Mois : octobre 2014

  • Campagnes marocaines contre l’Algérie : ces mercenaires occidentaux qui travaillent pour Rabat

    Un compte Twitter du nom de «Chris Coleman» vient de faire des révélations fracassantes sur le lobbying marocain anti-algérien. Le propriétaire de ce compte, qui s’inspire visiblement du fameux Wikileaks, a rendu publics des documents présentés comme confidentiels sur les «journalistes» utilisés par le Makhzen pour faire sa propagande contre l’Algérie. Ces révélations, qui font sensation sur le web, concernent en effet les activités et le financement du lobby pro-marocain aux Etats-Unis et en France, et les rapports secrets bien entretenus entre les services de renseignement marocains et le Mossad. Des noms de journalistes américains et français ont été donnés. 
    Ainsi, les documents révélés par «Chris Coleman» mettent en cause les journalistes Richard Miniter et Joseph Braud qui, dans leurs «analyses», essayaient de transmettre à l’opinion publique américaine que le Front Polisario avait des connexions avec le «terrorisme djihadiste soutenu par l’Algérie». Ces deux journalistes, recrutés en tant qu’«analystes» par Ahmed Charaï, directeur du site l’observateur.ma, pour travailler avec les services secrets du Makhzen, passent ainsi le plus clair de leur temps à calomnier l’Algérie. 
    Selon «Chris Coleman», les services de Richard Miniter ont été payés 60 000 dollars. Cela sans compter les nombreuses invitations à faire des voyages de luxe au Maroc. Idem pour Joseph Braud qui a également publié des articles diffamatoires à l’encontre du peuple sahraoui et de l’Algérie. Il a aussi élaboré pour le compte des services marocains des rapports sur les journalistes américains favorables à la cause sahraouie en les mettant sur des pistes pour les neutraliser. 
    Les lobbyistes pro-marocains sont également nombreux en France et se recrutent dans divers milieux. Ainsi, selon les documents de «Chris Coleman», le Makhzen s’est offert les services du professeur Henri Louis Védie ainsi que ceux du journaliste Vincent Hervouet. Le premier a été «recruté » à travers l’«Association de promotion des libertés fondamentales», chichement financée par le Makhzen. Vincent Hervouet, quant à lui, rédacteur dans la chaîne de télévision française LCI, a été «embauché» par Ahmed Charaï pour relayer la propagande du Makhzen. Ce «journaliste», précisent encore les mêmes documents, a déployé de grands efforts pour que sa chaîne de télévision transmette des informations sur un prétendu «Mouvement de libération de la Kabylie». Une manière de provoquer l’Algérie dans l’espoir qu’elle revoie sa position de principe sur la question de l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental. En contrepartie de cette «propagande», Vincent Hervouet profite de longs séjours de villégiature au Maroc au frais de la princesse, relève le même document. 
    Leur recruteur, Ahmed Charaï, un sbire parmi d’autres du Makhzen, avait été condamné en 2011 par la justice américaine pour fausse déclaration douanière. Parti de Paris, Ahmed Charaï, explique-t-on dans le même document, avait atterri à l’aéroport international de Dulles (Washington DC) le 14 septembre 2011. Il avait déclaré 10 000 dollars en argent liquide. Après le contrôle, il s’est avéré qu’il avait sur lui cinq fois plus, curieusement dans des «enveloppes» fermées et libellées. Selon sa déclaration devant le juge, Ahmed Charaï était en possession de 15 000 dollars non déclarés. L’argent était destiné au paiement des lobbyistes pro-marocains, a attesté «Chris Coleman». Bien qu’il ait avoué sa culpabilité devant le juge, Ahmed Charaï a pu être libéré grâce à John J. Hamre, président du Centre d’études stratégiques et internationales (CSIS), une entité de lobbyistes pro-marocains dans laquelle est membre Henry Kissinger, architecte en chef de la livraison du Sahara Occidental au Maroc. Ce centre se charge d’assurer la couverture des «plumes» qui travaillent pour Rabat et contre l’Algérie.
    Rafik Meddour
    ALGERIEPATRIOTIQUE, 12/10/2014
  • Le CNASPS à New York pour apporter son soutien au peuple sahraoui

    Des membres du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) ont exprimé à New York, devant la 4e Commission (Commission de Décolonisation), leur soutien à la cause du peuple sahraoui, soulignant la nécessité d’organiser un référendum d’autodétermination au Sahara Occidental, dernière colonie d’Afrique. 
    Le président du CNASPS et chef de délégation, Dr Saïd Ayachi, a fustigé devant les membres de cette Commission l’objectif de l’administration marocaine d’occupation d’imposer dans les terri- toires occupés du Sahara occidental une «terreur organisée et continue afin d’intimider la population sahraouie». Il a, dans ce cadre, détaillé avec précision tous les aspects de ces violations des droits de l’homme, rappelant la confiance placée en l’ONU par les Sahraouis qui attendent depuis 22 ans l’organisation d’un référendum d’autodétermination auquel ils ont parfaitement droit et au sujet duquel l’ONU s’est engagée à la signature du cessez-le-feu en septembre 1991. 
