Mois : novembre 2014

  • CAN-2015 : que risque le Maroc s’il renonce à l’organisation ?

    Alors que la CAF doit se réunir mercredi pour décider de l’avenir de la CAN-2015, le Maroc, qui souhaite repousser la compétition en raison de l’épidémie d’Ebola, risque de lourdes sanctions.
    Face à la nouvelle demande de report de la CAN-2015 effectuée par le Maroc samedi 8 novembre, la Confédération africaine de football (CAF) n’a désormais plus le choix. Au Caire, où ses dirigeants se réunissent mardi 11 novembre, l’instance suprême du football africain devra rapidement faire connaître sa position, alors que le coup d’envoi de la compétition est toujours programmé pour le 8 janvier 2015.
    Pour la CAF, les options sont multiples : le report de la compétition, son annulation pure et simple ou la désignation d’un autre organisateur. La première de ces trois hypothèses constituerait une solution idéale pour le Maroc, mais la Confédération semble toujours peu encline à envisager un report.
    Contacté par l’AFP, Junior Binyam, le directeur des médias de la CAF, a réaffirmé le week-end dernier la position de l’instance. « Le Maroc n’est pas propriétaire de la compétition et n’est donc pas en position de décider d’un report », a-t-il assené.
    Sanctions sportives et économiques
    En revanche, les autres options de la CAF mettent potentiellement le royaume dans une situation compliquée. Si les deux parties ne parviennent pas à une conciliation autour d’un report de la compétition, le Maroc sera en position de défaut vis-à-vis de l’instance.
    Selon les textes de la CAF, un retrait du pays organisateur notifié moins de six mois avant le début de la compétition est punissable de 50 000 dollars d’amende et, surtout, pourrait se voir contraint d’éponger les coûts liés à « la réparation de tous les préjudices moraux et financiers causés ».
    Certaines sources sur le Web, qui prennent en compte les frais engagés par les fédérations africaines pour les éliminatoires, évoquent des sommes proches d’un million de dollars par pays.
    L’intransigeance de la CAF
    La catastrophe serait avant tout économique pour le football marocain, mais un désistement du pays pourrait aussi provoquer un séisme sur le plan sportif. Sur ce point, le règlement de la CAF évoque des sanctions disciplinaires, qui sont laissées à la discrétion du comité exécutif de l’instance.
    Mais là encore, la clémence ne semble pas envisagée du côté du Caire. Interrogé sur d’hypothétiques sanctions, Junior Binyam a évoqué un précédent : « Dans des conditions particulièrement tragiques, le Togo avait été suspendu […] pour avoir enfreint le règlement en voyageant par la route », a-t-il rappelé, en référence à l’assaut mené par des hommes armés contre le bus de la délégation togolaise, le 8 janvier 2010 à Cabinda (Angola). Deux personnes avaient été tuées.
    Dans la foulée du drame, le Togo avait décidé de déclarer forfait pour la compétition. Une décision du pouvoir togolais qui avait été considéré comme « une interférence gouvernementale » dans les affaires footballistiques par la CAF, qui avait suspendu la sélection pour les deux éditions suivantes de la CAN.
    La sanction avait finalement été levée au terme de longues tractations et d’une médiation organisée par la Fifa.
    Un cas de force majeur ?
    Pour le Maroc, plusieurs sources évoquent une suspension d’au moins quatre ans, si le pays venait à être sanctionné par la CAF. Reste que, dans les faits, le royaume n’a jamais officialisé un quelconque désistement. Dans le dernier communiqué publié par la fédération marocaine, il n’est d’ailleurs pas une seule fois fait mention d’un retrait.
    Le Maroc, qui a toujours insisté sur son souhait d’obtenir un « report » du tournoi en raison de l’épidémie d’Ebola qui frappe le continent africain, pourrait néanmoins avoir à répondre de la rupture des engagements initialement passés avec la CAF.
    Sa défense, pour l’heure, ne varie pas : pour les autorités du pays, la menace Ebola constitue ce qu’elles définissent comme un « cas de force majeure » depuis maintenant plusieurs semaines.
  • Le Maroc doit se plier à la volonté de la communauté internationale

    Le gouvernement du Sahara occidental a fustigé, vendredi le dernier discours prononcé par le roi du Maroc, Mohamed VI, affirmant que celui-ci « bafoue la légalité internationale et semble ignorer l’appel de la communauté internationale à prendre des mesures contre l’intransigeance du Maroc ».
    Le ministre des Affaires étrangères sahraoui Mohamed Salem Ould Salek a dénoncé un « discours suicidaire dénotant l’isolement du Maroc ».
    « Le Maroc a toutes les caractéristiques d’un Etat colonial » et ses tentatives de se dérober aux engagements et décision l’ont mis dans un état d’isolement sans précédent et en confrontation avec les instances internationale des droits de l’homme », a soutenu M. Ould Salek dans une conférence de presse au siège de l’ambassade sahraouie.
    Sahara occidental: la région à besoin que la décolonisation s’accomplisse (Lamamra)
    Le ministre des Affaires étrangère, Ramtane Lamamra, a indiqué hier à Alger, l’urgente de promouvoir la stabilité, la paix et le développement dans la démarche de l’Algérie, ajoutant le besoin de la région dans l’accomplissent de la décolonisation du Sahara occidental.
    « L’urgente nécessité de promouvoir la stabilité, la paix et le développement figure au centre de la démarche de l’Algérie. Dans cet esprit, l’Algérie se réjouit du nouvel acquis démocratique que constituent les récentes élections législatives en Tunisie, une excellente nouvelle pour les pays du Maghreb et au-delà », a affirmé M. Lamamra à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale des Nations unies.
    Le chef de la diplomatie algérienne a ajouté que « notre région a besoin également que s’accomplisse la mission de décolonisation du Sahara occidental qui incombe à l’ONU, en application des résolutions de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité des Nations unies et à la veille du quarantenaire de l’avis de Cour internationale de justice qui a consacré l’autodétermination comme passage obligé de la solution à promouvoir au bénéficie du peuple de ce territoire ». 
  • Alger-Paris: Raison économique et partenariat raisonné

    «Les relations entre la France et l’Algérie peuvent être bonnes ou mauvaises, en aucun cas elles ne peuvent être banales»
    Par Noureddine Khelassi 
    «Les relations entre la France et l’Algérie peuvent être bonnes ou mauvaises, en aucun cas elles ne peuvent être banales». Ce constat vaut axiome. Il a été établi en 1974 par Abdelaziz Bouteflika, alors jeune ministre des Affaires étrangères d’une Algérie guide révolutionnaire du tiers-mondisme non aligné. Si le temps a beaucoup passé, la relation entre l’Algérie et la France reste compliquée et est toujours singulière. Malgré l’intention récurrente d’Alger et de Paris de la «refonder». De lui donner un nouveau souffle, lui redonner un nouveau départ. Les deux capitales se rapprochent alors, puis s’éloignent à nouveau. Mouvement de pendule, flux et reflux. Avec, ces dernières années, la volonté de les «normaliser» davantage grâce à la raison des affaires. On ne parle plus donc que de partenariat qui serait «d’exception», de «grande dimension». En effet, les aléas diplomatiques, les coups de froid et les coups de sang ont eu en réalité assez peu d’effet sur la coopération multiforme entre les deux pays. 
    À ce jour, la France, devancée de peu par la Chine depuis 2013, entend rester le premier partenaire économique de l’Algérie. Elle est son quatrième partenaire commercial et le premier investisseur étranger hors hydrocarbures. Les fluctuations de la météo diplomatique n’ont pas empêché le renforcement de rapports déjà étroits entre les deux sociétés, notamment à travers la présence en France d’une importante communauté algérienne. Liens culturels, liens de sang versé et mêlé. Côté français, il y avait au départ la volonté du général de Gaulle de faire de la relation franco-algérienne «le symbole d’une nouvelle forme de coopération postcoloniale exemplaire». 
    Politique suivie peu ou prou par ses successeurs, à la seule exception négative de Valéry Giscard d’Estaing. La France gaulliste avait donc pour l’Algérie les yeux de Chimène. Traduire, en termes d’économie et d’influence diplomatique, en faire une chasse gardée. Côté algérien, la rhétorique anticoloniale, n’a pas empêché l’engagement dans une étroite coopération avec l’ancienne puissance coloniale. 
    Mitterrand le socialiste s’est inscrit dans le droit fil de cette politique. Au début de son premier septennat, on a même pu parler alors d’une véritable «lune de miel» entre les deux pays. Mitterrand et Chadli Bendjedid se parlent pour la première fois en 1981, en marge du Sommet de Cancun. 
