeux des marocains qui voyaient dans l’invasion du Sahara Occidental l’épopée du siècle. Il a dévoilé les défaillances d’une diplomatie marocaine basée sur ce dont le régime excelle : la corruption et le mensonge.
    Grâce à Coleman, les marocains ont découvert que la communauté internationale considère le Maroc comme un pays colonisateur qui occupe un territoire non-autonome et qui doit respecter le droit à l’autodétermination des sahraouis.
    Mais le véritable cauchemar du Makhzen est que le déballage continue et le gouvernement marocains doit s’attendre au pire. 
    La réactivation, ce matin, du compte Twitter de Coleman, était un cadeau de Noël pour les démocrates et une gifle pour les sujets du Makhzen. 
    Joyeux retour parmi nous, Coleman et au diable les nervis du Makhzen!
  • Quand la justice met en cause les allégations des amis du Maroc

    Khalil Asmar
    C’est devenu une habitude d’entendre parfois des déclarations de quelques politiciens décrivant le Maroc comme un pays exemple de démocratie dans la région, notamment le Maghreb, le monde Arabe ou même à l’échelon africain. Cependant, des jugements et verdicts de leurs propres systèmes judicaires démentent leurs déclarations accusant la justice marocaine d’être rétrograde, népotique, corrompue et tortionnaire. 
    En effet, Le 13 Août 2014, un tribunal fédéral américain a refusé d’exécuter un jugement de 123 millions de dollars émis par un tribunal marocain en 2009 contre un natif de Texas, John Paul DeJoria. Le tribunal a aménagé diverses raisons pour refuser de reconnaître le verdict, mettant l’accent sur l’absence d’un système judiciaire indépendant et l’influence illimitée des hauts responsables marocains sur le système judiciaire. 
    L’affaire DeJoria remonte à l’an 2000 où il a été impliqué dans une entreprise d’exploration pétrolière au Maroc, à travers son investissement dans une société américaine appelée ‘Skidmore Energy’ qui a ensuite «formée et capitalisée » une société marocaine sous le nom de ‘Lone Star Energy Corporation’ (« Lone Star ») pour faciliter ses opérations en vue de développer les ressources énergétiques au Maroc. Selon la loi marocaine de cette époque, au moins un actionnaire devrait être un citoyen marocain, et ce n’était que le cousin germain du roi qui a servi dans ce rôle, le Prince Moulay Abdallah Alaoui. 
    Mais les vents sont allés contre la volonté des navires, et les prospections pétroliers se sont avérées un vrai fiasco. Les allégations de quantités présumées et relayés ensuite par le ministère de l’énergie marocain sont vite déclaré fausses, ce qui a conduit à l’effritement de l’entreprise d’affaires entre Lone Star, Maghreb Petroleum S.A (MPM) et ‘the Mideast Fund for Morocco Limited’ (MFM). Avec DeJoria, MPM et MFM avaient été partenaires dans cette ’Entreprise pétrolière au Maroc’ sous la supervision du ministère marocain d’énergie. 
    Pris au vif et après des mésententes et conflits entre les partenaires, DeJoria a rapidement quitté le Maroc, affirmant que sa vie était en danger vu les retombés judicaires impartiales qui vont être misent à son encontre en cas de poursuite judiciaire. En 2009, Sept ans après le début des procédures judiciaires en 2002, le jugement comme il s’y attendait était en faveur de ‘Maghreb Petroleum SA’ (MPM), dont les actionnaires inclus le cousin du roi.
    Par ailleurs, la cour fédérale américaine a bafoué le verdict prononcé par la justice marocaine pour les raisons suivantes : 
    Primo, ‘Le jugement de la cour marocaine n’a pas été rendu dans un système qui fournit des tribunaux et procédures compatibles avec un traitement équitable. Le tribunal a en outre expliqué que « [un] jugement étranger ne peut pas être reconnu au Texas se il a été« rendue en vertu d’un système qui ne prévoit pas … des procédures compatibles avec les exigences d’une procédure régulière de la loi’ 
    Secundo, les juges marocains ne sont pas indépendants et ils sont susceptibles d’être sous la pression des membres de la famille royale. Le tribunal a élaboré: « [n] on seulement que tous les jugements sont rendus par les tribunaux marocains émis au nom du roi, mais le roi préside également le Conseil Supérieur de la Magistrature (Conseil supérieur de la magistrature), qui est l’organe qui nomme, discipline, et favorise les juges. En outre, conformément à l’article 24 de la Constitution marocaine, le roi nomme le ministre de la Justice (MJ). Étant donné que le Ministère de la Justice siège au Conseil supérieur de la magistrature, cela mène à un influence indirecte considérable du roi sur la composition de la magistrature puisque «[l]e Ministère de la Justice exerce une influence notable sur la nomination, la discipline, le transfert et la promotion des juges. » Ce fait « rend les juges redevable au Ministère de la Justice non seulement sur leur première nomination, mais pour leur sécurité d’emploi qui continue ainsi, avec des implications négatives évidentes sur l’indépendance judiciaire. »
    Ainsi, la cour fédérale américaine mette à nu la corruption systématique qui sévisse dans le système judicaire au Maroc et épingle son jugement. Une justice qui se fait par téléphone et un régime qui se positionne hors de la loi quand ses intérêts économiques ou politiques sont en jeu. L’autre ironie fracassante, c’est que même les medias marocains n’ont pas osé évoquer ce verdit de la cour fédérale américaine par peur de représailles tant que ça touche l’entourage de la famille royale, les intouchables du Maroc.
