Mois : octobre 2014

  • Sévère mise en garde de Washington à Rabat : panique chez les représentants du Maroc à l’ONU

    Les diplomates marocains en poste aux Nations unies sont totalement désorientés et sous l’emprise d’une grande nervosité, fatigués d’attendre des instructions de leurs supérieurs, qui ne viennent pas. Ils ne savent pas quoi répondre au secrétariat de l’ONU qui ne comprend pas l’absence de réponse du Maroc à ses demandes répétées, aussi bien pour la visite de Christopher Ross dans la région que pour l’entretien avec Mme Kim Bolduc qui a été nommée récemment Représentant spécial du secrétaire général et chef de la Minurso. 
    Leurs ennuis ne s’arrêtent pas là. Selon un courrier confidentiel du Makhzen, les diplomates marocains en poste aux Nations unies ont fait part à leur hiérarchie des «inquiétudes» des Etats-Unis, exprimées au téléphone, par l’ambassadrice Rosemary Dicarlo, représentant permanent adjoint des Etats-Unis à New York, en charge de la question nationale, à propos de la limitation par les autorités marocaines du mouvement du personnel des Nations unies et de la Minurso au Sahara occupé ainsi que des entraves au processus politique liées au refus du Maroc d’organiser la visite que Christopher Ross a programmée, en plus des réticences des autorités marocaines à l’endroit de Mme Kim Bulduc. Les Américains demandent aux autorités marocaines d’accorder, rapidement, leur plein soutien à Mme Kim Bulduc. 
    Autres exigences américaines : arrêter d’interdire les ONG au Sahara Occidental, cesser les poursuites judiciaires des civils par le tribunal militaire et ne pas s’opposer aux visites régulières ou aux programmes de visites des experts du Haut-commissariat pour les droits de l’Homme au Sahara Occidental. La diplomatie marocaine est d’autant plus tourmentée qu’elle considère l’année onusienne avril 2014-avril 2015 comme «une étape charnière dans la gestion du dossier du Sahara (…) par les Nations unies». 
    Les raisons d’inquiétude du Makhzen ? Ce sont ses diplomates qui les citent : le rapport du secrétaire général des Nations unies du 10 avril 2014 et la mobilisation de l’Union africaine (UA) qui a désigné, on le sait, Joaquim Chissano en tant qu’envoyé spécial. C’est sur la défensive que le Maroc aborde cette nouvelle phase du processus qu’il tente de bloquer pour empêcher qu’il aboutisse à sa conclusion logique : l’indépendance du Sahara Occidental. Une stratégie défensive sur toute la ligne, avec en perspective, la réunion du Conseil de sécurité ; défensive à l’égard de Christopher Ross, de la Minurso, de Mme Kim Bulduc, de l’Union africaine… 
    C’est l’éternel recommencement d’une démarche qui a échoué parce qu’elle se heurte à la revendication parfaitement légitime du peuple sahraoui qui est l’indépendance du Sahara Occidental, à travers l’exercice de son droit à l’autodétermination. Il ne servira à rien au Maroc de surveiller «tout le monde» et d’essayer d’acheter journalistes et hommes politiques pour défendre une cause indéfendable. Le mieux est d’aller vers la négociation avec le Polisario pour organiser au plus tôt le référendum d’autodétermination.
    Houari Achouri
  • Corell : le forage pétrolier est illégal sans le consentement sahraoui

    Kosmos Energy affirme que son exploration pétrolière est conforme à l’avis juridique de l’ONU en 2002. Selon l’auteur de cet avis, cité par le centre d’information des Nations Unies le 24 octobre, si l’entreprise n’a pas cherché le consentement du peuple sahraoui, l’affirmation est fausse.
    Le Centre régional d’information des Nations Unies pour l’Europe occidentale, l’UNRIC Bruxelles, publie un entretien avec l’auteur de l’«avis juridique de l’ONU » – l’ancien conseiller juridique de l’ONU, Hans Corell.
    Corell y souligne qu’il ne sait pas comment ont été négociés les accords entre les entreprises et le Maroc, et qu’il n’a pas vu les textes des accords lui-même. Cependant, les conditions pour leur légalité restent évidentes, a t-il dit.
    « Comme il se dégage de ma déclaration au Conseil de Sécurité des Nations Unies le 29 janvier 2002, l’exploitation du pétrole et les activités reliées violeront le droit international concernant les territoires non autonomes si elles se déroulent au mépris des intérêts et des souhaits du peuple du Sahara occidental ».
    Il souligne :
    « Le problème reste qu’il n’y a jamais eu des consultations avec les représentants du peuple sahraoui et que le Maroc ne permet pas aux sahraouis de s’organiser politiquement », a affirmé Corell au centre d’information des Nations Unies.
    « J’ai vu un autre problème qui est que plusieurs États, dans leur relation au Sahara occidental, ne font pas, même d’un mot, mention du fait que «la juridiction» du Maroc sur le territoire est limitée par les règles internationales pour l’autodétermination ».
    Corell a également été interviewé en janvier 2014 par le même centre d’information.
    « Je trouve particulièrement inquiétant de voir comment l’UE a agi dans le cadre des pêches dans les eaux au large du Sahara Occidental. Le fait que le protocole de l’accord de pêche UE-Maroc (FPA) de 2013 ne mentionne même pas le Sahara Occidental, et encore moins les obligations juridiques des parties dans cette situation parle de lui-même. C’est totalement inacceptable d’un point de vue juridique « , avait-il déclaré à l’époque.
    « Quelques jours avant l’approbation du protocole par le Parlement européen, le 10 décembre 2013, le Maroc faisait référence au Sahara Occidental comme « Sahara marocain » à l’Assemblée Générale de l’ONU. Ma recommandation aux membres du Parlement c’est qu’ils étudient une courte publication : La règle du droit – un guide pour les hommes politiques« .
    http://www.wsrw.org/a111x3012
  • Primo de Aminetou Haidarm asesinado y abandonado en el desierto