    De son côté, Mme Hassiba Boulmerka, a rappelé le rôle «central» que joue la femme sahraouie et sa contribution «déterminante» dans l’organisation de la résistance pacifique à l’occupation marocaine, citant au passage l’exemple de l’héroïne sahraouie Aminetou Haidar. Pour sa part, Ali Sahel a évoqué la situation «intolérable» de la jeunesse sahraouie, qui commence à «perdre patience face au manque d’initiative» des Nations unies et face aux manœuvres «dilatoires» marocaines. Le Professeur Mhand Berkouk, a quant à lui, mis en exergue dans son intervention la nécessité de répondre «rapide- ment» et «concrètement» à la demande «légitime» des Sahraouis afin qu’ils puis- sent exercer leur droit reconnu à s’autodéterminer à travers un référendum libre et transparent, sous supervision des Nations unies. Il a attiré l’attention sur le risque de déstabilisation régionale si le Maroc persistait dans son déni du droit international et de son application sans réserve. 
    Le Professeur Ismail Debeche, quant à lui, a abordé le conflit du Sahara occidental comme un facteur de «pertur- bation» et de «brouillage» dans les rela- tions inter maghrébines et les relations internationales. Selon lui, seul un retour à la légalité internationale offrirait l’opportunité de clore en Afrique le «chapitre de la colonisation et la possibilité sérieuse de construire de nouvelles relations sous-régionales basées sur le droit international et le respect mutuel». 
    Pour sa part, Abdelhakim Bettache a centré son allocution sur la construction de l’Etat sahraoui, les «entraves» et les «difficultés» que dres- sent les Marocains en «parasitant» et en «décourageant» par tous les moyens toutes les initiatives sahraouies en la matière. M. Bettache a vigoureusement dénoncé la «mauvaise volonté» du Maroc à rechercher une solution mutuellement acceptable tel que le recommande la communauté internationale, et cela par un référendum d’autodétermination pour le peuple sahraoui. M. Bettache n’a pas manqué de dénoncer les violations des droits de l’homme au Sahara occidental ainsi que le pillage systématique par le Maroc des ressources naturelles sahraouies.
  • Rentrée parlementaire, le discours indigne

    « Le plus beau pays du monde » ne pouvait espérer plus belle prière. Dans son dernier discours, Mohammed VI qui n’en finit plus de se fourvoyer entre absentéisme coupable aux rendez-vous de la diplomatie internationale, cumul des pouvoirs, affairisme éhonté, répression des libertés, vient une fois de plus de se couvrir de ridicule, en paraphrasant celui qu’il a appelé son « Aïeul, le Prophète Sidna Mohammed, paix et salut sur Lui », priant la « Providence qu’elle accroisse le nombre de nos envieux…..seul celui qui n’a rien n’a pas d’envieux ! »
    C’est bien un chef d’Etat qui a prononcé ces paroles indignes, à faire pâlir de honte, la dernière masseuse de Hammam et qui plus est, dans un hémicycle bondé de parlementaires, serrés en rangs d’oignons. Une démonstration supplémentaire que ni l’un, ni les autres ne méritaient la place qui est la leur. Le premier parce qu’il n’arrête pas de donner une piètre image de sa fonction, les seconds, parce qu’ils applaudissent aux exploits du premier et qu’ils donnent leur blanc seing à la répression qui permet à celui-ci, de perpétuer les pratiques héritées d’un autre temps.
    Moment de lucidité ou peur du ridicule, l’agence de presse officielle MAP a supprimé le paragraphe en question, lorsqu’il s’est agi de traduire le discours, avant de se raviser quelques heures plus tard, et le réintégrer, sans aucune explication. L’énormité du propos n’aura donc pas échappé au principal intéressé, qui ose se prévaloir d’une ascendance noble, lorsqu’il s’adresse à ses compatriotes, dont la grande majorité a été sciemment plongée dans la misère, l’ignorance et l’analphabétisme, par le régime. Expurgé de son contenu au goût de ridicule, le discours, à destination de l’étranger, reprend des allures respectables, pour autant qu’on évite d’en vérifier le contenu à l’aune des marqueurs de l’économie marocaine et des conclusions des différentes agences de notations qui donnent le Maroc au fond de tous les classement, le dernier en date, étant l’index de liberté économique, publié par la Heritage Foundation et où notre pays dégringole à la cent troisième (103) place.
    Tous les dictateurs en viennent, à plus ou moins brève échéance, à perdre le sens du ridicule et se croire autorisés à faire ce genre de déclarations indignes ou commettre les actes les plus ignominieux.
    Mouammar Kadhafi avait, un jour, stupéfié ses interviewers, en citant le shampoing aux œufs, parmi les inventions diaboliques, comme seuls en étaient capables les américains. Il s’était réveillé un beau matin, en décrétant que tout locataire d’un bien immobilier en était désormais propriétaire.