    L’autre incident judicaire qui bafoue les déclarations politicardes des amis du Maroc s’est produite en France, le pays où ses politiciens souvent sont mis à relayer des déclarations fallacieuses sur la modernité, l’état de loi et démocratie dont jouisse le régime du Makhzen, qui depuis 40 ans maintient et occupe les terres du Sahara Occidental seulement grâce à l’appui inconditionnel de la France. 
    En effet, une association demandait l’audition du directeur général de la DGST marocaine, Abdellatif Hammouchi, pour complicité de torture. Saisissant de sa présence en France, sept policiers français s’étaient ainsi rendus à la résidence de l’ambassadeur du Maroc en France pour notifier une convocation émanant d’un juge d’instruction. Deux plaintes déposés devant la justice française, le cas d’un franco-marocain condamné à 10 ans de prison ferme et qui a nié devant le tribunal marocain les faits qui lui étaient reprochés, et une 2émme cas portait sur un citoyen sahraoui et défenseur des droits de l’homme purgeant actuellement une peine de prison de 30 ans pour son implication dans les émeutes qui sont déclenchés après le démantèlement du camp de Gdeim Izik près de El Aaiun en 2010, la capitale du Sahara Occidental occupée. 
    L’incident qui a eu lieu le 20 Février 2014, a suscité une crise politique entre les deux pays et par suite la Maroc a suspendu sa coopération judiciaire avec la France. Le régime médiéval de Rabat cherche par tous les moyens de continuer ses crimes avec impunité.
    Alors que les documents pondus sur la toile ont révélé la diplomatie méprisable du Maroc, notamment la corruption tous azimuts pour acheter le silence de la communauté internationale, de l’autre côté, ce sont ses amis même qui dévoilent et bafouent son système judiciaire corrompu et tortionnaire. 
    Cependant, ces politiciens et régimes amis du Maroc essayent vainement de nous convaincre que ce Maroc qui dans les faits ne connait sur la démocratie et l’état de droit que les noms, est une étincelle dans la région au moment où il n’a même pas de crédibilité pour offrir une autonomie aux Sahraouis ; ces derniers qui, plus que quiconque, depuis 40 ans encore vivent sous les affres d’une occupation vicieuse, privés de droits et justice.

    VERDICT FINA DE LA COUR FEDERALE AMERICAINE

  • Corruption de journalistes français par le régime marocain : black-out total en France

    Les graves révélations faites par le hacker «Chris Coleman» sur notamment les relais médiatiques du Makhzen sont passées sous silence en France. Le contenu des documents confidentiels publiés par ce hacker marocain n’est pourtant pas sans intérêt pour les médias français, puisque certains «câbles» traitent des journalistes «mercenaires de la plume» au profit du Makhzen et de sa diplomatie. 
    Ces «câbles», dont le contenu a été authentifié et en tout cas jamais démenti, ont fait le buzz sur la Toile. Mais ils n’ont nullement fait réagir la presse française, habituellement prompte à rebondir sur la moindre information qui viendrait du Maghreb. 
    Parmi ces câbles compromettants, des emails échangés entre Ahmed Charaï, à la tête d’un empire médiatique créé grâce aux financements du Makhzen, et quelques journalistes français, et pas des moindres, qui s’avèrent «des mercenaires de la plume». 
    Ces journalistes grassement payés par le Makhzen, par le biais d’Ahmed Charaï, qui dirige aussi le site l’observateur.ma, sont José Garçon, journaliste au quotidien Libération, Mireille Duteuil, rédactrice adjointe au service monde du Point, Vincent Hervouët, rédacteur dans la chaîne de télévision française LCI, et Dominique Lagarde, journaliste au service monde de l’Express. 
    Des noms dont Algeriepatriotique a fait l’écho dans un article intitulé «Des mails confirment la corruption de journalistes français par Rabat pour s’attaquer à l’Algérie» publié le 21 octobre dernier. Les en-têtes des emails échangés entre ces journalistes et le fameux Ahmed Charaï contiennent une signature cryptographique démontrant qu’ils sont authentiques et qu’ils n’ont donc pas été modifiés ni «caviardés», mais qu’ils sont bien tels que les ont reçus leurs destinataires, à l’époque. 
    Ces emails, authentifiés par des experts, parlent de remise d’argent à ces journalistes français en contrepartie d’articles «complaisants» en faveur du Maroc et de son projet d’autonomie du Sahara Occidental. Par exemple, Vincent Hervouët a reçu 6 000 euros pour ses articles propagandistes écrits en septembre dernier dans l’Observateur et Foreign Policy. Dominique Lagarde a perçu 12 000 euros pour deux mois de lobbying médiatique anti-algérien. 
    De grosses pointures, bien connues dans le paysage médiatique français, dont les faits qui leur ont été reprochés ne devraient normalement pas passer sous silence. Car il s’agit bel et bien d’une atteinte à l’éthique journaliste et à la déontologie qui régit la profession de journaliste. 
    Ces pratiques douteuses et controversées du Makhzen jettent ainsi le discrédit sur ces journalistes, mais aussi portent atteinte à la crédibilité des médias dans lesquels ils travaillent. Pourquoi, donc, ce silence assourdissant des médias français qui n’ont pas pipé mot sur ces révélations ? D’autres journalistes ont-ils un fil à la patte et craignent-ils que le scandale les atteigne aussi ?
    Rafik Meddour
  • Le « Wikileaks marocain » qui secoue le Makhzen

    Un « Julian Assange » marocain a réussi à mettre sens dessus dessous les autorités du pays, en met en ligne sur Twitter les secrets du Makhzen.
    Les révélations de celui qui se fait appelé Chris Coleman, ou le Wikileaks marocain, mettent le Makhzen dans l’embarrasse, selon des médias européens.
