Mois : novembre 2014

  • Mohamed VI est intervenu personnellement auprès de Fabius pour faire taire Mustapha Adib

    Après l’incursion de l’ex-capitaine Mustapha Adib dans la chambre du général Abdelaziz Bennani à l’hôpital du Val-de-Grâce, c’est le roi du Maroc en personne qui a donné instruction à son ambassadeur à Paris, le franco-marocain Chakib Benmoussa, pour qu’il demande au ministre des affaires étrangères français Laurent Fabius d’agir contre le trublion. C’est-à-dire de l’empêcher de continuer à harceler les autorités marocaines en France.
    Dans un document révélé par le mystérieux Chris Coleman qui distille depuis quelques semaines des documents confidentiels de l’Etat marocain (nous y reviendrons plus en détail), Laurent Fabius donne à son homologue marocain Salaheddine Mezouar des informations sur Mustapha Adib, puis lui annonce que le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, a demandé à la justice française « que des poursuites soient engagées » contre Adib pour « injures, propos diffamatoires et menaces ».
    Les enseignements à tirer de cette lettre sont de deux ordres :
    1 / Si le roi Mohamed VI en personne donne maintenant des instructions, fussent-elles orales, à son ambassadeur en France pour demander aux autorités française de mater Mustapha Adib cela veut dire que l’activisme de ce dernier, souvent ferme mais solitaire, a porté ses fruits. Et encore. Adib ne fait pas de l’agit-prop, c’est-à-dire de l’agitation politique et professionnelle. On n’ose penser ce qui arriverait si l’ex-officier se professionnalisait …
    2 / Deuxièmement, contrairement à ce qu’avancent les autorités politiques françaises (Voir affaire Jouyet-Sarkozy-Fillon), le pouvoir donne bien desinstructions à la justice française pour gêner ses adversaires ou, comme c’est ce cas, embêter les adversaires de ses amis, en l’occurrence les autorités marocaines. Car Adib a été arrêté par la gendarmerie et gardé à vue pendant 8 heures. Ce qui était, comme l’ont reconnu plusieurs sources du Palais de justice de Paris, totalement disproportionné.
    Badr Soundouss
  • Ce que gagne le Maroc grâce à l’occupation du Sahara Occidental et à la spoliation de ses richesses

    Les Sahraouis exhortent la Commission européenne de «cesser l’octroi de permis pour les navires de l’UE qui pêchent dans les eaux au large du Sahara Occidental». D. R.
    Les chiffres recueillis auprès de sources sahraouies apportent la preuve, s’il le fallait, que le Maroc poursuit, au mépris du droit international et avec la complicité de certaines sociétés étrangères, la spoliation des richesses naturelles du Sahara Occidental dans les domaines de la pêche, de l’agriculture, des phosphates et de l’exploration pétrolière. Le pillage systématique des ressources halieutiques du Sahara Occidental par le Maroc a permis à ce pays de se placer parmi les plus gros producteurs de poissons dans le monde. Un accord passé avec l’Union européenne finance l’occupant marocain pour pêcher au Sahara Occidental, alors que le peuple sahraoui, le propriétaire de cette ressource, souffre de malnutrition. Selon les mêmes sources sahraouies, sur les 40 millions d’euros annuels de cet accord, rien ne bénéficie à la population sahraouie. L’UE affirme, d’ailleurs, ne pas savoir comment le Maroc utilise ces 40 millions. Pis, le Maroc a profité de cette activité illégale, au regard du droit international, pour implanter ses ressortissants dans ce territoire qu’il occupe militairement et y provoquer des changements démographiques. Les Sahraouis exhortent la Commission européenne de «cesser l’octroi de permis pour les navires de l’UE qui pêchent dans les eaux au large du Sahara Occidental jusqu’à ce qu’une solution pacifique soit trouvée au conflit». Dans le domaine pétrolier, le Maroc procède à l’exploration offshore et onshore au Sahara Occidental bien que l’ONU ait qualifié cette activité aussi d’illégale. L’occupant dispose aujourd’hui de 4 blocs pour l’exploration pétrolière au Sahara Occidental. Autre secteur stratégique du fait de son rapport avec la sécurité alimentaire du peuple sahraoui : l’agriculture qui représente une surface arable d’un million d’hectares. Des milliers de colons marocains sont occupés dans le secteur des fruits et légumes, notamment