    Idi Amin Dada, mégalomane frappé d’une stupidité insondable, ne se contentait pas seulement de déclarations loufoques. Il était arrivé au sommet de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) de 1975, sur une chaise à porteurs, hissée sur les épaules de quatre britanniques. Il avait dit de lui-même :
    -« Moi-même personnellement, je me considère comme la personne la plus puissante du monde ! »
  • La Cour de Justice Européenne interdit aux bateaux européens de pêcher au Maroc en dehors du cadre de l’Accord avec l’UE

    WSHRW est l’unique organisation international qui a informé, le 17 avril 2014, sur la question pre-judiciaire (C-565/13) presenté par une cour suédoise devant la Cour Européenne de Justice de l’UE.
    À ce moment, WSHRW a affirmé:
    “La nouvelle est passé, malgré son importance extraordinaire, totalement désaperçue. Et, pourtant, il est de grand importance pour connaître l’entité réel du pillage marocain des eaux du Sahara Occidental qui va au-delà de l’accord officiel avec l’UE.”
    WSHRW avait aussi consideré que:
    “Le processus mets en relief que dans les eaux “au sud du paralèle 29 Nord” le Maroc est en train de gagner de l’argent en marge des accords avec l’UE en accordant licences ou en prêtant des navires de pêche européens. Il convient d’avertir qu’entre le paralèle 29 et le 27’40 il s’agit des eaux “marocaines”, mais au sud du 27’40 sont des eaux sahraouies. Jusqu’à maintenant il se réalise une pratique fraudeleuse dans les accords de pêche avec le Maroc pour autoriser la pêche “au sud du paralèle 29″ et de passage profiter pour pêcher dans les eaux riches au sud du 27’40 qui ne sont pas marocaines bien qu’il soit sous occupation du Maroc.”
    Aucune autre organisation ou media internationale avait informé sur cette importante nouvelle parue en avril 2014. Maintenant, la Cour de Justice de l’Union Européene, a décidé la question dans un arrêt du 9 octobre 2014.
    La Cour a décidé que:
    “L’accord de partenariat dans le secteur de la pêche entre la Communauté européenne et le Royaume du Maroc, approuvé au nom de la Communauté par le règlement (CE) n° 764/2006 du Conseil, du 22 mai 2006, notamment son article 6, doit être interprété en ce sens qu’il
    exclut toute possibilité pour les navires communautaires d’exercer des activités de pêche dans les zones de pêche marocaines sur le fondement d’une licence délivrée par les autorités marocaines sans l’intervention des autorités compétentes de l’Union européenne”.
    La lecture de la décission de la Cour, ici reproduite, laisse WSHRW affirmer que l’objet de cet arrêt n’est pas déclarer illégale la pêche au Sahara Occidental tel quelle, même si à l’origine de l’affaire on trouve une activité de pêche au Sahara Occidental occupée par quelques bateaux suédois merci à un accord signé directement avec les autorités marocaines.
    La valeur de cet arrêt c’est de mettre fin à l’entreprise lucrative du Royaume du Maroc vendant des licences aux bateaux européens en marge de l’Accord d’Association avec l’Union Européenne, pour pêcher dans les vraies “zones de pêche MAROCAINES” ou dans les “zones de pêche NON MAROCAINES” du Sahara Occidental occupé. En synthèse, l’arrêt de la Cour Européenne finit avec cette lucrative affaire makhzenienne.
    La pêche dans le Sahara Occidental n’est par l’objet visé dans cet arrêt de la Cour Européene. Mais, depuis ce moment, on exclue la possibilité pour les bateaux Européens de pêcher dans les eaux du Sahara Occidental occupé s’il n’y a pas une autorisation de l’Union
    Européene pour cette activité.
    La Cour de Justice de l’Union Européene n’a pas encore décidé sur la demande présentée par le Front Polisario contre le Protocole qui exécute l’accord de partenariat dans le secteur de la pêche. Dans son arrêt, la Cour devra décider sur la légalité de la pêche dans les eaux
    du Sahara Occidental ou quelles sont les conditions qu’on doit remplir pour considérer telle activité comme légale.
    WSHRW, 12/12014
  • El Tribunal de Justicia Europeo prohíbe a Marruecos lucrar con barcos europeos al margen del acuerdo con la UE

    WSHRW es la única organización internacional que informó, el 17 de abril de 2014, de la cuestión prejudicial (C-565/13) presentada por un tribunal sueco al Tribunal de Justicia de la UE.
    En aquel momento, WSHRW afirmó:
    “La noticia, pese a su extraordinaria importancia, ha pasado totalmente desapercibida. Y, sin embargo, es de gran relevancia para
    conocer la entidad real del expolio marroquí de las aguas del Sahara Occidental que va mucho más lejos del acuerdo oficial con la UE”. WSHRW también declaró “El proceso pone de relieve que en las aguas “al sur del paralelo 29 Norte” Marruecos está obteniendo dinero, al margen de los acuerdos con la UE, concediendo licencias a o alquilando buques pesqueros europeos.