    La publication de câbles de la diplomatie marocaine et de mails des renseignements marocains, la Direction générale des études et de la documentation (DGED), diffusés via Twitter et Facebook, ont révélé que des journalistes français, des think-tanks français, italiens et américains ont été instrumentalisés par le Maroc, moyennant finance.
    Ces derniers produisent des articles et des analyses favorables aux thèses du Maroc et préjudiciables à l’Algérie et au Front Polisario qui revendique, depuis 1973, l’indépendance du Sahara occidental », selon le site Orient xxi.
    http://www.ennaharonline.com/fr/news/29313.html
  • Monarchies du Golfe : Entre la carotte et le bâton

    Par Hassan Wahid 
    D’alibi en diversion, manœuvrant alternativement la carotte et le bâton, les monarchies du Golfe qui doivent leur protection aux bases militaires américaines qui les entourent « déplorent la fermeture » par l’Algérie de la frontière avec le Maroc. Cela s’appelle de la « cuisine familiale » royale. Les pétro-dollars tempêtent à jouer un rôle de médiation pour « corriger cette situation ». 
    Le CCG (Conseil de coopération du Golfe) et la FGCCC (Fédération des chambres et de l’industrie des pays membres du Conseil de coopération du Golfe), tiennent chacun dans son rôle à rehausser leur dosage traditionnel pour venir au secours de leur appendice au Maghreb afin de masquer ses réels problèmes internes. 
    Les six pays du Golfe, eux-aussi, épousant les thèses marocaines, mettent en ligne et en sous-traitance, l’Algérie. Sinon comment comprendre cette déclaration du SG de la FGCCC, Abderrahim Hassan Naki qui vient d’exprimer, au grand bonheur du Makhzen, son regret de voir maintenue fermée par l’Algérie, la frontière est du Maroc. Il a indiqué que « la fermeture par l’Algérie de la frontière avec le Maroc est une aberration vis-à-vis de l’évolution du système économique international », à l’issue d’une interview accordée au site du journal « Al Araby Al Jadid ». 
    « Il faut maintenir l’économie loin des inimités politiques, prenons leçon de l’expérience européenne, les économies des pays de l’Europe ont énormément gagné de la suppression des frontières inter-européennes », a-t-il déclaré. Abderrahim Hassan Naki est allé encore plus loin pour dire que sa Fédération et plus largement les six monarchies du Golfe « sont disposées à jouer un rôle de médiation pour corriger cette situation ». 
    Ce khalidjien de souche, oublie à ses dépens que l’Algérie n’a jamais sollicité de médiation étrangère quant à la réouverture de ses frontières Ouest avec le Maroc. La réponse officielle de l’Algérie en ce qui concerne la réouverture des frontières terrestres avec le Maroc fermées depuis 1994 a été constante: « Les relations entre l’Algérie et le Maroc sont ouvertes et que l’Algérie n’a pas besoin de médiation entre les deux pays frères ». D’ailleurs, c’est là une consentante réitérée par la diplomatie algérienne, à savoir que les frontières algéro-marocaines seront rouvertes une fois disparues les causes à l’origine de leur fermeture ». Mieux encore, la diplomatie algérienne a toujours fait savoir qu’en tant que pays stable, « l’Algérie qui essaie de maintenir sa stabilité au bénéfice de la stabilité de toute la sous-région, a convenu avec le Maroc de consolider les relations bilatérales, de laisser le problème du Sahara occidental à l’ONU pour un règlement dans le cadre de la légalité internationale ». 
    En rapport avec cette situation, les monarchies du Golfe multiplient les pas, le discours et les prises de positions en faveur de Makhzen pour montrer qu’elles prennent effet et cause pour Rabat dans ses escalades de provocations contre Alger et dans son aventure coloniale au Sahara occidental. Message reçu à Alger mais guère pris en considération tant il est d’un secours important et d’un encouragement à la division et au maintien du statu-quo. 
    Dans ce contexte, il est traduit que l’Algérie se refuse à jamais à un « consensus des monarchies » qui demeurent encore soumises aux ordres à suivre leurs fortes illusions. Et pour preuve, le Maroc a décroché il y a peu de temps, la réaffirmation du soutien des pays du Golfe ainsi que de la Jordanie au plan d’autonomie au Sahara occidental. Un Plan que les royaumes arabes qualifient de « sérieux et de crédible » pour trouver une solution définitive à ce conflit régional sur le Sahara marocain ». D’ailleurs, la diplomatie algérienne a-t-elle longtemps boycotté systématiquement ces manifestations « familiales » marquées au coin du sceau de ce paternalisme de monarques arabes sous l’angle d’un néo-colonialisme arabe complètement destiné à freiner l’unité de la Nation arabe. 
    L’Algérie continue et continuera de soutenir, sur tous les plans, le juste combat du peuple sahraoui pour ses droits à l’autodétermination et à l’indépendance et son aide ne diminuera pas d’un pouce jusqu’à la totale satisfaction des profondes aspirations nationales du peule sahraoui. Il est à se demander un court moment ce qui allait advenir de ce genre de solidarité, dont l’esprit ne semble guère en accord avec les principes de la Charte des Nations unies. Très vite cependant, il a fallu se rendre à l’évidence. 
    Le poids des conséquences des « révolutions arabes », le terrorisme et les réalités de la conjoncture internationale sont devenus plus lourds à supporter par les monarchies arabes, plus lourds encore que leurs volontés et leurs rêves » en innovation se perdent à chaque fois dans l’air. Face à leur panique, face aussi à leur possible lâchage par leur protecteur américain au profit de la grande puissance régionale qu’est l’Iran, il leur fallait tenter de rassurer. Préparer un siège au Maroc au sein du CCG ainsi qu’à la Jordanie. Le CCG aurait transmis au roi du Maroc Mohamed VI et à celui de Jordanie Abdallah II, un projet pour la formation d’une alliance militaire, en leur qualité d’ »alliés stratégiques » des pays formant le groupement régional composé de l’Arabie Saoudite, le Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Koweït, Oman et le Qatar. La proposition aurait été faite au Maroc et à la Jordanie en mars dernier. Une alliance militaire qui serait formée de 300 000 hommes. Il est à se demander pourquoi Mohamed VI tient-il à franchir ce pas, mieux à intégrer le CCG ? 
