Mois : décembre 2014

  • Le Journalisme Pauvre

    Khalil Asmar
    Depuis l’Independence du Maroc, considérée par certains politologues comme trop formelle, la relation entre la presse française et le régime monarchique marocain a connu des moments très tendus. D’une part les atrocités commises contre des droits de l’homme, voir l’assassinat de certains politiciens et activistes ont provoqué une série de campagnes médiatiques d’indignation qui se sont prolongées sur plusieurs décennies. La monarchie marocaine a été la cible des critiques des medias français malgré les relations étroites qui lient les deux payés. Contrairement aux journalistes français d’antan dont les échos de leurs prouesses s’entendent encore de nos jours, les milieux journalistiques français d’aujourd’hui sont plutôt soumis à l’offre et la demande du marché de la corruption. 
    En effet, c’est à travers un flux de documents authentiques dévoilés par le dénommé Chris Coleman qu’on vient d’apprendre la médiocrité qui caractérise ces derniers temps quelques fanfares médiatiques et journalistes corrompus en France. Un Média politicard et insipide qui passe dans l’escarcelle des mensonges sans remords, dénué d’éthiques et soumis à toutes formes de manigances de celui qui payera d’avantage. 
    Dans ces documents révélés, Vincent Hervouët figure, parmi d’autres, comme un journaliste emblématique dans cette salle de jeux de manipulation de l’opinion publique française mettant en exergue sur les ondes de la chaine d’information LCI des ‘analyses’ dites politiques, mais qui n’est point identifié avec les valeurs éthiques d’un journaliste qui respecte son métier ou son public. Un falsificateur des vérités par excellence qui s’est littéralement rangé du côté de son corrupteur, l’agent des services secrets marocains (DGED) Ahmed Charai, pour relayer des rumeurs tendancieuses contre notre cause sacrée de libération nationale et son avant-garde le Front Polisario. 
    En effet, après avoir encaissé l’argent à plusieurs reprises et passé un weekend décrit de ‘formidable ’à la charge de son rémunérateur Ahmed Charai, Hervouët lui envoie un e-mail daté le 7 Décembre 2011.
    ‘Ce soir, je vais parler des kidnappeurs des deux français au Mali qui s’avèrent bien des types d’AQMI et qui viennent des camps de Polisario’ 
    Sans la moindre évidence, Hervouët non seulement porte atteinte contre une entité sans avoir de preuve mais aussi transgresse les trois fonctions constitutives de l’identité journalistique, à savoir les fonctions d’observateur, d’interprète et de narrateur de la réalité. En fait, Hervouët bafoue entièrement l’éthique de l’information et les codes fondamentaux de déontologie de journalisme avec sa campagne de désinformation contre le Front de libération national sahraoui ‘Polisario’ et le travail mochard de manipulation contre son publique. 
    Du coup, et à force de la corruption, Hervouët dans un autre e-mail envoyé à la même personne, s’effondre plutôt dans le ridicule :
    « Cher Ahmed, j’ai reçu au moins 4 appels hier de différents services de mon cher gouvernement français au sujet de la vidéo, c’est pas mal ! Par contre la direction du Polisario e envoyé hier soir une lettre au Président de la chaîne protestant contre ce qu’ils ont appelé « l’amalgame » entre l’AQMI et le front du Polisario, ils veulent un droit de réponse. Mon œil !!! VH »
    Le cas Vincent Hervouët n’est en fait que la partie émergée de l’iceberg qui cache les ordures d’une classe politique et médiatique française achetée et enroulée au service du royaume moyenâgeuse et colonialiste de l’état de Makhzen marocain. 
    Dans une émission de « Zemmour & Naulleau » du 5 Avril 2013 sur la chaine ‘Paris Première’, Eric Zemmour a mis en évidence cette réalité amère au cours d’un échange sur plateau avec l’ex-ministre de la l’intérieure française Michèle Alliot-Marie :
    – Zemmour:  » Il y a une trop grande intimité entre la classe politique française, de droit comme de gauche, et les élites et dirigeants des 3 pays maghrébins, en particulier la Tunisie et le Maroc. On a l’impression que le roi du Maroc, pour ne pas le nommer, « achète » toute la classe politique française « 
    – Alliot-Marie: « Et médiatique ! « 
    – Zemmour:  » Vous avez mille fois raisons. Voilà. Et médiatique. En les recevant à la Mammounia… »
    Ou sommes-nous passés, hélas, des années où les journalistes français ont mis leurs talents pour dévoiler la vérité en dépit des dangers, défis et tentations ?