dans la partie sud du Sahara Occidental, alors que la population sahraouie est exclue des profits engrangés par cette activité dont la production est exportée. L’industrie de la tomate dans la région de Dakhla, où se trouvent de grandes zones irriguées, emploie principalement des Marocains. Pour l’irrigation, l’eau est tirée d’une importante nappe souterraine fossile non renouvelable. Le secteur des phosphates est également soumis à un pillage colonial en règle à travers l’exploitation de la mine de Bou Craa, qui, avec environ 3 millions de tonnes annuellement, fournit 10% de la production totale du Maroc et lui permet de drainer d’énormes profits financiers, en violation du droit international comme le rappellent régulièrement les résolutions de l’ONU à ce sujet. Indépendant, le Sahara Occidental aurait été le deuxième exportateur mondial de phosphates. Là aussi, le déplacement de Marocains vers la mine de Bou Craa entraîne l’implantation d’une population qui modifie les données démographiques. Selon les sources sahraouies, «en 1968, 1 600 Sahraouis étaient employés dans l’industrie de phosphates. Aujourd’hui, la plupart d’entre eux ont été remplacés par des Marocains qui se sont installés dans le territoire». Cette industrie emploie seulement 200 Sahraouis sur 1 900 travailleurs. Les sources sahraouies indiquent que plusieurs compagnies, dont le géant norvégien Yara et la société américaine Mosaic ont cessé d’importer les phosphates du Sahara Occidental et des navires spécialisés dans le transport de phosphates ont renoncé à leurs activités dans ce pays occupé après avoir eu connaissance des aspects éthiques et juridiques de ce commerce. Toutes ces richesses appartiennent au peuple du Sahara Occidental. En procédant à leur pillage, le Maroc confirme son comportement d’occupant dans le dernier pays africain à subir encore le joug colonial, car, faut-il le rappeler, le Sahara Occidental est considéré par les Nations unies comme une question coloniale non résolue et de nombreuses résolutions de l’ONU ont appelé à permettre au peuple du Sahara Occidental d’exercer son droit à l’autodétermination, y compris sur les ressources de ce territoire. L’ancien secrétaire général adjoint aux affaires juridiques, Hans Corell, a eu à établir que les activités sur les ressources naturelles au Sahara Occidental sont illégales si elles sont «entreprises au mépris des intérêts et de la volonté du peuple du Sahara Occidental». Ce qui est le cas pour le pillage pratiqué par le Maroc, dans les domaines de la pêche, des phosphates et autres.
    Houari Achouri
  • La thèse du risque Ebola remise en question : Un forfait, des interrogations et des enjeux géopolitiques

    Par Razika Lakhel

    L’argument avancé par les autorités marocaines pour justifier leur décision de ne pas organiser la Coupe d’Afrique des nations (CAN) suivant le calendrier fixé par la Confédération panafricaine de football, CAF, pourrait ne pas être très convaincant. 
    De nombreux observateurs, notamment au sein de la CAF qui a eu la main lourde sur le Maroc en disqualifiant son équipe nationale de la compétition en attendant d’autres sanctions, estiment déjà que le risque de la contagion à grande échelle avancé par Rabat peut dissimuler d’autres motivations. Un des éléments à charge évoqué est que le Royaume travaille depuis une année d’arrache-pied pour organiser avec succès le 2e Forum mondial des droits de l’homme. A ce rendez-vous international de grande envergure, plus de 5000 participants, l’équivalent d’un public de stade de football, sont attendus à Marrakech, entre le 27 et le 30 novembre prochains. 
     Pour ce forum, où le flux de personnes venant des quatre coins du monde et d’Afrique aussi, Rabat n’a, à aucun moment, évoqué le risque d’Ebola et de la propagation du virus. Alors que de nombreux participants africains au Forum de Marrakech viendront de pays et de zones considérés à risques par l’OMS ou ayant été déjà touchés par le virus, les autorités marocaines s’abstiennent de toute déclaration ou commentaire sur les conséquences de l’afflux pour le moins exceptionnel qu’aura à connaitre la célèbre oasis du Sud marocain, sans compter les grands aéroports du pays destinés à recevoir les nombreuses délégations étrangères. 