    Le Français vient de plaider pour un «nouvel ordre économique mondial», fervente plaidoirie pour la relance du dialogue Nord-Sud. L’Algérie apprécie. Un mois plus tard, Mitterrand est à Alger. Son ministre des Affaires étrangères, Claude Cheysson, évoque un «coup de passion» algéro-français. Une «passion» diplomatique dont Paris était prêt à payer le prix économique. Sous forme d’accord énergétique qui l’engage à payer le gaz algérien à un prix supérieur au cours mondial. 
    Quelques mois plus tard, en décembre 1982, Chadli Benjedid est à Paris. Simple visite de travail, mais tout de même la première visite en France d’un chef de l’État algérien depuis 1962. Claude Cheysson, sort encore la lyre : «Il n’y a pas de nuages, ni même de brouillard dans les relations franco-algériennes». Le Président algérien est de nouveau reçu à l’Élysée, cette fois en visite d’État, en novembre 1983. Pour les symboles forts, l’hymne national algérien retentit pour la première fois sur le sol français, et pour la première fois aussi un chef de l’État algérien ranime la flamme du soldat inconnu. Euphorie de courte durée, embellie éphémère. De nouveaux, des nuages dans le ciel des relations bilatérales. L’année suivante, les Algériens, irrités et critiques, accueillent avec suspicion la volonté affichée alors par Mitterrand de lever les «malentendus» qui s’étaient instaurés avec le Maroc, gêné et contrarié par le rapprochement spectaculaire entre Paris et Alger. Alger y voyait alors un double jeu, voire même un peu de duplicité dans cette façon de donner de la face et de jouer dans le dos. Exemples en étaient alors, la rencontre de Mitterrand à Ifrane avec le roi Hassan II, puis ses efforts pour trouver un terrain d’entente avec la turbulente Libye de Kadhafi sur le Tchad. D’autant que ses initiatives avaient eu lieu au lendemain même de la signature d’un traité «d’union» entre Rabat et Tripoli et qu’elles correspondaient aussi au remplacement, au Quai d’Orsay, de l’amical Claude Cheysson par le franc-maçon Roland Dumas, jugé moins amical à l’égard de l’Algérie, plutôt pro-marocain même. 
    Plus tard, les événements d’octobre 1988 contribueront à modifier quelque peu la perception française. Les relations se distendent et l’incompréhension et la suspicion prévalent côté français. Mais il faut attendre 1993 pour voir Mitterrand prendre officiellement ses distances avec le régime algérien. C’était le temps où le Président français s’immisçait dans les affaires politiques algériennes. Jugeant «pour le moins anormale» l’interruption du processus électoral et la démission-déposition du président Chadli Bendjédid. La petite phrase, un parfait exemple d’euphémisme perfide, passe mal, très mal. Alger rappelle alors son ambassadeur à Paris. Il faudra un an pour que Roland Dumas, qui se rend à Alger en janvier 1993, amorce une timide reprise du dialogue. 
    C’est aussi le début de la décennie noire terroriste en Algérie. Multiplication des attentats meurtriers, violence paroxystique. La communauté française en Algérie est également visée, puis le territoire français. L’Élysée change alors de braquet et de direction : Paris proclame alors son soutien au gouvernement algérien «dans sa lutte contre le terrorisme». Mais les décideurs français ne sont pas toujours sur la même longueur d’ondes, loin s’en faut. Discours français à géométrie variable, selon les interlocuteurs et les majorités qui se succèdent, cohabitation politique oblige. Les années Balladur furent, par exemple, un mélange d’immobilisme, de cacophonie, d’ambiguïté et de duplicité. François Mitterrand conserve certes une certaine influence sur la diplomatie française ; Alain Juppé, au Quai d’Orsay, tient initialement un discours résolument anti-islamiste avant de prôner l’ouverture d’un dialogue avec les terroristes qui accepteraient de «mettre les Kalachnikovs au vestiaire». Opinion partagée par le ministre de la Défense, Gérard Longuet ; Charles Pasqua, à l’Intérieur, a sa propre ligne et ses propres réseaux, notamment dans la hiérarchie militaire algérienne, parmi les implacables «éradicateurs» qu’il soutient. Et en 1995 la diplomatie française ignore officiellement les accords de Sant ‘Egidio qui proposent pour la première fois une plateforme politique élaborée par l’opposition dont le FIS-dissous. 
    Quelques mois après l’avènement au pouvoir d’Abdelaziz Bouteflika, la mise en route d’une politique de «concorde civile» encourage notamment les Français à renouer le dialogue au plus haut niveau. Cela tombe bien. Le réchauffement est souhaité aussi par le nouveau chef de l’État algérien soucieux de redonner à l’Algérie une voix et une lace sur la scène internationale. Il est alors à Paris en visite d’État en juin 2000. Quelques mois auparavant, l’Assemblée française avait officiellement reconnu, pour la première fois, que les «évènements» d’Algérie ayant conduit à l’indépendance étaient bien une «Guerre». Au cours de cette visite, le Président algérien déclare, de la tribune de l’Assemblée, que l’Algérie veut entretenir avec la France des relations «extraordinaires, non banales, pas normales, exemplaires, exceptionnelles». En mars 2003, Jacques Chirac est à Alger. Visite en grande pompe marquée par la signature d’une «Déclaration» dans laquelle les deux pays s’engagent à établir un «partenariat d’exception». Le Président français envisage même un traité d’amitié. 
    L’euphorie consécutive et ce nouveau «coup de passion» va cependant vite décliner. En février 2005, le Parlement français adopte une loi scélérate qui reconnaît «le rôle positif» de la colonisation. Pour l’Algérie, c’est une provocation, une outrecuidance. Certes, l’article litigieux sera abrogé par Chirac un an plus tard, mais cette loi portant «reconnaissance de la nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés» incite fortement les Algériens à se lancer dans une campagne visant à obtenir la «repentance» de la France pour les crimes coloniaux. 
    Le traité d’amitié si cher à Jacques Chirac bénéficie alors d’un enterrement de première classe ! Nicolas Sarkozy, qui se rend à son tour à Alger en 2007, se contente d’évoquer le caractère «injuste» de la colonisation, mais se refuse à adresser à l’Algérie les «excuses» demandées. Les deux pays signent quand même une «convention de partenariat» pour organiser la coopération. Une sorte de «traité simplifié» qui fait l’éloge du concret, mais qui ne modifie pas la donne politique. Et les Algériens ont dès l’année suivante un nouveau motif de raidissement et d’indignation : l’arrestation en 2008 à Marseille d’un haut diplomate algérien (acquitté depuis) dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat en 1987 de l’opposant André Ali Mecili. À cela s’ajoute les pressions inacceptables de Paris pour une révision des accords sur l’immigration et, surtout, l’inscription de l’Algérie sur la liste des pays «à risques» dont les ressortissants doivent être signalés systématiquement à la police lorsqu’ils réservent un billet pour la France. C’en était trop. Initialement prévue en 2010, la seconde visite en France du Président algérien est sans cesse ajournée… Elle n’aura en fait jamais lieu. 
    Successeur de Sarkozy, François Hollande entend lui aussi «refonder» la relation franco-algérienne. Il choisit donc de réserver sa première visite au Maghreb à l’Algérie, un séjour de deux jours. Comme d’habitude, les Marocains ont bien tiqué. Là aussi jeu d’équilibrisme français : on explique au Palais Royal qu’il était «normal» de débuter par l’étape la plus «délicate», et l’on rappelle que le roi Mohammed VI avait été le premier chef d’État étranger reçu à l’Élysée après l’élection de Hollande. Afin de préparer le terrain, Hollande a fait un geste symbolique en reconnaissant publiquement que des manifestants algériens du 17 octobre 1961 «avaient été tués lors d’une sanglante répression». Initiative positive, mais insuffisante pour Alger. Et toujours, en arrière-plan, le poids de la mémoire coloniale même si, de part et d’autre, on y jette dessus un voile pudique. 
    En visite à Alger, en juillet dernier, le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, évoquait un futur «partenariat de grande dimension». François Hollande, dit-on à Paris, songerait même à reprendre à son compte l’idée chiraquienne d’un «traité d’amitié». Reste à savoir si l’Algérie officielle d’aujourd’hui, qui est encore celle de la génération de l’indépendance, y est prête. Pas si sûr. 
    N. K.
  • Ould-Salek interpelle le Conseil de sécurité de l’Onu

    Qualifiant de «suicidaire» le discours du roi du Maroc, Mohammed VI, qu’il a prononcé, jeudi dernier, le chef de la diplomatie sahraouie a indiqué qu’il est «une réaction» aux rapports et déclarations de hauts responsables des Na- tions unies, en charge de la question de la dé- colonisation du Sahara occidental.