    El joven saharaui Mahmoud Haidar, de 20 años y primo de la activista defensora de los Derechos Humanos Aminetou Haidar, fue encontrado muerto ayer por la tarde, a varios kilómetros al oeste de la ciudad ocupada de El Aaiún, capital del Sahara Occidental. Su cadáver, que presentaba evidentes signos de violencia, denotaba que fue asesinado y posteriormente abandonado en el desierto. Al parecer, Protección Civil recibió un aviso anónimo que informaba de la situación del cuerpo.
    Personada una patrulla en el lugar, encontraron el cuerpo sin vida de Mahmoud, tirado literalmente en la arena, donde llevaba ya horas. Avisada la Brigada Criminal de la Policía, el cadáver fue trasladado a la morgue, donde permanece en espera de que le sea practicada la autopsia, que revelará las causas de la muerte.
    Por orden del Gobernador de El Aaiún, y dada la trascendencia de una muerte tan violenta con el añadido del abandono del cuerpo, se ha abierto una exhaustiva investigación para esclarecer la causa de la muerte e identificar al culpable.
  • Una ONG internacional pide a la ONU que evite las prospecciones en el Sahara

    El denominado Observatorio sobre los Recursos Naturales del Sahara Occidental ha solicitado a la ONU que impida las prospecciones petrolíferas que se pretenden desarrollar en los territorios ocupados por Marruecos y sus aguas de influencia, que cree contrarias al derecho internacional.

    Esta ONG internacional, de carácter prosaharaui, presenta hoy en Las Palmas de Gran Canaria un informe con el que trata de demostrar que los permisos de exploración de hidrocarburos concedidos por Marruecos en las costas del Sahara Occidental o en tierra son un equiparables a los que hizo en los noventa Indonesia en Timor Oriental, en un caso que mereció una condena internacional, subraya.
    El observatorio WSRW (sus siglas en inglés) publica este informe ante los planes de las compañías petrolíferas Kosmos (EEUU) y Cairn Energy (Reino Unido) de emprender de inmediato la búsqueda de hidrocarburos en Cabo Bojador, amparadas por una licencia concedida por el Gobierno marroquí y con la Oficina Nacional de Hidrocarburos y Minas (ONHYM) de ese país como socio.
    « Será la primera vez desde 1999 que se va a perforar en aguas de la zona ocupada de un territorio no autónomo. Cuando esto mismo sucedió bajo la ocupación de Timor Oriental por Indonesia, estas actividades fueron ampliamente condenadas y universalmente consideradas ilegales », asegura WSRW este informe.
    Esta ONG niega al Gobierno marroquí el derecho a conceder licencias de búsqueda de hidrocarburos en el territorio del Sahara Occidental y sus aguas de influencia y hace un llamamiento a las dos compañías occidentales implicadas (Kosmos y Cairn) y a sus accionistas a que detengan sus planes « hasta que no se haya zanjado el conflicto » sobre los territorios ocupados.
    Además de cuestionar la legitimidad de Marruecos para otorgar esas licencias, el informe se pregunta quién respondería si se produce un accidente durante esas prospecciones que provoque daños medioambientales en el Sahara o en las vecinas Islas Canarias.
    WSRW se dirige además a Naciones Unidas para pedirle que intervenga en este asunto y evite « el provocador programa petrolífero del Gobierno de Marruecos en los territorios ocupados ».
    También le reclama que, si esas prospecciones siguen adelante, las empresas implicadas en ellas sean « borradas de las listas del Pacto Mundial », porque « la falta de consentimiento del pueblo saharaui está claramente documentada ».
    Esta organización cuestiona la legalidad de siete permisos de búsqueda de hidrocarburos concedidos por el Gobierno marroquí en el Sahara Occidental, en concreto los bloques marítimos Cabo Bojador Offshore y Cabo Bojador Offshore Shallow, Tarfaya Offshore y Foum Ognit y los terrestres Zag, Tarfaya Onshore y Bojador Onshore.
    Agencias