    Le plus remarquable est que le royaume n’évoque pas non plus des mesures sanitaires spécifiques en perspective de l’accueil des 5000 participants au Forum. Aucune recommandation ni mesure spéciale, analogue à celles qu’on observe dans les pays touchés ou potentiellement menacés, notamment dans les aéroports et lieux de transit, ne semble être au programme. C’est ce que nous a confié, hier, sous couvert de l’anonymat un participant au rendez-vous de Marrakech. « Nous n’avons rien reçu à part la lettre d’invitation. Aucune consigne ni mesure de sanitaire n’a été signalée pour le moment », a-t-il indiqué. 
    Le public sportif africain serait-il davantage porteur de danger ? La question n’est en vérité pertinente que si elle est comparée au discours alarmiste des autorités marocaines. Pour justifier la demande de son pays de reporter la date de l’organisation de la CAN 2015, le ministre des Sports marocain, Mohamed Ouzzine, a dit que « nous faisons face à une épidémie dangereuse que le monde entier a du mal à juguler». Les journaux télés du Royaume, avant-hier, ont même parlé de péril à l’échelle cataclysmique pour s’insurger contre les sanctions prononcées par la CAF contre le Maroc. La même question n’est pertinente que si l’on rappelle quels sont pour Rabat les enjeux de la tenue sur son sol du 2e Forum mondial des droits humains.
    L’enjeu du Sahara occidental
    Confronté aux critiques au sein des Nations unies, objet également de critiques sévères de la part des ONG de défense des droits de l’Homme, dont Amnesty International et Humain Right Watch, le Maroc, c’est son ministre des Affaires étrangères, M. Mezouar, qui le répète depuis des semaines, veut redorer son blason et se donner l’image d’un pays soucieux des libertés et accueillant pour les experts, militants et ONG des droits de l’Homme. L’une des raisons essentielles expliquant ce déploiement qui fait fi du risque d’Ebola est le Sahara occidental et la question des droits humains dans ce territoire en quête de décolonisation et dont l’avenir est aux mains du Conseil de sécurité. 
    Sur ce dossier, en effet, le Maroc a perdu des points considérables depuis la publication en automne 2012 du rapport de la fondation Kennedy sur le sort réservé aux droits et aux libertés fondamentales dans les territoires sahraouis sous contrôle marocain. Depuis deux ans, donc, le Royaume est épinglé pour sa politique répressive et les relations exécrables qu’il entretien avec l’envoyé spécial des Nations unies pour le Sahara occidental, l’Américain Christopher Ross. Par ailleurs, des ONG comme Amnesty International sont interdites de séjour au Maroc. L’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH) est interdite de toute activité publique depuis l’été 2014 pour tenir des animations. L’objectif, maintenant, pour Rabat et sa diplomatie est d’inverser la tendance et présenter le pays comme un modèle de démocratie et d’ouverture.
    Dans les faits, le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), dont le président est nommé par le roi, a mobilisé ses 12 Commissions régionales pour que chacune d’elle délègue au Forum de Marrakech 120 personnes sahraouies. Les délégués sahraouis invités sont connus pour leur allégeance au palais et au roi Mohamed VI dont le dernier discours était de dire, en accusant l’Algérie d’être le cœur du « problème » selon son ministre des Affaires étrangères, qu’il était prêt à aller jusqu’au bout dans le principe de l’« autonomie », mais qu’il refusait catégoriquement la solution de l’autodétermination. Sous quelle formulation, cela va-t-il être répété au Forum Marrakech ?
    Ca sera certainement là le grand intérêt d’une opération de séduction politico-diplomatique que le Royaume s’apprête à mener dès le 27 novembre prochain. Avec, en ligne de mire, une année 2015 qui risque d’être déterminante en ce qui concerne les batailles à mener aux Nations unies sur le dossier du Sahara occidental. L’année prochaine est présentée comme une année butoir au-delà de laquelle le Conseil de sécurité pourrait remettre en cause tout le processus de négociation en cours depuis 2007, si un progrès n’est pas enregistré.
    Reporters, 13/11/2014
  • Le royaume chérifien tourne le dos au continent africain

    Samedi dernier, le Maroc avait définitivement tourné le dos à l’Afrique. Le Royaume Chérifien a réitéré la demande de report de la CAN-2015 qui devait se dérouler sur son sol
    Par Mohamed Touileb
    Samedi dernier, le Maroc avait définitivement tourné le dos à l’Afrique. Le Royaume Chérifien a réitéré la demande de report de la CAN-2015 qui devait se dérouler sur son sol. Avec cette décision, les autorités marocaines ont défié non seulement la Confédération africaine de football (CAF) mais tout un continent qui attendait avec impatience le prestigieux évènement footballistique. Une fête qui a l’habitude d’attiser les regards du monde entier vers une Afrique qui réussit, peu à peu mais avec brio, à se frayer une place parmi le gotha du football universel. 
