Mois : octobre 2014

  • L’enfants des nuages, en détails

    L’enfant des Nuages
    Le 11 octobre à 14h
    Synopsis
    Ce film documentaire examine la situation actuelle en Afrique du Nord et la responsabilité des puissances occidentales, notamment les Etats-Unis et la France, ainsi que leurs stratégies basées sur le principe de la Realpolitik, appliquées ici au Sahara Occidental, la dernière colonie africaine selon l’ONU.
    Le film est un voyage très personnel de Javier Bardem (producteur) qui guide le spectateur sur le chemin sinueux de la diplomatie mondiale et dévoile la réalité d’un peuple abandonné. Pour essayer de comprendre et d’éviter peut-être une nouvelle guerre en Afrique.
    Contexte Historique
    Le Sahara occidental est un territoire de 266 000 km2 du Nord-Ouest de l’Afrique, bordé par la province marocaine de Tarfaya au nord, l’Algérie au nord-est, la Mauritanie à l’est et au sud, tandis que sa côte ouest donne sur l’Atlantique. Territoire non autonome selon l’ONU, cette ancienne colonie espagnole n’a toujours pas trouvé de statut définitif sur le plan juridique depuis le départ des Espagnols, en 1976. Le Sahara occidental est en proie à un conflit opposant les indépendantistes sahraouis du Front Polisario au Maroc. Devenu un enjeu global illustrant la rivalité entre le Maroc et l’Algérie, le dossier saharien bloque toujours la construction de l’Union du Maghreb arabe (UMA). Le territoire est revendiqué à la fois par le Maroc (lequel l’appelle « Sahara marocain ») et par la République arabe sahraouie démocratique (RASD), proclamée par le Front Polisario en 1976. Celui-ci est un mouvement dont l’objectif est l’indépendance totale du Sahara occidental, revendication soutenue par l’Algérie. Le Polisario s’appuie sur un « consensus écrasant parmi les Sahraouis vivant sur le territoire en faveur de l’indépendance et en opposition à l’intégration avec tout pays voisin». Le Maroc fonde sa revendication sur les accords de Madrid, sur la base de liens d’allégeance passés entre les tribus sahraouies et les sultans du Maroc. Depuis le cessez-le-feu de 1991, le Maroc contrôle et administre de facto environ 80 % du territoire, tandis que le Front Polisario en contrôle 20 % laissés par le Maroc derrière une longue ceinture de sécurité, le « mur marocain » devenu aujourd’hui la frontière de facto. La Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental patrouille l’ensemble du territoire.
    Réalisateur : Álvaro Longoria
    Né en 1968 à Santander en Espagne, Álvaro Longoria est diplômé de l’Université de Boston en 1990 et de la « Stern School of Business » de l’Université de New-York en 1993.
    En 1999, il monte la société de production audiovisuelle MORENA FILMS. Depuis sa création, il est crédité en tant que producteur ou producteur exécutif d’une dizaine de films dont en 2008 Le Che, partie 1 et 2.
    Il fut présent et tint un discours au 4e comité des nations unies, le 5 octobre 2011
    ENFANTS DES NUAGES, la dernière colonie, son premier film en tant que réalisateur, a reçu le Prix Goya du Meilleur Film Documentaire en 2013.
    Note du réalisateur
    Le Printemps Arabe a permis de mettre en lumière que dans les sociétés où la dignité des citoyens est piétinée par des dictatures cela finit toujours par exploser.
    À travers ce documentaire, nous menons une analyse approfondie sur l’un des conflits oublié d’Afrique, celui de la dernière colonie du continent.
    Les problèmes présents au Sahara Occidental sont les mêmes dans toutes les Nations Arabes où la démocratie et les droits humains ne sont pas respectés.
    Notre but est que le spectateur s’identifie et prenne part à cette histoire. Nous le guidons dans cette aventure, dans l’expérience que nous avons vécue, celle où nous avons découvert l’injustice présente au Sahara Occidental et à laquelle nous avons tenté de comprendre le comment et le pourquoi.
    Le film a pour intention d’être un appel à TOUS les citoyens pour leur rappeler qu’il est de notre devoir, comme il est de notre droit, de rappeler à nos gouvernements qu’ils doivent par-dessus tout respecter et protéger les droits humains fondamentaux à la fois chez eux et à l’étranger.
    Note de la production
    A travers ce documentaire, nous avons humblement essayé de mettre en lumière la situation d’un peuple et d’un conflit et qui est habituellement relégué au second plan des agendas politiques et diplomatiques de tous les pays impliqués.
    Notre souhait est que grâce à ce film, les spectateurs soient immergés dans un voyage, à la fois intellectuel et émotionnel, dans le but de tirer des conclusions personnelles sur la situation.
    Le peuple Sahraoui le mérite et plus que nous tous.
    Musique originale : Fernando Velazquez
    Violoncelliste accompli, Fernando Velázquez a fait ses études au Conservatoire Supérieur de Musique de Madrid et Paris. Actif en tant que compositeur symphonique et théâtral, il a aussi composé la musique de nombreux courts-métrages – tous récompensés par le prix de la Meilleure Bande Sonore dans plusieurs festivals de cinéma.
    Il a acquit sa notoriété internationale grâce à sa création originale pour L’Orphelinat de J. A. Bayona (2007), qui lui a valu d’être nommé aux Prix du Cinéma Européen et aux Goya.
    Fernando Velázquez a également signé les musiques originales de The Backwoods de Koldo Serra (2006), La Zona, propriété privé de Rodrigo Plá (2007), Le Pacte du mal d’Oskar Santos (2009), Les Yeux de Julia de Guillem Morales (2010), Devil de John Erick Dowdle (2010), Impossible de J.A. Bayona (2012), Babycall de Pål Sletaune (2012), Mamá d’ Andres Muschietti (2013), Les Derniers jours d’Alex et David Pastor (2013).
    Le dossier de presse complet en cliquant ici
  • Tahar Ben Jelloun, l’écrivain de sable

