Mois : octobre 2014

  • Espionnage contre Christopher Ross : La barbouzerie de Rabat

    F. Sofiane
    Des documents confidentiels divulgués récemment révèlent les méthodes employées par le makhzen pour espionner l’envoyé spécial de l’Onu au Sahara occidental, Christopher Ross, à Genève, et saborder toute initiative en faveur du Polisario au sein des institutions onusiennes en Suisse. Ce travail de barbouze accompli par Omar Hilali, l’ambassadeur du Maroc en terre helvétique, a duré deux ans.
    Dans une lettre confidentielle datée du 11 avril 2012, l’ambassadeur marocain et représentant permanent de la mission permanente du royaume du Maroc à Genève, en l’occurrence Omar Hilali, avait alerté le roi Mohammed VI quant à une « manœuvre » de l’envoyé spécial de l’ONU, Christopher Ross, pour presser le royaume marocain à accepter le plan de l’ONU pour le Sahara occidental.
    « Une manœuvre de Christopher Ross pour remplacer le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental serait en préparation », a-t-il écrit.
    L’ambassadeur marocain à Genève a ainsi espionné l’envoyé spécial de l’ONU pour le Sahara occidental, obtenant même des informations confidentielles sur lui, son entourage et les démarches secrètes de M. Ross pour arriver à une fin de crise au Sahara occidental. Des gens infiltrés à la représentation spéciale de l’ONU informent régulièrement le Maroc sur tout ce qu’entreprend M. Ross.
    « Comme suite à mon fax cité en référence, j’ai l’honneur de vous informer que les jours de M. Hany Abdelaziz, représentant spécial du SG de l’ONU pour le Sahara, à la tête de la MINURSO, seraient comptés « , écrit l’ambassadeur marocain au roi Mohammed VI. 
    Et d’ajouter : « En effet, d’après les informations que m’a confiées une source au HCR, M. Ross recherche actuellement un candidat ayant une forte personnalité, capable de faire face au Maroc et qui lui serait totalement vassal. A cet égard, ma source m’a donné les deux informations suivantes : en premier lieu, le DPKO aurait proposé le poste de M. Hany à M. Sultan Athar Khan, directeur du cabinet du Haut-Commissariat pour les réfugiés. Ce dernier aurait refusé en arguant que « l’actuel rôle du représentant spécial est purement administratif et il s’occupe uniquement de la paperasse ̏. 
    Ce qui suggère que M. Khan ne serait pas totalement désintéressé par ce poste, à la condition que le mandat de la MINURSO soit élargi ; ce qui explique ses propos sibyllins lors de notre déjeuner de travail la semaine dernière, objet de mon fax cité en référence. En second lieu, M. Ross aurait, suite au refus de M. Khan, trouvé un successeur américain à M. Hany. Ce candidat est un ami très proche qui a déjà travaillé avec lui. Ma source m’a promis de confirmer son nom incessamment . »
    L’ambassadeur marocain à Genève conclut : « Ce casting de M. Ross et son scénario d’élargissement du rôle politique de la MINURSO, insidieusement distillé dans le projet de rapport du SG, augure d’une timorisation programmée de la question du Sahara. D’où l’impératif pour notre pays [Maroc] de considérer toute modification du mandat de la MINURSO comme une ligne rouge et de tout mettre en œuvre pour la déjouer qu’elle qu’en soit le prix. »
  • Sahara occidental : Le Maroc sur la défensive à l’ONU

    Comme prévu depuis le 10 avril dernier et conformément à ses résolutions, le Conseil de sécurité a consacré, lundi dernier, une réunion à huis clos à la question du Sahara occidental. Christopher Ross, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, a présenté lors de cette rencontre, qui a duré deux heures, un compte rendu sur les obstacles qu’il rencontre, depuis plus d’une année, pour mener à bien le processus de négociations entre le Maroc et le Front Polisario. 
    Christopher Ross et Hervé Ladsous, le secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix aux Nations unies, et Kim Bolduc, la nouvelle responsable de la Minurso, qui ont présenté chacun un exposé sur la même question, n’ont pas fait de commentaire en quittant la réunion. La raison ? Ne pas envenimer davantage l’atmosphère avec le Maroc.
     « Il n’y aura pas de visite de Ross et d’entretien avec Kim Bolduc dans ses nouvelles fonctions, si une réponse écrite définissant sa mission ne nous parvient pas », écrit Salaheddine Mezouar, chef de la diplomatie marocaine, à Ban Ki-moon. Une lettre qui aurait irrité les Américains. Rosemary Dicarlo, leur représentante adjointe à New York, aurait demandé une explication aux diplomates marocains en poste aux Nations unies. Autre demande américaine : le droit des ONG de se rendre au Sahara occidental. 
    Les diplomates marocains, qui considèrent avril 2014-avril 2015 comme « une étape charnière dans la gestion du dossier sahraoui par les Nations unies », ne savent plus quoi faire. Pas seulement devant Christopher Ross et Kim Bulduc, mais aussi devant les Etats-Unis et la France, ses deux plus proches alliés, l’Union africaine qui a désigné Joaquim Chissano comme son envoyé spécial au Sahara. 
    Rabat, qui ne peut acheter des voix indéfiniment, aura-t-il l’intelligence d’aller à temps vers la tenue d’un référendum d’autodétermination ? Le SG des Nations unies n’exclut pas de revoir «complètement » le cadre des négociations entre le Maroc et le Polisario s’il n’y a pas de progrès d’ici à avril 2015. Le temps de vérité a peut-être sonné !
    Djamel B.
  • Chris Coleman, la pesadilla de Marruecos