    Conviene advertir que, entre el paralelo 29 y el 27’40 se trata de aguas “marroquíes”, pero al sur del 27’40 son aguas saharauis. Hasta ahora se ha venido realizando una práctica fraudulenta en los acuerdos pesqueros con Marruecos para autorizar la pesca “al sur del paralelo 29″ y de paso aprovechar para pescar en las ricas aguas al sur del 27’40 que no son marroquíes aunque estén bajo ocupación de Marruecos.”
    Ninguna otra organización o medio internacional distinta de WSHRW informó de esta importante noticia producida en abril de 2014. Ahora, el Tribunal de Justicia de la UE ha resuelto la cuestión en una sentencia de 9 de octubre de 2014. 
    El tribunal ha sentenciado que:
    “El Acuerdo de colaboración en el sector pesquero entre la Comunidad Europea y el Reino de Marruecos, aprobado en nombre de la Comunidad por el Reglamento (CE) nº 764/2006 del Consejo, de 22 de mayo de 2006, y en particular su artículo 6, debe interpretarse en el sentido de que excluye toda posibilidad de que los buques comunitarios ejerzan actividades de pesca en las zonas de pesca marroquíes sobre la base de una licencia expedida por las autoridades marroquíes sin la intervención de las autoridades competentes de la Unión Europea.”
    La lectura de la decisión que se ha reproducido lleva a afirmar a WSHRW que el objeto de esta sentencia no es declarar ilegal la pesca en el Sahara Occidental en cuanto tal, por más que el caso que dio origen a esta sentencia se originara por las actividades de pesca en el Sahara Occidental ocupado por algunos buques suecos concertando acuerdos directos con Marruecos.
    Antes bien, el verdadero valor de esta sentencia es poner fin al negocio del Reino de Marruecos lucrándose con la venta de licencias de pesca a barcos europeos al margen del acuerdo con la Unión Europea, ya sea para pescar en las auténticas “zonas de pesca MARROQUÍES” o ya sea para pescar en las zonas de pesca NO MARROQUÍES del Sahara Occidental ocupado. En definitiva, la sentencia del Tribunal de Justicia pone fin a un lucrativo negocio del majzen.
    La pesca en el Sahara Occidental no es la materia tratada por esta sentencia del Tribunal Europeo. Ahora bien, a partir de ahora, queda excluida la posibilidad de que los buques europeos puedan pescar en las aguas del Sahara Occidental ocupado si no hay un acuerdo de la Unión Europea que así lo autorice.
    El Tribunal de Justicia de la Unión Europea tiene pendiente resolver la demanda presentada por el Frente Polisario contra el protocolo de aplicación del acuerdo pesquero de la UE con Marruecos. En esa sentencia, el Tribunal deberá decidir si es legal la pesca en las aguas del Sahara Occidental o qué condiciones esta pesca debería reunir para no ser ilegal.
    WSHRW, 12/10/2014
  • Auditions des pétitionnaires devant la Quatrième Commission de l’ONU

    Quatrième Commission : le Front Polisario voit une nouvelle occasion de sortir la question du Sahara occidental de l’impasse alors que le Maroc réitère sa proposition d’autonomie

    Soixante-neuvième session,
    5e séance – après-mid
    Après avoir fait l’objet de plusieurs accusations, dont le détournement de l’aide internationale, le Front Polisario, par la voix de son représentant, a choisi de saluer « une nouvelle occasion de sortir de l’impasse », alors que le Maroc, soutenu par plusieurs délégations, a réitéré sa proposition d’autonomie. La Quatrième Commission chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation terminait aujourd’hui l’audition des pétitionnaires sur la question du Sahara occidental.
    Le représentant du Front Polisario s’est dit encouragé par certains développements récents qui pourraient être « une nouvelle occasion de sortir de l’impasse ». Il a cité la nomination de l’ancien Président du Mozambique, M. Joaquim Chissano, comme Envoyé spécial de l’Union africaine pour le Sahara occidental et l’annonce que le Secrétaire général de l’ONU a faite, en avril 2014, sur son intention de faire une évaluation finale du processus de paix, d’ici à avril 2015. Le pétitionnaire a accusé le Maroc de multiplier les obstacles à la mission de l’Envoyé spécial du Secrétaire général qui doit se rendre dans la région une fois par mois. À la vingt-troisième année du déploiement de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), le peuple sahraoui commence à perdre patience, a-t-il averti.
    Le Maroc, a dit son représentant marocain dans son droit de réponse, a déjà répondu aux appels du Conseil de sécurité par une proposition d’autonomie « crédible et de bonne foi » et qui a reçu de nombreux soutiens. Si le représentant du Front Polisario a refusé l’idée de « remplacer un colon européen par un colon arabo-africain », les délégations africaines n’ont pas vu les choses de la même façon. Le représentant du Burkina Faso, appelant « au réalisme et au compromis », a appuyé l’initiative marocaine, comme une alternative constructive.