    Dans les années 80 et malgré les intérêts énormes qui lient la France avec le Maroc, Bernard Langlais, journaliste d’Antenne 2, a diffusé deux émissions sur les abus graves contre les droits de l’homme au Maroc malgré l’intimidation et le chantage dont il fut objet. Même les relations entre le Maroc et la France auraient été mises en jeu à cause de la diffusion de ces émissions, mais la recherche de la vérité était, à l’époque, la boussole qui dirigeait tout travail journalistique où le respect du public et la vérité sont un but sacré. 
    De même, d’autres journalistes français ne cessaient d’embarrasser et mettre le roi du Maroc dos au mur lors des entretiens qui les rassemblaient. Un roi qui se comportait comme ‘homo mediaticus ‘ mais sa langue de bois se heurtait fréquemment contre le béton des questions des journalistes français bien formés et informés. Les atteintes aux droits de l’homme étaient une ligne rouge sur laquelle ils n’ont jamais osé fermer les yeux malgré les conséquences nuisibles qui pouvaient y engendrer. Ann Sinclair en était un exemple à citer parmi d’autres. 
    Mais de nos jours, c’est plutôt la langue de la corruption qui sévit sur une large partie de la scène médiatique et journalistique française. Les documents ci-joint, apportés à titre d’illustration, dévoilent le nom de Dominique Lagarde (L’express), Mireille Duteil (le point), José Garçon (Libération) qui sont soudoyés par le pouvoir corrupteur du régime monarchique de Rabat. Ces journalistes sont, en effet, enrôlés par un agent des services secrets marocains, Ahmed Charai, pour orner le visage répugnant d’un royaume qui commet quotidiennement des atrocités contre non seulement le peuple sahraoui mais aussi contre le peuple marocain. Parmi les consignes qu’ils ont reçu du Makhzen marocain, mener des campagnes de dénigrements contre le Polisario et l’Algérie à travers des publications virulentes et des âneries protéiformes pleines de désinformation et de haine. 
    De ce fait, l’opinion publique française doit être brouillée, manipulée pour que les politiques du royaume marocain restent dans les bonnes grâces du gouvernement français en vue de garantir son appui à l’échelon onusien et maintenir le contrôle du Sahara Occidental dont la France joue un rôle primordial dans son occupation encore persistante au mépris de la loi et la légalité internationales. 
    Si on parle de ‘la puissance pauvre’ il existe aussi ‘le journalisme pauvre’.
  • Sahara Occidental : Une délégation parlementaire italienne insiste sur le règlement du conflit

    Le président du groupe interparlementaire italien d’amitié avec le peuple sahraoui, Stefano Vaccari, a affirmé samedi à Alger que le parlement italien adressera une lettre au haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et politique de sécurité, Federica Mogherini, l’appelant à la nécessité d’un règlement de la question sahraouie « pour préserver la stabilité et la paix dans la région méditerranéenne ». 
    Dans une déclaration à l’APS en marge de l’audience que lui a accordée la commission des Affaires extérieures, de la coopération et de la communauté à l’Assemblée populaire nationale (APN), M. Vaccarini a indiqué que la délégation qui s’est rendue samedi soir aux camps des réfugiés sahraouis adressera dès son retour, une lettre à Mme Mogherini soulignant l’importance de cette visite aux camps des réfugiés sahraouis. 
    Selon lui, la commission appellera dans son rapport, dont une copie sera remise au parlement européen, à la « nécessité de trouver une solution à la question sahraouie en vue de garantir la stabilité et la paix dans la région méditerranéenne ». M. Vaccarini a affirmé que la délégation devrait s’enquérir lors de cette visite de « la situation des réfugiés sahraouis et du peuple sahraoui en général ». Elle s’entretiendra également avec le président sahraoui et plusieurs ministres de la « situation des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental et des procès sommaires des Sahraouis ». 