    La CAN s’impose désormais comme une compétition majeure et importante dans le calendrier FIFA. Pour cette raison déjà, elle ne pouvait être différée à une date ultérieure malgré les arguments avancés par le Maroc qui faisait état d’un «cas de force majeure» et avançant la propagation du virus Ebola comme raison principale d’une demande quasiment infondée. Des justifications qui ne tenaient pas vraiment la route aux yeux de l’instance de Issa Hayatou. Cette dernière a décidé de maintenir la compétition à sa date initiale mais surtout habituelle. 
    Les Marocains ont donc lâché la «reine africaine» la laissant livrée à son propre sort, obligeant ainsi la CAF à lui trouver une autre terre d’accueil pour l’hiver prochain. Une attitude qui a valu au Maroc une disqualification de la 30e édition qu’il devait abriter. Par ailleurs, d’autres lourdes sanctions sur le plan sportif mais aussi financier (on parle d’une poursuite au titre des dommages et intérêts à hauteur d’un préjudice évalué à 20 millions de dollars, Ndlr) sont attendues comme l’a laissé entendre la structure footballistique, dirigée par le Camerounais, qui a prévenu qu’elle «appliquerait ultérieurement les dispositions règlementaires qui s’imposent, suite au non-respect par la Fédération royale marocaine de Football des clauses règlementaires et contractuelles» liées à l’organisation de la compétition. 
    Le pays de Mohamed VI sera mis à l’amende pour ne pas avoir honoré ses engagements. Il aura, en outre, sérieusement hypothéqué la tenue de la messe continentale. 
    Beaucoup d’enjeux se cachent derrière ce cas de figure inédit. La crédibilité de la CAF, la réputation de la balle ronde africaine mais aussi un calendrier FIFA qui aurait pu connaître une modification attentatoire pour l’avenir. Une brèche qui donnerait un sérieux coup et à la Confédération et à l’empire du football universel (FIFA), sachant que la date de la tenue du Mondial-2022 au Qatar fait déjà polémique. Le manque d’investissement et d’engagement du camp marocain aurait pu porter préjudice à l’aura du jeu à onze de l’Afrique. 
    Aujourd’hui, les joueurs africains réussissent à s’imposer dans le «football circus» européen. La marge de progression est assez considérable à ce niveau à tel point que les écuries du Vieux Continent accusent le coup quand les joueurs partent pour disputer la CAN. Surtout depuis l’instauration de la loi du Bahamas. Une «clause» proposée par le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, venue rehausser sérieusement le niveau du tournoi avec ces talentueux joueurs ayant forgé, à la perfection, leur don de l’autre côté de la Méditerranée. Pour leur part, Mehdi Benatia et ses camardes, feront les frais de cette rétraction des responsables. Les Lions de l’Atlas ne quitteront pas leur tanière et n’auront même pas eu le temps de Rugir (on ne pourra jamais savoir s’ils ont les crocs et les griffes pour défendre leurs chances) dans la jungle africaine où 16 sélections s’affronteront pour une couronne qui fait saliver. L’équipe nationale algérienne, qui a assuré sa qualification depuis octobre dernier (Tiens, tiens, c’était en octobre que la demande de report a atterri au siège de la CAF au Caire… !), sera bel est bien présente à ce rendez-vous. La forme actuelle des Verts les met sur le même piédestal que les archi-favoris de l’épreuve. Un sacre chez le voisin aurait été beau, surtout avec le nombre impressionnant des supporters qui se seraient rendus là-bas. Cependant, les inconditionnels algériens pourraient fouler les terres voisines pour partir encourager l’ES Sétif lors de la Coupe du Monde des Clubs (du 10 au 20 décembre prochains). Pour ces dates par contre, Ebola ne semble pas être une menace pour la «Bola».
    M. T.
  • EL PEOR LUGAR DEL MUNDO

    POR: PABLO REINAH
    En la República Saharaui se violan los derechos humanos a la vista de todos. Y nadie puede intervenir.