    C’est facile à comprendre: le souverain marocain craint sérieusement une autre victoire du Front Polisario aux Nations unies à l’occasion de l’évaluation finale du processus de paix annoncée par le SG de l’ONU pour le mois d’avril 2015. C’est pourquoi, le Makhzen se rapproche de plus en plus des monarchies du Golfe pour l’épauler dans cette guerre qu’il mène contre le peuple sahraoui et dans ses attaques répétées contre l’Algérie, des réalités qui se font jour, d’autant plus nécessaires que nul ne se fait plus d’illusion sur les pratiques de la monarchie alaouite, dont les mensonges le disputent aux forfaitures, les engagements aux trahisons. 
    H.W
    La Tribune des Lecteurs, 18/12/2014
  • Dans un camp du Polisario aux confins du Sahara: Bruit de bottes à Agoueinitt

    Entre le samedi 6 et le dimanche 7 décembre, la direction du Front Polisario a organisé, à Agouieïnitt une imposante manifestation politique et militaire qui a drainé d’importantes délégations venues de ce qu’on appelle là bas les ‘’territoires occupés’’ et des terres sahraouies, des confins de Rabouni, Tindouf et Tfarity. Un véritable branlebas. Le camp d’Agouieïnitt, à quatre-vingt-dix kilomètres de Zouérate, est devenu, l’espace de quarante-huit heures, la capitale de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD). Cette année, la direction nationale du Front de libération de la Sagya Hamra et Ouadi Dheheb a décidé de s’y retrouver, afin d’évaluer la situation, dans un contexte essentiellement marqué par un blocage que quarante ans d’existence, dont seize en guerre et dix-huit de négociations, n’ont pas permis de résoudre. Aux intentions indépendantistes sahraouies s’opposent les prétentions marocaines selon lesquelles le Sahara Occidental n’est pas plus qu’une partie du royaume chérifien qu’une poignée d’aventuriers manipulent, dans un enchevêtrement d’intérêts économiques, pour le contrôle d’une zone à l’emplacement géographique stratégique et aux potentialités naturelles prometteuses.
    Voyage au bout du Sahara
    Nous partons à deux voitures. C’est vers six heures qu’une d’entre elles vient me cueillir. Le froid est glacial. C’est peut-être pourquoi les deux hommes enturbannés déjà installés à bord répondent à peine à mon salamalec. Une heure de va-et-vient pour rassembler les invités nouakchottois aux festivités d’Agouieïnitt. Une bonne équipe de journalistes cosmopolites, composée de vieilles gloires, de peshmergas aguerris, comme moi, et de tout jeunes loups, encore à la fleur de l’âge mais dont la vivacité et le regard présagent de futurs bons successeurs, dignes de leurs prédécesseurs. Sortie de Nouakchott aux environs de sept heures, après avoir fait le plein de pain, d’eau, boîtes de thon, autres biscuits et petits besoins d’un voyage qui promet d’être tumultueux. Cahin-caha, nos deux voitures s’engagent sur l’axe Akjoujt/Atar. On stoppe, pour un thé rapide sous un hangar de fortune, et nous revoilà sur la route. Vers midi, virage de Yagrev, à soixante quinze kilomètres d’Atar. Destination Choum, à cent vingt kilomètres de là, sur une piste rocailleuse et escarpée. Silence total. Certains somnolent. D’autres croquent discrètement quelques biscuits. Un autre essaie de faire parler un enregistreur rebelle. La Nature est complètement austère. Aucune trace de vie. De temps à autre, les maladresses du chauffeur suscitent quelques grognements sans lendemain de l’un ou l’autre des passagers. Après trois heures de vrombissements, nous voilà au poste de gendarmerie situé à plusieurs dizaines de kilomètres de Choum où nous n’arriverons que vers seize heures. Thé, pains et boîtes de thon souffrent alors le martyr classique de ces humbles compagnons de route. Nous voici un peu revigorés et en voiture à nouveau, vers le Sahara. Dur combat contre des océans de sable. Les deux chauffeurs usent de toute leur expérience pour éviter de s’enfoncer dans les méandres de l’Azefal, réputés véritables casse-têtes des conducteurs les plus prétentieux. A vingt heures passées, les lumières du camp militaire d’Agouieïnitt s’annoncent enfin. Après quelques formalités d’usage, nos hôtes sahraouis nous introduisent dans des chambres particulièrement confortables et nous entourent de tous les soins.
    Rassemblement politique et manœuvres militaires
    Dimanche 7 décembre 2014, le camp grouille de monde. Les drapeaux de la RASD flottent au-dessus des murs. Les combattants (el mougatilline) de l’armée de libération vont et viennent. Tous à la corvée. Sans chefs. Sans subordonnés. Aucune distinction possible. Tous exactement dans la même tenue. Même pour le commandant de la Zone militaire (Nahi’ya). Les treillis du président Mohamed Abdel Aziz et de son ministre de la Défense sont, à s’y méprendre, ceux des plus ordinaires soldats. Salutations et échanges d’amabilités entre civils et militaires. Plusieurs journalistes étrangers circulent dans le camp et alentours. Les délégations de Laayoune, Tintane, Boujdour et autres, communément appelés « territoires occupés », sont là. Celles des « territoires libérés », Tfarity, Rabouni et Agouieïnitt sont également en place. Côté hospitalité, c’est exactement le même cérémonial et les mêmes habitudes qu’en Mauritanie. C’est d’ailleurs ce qui faisait dire, au Premier ministre sahraoui, Abdel Kader Taleb Oumar, que les Sahraouis et les Mauritaniens sont un seul et même peuple que la colonisation a séparé. Et qu’il faudra bien, à l’avenir, que cette réalité se retrouve.
