Mois : novembre 2014

  • Expulsión de observadores españoles y agresión contra el responsable de la Iglesia de Dajla

    Asalto a la Asociación de Discapacitados de Dakhla, que preside el activista de derechos humanos Buh Esimlali, por parte de las fuerzas de seguridad marroquí, mientras se encontraba allí una visita de observadores españoles. Los agentes que estaban vigilando empezaron a increpar verbalmente a Buh Esimlali y le amenazaron. Intentaron poner en peligo su integridad física al irrumpir en la asamblea después de la protesta. Se trataba de agentes de la policia que amenazaron con torturar a Buh en un futuro muy próximo.

    Se sabe que Buh Esimlali, es un activista muy conocido por la sociedad civil saharaui y tiene buenas relaciones con todos los visitantes de la ciudad, porque, a pesar de ser musulmán, es el responsable de administración, recepción y el mantenimiento de la iglesia de Dakhla, Sahara Occidental, heredada de la época de la colonización española.
    Hay que destacar que Esimlali es un hombre con necesidades especiales y preside una asociación de discapacitados, que supervisa y gestiona todo lo relacionado con la ayuda a los informes médicos y psicológicos de los usuarios de la asociación.
    La delegación española de observadores fue expulsada de la ciudad de Dakhla y esta es la primera vez que han sido arrestados con violencia unos observadores y trasladados a Agadir, para ser deportados a su país.

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=NOJCgjQpcqA]

  • La désolation complète.

    Quelques réflexions glanées sur facebook 
    La désolation complète. L’Etat makhzenien a démissionné. Les potentats se la coulent douces dans le « paradis terrestre ». Les intempéries ne les concernent en aucun cas. Les « élus »??? introuvables. 
    Imbéciles ceux d’entre-nous qui espèrent changer les choses de l’intérieur d’un système moyenâgeux verrouillé.
    Marrakech, le 29 novembre, à 15h30: les Marocain-es libres protestent devant le forum/carnaval « mondial des droits de l’Homme », patronné par l’Etat répressif marocain. Les militant-es des droits humains et les représentant-es des diverses couches sociales victimes de l’arbitraire dans le pays sont là à protester. Ils, elles ont boycotté le carnaval.
    Ali Fkir, membre du forum marocain pour la vérité et la justice. 11 ans et 13 jours dans les divers centres de torture et prisons du régime marocain. Jusqu’à présent pas de vérité, pas de justice, pas d’excuses, des centaines de disparus sans nouvelles, des centaines de prisonniers d’opinion, de détenus des mouvements sociaux, de syndicalistes, de militant-es des des droits humains, d’étudiants….
    Le forum/carnaval mondial est organisé par le ministère de l’intérieur marocain et ses différences appendices, répressifs et autres.
    Les marocain-es libres boycottent la mascarade.
    —————
    Aujourd’hui on redécouvre toute l’ingéniosité des ponts construits sous Youssef Tachfine et autres sultans, et les routes construites par les Français, voire les Romains. Malgré tout le maquillage que les différents sultans et gouvernements leur ont étalé sur la face sous prétexte de modernité, de développement et de je ne sais quoi, tout est parti avec l’eau tombée du ciel. Tout ce temps à se mentir, tout ce temps perdu pour rien. La réalité est que dans notre arrogance, nous avons tout fait pour décrédibiliser le savoir faire de nos ancêtres. Mieux encore, nous avons porté aux nues des imposteurs venus avec des diplômes d’ailleurs, pressés de se remplir les poches, quitte à écraser les autres, quitte à prostituer leur pays.
    Ce soir je pense à toutes ces familles sans toit à l’entrée de l’hiver, tous ces gens qui ont froid et faim, tous ces gens qui s’abritent encore dans ce qui risque de s’effondrer d’un moment à l’autre. Je pense à toutes ces personnes malades qui ne guériront pas, tous ces enfants qui n’iront pas à l’école cette année, et qui de toutes les façons n’y apprendront rien d’autre que de courber l’échine, puisque leur destin est déjà tout tracé dans le plubôpaydimond.
    ———————-
    Zineb El Rhazoui a partagé la vidéo de Abdella Birdaha.
    Des torrents de boue dévastent tout sur leur passage. Le sud marocain affronte seul une catastrophe naturelle et humanitaire, face à un lourd silence de l’Etat. 
    Y a-t-il un plan de gestion de crise? Où sont logées les populations évacuées? Combien de foyers sont sans toit, sans eau et sans électricité?
    28 novembre, 21:35 · Modifié ·
    « Hier, les ministres PJD et leur patron Benkiki, ont refusé de déclarer l’état de catastrophe naturelle dans les régions sinistrées , et donc pas d’activation de fonds publics de solidarité et d’indemnisation des victimes des catastrophes naturelles doté de 2 milliards de dirhams. le Gouvernement s’est contenté d’envoyer un camion poubelle pour ramasser les cadavres des victimes …
    Au même moment, le gouvernement annonce l’envoi de 2 avions bourrés de dons royaux au liberia … sous forme de denrées alimentaires et médicales …
    J’ai rien contre, l’aide apportée aux libériens et autres peuples dans le besoin … mais, un gouvernement qui se respecte doit d’abord pouvoir s’occuper des victimes de son propre pays … »
    …..
    Omar Louzi
  • ACAPS organiza una conferencia-coloquio sobre víctimas de minas en el Sahara Occidental en el día internacional de los DDHH

    En el Día Internacional de los Derechos Humanos
    La sala L’Escorxador de Vilafranca acoge la conferencia coloquio ” El Sahara olvidado: peligros , impacto y consecuencias del muro marroquí en el Sáhara Occidental“, a cargo de Elisa Pavón , periodista y co-promotora de la organización Dales Voz a las Víctimas. El acto también contará con Joaquín Tornero, fotógrafo, autor de la exposición ”Escucha el silencio“, que se expone en el Matadero .
    El acto se celebrará el próximo 10 de diciembre, a las 19’30h , en el marco delDía Internacional de los Derechos Humanos, y lo organiza la ACAPS Wilaia Alt Penedèscon el apoyo deL Ayuntamiento de Vilafranca.
    Elisa Pavón explicará el impacto del Muro Marroquí en el Sahara Occidental, conocido como “Muro de la Vergüenza“; reflexionará sobre las características de las minas terrestres y las connotaciones de peligro por su ubicación en el desierto; explicará los riesgos a los que se expone la población saharaui y presentará a los protagonistas de la exposición, las víctimas supervivientes, que compartieron sus vivencias, pensamientos y sus frustraciones con Dales Voz a Las Víctimas. El objetivo de la exposición y de la conferencia-coloquio es denunciar el muro marroquí, llamar la atención sobre la situación de las víctimas, reclamar sus derechos e interceder por una mirada del mundo para que las ayude a desarrollar proyectos para la su incorporación social y laboral.
    “Escucha el silencio” es una exposición de fotografías de Joaquín Tornero, que nace de conversaciones profundas y horas compartidas con las víctimas saharauis, personas que han visto sus vidas rotas por la acción de las minas terrestres y bombas de racimo durante el conflicto bélico por el Sahara Occidental. Al firmar el alto al fuego en 1991 quedaron abandonadas en el desierto, a ambos lados del ” Muro de la Vergüenza”, muralla de arena y piedra de 2.720 Km de longitud que descuartiza el territorio del Sahara Occidental. Se calcula que lo rodean un número de minas terrestres superior a los 5 millones, más otros tantos de otros restos explosivos de guerra, y que se pueden encontrar más de 53 modelos diferentes. Las minas no diferencian entre un soldado o un civil y están activas en tiempo de guerra y tiempo de paz. El número de víctimas de minas y bombas de racimo en los campamentos de refugiados saharauis de Tinduf (Argelia) es alrededor de 2.500 personas, desde 1975.
  • Algérie : la guerre de l’impérialisme français