  • El 9º congreso del MDM ratifica su respaldo a la lucha del pueblo saharaui

    El 9º congreso del Movimiento Democrático de Mujeres portuguesas ha reiterado este lunes su respaldo a la lucha del pueblo saharaui y ha elogiado asimismo el rol desempeñado por las mujeres en la sociedad saharaui en su Declaración final al término de los trabajos de este congreso celebrado en Lisboa los días 26 y 27 de octubre.
    El congreso del MDM saluda y reitera su apoyo y respaldo a las mujeres saharauis y al pueblo saharaui en su justa lucha contra la ocupación marroquí y por la autodeterminación y la independencia.
    La Secretaria General de la UNMS, Fatma Mehdi, que participa en este 9º congreso del movimiento MDM hizo un llamamiento a las organizaciones de mujeres para que apoyen la lucha del pueblo saharaui y exijan la defensa y el respeto por los derechos humanos en el Sahara Occidental.
    En este mismo contexto, el 9ª congreso del Movimiento Democrático de Mujeres en su Declaración final condena enérgicamente la opresión, la represión y las graves violaciones cometidas por Marruecos contra los inocentes ciudadanos saharauis y ratifica su continua y permanente solidaridad con la mujer saharaui en su empeño y firmeza por la libertad y la dignidad.
    El congreso que clausuró a noche sus trabajos ha adoptado una serie de programas y planes de acción para el Movimiento Democrático de Mujeres para los próximos cuatro años a nivel nacional e internacional, también se ha elegido a la nueva directiva del Consejo Nacional del Movimiento Democrático de Mujeres Portuguesas que comprende 80 miembros y que se encargará de supervisar la realización de los planes y estrategias de acción del movimiento a nivel nacional e internacional.
    Cabe recordar que la delegación que ha tomado parte en los trabajos de este 9ºcongraso del MDM de Portugal la encabeza la Secretaria General de la UNMS, Fatma Mehdi y el representante del F. POLISARIO Ahmad Fal Mhamed.
  • Athar Khan, l’homme clé du Maroc au HCR qui a saboté le travail de M. Ross à Genève