    Dimanche, aux environs de 17 heures, c’est la réunion politique. Plusieurs interventions des représentants des ‘’territoires occupés’’. Emouvants témoignages de prisonniers dont certains, fraîchement sortis des geôles marocaines, disent avoir subi toutes sortes de violations des droits humains : torture, viol, abus divers. Dans son intervention, le président Mohamed Abdel Aziz rappelle toute la disposition de la RASD à travailler avec la mission des Nations Unies, afin de trouver une issue pacifique à la question sahraouie. Tout en confirmant que le Front Polisario est prêt à toutes les éventualités, accusant le Maroc d’être responsable du blocage dont souffre actuellement ladite mission onusienne au Sahara occidental, dans son refus déclaré de travailler avec son envoyé spécial, Christopher Ross, et la fermeture de ses frontières aux inspecteurs. Puis Mohamed Abdel Aziz exhorte ses compatriotes vivant en Mauritanie à sensibiliser les Mauritaniens sur l’importance de l’indépendance du Sahara, « rempart aux revendications expansionnistes marocaines sur la Mauritanie ». Il s’en dit convaincu : si, d’aventure, le Royaume du Maroc réussissait à réaliser ses ambitions sur le Sahara, la Mauritanie serait, inévitablement, mangée, tôt ou tard, à la même sauce. Dans la salle, une centaine des combattants de la libération écoutent, armes en bandoulière, religieusement le sermon de leur chef général. Lorsque celui-ci évoque la probabilité d’une reprise des hostilités armées, la salle vrombit d’applaudissements, plusieurs minutes durant. Preuve, commente un des cadres du Front, que l’armée de libération, surtout les jeunes, veulent en découdre avec la ‘’force coloniale’’. Vers vingt-et-une heure, retour au campement. Thé, viande de chameau bouillie et zrig agrémentent la soirée des invités de la RASD. Le lendemain lundi 8 décembre, un convoi de plusieurs dizaines de voitures se dirige vers le champ où des manœuvres militaires sont prévues. Après quelques explications théoriques de la simulation d’attaque du mur marocain présentées par un soldat, les combattants de la Nahi’ya 4 (zone 4) procèdent à des manœuvres avec feux nourris d’armes de toutes sortes et de tout calibre, suivies par des centaines de civils perchés sur les sommets des montagnettes avoisinant les opérations. Des jeunes filles accompagnent les tirs de youyous interminables, sous les yeux alarmés de quelques septuagénaires, hommes et femmes, qui ont tenu, malgré leur âge, à assister à ces manifestations.
    La question du Sahara : quelle perspective ?
    Le 2 Octobre 2015, la RASD fêtera le quarantième anniversaire de la fondation du Front Polisario. Selon le président Mohamed Abdel Aziz, cette année constituera, inévitablement, un tournant dans la question du Sahara. Les Nations Unies auraient retenu le mois d’avril 2015, pour essayer de changer leur fusil d’épaule et se résoudre à trouver une issue définitive à un problème qui devient de plus en plus encombrant et dont la continuité a des conséquences géostratégiques sur toute la sous-région, en termes de lutte contre le terrorisme, immigration clandestine, trafics en tous genres, criminalité et banditisme transfrontaliers. Les conditions d’un referendum d’autodétermination paraissent de fait réunies. Mais autant le front Polisario est prêt à y aller, autant le Maroc semble toujours s’y refuser, selon le Polisario. Pourtant, la liste électorale sur la base de laquelle il devrait être organisé, serait prête, avec plus de quatre-vingt mille électeurs enregistrés et les mécanismes de vote de la MINURSO sont disponibles. Les orientations de la disposition 7 pourraient bien être mises en œuvre, pour contraindre la partie récalcitrante à accepter, enfin, le compromis. Car, pour les Nations Unies, la question du Sahara est bel et bien une affaire de colonisation. Le Sahara serait, de ce point de vue, « la dernière colonie au Monde ». Pourquoi alors ne pas procéder, une fois pour toutes, au règlement de cette question, conformément au droit de tout peuple à disposer de lui-même ? Les Sahraouis n’ont que deux options, à l’exclusion de la moindre troisième : le Maroc ou l’indépendance. Pourquoi ne pas le leur demander ? Rapidement. Une fois pour toutes. Sans quoi la Communauté internationale ferait preuve de ce qu’elle a des raisons que la raison ne connaît pas.
    Sneïba El Kory
    Envoyé spécial
  • Maroc, la diplomatie de la corruption tous azimuts

    par Salah El Ayoubi
    Si les câbles twittés par chris_coleman24 ont eu un mérite, c’est d’avoir montré le véritable visage de la diplomatie marocaine. Même si certains d’entre eux se sont révélés être des faux, il n’en demeure pas moins que les autres, montrent l’ampleur des dégâts infligés aux affaires étrangères par des décennies d’infantilisation, menée par le Palais et par un système de recrutement et d’avancement qui fait appel au népotisme, plutôt qu’au mérite et où tout le monde semble trouver son compte. Le régime se rassure en nommant des fonctionnaires dociles et médiocres à des postes sensibles, dans des villes prestigieuses, moyennant l’obligation pour ces derniers d’une stricte observance des règles édictées par le palais de ne jamais prendre d’initiatives, ni se risquer à des fréquentations non autorisées, sous peine de mise à l’écart brutale. Tout le contraire des règles de la diplomatie dont on sait qu’elle se fait à coup d’initiatives personnelles et de dynamisme.