    L’empire colonial de la France, terme utilisé pendant toute la III° République, fut au 20ème siècle le deuxième plus vaste du monde derrière l’empire britannique. Présent sur tous les continents, il s’étendait en 1945 sur plus de 12 millions de km2, plus de dix fois la surface de la France, englobant une population totale de 110 millions d’habitants, soit 5 % de la population mondiale de l’époque. 
    Après la Deuxième Guerre mondiale, cet empire colonial fut rebaptisé « Union Française », mais la domination coloniale restait la même. La présence de la France parmi les vainqueurs de cette guerre tenait beaucoup au fait que la majorité des territoires colonisés était passée à partir de 1942 du côté du général de Gaulle et des forces alliées. La participation de la France au Conseil de sécurité des Nations-Unies, en tant que membre permanent disposant d’un droit de veto, en est encore aujourd’hui l’héritage 
    La décolonisation des pays conquis par les puissances européennes est devenue à partir de 1945 un processus historique mondial, mondialisé comme on dirait aujourd’hui. Remplacée par d’autres modes de domination impérialiste, cette décolonisation a effectivement abouti à l’indépendance de la plupart des anciennes colonies européennes en Afrique et en Asie.
    La bourgeoisie française fut celle, parmi tous les pays européens, qui s’opposa le plus longtemps et durement à cette décolonisation mondialisée. Elle fut plus têtue que sa concurrente et complice, l’empire britannique. Oui, il y a une exception française dans cet aveuglement à vouloir maintenir, à la moitié du 20ème siècle, son système de colonisation tant en Afrique qu’en Asie.
    Le temps des guerres coloniales
    Au lendemain du 8 mai 1945, fin de la Deuxième Guerre mondiale en Europe, l’insurrection des Algériens dans les régions de Sétif et Guelma était sauvagement réprimée par l’armée française, qui en tua des milliers. Une semaine avant, le 25 avril 1945, celui qui était alors la figure historique du nationalisme algérien, Messali Hadj, avait été enlevé et déporté à Brazzaville. Les Algériens avaient d’autant plus cru aux déclaration « libératrices » de 1944 et 1945 que près de 500 000 d’entre eux avaient été incorporés dans les armées alliées qui combattirent l’Allemagne nazie ; et que jusqu’en 1947, le gouvernement français comportait des ministres du parti communiste.
    Mais la répression frappa aussi ailleurs. Le 29 mars 1947 commençait à Madagascar un soulèvement armé que l’armée française allait mettre des mois à réduire, avec force tortures et exécutions sommaires. Albert Camus écrivait alors dans le journal Combat : « nous faisons à Madagascar ce que nous avons reproché aux Allemands. » Les historiens discutent encore du nombre de morts qu’entraîna cette répression sanglante : dans tous les cas plusieurs dizaines de milliers, le chiffre de 90 000 ayant été avancé pour une population de quatre millions d’habitants.
    La première grande guerre coloniale de la IV° République fut celle de l’Indochine. En 1945, le Parti communiste vietnamien avait pris le pouvoir à Hanoi, la capitale du Vietnam lors de l’invasion japonaise. La France voulut rétablir son ancienne domination et, en 1946, engagea la guerre. Simultanément, la révolution chinoise triomphait à Pékin le 1er octobre 1947. Le fond de l’air était rouge, comme l’avait titré le cinéaste Chris Marker. La France de la IV° République était devenue un avant-poste de la lutte contre la révolution coloniale et le communisme.
    Cette guerre se conclut par la défaite militaire de l’armée française lors de la bataille de Dien Bien Phu. Il appartint à Pierre Mendès-France d’arrêter les frais en juillet 1954, en concluant un accord de paix avec le Vietminh sous les auspices de la Chine et des Etats Unis. Cet accord consacrait le partage du Vietnam, le Nord gagnant son indépendance sous la direction du Parti communiste vietnamien, tandis que le Sud rejoignait la sphère d’influence des Etats-Unis. 
    La place singulière de l’Algérie colonisée
    L’Algérie a occupé une place singulière dans le dispositif colonial français. Sa conquête date de 1830, avant l’essor du capitalisme en Europe et particulièrement en France. Le contrôle du pays fut obtenu après une guerre impitoyable, dont la première phase dura 17 ans, jusqu’en 1847 avec la défaite d’Abd El Kader. Et, particularité parmi les colonies françaises d’Afrique et d’Asie, l’Algérie devint une colonie de peuplement.
    Pour connaître l’ampleur des massacres perpétrés par l’armée française, les sources directes ne manquent pas, à commencer par les mémoires du massacreur Saint Arnaud racontant les « enfumades » pratiquées par les conquérants français dans les grottes des montagnes algériennes.
    L’Algérie ne fut jamais complètement pacifiée, connaissant plusieurs rébellions, particulièrement à l’occasion des changements politiques en France. Bien avant l’insurrection de 1945, la défaite de Napoléon III en 1871 donna le signal de la révolte d’El Mokrani, qui vit le tiers de la population algérienne participer à la plus importante insurrection depuis la conquête de l’Algérie. 
    Dès 1848, l’Algérie était organisée en départements français mais les Algériens relevaient du régime du code de l’indigénat. L’inégalité entre européens d’Algérie et Algériens, marque de cette situation coloniale, était institutionnalisée en matière d’impôts, de justice pénale, de service militaire, d’accès à la fonction publique, de rémunération dans la fonction publique, et d’accès à l’enseignement.
    Les Algériens étaient désignés administrativement comme des indigènes ou des musulmans. Le terme de « musulman » désignait « l’ensemble des individus d’origine musulmane qui, n’ayant point été admis au droit de cité, ont nécessairement conservé leur statut personnel musulman, sans qu’il y ait lieu de distinguer s’ils appartiennent ou non au culte mahométan » selon les termes de la Cour d’Appel d’Alger en 1903. Et de fait, les rares algériens qui quittaient leur religion musulmane conservaient statut et désignation de « musulmans ». L’ethnicisation des rapports sociaux a une longue histoire pour les colonisateurs.
    En 1947, de nouvelles règles électorales furent votées par l’Assemblée nationale française à l’initiative de la SFIO (les députés du PCF s’abstenant et ceux du parti communiste algérien votant contre). 900 000 européens élisaient 60 représentants à l’Assemblée algérienne, tandis que les autres 9 millions d’habitants élisaient également 60 représentants. L’équation coloniale 1 = 9 était appliquée. Et comme cela ne suffisait pas à garantir la perpétuation du système de domination, la bourrage des urnes était une pratique assumée. La France « gouvernait » l’Algérie. Et ce fut le « gouverneur » Naegelen, encarté à SFIO, qui fut le maître d’œuvre du bourrage des urnes de 1948, opération répétée en 1951 et 1954.
    Pour l’économie française encore en phase de reconstruction, les colonies représentaient dans les années 1950 un débouché dont on a tendance aujourd’hui à effacer l’importance. Les exportations vers l’Algérie étaient encore en 1958 supérieures aux échanges vers chacun des pays européens.
    « L’Algérie, c’est la France » ?
    L’insurrection débuta en Algérie le 1er novembre 1954 à l’initiative de militants issus de la structure paramilitaire du MTLD, le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques. Celui-ci était depuis 1945 la principale organisation algérienne revendiquant l’indépendance du pays. Il faisait suite au PPA, Parti du peuple algérien, créé en 1937 par Messali Hadj, et dissous par le gouvernement français en 1945. Comme l’a noté Mohammed Harbi, la guerre d’indépendance de l’Algérie a en fait commencé le 8 mai 1945 lors du massacre de milliers d’algériens à Sétif et Guelma.1
    Entre 1945 et 1954, la répression française ne cessa de viser les Algériens qui revendiquaient l’indépendance et, au-delà, toute contestation de l’ordre colonial. Conséquence collatérale, cela bloqua l’émergence de courants politiques plus modérés avec lesquels le colonialisme français aurait pu espérer des solutions de compromis. Ce qui s’est passé au Maroc et en Tunisie, avec l’indépendance acceptée par le gouvernement français en mars 1956, n’était pas reproductible en Algérie. 
    Le 1er novembre 1954, François Mitterrand était le ministre de l’intérieur du gouvernement de Pierre Mendès France. Les départements algériens étant juridiquement français, le ministre de l’intérieur était de par ses fonctions en première ligne pour maintenir l’ordre. Sa première déclaration, le 5 novembre, indique son refus de toute négociation : « Il ne saurait être question de négocier avec des rebelles qui, par l’ampleur même de leurs méfaits, ne peuvent que s’exposer aux rigueurs de la répression ». Puis le 12 novembre, il précise devant l’Assemblée nationale : «l’Algérie, c’est la France ».
    Ces déclarations de Mitterrand sont relativement connues compte tenu de l’itinéraire politique de ce jeune ministre de l’intérieur, devenu en 1981 président de la république. Mais il faut rappeler que celles de Pierre Mendès France, président du conseil des ministres, étaient sur la même ligne : « A la volonté criminelle de quelques hommes doit répondre une répression sans faiblesse. Qu’on n’attende de nous aucun ménagement à l’égard de la sédition, aucun compromis avec elle. L’Algérie, c’est la France et non un pays étranger que nous protégeons. »