    A la causa saharaui le ha salido un inesperado aliado. Es marroquí y se hace llamar Chris Coleman. Este hacker está sacudiendo el Reino de Marruecos revelando documentos sensibles y confidenciales (mails, órdenes de transferencia, notas secretas y otra correspondencia oficial). Entre otras cosas ha dado a conocer sobornos a periodistas franceses, norteamericanos y británicos por parte de la inteligencia marroquí. Dos de ellos son Richard Miniter y Joseph Braude, que en sus “análisis” trataban de transmitir falsamente a la opinión pública norteamericana que los saharauis tenían conexión con el “terrorismo yihadista”. Los documentos filtrados indican que recibieron decenas de miles de dólares.
    Apodado el “Snowden marroquí”, desde principios de octubre este desconocido ha inundado las redes sociales con tuits repletos de información confidencial. Los cables revelan también que Marruecos y la ONU, respaldada esta vez por EEUU, viven una especie de bronca permanente a causa del Sáhara Occidental. Es la primera vez que documentos secretos son revelados así, y que además están relacionados con la cuestión estratégica del Sáhara. No hay duda de que este genio de la informática está dando muchos quebraderos de cabeza a los dirigentes del Majzen.
  • España, Marruecos y Mauritania no hicieron caso al SG Kurt Waldheim en 1975

    Waldhein insistió en la necesidad de respetar la voluntad de los saharauis

    En un día como este, 29 de octubre, pero del año 1975 llegaba a Madrid el Secretario General de la ONU para discutir con las autoridades españolas sobre el Sáhara Occidental. En una conferencia de prensa, a la pregunta de cómo ve el futuro del pueblo saharaui, Waldheim dijo : “Espero que la población del Sáhara pueda vivir un futuro feliz. Veremos lo que las negociaciones en marcha nos deparan, pero, en cualquier caso, debemos tener siempre en cuenta los sentimientos de los saharauis, que parecen bastante claros”.
    “Está contando (en las negociaciones) el derecho a la autodeterminación de la población saharaui?”, preguntó uno de los periodistas asistentes. “Está siempre presente en las negociaciones en marcha”, respondió el ex responsable de la ONU.
    Pero su respuesta no convenció. Así que le vino otra pregunta más directa : “Señor Secretario General, ¿habrá o no habrá referéndum en el Sáhara?”. “Ese es uno de los temas de las conversaciones que voy manteniendo. Quiero insistir en que aún no se ha alcanzado un acuerdo y quiero insistir en que éste es un problema muy grave y delicado”.
    En efecto, Kurt Waldheim veía las perspectivas muy oscuras. Estaba al tanto de que algo se estaba tramando entre Madrid, Rabat y Nuakchot. De hecho, a su ida, en el aeropuerto coincidió con los ministros de asunto exteriores de Marruecos y Mauritania con los que intercambió saludos.
    Los dos ministros declararon que el problema del Sáhara parece estar próximo a solucionarse.
  • Inteligencia marroquí soborna a periodistas

    Redactor: RICARDO SÁNCHEZ SERRA 
    El hacker « Chris Coleman »ha causado conmoción internacional al revelar la corrupción marroquí a periodistas franceses, norteamericanos y británicos, en su cuenta de twitter: @chris_coleman24 En los documentos de inteligencia de Marruecos se señala que Ahmed Charai era el nexo, el proveedor del dinero a los medios de comunicación y periodistas.
    En un excelente resumen hecho por el prestigiado jurista español Carlos Ruiz Miguel en su blog « Desde el Atlántico », tomando como fuente a « Coleman », resalta que Charai los reclutaba para trabajar con la DGED, el servicio secreto exterior del Marruecos.
    Los periodistas son Richard Miniter y Joseph Braude, que en sus »análisis » trataban de transmitir falsamente a la opinión pública norteamericana que los saharauis (el Frente Polisario) tenían conexión con el « terrorismo yihadista ». También se menciona la publicación The National Interest editada por el « Center for the National Interest ».
    Miniter atacaba siempre a Argelia y los saharauis, y elogiaba a Marruecos. En un documento se indica que recibió 60.000 dólares –además de lujosos viajes a Marruecos- y escribía en el The New York Times. Braude hacía lo mismo, además de informar a Rabat de cómo neutralizar a los periodistas pro saharauis, en un documento se indica que su medio The National Interest recibió 25.000 dólares.
    En otros archivos se apunta que Charai –que fue detenido y sentenciado en Estados Unidos por ingresar con mucho dinero sin declarar- dio 15.000 dólares al Washington Times (15 de julio de 2008), 25.000 dólares a Foreign Policy Research Institute, (16 de setiembre de 2008), 10.000 dólares a « Search for Common Ground », fechado el (29 de septiembre de 2011). Además, Ben Evansky (Fox News) y Bender (Boston Globe).
    En Gran Bretaña, Charai dio, asimismo, 49.500 libras esterlinas a »The Financial Times » (27 de octubre de 2011). En Francia al profesor Henri Louis Védie y al periodista Vincent Hervoue de televisión « LC1 ». Pagaba 6.000 euros por artículo, y dio a otro un anticipo de 38.000 euros « porque tenía que mudarse ». Mireille Duteil y Dominique Lagarde, son mencionados. Del mismo modo, pagaba a varias entidades que publican artículos e « informes »contra los saharauis Charai, director del semanario L’Observateur du Maroc, había calumniado al entonces presidente de España, José María Aznar y fue sentenciado con pagarle 90.000 euros.
    El servicio de inteligencia marroquí montó, para desinformar a la opinión pública, dos agencias de noticias en África: Argelia Times y »Agence de Presse Africaine », cuyo miembro del directorio es el mauritano Abdallahi Uld Mohamedi, presidente a la vez de Sahara Medias, que apoya al terrorismo yihadista.
    En todos los casos elogiaban a Marruecos y atacaban a Argelia y al legítimo representante del pueblo saharaui reconocido por las Naciones Unidas, el Frente Polisario.
  • Ahmed Charai, la DGED et l’affaire Rachida Dati

    Wikileaks du Makhzen

    Email envoyé par Mourad El Ghoul, Directeur du Cabinet de Yassine Mansouri à Mohammed Khabbachi le Vendredi, 12 Septembre 2008.