    « Je dois tourner la page. Chaque jour je tiens bon en me citant cette magnifique phrase de Tahar Ben Jelloun que je connais par cœur : « Le silence de l’être aimé est un crime tranquille » ».
    C’est ainsi que Valérie Trierweiler s’exprime dans son récent livre « Merci pour ce moment » en citant Tahar Ben Jelloun non seulement dans le texte mais aussi dans l’épigraphe de son ouvrage [1]. Certes, on doit convenir de la beauté de cet aphorisme tout « benjellounien »mais la présence de l’écrivain marocain dans les règlements de comptes littéraires del’ancienne première dame française ne relève certainement pas uniquement de l’amour des belles lettres. Du moins, on peut en douter car Ben Jelloun est un ami de Trierweiler.
    Valérie Trierweiler au vernissage de l’exposition de tableaux de Tahar Ben Jelloun à la galerie Tindouf (Marrakech, le 26 avril 2014)
    En effet, rappelons que lors du « mélodrame élyséen » causé par la violente rupture entre le président français et sa compagne en janvier 2014, le romancier avait mis son grain de sel en écrivant une lettre publique pour prendre la défense de sa « chère Valérie » happée par la tourmente d’un triangle amoureux. Et de dénigrer François Hollande, le qualifiant de « son homme » sans même daigner mentionner son nom ne serait-ce qu’une seule fois dans son texte [2].
    Il faut dire que le courant n’est jamais passé entre ces deux-là. Surtout depuis le scandale du haut diplomate français qui a « osé » qualifier le Maroc de « maîtresse avec laquelle on dort toutes les nuits, dont on n’est pas particulièrement amoureux mais qu’on doit défendre ». Crime de lèse-majesté ô combien offensant pour la monarchie chérifienne et pour notre auteur qui s’est découvert une vocation tardive de défenseur du royaume de ses ancêtres après l’accession au trône du roi Mohamed VI. On peut se demander cependant ce qui a été le plus blessant pour lui: le mot « maîtresse » (au lieu d’« amant ») ou le manque d’amour entre les deux partenaires.
    Toujours est-il que notre romancier s’est fendu d’une mise au point cinglante intitulée « La sensibilité marocaine expliquée à M. Hollande » [3] en impliquant, dès l’introduction, un autre pays, l’Algérie, comme si ce pays avait une quelconque relation dans les « effusions sentimentales » franco-marocaines. Peut-être veut-il nous faire comprendre qu’il affectionne tout particulièrement les « triangles amoureux » en invitant un troisième partenaire, plaçant inévitablement son pays d’origine dans le rôle de la « chère Valérie » éconduite.
    Le romancier doit très certainement regretter le « règne » de Sarkozy, époque pendant laquelle, entouré d’un nombre restreint de convives, il était invité à la table d’honneur de la présidence française, décrivant avec délectation les fins mets et les vins servis à table :  « un vin blanc Condrieu La Doriane 1995 » par-ci, « un vin rouge Chambertin grand cru 1993 » par-là…[4]
    Et tel un « Mutanabbi » louangeant « Sayf al-Dawla », Ben Jelloun excelle dans son rôle d’écrivain panégyriste des temps modernes. Sur les colonnes du Monde, il ne tarit pas d’éloges sur la prétendue immense culture du président le plus « bling-bling » de la cinquième république [5]. Dreyer, Buñuel, Rossellini et Camus sont appelés à la barre des témoins pour essayer, sans trop convaincre, de redorer l’image d’un président qui n’a jamais été reconnu pour son érudition culturelle, mais plutôt pour la vulgarité de son langage. Mais le verdict de l’écrivain laudateur est sans appel : « Une chose est sûre : notre président est un cinéphile averti. Il a juste besoin que les journalistes l’aiment ».
    Ben Jelloun devait bien ça à Sarkozy après que ce dernier l’eût décoré de la Légion d’honneur en donnant du « cher Tahar » à qui voulait bien l’entendre [6].
    Tahar Ben Jelloun décoré par Nicholas Sarkozy (1er février 2010)
    Les panégyriques de Ben Jelloun ne sont pas exclusivement destinés à la « cour » de France. Pour faire honneur à sa double nationalité, il encense aussi le monarque marocain en déclarant : « Depuis l’arrivée au pouvoir de Mohamed VI en juillet 1999, le Maroc est devenu peu à peu une exception dans le paysage politique arabe et musulman […]. Le roi est un homme moderne […]. Lorsque les révoltes commencèrent en Tunisie, les regards se tournèrent vers le Maroc. Le peuple marocain manifesta sa solidarité avec les Tunisiens ; plus tard, des manifestations eurent lieu dans tout le pays le 20 février. Les réclamations ne contestaient pas la monarchie mais critiquaient le gouvernement accusé d’incompétence et visaient l’entourage royal dont l’affairisme est connu et exaspère la population » [7].
    Ainsi, selon Ben Jelloun, on peut faire des reproches à tout le monde au Maroc, sauf à la monarchie dont le plus haut représentant a conservé son titre de « Commandeur des croyants » après l’adoption de la constitution post-printanière. Pourtant, en sa qualité de « chef politique suprême », n’est-ce pas le roi qui nomme le gouvernement marocain [8]? Et son « entourage », ne dépend-il pas de lui?
    À l’instar de Sarkozy, Ben Jelloun aurait, lui aussi, besoin de lecture pour affiner son analyse. « Le roi prédateur » de Catherine Graciet et Éric Laurent constituerait certainement un bon livre de chevet [9].
    Catherine Graciet et Eric Laurent, «  Le Roi prédateur », Le Seuil (Paris), mars 2012, 231 p.
    Cette propension à l’analyse biaisée et un tantinet naïve du « printemps » arabe et la volonté de placer le Maroc en dehors de la problématique des pays arabes sont des invariants dans les écrits du romancier marocain.  Déjà au début 2011, il déclarait : « Ce qui s’est passé en Tunisie n’est pas une « révolution » mais plutôt une « révolte qui est arrivée par hasard » » [10].
    Tenter d’expliquer un évènement d’une telle ampleur en ne présentant que le « hasard » comme argument révèle un manque flagrant de culture politique. Faudrait-il rappeler à notre « spécialiste » une célèbre citation de F.D. Roosevelt: « En politique, rien n’arrive par hasard. Si quelque chose se produit, vous pouvez parier que cela a été planifié ainsi ». D’ailleurs, de nombreux analystes ont montré que ces « révoltes », tout comme celles qui ont ponctué les révolutions colorées, sont loin d’être spontanées, bien au contraire [11].
    En plus de sa superficialité, le verbiage à profusion de Ben Jelloun au sujet du « printemps » arabe montre une constante et surprenante animosité envers l’Algérie.
    Tahar Ben Jelloun: à propos du « printemps » arabe  et de l’Algérie (24 janvier 2011)
    « Le Maroc n’a rien à voir avec tout ça. La presse est assez libre, les gens respirent, les gens parlent » [12], martèle-t-il. Mais pas l’Algérie qu’il fustige sur diverses tribunes avec des formules à l’emporte-pièce:
    • L’Algérie est « un pays riche avec un peuple  pauvre » [13].
    • Ce pays fait partie de ces « sociétés dans le monde arabe où tous les ingrédients sont réunis pour que tout explose » [14].
    • « Si ce pays était moyennement riche, il aurait été certainement plus juste et plus prospère. Mais on sait que le gaz et le pétrole sont des ingrédients qui font plus de mal que de bien » [15].
    • Ou encore : « le voisin algérien […] a le code de la famille le plus rétrograde du Maghreb » [16].
    En 1999, Ben Jelloun déclarait pompeusement : « Je m’implique dans des combats et des valeurs – la justice, la liberté, la dignité – qui sont ceux de tout intellectuel qui se respecteCela me paraît même être un devoir » [17].
    Dans ce cas, comment expliquer son silence sur les graves exactions commises sous le règne de Hassan II? A-t-il montré une once de considération à la dignité des bagnards de Tazmamart du temps où ils étaient emmurés dans ce lieu infernal? Quel était le but recherché par son livre tardif [18] sur cet épouvantable bagne, des années après sa fermeture et la disparition de leur principal geôlier? Quelle signification donner à sa collaboration à l’ouvrage collectif « La marche verte », écrit à la gloire du père de l’actuel souverain marocain [19]?
    Polémique autour du livre de Tahar Ben Jelloun sur Tazmamart
    Florence Aubenas et José Garçon lèvent le voile sur la relation entre l’écrivain et le défunt roi:
    « Au Maroc, si Ben Jelloun est aussi un « écrivain impliqué », ce serait plutôt à la Cour. En 1987, lorsqu’il reçoit le prix Goncourt pour la Nuit sacrée, Hassan II lui envoie ses « Félicitations paternelles » et « sa haute sollicitude ». Invité, décoré, fêté à Marrakech par le monarque, il devient peu à peu ce que le Maroc appelle « un protégé ». Pendant ces années de plomb, Ben Jelloun ne risquera jamais un murmure, alors que s’accumulent les dénonciations dès le début des années 1980 » [20].
    Dans cette histoire notre romancier n’est pas à une contradiction près. Invité chez Bernard Pivot en 1987, il déclara: « Je rends grâce au roi [i.e. Hassan II] parce que c’est quelqu’un que j’estime et je respecte » [21]. Quelques années plus tard (en 2011), à l’occasion d’une de ses « analyses » du « printemps » arabe, il compara Hassan II à Moubarak : « Hassan II, c’est un peu comme Moubarak. On vivait sous un régime policier avec tortures, disparitions, etc. » [22].
    Tahar Benjelloun et Hassan II