    Quant au PCF, il alla jusqu’à invoquer Lénine pour condamner le déclenchement de l’insurrection, dans une déclaration de son bureau politique en date du 8 novembre 1954 : « En de telles circonstances, fidèle à l’enseignement de Lénine, la Parti communiste français, qui ne saurait approuver le recours à des actes individuels susceptibles de faire le jeu des pires colonialistes, si même ils n’étaient pas fomentés par eux, assure le peuple algérien de la solidarité de la classe ouvrière française dans sa lutte de masse contre la répression et pour la défense de ses droits. » 
    A ceux qui voudraient justifier aujourd’hui les positions d’hier par une savante remise en contexte historique, on peut et doit opposer les positions défendues, par exemple, par le courant politique de la IVème Internationale. Le journal La Vérité des Travailleurs, dirigé par Pierre Franck, écrivait ainsi dans son numéro de décembre 1954 : «Spectacle édifiant que ce débat à l’assemblée nationale sur l’Afrique du Nord. Ces messieurs ont mal digéré Dien Bien Phu, ils cherchent un terrain de revanche (…) La peur devant la marche inexorable des peuples vers leur émancipation». D’autres courants, notamment libertaires, ont eu le même type de réaction-réflexe en solidarité avec une insurrection de colonisés. On pouvait connaître la réalité de la situation coloniale algérienne et agir en conséquence, le compagnonnage avec les militants algériens du PPA-MTLD aidant à cette compréhension.
    Une répression féroce
    La répression s’étendit à tous les secteurs qui luttaient pour l’indépendance de l’Algérie. « Le MTLD ainsi que toutes les organisations ou associations qui en émanent ou s’y rattachent » furent dissoutes le 5 novembre 1954 par un décret signé de Pierre Mendès France et François Mitterrand (et seulement d’eux deux). En dissolvant le MTLD, le gouvernement français ne faisait pas dans le détail, il s’en prenait globalement à toutes les tendances d’un mouvement qui était en crise et en voie d’éclatement depuis 1952. Des milliers de militants furent arrêtés dans les premières semaines de novembre. La guerre était déclarée à tous les militants qui revendiquaient l’indépendance de leur pays, qu’ils soient directement engagées dans la lutte armée ou, comme Messali Hadj, extérieurs à cette initiative de novembre 1954.
    La question de l’indépendance est bien la question politique centrale face à laquelle il n’était pas possible de ruser. Tous les gouvernements français de 1954 à 1960 ont refusé cette perspective, rendant dès lors dérisoires les incantations à d’hypothétiques négociations.
    Pour le PCF, la ligne avait été fixée en 1936 par Maurice Thorez : selon lui, l’Algérie était une « nation en formation » incluant toutes les composantes des habitants du pays, Européens inclus. La reconnaissance du « fait national algérien » n’intervint qu’en 1956. La différence entre indépendance et reconnaissance du fait national peut sembler ténue, mais il faut s’interroger alors sur les raisons pour lesquelles le PCF s’arc-bouta sur cette formule, en refusant de céder tant aux sollicitations du FLN qu’aux secteurs critiques en France qui le pressaient de se prononcer pour l’indépendance de l’Algérie. Il maintint aussi son mot d’ordre de « paix en Algérie », qui traduisait l’aspiration massive à la fin de la guerre tout en esquivant la question de l’indépendance. 
    L’Union française, avatar rabougri du feu empire colonial, n’avait pas fini d’épuiser tous ses charmes tant pour la SFIO que pour le PCF. 
    Huit ans de guerre, plusieurs centaines de milliers d’Algériens tués, un million et demi de soldats français envoyés sur place, militaires de carrière, soldats du contingent et rappelés, la torture érigée en système, l’instauration en 1958 de l’« Etat fort » de la Vème République dont la constitution est toujours en vigueur… Tout cela pour aboutir à l’indépendance de l’Algérie, qui apparaît pourtant aujourd’hui comme ayant dû être inéluctable. Dans le même temps, soixante ans après, l’acharnement de la bourgeoisie française à empêcher l’indépendance de l’Algérie continue à produire des conséquences ravageuses.
    Une guerre conduite par la gauche
    Les quatre premières années de la guerre d’Algérie de 1954 à 1958 furent conduites peu ou prou par des gouvernements de « gauche ». La coalition de front républicain autour de la SFIO obtint la majorité aux élections législatives de janvier 1956. Pour l’Algérie, le programme se résumait en trois points : cessez-le-feu – élections – négociations. Ce que l’opinion retient , c’est le cessez-le-feu, c’est à dire la paix. Mais il s’agissait d’une promesse en trompe l’œil puisqu’elle excluait l’indépendance et ne proposait en conséquence au FLN qu’une capitulation. Mais c’était déjà trop pour les tenants de l’Algérie française qui manifestaient à Alger dès le 
    6 février 1956, amenant Guy Mollet à s’engager dans la guerre à outrance.
    Le 12 mars 1956, les pouvoirs spéciaux étaient accordés au gouvernement de Guy Mollet pour prendre toute mesure ou décret en vue du « rétablissement de l’ordre en Algérie » et intensifier les opérations. Les députés du PCF firent partie des 455 députés qui les votèrent. De 200 000 hommes début 1956, les troupes présentes en Algérie passèrent à 450 000 en juillet. La bataille d’Alger, avec le général Massu en commandant en chef, allait pouvoir commencer. 
    La responsabilité des partis de gauche en charge de mener la guerre coloniale est écrasante. François Mitterrand y occupa un rôle de premier plan, comme ministre de l’intérieur chargé du maintien de l’ordre puis comme ministre de la justice dans le gouvernement du « socialiste » Guy Mollet. Ce dernier poste, loin d’être un lieu éloigné de l’administration de la guerre, le plaçait en première ligne pour couvrir l’armée dans l’exercice des pleins pouvoirs qui lui avaient été confiés. Dans ses fonctions de ministre de la justice, Mitterrand devait donner un avis sur les demandes de grâce des condamnés à mort. On compte 45 guillotinés sous son ministère (dont le seul condamné à mort européen, le militant communiste Fernand Iveton, guillotiné pour avoir déposé une bombe qui n’avait pas explosé).
    Des ministres démissionnèrent du gouvernement Guy Mollet par désaccord avec sa politique en Algérie. Ce fut le cas de Pierre Mendès France et d’Alain Savary. Mais pas Mitterrand !
    L’obsession du complot international
    Les gouvernements de la IV° République ont donc défendu le maintien de l’Algérie dans la France. Constatant leur impuissance et aveugles devant les processus sociaux en cours, il ne leur restait que la fuite en avant, toujours plus de moyens militaires, et trouver des bouc émissaires. 
    Dans cette fin des années 1950, la bourgeoise française, en sus de la confrontation historique avec le « communisme », avait trouvé un nouvel ennemi dans la révolution arabe qui bousculait les équilibres du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord. Le bouc émissaire tout trouvé était le panarabisme représenté par Nasser, qualifié de « Hitler panarabe » dans la presse de la SFIO. 
    Le Canal de Suez était exploité par la Compagnie de Suez, dont le siège était à Paris. Sa nationalisation par l’Egypte servit de prétexte au montage d’une opération militaire associant Israël, l’Angleterre et la France. Le 6 novembre 1956, quarante heures après un débarquement à Port Saïd, l’opération fut arrêtée. Les Etats-Unis reçurent le soutien de l’URSS pour siffler la fin de l’intervention franco-anglaise. Ce fut un retentissant fiasco politique, consacrant le changement définitif dans les rapports de forces entre impérialismes américain et européens au Moyen Orient. 
    Le domaine réservé à l’impérialisme français sur la carte mondiale se limitera désormais à des pays d’Afrique. La période des annexions coloniales s’achevant, le gouvernement et la bourgeoisie française ne pouvaient plus compter sur le soutien indéfectible de l’allié nord-américain, attelé au remodelage impérialiste du monde. Les Etats Unis continueront à braconner pour leur propre compte en Amérique Latine, puis quelques décennies plus tard en Irak, mais c’est une autre histoire.
    Les gouvernements de la IV° République étaient soumis à la surenchère croissante des Européens d’Algérie. Dans ce type de situation, il arrive toujours un moment où l’original de droite est préféré aux copies social-démocrates, même si celles-ci font la même politique. Le coup d’Etat du 13 mai 1958 le démontra. Le Général De Gaulle instaura la nouvelle constitution de la V° République, en installant dans le pays de nouveaux rapports de forces politiques et sociaux. Le PCF et la SFIO perdaient suffrages et positions institutionnelles. La poursuite de la guerre coloniale rongeait les positions sociales du mouvement ouvrier. 
    Si on a retenu que De Gaulle mit fin à la guerre d’Algérie, on a tendance à oublier qu’avec lui, la guerre dura encore quatre ans, entre le « Je vous ai compris » adressé à la population européenne algéroise le 4 juin 1958, et la reconnaissance de l’indépendance algérienne en mars 1962.
  • La diplomatie de la perversion