    Plusieurs des documents révèlent le modus operandi de notre représentant permanent auprès des Nations Unies, Omar Hilale qui se résume en deux mots, fayotage et corruption. Ainsi lorsque l’intéressé s’apprête, par exemple, à rencontrer le 15 mai 2013,Navanethem Pillay, la haut commissaire aux droits de l’homme à l’ONU, il écrit, histoire de donner à penser que son emploi du temps est particulièrement chargé :
    « Parallèlement et afin de neutraliser toute nuisance potentielle au sein du Haut Commissariat aux Droits de l’Homme (HCDH) , j’ai même rencontré pendant une heure, le tunisien Frej Fennich ………………Voulant verrouiller totalement l’intéressé, j’ai demandé à son ami intime, de lui demander de contribuer positivement à minimiser l’impact de cette rencontre. ».
    Le reste du document est à l’avenant, avec la mise « en exergue (de) l’estime que Madame Pillay éprouve pour le Maroc en général et la vision courageuse de Sa Majesté le roi, en particulier ».
    Après cette tirade indigeste, semblant tout droit sorti des dépêches de la Maghreb Arab Press (MAP), on comprend l’indigence intellectuelle que cherche à se faire pardonner notre diplomatie, à coups de tagines, d’invitations et de corruption.
    Le plus grave est à venir, lorsque l’ambassadeur évoque clairement la piste de la corruption pour « intéresser Madame Pillay financièrement, en raison des réductions drastiques du budget du HCDH………. », avant de confirmer que celle-ci a bien eu lieu, dans le câble daté du 1° février 2014, avec « une généreuse contribution volontaire annuelle d’un million de dollars etc……… »
    Une donation qui semble justifier la stupéfiante déclaration de la Haut commissaire, à l’issue de sa visite au Maroc, en mai dernier et dans laquelle elle soulignait gênée, « que le pays avait fait de grands progrès, vers une meilleure protection des droits de l’homme…. », avant de se racheter, en reconnaissant « que beaucoup restait à faire, notamment en matière de liberté d’expression. »
    D’autres documents accablent notre homme promu, depuis, représentant permanent du Maroc aux Nations unies, à New York depuis le 14 avril 2014, après avoir sévi six ans durant, avec la même médiocrité, sur la rive droite du Léman, comme représentant à la mission du Maroc auprès de l’ONU. Une promotion largement due au caractère de grand corrupteur du personnage que n’effraient nullement les sommes faramineuses que le pays injecte à puits perdu dans des causes tout aussi perdues, comme lorsqu’il recommande vivement d’inviter Bacre Waly Ndiaye, Directeur de la Division des Organes des Traités au Haut Commissariat des Droits de l’Homme, qualifié de « fervent Tijane » pour un pèlerinage à Fès, dans des lignes qui en disent long sur la politique africaine du Maroc.
    Chaque câble confirme ce qu’on savait déjà, sur les pratiques indignes de l’Etat marocain, telles que l’achat des consciences, le financement des campagnes électorales de pays tiers, le népotisme, les invitations dispendieuses des thuriféraires de la dictature.
    Omar Hilale qui n’a ni le pouvoir, ni le début du commencement d’une idée, pour sortir le Maroc de l’ornière du Sahara et du lourd dossier des atteintes aux droits de l’homme, n’a donc plus que la corruption comme stratégie. Il n’ignore, en effet pas, que celle-ci, en même temps qu’elle rapproche ses acteurs, en fait des complices et les détenteurs de secrets inavouables. Elle les rend, du même coup, indéboulonnables, ce qui explique pourquoi tant de corrompus continuent de graviter autour du palais, inamovibles et taiseux, face aux exactions du régime.
  • Salvaguardade los recursos naturales en los territorios ocupados del Sáhara Occidental. Curso acelerado de derecho para el Señor Ministro de Juticia, Rafael Catalá

    Señor Ministro, al hilo de las declaraciones realizadas por Usted en relación“al respeto más absoluto del Derecho Internacional” en el caso de las prospecciones petrolíferas autorizadas por Marruecos en aguas del Sáhara Occidental nos sorprende, sobre manera, su ignorancia.
    No obstante, al igual que el Gobierno en el que Usted participa, nosotras y nosotros creemos también en la formación continua así que procedemos a remitirle, con todo el respeto, un curso breve sobre la cuestión del Sáhara Occidental y la debida salvaguarda de sus recursos naturales.
    A día de hoy, las Naciones Unidas siguen considerando que el problema del Sáhara Occidental es unasunto de descolonización y en efecto, se halla inscrito en la lista de territorios no autónomos y su situación es periódicamente discutida en la Comisión de Descolonización de la Asamblea General. En ese sentido, tenga por favor Señor Ministro en cuenta el hecho de que hasta el momento ningún Estado ha reconocido formalmente la legitimidad de la ocupación por parte de Marruecos del territorio del Sáhara Occidental.
    En relación con la protección de los recursos naturales del Sáhara Occidental, en 1970 (¡Cuánto tiempo ha transcurrido para que Usted aún no lo sepa!) la Asamblea General de las Naciones Unidas aprobó la Resolución 2711 (XXV), por la cual se invitó a España a respetar las resoluciones de la Asamblea General sobre las actividades de los intereses económicos extranjeros que operan en el “Sahara Español”, y al resto de los Estados a abstenerse de hacer inversiones en el territorio a fin de adelantar la puesta en práctica del derecho de autodeterminación.