    Pour expliquer son comportement à l’égard de l’ancien monarque, il avoua que « comme tous les Marocains », il avait peur«Je voulais pouvoir rentrer chez moi », disait-il [23].
    Est-ce cela l’attitude d’un « intellectuel qui se respecte »?
    Et dire qu’actuellement, il passe son temps à disserter de démocratie, de droits de l’homme et, surtout, des « courageux peuples arabes » [24].
    Sans oublier ses critiques acerbes contre ceux que l’Occident et ses médias « mainstream » ont défini comme appartenant à l’« axe du mal ». Même Vladimir Poutine n’échappe pas à sa vindicte :
    « Mais l’ennemi numéro deux, celui qui planifie cette guerre, qui l’arme et trouve des stratagèmes dignes du diable, c’est Vladimir Poutine. Il n’est pas toujours visible, mais au fond, il est le plus dangereux des deux. Cynique, impassible, froid, impitoyable, il exerce un pouvoir discret et efficace sur le déroulement de cette tragédie. Armé aux Nations unies de son véto, il ne flanche pas. Rien ne se lit sur son visage, lui aussi bien rasé. Mais tout est dans ses yeux, des trous où se manigance le pire des cauchemars. Son peuple en sait quelque chose. Les peuples arabes devraient manifester pour dénoncer le rôle de plus en plus meurtrier qu’il joue en Syrie » [25].
    Ah! « Russia-bashing », quand tu nous tiens!
    Et que penser alors du rôle des Occidentaux, des Turcs et de certaines monarchies arabes qui ont formé, financé, armé et soutenu des rebelles « mangeurs de cœurs » [26] et adeptes d’un djihad libidineux [27]?
    La « cécité » sélective de notre auteur à l’égard de ces pays est très surprenante pour quelqu’un qui se considère comme un intellectuel épris « de justice, de liberté et de dignité ». Et cela est d’autant plus grave que les monarchies arabes, en particulier celles du Golfe, sont loin d’être des Terres où « fleurissent » la démocratie et les Droits de l’homme.
    Il faut dire que les fréquentations de Ben Jelloun sont elles aussi conformes à ses pérégrinations intellectuelles.
    Tantôt le voit-on en compagnie de Bernard-Henri Lévy, le dandy guerrier, l’architecte en chef du désastre libyen [28]. Ne fait-il pas partie de son cercle d’amis tel que documenté par Serge Halimi [29] et n’est-il pas collaborateur régulier de sa revue littéraire « La Règle du jeu » [30]?
    Maurice Szafran, Bernard-Henri Lévy et Tahar Ben Jelloun (Paris, le 19 novembre 2013)
    Tantôt l’aperçoit-on en compagnie de son autre ami, l’israélien Shimon Peres. Comme ce 24 avril 1999 où il était à ses côtés pour « pour participer à une grande manifestation contre le racisme » [31]. Israël, Racisme? Heureusement que le ridicule ne tue pas. Qu’a-t-il vu cette fois-ci dans les yeux de l’ancien président israélien? Des trous où se manigance le pire des cauchemars des Palestiniens? Des grappes de muscat provenant de l’opération « Raisins de la colère »? Ou peut-être l’image de la centaine de civils qui furent massacrés dans un camp de l’ONU à Cana? N’était-il pas Premier ministre en ce temps-là? Et les différents massacres de Gaza qui ont fait des milliers de morts alors qu’il était président de l’état hébreu?
    Tahar ben Jelloun et Shimon Peres (Rome, le 24 avril 1999)
    Décidément, Ben Jelloun sait choisir certains de ses « amis » parmi les « rossignols des charniers » [32] et les criminels de guerre. N’avait-il pas eu le culot d’intituler un de ses récents articles « Sans honte, sans pudeur » [33]?
    À propos de « l’exception marocaine », intéressons-nous à un évènement plus récent. En effet, dans un rapport datant de mai 2014, Amnesty International a épinglé le Maroc dans le dossier de la torture. L’ONG « a recensé de nombreux cas de tortures, et l’utilisation de plusieurs méthodes, allant du passage à tabac au viol en passant par l’isolement et la suspension » [34].
    Mais où est donc passé ce Maroc devenu « une exception dans le paysage politique arabe et musulman »? Le romancier marocain a-t-il osé « un murmure » à la suite de cette affaire? Que nenni!
    Pourtant, il connait bien cet organisme dans la mesure où il a été coauteur, en 2004, d’un ouvrage collectif intitulé «  Nouvelles pour la liberté » dont les droits ont été intégralement versés à  Amnesty International [35].
    D’autre part, il serait très intéressant de connaître les impressions de Ben Jelloun à propos du tout nouveau livre du journaliste marocain Omar Brouksy qui s’intitule « Mohammed VI, derrière les masques » [36]. En complète contradiction avec les propos de notre auteur, on peut y lire :
    « Tout a changé ? Hélas, comme le dirait à peu près Tancrède dans Le Guépard, c’est qu’ »il fallait que tout change pour que rien ne change » » [37].
    « Ce monarque [i.e. Mohamed VI] de 51 ans, qui a hérité d’un pays de plus de 30 millions d’âmes, exerce de très larges pouvoirs politiques, comparables à ceux du président de la République française et de son Premier ministre réunis, s’ils étaient en outre  » élus » à vie. Il nomme tous les membres du gouvernement, les ambassadeurs, les directeurs d’établissements publics « stratégiques », il détermine la politique générale de l’État, désigne les magistrats, et dans tous les tribunaux du royaume les jugements sont rendus en son nom. Mohammed VI choisit également tous les hauts gradés de l’armée marocaine dont il est le chef suprême. Il peut déclarer la guerre et accorder sa grâce aux prisonniers, dissoudre le Parlement, proclamer l’état d’exception quand il le juge souhaitable. C’est aussi un chef religieux, qui a le titre de  » Commandeur des croyants « , ce qui le rend  » intouchable «  » [38].
    Un autre livre de chevet en perspective?
    Omar Brousky, « Mohammed VI, derrière les masques », Nouveau Monde (Paris), 12 septembre 2014, 238 p.