    Traduction intégrale du dossier de la revue « Epoca » sur l’affaire Rachida Dati
    Madrid, 12 sept (MAP) – Ci-après la traduction intégrale du dossier consacré ce vendredi par la revue espagnole « Epoca » à l’affaire de la grossesse de la ministre française de la justice, Rachida Dati, et dans lequel elle accuse SM le Roi Mohammed VI d’être derrière l’information publiée par le journal électronique « lobservateur.ma ».
    – Billet de présentation du numéro, signé par la sous-directrice de la revue, Maite Alfageme, et intitulé « Maroc Connection » :
    « Il y avait un chat enfermé. La calomnie divulguée la semaine dernière dans un média marocain contre l’honneur de l’ex-président Aznar a une explication que nous révélons avec tous les détails – une infinité d’informations corroborées – dans ce numéro d’Epoca que vous avez entre les mains. Il s’agit d’un reportage de notre collaborateur José Maria Ballester Esquivias –bon travail Pepe – dans lequel –quel hasard- il ressort clairement l’existence d’une relation entre le propriétaire de l’observateur.ma –le journal qui a perpétré l’infamie- et les hautes, très hautes instance de la vie institutionnelle marocaine ».
    – Article principal : Ahmed Charai, directeur de « lobservateur.ma » est un ami intime de Mohammed VI. C’est ainsi qu’on a monté la calomnie contre Aznar :
    « Le 2 septembre, le journal électronique marocain +lobservateur.ma+ a annoncé avec tapage que l’ex-président du gouvernement espagnol, José Maria Aznar, était le père du futur enfant de Rachid Dati, d’origine marocaine et actuelle ministre française de la justice. Aznar, par le truchement de FAES, a catégoriquement démenti l’information et remis l’affaire à ses avocats. Il est surprenant que quatre ans après son départ du Palais de la Moncloa –siège de la présidence du gouvernement espagnol -, un site web sort une information qui a l’air d’un coup de pied à l’ex-président du gouvernement.
    Mais c’est quoi « lobservateur.ma » ? Qui est derrière lui ? Quels sont ses intérêts ? Pour répondre à ces questions, Epoca a obtenu le valeureux témoignage d’un important directeur d’un média marocain de l’opposition, qui préfère garder l’anonymat. D’emblée, il assure qu’en matière de publications électroniques au Maroc c’est « la loi de la jungle qui règne : surtout des blogs de mauvaise qualité. Durant les dernières années il y a eu abondance ». Ceci dit, ce journaliste se concentre sur la figure particulière de Ahmed Charai, le directeur de + lobservateur.ma+ et exemple clair sur comment se mêlent au Maroc journalisme, haute politique et proximité au palais royal.
    Charai a formé partie de la délégation marocaine au processus de Manhasset (surnom du round de négociation entre le gouvernement de Rabat et le Front Polisario sur le Sahara). En plus il est très lié à deux think-tanks américains –Search For a Common Ground y Foreign Policy Research Institute -, très proches du mouvement neocon et à la droite israélienne, auprès desquels il mène des actions de lobbying pour défendre la position du Maroc sur le Sahara. En plus il entretient d’excellentes relations avec les services de renseignements marocains et avec le palais Royal+.
    +Comme homme d’affaires, poursuit notre interlocuteur, Charai est le propriétaire de Maroc Télématique, qui s’est adjugée un réseau de panneaux publicitaires à Casablanca. Ce type de concessions se fait souvent au Maroc selon des critères politiques : on accorde des rentes à ceux qui sont proches du palais et même le roi Mohammed VI contrôle FC Com, le plus grand réseau de panneaux publicitaires, géré par son homme de confiance, Mohamed Mounir Majidi+.
    +Ainsi, ajoute ce journaliste marocain, lobservateur.ma perçoit de la publicité « amie » de Maroc Telecom –propriété de Vivendi – de la compagnie aérienne Royal Air Maroc, etc. Et ce, en dépit du nombre réduit de visite su ce site web. Il est certain que Maroc Telecom sert à l’Etat pour « arroser » la presse fidèle. L’un des financements occultes que perçoit Charai+.
    L’accapareuse capacité de lobbying de Charai n’est pas finie. +Il était actionnaire de La Vérité, un hebdomadaire financé par des officiers supérieurs de l’armée marocaine pour défendre leurs intérêts dans l’industrie de la pêche hauturière. Il recevait un financement pour ses activités+. Epoca a essayé à plusieurs reprises ed’ntrer en contact avec Charai pour connaître son point de vue mais il se trouve en voyage aux Etats-Unis.