    La vice-présidente de la commission des Affaires extérieures, de la coopération et de la communauté à l’APN, Meriem Larezki, a, pour sa part, exprimé le souci du parlement de « renforcer les relations avec les pays de la Méditerranée », notamment concernant les causes justes. Elle a en outre affirmé que la visite de la délégation italienne aux camps des réfugiés sahraouis permettra de s’enquérir sur place de la situation « difficile » dans laquelle vit le peuple du Sahara occidental en tant que dernière colonie en Afrique. 
    La rencontre a permis aux députés et aux sénateurs italiens d’exprimer leur position de soutien à la question sahraouie et la nécessité de trouver « une solution pacifique », garantissant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance. Les membres de la délégation italienne ont, par ailleurs, exprimé leur solidarité avec la cause palestinienne de même qu’ils ont appelé à la nécessité de trouver des solutions aux conflits dans la région notamment en « Libye et au Mali pour garantir la stabilité dans la région de la Méditerranée ». 
    Les députés algériens ont rappelé que « l’Algérie n’est pas partie au conflit entre le Sahara occidental et le Maroc », appelant les pays méditerranéens, notamment européens, à faire pression sur le Maroc pour mettre fin à ce conflit qui dure depuis longtemps et à garantir l’indépendance du peuple sahraoui ».
  • Le Maroc, à travers la presse française, s’attaque à une athlète sahraouie

    À qui profitent les ragots ?
    On a lu dans les médias sportifs français que l’athlète Laila Traby avait été constatée positive lors d’un contrôle antidopage effectué sur son lieu de stage, Font Romeu. Or à lire mieux, à chercher quelques infos, il y a à douter du discernement des journalistes qui ont écrit cela et des médias qui l’ont repris en choeur.
    Que la sportive ait été en stage, et qu’il y ait eu contrôle, quoi de plus normal, et c’est aisé de l’écrire. C’est pourtant juste étonnant que cela ait été relevé pour celle-ci et non pour tous les autres contrôles effectués au quotidien par l’agence anti-dopage…
    Mais ensuite affirmer la présence constatée d’EPO dans les analyses de la sportive, en laissant supposer en gros titre cela illégal, et de plus sur la base de révélations « d’un proche », pourrait manquer d’acuité quand la sportive fait silence en l’attente de ces mêmes résultats.
    D’autre part, et juste pour une mise au point populaire, les sportifs s’entraînent en altitude pour la recherche du phénomène physiologique naturel qui leur permet d’augmenter l’oxygène disponible pour leurs muscles quand ils redescendent aux altitudes des compétitions. En effet, la baisse de la teneur en oxygène de l’air crée un manque d’oxygène (hypoxie) qui va induire au niveau du rein la sécrétion d’une hormone (l’érythropoïétine ou EPO) qui stimulera la fabrication par la moelle osseuse d’une plus grande quantité de globules rouges (érythrocytes) afin de compenser le manque d’O2 apporté aux tissus. L’effet recherché par les sportifs est de pouvoir fournir plus d’oxygène aux muscles lorsque l’organisme redescend à l’altitude habituelle. La technique est bien connue. (En lire plus ici)
    Pour continuer…
    Alors qu’elle est très discrète sur le sujet, il est public que Laila Traby est d’origine du Sahara Occidental (et non du Maroc). Pour qui fait une rapide recherche, se profile alors tout ce que cette origine sahraouie peut éclairer l’appréhension des événements récents. Les journalistes ont peut-être souffert du syndrome de la hâte du scoop…
    Laila ne fait pas de politique, elle a 35 ans et deux enfants, et ne cache pas les efforts qu’elle fait pour être au niveau excellent qui est le sien. C’est une grande sportive depuis toujours, mais nous ne la connaissons ici que depuis sa naturalisation française. Cette nouvelle nationalité, celle de ses enfants, lui permet de faire valoir ses résultats et d’être à la place où la mettent ses efforts. Sahraouie dans l’équipe marocaine, soeur d’un sportif militant pour l’indépendance de son pays, la dernière colonie d’Afrique, quelques secondes égarées et autres déconvenues l’ont privée longtemps des compétitions dues à son niveau.