    Existe un lugar en el mundo en donde se violan los derechos humanos, se humilla y maltrata a las personas, y donde las temperaturas oscilan entre los 50 grados centígrados. A pesar de ello, desde hace 40 años 200 000 personas sobreviven con una sobrepoblación cuatro veces más grande para el espacio que tienen, cuentan con apenas 11 litros de agua al día, y muchos de ellos están parapléjicos, tetrapléjicos o ciegos.
    Es la única nación donde la Organización de las Naciones Unidas no puede intervenir a pesar de conocer las atrocidades que ahí se cometen. Se trata de la República Saharaui, ubicada en el Sahara occidental entre Argelia, Mauritania y Marruecos, país que los invadió. Ahí un soldado marroquí puede violar, torturar, amenazar, maltratar a un hombre o a una mujer saharaui delante de un casco azul de la ONU sin que este pueda intervenir ni pueda informar.
    La República Árabe Saharaui busca la independencia de España desde principios de la década de 1970, y ha sido invadida por Marruecos y Mauritania. Los habitantes de esta zona del mundo han resistido cuatro décadas de exilio en medio de torturas, mutilaciones, desnutrición, trabajos forzados, enfermedades físicas y mentales. Actualmente la zona ocupada está rodeada por un muro que mide 2700 kilómetros, es la segunda muralla más grande del mundo, solo superada por la Muralla China.
    En la república Saharaui no se permite el acceso de la prensa, a ningún diplomático o político, tampoco a comisiones de derechos humanos ni a nadie que tenga que ver con Amnistía Internacional. Por eso los saharauis viven rodeados de al menos dos millones de minas antipersonales. Dentro de sus territorios está la cárcel negra, una prisión considerada como el lugar donde peores violaciones a los derechos humanos se comenten en todo el mundo.
    México es de los primeros países en reconocer a los saharauis como nación, y aunque 80 naciones los avalan, no hay país que se pronuncie a favor de su libertad, solo han solicitado un referéndum para que los ciudadanos puedan votar libremente y decidir si quieren ser una nación independiente o desean sumarse a Marruecos como una provincia más.
    Esta historia, que parece sacada del pasado pero que ocurre actualmente, está debidamente documentada en Gurba, la condena, un documental del director y productor español Miguel Ángel Tobías, quien logró entrar de incógnito a la zona ocupada de la República Saharaui.
    Desde ahí narra con personas reales hechos verídicos donde se violan los derechos humanos a la vista de todos. Esta historia está hecha para reivindicar a todos los refugiados del mundo en favor de la libertad. 
    Pablo Reinah es periodista mexicano, premio nacional de periodismo 2001. Actualmente colabora en el canal de televisión por internet UNO TV como reportero y conductor. @PabloReinah
  • Le Maroc : ce royaume médiéval qui cherche à nous avaler

    par KhalilAsmar*
    La Maroc est un grand pays, mais seulement dans les programmes scolaires du ministère marocain de l’éducation. Ce programme d’endoctrinement par excellence encore cultive les élèves marocains sur des mythes qui n’existent que dans les histoires des mille et une nuits. 
    Avec sa nouvelle structure frontalière, ce pays nommé par les colonisateurs français le Maroc à peine en 1912, et dont sa monarchie n’a même pu avoir contrôle des terres du Rif les plus proches que jusqu’au 1926 à l’aide des armes chimiques franco-espagnoles est pompeusement décrite comme un empire qui s’étale au large de l’Afrique. 
    Paradoxalement, tous les pays et peuples africains, qui au cours de l’histoire ont entamé des relations économiques ou politiques avec, pas le Maroc mais plutôt les sultans des dynasties de Fez ou Marrakech à l’époque médiéval, sont retracés dans les programmes scolaires comme des pays et peuples qui avaient allégeance au sultan et par une logique bizarre et stupide faisaient partie de sa souveraineté. Des terres du Mali, duSénégal, de la Mauritanie et même de notre peuple frère l’Algérie sont dites marocaines. 
    En revanche, le ‘citoyen’ marocain n’a pas le droit de s’interroger face à ces falsificateurs de l’histoire s’il pose la question ‘pourquoi alors tous ces pays et peuples ont pris leur indépendance ?’ Une question très simple dont la réponse ne figure pas dans ces programmes scolaires. 
    De même, ils ne donnent pas la réponse pourquoi le Maroc a partagé le Sahara Occidental avec la Mauritanie au moment où ce territoire non-autonome était qualifié par cela comme marocain. Et pire encore, pourquoi encore on négocie à l’échelon onusien avec le Polisario sur l’avenir de la souveraineté du Sahara Occidental au moment où ils prétendent que la Court Internationale de Justice s’est prononcé en faveur de sa marocanité ? Vous savez, 20% de ce territoire qui inclue une partie côtière est encore sous contrôle du Front Polisario. 