    Dans son merveilleux diptyque formé par « L’enfant de sable » [39] et « La nuit sacrée » [40], Tahar Ben Jelloun met en scène un personnage à l’identité confuse. Un être androgyne et tourmenté dont la personnalité évolue entre les deux pôles : masculin (Ahmed) et féminin (Zahra). Dans « La nuit sacrée », le personnage retrouve finalement son identité féminine après s’être complétement débarrassé des contraintes sociales qui le maintenaient dans son androgynie. Vers la fin du roman, Zahra relate ses sensations : « Je n’étais plus un être de sable et de poussière à l’identité incertaine, s’effritant au moindre coup de vent. Je sentais se solidifier, se consolider, chacun de mes membres. Je n’étais plus cet être de vent dont toute la peau n’était qu’un masque, une illusion faite pour tromper une société sans vergogne […]» [41].
    De la même manière, Ben Jelloun doit imiter son personnage afin de s’affranchir, à l’occasion d’une éventuelle « Nuit du Destin » salvatrice, des multiples masques qu’il se sent obligé de porter : jeter celui du grotesque panégyriste, ranger celui du chauvin défenseur du royaume et se débarrasser de celui de l’analyste partial, subjectif et malveillant.
    Ce n’est qu’à ce prix  que Tahar Ben Jelloun pourra retrouver son identité intrinsèque, détruisant celle de « l’écrivain de sable » afin de reconquérir celle, solide, du romancier tant apprécié.
    Références

    1. Valérie Trierweiler, « Merci pour ce moment », Ed. Les Arènes (Paris), 4 septembre 2014, 320 p.
    2. Tahar Ben Jelloun, « Lettre à Valérie Trierweiler », Le Point, 13 janvier 2014, http://www.lepoint.fr/invites-du-point/tahar-ben-jelloun/tahar-ben-jelloun-lettre-a-valerie-trierweiler-13-01-2014-1779759_1921.php
    3. Tahar Ben Jelloun, « La sensibilité marocaine expliquée à M. Hollande »,  Le Point, 7 juin 2014,http://www.lepoint.fr/invites-du-point/tahar-ben-jelloun/la-sensibilite-marocaine-expliquee-a-m-hollande-07-06-2014-1833524_1921.php
    4. Tahar Ben Jelloun, «Un président heureux »,  Le Monde, 16 avril 2011, http://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2011/04/16/un-president-heureux_1508690_3208.html
    5. Ibid.
    6. Dailymotion, « Décoration de M. Tahar Ben Jelloun », 1er février 2008,http://www.dailymotion.com/video/xc7q1w_decoration-de-m-tahar-ben-jelloun_news
    7. Tahar Ben Jelloun, « L’exception marocaine »,  Lavanguardia, 19 juin 2011, http://www.taharbenjelloun.org/index.php?id=61&tx_ttnews%5Btt_news%5D=268&cHash=2d5ddcf01ca70b2f25893031451d7f67
    8. Portail du Maroc, « Les attributions du Roi », http://www.maroc.ma/fr/content/les-attributions-du-roi
    9. Catherine Graciet et Eric Laurent, «  Le Roi prédateur », Le Seuil (Paris), mars 2012, 231 p.
    10. Oumar Baldé, « Tahar Ben jelloun : le Maroc n’est pas concerné par les révoltes au Maghreb », Yabiladi, 24 janvier 2011, http://www.yabiladi.com/articles/details/4344/tahar-jelloun-maroc-n-est-concerne.html
    11. Lire, par exemple : Ahmed Bensaada, « Arabesque américaine : Le rôle des États-Unis dans les révoltes de la rue arabe », Éditions Michel Brûlé, Montréal (2011), Éditions Synergie, Alger (2012)
    12. Oumar Baldé, « Tahar Ben Jelloun : le Maroc n’est pas concerné par les révoltes au Maghreb », Op. Cit.
    13. Ibid.
    14. Tahar Ben Jelloun, « Un printemps en hiver »,  Le Monde, 20 janvier 2011,http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/01/22/un-printemps-en-hiver_1469161_3232.html
    15. Tahar Ben Jelloun, « Sans honte, sans pudeur »,  Le Monde, 29 avril 2014, http://www.lepoint.fr/invites-du-point/tahar-ben-jelloun/tahar-bel-jelloun-sans-honte-sans-pudeur-29-04-2014-1817268_1921.php
    16. Tahar Ben Jelloun, « La nouvelle constitution tunisienne est révolutionnaire », Le Point, 22 janvier 2014,http://www.lepoint.fr/invites-du-point/tahar-ben-jelloun/ben-jelloun-la-nouvelle-constitution-tunisienne-est-revolutionnaire-22-01-2014-1783017_1921.php
    17. Tahar Ben Jelloun, « C’est formidable d’être populaire »,  L’Express, 20 mai 1999, http://www.lexpress.fr/informations/c-est-formidable-d-etre-populaire_633718.html#E2ldE2icWHQVou0m.99
    18. Ben Jelloun Tahar, « Cette aveuglante absence de lumière », Seuil (Paris), 2001, 247 p.
    19. Ben Jelloun Tahar, « Témoignage », in La Marche verte, Plon (Paris), 1989, p. 69.
    20. Florence Aubenas et José Garçon, « Ben Jelloun s’enferre dans Tazmamart », Libération, 15 janvier 2001,http://www.liberation.fr/culture/2001/01/15/ben-jelloun-s-enferre-dans-tazmamart_351003
    21. INA, « Tahar Ben Jelloun », Émission Apostrophe du 16 novembre 1987, http://www.ina.fr/video/CPB87011777
    22. Dailymotion, «  Tahar Ben Jelloun : le printemps arabe », 15 juin 2011, http://www.dailymotion.com/video/xjbak7_tahar-ben-jelloun-le-printemps-arabe_creation
    23. Florence Aubenas et José Garçon, « Ben Jelloun s’enferre dans Tazmamart », Op. Cit.
    24. Tahar Ben Jelloun, « Sans honte, sans pudeur »,  Le Monde, 29 avril 2014, Op. Cit.
    25. Tahar Ben Jelloun, « Syrie, Assad-Poutine, mêmes combats!», Le Point, 17 février 2014, http://www.lepoint.fr/invites-du-point/tahar-ben-jelloun/ben-jelloun-syrie-assad-poutine-memes-combats-17-02-2014-1792488_1921.php
    26. AFP, « En Syrie, un rebelle explique avoir mangé le cœur d’un soldat par vengeance », 14 mai 2013, Le Monde,http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2013/05/14/l-opposition-syrienne-reagit-apres-la-diffusion-d-une-video-macabre_3200919_3218.html
    27. Maghreb Emergent, « Ben Jeddou: des Tunisiennes font le « jihad al-nikah » en Syrie », 20 septembre 2013,http://www.maghrebemergent.com/actualite/maghrebine/item/29662-ben-jeddou-des-tunisiennes-font-le-jihad-al-nikah-en-syrie.html
    28. La règle du jeu, « « Affaire Taubira »: les écrivains et les intellectuels se mobilisent (en images) », 19 novembre 2013,http://laregledujeu.org/seminaires/2013/11/19/affaire-taubira-les-ecrivains-et-les-intellectuels-se-mobilisent-en-images/
    29. Serge Halimi, « L’imposture Bernard-Henri Lévy : Cela dure depuis vingt-cinq ans », Le Monde Diplomatique, Décembre 2003, http://www.monde-diplomatique.fr/2003/12/HALIMI/10870
    30. Wikipédia, « La Règle du jeu », http://fr.wikipedia.org/wiki/La_R%C3%A8gle_du_jeu_(revue)
    31. Tahar Ben Jelloun, « C’est formidable d’être populaire », Op. Cit.
    32. Surnom de Bernard-Henri Lévy
    33. Tahar Ben Jelloun, « Sans honte, sans pudeur »,  Le Monde, 29 avril 2014, Op. Cit.
    34. Afriquinfos, « Torture : Amnesty International pointe du doigt le Maroc et le Nigéria », 13 mai 2014,http://www.afriquinfos.com/articles/2014/5/13/torture-amnesty-international-pointe-doigt-maroc-nigeria-253847.asp
    35. Tahar Ben Jelloun et al., « Nouvelles pour la liberté », Le Cherche-Midi (Paris), 2004, 176 p.
    36. Omar Brousky, « Mohammed VI, derrière les masques », Nouveau Monde (Paris), 12 septembre 2014, 238 p.
    37. Ibid, p. 9
    38. Ibid, p. 13
    39. Tahar Ben Jelloun, « L’enfant de sable », Seuil (Paris), 1985, 190 p.
    40. Tahar Ben Jelloun, « La nuit sacrée », Seuil (Paris), 1987, 213 p.
    41. Ibid, p. 138