    C’est de notoriété aussi que le très puissant réseau d’influence du roi du Maroc, pays colonisateur d’une partie du Sahara Occidental fait systématiquement en sorte que la question coloniale reste la plus méconnue possible, quitte à éliminer toutes les risques d’aspérités que l’information pourraient créer d’une façon ou d’une autre. Le récit des coulisses de la participation de l’équipe nationale sahraouie à la coupe du monde de football Non Fifa au Kurdistan est un exemple des manœuvres marocaines. Les agressions physiques d’artistes ou athlètes sahraouis en est une autre
    Alors on interroge le fait que les gendarmes aient accompagné les contrôleurs anti-dopage cette aube en question, et que seule Laila Traby était visée. On aurait aimé qu’apparaisse dans les articles de la presse spécialisée de la matière nécessaire à se faire une opinion sur ce qui se passe, et qui atteint profondément une sportive, une femme intègre.
    Par exemple qu’elle partageait l’appartement avec 3 sportifs d’origine marocaine, naturalisé ou sans papier. Et que deux des gars sont partis quelques jours avant l’arrivée des contrôleurs et gendarmes quand le troisième a sauté par la fenêtre pour fuir à la vue des visiteurs matinaux, sans que cela n’intéresse ces derniers.
    D’autres éléments négligés encore ? Des contrôleurs accompagnés de la gendarmerie qui a perquisitionné, ce n’est pas habituel. De même, des agents qui n’attendent pas la présence de la traductrice promise pour que la sportive signe les documents en connaissance de cause – son niveau de français ne lui permettant pas de comprendre les écrits présentés – qui constatent que la sportive ne veut pas signer, et sans attendre plus, partent et enclenchent une procédure de garde-à-vue. Et puis peu mention de la localisation des produits stimulants : dans le frigidaire de l’espace commun à ces 4 sportifs, et pas du tout dans la chambre de la sportive, mais elle seule incriminée.
    Les premières bribes d’éléments appelaient à elles seules à prudence et retenue…
    Alors à qui profitent les propos hâtifs des journalistes quand la sportive s’entraînait pour les qualifications des championnats d’Europe de cross, et que de telles manoeuvres et publications l’ont profondément éprouvée ?
    APSO, le 28 novembre 2014
    Sur les derniers résultats de la sportive (championnat de France et d’Europe), voir :
  • El caso de Mohamed Dihani deja sin palabras al Embajador marroquí ante la ONU, Omar Hilal, en el Foro Mundial de los DD.HH. en Marrakeck

    El Embajador marroquí ante las Naciones Unidas en Nueva York, Omar Hilal, se vio en serios apuros durante la celebración del taller « La interacción de los países con los mecanismos de la ONU para proteger los Derechos Humanos », uno de los muchos que han conformado la linea de actividad del Foro Mundial de Derechos Humanos, que concluyó hoy en Marrakech.
    Según informan medios digitales, uno de los asistentes, activista francés llamado Joel Taciano, se encaró con el Embajador marroquí denunciando el trato vejatorio sufrido por varios defensores franceses a su llegada al aeropuerto de Marrakech, donde les fueron incautados sus documentos de trabajo, principalmente relacionados con casos del Sahara Occidental. Con mucho impetu y contundencia, también expuso ante el Embajador marroquí que la existencia de muchas denuncias relacionadas con violaciones de Derechos Humanos en Marruecos y en el Sahara Occidental, ponen de manifiesto la escasa voluntad política de las autoridades marroquíes por cumplir con la legalidad internacional y aplicar esos mecanismos de la ONU que tanto reclama el pueblo saharaui.