    Voici une synthèse des notes envoyées par l’ambassadeur du Maroc à Genève et qui reflètement l’ampleur du travail accomplie par Athar Khan, Directeur de cabinet Directeur de cabinet de M. Antonio Guterres , Haut Commissaire aux Réfugiés pour défendre les intérêts du Maroc auprés de cette institution onusienne.
    L’ambassadeur marocain fait allusion à lui avec le mot « notre ami ».
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    D’après source au HCR, M. Ross a souhaité un entretien informel avec Guterres et son equipe. Guterres n’étant pas à Genève, Athar Khan et Yacoub el Hillo l’ont évité. C’est finalement Mazin qui l’a rencontré dans un hôtel. Ross a voulu s’informer sur le déroulement du Séminaire de Faro, au Portugal. Mazin lui a répondu qu’il a été une réussite totale et que c’est la première fois que les Coordinations des parties ont été, avec leur accord, séparées des participants. Ross a posé un certain nombre de questions sur les précédents séminaires ainsi que sur celui prévu en décembre prochain. D’après la même source, Ross aurait l’intention d’inclure ces éléments dans son rapport au SG de l’ONU. Ross a ecprimé le souhait de participer à la prochaine réunion d’évaluation des CBN, prévue en juiller prochain. Mazin lui a répondu par un double niet : Le HCR ne souhaite pas que Ross aborde la question des CBM qvec les parties . Certaines parties ne souhaitent pas sa présence aux CBM, du fait qu’elles ne relèvent pas de ses attributions. Ross a exprimé à Mazin le souhait de pouvoir gérer, lui-même, les CBM, et a demandé s’il pouvait rencontrer les participants au séminaire de Faro afin de s’enquérie sur leur vision au sujet de la solution politique du différend du Sahara. La réponse qu’il a reçu est que le HCR est responsable de leur participation au séminaire et non pas de leur rencontre avec qui que ce soit et au’il devrait en débattre avec les parties. Ross a indiqué à son interlocuteur qu’il compte revenir è Genève, soit avant soit après le 15 mars, date de sa prochaine visite au Maroc. Lors de l’entretien, Mme María Solis, Collaboratrice de Roos, a déclaré a M : Mazin qu’elle compte répondre favorablement à l’offre de travailler au sein de la MINURSO à Laayoune, qui lui a été faite par M : Alexandre Ivanko, bras droit du Chef de la MINURSO.
    Selon Hilali, Ross a déclaré que « le problème du Sahara ne sera pas réglé avant vingt ans voire plus ». Pour lui, l’affectation projetée de Maria Solis au Bureua de la MINURSO à Laayoune alors qu’elle dépend du DPA, serait porteuse de danger pour le Maroc. Elle sera l’œil de Ross au Sahara et la source d’informations anti-marocaines pour le DPA . D’où l’impératif pour le Maroc de s’y opposer.
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    Athar Khan téléphone en urgence pour dire que Mhammed Khadad l’a harcelé pour obtenir un rendez-vous pour Mohamed Abdelaziz avec le Haut Commissaire Guterres. Khadad accuse le CHR de pro-marocain et de saisir le SG de l’ONU pour obtenir ce RDV. Khaddad s’est interrogé pourquoi Mme Pillay a accepté alors que le HCR persiste dans son refus. Athar lui a répondu que la date proposée du 23 mai ne coïncidait pas avec la présence de Guterres à Genève et le thème de discussion, les DDHH, ne relèvent pas du HCR. Khaddad a alors suggéré la date du 29 mai au retour de Abdelaziz du Sommet de l’UA. Les questions susceptibles d’être soulevées le recensement des populations des camps, les CBM et les droits de l’homme dans les camps de Tindouf. Athar, étant en partance à Washington pour rejoindre le Haut Commissaire pour des entretiens avec l’administrarion américaine, Hilale lui a alors demandé de faire part à Guterres du souhait du Maroc que le HCR ne tombe pas dans le piège qui lui est tendu par les autres parties et qu’il reste à l’écart de toutes les manœuvres actuelles autour de la question des droits de l’homme. Ajoutant qu’une telle rencontre risque de compromettre la dynamique de coopération entre le Maroc et le HCR et surtout de remettre en cause la réunion d’évaluation des CBM, prévue en juillet prochain. 
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    Athar informé Hilale que son argumentaire a convaincu Guterres d’éviter la rencontre avec Abdelaziz. A cet effet, Athar et Hilale ont concocté un scénario qui maintiendrait le Haut Commissaire en dehors de Genève du 27 au 30 mai et rendre cette rencontre quasiment impossible. Guterres sera à Bruxelles le 28 mai pour une réunion au Parlement Européen et participe à une autre avec les MAE de l’UE. Par la suite, il devra se rendre à Tokyo, le 30 mais, afin de participer à la Conférence de la TICAD. Sur la base de ce scénario, Khaddad sera informé, cette semaine, de l’agenda chargé de M. Guterres et de l’impossiblité de sa rencontre avec Abdelaziz. En cas d’insistance du Polisario, ce sera M : Yacou El Hillo, Directeur du MENA, qui rencontrera Abdelaziz ou Khaddad. Athar demande à Hilale d’assurer les siens qu’Abdelaziz ne sera pas reçu par Guterres et que le scénario arrêté sera de nature à prévenir son déplacement inutile à Genève.
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    Khan fait part du souhait du Haut Commissaire que le Maroc puisse transférer, dès que possible, la contribution volontaire annuelle au HCR, qu’il a annocée lors de la Conférence d’annonce des contributions, le 11 décembre 2012, et que M. le Ministre a confirmée lors de son entretien avec M. Guterres, le 25 février dernier en large de la 22ème session du Conseil des droits de l’homme.
    Khan a confié à Hilale qu’en raison de la crise financière de l’organisation et l’augmentation du nombre des réfugiés au Moyen Orient et au Sahel, le Haut Commissaire a donné ses instructions à ses services afin de relancer, par écrit, toutes les délégations des pays qui ont annoncé leur contribution en décembre 2012 et qui ne l’ont pas encore honorée. Cependant, Khan a demandé à ses services de ne pas adresser de Note écrite au Maroc pour ne pas le gêner. Il s’est chargé lui-même de me contacter à ce sujet et de le faire de manière informelle et ce, en raison des relations exceptionnelles du HCR avec le Maroc. 
    Hilale demande à sa centrale de verser la contribution dans les meilleurs délais.
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    Comme promis par Athar Khan, Udo Janz, Directeur du Bureau du HCR à New York, a procédé, ce matin, à l’annulation du séminaire que Mme Kerry Kennedy devait animer le 17 octobre dans les locaux de la Représentation du HCR à New York, sur la situation humanitaire à Tindouf. 
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    Athar Khan informe Hilale sur la visite de Ross à Tindouf indiquant qu’il a voulu discuter de la reprose des vols des visites familiales avec le Polisario. Ce dernier lui aurait répondu, sèchement, qu’il préfère en débattre avec le HCR. Le Polisario aurait déclaré à Ross qu’il devait se concentrer uniquement s aux questions politiques pour sortir le processus de son impasse actuelle et laisser les CBM au HCR. Ce aui aurait, semble-t-il, surpris voire choqué Ross. Ce dernier a déclaré à M. Nasir Abel Fernandezm Chef des Opérations du HCR à Laayoune que le Polisario ne veut plus des CBM et qu’il ne participera pas au séminaire culturel des Açores de la semaine prochaine. M. Mazin contacte Haddad qui lui confirme que le Polisario tient à la poursuite des CBM. Il lui a également confié que le Polisario a tancé Ross pour qu’il s’investisse dans le processus politique au lieu de s’intéresser aux CBM qui relèvent du HCR.
    Athar a confié aussi que l’équipe de Ross a contacté le représentant du HCR à Laayoune pour demander des informations détaillées sur l’état des CBM en général et le prochain séminaire des Açores en particulier et ce, afin de les insérer dans son prochain briefing au Conseil de Sécurité, prévu jeudi prochain. La réponde du HCR a été un niet poli, en arguant que les CBM en relèvent pas de son mandat.
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    Athar confirme que le Polisario a été officiellemtn informé de l’impossibilité pour M. Guterres de recevoir Mohamed Abdelaziz en raison de son absence de Genève à la date du 29 mai. Khaddad a protesté avec véhémence. Il a, par la suite, proposé les dates du 28 ou bien le 30 mai, avant de s’incliner définitivement devant la décision du HCR. 
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    Athar informe Hilalequ’il conduira, lui-même, une mission régionale d’évaluation de la mise en œuvre des CBM et ce, conformément à ce qui a été convenu lors de la dernière réunion d’évaluation à Genève en septemnbre dernier. Il sera accompagné de M : Mazin Abu Shanab, Chef de l’Unité Afrique du Nord et responsable des CBM au HCR. La mission aura lieu vers la fin de ce mois, les dates n’étant pas encore arrêtées.
    L’itinéraire de cette Mission commencera par l’Algérie et se terminera par le Maroc. A la question pourquoi le Maroc sera la dernière étape, il m’a répondu que le HCR a décidé de commencer là où il a des problèmes en matière des CBM. Ce qui n’est pas le cas au Maroc ajoutant que le HCR aura l’occasion de briefer le Maroc sur les appréciations qu’il aura recueillies auprès des autres parties.
    Le HCR est en train de préparer les termes de référence de cette Mission. Ils seront soumis au Maroc, de manière informelle, pour toute observation si nécessaire, avant de les transmettre officiellement aux autres parties.
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    Hilale confirme à sa centrale que la nomination de Athar Khan Représentant Spécial au Sahara serait bénéfique pour le Maroc car il a donné, durant ces dernières années au HCR, d’énormes gages de sympathie à l’égard du Maroc et une profonde compréhension de la complexité et la sensibilité du Sahara. Il propose de demander à Paris de relancer sa nomination.
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    Athar réïtère à Hilale son intérêt de contribuer à la solution de la question du Sahara à travers le poste d’Envoyé Personnel. Excipant de sa profonde connaissance de la complexité du dossier du Sahara, sa gestion du dossier pendant plusieurs années tant à Alger qu’è Genève et ses excellentes relations de confiance et de coopération avec les parties en général et le Maroc en particulier.
    Khan demande au Maroc de suggérer à ses amis, notamment les EEUU ou la France, d’avancer son nom. Son pays le soutiendrait alors de tout poids de même que son actuel chef, Antonio Gueterres.
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    Mme Pillay recevra le président sahraoui le 23 mai 2013. Athar Khan a promis de briefer Pillay sur le caractère politique de cette démarche qui est motivée par la volonté du Polisario de créer une situation de gêne pour le Maroc et d’instrumentalisation des droits de l’homme à des fins politiques.
  • Affaires troubles au Sahara occidental: Glencore veut forer en territoire occupé