  • Sáhara Occidental: La UE se dice preocupada por la muerte de un militante

    La Unión Europea (UE) « sigue de muy cerca » lo que está sucediendo en el Sáhara Occidental tras la muerte del eminente militante de derechos humanos y preso político saharaui, Hasanna El-Ouali. En una carta de Bernard Savage, expresándose en nombre de la jefa de la diplomacia europea, Catherine Ashton, en respuesta a la correspondencia de Mohamed Sidati, ministro y representante del Frente Polisario en Europa, sobre la muerte de Hasanna El-Ouali, la UE presentó sus condolencias a la familia del fallecido y al pueblo saharaui.
    Savage recordó que la UE seguía de cerca los acontecimientos en el Sáhara Occidental y expresó, en numerosas ocasiones, su preocupación por la persistencia de este conflicto, que tiene « un impacto sobre el respeto de los derechos humanos y la cooperación en la región « . El Frente Polisario había pedido el martes a la UE tomar medidas para poner fin a las exacciones de las autoridades marroquíes en los territorios ocupados y a las violaciones de los derechos humanos de los presos saharauis en el Sáhara Occidental. Eminente activista de los derechos humanos y preso político saharaui, Hasanna El-Ouali, murió en la tarde del sábado en una prisión de la ciudad saharaui ocupada de Dajla.
    Su muerte « es el resultado de años de flagrante negligencia y de la tortura », había subrayado el Frente Polisario. Savage señaló que la UE también ha expresado su apoyo a la Resolución 2099 (2013) del Consejo de seguridad, que hace hincapié en la importancia de mejorar la situación de los derechos humanos en el Sáhara Occidental. La UE apoya, dijo, los esfuerzos de la ONU para lograr una solución justa y duradera del conflicto y permitir al pueblo del Sáhara Occidental ejercer su derecho a la autodeterminación sobre la base de las resoluciones del Consejo Seguridad de la ONU.
    Indicó que la UE evocará este caso (la muerte de Hasanna) con las autoridades marroquíes en el marco de sus contactos regulares con ellos, incluyendo en el contexto específico del diálogo bilateral sobre los derechos humanos y la democracia. Inscrito desde 1966 en la lista de territorios no autónomos, y por lo tanto admisible para la aplicación de la Resolución 1514 de la Asamblea General de la ONU sobre la Declaración de la concesión de la independencia a los países y pueblos coloniales, el Sáhara Occidental es la última colonia en África, ocupada por Marruecos desde 1975 con el apoyo de Francia.
  • Homenaje a Hasanna El-Ouali

    Kamel Moulfi
    No hay duda de que la policía marroquí busca, a través de la tortura y otros medios, provocar la muerte de los saharauis que encarcela. Esto es lo que acaba de pasar a Hasanna El-Ouali cuyo nombre ahora está registrado en el martirologio de la lucha por la independencia de su país, el Sahara Occidental. Pagó con su vida la lucha que llevaba, precisamente, contra la tortura. La policía marroquí decidió hacerle callar porque, sin duda, lo consideraba demasiado peligroso a causa de los contactos que hacía con las delegaciones internacionales que visitaban el Sahara Occidental.
    Uno de sus compañeros de prisión, citado por un comunicado de Amnistía Internacional, dio testimonio de los abusos sufridos por Hasanna El-Ouali en las cárceles del Majzén. Pero lo más cruel es la manera con que la policía marroquíprogramó fríamente su muerte privándolo de un tratamiento médico adecuado, sabiendo que su mala salud no le daría ninguna oportunidad de sobrevivir.
    Así es cómo los agentes del Majzén creen maquillar sus crímenes y a la vez acabar con la lucha por la independencia del Sáhara Occidental. Pero, en realidad, no consiguieron ni ocultar el salvajismo de la represión a la opinión pública internacional ni la combatividad de los militantes saharauis que prosiguen su combate bajo diversas formas.
    El bloqueo de la sociedad civil, aplicado por el Majzén al Sáhara Occidental para impedir la creación de organizaciones legales, y el acoso de las organizaciones de defensa de los derechos humanos, incluso en Marruecos, que forma parte del mismo proceso, como lo sugiere la Red Euro-mediterránea de Derechos Humanos (REMDH) cuando acusa a Marruecos de poner obstáculos contra la acción de los defensores de los derechos humanos.
    Esta política basada en la arbitrariedad persigue imponer el silencio y evitar cualquier acción de denuncia de la represión. En vano las manifestaciones de protesta, reprimidas, que estallaron en el Sáhara Occidental después de la muerte en prisión de Hasanna El-Ouali son un hecho que demuestra que nada puede parar la lucha del pueblo saharaui por su independencia.
    K. M.
    ALGERIEPATRIOTIQUE, 04/10/2014
  • Hommage à Hassana El-Ouali

    Par Kamel Moulfi
    Il ne fait pas de doute que la police marocaine cherche, au moyen de la torture et par d’autres voies, à provoquer la mort des militants sahraouis qu’elle arrête. C’est ce qui vient d’arriver à Hassana El-Ouali dont le nom est maintenant inscrit dans le martyrologe de la lutte pour l’indépendance de son pays, le Sahara Occidental. Il a payé de sa vie le combat qu’il menait justement contre la torture. La police marocaine a décidé de le faire taire parce qu’elle le jugeait, sans doute, trop dangereux à cause des contacts qu’il prenait avec les délégations internationales qui visitaient le Sahara Occidental. 
    Un de ses codétenus, cité par un communiqué d’Amnesty International, a témoigné des sévices subis par Hassana El-Ouali dans les geôles du Makhzen. Mais le plus cruel est dans la façon dont la police marocaine a froidement programmé sa mort en le privant d’un traitement médical approprié, sachant que sa mauvaise santé ne lui laisserait aucune chance de survivre. 
    C’est ainsi que les agents du Makhzen croient maquiller leurs crimes et en même temps briser la lutte pour l’indépendance du Sahara Occidental. Mais, dans les faits, ils ne réussissent ni à cacher la sauvagerie de la répression à l’opinion publique internationale ni à entamer la combativité des militants sahraouis qui poursuivent leur combat sous diverses formes. 
    Le verrouillage de la société civile, appliqué par le Makhzen au Sahara Occidental pour empêcher la création d’organisations légales, et le harcèlement des organisations de défense des droits de l’Homme, au Maroc même, participent d’une même démarche, comme le suggère le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH) quand il accuse le Maroc d’entraves à l’action des défenseurs des droits de l’Homme. 
    Cette politique fondée sur l’arbitraire vise à imposer le silence et éviter toute action de dénonciation de la répression. En vain, les manifestations de protestations, réprimées, qui ont éclaté au Sahara Occidental après la mort en détention de Hassana El-Ouali, sont un fait qui prouve que rien ne peut arrêter la lutte du peuple sahraoui pour son indépendance.
    K. M.
    ALGERIEPATRIOTIQUE, 04/10/2014
  • Soixante neuvième session de l’ONU, quand Mohammed VI « croquait de l’ail » de la bouche de Benkirane