    +Politiquement, ajoute le journaliste, le régime marocain maintient de très bonnes relations avec Rachida Dati+ donc il faut écarter le mobile politique dans la publication de cette information. +C’est un travail bâclé d’un mauvais journaliste. Ce n’est pas le genre de scoop que l’on peut publier en Europe+, précisément quelques semaines avant le lancement de la version papier de lobservateur.ma.
    Comme nous l’explique notre source – Epoca a pu le vérifier- au moins quatre journalistes français travaillant dans de grands médias spécialisés dans l’information internationale – Dominique Lagarde, Mireille Duteil, Vincent Hervouet et José Garçon – collaborent habituellement avec la publication en question. Selon notre interlocuteur, ils sont rémunérés par Maroc Télématique.
    Epoca a recueilli l’avis de trois d’entre eux. Lagarde, de l’Express, a confirmé que +en accord avec la direction de l’Express+, il écrit des +articles pour www.lobservarteur.masur des thèmes de politique internationale, avec la condition de ne jamais écrire sur le Maroc+. Elle reconnaît aussi qu’il les envoie à Maroc Télématique. Toutefois, elle s’est montrée surprise après la lecture de cette information dans la page web. +Il était suspendu entre juillet et septembre pour préparer le lancement de la version papier. On m’a demandé de suspendre l’envoi d’articles. Mais Charai m’a dit qu’ils ont un scoop et qu’ils avaient décidé de le publier+.
    Non moins susprise, Mireille, de la revue Le Point, a dit que l’observateur.ma, est habituellement +plus sérieux+. Dans un entretien téléphonique, Vicent Hervouet, de la chaîne de télévision LCI, qui a le même avis, a confirmé sa collaboration avec la page web de Charai. LCI est la chaîne d’information en continu de TF1, la principale chaîne de télévision française, dont le journal du soir est le plus suivi en Europe. LCI et TF1 sont propriété du groupe Bouygues, très présent au Maroc et qui a construit à Casablanca l’immense mosquée Hassan II, la troisième plus grande au monde après celles de la Mecque et de Médine.
    Dans un autre article, l’auteur du reportage se demande sur le pourquoi de cette haine à Aznar ?. L’article est illustré d’une photo du débarquement de soldats espagnols sur Perejil.
    Les motifs ne manquent pas au Maroc et à son roi pour exacerber leur haine envers Aznar. Au début de son étape comme président du gouvernement, ce dernier a eu des gestes de bonne volonté : en 1996, il a été le premier pays étranger qu’il a visité officiellement et trois ans plus tard, en 1999, l’Espagne était l’un des rares pays à avoir dépêché son chef d’Etat et son chef de Gouvernement aux funérailles de Hassan II. Même cette même année a éclaté le premier incident entre le gouvernement du Parti Populaire et le Maroc : au terme de l’accord de pêche entre ce pays et l’Union Européenne, il n’a pas été renouvelé. La pêche espagnole en est sortie lésée.
    Peu à peu, les relations entre les deux pays se sont détériorées pour déboucher fin octobre 2001 sur le retrait de l’ambassadeur du Maroc à Madrid. Mohamed Benaissa, alors ministre des Affaires étrangères, a allégué que l’Espagne +ne respectait pas le Maroc et ses institutions+. Selon un rapport de l’Institut Real Elcano, le manque de respect auquel se référait le régime marocain concernait +le traitement réservé par la presse espagnole au défunt Hassan II et qu’elle réserve à Mohammed VI, le scepticisme quant au désir des Marocains d’homologuer leur +transition démocratique+ avec d’autres transitions européennes, au manque de crédibilité des prétentions marocaines sur le Sahara, et le soutien à la fermeté avec laquelle le gouvernement fait face aux revendications agressives sur Sebta et Mellilia+. Soit les thèmes de toujours. Aznar était disposé à bien s’entendre avec le Maroc, mais sans céder dans la défense des intérêts espagnols.
    La tension a atteint son paroxysme le 11 juillet 2002 lorsque la Gendarmerie marocaine a occupé l’îlot espagnol de Perejil, déclenchant ainsi la plus grande crise entre les deux pays depuis la Marche verte. Cinq jours après, l’Espagne lance, avec l’appui de tous ses alliés sauf la France, une opération militaire pour récupérer Perejil. Et il fut ainsi. Par la suite, le dialogue sera rétabli entre les deux parties, mais les relations amicales n’ont jamais éé récupérées sous le gouvernement PP. Une fois Zapatero au pouvoir, les rois d’Espagne ont effectué, en janvier 2005, une visite d’Etat au Maroc. Saisissant cette occasion, Mohammed VI avait accordé un entretien à +El Pais+ où il s’était interrogé si +Aznar était plus franquiste que Franco+. Ce fut le dernier d’une série de gestes de mépris ». –(MAP)-