    Pour le ministre des Af- faires étrangères de la Ré- publique arabe sahraouie démocratique (Rasd) , Mo- hamed-Salem Ould-Salek, le roi du Maroc «a tenté par son discours de dénier le caractère colonial de l’occu- pation du Sahara occidental par l’armée marocaine», a-t-il affirmé. C’est au cours de la conférence de presse qu’il a animée, hier à Alger, au siège de la représentation diploma- tique de la Rasd, que notre interlocuteur a tenu à noter qu’après plus de cinquante années de l’inscription en 1963 aux Nations unies, de la Question du Sahara occiden- tal, sur le registre des ques-
    tions soumises à un proces- sus de décolonisation, le roi du Maroc s’entête à faire fi de la Légalité internationale. Une fuite en avant de Mo- hammed VI, qui «rappelle à l’ordre», fin octobre dernier, par les rapports, déclarations et les décisions du Conseil de sécurité, notamment ceux émis, fin octobre dernier, sur le Sahara occidental. Qu’il s’agisse du Secrétaire gé- néral de l’Onu, du Conseil de sécurité et de l’Envoyé personnel de Ban Ki-moon pour le Sahara occidental, il a été signifié à Mohammed VI que le Droit international est incontournable dans tout processus de règlement juste et régulier de la question du Sahara occidental. Ce qui 
    met la politique coloniale du royaume chérifien au «pied du mur», indique notre in- terlocuteur, précisant que le discours en question du roi a inscrit le Maroc dans «une position frontale» avec l’Onu et le Conseil de sécurité. For- ce est de souligner qu’au ter- me de plus de sept années de propagande et de promotion de la «solution d’autonomie» par la monarchie marocaine pour le règlement de son conflit avec le Front Polisa- rio sur le Sahara occidental, Mohammed VI peine à faire valoir sa solution. Celle-ci étant non conforme, voire en contradiction fondamentale avec la nature de la question du Sahara occidental, qui fait d’elle la dernière ques-
    tion de décolonisation sur le continent africain inscrite à l’Onu, la realpolitik promue par Mohammed VI bute sur la primauté de la force du Droit sur le Droit de la force. Sur les blocages marocains et ses manœuvres en cours, no- tamment ceux à l’encontre de Christopher Ross, ils «visent à freiner», selon notre inter- locuteur, le processus engagé par ce responsable onusien, dont les précédents rounds de négociations sous les auspices de l’Onu, en la personne de Ross, entre les responsables marocains et ceux du Front Polisario. La fuite en avant de Mohammed VI, au regard du contenu de son discours en question, une teneur qui le met en position frontale avec la Communauté internatio- nale, celle-ci est appelée, souligne notre interlocuteur, «à assumer ses responsabi- lités», notamment pour le respect et l’application de la Légalité internationale. Le Conseil de sécurité, lequel est en charge de la paix et de la sécurité dans le monde, doit tenir compte des risques encourus par l’entêtement de Rabat à faire fi du Droit in- ternational. Pour notre inter- locuteur, le peuple sahraoui et sa lutte pour sa dignité et ses droits légitimes, dont son droit à l’autodétermination, sont, a-t-il rappelé, garantis dans le Droit international. Avertissant, à ce propos, que les Sahraouis, ceux des camps de réfugiés, ainsi que les Sahraouis des territoires encore sous occupation ma- rocaine «sont attachés» à ce Droit et «déterminés» à le fai- re valoir, par toutes les voies pour y parvenir. Outre la voie de la diplomatie à laquelle «le Front Polisario s’est ins- crit, depuis longtemps, pour le règlement de la Question sahraouie par une solution juste, selon le Droit interna- tional», le conférencier sou- ligne que «d’autres voies de lutte sont à emprunter, no- tamment la reprise de la lutte de libération armée», a-t-il lancé. Après le discours de Mohammed VI, au contenu frontal avec la Communauté internationale, balayant d’un revers la Légalité et le Droit internationaux, Ould-Sa- lek conclut que «la balle est dans le camp du Conseil de sécurité», lequel doit assumer ses responsabilités engagées dans le processus de décolo- nisation du Sahara occiden- tal. 
    Karima Bennour
    Le Courrier d’Algérie, 10/11/2014
  • Que cache le Maroc derrière le désir de reporter la CAF?

    Entêtement incompris
    Comme il fallait s’y attendre, le Maroc a gardé sa position initiale en refusant d’accueillir la compétition africaine et de s’entêter à vouloir la reporter pour une année supplémentaire. La CAF l’avait pourtant prévenu qu’il s’exposait à une lourde sanction puisqu’il sera absent de la compétition pour quatre ans et qu’il devra même s’acquitter d’une somme conséquente en guise d’amende. 
    Il faudra donc que ce pays assume ses responsabilités après cet affront qu’il fait au football africain étant donné qu’aucune édition n’a suscité une telle humiliation et n’a été aussi agitée. Mais qu’est-ce qui a amené le Maroc à faire ce qu’il a fait et à s’accrocher à ce report ? 
    Ce n’est pas Ebola qui fait autant peur aux Marocains, surtout, apprend-on, que les avions de Royal Air Maroc se rendent le plus normalement du monde dans ces pays touchés par le virus, en plus du fait qu’il accueillera une autre compétition, à savoir la Coupe du monde des clubs pour laquelle il ne demande pas le report malgré le fait que l’Espagne qui sera représentée par le Real est un pays touché aussi par le virus. 
    Il y a donc des raisons inavouées du Maroc pour refuser d’accueillir cette compétition surtout que les trois pays concernés par le virus, à savoir le Liberia, la Sierra Léone et la Guinée équatoriale ne sont pas qualifiés pour la CAN.
    A. M.
    Le Jour d’Algérie, 10/11/2014
  • CAN : Rabat a peur de basculer

    Tout sur les vraies raisons qui poussent le Maroc à défier la CAF : Rabat a peur de basculer

    Par Kamel Zaïdi
    Des rapports confidentiels indiquent que le royaume chérifien a une peur-panique de ne pas pouvoir  » assurer  » sur le plan sécuritaire, si d’aventure il venait à organiser une CAN (Coupe Africaine des Nations) où, cerise sur le gâteau, c’est l’équipe algérienne qui est largement donnée favorite pour l’emporter. 
    Rabat, comme chacun le sait, abrite un nombre important de cellules terroristes dormantes, prêtes à passer à l’action à tout moment. Celles-ci sont financées et soutenues par une population désorientée, et écoeurée par l’injustice sociale érigée en règle de conduite par les gens du Makhzen. 
    Rabat, qui subit également le douloureux retour de flammes de sa politique suivie durant les années 90, est en train de payer au comptant son soutien passé aux groupes terroristes, lorsque le défunt Hassan II voulait faire de l’Algérie un  » laboratoire grandeur nature et à ciel ouvert « , allant jusqu’à recevoir en ses palais l’émir fondateur du GIA, Abdelhak Layada, afin de lui proposer armes et argent et qu’il œuvre à déstabiliser l’Algérie. 
    Cela se passait du temps où l’Algérie se battait seule contre l’hydre intégriste, qu’elle faisait l’objet d’un abject embargo mondial qui ne disait pas son nom, et qu’elle avait le plus besoin de l’aide et du soutien de ses proches voisins. Voilà pourquoi, en dépit du conflit ouvert avec la CAF (Confédération Africaine de Football), avec les très graves conséquences pouvant en résulter pour lui (lire notre article de la veille), le Maroc continue de s’accrocher à sa demande de report de ce tournoi continental en évoquant le fallacieux prétexte relatif à l’épidémie d’Ebola, lui qui reçoit chaque jour des centaines de migrants noirs africains et subsahariens, autrement plus susceptibles d’abriter et d’incuber ce virus, que des joueurs de haut niveau, évoluant presque tous en Europe, et dont le suivi médical se fait pratiquement heure par heure. 
    Le prétexte marocain est tellement ubuesque, d’ailleurs, qu’il a eu le chic de faire sortir le patron de la CAF, Issa Hayatou, de ses gonds. 
    Ce dossier, qui promet encore pas mal de rebondissements d’ici au mois de janvier prochain, ne dispense pas pour autant le Maroc du basculement qui est en train de se préciser chaque jour un peu plus. 
    Outre les lourdes sanctions de la CAF, qui ne manqueront pas de pleuvoir, le Maroc se rapproche inexorablement de son propre printemps. Le hic, c’est que non seulement il n’a pas les moyens de s’en sortir tout seul (contrairement à l’Algérie), mais en plus il risque de ne pas trouver à ses côtés certains de ses proches voisins… devinez pourquoi… 
    K.Z.