    On savait que Mohammed VI était tout, sauf un homme d’Etat. Il vient d’en faire l’éclatante démonstration, en confiant à la toute dernière minute, à Abdelilah Benkirane, la responsabilité de prononcer son discours, jeudi 25 septembre, devant la soixante-neuvième (69) session de l’assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies.
    D’aucuns aimeraient voir dans le refus du chef de l’état, de faire le déplacement, une volonté assumée de confier un minimum de prérogatives à son chef de gouvernement, qui en était réduit, depuis son arrivée, au rôle de supplétif de la dictature, orchestrant la répression et inspirant des lois liberticides, destinées principalement à vider la constitution de ses derniers recoins de démocratie.
    Les observateurs avertis s’accordent plutôt à mettre la défection royale, au compte d’une nouvelle bouderie. Mohammed VI qui avait déjà échoué à décrocher un rendez-vous, avec François Hollande et l’hôte de laMaison-Blanche, s’est emporté à l’idée de n’avoir pas, non plus, convaincu Ban Ki-Moon de lui réserver l’entretien, au cours duquel il espérait le voir amender certains passages du rapport 2014, sur le dossier du Sahara, que l’Organisation des Nations Unies compte soumettre prochainement, au Conseil de sécurité. Mais le secrétaire général de l’ONU qui a très peu goûté que Rabat fasse obstruction à la mission de Christopher Ross, son représentant spécial pour le Sahara Occidental, a prétexté un calendrier chargé, pour éluder la rencontre. Un refus qui a provoqué le colérique Mohammed VI, avec la conséquence que l’on sait.
    Ce n’est pas la première fois que le roi donne ainsi le pitoyable spectacle de son immaturité politique. Il perpétue ainsi, la tradition chère à son géniteur. Hassan II pouvait bouder une ville, une région, un proche, un ministre ou un parent, et les vouer aux gémonies, des années durant. On doit à l’une de ces sombres bouderies, le retrait du Maroc de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), après l’admission de laRépublique Sahraouie (RASD), comme membre au sein de cette organisation. Le Maroc n’en finit plus de payer ce caprice d’un jour !
    Hassan II sur le perron de la Maison-Blanche, en mars 1995, 
    lors de la conférence de presse commune avec Bill Clinton
    Le défunt roi pouvait aller jusqu’à se ridiculiser, en donnant le spectacle de sa mauvaise humeur, en public et en présence de chefs d’états étrangers, comme il le fit avec Bill Clinton, ce jour de mars 1995, lorsque le président américain s’était, au cours d’une conférence de presse commune, sur le perron de la Maison Blanche, attardé dans ses réponses aux journalistes. La photo d’un Hassan II, avachi sur son pupitre, avait alors fait le tour du monde, révélant à qui en doutait encore, le caractère capricieux du dictateur.
    Une chose est de s’en prendre à des proies aussi faciles que les plus proches collaborateurs et le petit personnel, en les tyrannisant et en leur infligeant des corrections mémorables, jusqu’à les laisser pour mort, comme le fait Mohammed VI, certain de l’impunité absolue dont il jouit. Une autre est de bouder les réunions internationales ou s’en prendre à des pays tiers, avec des fâcheries et espérer en sortir grandi.
    La dernière en date, fut celle qui a suivi l’interpellation de son hors-bord, par la marine espagnole, croyant avoir affaire au « Go-fast » de quelques narcotrafiquants marocains. L’homme s’était à ce point, offusqué de ce contrôle, qu’il avait inspiré, sinon commandité, quelques heures plus tard, l’assaut massif de « Pateras » bourrées d’immigrants clandestins, contre les côtes espagnoles.
    Auparavant, en 2013, le roi avait cru bon manifester sa mauvaise humeur, au Président français qui avait rendu visite à l’Algérie, en décembre 2012, avant le Maroc. Le locataire des « Sablons » y avait vu, rien moins qu’un crime de lèse-majesté, qu’il fit payer à son homologue français, en donnant la préséance à un périple aussi soudain, qu’impromptu au Sénégal, en Côte d’ivoire et au Gabon. Colérique, mais pas complètement fou, Mohammed VI s’était tout de même rattrapé, en offrant à son hôte, en avril 2013, un aperçu du savoir-faire marocain, en matière d’hospitalité. « L’Immeuble Liberté » et la place qu’il surplombe à Casablanca, s’en souviennent encore !
    Dans un registre beaucoup moins comique, la réaction violente du palais qui a fait suite à la convocation en février dernier, par la justice française, d’Abdellatif Hammouchi, chef de la Direction Générale de la Surveillance du Territoire (DGST). L’homme est, en effet accusé par plusieurs citoyens et militants, de diriger une administration, dont on sait qu’elle est le bras séculier de la dictature marocaine et une de ses succursales de la terreur. Inconsolable que l’on s’en soit pris à l’un de ses nervis, le roi avait, alors, ordonné la suspension de la coopération judiciaire entre les deux pays, avec les répercussions tragiques qu’on devine, sur les détenus français au Maroc, particulièrement ceux désireux d’accomplir en France, le reliquat de leur peine. Une tragédie que le Makhzen s’est chargé de teinter de ridicule aussitôt après, en signifiant àNicolas Hulot, envoyé spécial du président français pour la planète, qu’il était indésirable au Maroc.
    Hormis sa fortune personnelle qu’il s’est appliqué à décupler, Mohammed VI aura, depuis le début de son règne, raté tous les rendez-vous, avec l’histoire. Son absence à l’ONU, ce jour de septembre, fait résolument partie de ce bilan calamiteux.
    Le discours prononcé par un Abdelilah Benkirane, trop heureux de ravir, le temps d’une tribune, la vedette, se voulait révolutionnaire. Il a pris, à l’aune de la fâcherie royale, des allures pitoyables d’éructation et de règlement de compte, avec les anciens colonisateurs, l’Oncle Sam, la Banque mondiale, le Fonds Monétaire International (FMI) ou les agences de notation. A « croquer de l’ail » de la bouche de son Chef de gouvernement, comme dit le dicton marocain, Mohammed VI en avait oublié que son régime est le prolongement naturel du colonialisme français, avec près d’un millier d’entreprises hexagonales implantées au Maroc, frayant avec les membres de la famille royale et le dessus du panier de la courtisanerie et s’y comportant en terrain conquis, sous le parapluie de la monarchie.
    Quand aux Etats-Unis que le roi fustige, aveuglé par la colère, il oublie les milliards que ce pays injecte, à puits perdu, chaque année, en aides diverses et en matériel, ainsi que le soutien politique qui permet au régime marocain de tenir, malgré les exactions, les passe-droits et la corruption éhontés dont ses gouvernants se rendent coupables.
    Difficile d’en espérer autant des organismes internationaux !
    C’est un silence assourdissant qui a fait suite au discours onusien de Benkirane qui, inconscient des énormités qu’il vient de proférer au nom du tyran, boit du petit lait. Un silence qui tient de la stupéfaction, engendrée par la phraséologie navrante du despote, qui, à l’instar de ses pairs, recourt au stratagème éculé de l’ennemi extérieur, pour expliquer les souffrances de son peuple, occulter ses turpitudes et éluder ses propres responsabilités dans le désastre économique que subit son pays et la misère que vit son peuple.
    Cynisme suprême du dictateur, le discours a été expurgé de la partie traitant du Sahara, privilège de la monarchie. Pas la moindre allusion à ce dossier si brûlant, qu’il menace le régime, dans son existence même. Le prix à payer de l’infantilisation par la monarchie de ses diplomates amateurs et dilettantes, dont pas un seul n’est autorisé à aborder le chapitre, sans autorisation préalable du Palais. Ce sont d’autres, comme l’Algérie, le Zimbabwe ou l’Afrique du Sud, qui se sont chargés de le rappeler au bon souvenir du Maroc, décidés qu’ils sont à en découdre avec l’autisme du régime, qui a fait de ce dossier, comme de celui de l’Islam et de la monarchie, des sacralités et son fonds de commerce.
    Le cru 2014, aura permis à Mohammed VI, de faire l’économie d’une apparition, à la tribune de l’ONU, qui aurait donné de lui, le spectacle qu’on connaît, désormais, d’orateur pitoyable et de piètre communicateur. Rien de bien humiliant pour notre pays ou ses hommes libres, les dictateurs ne ridiculisent et ne salissent jamais que leur propre image.
    Beaucoup plus grave, il aura révélé au monde ce qu’ont fait de nos politiciens, de nos gouvernants et de notre peuple, soixante ans de dictature et d’incurie. Elles n’auront même pas épargné le principal intéressé, le monarque lui-même !
    http://salahelayoubi.wordpress.com/2014/10/03/soixante-neuvieme-session-de-lonu-quand-mohammed-vi-croquait-de-lail-de-la-bouche-de-benkirane/
  • Le régime Makhzenien du Maroc commet un nouveau crime ignoble