     Source : 
  • Bronca permanente de Marruecos con Naciones Unidas y EEUU

    Athar Sultan Khan, el topo marroquí en el ACNUR 
    DIPLOMACIA : Una cuenta anónima de Twitter filtra decenas de documentos secretos marroquíes
    Bronca permanente de Marruecos con Naciones Unidas y EEUU
    – Los documentos revelados por ‘el Snowden del Magreb’ ponen de relieve la tensa relación
    – Obama multiplica los gestos de apoyo al equipo de Ban Ki-moon frente a Rabat
    – Marruecos impide que la jefa de los ‘cascos azules’ en el Sáhara asuma sus funciones
    IGNACIO CEMBRERO, 29/10/2014
    La secretaría general de la ONU « deberá asumir la responsabilidad en caso de desplome del proceso político y la marcha de la MINURSO [contingente de cascos azules] del Sahara », advirtió Omar Hilale, embajador de Marruecos ante Naciones Unidas, a su interlocutor, Hervé Ladsous, secretario general adjunto para las operaciones de mantenimiento de paz.
    Esto podría desembocar en una « explosión bélica », le respondió consternado Ladsous. El embajador asintió y añadió: « Será exclusivamente de la responsabilidad de la secretaría que (…) hace todo para avivar la tensión y desestabilizar la región lo que será sin duda aprovechado por la nebulosa terrorista de Al Qaeda » que tan asentada está en el Sahel.
    Estas amonestaciones el embajador las formuló en Nueva York, el 26 de abril, y quedan recogidas en uno de los numerosos telegramas que desde principios de este mes difunde un tuitero anónimo que se esconde bajo el perfil de Chris Coleman. Los cables revelan que Marruecos y la ONU, respaldada por EEUU, viven una especie de bronca permanente a causa de la antigua colonia española.
    Los documentos diplomáticos son solo una parte del goteo de revelaciones explosivas del tuitero. Entre el material difundido, que abarca el periodo de 2012 a 2014, hay también correos sobre pagos, a través de un intermediario, del servicio secreto exterior (DGED) a periodistas y think-tanks, y sobre conversaciones para la compra de armamento y municiones por el equivalente marroquí del Ministerio de la Defensa.
    Aunque la prensa de Casablanca apenas ha escrito sobre las filtraciones, en las altas esferas del país se vive en un clima de crisis ante lo que consideran una operación de gran envergadura para torpedear su estrategia tendente a afianzar la ‘marroquinidad’ del Sáhara Occidental del que España se retiró hace 39 años. Los servicios secretos marroquíes han abierto una investigación sobre la filtración que, sospechan, tiene su origen en Argelia.
    Los vecinos africanos
    A la tensa relación de Rabat con Naciones Unidas y, en menor medida, con Washington, se añade al conflicto que desencadenó con París a finales de febrero y que aún persiste. Con sus dos vecinos africanos, Argel y Nuakchot, las autoridades marroquíes mantienen también malas relaciones crónicas. Por último se acaban de enfadar con El Cairo porque tuvo, el pasado fin de semana, un gesto hacia el Frente Polisario. En su entorno político Marruecos solo tiene trato cordial con un país: España.
    « Marruecos expresa su profunda decepción, su autentico enfado y su total incomprensión ante el contenido sesgado y tendencioso del informe » del secretario general de la ONU, Ban Ki-moon, sobre el Sáhara. Con esta contundencia se expresó, por ejemplo, el 18 de junio una delegación de alto nivel marroquí en Nueva York. El informe fue enmendado antes de ser sometido al Consejo de Seguridad.
    La gresca tiene consecuencias prácticas. La canadiense Kim Bolduc, la nueva jefa de la MINURSO (contingente de la ONU en el Sáhara) nombrada por Ban Ki-moon en mayo, no ha podido tomar posesión de su cargo. Rabat la veta porque sospecha que tratará « de inmiscuirse en cuestiones de derechos humanos que no son de su incumbencia ».
    « EEUU lidera el proceso político para encontrar una solución » al conflicto del Sáhara, le recordó, el 28 de agosto, David Dunn, el embajador norteamericano ante la ONU, a su homólogo marroquí. A continuación le expresó su « preocupación » por el veto marroquí a que Bolduc viaje a Sáhara. Washington hizo al menos otras dos gestiones parecidas, pero Rabat no cedió.
    A principios de ese mismo mes la embajadora adjunta, Rosemary Dicarlo, ya había recordado a los marroquíes no solo el caso de Bolduc sino que había que legalizar « a más ONG originarias del Sáhara », es decir a las que son afines al independentismo, y « poner fin a los juicios de civiles [saharauis] por tribunales militares ». « Los avances son muy lentos », se lamentó. Todo esto había sido, sin embargo, acordado durante la visita del rey Mohamed VI a Washington en noviembre de 2013.
    Si a Bolduc hay que impedirle ejercer su cargo, al diplomático estadounidense Christopher Ross hay que descabalgarle de su puesto de enviado personal de Ban Ki-moon para el Sáhara. Desde finales de la primavera ha solicitado hacer una gira por el Magreb, pero Rabat no tiene prisa por recibirle.
    Contra Ross
    « Ross ha demostrado su pronunciada hostilidad hacia Marruecos », resalta el informe marroquí que marca la línea a seguir sobre el Sáhara hasta abril de 2015. « Sin enfrentarse abiertamente a él se trata de desacreditarle », aconseja. « Sin convertirle en una víctima hay que forzarle a renunciar a su misión (…) » mediante la aplicación de una retahíla de medidas.
    Consisten, por ejemplo, en « reducir al máximo sus viajes a Marruecos » y, si se producen, « que sea recibido a un nivel intermedio ». También habría que propagar en « círculos oficiosos (periodistas, universitarios, parlamentarios etcétera) un mensaje escéptico » sobre Ross: « ¿Es él el hombre de la situación? ». El embajador Hilale le describe como un alcohólico torpe que tiene dificultades para ponerse la chaqueta.
    Para sustituirle Rabat tiene ya un candidato, Athar Khan, actual jefe de gabinete de Antonio Guterres, Alto Comisionado de la ONU para los Refugiados. « Está interesado y motivado », escribe a su ministro el embajador Hilali el 31 de agosto. Además Athar Khan ha hecho innumerables favores a Marruecos como, por ejemplo, arreglárselas para que durante su visita a Ginebra en 2013 Ross fuese recibido por funcionarios de bajo nivel en el Alto Comisionado.
    En esa tarea de desprestigiar a Ross, la diplomacia marroquí contó con la ayuda del ministro español de Asuntos Exteriores, José Manuel García-Margallo. « Sería bueno que avanzase en el dosier más rápido y se centrase en los temas centrales de ese dosier en vez de perderse en temas accesorios », declaró sobre Ross el ministro español en Rabat, en junio de 2012, justo después de que las autoridades de Marruecos iniciasen su primera campaña contra él.
  • Diplomatie  » marocaine : Intrigues, espionnage et infiltration…