    Ses homologues de la Guinée équatoriale et du Togo n’ont pas dit autre chose, arguant de la persistance d’un différend qui devient une source de préoccupation à l’heure où les actes de déstabilisation des bandes extrémistes et terroristes dans la région sahélo-saharienne ont un impact réel sur la paix, la stabilité et la sécurité du Sahara occidental.
    Cette année marque le quarante et unième anniversaire des aspirations frustrées du peuple sahraoui à l’autodétermination, a rappelé le représentant du Nigéria qui s’est enorgueilli des « relations cordiales et fraternelles » établies de longue date entre son pays et le Maroc qu’il a exhorté à tout mettre en œuvre pour régler ce différend de nature à déstabiliser une région déjà affectée par de nombreuses difficultés.
    Outre le représentant du Maroc, ceux de l’Argentine, de l’Espagne, de l’Inde, du Pakistan et du Royaume-Uni ont exercé leur droit de réponse.
    La Quatrième Commission poursuivra son débat sur les questions de décolonisation, lundi 13 octobre, à partir de 10 heures.
    Suite des auditions de pétitionnaires sur la question du Sahara occidental
    M. AHMED NAFAA, Président de l’Association citoyenneté et développement de Dakhla, a accusé l’Algérie d’user de tous les moyens pour tenter d’empêcher le peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination, notamment la diplomatie. Ce pays, a-t-il affirmé, souhaite instrumentaliser la question du Sahara occidental et « encercler le Maroc pour l’affaiblir ». Selon lui, l’émancipation de ce territoire serait de nature à créer un précédent et inciter d’autres régions de l’Algérie à revendiquer leur autonomie. Le pétitionnaire a estimé que seule une négociation « sérieuse et directe » entre l’Algérie et le Maroc pourrait conduire à un règlement juste et acceptable de la situation.
    Mme SAADANI MAALAININE, de l’Organisation pour la communication en Afrique et de promotion de la coopération économique internationale (OCAPROCE International), a déclaré que la situation des femmes sahraouies s’aggrave à cause du non-respect de leurs droits humains. Elle a fait état de taux élevés de mortalité et de morbidité, « parce que le Front Polisario détourne l’aide humanitaire ». Expliquant qu’elle avait été elle-même victime de la torture, elle a demandé qu’il soit mis fin à la « propagande » et que la proposition d’autonomie du Maroc soit mise en œuvre, car elle garantirait aux femmes, aux enfants et aux hommes sahraouis la jouissance de leurs droits fondamentaux.
    M. BRAHIM LAGZHAL, du Conseil national des droits de l’homme, s’est exprimé en tant qu’ancien prisonnier politique et militant des droits de l’homme. Il a salué la nouvelle Constitution du Maroc et s’est élevé contre l’Algérie, qui refuse, selon lui, de dialoguer avec les représentants sahraouis. Nous recevons des centaines de plaintes du camp de Tindouf, a assuré le pétitionnaire, qui a souligné les obligations qui incombent à l’Algérie et au Front Polisario vis-à-vis de ces populations.
    Mme FATIMA MAOULAININE, Présidente de l’Association locale d’Oued Eddahab, a axé son intervention sur les progrès réalisés au Sahara occidental, notamment en termes d’opportunités d’emplois pour les jeunes sahraouis grâce à plusieurs lois qui encouragent les entreprises à les recruter. Bien que le climat soit difficile, la majorité des Sahraouis n’ont jamais quitté leurs terres en dépit des pressions algériennes, a-t-elle souligné. Le Parlement travaille sur la base du principe participatif et des milliards de dollars ont été consacrés au développement de cette région, entre autres pour les aéroports, les hôpitaux et les routes. Depuis que le Sahara est « revenu » au Maroc, beaucoup de services de base y sont offerts pour un coût minimal. Dans le cadre du projet d’autonomisation, cette région garantira tous les services de base dont jouissent les autres citoyens marocains, a encore précisé la pétitionnaire.
    M. MOULAY CHERIF MANNI, Coordination pour la défense des valeurs sacrées, a fait état du développement régional intégré dont bénéficie la région du Sahara occidental depuis quelques années. La région a les indicateurs sociaux parmi les meilleurs du Royaume. Il a également expliqué que le Gouvernement marocain avait investi dans les mines de phosphate pour garantir la pérennité de la région et y préserver les emplois. Concernant l’exploitation des ressources halieutiques, il a souligné que la contrepartie financière prévue dans le cadre de l’Accord de pêche Maroc/Union européenne, ne représente qu’une infime partie des budgets alloués par le Royaume aux installations et équipements en général et à la pêche dans les provinces du sud du Maroc. De ce fait, il a estimé que l’exploitation des ressources naturelles de cette partie du Royaume n’est pas illégale et qu’elle correspond aux besoins et intérêts de la population locale.