    Une filiale de Glencore a obtenu des licences pour l’exploration de gisements pétroliers au large des côtes du Sahara occidental. Les deux concessions attribuées par la puissance occupante marocaine compromettent le processus de paix de l’ONU. Si le géant suisse des matières premières devait se lancer dans l’exploration contre la volonté de la population locale, il violerait les principes du droit international.
    Lausanne, le 27 octobre 2014
    En 2013 et 2014, Glencore production and Exploration (Morocco) Ltd. a fait l’acquisition, auprès des autorités marocaines, de licences de forage concernant les blocs offshore «Foum Ognit» et «Boujdour Shallow». D’après une présentation faite par la société zougoise, ces deux zones se trouveraient sur le territoire marocain. Or, ces indications sont erronées. Elles appartiennent en fait au Sahara occidental, revendiqué et contrôlé par le Maroc depuis le retrait de la puissance coloniale espagnole en 1976. La moitié de la population vit dans des camps de réfugiés en Algérie. Tant que le Maroc pourra tirer profit des ressources naturelles du Sahara occidental grâce à des partenaires d’affaires comme Glencore, il n’aura aucune raison de s’engager avec sérieux dans le processus de paix de l’ONU pour cette région, en cours depuis trente-neuf ans. Les autorités suisses soutiennent d’ailleurs officiellement ce processus, pour lequel elles ont mis deux médiateurs à disposition.
    Comme la plupart des Etats, la Suisse ne reconnait pas la domination marocaine sur ce territoire. Le gouvernement saharaoui en exil a pour sa part reçu la reconnaissance diplomatique de 85 pays ainsi que celle de l’Union africaine. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’accord de libre-échange conclu par la Suisse avec le Maroc ne s’applique pas au Sahara occidental, comme le SECO le relève lui-même. En 2010, huit parlementaires ont condamné dans une lettre ouverte les importations de phosphate d’Ameropa, ce qui a poussé la société bâloise à y mettre un terme. Dans ce contexte, l’inaction politique face aux affaires conclues par Glencore au Sahara occidental ne peut s’expliquer que par le fait que les autorités helvétiques (et la population locale) ignoraient jusqu’ici l’octroi problématique de ces licences de forage au géant zougois.
    En septembre dernier, la Déclaration de Berne a proposé la création en Suisse d’une autorité de surveillance du secteur des matières premières, la ROHMA. Cette autorité n’aurait pas autorisé une telle affaire. D’après les règles proposées, le droit suisse interdirait en effet à des sociétés helvétiques comme Glencore de conclure des transactions dans des zones de conflit, des Etats faillis ou des territoires occupés sans l’autorisation explicite de l’autorité de surveillance. Une telle disposition permettrait d’éviter que des sociétés suisses se risquent à négocier des deals pouvant violer les règles du droit international ou à se rendre coupables de pillage, un délit considéré comme un crime de guerre par le code pénal helvétique.
    Davantage d’informations ici ou auprès de:
    Marc Guéniat, Déclaration de Berne, 021 620 03 02, gueniat[at]ladb.ch
  • Athar Sultan Khan, agent du Maroc au sein du HCR