    Poursuite de la fuite massive des documents mettant à nue la  » diplomatie  » marocaine : Intrigues, espionnage et infiltration…
    Par Ali Oussi
    Sans doute le Maroc est-il en train de subir le pire revers diplomatique et médiatique de toute son existence, cela même si presque tous les médias n’abordent que du  » bout des lèvres  » cette fuite massive de documents mettant à nue ses pratiques délictueuses et pour le moins délictueuse. Délicieuses même pour ceux qui ont toujours abhorré la politique colonialiste et criminelle de ce royaume telle que pratiquée au Sahara Occidental. 
    Au regard de la profusion de documents en notre possession, que nous mettrons tous en ligne sur notre site officiel (www.tribunelecteurs.com) nous nous voyons forcés de  » résumer  » afin de pouvoir traiter le maximum de sujets et de documents durant les jours, voire les semaines, à venir. Ainsi, la nouvelle fournée de documents en notre possession focalise surtout sur Mme Kim Bolduc, la représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU au Sahara, mais aussi et surtout sur la défaite cuisante du Maroc au lendemain de l’adoption de la résolution du conseil de sécurité, cela en dépit du recours à des procédés douteux, à savoir l’instrumentation (contre monnaie sonnante et trébuchante sans doute) de hauts responsables onusiens étrangers. 
    Bref, Rabat, comme mentionné dans les éditions précédentes, est traumatisé par les questions liées aux droits de l’Homme. Bolduc n’est donc pas autorisée à se rendre dans les territoires occupés si elle met en avant cette question. (Doc 1) :  » Depuis le dernier rapport du DG de l’ONU (qui a sonné comme le début de la fin de la politique colonialiste marocaine), certains membres du Secrétariat veulent donner à la Minurso un rôle de monitoring de facto des droits de l’Homme « . Et, en dépit du fait que Bolduc soit présentée comme une femme ouverte, et sans agenda caché, (doc 2), Rabat n’en demeure pas moins sur ses gardes :  » Le Maroc ne met pas en doute l’honnêteté de Mme Balduc (encore heureux !) Cependant, certaines sphères du secrétariat font pression sur elle pour qu’elle outrepasse le mandat de la Minurso. Le Maroc a l’impression qu’il traite avec plusieurs secrétariat de l’ONU « . Sic. Une pareille hostilité envers l’ONU trahit en fait l’aveu d’échec du Maroc en ce qui concerne la question sahraouie. 
    Coincé, mis au pied du mur, Rabat n’a plus d’autres choix que de ruer dans les brancards, et se montrer violent, alors que l’on sait que ce sont là les arguments des faibles et des vaincus. (doc 3 qui interdit à Balduc de se rendre au Maroc, et doc 4 dans lequel le Maroc se plait de l’ingérence de la Minurso dans les affaires liées aux droits de l’Homme dans les territoires occupés sahraouis). Le désespoir du Makhzen est tel, que le Maroc n’a pas eu d’autres choix, lors de sa rencontre bilatérale avec les représentants des USA, sachant que les engagements de Mohamed VI envers Obama n’ont pas été respectés (revoir nos éditions précédentes à propos de ces questions), que de verser dans la diversion, les lieux communs et l’obséquiosité pour tenter d’amadouer ce si puissant vis-à-vis (doc 5). Bref, la panique du Makhzen est totale à la lecture de la note de synthèse relative au dernier rapport onusien sur le Sahara Occidental. Outre la mise en avant des violations commises par les FAR (forces armées royales), qui sont au nombre de 6 durant cette année, (Doc 6), le Maroc reconnaît clairement que le Conseil de sécurité a fini par donner très largement raison au Polisario (Doc 7). 
    Extraits :  » Le Sahara figure sur la liste des territoires non autonomes… le rapport dédouane l’Algérie en colportant sa thèse (na !) qu’elle n’est pas partie au différend mais peut aider au règlement, en défendant le principe de l’autodétermination… le rapport récidive en insistant sur la nécessité d’une surveillance des droits de l’Homme au Sahara… le Secrétaire général met sur le même pied d’égalité le Maroc et le Polisario (écrit sans majuscule dans le texte, preuve de la mesquinerie et de la bassesse marocaine)… le rapport colporte clairement la thèse du Polisario et de l’Algérie au sujet de l’exploitation des ressources naturelles… il met en doute la légalité de l’accord de pêche signé par le Maroc avec l’UE « .
     
    Athar Sultan Khan, chef de cabinet du Haut commissaire pour les réfugiés, et prétendant à la succession à Christopher Ross, donné même pour partant et gravement malade dans une correspondance officielle, est en fait l’agent et la taupe des marocains au sein des instances onusiennes. Qualifié d’  » ami  » par le responsable de la mission permanente marocaine au sein des Nations Unies, Omar Hilale, il en ressort qu’il rapporte en détails l’ensemble de ses discussions avec la partie sahraouie, conseille le Maroc et tente d’influer l’ONU afin de le faire fléchir en faveur des thèses marocaines, ce qui est gravissime comme dépassements. (Doc 8, 9 et 10 notamment, car il en existe bien d’autres). Il en va de même pour Kompass Anders, directeur des opérations sur le terrain au Haut Commissariat aux Droits de l’Homme. Celui-ci agit exactement de la même manière que le sieur Khan. (Doc 11).
     
    Notre journal se propose de revenir encore et encore sur ces questions, étant entendu qu’il est un fervent partisan de la fin de l’ultime colonie sur le sol africain. A bon entendeur…
    A.O.
  • Comment le Maroc corrompt des hauts-fonctionnaires onusiens