    L’historien du Makhzen n’entend pas les questions, et si par hasard il les entend il fera semblant de ne pas les comprendre et par suite ils n’ont pas de place dans les programmes scolaires. 
    Le Makhzen cherche un peuple marocain sans cerveau ni cervelle. Plus le peuple est stupide, mieux le régime du Makhzen se sentira. 
    Dans sa dernière anecdote, le Makhzen a annoncé via ces fanfares médiatiques que le petit prince du royaume Moulay Hassan a été à la tête d’une cérémonie religieuse des prières rogatoires. A chaque fois que la pluie se fait rare, les Marocains disent des prières de rogations en vue d’implorer le Tout-Puissant de répandre Ses pluies bienfaitrices sur la terre en signe de miséricorde pour Ses créatures. Mais cette prière calculée vient après des prévisions météorologiques qui mettent en évidence que des nuages de pluie ont pris la direction du Maroc, et effectivement durant cette semaine la pluie coule bien et belle en abondance sur des villes marocaines. 
    Malgré le développement scientifique, cet héritage médiévale est encore orchestré pour vendre l’illusion aux marocains que ce future roi est béni par le Miséricordieux, voir même c’est le pilier fondamentale de la politique de cet état moyenâgeux. Donc tous le bien va se propager sur ses aimables sujets quand il sera couronné roi. 
    Avec sa doctrine médiévale, le Makhzen reste donc un système pourri qui va toujours bloquer un Maroc moderne et démocratique. L’autre anecdote c’est qu’il cherche à nous avaler aussi dans sa colonisation moyenâgeuse. 
    Mais reste à souligner, et avec des lettres en gras, qu’un Maroc monarchique ou républicain ne nous porte aucun différence car notre combat est un combat pour notre droit inaliénable à l’auto-détermination et l’Independence. 
    Cependant, dans ses programmes scolaires, la Maroc reste un modèle de modernité et démocratie incomparable. 
    *Ecrivain sahraoui
  • L’axe Alger-Paris se dessine et affole le Palais de Rabat

    par Kharroubi Habib
    En marge de l’inauguration aux côtés du Premier ministre Abdelmalek Sellal de l’usine Renault de Tlélat, fruit du partenariat entre l’entreprise française et la SNVI, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a fait une déclaration qui a dû échauffer les oreilles à Rabat. 
    Il a en effet fait état de l’existence d’un axe de coopération entre l’Algérie et la France qui va être développé davantage et renforcé sur les plans politique économique et culturel. Une perspective qui, on s’en doute, n’est pas du goût du trône et du Makhzen marocains qui ne peuvent voir dans sa concrétisation que menace pour l’alliance privilégiée qui lie leur pays à la France, a fait que celle-ci leur a permis de compter sur le soutien inconditionnel de Paris. 
    L’axe Alger-Paris s’est dessiné suite à la visite d’Etat effectuée en Algérie par François Hollande au lendemain de son élection à la présidence. Le rapprochement algéro-français auquel elle a donné lieu a été étayé d’un partenariat entre les deux Etats incluant le volet politique de leurs relations. Ce qui a incontestablement jeté du froid entre Paris et Rabat. 
    Depuis, les autorités marocaines n’ont fait de lecture des «anicroches» survenues dans les relations franco marocaines que sous l’angle d’une prétendue montée en puissance du lobby «pro algérien» dans les sphères du pouvoir français. 
    La parade que le trône et le Makhzen, pensant être en mesure de briser la dynamique de construction d’un axe Alger-Paris, est celle consistant à envenimer les rapports algéro marocains et à en imputer les responsabilités aux autorités algériennes. C’est pourquoi l’on assiste aux violentes diatribes anti-algériennes qui se sont déchaînées ces derniers mois dans le royaume marocain présentant l’Algérie comme cause et instigatrice des déboires politico diplomatiques que subit leur pays, voire même de ses difficultés économiques. 