    Objet : Confidences du Directeur de cabinet du Haut Commissaire aux Réfugiés.
    J’ai l’honneur de vous informer que j’ai eu hier, en marge de ma mission à Genève, un déjeuner de travail avec M. Athar Khan, Directeur de cabinet de M. Antonio Guterres, Haut Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés. Ci-après, la synthèse de notre entretien.
    * Le dénommé Ahmed Kheddad est passé le voir récemment à la faveur d’un déplacement en Europe. Il lui a paru découragé, pessimiste et inquiet pour l’avenir de « sa cause ». Khan lui a envoyé une lettre de condoléance -suite au récent décès de sa fille par crise cardiaque-.
    * Kheddad a confié que la situation de crises politiques et de guerre en Afrique du Nord et dans la région sahélo-saharienne, couplée avec les incertitudes politiques en Algérie, préoccupent profondément les responsables du polisario. Ajoutant que la stagnation du processus de négociation politique alimente le désespoir chez les jeunes dans les camps.
    * II lui a, également, déclaré que le statu quo actuel est à l’avantage du Maroc et que Ross mène une mission impossible. Pire, il est devenu un problème pour le processus. Le polisario a des doutes sur ses chances de faire avancer les négociations.
    * Khan a constaté que Khaddad lui a tenu, pour la première fois, un langage plus réaliste que par le passé et que le militant qu’il était semble métamorphosé en négociateur pragmatique et capable de voir la situation avec lucidité et courage.
    * Khan croit déduire de leur discussion que Kheddad serait suffisamment mûre pour accepter le Plan Baker II, sans sa période transitoire, ni l’option de l’indépendance.
    * S’agissant des CBM, Khan s’est enquis sur ce que peut ou veut le Maroc pour la reprise des visites familiales suspendues par le polisario ?
    * Je lui ai, immédiatement, répondu que le Maroc ne veut rien sinon que le HCR dénonce le polisario, le responsabilise pour le blocage actuel et lui demande de cesser ses manœuvres et ses décisions anti-humanitaires. Le Maroc n’est plus disposé à faire aucune concession, ni accepter aucune exploitation politique de ces visites et encore moins les violations des termes du Plan d’Action agréé par toutes les parties. Il n’y aura plus ni visites ni séminaire culturel ni réunion d’évaluation tant que le polisario n’aurait pas rapporté sa décision de suspension.
    * Beaucoup de jeunes sahraouis qui participent aux camps d’été en Espagne refusent de retourner à Tindouf. Ce qui est devenu un sujet d’anecdote au HCR.
    * Lors de sa visite à New York, le mois dernier, Mme Kim Bolduc a demandé à le rencontrer et lui a révélé qu’elle compte bien s’occuper des questions des droits de l’Homme au Sahara. Cependant, afin de ne pas provoquer les autorités marocaines, elle ne le fera pas au début, mais après s’être bien installée. Khan lui a déconseillée de le faire au risque de compliquer sa mission.
    * L’équipe de Ross a contacté le MENA pour solliciter sa contribution au rapport du briefing informel du Conseil de Sécurité d’octobre prochain. Craignant une énième tentative de récupération des CBM, le HCR a répondu qu’il n’avait rien à signaler pour le moment, d’autant que le briefing est oral et concerne le volet politique et non humanitaire.
    Conclusions :
    * Les confidences amicales du Directeur de cabinet du HCR appellent trois remarques:
    * Mr Khan semble bénéficier de la confiance du négociateur du polisario. Ce qui conforte l’investissement dans son possible rôle futur dans la facilitation du processus politique.
    * II est le seul responsable onusien à bien appréhender la complexité politique du dossier du Sahara et à nourrir soutien et amitié au Maroc.
    *I1 est réellement intéressé, motivé et prêt à succéder à Ross. M. Guterres est disposé à l’appuyer le moment venu.
    * Sa confidence sur les réelles intentions de Kim Bolduc confirme nos inquiétudes. Aussi je compte bien soulever cette question lors de ma rencontre avec Susanna Malcorra, SGA, et Directeur de cabinet de Ban Ki Moon. A défaut de garanties de sa part, notre pays ne devrait prendre aucun risque avec elle.
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    Au même titre que M. Kompass, M.Athar Sultan Khan a failli à ses obligations de neutralité dans la gestion du dossier du Sahara Occidental. Grâce à lui, l’argent du Makhzen coulait à profusion au HCR.
    Athar a comploté pour faire échouer la visite entre le président sahraoui et le président du HCR, M. Guterres.
    Pour gagner les faveurs du Maroc, Athar Khan n’hésitait pas à communiquer des informations sensibles à Omar Hilale. Athar a même agi pour annuler un séminaire humanitaire.
    Pour plus de détails sur les services d’Athar Khan en faveur du Maroc, voici les documents révélés par le Wikileaks du Makhzen :

    http://www.4shared.com/web/preview/pdf/u5e2J3hSba
    http://www.4shared.com/web/preview/pdf/ylxHj4I1ba
    http://www.4shared.com/web/preview/pdf/xbw1v7NOba
    http://www.4shared.com/web/preview/pdf/u5e2J3hSba
    http://www.4shared.com/web/preview/pdf/eG8F8ssIba