  • La lente déchéance du Makhzen

    par Yazid Alilat
    Le Maroc est en passe de devenir le pays le moins fréquentable du monde. Et le plus imprévisible. La raison ? Après le «pied de nez» à l’ONU, son SG et son envoyé personnel pour le Sahara occidental, en fermant la porte à toutes discussions sur l’avenir de ce territoire qu’il occupe depuis maintenant presque 40 ans, Rabat vient encore une fois de s’illustrer, cette fois-ci sur le terrain sportif. Avec leur manque traditionnel de sportivité, les autorités marocaines viennent en effet de mettre dans l’embarras la Confédération africaine de football (CAF) en refusant d’abriter la prochaine édition de la Coupe d’Afrique des Nations (17 jan-8 fév. 2015). Officiellement, les autorités marocaines invoquent une raison absolument farfelue, celle du virus Ebola qui pourrait être introduit au Maroc. 
    La CAF est au pied du mur et doit prendre demain mardi une décision courageuse. D’abord sanctionner lourdement cette inadmissible légèreté du Maroc vis-à-vis d’une Confédération qui compte une cinquantaine de pays membres, ensuite, en faire un exemple en matière de sanctions disciplinaires contre un pays qui a fait fi de tous ses engagements internationaux. Aucun pays au monde, depuis l’organisation des compétitions sportives internationales, même l’URSS au temps de la guerre froide, n’a osé braver la communauté sportive internationale de la sorte et, ce faisant, renier le principe du respect des autres nations à participer à des joutes sportives ouvrant les perspectives de fraternité et de concorde entre les peuples. 
    La décision du Maroc de ne pas abriter cette CAN, outre le fait qu’elle hypothèque la préparation des équipes qualifiées et sanctionne celles qui ont participé aux éliminatoires, est une insulte à tout le continent africain, à ses peuples, sa jeunesse, ses espoirs de faire de cette CAN un autre rendez-vous sportif continental. 
    La CAF, acculée dans ses derniers retranchements, doit, quant à elle, avoir le courage de prendre les décisions qu’il faut, où il faut, quand il faut. Il est clair que l’attitude des autorités marocaines est également insultante à l’égard des pays africains qualifiés, mais qui, selon la vision des choses du Makhzen, sont porteurs potentiels du virus Ebola. Quelle belle image le Maroc de M6 donne aux Africains et aux pays où il s’est rendu durant cet été pour parler «bizness», mais surtout pour jouer les trouble-fêtes dans une Afrique qui a, depuis un moment, oublié l’existence politique de ce pays autrement que dans les joutes sportives. 
    A l’Union africaine, le Maroc est rayé depuis 1982. Et avec cet épisode, il confirme qu’il est vraiment «out» de l’Afrique. D’exclu politique il devient un pestiféré pour les sportifs. Cette décision saugrenue va avoir un effet boule-de-neige sur les autres fédérations sportives africaines où l’esprit de solidarité a toujours prévalu. 
    Pour autant, une question revient: pourquoi les autorités marocaines, qui ont peur d’une propagation du virus Ebola dans leur pays, sont-elles les seules à avoir autorisé leur compagnie aérienne à desservir, à partir de l’aéroport de Casablanca, les pays africains touchés par Ebola, dont le Liberia, le Congo ou la Sierra Leone ? La RAM dessert ces pays alors que la plupart des compagnies non africaines sont parties de ce marché qui, du coup, retombe dans l’escarcelle de la compagnie marocaine. Les raisons humanitaires invoquées par Rabat ont fait long feu. Car Rabat ne conçoit de solidarité avec l’Afrique que celle que lui dictent ses créanciers. Une fois de plus, le Maroc de M6 se ridiculise. En refusant de prendre en considération les rapports encourageants de l’OMS, Rabat prête le flanc à de drôles de rumeurs qui voudraient que le Makhzen «refuserait d’assister à un sacre» de l’Algérie à cette CAN… au Maroc.
  • NÚMERO 139. Olvidos y traiciones en las responsabilidades políticas de España con el pueblo saharaui

    La memoria, potencia intelectual por medio de la cual se retiene y recuerda lo pasado, no es útil sólo para adquirir erudición; también es necesaria para mantener una conducta de vida adecuada a la dignidad humana.

    Una verdad especialmente entendida a partir de la era cristiana. Por poner un ejemplo, Plutarco, que además de historiador, biógrafo y ensayista, fue un moralista extraordinario, sostenía que el recuerdo de los acontecimientos pasados da ejemplos para deliberar con más acierto sobre los venideros, o si se prefiere -decimos nosotros- para gobernar mejor.
    Aunque antes de Plutarco ya se había dicho y escrito mucho también sobre el término ‘historia’, muy vinculado a la ‘memoria’ al entenderse aquél como la narración o exposición verdadera de los acontecimientos pasados y dignos de recuerdo. De hecho, en ese maridaje entre memoria e historia (que en cualquier caso significan cosas distintas), encaja esta consideración de Marco Tulio Cicerón (106-43 a.C.), político, escritor y brillante orador romano: “El que no conoce la historia -o no sabe lo sucedido antes de que él naciese- toda su vida será un niño”…
    Estas citas vienen a cuento de la celebración en Madrid de la 39 Conferencia Internacional de Apoyo y Solidaridad al Pueblo Saharaui (Facultad de Ciencias de la Información de la Universidad Complutense, 14 y 15 de noviembre), coincidente con el 39 aniversario del inicio de su lucha por la independencia que le prometió el Estado español. Una historia plagada de olvidos y traiciones, en la que nuestra memoria histórica -o mejor dicho la de los gobernantes españoles- queda a la altura del betún.
    La promesa incumplida de Juan Carlos I
    La responsabilidad de proteger los legítimos derechos de la población saharaui, fue asumida públicamente por el entonces príncipe de España y Jefe del Estado en funciones, don Juan Carlos de Borbón, exactamente el 2 de noviembre de 1975, en El Aaiún, capital de lo que todavía era el Sahara español. Con la ‘Marcha Verde’ en el horizonte y con Franco agonizando, el hombre que apenas 20 días después (el 22 de noviembre) sería proclamado Rey de España hizo un viaje sorpresa para animar a los militares destinados en el Sáhara Occidental.
    En el Casino Militar y ante el ministro del Ejército, el jefe del Estado Mayor, el capitán general de Canarias y el gobernador militar del Sáhara -entre otras personalidades que acreditaban la relevancia del acto-, quien en aquellos decisivos momentos en la historia de España oficiaba como Jefe del Estado lanzó el siguiente mensaje:
    “Quería daros personalmente la seguridad de que se hará cuanto sea necesario para que nuestro Ejército conserve intacto su prestigio y su honor.
    España cumplirá sus compromisos y tratará de mantener la paz, don preciso que tenemos que conservar. No se debe poner en peligro vida humana alguna cuando se ofrecen soluciones justas y desinteresadas y se busca con afán la cooperación y el entendimiento entre los pueblos.
    Debemos proteger también los legítimos derechos de la población civil saharaui, ya que nuestra misión en el mundo y nuestra historia nos lo exigen”.
    La prensa destacó el clima de máxima tensión política y militar y cómo las palabras de Juan Carlos fueron recibidas con alegría y aprobación. A las cuatro horas volvió a Madrid. Solo tres días después, según los cables diplomáticos desvelados por WikiLeaks, el príncipe de España filtraba al embajador de Estados Unidos en Madrid, Wells Stabler, “los movimientos de Franco respecto al Sahara” (Público 11/04/2013). Al mes y medio salía de El Aaiún la última compañía de la Legión y el 28 de febrero de 1976 se arrió la bandera española en el Sáhara
    Las palabras de Juan Carlos de Borbón en El Aaiún se han recordado en repetidas ocasiones, pero el monarca nunca las oyó directamente hasta el 31 de marzo de 2009. Ese día se encontraba en la Universidad de Alcalá de Henares justo presidiendo la entrega del Premio de Derechos Humanos Rey de España, y lo que menos esperaba es que la mujer que se acercó a saludarle ataviada con una melfa (prenda tradicional saharaui) le dijera: “Majestad, soy saharaui y recuerdo perfectamente cuando visitó mi ciudad natal, El Aaiún, en noviembre de 1975. Su Majestad prometió que iba a defender el legítimo derecho del pueblo saharaui. Sin embargo, el pueblo saharaui aún está esperando que esa promesa se cumpla, todavía estamos sufriendo las consecuencias de esa promesa que no se ha llevado a cabo”. Era Zahra Ramdán, presidenta de la Asociación de Mujeres Saharauis en España (AMSE): recuerda que el Rey escuchó y calló…
    En julio de 2013, ante el anuncio del viaje oficial que el rey Juan Carlos giraría el 15 de julio a Marruecos, al que invitó a todos los ministros de Asuntos Exteriores de España de la democracia, algo sin precedentes en la diplomacia española y que en medios políticos internacionales se entendió como un ejercicio de pleitesía ante el rey de Marruecos, los principales movimientos solidarios con el pueblo saharaui dirigieron una carta al Jefe del Estado recordándole las olvidadas palabras de compromiso con el pueblo saharaui que pronunció en El Aaiún.