    Les gribouilles ayant lancé cette opération de diabolisation ont fait le calcul qu’elle entraînerait l’Algérie a se départir de la sérénité dont elle fait preuve face aux provocations venant de l’autorité marocaine, et par ses réactions redonner arguments au bobby pro marocain en France pour remettre en selle l’antienne d’un royaume pacifique en voie de démocratisation mais mis en péril par un voisin aux ambitions menaçant la stabilité de la région et les intérêts français. Le piège a été éventé du côté algérien où l’on se limite à déplorer le recours par la partie marocaine à des procédés qui portent atteintes à la fraternité séculaire entre les deux peuples mais n’emmèneront pas l’Algérie à user de similaires. 
    Lamamra, le chef de notre diplomatie, a parfaitement explicité la position algérienne face à la déferlante anti-algérienne orchestrée par le Makhzen et la bénédiction royale en affirmant que l’Algérie et les Algériens ne répondent pas à ce qui étant excessif en est insignifiant. Ce qui ne veut pas dire que l’Algérie laisse le Maroc s’en prendre à elle au plan international. Sa diplomatie redevenue offensive et incisive se charge de lui damer le pion en mettant à nu sa stratégie de fuite en avant devant des problèmes dont il est le seul à empêcher les règlements par la voie du dialogue pacifique et dont il a été à l’origine.
  • Wikileaks Maroc : Fuites d’informations au Secrétariat de l’ONU

    Décidemment, le Maroc ne manque jamais de sources pour savoir ce qui se passe au bureau du Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki-moon. Rabat était toujours le premier à connaître le contenu du rapport du chef de l’ONU sur le Sahara Occidental, destiné au Conseil de Sécurité. Pour cela, il comptait avec l’aide de l’ambassadeur de la France, Gérard Araud. Celui-ci est parti pour devenir ambassadeur de son pays à Washington. Mais le nouvel ambassadeur du Maroc à l’ONU est redoutable en matière de chasse de renseignements grâce à son expérience acquise au bout d’une longue action d’achat de consciences pendant son exercice à l’ambassade marocaine à Genève.
    Dans une correspondance datée du 23 juin 2014, Omar Hilale fait état de « sources de cette mission au Secrétariat » qui lui « ont indiqué que le rapport soumis par la Haut Commissaire aux Droits de l’Homme au Secrétaire Général concernant sa visite au Maroc et celle de la Mission technique dans nos provinces du sud, était « en ligne avec le communiqué de presse publié par Mme Pillay à l’issue de sa visite ». 
    Pour rappel, l’ambassadeur Hilale a utilisé ses relais au Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l’Homme pour empêcher Mme Pillay de visiter le Sahara Occidental et saluer « les progrès du Maroc en matière de droits de l’homme »
    Hilale rappelle que cela « confirme les informations reçues de » ses « Amis à Genève », en allusion au suédois Anders Kompass, Directeur des opérations sur le terrain au Haut Commissariat pour les droits de l’homme (HCDH). Ce dernier continue de passer des informations confidentielles à l’ambassadeur Hilale même après son départ de Genève.
    SOURCE :
  • Afrique: La vengeance du Maroc

    Comme attendu, les autorités marocaines ont mis dans le plus grand embarras la Confédération africaine de football (CAF) en demandant le report de la prochaine édition de la Coupe d’Afrique des nations (17 jan-8 fév 2015), invoquant un prétexte difficile à justifier le virus Ebola qui pourrait être introduit au Maroc. 
    L’attitude ainsi que les arguments avancés par les autorités du Maroc ont été considérés par les dirigeants du football continental comme un refus qu’ils ont sanctionné par la disqualification de son équipe nationale et le maintien de la compétition. La Confédération africaine de football, en quête d’un plan B, doit trouver en urgence un nouveau pays organisateur. 
    En attendant que cette instance désigne le ou les futurs pays qui vont abriter la compétition, d’aucuns s’interrogent sur les motivations sousjacentes à la décision inattendue des instances marocaines. Car, aux yeux de nombreux observateurs, l’argument sanitaire ne tient pas la route puisque les autorités marocaines ont autorisé leur compagnie aérienne à desservir, à partir de l’aéroport de Casablanca, les pays africains touchés par le virus Ebola. Mais, comme d’habitude dans la pays de Mohammed VI, les vraies raisons ne sont jamais celles avouées, elle sont ailleurs. Pour certains, il n’est pas exclu que le Maroc redoute des manifestations de sympathie à l’égard du Sahara occidental que ne manqueront pas d’exprimer certains supporters durant le tournoi, souvent propice à des slogans politiques. Pour d’autres, parce que l’équipe algérienne est candidate favorite pour la Coupe.