    Eric Zemmour
    La DGED marocaine a des boîtes spécifiques qu’elle offre comme cadeau aux personnalités engagées dans le but d’affirmer la colonisation du Sahara Occidental.
    Dans plusieurs mails, Ahmed Charai demande des « boîtes cadeau » et des « coffrets cadeau ». Se moquant de la diplomatie marocaine, le hacker marocain Chris Coleman dit que ces boîtes contiennent un toys sexuel viril.
    Coleman a toutefois raison de penser à cela, puisque la diplomatie marocaine est basée sur les invitations des personnalités et des journalistes à passer des vacances au Maroc.
    Dans ces vacances, le ministre, l’ambassadeur, le journaliste, l’acteur, seront invités à se livrer à toutes les perversions qu’ils souhaitent. A l’hôtel, des jeunes filles de tous les âges leur serviront le café, la boisson, la nourriture et plus… si affinité.
    Les enfants marocains seront servis comme appât aux prédateurs sexuels pédophiles, mais les adultes marocains vont aussi jouer leur rôle. Celui de coucher avec l’hôte pour satisfaire sa soif homosexuelle.
    Au Maroc, c’est devenu une habitude coucher avec les touristes pour de l’argent. C’est un des aspects qui attirent les touristes européens. Il y a des « plats » à consommer de toutes les couleurs. Et surtout de tous les âges. Rappelons le dernier épisode du vieillard anglais de 60 ans « amoureux » d’un jeune marocain de 24 ans. Cela ne se trouve nulle part ailleurs que dans le « paradis » de Mohammed VI. Et c’est ce paradis qui est utilisé comme arme pour gagner des soutiens dans la question du Sahara Occidental. Les journalistes français n’y échappent. C’est la raison pour laquelle, ils n’ont que des louanges pour le Maroc et des critiques pour l’Algérie. Ils n’ont pas le choix. Les services secrets marocains gardent dans leur coffres des archives d’une grande valeur. Parmi elles des filmes de ces journalistes et ces personnalistes françaises en train de se livrer à leurs pulsions perverses.
    Le journaliste Eric Zemmour avait affirmé dans son émission « Zemmour et Naulleau » du 5 avril 2013 que « Il y a une trop grande intimité entre la classe politique française, de droite comme de gauche, et les élites et dirigeants des 3 pays maghrébins, en particulier la Tunisie et le Maroc. On a l’impression que le roi du Maroc, pour ne pas le nommer, « achète » toute la classe politique et médiatique française…en les recevant à la Mammounia ! ». 
    La réponse est là. Ils sont tous chantés par le Maroc à cause de leur tourisme sexuel.
  • La diplomatie de la perversion