    En la misiva de la Coordinadora Estatal de Asociaciones Solidarias con el Sáhara (CEAS-SÁHARA), la Federación Estatal de Instituciones Solidarias con el Sáhara (FEDISSAH) y la Coordinadora de Intergrupos Parlamentarios ‘Paz para el Sáhara’, se pidió al rey que“coherentemente con sus palabras de ayer, tenga hoy la decisión y el coraje de asumir las responsabilidades nunca asumidas y se implique decididamente en la búsqueda de una solución política que reconozca los legítimos derechos del pueblo saharaui para asumir su propia responsabilidad en el ámbito de las naciones contemporáneas”. Y se señalaba al monarca que “aún es posible enterrar el dolor y la ira y restaurar la dignidad y la justicia que sus palabras no consiguieron enmendar ni enderezar entonces”.
    Como quiera que en su viaje a Marruecos el Rey iba a estar acompañado por una veintena de empresarios españoles, con el presidente de la CEOE, Juan Rosell, a la cabeza, y por un insólito grupo de ex ministros de Asuntos Exteriores de España, también pidieron a esta última representación que en su cena prevista con el rey alauí Mohamed VI, tuvieran “la valentía de adoptar una postura conjunta en defensa del derecho de los saharauis a decidir su futuro, un pueblo al que España abandonó y con el que tiene una deuda histórica”…
    Un sentimiento general de injusticia con el pueblo saharaui
    Este recurso a la memoria histórica, entendida como concepto ideológico o en el sentido de desarrollo historiográfico que le ha atribuido recientemente Pierre Nora, notable sociólogo y miembro de la Académie Françoise, es el que también late en la conciencia de muchos testigos excepcionales de la historia compartida entre España y el pueblo saharaui. Sin duda bien visible en la entrevista al teniente general Antonio Ramos-Yzquierdo, presidente de los Veteranos del Sáhara, publicada en este mismo medio informativo (30/06/2013).
    “Se puede perdonar, pero no olvidar”. Con esta frase resumía el general Ramos-Yzquierdo su propio sentimiento sobre el enfrentamiento de España con el Frente Polisario. Desde su particular condición militar, sigue viendo al Polisario como el enemigo que fue y al que considera culpable en parte de la forma en que se produjo el abandono del Sáhara.
    Pero en su memoria también permanece la entrega ilegal del Sáhara Occidental a Marruecos, con la indignación de los militares. Y ahora, con la perspectiva de la historia transcurrida, reprueba la postura favorable a las tesis marroquíes que mantiene el Gobierno de España, que no respaldó la propuesta que hizo Estados Unidos en 2013 para que la misión de Naciones Unidas vigile el cumplimiento de los Derechos Humanos, lamentando que nadie obligue a Marruecos a celebrar el referéndum de autodeterminación para que el pueblo saharaui decida su futuro.
    Cuando en la conclusión de la entrevista se le preguntaba sobre qué futuro deseaba para los saharauis, el presidente de los Veteranos del Sáhara respondía categóricamente: “Un futuro de independencia, por descontado. Un estado saharaui enfrente de Canarias nos favorecería. Hay opiniones contrarias como la del Embajador Javier Rupérez, que dijo en un artículo (ABC, 26/03/2010) que era mucho mejor que aquello fuera marroquí. Yo creo que no, incluso teniendo en cuenta las posibilidades de infiltración del terrorismo de Al Qaeda por una razón: los saharauis nunca han sido fanáticos religiosos, sus prácticas del Corán son bastante suavizadas. La zona natural de desenvolvimiento del Sáhara es Canarias. Y eso nos favorecería mucho, sin hablar de las posibilidades del petróleo”.
    Este tipo de sentimiento sobre la cuestión general del antiguo Sáhara Español, expresado incluso desde una óptica de rectitud militar, converge con otros muchos de raíz complementaria que finalmente muestran una misma frustración política, en una idéntica memoria de comportamientos indignos con el pueblo saharaui.
    Así, en abril de 2014 y ante la inminente renovación por el Consejo de Seguridad de la ONU de su misión en el Sáhara Occidental, un grupo de personalidades españolas de diferentes ámbitos sensibilizadas con el problema, publicaron un manifiesto recordando al Gobierno del PP que España “sigue siendo la Potencia Administradora de iure” del territorio y que, por ello, debía “asumir de una vez sus responsabilidades” y propiciar “un mayor papel de Naciones Unidas en la resolución del conflicto y en la tutela de los Derechos Humanos”.
    El ‘Manifiesto por una Política Digna de España en el Sáhara Occidental’, lo encabezaron Jaime de Piniés Bianchi, hijo del que fue embajador de España ante la ONU cuando, en contra de su criterio, tuvo lugar en 1975 el abandono del pueblo saharaui; el teniente general Miguel Iñiguez del Moral, que tras estar destinado en el Sáhara fue en los años ochenta Jefe del Estado Mayor del Ejército de Tierra (JEME); Carmen Díaz Llanos, viuda de Juan Garrigues y expresidenta de la Asociación de Amigos del Sáhara de Madrid; Ana María Rodríguez de Viguri, empresaria e hija del último secretario general de España en el Sáhara; Eduardo Fungairiño, ex fiscal del Tribunal Supremo; Javier Morillas, catedrático en la Universidad CEU-San Pablo…
    Para ellos fue “escandalosa y vergonzosa” la actuación del Gobierno de Mariano Rajoy en 2013 al respaldar a Francia en su rechazo de la propuesta de Estados Unidos de ampliar a los DDHH las competencias de la MINURSO (Misión de Naciones Unidas para el Referéndum en el Sáhara Occidental). Señalaron que la resolución del conflicto del Sáhara“no es ni debe ser” en España “patrimonio exclusivo de ninguna corriente ideológica”, pues es “un tema de Estado que concierne a todos sus ciudadanos e instituciones”, constituye “la gran asignatura pendiente de la Transición Española”, y los saharauis son “los grandes sacrificados”.
    Se mostraron categóricos en su afirmación de que no debe tolerarse que Marruecos “chantajee continuamente a España para consolidar su ocupación ilegal” con asuntos tan sensibles como la inmigración clandestina y la política antiterrorista, y que “la política de buena vecindad con Marruecos no puede estar basada en la permanente cesión de España”. También criticaron la reducción de más del 50 por 100 de la ayuda humanitaria y a la cooperación con los refugiados saharauis adoptada por el Gobierno de Rajoy, al que pidieron “oficializar”, con un estatuto diplomático específico, las relaciones con el Frente Polisario y con las autoridades de la República Árabe Saharaui Democrática (RASD).
    Con todo, el Consejo de Seguridad no atribuyó a la MINURSO, una vez más, competencias en materia de DDHH, aprobándose el proyecto de resolución con el apoyo del irónicamente llamado ‘Grupo de Amigos del Sahara Occidental’, integrado por España, Francia, Rusia, Reino Unido y Estados Unidos.
    Los saharauis que habitan los territorios ocupados por Marruecos seguirán, al menos hasta abril de 2015, sin protección para ejercer libremente los derechos de expresión, reunión y manifestación y la MINURSO sigue siendo única misión de la ONU desde 1978 sin cometido en materia de DDHH.
    La actuación del ministro de Asuntos Exteriores, José Manuel García-Margallo, en el tema de la MINURSO ha sido muy criticada, especialmente cuando calificó de “inviable” la propuesta de la administración Obama en 2013 de incluir la vigilancia de los DDHH. 
    Dirigentes saharauis dijeron que era antidemocrática y continuación de otras del mismo signo connivente con Marruecos, como fue retirar a los cooperantes españoles de los campamentos de refugiados, cuestionar las medidas de seguridad por parte del Polisario en los campamentos de Tinduf o alinearse con el Gobierno marroquí en contra del enviado especial de la ONU para el Sahara Occidental, Chistopher Ross.
    Los portavoces del Polisario afirmaron que el ministro español de Exteriores actúa al límite de la postura oficial del Partido Popular y recordaron que en su programa electoral el PP dejó claro que apoyaba los esfuerzos de Naciones Unidas “con vistas a lograr una solución conforme a las resoluciones del Consejo de Seguridad y el Derecho Internacional y a la responsabilidad histórica de España”.
    En esa misma línea señalan que la actitud de García-Margallo se contradice con la declaración del presidente Rajoy, realizada el 25 de septiembre de 2012 ante la 67 Asamblea General de la ONU, marco solemne en el que comunicó esta postura oficial: “España mantiene su compromiso de una solución justa, duradera y mutuamente aceptable al contencioso del Sahara Occidental que prevea la libre determinación del pueblo saharaui de acuerdo con los principio y propósitos de la Carta de las Naciones Unidas”.