    No debe Usted pasar por alto la importancia de esta resolución en el contexto del proceso de descolonización del Sáhara Occidental dado que se trata de la primera ocasión en la que la Asamblea General reivindica expresamente la necesidad de salvaguardar los recursos naturales del territorio saharaui.
    Posteriormente, el 13 de noviembre del año 2001, el Presidente del Consejo de Seguridad solicitó al secretario general adjunto de asuntos jurídicos, Hans Corell, en nombre de los miembros del Consejo un informe sobre “la legalidad, en el contexto del Derecho internacional, incluidas las resoluciones pertinentes del Consejo de Seguridad y la Asamblea General de las Naciones Unidas y los acuerdos relativos al Sahara Occidental, de las medidas que habrían tomado las autoridades de Marruecos, a saber, la licitación y la firma de contratos con empresas extranjeras para la exploración de recursos minerales en el Sahara Occidental”.
    El informe de Hans Corell, de 29 de enero de 2002, es, Señor Ministro, de una importancia capital ya que se trata del primer documento de carácter oficial en el que se trata de modo exclusivo el estatuto jurídico del Territorio desde la opinión consultiva del Tribunal Internacional de Justicia de 1975.
    Señor Ministro, en este informe se recuerda cómo “en una serie de resoluciones de la Asamblea General sobre la cuestión del Sahara Español / Sahara Occidental, se reafirmó la aplicabilidad al Territorio de la Declaración sobre la concesión de la independencia a los países y pueblos coloniales, Resolución 1514 (XV) de la Asamblea General” (párrafo 5 por si quiere Usted comprobarlo). También se fija con claridad que “el Acuerdo de Madrid no transfirió la soberanía sobre el Territorio ni confirió a ninguno de los signatarios la condición de Potencia administradora, condición que España, por sí sola, no podía haber transferido unilateralmente. La transferencia de la autoridad administrativa sobre el Territorio a Marruecos y Mauritania en 1975 no afectó la condición internacional del Sahara Occidental como Territorio no autónomo” (párrafo 6).
    Señor Ministro, el principio de “soberanía permanente sobre los recursos naturales”, entendido como el derecho de los pueblos a usar los recursos naturales en sus territorios y disponer de ellos en interés del desarrollo y el bienestar común, fue establecido por la Asamblea General en su Resolución 1803 (XVII), de 13 de diciembre de 1962. Posteriormente se confirmó en los Pactos Internacionales de Derechos Civiles y Políticos y de Derechos Económicos, Sociales y Culturales, ambos de 16 de diciembre de 1966, así como en Resoluciones subsiguientes de la Asamblea General, especialmente la Resolución 3201 de 1 de mayo de 1974, titulada “Declaración sobre el establecimiento de un nuevo orden económico internacional”, y la Resolución 3281 (XXIX), de 12 de diciembre de 1974, que contenía la Carta de Derechos y Deberes Económicos de los Estados.
    Sobre la base de los referidos documentos, Hans Corell concluyó que “…las actividades de exploración y explotación, de seguir llevándose a cabo sin atender a los intereses y deseos del pueblo del Sahara Occidental, infringirían los principios jurídicos internacionalmente aplicables a las actividades relacionadas con los recursos minerales en los Territorios no autónomos”.
    Quédese con esta última frase a modo de resumen Señor Ministro, y NO olvide la importancia de la formación y la necesidad de documentarse antes de hablar sobre cuestiones que acarrean sufrimiento para miles y miles de personas saharauis expulsadas de su tierra o sobreviviendo bajo la ocupación, que ven, como Usted ampara de forma injusta e inaceptable la actuación de un régimen feudal que ocupa un territorio que no es suyo. El sadismo del poder nos resulta repugnante.
    Atentamente, 
    José Taboada Valdés
    Presidente de CEAS-Sáhara
  • España pactó en secreto con Marruecos la Marcha Verde

    SERGIO LEÓN
    El agonizante régimen de Franco, con Juan Carlos a la cabeza, accedió a la estrategia de Rabat para ocupar el Sáhara a cambio de una « salida elegante ».
    « España está comprometida con la autodeterminación del Sáhara ». La declaración de intenciones es de agosto de 1973. Por entonces, al ya agotado régimen de Franco le sobraba la colonia. El Frente Polisario había iniciado su guerra de guerrillas y la administración franquista intentaba cargar con su responsabilidad a la ONU para abandonar lo que se había convertido en un problema y para que su imagen no quedara demasiado dañada ante las ambiciones territoriales de otros países.
    ¿Qué pasó durante los siguientes dos años? Desde las declaraciones de Laureano López Rodó, el entonces ministro de Exteriores español, hasta que Rabat asumiera la ocupación, se sucedieron miles de conversaciones para negociar la suerte del pueblo saharaui. Los Cables de Kissinger recopilados por Wikileaks recogen la enorme actividad diplomática entre los países interesados a hacerse con un trozo del pastel.
    Marruecos envió su primer grupo de « marchadores verdes » el 30 de octubre de 1975
    Los embajadores estadounidenses detallaron las intenciones de unos y de otros mientras España bullía ante el ocaso de la dictadura y el inicio de la Transición. La Marcha Verde de noviembre de 1975 impulsó e impuso a Marruecos como nuevo dueño, aunque, desde hacía meses, el Spanish Sahara era ya un asunto que copaba los informes de los representantes estadounidenses de Rabat y Madrid.