    Eric Zemmour
    La DGED marocaine a des boîtes spécifiques qu’elle offre comme cadeau aux personnalités engagées dans le but d’affirmer la colonisation du Sahara Occidental.
    Dans plusieurs mails, Ahmed Charai demande des « boîtes cadeau » et des « coffrets cadeau ». Se moquant de la diplomatie marocaine, le hacker marocain Chris Coleman dit que ces boîtes contiennent un toys sexuel viril.
    Coleman a toutefois raison de penser à cela, puisque la diplomatie marocaine est basée sur les invitations des personnalités et des journalistes à passer des vacances au Maroc.
    Dans ces vacances, le ministre, l’ambassadeur, le journaliste, l’acteur, seront invités à se livrer à toutes les perversions qu’ils souhaitent. A l’hôtel, des jeunes filles de tous les âges leur serviront le café, la boisson, la nourriture et plus… si affinité.
    Les enfants marocains seront servis comme appât aux prédateurs sexuels pédophiles, mais les adultes marocains vont aussi jouer leur rôle. Celui de coucher avec l’hôte pour satisfaire sa soif homosexuelle.
    Au Maroc, c’est devenu une habitude coucher avec les touristes pour de l’argent. C’est un des aspects qui attirent les touristes européens. Il y a des « plats » à consommer de toutes les couleurs. Et surtout de tous les âges. Rappelons le dernier épisode du vieillard anglais de 60 ans « amoureux » d’un jeune marocain de 24 ans. Cela ne se trouve nulle part ailleurs que dans le « paradis » de Mohammed VI. Et c’est ce paradis qui est utilisé comme arme pour gagner des soutiens dans la question du Sahara Occidental. Les journalistes français n’y échappent. C’est la raison pour laquelle, ils n’ont que des louanges pour le Maroc et des critiques pour l’Algérie. Ils n’ont pas le choix. Les services secrets marocains gardent dans leur coffres des archives d’une grande valeur. Parmi elles des filmes de ces journalistes et ces personnalistes françaises en train de se livrer à leurs pulsions perverses.
    Le journaliste Eric Zemmour avait affirmé dans son émission « Zemmour et Naulleau » du 5 avril 2013 que « Il y a une trop grande intimité entre la classe politique française, de droite comme de gauche, et les élites et dirigeants des 3 pays maghrébins, en particulier la Tunisie et le Maroc. On a l’impression que le roi du Maroc, pour ne pas le nommer, « achète » toute la classe politique et médiatique française…en les recevant à la Mammounia ! ». 
    La réponse est là. Ils sont tous chantés par le Maroc à cause de leur tourisme sexuel.
  • Cheval de Troie