    La posición diplomática de España, en la práctica favorable a Marruecos, motivó que la Delegación Saharaui para España emitiera un comunicado en el que expresaba que, una vez más, García-Margallo “se declara a favor de las tesis anexionistas y coloniales marroquíes al expresar que la salvaguarda de los derechos humanos, por parte de la MINURSO en el Sahara Occidental, es inviable”. CEAS-SÁHARA habló de la ‘traición’ personal de García-Margallo, preguntándose: “¿Nuestro ministro de Asuntos Exteriores [está] al servicio de Marruecos…?”.
    De esta forma, parece claro que, en lugar de ayudar a la resolución del conflicto del Sáhara, del que España fue responsable en sus orígenes, lo que hace García-Margallo es doblegarse sistemáticamente ante los chantajes de Marruecos, arropando y oxigenando su radicalidad.
    Como ejemplos de la constante violación de los DDHH de los saharauis en los territorios ocupados por Marruecos y la falta de respuesta española baste recordar el caso de Aminetu Haidar, cuando el ministro socialista de Asuntos Exteriores, Miguel Ángel Moratinos, aceptó en noviembre de 2009 la expulsión de la activista de DDHH hacia Lanzarote, después de haber estado detenida en el aeropuerto de El Aaiún. Tras 32 días en huelga de hambre, esta mujer de salud frágil por los cuatro años que estuvo detenida de forma ilegal en cárceles secretas marroquíes, pero a la que las autoridades de ocupación no lograron doblegar, consiguió regresar a su tierra gracias a las gestiones de Estados Unidos ante Marruecos, dejando en lamentable evidencia al Gobierno de Rodríguez Zapatero. ¿A qué se debió que el 25 de marzo de 2014 Moratinos fuera galardonado en Rabat por la Fundación Diplomática marroquí como ‘gran amigo de Marruecos’…?
    España, Marruecos y el oscuro negocio de las armas
    Pero desde la dirección del Polisario se va más allá de denunciar los chantajes de Marruecos a España. No faltan fundadas sospechas de que detrás de la actuación del ministro español de Asuntos Exteriores favorable a las tesis del país alauí, que se niega reiteradamente a que la MINURSO vigile las violaciones de los derechos humanos en el Sahara Occidental, tal y como han exigido distintas organizaciones internacionales (como Amnistía Internacional, la Human Rights Watch o el Robert F. Kennedy Center), se cobijan, entre otros, los oscuros intereses de la industria nacional de defensa y seguridad, que por su limitado nivel de desarrollo tecnológico tiene de momento en el país alauí un cliente potencial nada desdeñable.
    El 6 de noviembre de 2014 el Gobierno español ha sido denunciado por quinta vez como vendedor de armas a Marruecos, vulnerando la legislación que prohíbe autorizar estas exportaciones a países en los que existen indicios racionales de que el material puede ser empleado con fines de represión interna o en situaciones de violaciones de los DDHH.
    En los últimos diez años, España han vendido armamento a Marruecos por un importe de 193 millones de euros, con lo que éste país se ha convertido en su principal cliente dentro del continente africano, ocupando la posición 16 en el ranking exportador de armamento español y contraviniendo sin el menor sonrojo la legislación nacional y los tratados internacionales suscritos por nuestro país. Con anterioridad, ya se había producido la venta de plataformas navales (patrulleras clase ‘Vigilance’ y ‘Lazaga’ y patrulleras rápidas o guarda-costas de RODMAN, e incluso la corbeta ‘Teniente Coronel Errahmani’, de la clase ‘Descubierta’, que en su momento fue el buque insignia de la Marina Real Marroquí).
    A ese comercio hay que sumar el valor de las donaciones de armamento a precio simbólico que se realizaron en 2008. El 18 de enero de ese año, el Consejo de Ministros autorizó la cesión a Marruecos de ocho juegos de lanzadoras de bombas de aviación, por el precio simbólico de un euro, a pesar de estar valorados en 86.848 euros. Y el inmediato 27 de junio autorizó la cesión de seis torpedos ligeros MK-46, de la clase 2, destinados a la Marina Real también por el precio simbólico de un euro…
    Según las organizaciones denunciantes, en 2011 España suspendió la venta de armamento a Libia y en 2013 a Egipto y Taiwán (antigua Formosa). Pero el Gobierno nunca ha atendido las justas peticiones de la población saharaui para que no facilitara la represión marroquí en el Sahara Occidental.
    Y lo vergonzoso del caso es que España promueve estas ventas de armas a Marruecos siendo nada menos que la potencia administradora del Sáhara Occidental (hasta que finalice el periodo de descolonización), tal y como ha dejado claro un auto dictado por el pleno de la Sala de lo Penal de la Audiencia Nacional en julio de 2014. De hecho, Marruecos no figura como ‘potencia administradora’ de dicho territorio en el catálogo de Territorios No Autónomos de Naciones Unidas.
    En julio de 2013 varias organizaciones de la sociedad civil denunciaron que Marruecos utilizaba material bélico español para reprimir al pueblo saharaui, coincidiendo con una visita oficial del rey Juan Carlos a Marruecos. La denuncia incluyó testimonios gráficos e informaciones de prensa dando fe de que el ejército marroquí utiliza vehículos VAMTAC, fabricados por UROVESA, para reprimir manifestaciones saharauis.
    Precisamente esta empresa española, ubicada en Santiago de Compostela, fue visitada en abril de 2013 por el ministro de Defensa marroquí, Abdellatif Loudiyi, para conocer los nuevos modelos VAMTAC (Vehículo de Alta Movilidad Táctica) con aplicaciones, entre otras, de antimotines, porta-armas, plataforma lanza-misiles, transporte de personal, apoyo de vigilancia, comunicaciones, mando y control… Una gira en la que el ministro marroquí estuvo acompañado de su homólogo español, Pedro Morenés, convertido en agente comercial y de relaciones públicas de la industria privada de defensa, función desde luego muy alejada de su responsabilidad institucional…
    El uso demagógico de la causa saharaui
    En una entrevista a Abdelkader Taleb Omar, primer ministro de la RASD, publicada también en este medio informativo (16/06/2013), ya se aclaraba el trasfondo de la política falsaria y represiva de Marruecos en relación con el Sáhara Occidental, evidenciando al mismo tiempo la complicidad del Gobierno de Rajoy. Además, aclaraba que la posición personal del actual presidente español estaba más en línea con la de su predecesor en el cargo, Rodríguez Zapatero, que con la de José María Aznar (“No cabe duda de que Aznar tenía posicionamientos más claros a favor de la causa saharaui”).
    Lo que entonces pedía el primer ministro de la RASD al Gobierno de España, hoy cobra una especial relevancia en la antesala de la 39 Conferencia Internacional de Organizaciones Solidarias con el Pueblo Saharaui. Decía literalmente: “Lo que exigimos del Gobierno de España es que, como mínimo, defienda que haya control de los Derechos Humanos en el Sáhara Occidental. No pedimos ni que reconozca la República Saharaui ni que lleve políticas de sanciones sobre Marruecos. Simplemente un principio aceptado universalmente, que se respeten los Derechos Humanos. Y, también, que sea más activo en la implementación del derecho de autodeterminación del pueblo saharaui”.
    Una vez llegados al Gobierno, tanto el PP como el PSOE han subordinado su posición sobre el Sáhara Occidental a su relación con Marruecos, ocupante del territorio. Aunque la causa saharaui se venga utilizando para atacar al propio gobierno español cuando cualquiera de ambos partidos políticos se encuentra en la oposición, sabiendo que de esta forma sintonizan con la opinión pública, generalizadamente simpatizante con el pueblo saharaui.
    Dicho de otra forma, el sufrimiento de los saharauis se ha utilizado como un instrumento demagógico de carácter electoralista, que, una vez llegados al poder, tanto PP como PSOE olvidan afectados por el chantajismo y los oscuros intereses económicos con los que se condicionan las relaciones bilaterales entre España y Marruecos.
    El caso de Felipe González fue paradigmático. El 14 de noviembre de 1976 el entonces secretario general del PSOE y aspirante a presidir el Gobierno de España, dijo en los campamentos de refugiados cosas como:
    “Nuestra repulsa y nuestra reprobación por el acuerdo de Madrid de 1975”; “…el Frente Polisario es el guía recto hacia la victoria final del pueblo saharaui”; “…lo más bueno del pueblo español es solidario con vuestra lucha”; “…el Gobierno no sólo ha hecho una mala colonización sino una peor descolonización, entregándoos en manos de gobiernos reaccionarios”. Y afirmó con especial rotundidad: “Sabemos que vuestra experiencia es la de haber recibido muchas promesas nunca cumplidas. Yo quiero, por consiguiente, no prometeros algo, sino comprometerme con la Historia. Nuestro partido estará con vosotros hasta la victoria final”.