    Au lendemain de la publication du rapport du Secrétaire général de l’Onu sur le Sahara occidental, en avril 2014, le Maroc a procédé, immédiatement, au changement de son Représentant permanent à l’Onu, Mohamed Loulichki, par celui qui occupait, depuis novembre 2008, le poste d’ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès de l’Onu, à Genève, Omar Hilale.
    Ce diplomate était bien connu pour ses manières très peu diplomatiques et ses agressions verbales à l’égard de l’Algerie. Mais, les documents diplomatiques marocains secrets déballés dans le cadre du WikiLeaks marocain ont apporté des précisions sur la raison de la désignation de Hilale à New York. Grâce à ces documents, nous savons maintenant que ses méthodes de corruption sont redoutables. Ainsi, et selon une lecture attentive de ces documents, il aurait réussi à influencer la Haute-Commissaire des Nations unies pour les Droits de l’homme, Mme Navy Pillay, en faveur des intérêts du Maroc.
    Dans une note, envoyée par l’ambassadeur Hilale à sa centrale, il souligne qu’il a appris, par le biais de son confident et «ami», Anders Kompass, directeur des opérations sur le terrain au Haut-Commissariat aux Droits de l’homme, que Mme Pillay avait donné des instructions à son représentant à New York pour «garder confidentiel le contenu de son entretien avec l’ambassadeur du Maroc et de n’en parler ni avec l’Onu ni avec les diplomates» et éviter de «discuter et faire de recommandation sur un quelconque élargissement du mandat de la Minurso aux Droits de l’homme». Dans une autre note datée de 14 mai 2013, Hilale met en exergue la «reconnaissance» de Mme Pillar pour l’appui financier et le soutien politique du Maroc, tant à Genève qu’à New York, pour la mise en œuvre de son agenda». «Par ailleurs, ajoute la note, les amis inconditionnels du Maroc, en l’occurrence Kompass et Ndiaye, ont spécialement recommandé d’intéresser Mme Pillay financièrement, et ce, pour deux raisons :
    – Les réductions drastiques du budget du H-CDH qui ont atteint presque 25%. Ce qui a gravement affecté le travail de son Office.
    – Le besoin pour Mme Pillar d’achever en beauté son second mandat de deux ans à la tête du H-CD (2013-2014), et ce, grâce aux contributions volontaires.
    Précédemment, dans une lettre envoyée à sa direction, en date du 22 janvier 2012, il avait insisté sur la nécessité d’apporter de l’argent pour gagner la sympathie de Mme Pillay. «Je voudrais rappeler l’impératif de transférer le reliquat de 250 000 dollars, au titre de la contribution du Maroc au budget du H-CDH, pour 2011, et dont la Haute-Commissaire a exprimé à deux reprises son souhait de le recevoir (mes fax). Ce transfert aidera à rendre Mme Pillay plus attentive à nos préoccupations au sujet du contenu de la contribution de son Bureau au prochain rapport du SG de l’Onu sur le Sahara», avait-il souligné. Ainsi, moyennant la corruption, Omar Hilale a pu tourner le travail de Mme Pillay et s’assurer les faveurs depuis des années de Anders Kompass, devenu un véritable confident de l’ambassadeur marocain et le moyen de manipulation de la responsable onusienne. C’est grâce à lui que Hilale a pu avoir accès à des renseignements sensibles sur les activités de Mme Pillay, et il conseillait et agissait pour le compte du Maroc, afin de discréditer le Front Polisario et déjouer toutes actions en faveur de l’élargissement du mandat de la Minurso aux Droits de l’homme, ou la création d’un mécanisme indépendant au Sahara occidental. Sur instructions de l’ambassadeur du Maroc, Kompass a contribué dans la prise de décisions de Mme Pillay en la convainquant de :
    – Renoncer à sa visite au Sahara occidental ;
    – Veiller à ce que la contribution du H-CDH au rapport du SG de l’Onu sur le Sahara occidental soit favorable au Maroc ;
    – Neutraliser le Tunisien Frej Fennich, Chef de la section Mena, jugé par le diplomate marocain trop hostile aux intérêts du Maroc ;
    – Éviter de faire des concessions au président de la Rasd, lors de sa rencontre, à Genève, le 23 mai 2013 ;
    – Se rendre en visite au Maroc, uniquement à Rabat, en mai 2014 ;
    – Mettre en place une mission technique au Sahara occidental, en mai 2014, conduite par lui-même;
    – Il a interféré dans les discussions entre Mme Pillay et Christopher Ross, afin d’éviter tout engagement de Mme Pillay au sujet d’un élargissement du mandat de la Minurso aux Droits de l’homme, ou sur la création d’un mécanisme indépendant au Sahara occidental. Avec son arme létale de la corruption, Omar Hilale a réussi aussi á recruter Athar Khan, directeur de cabinet de Antonio Guterres, Haut-Commissaire aux Réfugiés. Dans une communication envoyée, le 31 août 2014, par l’ambassadeur à sa centrale à Rabat, Hilale fait un compte-rendu détaillé des confidences faites par le fonctionnaire onusien sur un entretien qu’il a eu avec Mhammed Khaddad, Coordinateur sahraoui avec la Minurso et responsable de la Commission d’identification et recensement du Front Polisario. Selon Athat Khan, Khaddad «lui a paru découragé, pessimiste et inquiet pour l’avenir de «sa Cause» et lui a «confié que la situation de crises politiques et de guerre en Afrique du Nord et dans la région sahélo-saharienne, couplée avec les incertitudes politiques en Algérie, préoccupent profondément les responsables du F Polisario. Ajoutant que la stagnation du processus de négociation politique alimente le désespoir chez les jeunes dans les camps». «II lui a, également, déclaré que le statu quo actuel est à l’avantage du Maroc, et que Ross mène une mission impossible.
    Pis, il est devenu un problème pour le processus. Le Polisario a des doutes sur ses chances de faire avancer les négociations», ajoute la note d’Omar Hilale, soulignant que «Khan a constaté que Khaddad lui a tenu, pour la première fois, un langage plus réaliste que par le passé et que le militant qu’il était semble métamorphosé en négociateur pragmatique et capable de voir la situation avec lucidité et courage». Hilale ajoute que «Khan croit déduire de leur discussion que Khaddad serait suffisamment « mûr » pour accepter le Plan Baker II, sans sa période transitoire, ni l’option de l’indépendance». Une analyse farfelue qui montre comment ce diplomate, chouchouté par son ministre et par le Palais royal marocain, trompe délibérément ses responsables sur la réalité sahraouie, sachant pertinemment que le peuple et les dirigeants sahraouis ne renonceront jamais au droit inaliénable à l’autodétermination. Un droit acquis de haute lutte, et appuyé par la communauté internationale.
    Mokhtar Bendib
  • Soñé que fuí victima