    Par Mohamed Abdoun
    Sans doute n’en finirais-je jamais de dire que l’idée de permettre l’implantation d’une chaine de montage (bien lire chaine de montage et non pas complexe de construction automobile) automobile Renault n’était pas une si bonne idée que cela. L’exclusivité dont va jouir ce constructeur, déjà assuré d’écouler sa marchandise en dépit de son prix prohibitif, il ne se contente plus de se comporter en parasite chez nous alors que chez le voisin marocain il se plie en quatre pour satisfaire le moindre de ses caprices. 
    Au Maroc, en effet, Renault a mis en place un vrai complexe de construction, qui produit plusieurs modèles en quantités dix fois supérieures à notre chaine de montage, dont du haut de gamme, destiné à l’exportation vers l’Europe, ce qui n’est pas peu dire. Chez nous, en revanche, on ne monte que la Symbol, ce véhicule bas de gamme, et uniquement destiné à la consommation interne. Inutile de rappeler encore que cette voiture n’a rien d’algérien. Et qu’il n’y en aura pas d’autres avant pas mal de temps puisque Renault a également pris la peine de s’assurer une totale exclusivité pour une durée de trois ans, ce me semble. 
    Et, comme si cela ne suffisait pas, voilà qu’il vient de décider de se mêler carrément de notre politique, de piétiner notre souveraineté, et de se faire le porte-parole des autorités marocaines. Celles-ci, souvenons-nous, avaient supplié, tempêté, exigé, demandé, que l’Algérie accepte la réouverture de ses frontières terrestres avec le royaume chérifien. La réponse algérienne a toujours été la même : cela doit se faire dans un cadre global, incluant donc la lutte contre la contrebande et le trafic de drogue (sachant que le Maroc est le plus gros producteur et exportateur de résine de cannabis), le règlement de la question sahraouie et la relance du processus d’édification de l’UMA. L’Algérie est très à l’aise pour imposer ces conditions, sachant que c’est le Maroc qui, en 1994, avait ordonné cette fermeture, histoire de tenter de nous étouffer, de nous faire le plus mal possible et même de livrer l’Algérie, pieds et poings liés, à l’hydre de l’islamisme intégriste. 
    Hassan II, qui voulait faire de l’Algérie un laboratoire grandeur nature et à ciel ouvert, n’en avait jamais fait secret, qui était même allé jusqu’à recevoir en ses palais l’émir fondateur du GIA, Abdelhak Layada afin de lui proposer armes, argent et possibilité de repli derrière les frontières marocaines. Bref, Jacques Prost, directeur général de Renault Maroc, vient de lancer un véritable pavé dans la mare.  » il ne peut y avoir de possibilité d’échanges de pièces ou de composants entre les deux usines Renault, de Tanger et d’Oran, le contexte politique entre l’Algérie et le Maroc ne le permet pas « , a en effet déclaré ce responsable dans une intervention faite au niveau de l’Institut du Monde Arabe de Paris. 
    Il ne s’agit rien moins que d’une façon sournoise et malsaine de tenter de forcer la main à l’Algérie afin qu’elle ouvre ses frontières terrestres avec le Maroc. Cela au profit exclusif du Maroc bien sûr. S’agissant de Renault, par exemple, tout échange ne se ferait qu’à sens unique en comparaison du mastodonte de Tanger, produisant des véhicules haut de gamme destinés à l’Europe, avec un taux d’intégration appréciable, et la chaine de montage d’Oran qui ne fait que réceptionner de la pièce à assembler venant de Roumanie. Il semble ainsi que Renault se soit rendu compte qu’il pourrait réduire son coup de  » montage  » en Algérie si la pièce venait du Maroc plus proche et non plus de la Roumanie. 
    Renault peut également avoir cédé à l’envie de faire plaisir au roi Mohamed VI en volant à son secours au moment où la pression internationale se fait intenable concernant ses atteintes aux droits de l’Homme ainsi que sa politique colonialiste et criminelle au Sahara Occidental. L’idée d’implanter cette chaine de montage Renault était on ne peut plus mauvaise. Non seulement je persiste et je signe, mais en plus je me rends compte aujourd’hui qu’elle sentait carrément le soufre ! La sortie médiatique du chef de l’usine de Tanger, qui nous fait chanter au passage en précisant que les coûts de production de la Symbol, pardon les coûts de montage, pourraient être réduits, et donc le prix du véhicule également réduit, si les pièces détachées venaient du Maroc et non plus de Roumanie, de Turquie et de France. Sic ! Cela rappelle à s’y méprendre un célèbre épisode de la non moins célèbre Odyssée du poète grec Homère. M. A.