    Pero ese mismo González, que incluso llegó a hacer más tarde gestiones verdaderamente rastreras ante el Gobierno de Colombia para que retirase el reconocimiento de la RASD y ante el de Chile para que no la reconocida, el 28 de septiembre de 2009 dijo en un debate en Madrid cosas tan contrarias como:
    “No sé dónde está la expoliación de recursos que está arruinando el Sáhara”; “…el país con mayor espacio de libertades que conozco del mundo árabe se llama Marruecos… incluidas las autoridades del Sahara Occidental”; “…con lo que estoy totalmente de acuerdo: una fuerte autonomía saharaui que les permitiera ser algo que muchos de ellos no saben, lo que históricamente fueron, pero que nadie lo ha puesto de manifiesto. Históricamente fueron una parte de ese Magreb… con derechos especiales en la relación con el sultanato de Marruecos”.
    Y uno se puede preguntar de forma razonable a santo de qué, o a cambio de qué oscuras compensaciones, venían esas palabras después de presidir durante cuatro legislaturas seguidas el Gobierno de España. Porque es difícil olvidar que el PSOE opositor de la UCD en los primeros años de la Transición, y entonces defensor de la causa saharaui y aliado del Frente Polisario, pidió al Gobierno de Suárez la denuncia de los acuerdos tripartitos de Madrid por los que se entregó el Sáhara y que se reconociera al Frente Polisario; reivindicaciones que abandonó una vez llegado al Gobierno, en contra del sentimiento y la opinión de su militancia, pro saharaui de forma mayoritaria.
    El PP de Rajoy (no el de Aznar) también ha hecho un recorrido de ida y vuelta. En 2005, en una conferencia de apoyo al pueblo saharaui, similar a la que se va a celebrar en Madrid la próxima semana (14 y 15 de octubre), intervino un diputado del PP, algo hasta entonces inusual. Jorge Moragas, diplomático y hoy director del gabinete de la Presidencia del Gobierno, dijo entonces que la política del Ejecutivo socialista era ambigua y que se había alejado de la neutralidad activa mantenida por todos los gobiernos de España desde la Transición.
    Además, la presencia de políticos populares en actos a favor de la RASD empezó a ser cada vez más frecuente durante sus ocho años de oposición; incluida alguna manifestación en la calle, como la del 13 de noviembre de 2010, en la que hizo acto de llamativa presencia el entonces vicesecretario de Comunicación Esteban y hoy eurodiputado, Esteban González Pons. Pero aquel apoyo a la causa saharaui duro, como sucedió con el PSOE, sólo hasta que el PP ganó las elecciones generales y se hizo con la Presidencia del Gobierno…
    La formación política que sí se ha mantenido fiel a la causa saharaui desde el inicio de la democracia, ha sido el Partido Comunista de España, que también pidió a la UCD el reconocimiento de la RASD y que incluso rompió con los comunistas marroquíes. Después, reprochó al gobierno socialista haber abandonado al Polisario para pastelear las relaciones con Marruecos. Una línea de compromiso y apoyo al pueblo saharaui y al Polisario que Izquierda Unida sigue manteniendo constante.
    Hoy, transcurridos casi cuarenta años desde que España comprometiera su dignidad de Estado en un proceso honroso de descolonización del Sáhara Occidental por mandato de la ONU, y de que el pueblo saharaui iniciara su lucha por la legítima y prometida independencia, la historia se muestra llena de frustraciones y plagada efectivamente de olvidos y traiciones, que nada bueno dicen en favor de nuestra democracia, de nuestra política exterior y, en definitiva, de nuestro sistema de convivencia.
    La responsabilidad heredada por Felipe VI
    Antes al contrario, las altas instituciones del Estado, con la Corona a la cabeza, han mostrado en la cuestión general del Sáhara Occidental su peor cara, especialmente oscura en cuanto su connivencia con los intereses de Marruecos ha sido de una evidencia casi constante. Se pueden excluir de este juicio los gobiernos de la extinta UCD -que más o menos toleraban las acciones entonces más agresivas del Frente Polisario- y el de José María Aznar enfrentado claramente a la actitud de Marruecos.
    De hecho, en el Frente Polisario se tiene un buen recuerdo de Aznar. Como ejemplo, ahí están las declaraciones de su delegado en España, Bucharaya Beyun. En ABC (28/11/2010) afirmó: “Aznar se plantó ante Bush y le dijo que España no podía aceptar que se impusiera una solución distinta a la que permitiera al pueblo saharaui expresarse libremente”. Y en el digital InfoLibre (13/05/2013) sostuvo: “El mejor posicionamiento lo tuvo Aznar”; “…hemos tenido muchos más problemas en las etapas de Rodríguez Zapatero y Felipe González”.
    Cosa distinta es la promesa de Juan Carlos I incumplida durante todo su largo reinado: “(…) Debemos proteger también los legítimos derechos de la población civil saharaui, ya que nuestra misión en el mundo y nuestra historia nos lo exigen”.
    Con todo, Felipe VI inició el suyo siguiendo la misma senda de sumisión ante las políticas antidemocráticas de Marruecos y de los juegos económicos que se cruzan entre las oscuras sombras de nuestra relación bilateral con el reino alauí. Y no será por ignorar la realidad del sufrimiento saharaui.
    A raíz de la proclamación de Felipe de Borbón como Rey de España el 19 de junio, se planteó que la Corona intermediase ante Mohamed VI en favor de los legítimos derechos del pueblo saharaui. La presidenta de AMSE, Zahra Ramdán, fue clara: “A Felipe VI le pido que intervenga, por sus estrechas relaciones con la monarquía marroquí y, por supuesto, con Francia, país que obstaculiza una solución”. Dijo que la Monarquía española tiene una deuda con los saharauis y que, con Felipe VI como Jefe del Estado, había llegado el momento de saldarla. Y citó un caso más de la discriminación que sufren los saharauis: “Le están dando la nacionalidad española a los sefardíes de hace más de 500 años y de los saharauis, que eran también ciudadanos españoles, se han olvidado por el chantaje marroquí”.
    Con esa misma esperanza de recuperar la memoria perdida y de cambiar el injusto curso de la historia, el conjunto de las asociaciones solidarias con los saharauis también pidieron a Felipe VI (infructuosamente) que, en su primera y emblemática visita oficial a Marruecos, defendiera los legítimos derechos del pueblo saharaui, compromiso originalmente adquirido por su padre hace 39 años, aunque desde entonces el conflicto del Sáhara Occidental apenas haya interesado a la Corona.
    Por su parte, Mohamed Abdelaziz, presidente de la RASD y secretario general del Frente Polisario, aludió a la responsabilidad histórica de España con la causa saharaui en el mensaje de felicitación que remitió a Felipe VI con motivo de su proclamación como Rey de España.
    Tras enviar esa misiva, Abdelaziz vivió la curiosa circunstancia de coincidir con el presidente Rajoy en la 23 Cumbre de la Unión Africana (UA), celebrada el 26 de junio de 2014 en Malabo, la capital de Guinea Ecuatorial, antigua colonia española (hasta posaron juntos en la tradicional foto de familia).
    En su discurso ante el pleno de la cumbre, y en presencia del dictador Teodoro Obiang Nguema, Rajoy se dirigió “a los líderes de África” para decirles que los problemas quedan atrás si se mantiene un rumbo firme. Y afirmó: “El trabajo de los líderes consiste precisamente en marcar ese rumbo y mantenerlo frente a los pesimistas. Somos amos de nuestro destino”, definiendo la democracia como un “proyecto compartido al que pueden contribuir todos los ciudadanos independientemente de su raza, sexo, ideología o religión, y con pleno respeto de los Derechos Humanos”.
    Pero el presidente Rajoy no hizo ninguna referencia al Sáhara Occidental, quizás porque en aquella ex colonia España no se llevó a cabo el proceso de descolonización como se hizo con Guinea Ecuatorial durante el franquismo, y se entregó el territorio a Marruecos (Mauritania rehusó participar en esa usurpación). Y también fue curioso que su rey, Mohamed VI, no se encontrara entre los líderes africanos asistentes de la cumbre, dado que el reino alauí se retiró de la Organización para la Unidad Africana (OUA), predecesora de la UA, en 1982, cuando ingresó en la misma la RASD.
    Esta retracción del Gobierno de Rajoy para siquiera hablar de la causa saharaui, ciertamente cobarde (y hasta enfermiza), todavía ha sido más patente en el entorno de la Casa Real española. Solo en dos ocasiones, y de forma muy apretada, el rey Juan Carlos I citó estas dos palabras: Sáhara Occidental.