  • Couacs

    Par Mohamed Abdoun
    Finalement, et comme il fallait le craindre, le dialogue inclusif intermalien, dans sa troisième phase, vient d’être interrompu à peine deux jours après son entame. Il avait également été retardé de plusieurs jours à cause du retard pris par les représentants de plusieurs groupes armés pour arriver à Alger. Si, officiellement, cette  » suspension  » aurait été décidée afin que tous les participants puissent aller consulter qui leurs mandants et qui leurs bases à propos du document de synthèse qui a fini par se cristalliser après les deux premières phases de ce dialogue afin que chaque partie soit parfaitement bien fixée sur sa marge de manœuvre et ses lignes rouges à ne pas franchir, la situation reste quand même autrement moins rose et optimiste qu’on n’essaie de nous le faire accroire. 
    Certes, l’Algérie garde son indétrônable statut de  » puissance régionale « , sans laquelle aucune solution viable et durable ne saurait être entreprise. Il n’en demeure pas moins qu’Alger donne carrément l’air d’être très largement débordée sur les flancs dans le cas présent. Comme nous l’avons maintes fois écrit dans ces mêmes colonnes, la situation est particulièrement compliquée cette fois. Elle n’a aucun commun accord avec celle qui avait suivi les deux guerres civiles maliennes, la médiation algérienne et la conclusion d’accords de paix que Bamako, soutenue et encouragée en cela par la France, n’a jamais voulu mettre en application sur le terrain. Aujourd’hui, outre le fait que la France a réussi à bien avancer ses pions en posant le pied guerrier au Mali via l’opération Serval, suivie de près par une autre plus large, Bakhane, des acteurs de moindre envergure mais tout aussi nuisible oeuvrent également à parasiter la médiation algérienne. Il en est ainsi pour le Burkina Faso, pays où  » séjournent  » souvent des délégations invitées à Alger quelques jours avant la reprise des pourparlers et dont le président, 
    Blaise Compaoré, est connu pour ses  » accointances  » avec des groupes djihadistes sévissant dans le Sahel. (J’ouvre ici une parenthèse pour dire que les pays d’Afrique de l’Ouest, à commencer par le Burkina Faso, pourraient être touchés à leur tour par une  » déferlante printanière « , comme l’explique mon ami Ali Zaoui, passé maître dans l’analyse de ce genre de situations).
     Le Maroc, loin d’être en reste, tente de profiter au maximum de cette situation conflictuelle et inédite afin d’étendre le conflit jusqu’en Mauritanie et, pourquoi pas, une partie des territoires sahraouis libérés afin de  » gêner  » le Front Polisario. Rabat, qui a déjà eu à libérer des terroristes notoires sous la ferme condition qu’ils tentent d’infiltrer les troupes sahraouies, a opéré un bien curieux et inquiétant rapprochement avec les responsables du MNLA (mouvement national pour la libération de l’Azawad) qui, eux aussi, sont systématiquement  » invités  » par de très hauts responsables makhzéniens à la veille de la reprise de chaque manche algéroise. Ce qui complique encore les choses, c’est que les groupes armés, sur lesquels Alger ne peut avoir une totale influence, occupent le terrain, c’est-à-dire toute la partie septentrionale du Mali. Ils disposent, dès lors, de tous les moyens pour taper sur la table et faire monter les enchères, comme l’avait déjà rapporté notre journal dans une précédente édition en faisant état en exclusivité d’une plate-forme dans laquelle l’autonomie et/ou le fédéralisme étaient évoqués de manière explicite. 
    Bamako, qui ne peut s’y résoudre, et qui jouit en cela du soutien de la France, ne peut donc que se braquer. En parallèle, la reprise de la violence vient compliquer encore les choses et faire dire à l’actuel président malien, Ibrahim Boubakar Keïta (IBK) qu’elle y aurait partie liée. Si tel était vraiment le cas, la poudrière sahélienne se serait  » enrichie  » d’un nouveau groupe armé en sus d’Ançar Charia, l’AQMI (Al-Qaïda au Maghreb Islamique) et le MUJAO (mouvement pour l’unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest), réputé pour être la  » créature  » des services secrets marocains. Bref, cela viendrait confirmer ce que nous n’avons eu de cesse de répéter, et conforter Alger dans son refus catégorique de l’intervention militaire française au Mali. Alors qu’il était encore possible de dialoguer, de trouver des terrains d’entente et d’isoler les éléments radicaux afin de les éradiquer facilement, l’intervention française a éparpillé tout ce beau monde dans le Sahel, surtout en Libye (pays aux mains des terroristes, là encore, à cause de l’assassinat de Kadhafi sur instigation directe de Paris), rendant au passage ses coups tout aussi imprévisibles que de plus en plus douloureux… 
    M. A.
  • Diplomatie marocaine : Scandales et révélations en cascade

    La diplomatie marocaine mise à nue par une fuite massive de documents : Scandales et révélations en cascade
    Par Ali Oussi
    Commençons, donc, par ce document classé  » confidentiel « , adressé par la mission permanente du royaume marocain au Nations-Unies à son chef de la diplomatie, Salaheddine Mezouar, à propos de la  » question nationale « . (Doc 1). Entendre par là la politique colonialiste menée par le Maroc au Sahara Occidental. Pour bien comprendre l’ampleur des enjeux et la gravité des propos, signalons également que ledit document a été rédigé en date du 6 janvier de cette année, c’et-à-dire quatre moins avant la réunion du Conseil de sécurité sur la question, et à propos de laquelle nous reviendrons également. 
    Ainsi donc, le document commence par reconnaître que  » le Maroc a pris de concrets engagements vis-à-vis de Washington  » en contrepartie de l’accord donné par Obama de publier un communiqué commun lors de la visite aux USA du roi Mohamed VI. (Doc 2). Il en ressort également que le Maroc est  » traumatisé  » par la question des droits de l’homme, notamment dans les territoires occupés. Nous verrons plus loin que le Maroc ne tiendra pas ses engagements, et se fera même taper sur les doigts dans un document. Par contre, on remarque dans la même feuille que cette peur-panique est encore plus confirmée et présente que jamais :  » La nouvelle configuration du Conseil de sécurité est dominée par les défenseurs des droits de l’Homme « . Sic ! Si Rabat n’avait rien à se reprocher elle s’en serait félicitée au lieu de se montrer aussi paniquée. Autre révélation, et non des moindres : le Maroc admet qu’il est enfin forcé de se plier aux exigences de l’actuel envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU, Christopher Ross, alors qu’il se permettait par le passé de jouer les  » gros bras  » devant ses prédécesseurs :  » Bien sûr, ce n’est pas la première fois que cette approche est préconisée (discussions ciblées. NDLR). MM. Peter Van Walsum et James Baker l’ont expérimentée sans résultat tangible, mais nous sommes obligés (bien lire obligés. NDLR) de suivre M. Ross, étant donné l’accueil favorable réservé par les membres du Conseil à (sa) méthode « . (Doc 3). Une pareille prise de position, qui consiste à faire le dos rond et à se mettre du côté du plus fort relève de l’opportunisme pur et simple. Et retour sur cette obsédante question des droits de l’Homme et l’aveu terrible concernant le fait que le Maroc a perdu une bataille décisive depuis que même Washington avait feint d’étendre le mandat de la Minurso avant de se rétracter au dernier moment :  » en l’absence de tout progrès dans le processus de négociations, nos adversaires continuent malheureusement de focaliser l’attention du Conseil sur la situation des Droits de l’Homme dans la région du Sahara. L’élaboration par les Etats Unis, l’année dernière, d’un premier projet élargissant le mandat de la Minurso à la supervision des Droits de l’Homme, bien que retiré au dernier moment, a détruit un tabou et fait naître un espoir dans le camp de nos adversaires « .
     