    M. JEAN-LOUIS ROY, Président de Partenariat international, a dit observer depuis 15 ans l’évolution du dossier du Sahara occidental et estimé que la proposition marocaine d’autonomie est la meilleure solution. La mise en œuvre de cette initiative bénéficierait, selon lui, de garanties constitutionnelles et autres, des précédents et autres pratiques exemplaires constatées ces dernières années au Maroc, dans le domaine des droits de l’homme et de la démocratie. La proposition d’autonomie est en outre confortée par la nouvelle Constitution du Royaume, a souligné M. Roy, convaincu de la fiabilité des engagements politiques du Royaume dont l’initiative offre, selon lui, une voie d’avenir, une solution politique globale et assortie d’une proposition de négociations.
    M. EL MAMI AHL AHMED BRAHIM, Président du Croissant-Rouge marocain Dakhla, a dénoncé les détournements « massifs » de l’aide humanitaire internationale par le Front Polisario, qui l’écoulerait, selon lui, dans les pays voisins. Aussi a-t-il demandé à la Quatrième Commission de faire pression sur ce mouvement pour qu’il respecte le droit international humanitaire, s’agissant notamment du recensement des populations du Sahara occidental.
    M. ADALBERTO C. AGOZINO a, pour sa part, rappelé que l’initiative marocaine, à laquelle il a apporté son soutien, envisage l’autonomie du Sahara occidental, qui sera toujours, « territorialement et culturellement », rattaché au Maroc. Voilà, a-t-il dit, une alternative viable au « séparatisme » qui menace la souveraineté et l’intégrité territoriales des États, comme cela a failli être tout récemment le cas de l’Écosse avec le Royaume-Uni. La Quatrième Commission, a insisté M. Agozino, doit maintenant faire preuve de pragmatisme et reconnaître que la seule solution « réaliste et définitive » est l’octroi de l’autonomie au Sahara occidental.
    M. JUVENAL MARCELO URIZAR ALFARO a assuré que l’exploitation minière au Sahara occidental par le Maroc tenait pleinement compte des attentes et des besoins des populations locales. Les contrats signés par le Maroc dans les provinces du sud sont parfaitement légaux, a-t-il ajouté, rejetant l’idée que la seule raison de la présence de ce pays était liée à l’exploitation des mines de phosphate. L’électricité existe et des zones franches sont créées, profitant aux habitants, a plaidé le pétitionnaire. « Jamais le Maroc n’achètera la conscience de ses citoyens », a-t-il lancé en conclusion.
    M. M’HAMED ABBA, Président de l’Association marocaine pour le développement humain de Boujdour, a fustigé les agissements du Front Polisario dans les camps algériens de Tindouf, qui détourne, depuis des décennies et avec l’appui des autorités algériennes, l’aide internationale destinée aux réfugiés. Il a cité des informations parues dans la presse espagnole selon lesquelles plusieurs millions d’euros n’auraient jamais été distribués aux bénéficiaires initiaux. « Sans les camps, le Front Polisario n’existerait tout simplement plus », a affirmé le pétitionnaire. Il a appelé la communauté internationale à enquêter sur ces détournements, en envoyant sur place des inspecteurs des Nations Unies. M. Abba a également demandé à l’Algérie d’accepter les requêtes du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) de pouvoir avoir accès aux camps de Tindouf afin d’y recenser le nombre exact des réfugiés.
    M. PEDRO PINTO LEITE, Stichting Yelfbeschikking West-Sahara, a fait le parallèle entre la situation palestinienne et celle du Sahara occidental: deux occupations illégales, deux murs de la honte, une violation du droit à l’autodétermination et d’autres droits de l’homme et l’installation de colons dans le territoire occupé. Il s’est concentré sur le mur construit par le Maroc, entre 1980 et 1987 au Sahara occidental, qui court sur 2 700 km, longé par « le plus grand champ de mines au monde ». Il a qualifié ce mur « d’illégal », se basant sur l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice (CIJ) qui a conclu à l’illégalité du mur de séparation israélien. Il a réfuté l’argument d’autodéfense invoqué par le Maroc pour justifier ce mur, en soulignant qu’en tant qu’auteur d’agressions et de l’occupation illégale d’un territoire, le Maroc n’avait pas le droit de l’invoquer. Pour lui, la véritable raison d’être de ce mur est l’annexion du Sahara occidental.
    Le pétitionnaire a rappelé que l’avis consultatif de la CIJ dit clairement que toute acquisition de terres par la menace ou la force ne peut être considérée comme légale. L’impact de ce mur sur le peuple sahraoui est terrible: les familles sont séparées depuis des décennies, sans compter les implications économiques, sociales et psychologiques profondes. Une grande campagne a été lancée pour la destruction de ce mur et, du 1er au 10 novembre, des artistes de plusieurs nationalités vont s’y joindre à l’occasion d’une rencontre dans les camps de Tindouf. M. Leite a appelé la Commission à trouver un moyen de faire tomber ce « mur de la honte ».