    Le régime fasciste du Maroc vient de commettre un nouveau crime, cette fois contre le militant sahraoui des droits de l’Homme, Hasanna Elouali Aaleya, membre du Comité contre la torture détenu à la prison de Dakhla, et mort dans la nuit de ce 28 septembre. Dans un communiqué daté du 27 septembre, les prisonniers politiques de la prison de Dakhla ont dénoncé la brutalité des autorités pénitentiaires marocaines à l’égard de leur camarade Elouali, laissé sans soins médicaux malgré un état de santé fortement dégradé suite à plusieurs grèves de la faim et aux tortures subies. Sous la pression de la population sahraouie qui suivait de près l’état de santé d’Elouali avec indignation et colère, les autorités coloniales du Maroc ont décidé de transférer le militant à l’hôpital militaire, où il n’a eu droit à aucun examen médical de contrôle. Il a immédiatement été transféré dans une salle spéciale, entouré par des agents de police. Sachant qu’il était diabétique, au lieu de faire baisser son taux de sucre, on lui a administré un sérum glucose, augmentant son taux jusqu’à 7, ce qui l’a précipité dans un coma entraînant son décès. Il s’agit d’un meurtre commis impunément et dans l’indifférence totale des ONG qui se targuent pourtant de défendre les droits de l’Homme, mais uniquement quand cela les arrange. Le régime criminel du Maroc dévoile une fois de plus son visage hideux avec la « liquidation » d’un prisonnier politique, suivie par une répression sauvage de la manifestation de la population sahraouie de Dakhla, descendue dans les rues le 29 septembre pour manifester contre cet assassinat délibéré. Aucun reporter d’Occident ou d’ailleurs ne s’est déplacé pour filmer les événements, car les Occidentaux, la France en tête, ont toujours soutenu la monarchie moyenâgeuse du Maroc qui torture et extermine la population du Sahara occidental dans l’opacité la plus complète. Le régime d’apartheid du Maroc a eu son Steve Biko en la personne d’Elouali qui a été traité de la manière la plus inhumaine qui soit. Cela nous renseigne sur le degré de fascisation de l’Etat marocain qui n’hésite pas à assassiner la population sahraouie en bénéficiant du silence et de la complicité de la communauté internationale. Le Sahara occidental reste l’une des dernières illustrations du colonialisme, comme la Palestine, et le peuple sahraoui continue à compter ses morts dans les geôles infâmes du régime tortionnaire marocain. Quand le roitelet criminel du Maroc sera-t-il jugé à l’instar des autres despotes d’Afrique et d’ailleurs qui ont élu domicile à La Haye ?
    La libération du peuple sahraoui est une exigence historique, n’en déplaise au roitelet du Maroc et à ses maîtres occidentalo-sionistes. Ce n’est pas un hasard si l’apartheid qui sévit au Sahara occidental est similaire à celui vécu par le peuple palestinien, puisque la monarchie marocaine est très liée à Israël, notamment à travers ses conseillers sionistes Azoulay. Les crimes commis par le Maroc dans les territoires occupés du Sahara occidental sont presque du copié-collé de ce que fait Israël dans les territoires occupés de la Palestine. Ces deux cas qui relèvent du colonialisme restent suspendus au bon vouloir des puissants et aux agendas des uns et des autres. Quant aux peuples, leurs souffrances s’accentuent de jour en jour, avec leur lot de chagrin, de larmes et de sang. Le peuple du Sahara occidental doit impérativement retrouver sa liberté au même titre que le peuple palestinien, et ce n’est pas un roitelet insignifiant qui pourra empêcher la roue de l’Histoire de tourner. Les régimes occidentaux méprisables qui se vantent d’être des démocraties tout en brisant des nations et des civilisations, portent une responsabilité flagrante dans la non-résolution du sort du peuple du Sahara occidental et chaque mort s’ajoute à la longue liste de crimes dont ils sont tous complices. Chaque homme libre est amené à lutter pour l’indépendance du peuple sahraoui comme il est amené à se battre pour le peuple palestinien. Une manifestation a eu lieu aujourd’hui vendredi 3 octobre à Paris à la mémoire d’Elouali, martyr du peuple sahraoui. Espérons que ce mouvement de solidarité marquera le début d’une prise de conscience sur ce qui se passe dans les territoires occupés du Sahara occidental dont le peuple est en train de subir l’oppression quotidienne à huis clos. Messieurs les chefs d’Etat occidentaux, arrêtez votre hypocrisie et vos deux poids deux mesures ! Quand il s’agit de l’Ukraine ou de Hong Kong, vous savez activer toutes les ONG pour préserver vos intérêts. Ici, nous sommes face à un assassinat politique délibéré, où êtes-vous donc ? Où sont vos Human Right Watch, Amnesty International, Freedom House, etc. qui ont dévasté des pays sous le prétexte mensonger de la défense des droits de l’Homme ? Où est le sénateur John McCain et ses valeurs du capitalisme ? Vous et votre régime vassal du Maroc portez la responsabilité pleine et entière de la mort d’Elouali. Cet assassinat politique supplémentaire est révélateur de votre véritable visage criminel et fasciste, celui de l’impérialisme qui n’a jamais changé et qui ne changera jamais. Le sang des peuples est votre élixir. Viendra le jour où l’heure de la justice sonnera et où vous payerez pour vos crimes envers l’humanité entière. Quant à nous, notre plume sera toujours du côté des opprimés où qu’ils se trouvent, face à l’ignominie de l’oppression.
    Mohsen Abdelmoumen
    https://www.oximity.com/article/Le-r%C3%A9gime-Makhzenien-du-Maroc-com-1#.VC7TtnF-
  • Savez-vous quoi que ce soit sur ces fantoches pro-marocains?