    Pour ce qui est de l’attitude de l’Algérie, le Maroc donne l’air d’y perdre son latin en estimant que la position de l’Algérie se serait durcie depuis l’arrivée de Ramtane Lamamra aux Affaires Etrangères, alors que celle-ci a toujours été constante, et conforme au droit international ainsi qu’à celui de tous les peuples de disposer souverainement de leur destin via une consultation référendaire. (Doc 4). Dans cette même page, Rabat fait part de ses craintes concernant le fait que le Polisario, à juste raison bien sûr, va jouer à fond la carte du respect des droits de l’Homme. Cela avant de trahir de nouveau son opportunisme ainsi que son envie de mener en bateau monsieur Ross :  » nous avons intérêt à  » donner du blé à moudre  » à M. Ross « . Sic ! Le document 5 (doc 5) quant à lui confirme ce que tout le monde savait déjà, et que le président Mohamed Abdelaziz n’a jamais cessé de dénoncer dans ses sorties publiques, diplomatiques et politiques :  » il y a par conséquent une attente non seulement de Washington mais aussi de Londres et, bien sûr, de notre seul appui la France « . 
    La même page confirme un peu plus l’esprit retord de la diplomatie marocaine, en train de tenter de faire feu de tout bois, rien que dans le but de détourner l’attention des faits avérés et accablants pour lui :  » il est indispensable d’engager un effort soutenu, concomitant et tout azimut autour de la question du recensement auprès, non seulement du HCR et du secrétaire général des Nations Unies, mais aussi auprès de l’Union européenne, du Groupe des amis du secrétaire général des ONG internationales influentes, pour réclamer l’accomplissement de cette opération « . Rabat ne cherche bien entendu pas à ce que celle-ci le soit un jour, car cela serait synonyme de tenue du référendum :  » l’objectif (précise ce perfide texte), étant de gêner l’Algérie et le Polisario sur leur propre terrain, et de renforcer le langage de la prochaine résolution du Conseil « . Attitude retorse donc, mais adroite et machiavélique, il faut bien le reconnaître. Suit alors un  » scanner  » détaillé des pays membres du Conseil de sécurité, dans lequel on reconfirme une fois de plus que la France soutient explicitement la politique criminelle et colonialiste du Maroc. Et retour sur ce leitmotiv gênant (pour le Maroc) des droits de l’Homme. (Doc 6) :  » Nous devons continuer à rejeter l’idée d’une visite couplée de la Haut Commissaire à Rabat et au Sahara car une telle visite nous ferait rentrer dans un engrenage dangereux. En effet, une telle visite donnerait lieu à un briefing autant au Conseil de sécurité qu’au Conseil des Droits de l’Homme à la demande de n’importe quel membre de ces deux organes « . 
    Voilà donc où réside un des talons d’Achille du Maroc, et sur quoi plus d’efforts diplomatiques devraient être focalisés. Rabat, qui a l’outrecuidance de parler de  » machination du Polisario « , guide encore plus celui-ci vers les sujets sensibles à même de lui faire particulièrement mal (Doc 7),  » durant les cinq dernières années, nous avons été obligés de gérer, pendant l’examen de la résolution, des situations qui ont affaibli nos capacités de négociation (l’arrestation du groupe des 6 indépendantistes à leur retour d’une visite médiatisée à Alger et Tindouf, le cas d’Aminatou Haidar, le démantèlement du camp de Gdim Izik, le jugement par le tribunal militaire… « . 
    Il est cocasse de voir la diplomatie marocaine reconnaître ses torts, dans un document confidentiel certes, et laisser même des points de suspension, tant la liste de ces derniers est loin d’être finie. Vient alors le plus grave, ce cas où il est fait cas de manière presque explicite de… corruption !, afin d’acheter les consciences de certains diplomates siégeant au Conseil de sécurité (doc 8) :  » Ce département (celui des Affaires politiques. NDLR) a aussi son mot à dire dans l’orientation du rapport du SG, je compte me réunir avec M. Feltman sur l’orientation dudit rapport. Je voudrais réitérer ma demande d’une contribution substantielle du Maroc au budget de ce département (sic !). Elle est de nature à favoriser un début de changement de l’attitude hostile de son responsable M. Feltman, un grand ami de M. Ross, vis-à-vis de notre dossier « . 
    Dire que le premier responsable de la diplomatie marocaine, dont les frasques sont étalées aujourd’hui sur la place publique, preuves à l’appui bien sûr, avait osé qualifier notre position de  » minable  » en ce qui concerne notre soutien au droit du peuple sahraoui à disposer souverainement de son avenir. Passons sur la confirmation des relations tendues entre Ross et Rabat, au point de faire écrire n’importe quoi au nouveau chef de la mission permanente du Maroc aux Nations Unies. (Doc 9).
    A.O.
    Suite demain