    Pour M. AHMED BOUKHARI, Front Polisario, le Front est le représentant légitime du peuple sahraoui et l’occupation du Sahara occidental depuis 40 ans est un affront à la communauté internationale qui a proclamé, à plusieurs reprises, le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui et à l’indépendance. Certains développements récents offrent, selon lui, une nouvelle occasion de sortir de l’impasse: la nomination de l’ancien Président du Mozambique, M. Joaquim Chissano, comme Envoyé spécial de l’Union africaine pour le Sahara occidental; et l’annonce, en avril dernier, par le Secrétaire général de l’ONU de son intention de faire une évaluation finale du processus de paix au Sahara occidental d’ici à avril 2015. À cette fin, son Envoyé spécial, M. Christopher Ross, doit se rendre dans la région une fois par mois, ce qui n’a pas été possible en mai, en juin et en septembre à cause du Maroc qui multiplie les prétextes.
    La décolonisation du Sahara occidental ne doit pas se limiter à remplacer un colon européen par un colon arabo-africain, s’est indigné M. Boukhari qui a expliqué que, 23 ans après le déploiement de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), le peuple sahraoui perd patience. Il a exigé du Conseil de sécurité qu’il clarifie les mesures que la MINURSO doit prendre face aux violations des droits de l’homme par le Maroc, dont la dernière victime a été le prisonnier politique Hassana Elwali.
    Mme SALKA DAHI BASHIR, étudiante sahraouie aux États-Unis, a accusé le Maroc de violations continues du droit international depuis son occupation en 1975, comme en témoignent son refus de voir s’appliquer le droit à l’autodétermination au peuple sahraoui, la disparition orchestrée de centaines de gens et l’exploitation des ressources naturelles. Pour avoir grandi dans les camps de Tindouf en Algérie, l’étudiante a dit commencer à perdre foi dans le droit international et s’est indignée de l’indifférence de la communauté internationale, en particulier les Nations Unies. Elle a accusé ces dernières d’avoir été un témoin aveugle des exactions et violations des droits de l’homme marocaines au Sahara occidental, citant la mort du prisonnier politique Hassana Elwali. L’ONU, a-t-elle diagnostiqué, a failli à son mandat de protéger les droits fondamentaux du peuple sahraoui. La seule issue, a-t-elle estimé, est l’organisation d’un referendum d’autodétermination juste et transparent qui permettrait au peuple d’exprimer librement sa volonté. Elle a souhaité que le mandat de la MINURSO soit élargi pour l’autoriser à suivre la situation des droits de l’homme sur le terrain.
    M. GISLI KR. BJORNSSON, Firme Lagarok, a souligné les mérites d’une régionalisation avancée comme mode de gouvernance démocratique possible au Sahara occidental. Selon lui, ce mode de gouvernance est inscrit dans la Constitution marocaine adoptée par voie référendaire le 1er juillet 2011. En outre, a ajouté l’intervenant, le Conseil économique, social et environnemental du Maroc a proposé un nouveau modèle de croissance équitable et durable pour le Sahara occidental. « L’objectif de cette proposition, alignée sur les principes de la Constitution, est de générer des richesses et de promouvoir la création d’emplois dans la région, en particulier pour les jeunes », s’est-il félicité.
    M. YAHJABOU ESSALAMI, Cadre associatif de Tindouf, a parlé au nom de son frère, « tué à la frontière entre l’Algérie et la Mauritanie », laissant derrière lui une femme enceinte et une famille démunie. Il a lancé un appel à l’ONU et à toutes les organisations des droits de l’homme « pour que justice soit faite ».
    M. LAHCEN MAHRAOUI, Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (CORCAS), a déclaré que la majorité silencieuse des Sahraouis était en faveur de l’édification d’une nation marocaine unie. Il a, à son tour, condamné le comportement du Front Polisario et des autorités algériennes dans les camps de Tindouf, où les réfugiés se voient refuser leurs droits les plus fondamentaux. « La communauté internationale ne doit plus tolérer que la population des camps vive parquée dans des conditions inhumaines », a-t-il plaidé, avant de mettre en garde contre les conséquences de la dérive des jeunes de Tindouf vers le crime et le terrorisme international. « Les Nations Unies doivent exercer la pression nécessaire pour que l’autonomie de la région devienne rapidement une réalité, comme l’a préconisé à maintes reprises le Conseil de sécurité », a-t-il conclu.
    Débat général
    M. NABEEL MUNIR (Pakistan) a estimé que les mesures sans précédent adoptées cette année par le Bureau du Comité spécial de la décolonisation sont les bienvenues, notamment les consultations informelles avec les représentants des territoires non autonomes. Il a rappelé la position de l’Assemblée générale qui a répété, à maintes reprises, que la colonisation, sous toutes ses formes, n’est pas compatible avec la Charte des Nations Unies et la Déclaration universelle des droits de l’homme. L’efficacité du travail de décolonisation, s’est-il résigné, dépend de ce que la communauté internationale voudra bien laisser faire. Sans volonté politique à l’Assemblée générale et au Conseil de sécurité, les recommandations du Comité spécial resteront lettre morte, a souligné le représentant. Il faut, selon lui, un effort concerté pour une mise en œuvre uniforme et non sélective des résolutions du Conseil de sécurité. Il a cité le cas du conflit du Jammu-et-Cachemire qui se résume, selon lui, à l’exercice du droit à l’autodétermination par les Kashmiris. Le Pakistan, a-t-il affirmé, est disposé à engager un dialogue global avec l’Inde pour normaliser les relations et trouver une solution à l’amiable. « L’ordre du jour de la décolonisation serait incomplet sans un règlement de ce conflit », a-t-il estimé.