    La vérité est que le Maroc vient de déclarer la guerre à l’ONU en raison de sa position dans la recherche d’une solution au conflit du Sahara Occidental et il veut aussi punir le continent africain pour sa défense du principe d’autodétermination. L’Afrique est accusée par les marocains comme trop attentive aux demandes de l’Algérie et ils veulent la sanctionner avec cette décision qui pénalise le continent africain et la planète football.
  • Le coup de poker géopolitique du Maroc

    par Halim Midouni


    Le Maroc a décidé de ne pas organiser la Coupe d’Afrique des Nations. Ce pays a fait valoir l’argument, sans doute recevable, que les risques liés à l’épidémie Ebola sont réels. Et qu’il n’est pas en mesure, à moins d’un report du prestigieux tournoi panafricain, de les assumer à l’heure actuelle. 
    Son choix est à la fois audacieux et dange- reux. Audacieux, parce qu’il a délibérément faussé le plus grand rendez-vous footballistique et sportif africain avec toutes les conséquences auxquelles on assiste : tractations diplomatico- sportives et recherche des candidats de der- nière minute dans un contexte d’anxiété qui n’encourage pas beaucoup les sponsors, dont beaucoup risquent de revenir sur les investisse- ments qu’ils ont annoncés. 
    Dangereux, parce que l’option qu’il a prise coûte déjà à l’équipe nationale marocaine d’être disqualifi ée de la CAN 2015. Et que, outre l’exclusion de la compétition, le Royaume s’expose à d’autres sanc- tions, peut-être fi nancières, comme l’a laissé entendre la CAF dans son communiqué. 
    La Confédération a prévenu, en eff et, qu’elle «appliquerait ultérieurement les dispositions règlementaires qui s’imposent, suite au non- respect par la Fédération royale marocaine de football des clauses règlementaires et contractuelles » liées à l’organisation de la compétition. L’avertissement de la CAF rappelle le point important que la CAN n’est pas qu’un grand rendez-vous de football africain, mais qu’elle est aussi le prétexte au marché impor- tant du sponsoring et du marketing dont, bien entendu, elle tire des ressources sans équivalent. 
    En 2004, rappelons-nous, la CAF avait conclu avec le téléphoniste sud-africain MTN un contrat de sponsoring de 25 millions de dol- lars pour une durée de quatre ans. Orange, dont le logo est associé depuis 2009 et pour une période de huit années à celui de la CAF, peut ne peut pas apprécier la mauvaise publi- cité faite à la compétition. Lui qui rêve de conquérir le marché de la téléphonie mobile et de la communication dans plusieurs pays africains. 
    Plus largement, dans un monde où le football est devenu aussi un instrument d’infl uence et de « soft power », le fait que le Maroc refuse d’organiser la CAN 2015 chez lui et dans ses stades en janvier prochain représente un choix politique dont il convient d’évaluer l’eff et à l’échelle africaine. Certes, la CAF n’est pas la FIFA, mais elle travaille sous son égide et le point de vue de ses dirigeants, s’il vient à s’exprimer, serait très intéressant à analyser. Le plus sûr est que le Royaume a raté une occasion d’assumer son africanité au moment où l’Afri- que a le plus besoin, par le biais du football, de montrer un autre visage que celui portant les aff res du terrorisme de Boko Haram au Nigeria et du djihadisme des islamo-gangsters du Sahel et du Maghreb. En cela, Rabat confirme au moins, une nouvelle fois, que ses relations avec l’Afrique des organisations et des institutions ont toujours été problématiques. 
    En novembre 1984, il quittait l’organisation panafricaine, UA aujourd’hui, pour protester contre la recon- naissance de la cause indépendantiste sahraouie. En novembre 2014, trente ans après, il se met à dos la très consensuelle Confédération africaine de football dans un nouveau scénario géopolitique qui le voit perdre l’occasion de faire du football un atout d’ambition et d’influence et le faire passer pour un adepte d’un nationalisme à rebours, peu solidaire quand l’Ebola exige de l’entraide (et quoi de plus caractéristique à ce sujet que la fraternité par le football et le sport), et surtout anti-africain. Rappelons que la CAN opposera 16 équipes (15 pays qualifi és plus le pays-hôte). Les derniers qualifiés seront connus après les ultimes journées des matches éliminatoires, les 14/15 et 19 novembre.
    Reportes, 12/11/2014