    En su intervención, que no estaba prevista en el programa, el defensor francés denunció el incumplimiento flagrante por parte de Marruecos de esos mecanismos de la ONU y puso como ejemplo el caso del preso político Mohamed Dihani, condenado a 5 años de prisión por delitos no probados de terrorismo, en un juicio que los observadores internacionales que asistieron calificaron de « injusto y carente de garantías », cuya sentencia se emitió el 8 de enero de 2014.
    El defensor francés se refirió expresamente a que el Tribunal no tuvo en cuenta la principal prueba de la defensa de Dihani, que era un dictamen del grupo de Naciones Unidas que estudia las Desapariciones Forzosas, por el cual se mandataba a las autoridades marroquíes a proceder a la inmediata liberación del preso, así como a compensarle por el sufrimiento causado a él y a su familia durante más de 3 años.
    Omar Hilal, que ocupa este cargo en Nueva York desde el 14 de Abril -tras haber sido desde 2008 embajador permanente ante las Naciones Unidas en Ginebra-, defendió nuevamente la postura marroquí con evasivas, que desviaron la cuestión hacia el último informe de Ban Ki-moon, que Marruecos considera una amenaza velada.
    Por E.P.M.
  • Marrakech n’a pas soigné l’image du Makhzen

    « It’s a SHAM(e) ! » « C’est une farce, une honte ! » C’est avec ce jeu de mots que des activistes des droits de l’Homme ont mené leur campagne contre la tenue du forum mondial des droits de l’homme à Marrakech. Mal parti à l’ouverture, jeudi dernier, le forum est mal arrivé, à la clôture hier.Le Makhzen n’a pas pu soigner son image, synonyme de viols, tortures, d’arrestations arbitraires, de disparitions forcées, d’enlèvements. Quasiment toutes les organisations internationales des droits de l’Homme, Fédération internationale des droits de l’Homme, Amnesty …ont boudé cette « farce ». « 
    Pour la première fois depuis 1993, les autorités marocaines ont essayé, ces derniers mois, de limiter les activités d’Amnesty International en faveur des droits humains dans leur pays. Ces restrictions qui concernent nombre de groupes de défense des droits humains dans le pays jettent une ombre sur le forum mondial des droits de l’homme, qui s’est ouvert jeudi à Marrakech », dénonce cette ONG dans un communiqué rendu public vendredi dernier. 
    La FIDH a motivé son boycott par la multiplication des violations des droits de l’homme au Sahara occidental et au Maroc. « Le Maroc persiste dans ses graves violations des droits les plus élémentaires, dont la répression, les arrestations arbitraires, les disparitions forcées, enlèvements », écrit la FIDH rappelant le rapport mondial sur la torture publié en mai 2014. 
    Les défenseurs des droits humains dans le royaume, les syndicats, les organisations estudiantines et de la société civile estiment que leur pays n’a pas un bilan « reluisant » en matière de respect et de promotion des droits de l’Homme pour accueillir une manifestation d’une telle ampleur. Hostiles à la tenue de cet événement sur leur sol, certains se sont rendus sur les lieux pour des sit-in de protestation. 
    « La tenue de manifestations sur les droits de l’homme ne suffit pas pour promouvoir les principes des droits de l’homme », écrit la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme, dans sa lettre de soutien à l’Association marocaine des droits de l’Homme qui a opté pour le boycott de cette messe. L’ONG algérienne qui n’a pas manqué de dénoncer « un discours conforme aux principes pour la consommation internationale et pour la vitrine démocratique et une pratique aux antipodes de ce discours » rappelle que des militants sahraouis croupissent arbitrairement dans les geôles de sa majesté. 
    Les prisonniers sahraouis de Gdeim Ezik qui ont décidé de marquer ce forum par une grève de la faim estiment que Rabat a besoin certes de « polir » son image mais surtout de faire taire ceux qui « revendiquent » l’élargissement du mandat de la Minurso à la protection des droits de l’homme. Mais comme il ne daigne même pas inviter Christopher Ross, l’envoyé spécial du SG de l’ONU, à reprendre ses tournées, et Mme Kim Bolduc, la diplomate canadienne, à prendre ses fonctions de chef de la Minurso, cette « farce » ne pourra pas convaincre grand monde.
    Djamel Boukrine
    HORIZONS, 30/11/2014