  • Sahara-Occidental-Maroc : Amnesty International dénonce des "restrictions" sur ses activités au Maroc

    Amnesty International (AI) a dénoncé des « restrictions » sur ses activités au Maroc, au moment où ce pays accueille un forum mondial des droits de l’homme dans la ville de Marrakech.
    « Pour la première fois depuis 1993, les autorités marocaines ont essayé, ces derniers mois, de limiter les activités d’Amnesty International en faveur des droits humains dans leur pays. Ces restrictions qui concernent nombre de groupes de défense des droits humains dans le pays jettent une ombre sur le Forum mondial des droits de l’homme, qui s’est ouvert jeudi à Marrakech », dénonce cette ONG dans un communiqué rendu public vendredi.
    « Depuis le lancement de sa campagne mondiale pour l’abolition de la torture en mai 2014, Amnesty International est confrontée à une série de restrictions de ses activités dans le pays », selon la même source, qui rappelle qu’en septembre 2014, « le camp de jeunesse organisé annuellement par Amnesty International à Bouznika, près de Rabat, a été interdit par les autorités, bien que l’organisation ait effectué toutes les démarches requises pour les informer ».
    En octobre dernier, les autorités marocaines « ont refusé de laisser entrer sur leur territoire une délégation d’AI qui souhaitait recueillir des informations sur la situation de migrants et de réfugiés, alors qu’en novembre, une mission d’enquête a été annulée après que les autorités eurent sollicité la tenue de réunions préalables à Rabat afin de définir les paramètres de cette mission », a dénoncé Amnesty International.
    Selon cette ONG, « deux membres de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) se trouvent toujours derrière les barreaux pour avoir signalé qu’ils avaient été agressés après avoir pris part à des manifestations pacifiques ».
    « En juin et juillet, Oussama Housne et Wafae Charaf ont été déclarés coupables d’affirmations mensongères. Ils avaient déclaré que des inconnus les avaient précédemment enlevés et torturés. Ils ont été condamnés à trois et deux ans de prison respectivement », rappelle la même source.
    « D’autres groupes de défense des droits humains au Maroc rencontrent des difficultés à se faire enregistrer. Parmi eux, plusieurs branches de l’AMDH, ainsi que Freedom Now », note Amnesty International.
    « Les tentatives des autorités marocaines visant à renforcer leur contrôle sur ceux qui critiquent le bilan du pays en matière de droits humains ne feront qu’éveiller la suspicion qu’elles ont quelque chose à cacher », a-t-elle asséné.
    L’ONG relève, d’autre part, que « la crédibilité de le forum des droits de l’homme qui se tient à Marrakech, se trouve entamée par la décision de huit groupes, parmi lesquels des associations importantes de défense de ces droits, de ne pas participer à l’événement, afin de protester contre la série d’interdictions visant des activités publiques qu’elles organisaient ».
  • Retórica y Sahara Occidental

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    El fin de semana pasado se celebraba en Madrid la ya conocida manifestación en apoyo al pueblo saharaui. Los principales medios de comunicación españoles se hacían eco, como cada año, del acontecimiento. El País, La Razón, El Mundo, etc., todos ellos rescataban del cajón la plantilla que cada noviembre utilizan para describir la marcha. “Proclaman el derecho a la autodeterminación”, “Exigen el respeto de los Derechos Humanos”, “Utilizan consignas tales como –Marruecos culpable, España responsable-“; son algunas de las frases a las que más recurren para resumir la marcha. Únicamente hay un dato al que deben prestar atención, porque cambia cada año, que se obtiene a partir de una simple operación matemática: Si a la fecha en la que nos encontramos le restamos 1975, obtenemos la cantidad de años que han transcurrido desde que Marruecos ocupó el Sahara Occidental y España se marchó, condenando a todo un pueblo a la más inhumana vejación de sus derechos como personas.
    Los periódicos escribían que en esta ocasión se cumplen 39 años de la ocupación, dando así voz al encuentro en la capital desde la falsa apariencia de convertirlo en un hecho noticiable y celebrando el triunfo del derecho a expresarse libremente en un país democrático. Existe, sin embargo, un sentimiento arraigado entre muchos ciudadanos de que el tema del Sahara  se encuentra sometido a un profundo silencio mediático, no solo porque apenas se trata en los medios de comunicación, sino porque cuando se escribe sobre esto se hace desde una perspectiva distorsionada y distante para que no alcance una mayor repercusión social, como si no merecieran un hueco en la agenda mediática las miles de personas torturadas y asesinadas por el régimen marroquí, las ciento de miles de vidas sentenciadas a lo inhóspito del desierto. No se puede sintetizar la suerte de tantas personas de una forma tan degradante.
    Todos aquellos que hayan leído la noticia conocerán, en efecto, que ha habido una manifestación en apoyo a a la antigua colonia española. Puede que entre todos los lectores alguno se pregunte por qué miles de personas se manifiestan en España cada año. No podrá encontrar en su noticia una explicación a las proclamas de los manifestantes. “¿España responsable?”, se preguntará. Tendrá que acudir a otras fuentes que le proporcionen respuestas. Si la curiosidad de nuestro lector le da la paciencia necesaria, quizá acabe descubriendo que se están violando los Derechos Humanos en los Territorios Ocupados, que España tiene una responsabilidad jurídica en el territorio africano y que no se ha llevado a cabo ni una sola resolución dictada por las Asamblea General de las Naciones Unidas sobre estas cuestiones.
    Por desgracia nuestro entrometido lector será solo una excepción entre otras tantas personas que, si acaso, han sido capaces de terminar de ojear la noticia. Para todos los demás la cuestión del Sahara Occidental se resumirá en la recurrente imagen de unos niños sucios y desnudos en un campo de refugiados. Una fotografía mental que durará solo algunos segundos en la imaginación del lector, el tiempo que tardará en pasar la página para leer la siguiente noticia.
    Los medios de comunicación se han convertido en portavoces del poder que los maneja, en siervos de sus accionistas, por eso ya no encontramos explicaciones a nada, ni desahogo, ni justicia, ni verdad. Escuché el otro día a alguien decir que el pueblo saharaui no necesita caridad, sino solidaridad. Señala la RAE, en su tercera acepción, que la caridad es la “limosna que se da, o auxilio que se presta a los necesitados”. La caridad es a lo que inducen los medios cuando hablan del Sahara Occidental. No debería ser esa su función, sino la de invitarnos a sentir la vergüenza de pertenecer a un país que colonizó el territorio durante un siglo, que lo abandonó dejando que Marruecos lo invadiese, que hace caso omiso a las resoluciones de la ONU que condenan los abusos del ocupante y que instan a España a que lleve a cabo el proceso de descolonización que debió iniciar hace ya demasiado tiempo. Esa misma España que mantiene estrechas relaciones con Marruecos, que firma acuerdos que violan el derecho de los saharauis a disponer de sus propios recursos y que no responde a más amos que al Señor Capitalismo.
    Dijo Karl Marx que la vergüenza es un sentimiento revolucionario. Ese sentimiento es el que reúne a miles de personas de todas las comunidades autónomas en Atocha. Ese sentimiento es el que les impulsa a acompañar de forma solidaria a los saharauis en su lucha, a gritar junto a ellos por la autodeterminación de su pueblo y a condenar la actitud de una España oficial que ha ignorado su responsabilidad. Ese es el motivo por el que celebramos la manifestación y el mismo por el que deseamos que no vuelva a celebrarse ningún año más. Le pese a quien le pese.
  • Sahara occidental : Une 19e province imaginaire du Maroc