    Pour tenter de blanchir ses activités au Sahara Occidental occupé, Kosmos Energy rencontre plusieurs organisations fictives, choisies dans la liste des autorités marocaines. WSRW a reçu une photo prise lors d’une de ces réunions, qui a eu lieu cette semaine. Nous avons besoin de votre aide pour savoir qui sont ces personnes et organisations.
    Dans les villes de Dakhla, Boujdour et El Aaiun, Kosmos Energy va rencontrer des responsables marocains et des groupes de marionnettes pro-marocaines qui ont été soigneusement sélectionnés par le gouvernement marocain afin de s’assurer qu’ils ne diront rien qui s’écarte de la propagande officielle, soit qu’il n’y a pas de problèmes dans « les provinces du sud » et que Kosmos Energy est le bienvenu sur le territoire.
    Lors de ses réunions le 26 à El Aaiun et le 27 à Boujdour Kosmos ne rencontrera pas de groupes qui défendent le droit à l’autodétermination des Sahraouis ou qui défendent leurs droits humains fondamentaux. Les représentants de la compagnie ne verront pas non plus de manifestations contre leur présence, puisque la violente répression marocaine contre de telles protestations a conduit les Sahraouis loin des rues et à se rassembler dans leurs maisons ou dans le désert pour exprimer leur désaccord.
    Si vous savez quelque chose sur les individus présents sur la photo ou sur les groupes pro-marocains que Kosmos Energy rencontre, s’il vous plaît envoyez-nous des informations à contact@wsrw.org. Aucun groupe sahraoui n’a, à la connaissance de WSRW, jamais été contacté par les compagnies pétrolières concernées.
    Maroc ne permet pas l’enregistrement des groupes sahraouis qui défendent les droits humains, le droit à l’autodétermination ou à l’indépendance, en dépit des appels au Conseil des droits de l’homme à Genève. Les principaux opposants sahraouis aux activités pétrolières ont été condamnés à la prison à vie par le tribunal militaire marocain. Selon l’ONU toute exploration pétrolière au Sahara Occidental viole le droit international à moins que le peuple du territoire n’y consente.
    Kosmos ne semble pas désireux de rencontrer de réels Sahraouis. Des groupes sahraouis ont à de nombreuses reprises envoyé des lettres de protestation à Kosmos et à son partenaire écossais Cairn Energy.
    Une de ces lettres, d’un groupe qui choisit de garder l’anonymat par peur des conséquences, indique : «les actions de votre compagnie apporteront plus de problèmes et vont nourrir la violence et l’obstruction à la paix. Nous suggérons à Kosmos Energy de suivre les traces de Kerr-McGee et donc de se retirer du territoire sans causer plus de problèmes et de perte pour vous-mêmes ».
    http://www.wsrw.org/a111x2965
  • Nueva cita en la Audiencia Nacional para las víctimas del genocidio saharaui

    El próximo lunes 6 de octubre a las 10 h. la APDHE acompañará a seis testigos saharauis que han sido llamados a prestar declaración ante la Audiencia Nacional en relación a la querella presentada por la APDHE, CEAS-Sáhara, FEDISSAH, AFAPREDESA y MUNDUBAT, para acabar con la impunidad de las víctimas del genocidio del pueblo del Sáhara Occidental ocupado ilegalmente por Marruecos desde 1975.
    Los seis citados fueron víctimas de las detenciones, torturas y ejecuciones sumarias que las fuerzas armadas marroquíes llevaron a cabo en la región de Amgala entre el 12 y 13 de febrero de 1976 dentro de una operación de barrido de la población nómada que tradicionalmente ha vivido en la zona dedicada al pastoreo. La mayor parte de las víctimas de esta matanza siguen desaparecidas sin que las autoridades marroquíes hayan dado hasta ahora explicaciones sobre su suerte o el paradero de sus restos a sus familiares. Los testigos llamados a declarar el lunes constituyen una rara excepción a esta situación de atroz incertidumbre por ser todos familiares de ocho desaparecidos hallados en una fosa común encontrada en junio de 2013 y exhumada por un equipo de forenses españoles.
    Los peritos forenses Carlos Martín Beristáin y Francisco Excheberria prestaron declaración el pasado 12 de febrero junto a un testigo saharaui. Los seis que lo harán el próximo lunes también habían sido citados a declarar ese día pero no pudieron acudir ante la Audiencia Nacional por las trabas que les impuso la Administración española que les obligó a solicitar un visado de entrada en España, y se dilató su concesión.
    Desde CEAS-Sáhara y el resto de entidades que presentamos la querella, recordamos que el Sáhara Occidental sigue siendo de acuerdo con la doctrina de la ONU un territorio pendiente de descolonización y que la máxima organización nunca sancionó los mal llamados acuerdos de Madrid con los que España dio por terminadas sus responsabilidades de potencia administradora sobre su antigua provincia número 53. Debido a ello, la ONU sigue incluyendo al Sáhara Occidental en la lista de territorios no autónomos pendientes de descolonización y asignando a España las responsabilidades de potencia administradora tal como son definidas en el art. 73 de la Carta de la ONU.
    Para nosotros constituye una gran satisfacción que la justicia, a pesar de los obstáculos, siga su camino y dé el lunes un nuevo paso hacia adelante en la persecución de la violación de los Derechos Humanos así como para la consolidación de la Justicia Universal.
    Invitamos a todos aquellos que creen que la impunidad no debe prevalecer, a acompañarnos el día 6 para mostrarles nuestro apoyo y solidaridad a los y las testigos.
    A la salida de los seis testigos, sobre las 14h., tendrá lugar una rueda de prensa.
  • Delegaciones de Makhzen llegan a Dajla Ocupada para controlar la situacion.

    Dajla, Sahara Occidental ocupado.- El corresponsal de Equipo Mediatico (« Equipe Media ») desde la ciudad ocupada de Dajla ha asegurado que altos responsables de la administración de la ocupación han llegado a la ciudad, en un intento propagandístico dirigido a manipular la opinión pública nacional e internacional, así como trata de aliviar la rabia pública expresada por las masas saharauis contra de el asesinato del mártir Hassanna Luali .
    Agrega que el Director General de la DJED Mohamed Yassine Mansouri y el delegado general para la administracion de las prisiones Mohammed Saleh Tamek, además de algunos oficiales militares están llevando a cabo intensos contactos en un intento de controlar la situación, dado que la situación política general no sirve al orden del día de la ocupación.
    En el mismo marco, nuestro corresponsal informa que las autoridades de ocupación han desplegado fuerzas militares y policiales en la ciudad, que se encuentra en una situación comparable a la de un cuartel militar. Ha redactado en un informe detallado que « autoridades de ocupación » que estan viviendo en un estado de histeria después del martirio de Hassanna Luali. Este momento es calificado por el gobierno central marroquí como “crítico”.
    Nuestro corresponsal agrega que los presos politicos saharauis Elmahjoub Wlad Chiekh,Kamal Trayah Y Mohamed Manolo fueron liberados la madrugada del jueves.