    Hace dos noches tuve una pesadilla de esas que marcan por dentro. Un sueño vivido, como llaman los psiquiatras a esos sueños en los que uno se entrega por completo y se deja llevar por las emociones y las sensaciones, pero dormido. Soñé que volvía al Muro y que en esta ocasión había mucha gente. Banderas, cánticos y caras conocidas con un cúmulo de sentimientos enfrentados. Quizá fuera por el recuerdo de las imágenes grabadas del accidente de Brahim Hosein en 2009; por las de mi amigo Chino, que se salvó milagrosamente a primeros de este año, o quizá por la acumulación de testimonios de otras víctimas que me contaron con pelos y señales sus respectivos dramas, el caso es que mi subconsciente conformó un conjunto de sensaciones perceptibles en mi sueño, haciendo que en mi camino pisara una mina y sintiera desde el dolor más indescriptible que uno pueda imaginar hasta la soledad profunda de quien se enfrenta a solas con su Dios pidiéndole misericordia.
    A partir de ahí, el sueño se convirtió en una frenética carrera de imágenes concatenadas. En todas, un componente: soy española. De verdad, siendo mujer y extranjera las cosas se piensan y se elaboran alrededor de otra manera. Las imágenes de mi particular calvario yendo y viniendo en un eterno devenir por hospitales, se superponían a otras que parecían viajar en paralelo, en las que se informaba sobre mí. Leía cada cosa… Me di cuenta de que a veces somos animales políticos transformados en presas de la política. De repente, de ser yo quien escribía sobre las víctimas, se empezó a escribir y a hablar de mí. Personas que no he visto en mi vida se erigían como amigos íntimos y los amigos que yo creía íntimos se habían esfumado. Veía como si estuviera en una ventana el sufrimiento de mi familia, el de mis padres, el de las personas que más me quieren y no podía hacer nada por consolar su dolor. Atada de pies y manos por la impotencia repetía desde aquel cristal perdón, perdón, sé que me lo dijisteis…
    Soñé que, al fin, implicarme con las víctimas servía para algo y que me alegraba de haber pisado esa mina, porque en este país de insolente silencio respecto a esta realidad tan cruda, tuvo que explotarle una mina a una española para que se denunciaran casi como afrenta personal ese maldito muro y sus millones de minas… Soñaba cómo mis amigos y compañeros participaban en una rueda de prensa del Ministro de Exteriores español, ese García-Margallo al que siempre ataco, en la que él hablaba como si me conociera y exigía a Marruecos la firma de los Tratados Internacionales de Prohibición de Minas y Municiones en Racimo. ¡Hay que ver lo que son los sueños…!
    Lo más curioso fue sentir la soledad terrible que tantas veces me contaron las víctimas. Cobraron de repente sentido muchas frases dichas en momentos de especial sentimiento, cuando las verdades se ponen sobre la mesa y el alma se descompone.
    Me di cuenta de que es cierto que no importaba qué parte me faltaba, qué miembro de mi cuerpo arrancó esa mina. De repente, lo importante era que hubo mina, que hubo víctima y que se puede contar con imágenes, mientras poco o nada se piensa sobre lo que supondrá después para esa persona que protagoniza tan dantesca escena. Veía como si hubiera salido de mi cuerpo cómo todos hablaban del muro marroquí en el Sahara Occidental -eludiendo hábilmente ese nombre que no me gusta de Muro de la Vergüenza-… Hablaban de las minas, de mi sangre que tiñó una tarde la arena del desierto, de cómo soy o cómo piensan que soy… Pero nadie, nadie me preguntaba cómo estoy o cómo me siento.
    Me encontré cara a cara con el cinismo ambiental que me mandaba ánimos en forma de expresiones de repulsa, pero que ignoraba mi percepción de lo sucedido, mi voluntad y hasta mi fe, a la que me encomendaba una y otra vez agradeciendo seguir estando. No hubo visitas, más allá de las de mis allegados, excepto las de los políticos oportunistas que venían a hacerse la foto y segundos antes de que entrara la prensa preguntaban perdona… ¿Elisa, verdad? Es grotesco. Y es esa la soledad que sentí, la misma que me daba patadas en el estómago y que me gritaba por dentro Por favor, ¿quién me devuelve la voz?
    Una pesadilla que me hace reflexionar y lo hago en voz alta, porque creo que os lo debo, empezando por ti, compa. Pienso si esta iniciativa de Dar Voz a Las Víctimas, que partió de nuestra mejor voluntad y de nuestro compromiso con ell@s, es un acierto o si, por el contrario, ahondamos en un sufrimiento personal que no sé si sabemos transmitir en toda su extensión. Ellos y ellas nos lo pidieron, que contásemos sus experiencias, sus sentimientos, para apelar a los de los demás, a ver si por la vía del dolor de humano a humano se extendía el concepto de la barbarie que suponen las minas y se internacionalizaba la necesidad de desmantelar el Muro. Hoy, que aún me perturba el sueño la sensación de saberme a salvo de mis propios miedos, temo que alguna de las víctimas pueda pensar que la usamos como presa de la política, con la frivolidad que proviene de quien no siente ni padece su mismo sufrimiento. Pido perdón por soñar sentimientos, por contarlos, por sentirlos y por si no he sabido transmitirlos tal y como son. Es que me duele por dentro porque ahora les entiendo por completo.
    © Elisa Pavón
    Foto: © Joaquín Tornero