    Sous le titre Sahara : Le Maroc refuse toute ingérence, un article paru dans la presse marocaine le 20 juin, les dirigeants marocains sont à l’origine d’une campagne médiatique ignoble dirigée contre l’Algérie : ils exhortent leurs ressortissants à marquer des rassemblements de protestation devant plusieurs ambassades algériennes à l’étranger. Ils sont persuadés d’agir au mieux de leurs intérêts, alors que leurs agissements sont aux antipodes de l’esprit d’ouverture et de dialogue initié par Abdelaziz Bouteflika, en vue d’une réconciliation définitive entre
    Alger et Rabat.
    Le palais royal campe toujours sur ses positions et n’a jamais contribué à dénouer une crise dont lui seul connaît les tenants et aboutissants de l’escalade programmée, qu’il affiche d’ailleurs sans pudeur par des canaux médiatiques et par le biais de sa propre presse, acquise à son souverain, le roi Mohamed VI. La (fausse) diplomatie marocaine devra endosser à elle seule la grave détérioration de la situation, qui peut laisser présager une “guerre froide” entre Alger et Rabat.
    Si ingérence il y a, elle ne peut être que marocaine. Le blocage du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui est imputable aux irréductibles du palais royal, partisans du “Grand Maroc” alors que de cette tempête a été déclenchée par le Maroc, qui s’est toujours immiscé dans les affaires intérieures du Sahara occidental.
    Ce territoire, qui n’a jamais fait partie des territoires de la monarchie alaouite, attise les passions, attire la convoitise et la cupidité de Rabat. Les Forces armées royales (FAR) persécutent impunément les populations sahraouies, un fait occulté par la presse marocaine qui préfère jeter son dévolu sur Alger, l’éternel bouc émissaire, tout en continuant à tenter de faire main basse sur le Sahara occidental. Inadmissible et intolérable.
    Faut-il rappeler que le représentant et ambassadeur de la Commission européenne à Alger a clairement affirmé que les protagonistes de ce conflit sempiternel ne sont autres que les Sahraouis et les Marocains ? Cette crise ne fait que perdurer en raison des volte-face et de l’hostilité du Maroc à trouver une solution consensuelle qui satisfasse les deux parties concernées – le Front Polisario est d’ailleurs un acteur incontournable que Rabat veut ignorer, condamnées à entamer le plus rapidement possible des négociations dans le strict respect des résolutions de l’ONU, pour un règlement définitif d’un conflit savamment instrumentalisé. Le roi Mohamed VI désigne un autre acteur fictif et imaginaire, Alger, que le Maroc ne cesse de mettre à l’index pour faire oublier ses déboires et sa déconfiture dans ce dossier qu’il est loin de gérer seul.
    C’est dire à quel point le prédateur marocain ne s’embarrasse d’aucun scrupule pour faire main basse sur cette ancienne colonie espagnole en faisant appel à tous les artifices imaginables que lui confèrent les voltiges politiciennes du palais royal ainsi que sa mauvaise foi.
    Il est à noter que cinq associations de Marocains ont appelé à une manifestation, le 19 juin, devant le siège de l’ambassade d’Algérie à Madrid, pour réclamer la libération des Marocains détenus dans les geôles de Tindouf et dénoncer les ingérences algériennes et de quelques groupuscules espagnols dans les affaires intérieures du Maroc. Telles sont les consignes données aux Marocains résidant à l’étranger pour médiatiser l’affaire du Sahara occidental tout en tentant de faire ingurgiter à la communauté internationale des couleuvres en leur faisant croire que des ressortissant marocains seraient enfermés dans des geôles algériennes de Tindouf.
    S’il fallait accorder le moindre crédit à ces allégations, le roi Mohamed VI, lors de son séjour à Alger, aurait soulevé ce problème épineux avec son homologue algérien. Le souverain marocain ne lui a jamais soufflé mot concernant ces prétendus prisonniers. Une autre parade trouvée par Rabat pour accentuer la manipulation sordide dont elle est incontestablement l’instigatrice.
    Cette histoire de prétendus séquestrés de Tindouf n’est que pure spéculation. Les observateurs avertis considèrent le Maroc comme un interlocuteur non crédible.
    Faut-il rappeler aux dirigeants marocains que l’ONU tente depuis des années de trouver une solution au conflit, la dernière en date étant le Plan de paix de l’envoyé spécial James Baker ? Ce plan, qui prévoyait une autonomie du territoire pendant cinq ans avant un référendum sur un statut définitif, a été rejeté par Rabat.
    De plus, le président Chirac, qui a tendance à souffler le chaud et le froid, connu pour soutenir de temps à autre les thèses marocaines, a de nouveau spécifié que le conflit du Sahara devait être réglé dans le cadre de l’ONU et le strict respect de ses résolutions, que Rabat bafoue.
    Exactions sur les populations sahraouies
    D’autre part, ces associations extrémistes avaient projeté d’attirer l’attention, durant plusieurs rassemblements qu’elles présentaient comme pacifiques, sur “l’ingérence inacceptable de l’Algérie et de certains activistes espagnols” dans la question du Sahara et rappeler à l’opinion publique espagnole “l’ouverture” du Maroc pour une solution politique qui préserverait son intégrité territoriale.
    Faut-il croire que l’intégrité du Maroc est menacée ? Et par qui ? C’est plutôt l’intégrité territoriale du Sahara occidental qui est menacé par les hordes marocaines qui comptent envahir ce pays et ensuite morceler le nord de la Mauritanie pour enfin concrétiser le rêve de “Grand Maroc”. Déjà, il y a un an, un leader politique marocain avait revendiqué que le cinquième du territoire algérien appartenait au royaume chérifien.
    De quelle ouverture s’agit-il, si ce n’est que la monarchie alaouite a toujours fait diversion en s’illustrant par des dérobades et un refus de se conformer aux résolutions de l’ONU sur l’idée d’un référendum au Sahara occidental et de l’autodétermination du peuple sahraoui ?
    Autre fait occulté par les services marocains : les FAR persécutent et torturent les populations sahraouies tout en leur mettant la pression afin qu’elles se rallient aux visées expansionnistes marocaines ; elles caricaturent la population sahraouie, soutenant qu’elle n’existe pas, la réduisant à une simple tribu faisant partie d’un microcosme où de mauvais traitements lui sont infligés.
    Le “génocide” perpétré par les FAR entre dans le cadre d’une stratégie politique et militaire destinée à faire prévaloir la théorie que ce peuple est minuscule et donc qu’il ne peut revendiquer son autodétermination et aspirer à l’indépendance.
    La fin justifiant les moyens, la “marocanité” du Sahara est subordonnée à l’élimination des combattants sahraouis du Front Polisario et, chose gravissime, à l’extermination de toute la population de ce territoire que Rabat veut rattacher au Maroc, mettant la communauté internationale au pied du mur ou devant le fait accompli.
    Faudra-t-il faire voter une résolution au Conseil de sécurité de l’ONU afin d’enjoindre aux forces militaires marocaines, responsables des exactions commises sur le peuple sahraoui – le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes est un fait légitime et reconnu – de se retirer de ce territoire qu’elle a toujours convoité ou alors faudra-t-il avoir recours à la force pour mettre un terme radical aux velléités bellicistes de Rabat qui constituent une menace pour la paix et la stabilité régionale ? Le Maroc va a contrario de la charte des Nations unies pour s’enfoncer dans une logique absurde et faire passer ce qu’elle considère comme “des enjeux vitaux” pour le Maroc en niant le principe inaliénable des peuples à disposer d’eux-mêmes. La question qui coule de source est jusqu’à quand le Maroc continuera-t-il à narguer l’opinion internationale, à rejeter le Plan Baker – s’il n’est définitivement enterré à en croire l’euphorie indescriptible des Marocains – qui s’en félicitent, tout en bafouant les résolutions onusiennes, imitant ainsi Israël ?
    Nul n’est hostile à l’intégrité territoriale du Maroc qui empiète manifestement sur le territoire de son voisin du Sahara occidental transformé ingénieusement en une province marocaine.
    L’invasion du Koweït par le Président irakien déchu qui avait justifié ce coup de force en considérant ce pays comme sa 19e province rattaché de facto à l’Irak. L’histoire n’a pas été retenue. Mais elle ne fait que se répéter par les dirigeants marocains, alors que la communauté internationale favorable au processus de décolonisation du Sahara occidental, constate avec une profonde amertume un “scénario à l’irakienne” qui fait penser que le Maroc, lui aussi, serait prêt à déclencher une guerre et envahir ce territoire – si ce n’est déjà fait – en arguant que ce territoire “litigieux” serait sa “19e province”.
    Force est de constater que la campagne de dénigrement, la conspiration haineuse déstabilisatrice orchestrée par Rabat, le tapage tendancieux et les agissements pernicieux des ressortissants marocains résidant en dehors du royaume ne cessent de porter préjudice à la politique algérienne, qui n’a jamais cessé d’œuvrer en vue d’un règlement pacifique de cette question, tout en réaffirmant que les principaux acteurs, le Maroc et le Front Polisario, devaient entamer directement des pourparlers.
    Il est impérieux une fois de plus, de fermer la frontière algéro-marocaine et de rétablir les visas pour les Marocains désirant se rendre en Algérie.
    Des revers
    Face à la grave détérioration de la tentative de rapprochement entre le Président algérien et le souverain marocain, le Maroc, qui a opté par une campagne médiatique frisant l’escalade, a dénoncé l’attitude des autorités espagnoles de dissuadant ses ressortissants de se rendre dans la ville d’El-Ayoun. “Malgré les explications objectives déjà formulées et le refus argumenté, auparavant signifié à ce sujet par les autorités marocaines, d’autres ressortissants espagnols, sous prétexte qu’il leur serait reproché d’afficher un parti-pris flagrant, s’obstinent toujours à vouloir se rendre dans la ville d’El-Ayoun pour enquêter sur la situation dans les territoires occupés”, ce qui a provoqué l’ire du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération.
    Qu’a donc à cacher le royaume chérifien sur ce qui se passe dans la ville d’El-Ayoun ? Il s’avère que plusieurs groupes de journalistes, parlementaires et membres d’ONG espagnols, désireux de s’informer sur la situation au Sahara occidental, ont été refoulés, depuis fin juin, par les autorités marocaines. Quel rôle joue le Maroc dans les évènements d’El-Ayoun et les mauvais traitements infligés à la population ainsi que l’attaque contre une caserne en Mauritanie ? Une journaliste espagnole a été expulsée et accusée de fausses déclarations, tandis que Rabat confirmait avoir refoulé du Sahara ce qu’il a qualifié maladroitement “d’activistes espagnols”.
    Pour mémoire, on se rappelle que la capitale du Sahara occidental a été le théâtre, fin mai, d’affrontements qui ont duré plusieurs jours entre manifestants séparatistes et forces de l’ordre marocaines. Ces troubles ont fait une vingtaine de blessés et entraîné l’arrestation d’une trentaine de manifestants.
    Les organisations internationales de défense des droits de l’homme continuent d’affirmer que le nombre de disparus sahraouis au Sahara occidental pourrait atteindre 1 000 à 1 500 personnes, encore que les conditions dans ce territoire empêchent toute confirmation de ce chiffre.
    Le chef du Polisario, Mohamed Abdelaziz, a sollicité l’intervention de l’Union africaine pour dénoncer “un climat saturé de tension, préoccupant dans la perspective que les forces marocaines pourraient s’engager dans une hécatombe et un génocide contre nos citoyens sans défense”, selon l’agence officielle sahrouie SPS.
    Le Maroc a de son côté qualifié les derniers incidents d’El-Ayoun de “simples opérations de police pour le maintien de l’ordre public après les agissements de certains provocateurs”. De camouflet en camouflet diplomatique, une campagne de dénigrement dans plusieurs capitales européennes propage les thèses marocaines sur la mainmise du royaume sur le territoire du Sahara occidental.
    On se rappelle qu’en mai, l’ambassadeur de Norvège au Maroc avait été rappelé par le ministère des Affaires étrangères de son pays pour des déclarations qu’il avait faites lors d’une émission télévisée, dans lesquelles il faisait part de son soutien à la position du Maroc concernant la question du Sahara, avait rapporté la chaîne de télévision 2M, en raison de l’existence de projets d’investissements norvégiens dans le “sud du royaume”. Mais le rappel du diplomate norvégien loin de refléter la position officielle d’Oslo connue pour son soutien à la thèse du Polisario, a donc été justifié par le secrétaire d’Etat norvégien aux Affaires étrangères pour la bonne raison que cet ambassadeur n’était pas habilité à parler au nom du gouvernement d’Oslo.
    Dans un article intitulé La France comme au temps des colonies, Abderrahmane Mahmoudi, écrit : “Il est possible d’expliquer en partie la frustration du régime marocain qui se sent lésé de ne pas avoir bénéficié d’apports territoriaux plus importants, mais sans pour autant que cela ne justifie son hostilité par rapport à l’Algérie.” Tout à fait vrai, personne n’en disconviendra.
    La Tunisie, qui n’a jamais bénéficié d’apports territoriaux significatifs, n’a jamais créé de troubles. Mais comment expliquer que ce pays, qui n’a rien à envier à l’hégémonisme marocain, a toujours entretenu de bon rapports avec Alger et ne s’est jamais senti frustré en dépit que son territoire restreint ? Cela ne l’a jamais conduit à fomenté des troubles pour faire main basse sur une portion de terre ne lui appartement pas, car son souci réel de préserver l’unité du Maghreb arabe et de faire de l’Afrique du nord un havre de paix est le plus fort.
    Rabat qui veut faire porter le chapeau à Alger dans le statu quo sur ce dossier, croit réaffirmer sa volonté d’entrer dans un processus de négociation dans le cadre de la légalité internationale, alors qu’elle même ne cesse de la transgresser.
    Elle surenchérit en prétendant perpétuer un conflit artificiellement entretenu par des manœuvres dilatoires. A remarquer qu’un souverain novice, qui nourrit des convoitises sur le territoire voisin, ne peut être taxé d’interlocuteur valable par les acteurs de cette crise, à savoir le Maroc et les Sahraouis. Comment les autorités marocaines peuvent-elles affirmer que la communauté internationale est plus que jamais interpellée afin d’obliger l’Algérie à respecter ses voisins ? Le Maroc devrait revenir à plus de raison afin de respecter l’intégrité territoriale de son voisin sahraoui et faire de l’intangibilité des frontières son cheval de bataille.
    N. Rahal

    Les Débats, Semaine du 29 juin au 5 juillet 2005