    El rey Hassan II tomó la decisión de enviar a 350.000 civiles marroquíes y 20.000 soldados al recibir el varapalo de La Haya. En 1974 España anunció que no tardaría en realizar un referéndum entre la población saharaui sobre su independencia. El reino alauí, que sabía que tenía las de perder ante el plebiscito, apeló al Tribunal Internacional de Justicia. El principal órgano judicial de Naciones Unidas dictaminó el 16 de octubre del 75 que, aunque existían vínculos jurídicos entre Marruecos y el territorio del Sáhara Occidental, éstos no establecían ningún vínculo de soberanía. Hassan II entendió lo que le convino. « No nos queda más remedio que recuperar nuestro Sáhara », anunció.Conversaciones secretas
    De aquella consulta popular sobre la autonomía de los saharauis no se supo más. Y hasta hoy. Mientras la administración franquista seguía defendiendo en público el derecho de autodeterminación reconocido por Naciones Unidas, mandaba a un representante para iniciar las conversaciones secretas con Rabat. La estrategia marroquí para iniciar su conquista de la región había dado comienzo. España tenía las de perder, pero nada más lejos de la realidad. El régimen no sólo conocía los planes marroquíes, sino que los acordó con ellos. Un cable enviado desde la embajada en Marruecos el 23 de octubredejó a las claras los términos del pacto que alcanzaron Hassan II y el enviado español José Solis, ministro del Movimiento.
    Rabat y Madrid pretendían utilizar a la ONU para organizar un plebiscito « controlado » 
    El documento, dirigido al Departamento de Estado de Henry Kissinger, resume una conversación de Hassan II con los representantes estadounidenses en la que detalla la reunión. El monarca se mostró optimista ya que « tres cuartas partes del problema habían quedado resueltas tras el acuerdo alcanzado con Solis ». El pacto estableció que la Marcha Verde, como gran idea del rey alauí, seguiría adelante. « El concepto es mío. La organización es mía. Voy a dar la orden de cruzar la frontera. Sólo la gente lo puede cancelar y si lo hacen puede que yo también coja mis maletas y me mude a mi casa de Madrid », avisó el monarca.
    Como contrapartida, Marruecos y España quedaron en buscar al régimen una salida « elegante » del Sáhara que le permitiera « guardar las apariencias ». La idea consistía en utilizar a Naciones Unidas para legitimar la ocupación marroquí a través de un referéndum « controlado ». Para ello contarían con la ayuda de Mauritania y, esperaban, la de EEUU. Las siguientes conversaciones servirían, según el cable, para trabajar y definir esta fórmula. Asimismo, Solis aprovechó el encuentro para anunciar que España renunciaba a un Sáhara independiente y, además, y para tranquilidad de Washington, dejaría de considerar a Argelia, aliada de la Unión Soviética, como « parte interesada ». 
    Con Franco en su lecho de muerte, fue el todavía príncipe Juan Carlos quien lideró las negociaciones. Aunque, en un principio, el aspirante a la corona no quiso saber nada del tema, según relató el jefe de la legación estadounidense en Madrid en septiembre del 75: « Juan Carlos no tiene ninguna intención de involucrarse en este problema, que sólo le podría traer consecuencias negativas ». Wells Stabler explicó en el documento que el Borbón se negó a ser el interlocutor español en una reunión en Nueva York propuesta por Hassan II. Pretendía que el dictador « no desapareciera de escena » antes de que el asunto del Sáhara quedara resuelto.
    El monarca español asumió la jefatura de Estado el 31 de octubre del 75 después de negarse a hacerlo una semana antes. Ese mismo día convocó un Consejo de Ministros y se puso manos a la obra. Sus contactos con su homólogo marroquí fueron constantes, como constató el embajador de EEUU en Rabat. Hasta entonces, según transmitió Stabler, « el Gobierno seguía vacilante » ante la falta de liderazgo y, sobre todo, el aumento de las presiones marroquíes. Rabat envió el primer grupo de « marchadores verdes » al Sáhara el 30 de octubre, y no el 6 de noviembre, fecha oficial del inicio de la Marcha Verde, para bloquear una posible intervención de Argelia contra la invasión.
    Solís: « Sería una tragedia que los soldados españoles se vean envueltos en una confrontación abierta
    En ese momento « sólo unos pocos altos oficiales españoles » participaban en las negociaciones, según informó desde Madrid el legado en uno de sus telegramas. Entre ellos ya no estaría Pedro Cortina. El ministro de Exteriores, en el cargo desde enero del 74 a diciembre del 75, aseguró ante el embajador que la política española original sobre el Sáhara, la del referéndum, no había cambiado. En otro informe, Stabler comentó que, entre lo confuso de la situación, « lo único claro es que [la opinión de Cortina] ha quedado totalmente descartada ».
    El 25 de octubre, en un encuentro con Solis a su regreso de Rabat, el ministro del Movimiento Nacional dio cuenta de su reunión con Hassan II, una reunión que calificó de « realista, positiva, dura y fructífera ». En el documento, Stabler destacó que la mayor preocupación de España era, por encima de todo, evitar entrar en una guerra colonial con Marruecos: « Sería una tragedia que los soldados españoles en el Sáhara se vean envueltos en una confrontación abierta ». Asimismo, el hombre de Franco dejó claro que por nada del mundo el régimen quería perturbar sus relaciones con Rabat. « España desea salir del Sáhara […] Solis dijo que está a favor de un acuerdo por el que la región se convierta en una provincia autónoma de Marruecos ». Cuatro meses después se hizo realidad.
    El 2 de noviembre del 75 Juan Carlos viajó al Sáhara para, en teoría, dar su apoyo a las tropas allí destinadas. Marruecos dio por cumplidos sus objetivos y el 9 de ese mismo mes retiró la Marcha Verde. Durante todos esos días ningún legionario o soldado español movió un dedo. El 14 España firmaba los Acuerdos de Madrid y se constituía una administración tripartita junto a Marruecos y Mauritania. Duró hasta el 26 de febrero del año siguiente, cuando España finalmente abandonó a los saharauis, que empezarían a pasar de la ocupación española al dominio militar marroquí.