    La primera fue el 13 de marzo de 2007 en Argel. Ante Abdelaziz Buteflika, entonces presidente de Argelia, don Juan Carlos afirmó: “Es igualmente urgente, como ha puesto recientemente de relieve mi Gobierno, encontrar una solución política justa, duradera y mutuamente aceptable para la cuestión del Sáhara Occidental, que prevea la libre determinación y a la que se llegue a través del diálogo entre las partes en el marco de las Naciones Unidas”.
    La segunda, todavía más escueta, se produjo dos años después, el 23 de enero de 2009, en Trípoli (Libia). En el discurso que pronunció en la cena ofrecida por Muamar el Gadafi, Juan Carlos se limitó a decir: “Por otro lado, confiamos en que las negociaciones iniciadas al amparo de la Resolución 1754 del Consejo de Seguridad puedan constituir la vía para lograr una solución definitiva a la cuestión del Sáhara Occidental”.
    En el caso de Felipe VI, llamó poderosamente la atención que en el discurso de su proclamación ante la Cortes Generales, el 19 de junio de 2014, hiciera referencia a motivos de unión de España con otros pueblos, como la historia y los lazos de afecto y hermandad y, sobre todo, por “nuestra lengua y nuestra cultura compartidas”. Pero se refirió a los países iberoamericanos, no al Sáhara Occidental (ni a Guinea Ecuatorial), donde también se habla español aunque lamentablemente cada vez más desplazado por la lengua francesa.
    Con anterioridad a esa proclamación de Felipe VI, las asociaciones de amistad hispano-saharaui pidieron en varias ocasiones a los entonces príncipes de Asturias, don Felipe y doña Letizia, que recibieran a los niños saharauis que cada verano viajan a España dentro del programa vacaciones en paz. Siempre se les contestó, por supuesto cortésmente, que no era posible por problemas de agenda…
    La triste realidad es que, en definitiva, la primer visita oficial de los reyes de España a Rabat del pasado mes de julio, transcurrió sin referencia alguna a la situación de los Derechos Humanos, en contra de lo que habían solicitado a Felipe VI distintas organizaciones nacionales e internacionales defensoras de los DDHH y asociaciones de amistad con el pueblo saharaui.
    Días antes del viaje regio a Marruecos, la Liga Española Pro-Derechos Humanos envió a los reyes de España, para que se lo entregasen Mohamed VI (también de forma infructuosa), el auto de la Sala de lo Penal de la Audiencia Nacional de 4 de julio de 2014 en el que se determina continuar la investigación por el asesinato del saharaui de nacionalidad española Baby Hamday Buyema, ocurrido en El Aaiún en noviembre de 2010.
    El presidente de dicha organización, José Alonso Rodríguez, informaba por escrito a Su Majestad que, según la Audiencia Nacional, Naciones Unidas siempre ha considerado a España la Potencia Administradora -de iure y no de facto- del Sáhara Occidental hasta que finalice formalmente el periodo de descolonización. Y agregaba el siguiente párrafo textual de la resolución judicial: “Debe señalarse por último que si por la legalidad internacional un territorio no puede ser considerado marroquí, tampoco puede aceptarse su jurisdicción como fuero preferente del lugar de comisión del delito”.
    De hecho, la visita de los reyes de España se produjo dos días después de la muerte por disparos del ejército marroquí del saharaui Brahim Budda Ould Taher, en la ciudad de Oum Dreyga, cerca del muro que divide en dos el Sáhara Occidental. Según CEAS-SÁHARA, “desde 2005 trece saharauis han sido asesinados por el gobierno de Marruecos, ante la total impunidad del gobierno marroquí en los territorios del Sáhara Occidental y la cobertura que le brindan los estados francés y español”.Poco antes de ese suceso esta organización se preguntaba si Felipe VI iba a defender ante Mohamed VI los derechos fundamentales de los saharauis, “que tienen la libertad de expresión secuestrada o están presos en cárceles marroquíes”. Un requerimiento que muy probablemente don Felipe seguirá sin atender.
    La opinión de Willy Meyer, que ha venido siendo desde IU el principal valedor de la causa saharaui, tanto en el Congreso de los Diputados como en el Parlamento Europeo, fue muy negativa al respecto (y también reveladora). Dijo que Felipe VI en su primera visita oficial a Marruecos no se iba a pronunciar ante Mohamed VI a favor de los legítimos derechos del pueblo saharaui.
    En declaraciones a ElEspíaDigital.Com, antes del viaje de los Reyes a Rabat, Meyer se mostró realmente escéptico sobre la posibilidad de que Felipe VI tuviera un gesto o palabras favorables hacia la población originaria del Sáhara Occidental.
    Su posición fue así de clara y pesimista: “La monarquía española está totalmente unida al sátrapa marroquí y, por lo tanto, no espero nada, ninguna reivindicación fuerte, que es lo que tendría que hacer un jefe de Estado. Un jefe de Estado, si fuera republicano, lógicamente tendría que impulsar el cumplimiento del derecho internacional; y en esa visita protocolaria España, como país interesado en la administración de la descolonización, debería pedir y exigir fechas concretas para el ejercicio de la autodeterminación”.
    Añadió: “Pero esto no va a pasar así, porque la monarquía es hoy fundamentalmente un lobby económico. Esto es en lo que se ha convertido la monarquía en España, con grandes intereses económicos, con grandes fortunas y lo único que pretenderá hacer es que las grandes empresas españolas sigan explotando recursos que no son propiedad de Marruecos, sino de los saharauis”…
    Finalmente, deseamos que la 39 Conferencia Internacional de Apoyo y Solidaridad al Pueblo Saharaui, que se va a centrar fundamentalmente en el papel que debe jugar España en la resolución del conflicto del Sáhara Occidental y en la obligación de la Comunidad Internacional en imponer el cumplimiento de las resoluciones de Naciones Unidas, constituya un éxito. Y también un firme apoyo en la lucha por la independencia del pueblo hermano que España entregó a Marruecos de forma injusta e indigna, hace casi 40 años y en un tránsito plagado hasta hoy de olvidos y traiciones.
    Una de las mayores grandezas de los seres humanos (o racionales), es el privilegio de poder sentir el dolor de la esclavitud y el ansia de libertad. Sólo por esa razón, hay que ser muy mezquinos para no apoyar un Sáhara libre.
  • Sahara Occidental : L’ONU rappelle au Maroc l’avis juridique de Hans Corell sur les ressources naturelles

    Dans un documents révélé dans le cadre du Wikileaks marocain, l’ambassadeur du Maroc à L’ONU, Omar Hilale, a rapporté dans une lettre envoyée le 28 avril 2014 au ministre marocain des Affaires Etrangères, que le Conseiller Juridique de l’ONU, Miguel de Serpa Soares, a demandé si le Maroc contestait l’avis juridique de Hans Corell sur l’exploitations des ressources naturelles du Sahara Occidental.
    Soares s’est plaint de la « lenteur mise en œuvre » de l’accord trouvé au sujet des plaques d’immatriculation des véhicules de la MINURSO, et que ce lenteur « le met ainsi que la MINURSO, dans une situation difficile »
    SOURCE:
  • Procédures spéciales : Des experts parrainés par le Maroc

    L’ambassadeur du Maroc à Genève a contacté au mois de mai 2014 deux experts nommés pour les inviter à visiter le Maroc au courant de cette année.
    Selon une note envoyée par l’ambassadeur Omar Hilale, le 9 mai 2014, il s’agit de :
    – Michel Forst, de nationalité franaise, Rapporteur spécial sur les défenseurs des droits de l’homme ;
    – Mme Elver Hilar, de nationalité turque, Rapporteur spécial sur le droits à l’alimentation.
    Selon la note, « l’invitation de ces détenteurs de mandats est motivée par les raisons suivantes :
    – Ils sont tous les deux des amis du Maroc
    – J’ai largement contribué à leur nomination et ils en sont au courant (M. Forst à travers ses amis au Maroc et Mme Hilal à travers l’Ambassadeur de Turquie à Genève) ;
    – Avec ces deux mandats, le Maroc aura couvert l’ensemble des catégories des droits (droits civils et politiques ; défenseurs des droits de l’homme ; droits économiques sociaux et culturels ; droits de 3ème génération ; droits à l’environnement).
    « Aussi, vous saurai-je gré de bien vouloir me confirmer, dans les meilleurs délais, l’accord `pour inviter ces deux Procédure spéciales. L’objectif étant de préparer, dès maintenant, l’échéance du rapport du SG de l’ONU d’avril 2015, en garantissant trois visites de Procédures spéciales », ajoute l’ambassadeur.
    SOPURCE :