    Mme DIANA EMILLA SARI SUTIKNO (Indonésie) a mis l’accent sur la nécessité de renforcer la coopération entre le Comité spécial et les puissances administrantes. « Nous saluons à cet égard la tenue, depuis plusieurs années, d’un dialogue informel et appelons à l’intensification de cette pratique », a ajouté la déléguée indonésienne. Après avoir encouragé les puissances administrantes à faciliter les visites des Nations Unies dans les territoires non autonomes, Mme Sutikno a rappelé que le traitement de chaque situation de décolonisation était particulier. « Cela dit, dans tous les cas de figure, le préalable à toute avancée est la confiance mutuelle entre les protagonistes », a-t-elle jugé, exhortant ensuite les puissances administrantes à honorer leurs obligations en vertu de la Charte. « Elles doivent promouvoir activement le bien-être des peuples des territoires non autonomes », a insisté la représentante.
    M. AUGUSTO THORNBERRY (Pérou) a estimé que l’ONU devrait réorienter ses efforts afin de mettre fin à la colonisation des 17 territoires encore non autonomes et de permettre à leurs populations de réaliser pleinement leur droit à l’autodétermination. Il a également appelé les puissances administratives à coopérer réellement avec le Comité spécial, avant d’aborder la question des îles Malvinas, « un cas dont les spécificités ont été reconnues par l’Assemblée générale ». Le représentant a soutenu le droit légitime de l’Argentine sur ces îles, et aussi sur la Géorgie du Sud et les Îles Sandwich du Sud. « Seule une solution négociée et directe entre les parties peut aboutir à une résolution heureuse, durable et constructive de ce différend », a assuré M. Thornberry. Dans ce contexte, il importe, selon lui, que les deux parties s’abstiennent de toute mesure unilatérale, conformément à la résolution 31/49 de l’Assemblée générale.
    M. CHARLES THEMBANI NTWAAGAE (Botswana) a estimé que le peuple sahraoui devait avoir le droit et la possibilité de choisir entre l’indépendance et l’intégration au Maroc, et ce, par le biais d’un référendum. Il a salué les efforts louables du Secrétaire général et de son Envoyé spécial, M. Christophe Ross, pour maintenir le dialogue entre les parties et les accompagner, dans un esprit de compromis, sur la voie d’une solution juste et durable. Il a conclu en souhaitant que la MINURSO, dont le mandat a été récemment prorogé d’un an, contribue à cette solution tant attendue.
    M. DER KOGDA (Burkina Faso) a réitéré la solidarité de sa délégation avec les peuples des territoires non autonomes qui aspirent légitimement à l’exercice de leur droit à disposer d’eux-mêmes, conformément au droit international et aux décisions pertinentes des Nations Unies. S’agissant du Sahara occidental, il a invité instamment l’ensemble des acteurs concernés à renouer le fil du dialogue par des négociations substantielles, en faisant preuve d’esprit de réalisme et de compromis afin de progresser vers un règlement politique négocié du conflit. C’est pourquoi sa délégation appuie l’initiative marocaine pour un statut d’autonomie avancée au Sahara occidental, a-t-il expliqué, affirmant qu’elle constitue une alternative crédible et constructive pour aboutir à une solution définitive, acceptable pour tous. « Nous attachons du prix à la résolution de ce différend, car elle constitue l’un des axes essentiels dans la recherche de la stabilité et de la sécurité dans l’ensemble de la zone sahélo-saharienne qui se trouve aujourd’hui confrontée à d’énormes menaces sécuritaires », a souligné en conclusion le représentant.
    M. KODJO MENAN (Togo) a regretté que les parties au différend du Sahara occidental n’aient pas encore pu s’entendre sur une solution politique juste et durable. Le Togo appelle les parties à s’engager dans une approche empreinte de pragmatisme. Le représentant a soutenu l’initiative d’autonomie proposée par le Royaume du Maroc qu’il a qualifiée de solution réaliste et crédible. Elle a le mérite, selon lui, de représenter le juste milieu des attentes. Aujourd’hui la nécessité de mettre fin à ce conflit devient un impératif qui s’impose pour deux raisons majeures. En effet, ce conflit a des conséquences dramatiques pour le peuple sahraoui et freine le développement et la construction de l’Union du Maghreb arabe (UMA). En outre, la persistance du différend devient une source de préoccupation puisque nous sommes à l’heure où les actes de déstabilisation des bandes extrémistes et terroristes dans la région sahélo-saharienne ont un impact réel sur la paix, la stabilité et la sécurité du Sahara occidental. Le représentant a rappelé que le Conseil de sécurité avait réitéré qu’il fallait trouver une solution politique à ce conflit et renforcer la coopération entre les pays membres de l’Union du Magreb arabe pour contribuer à la stabilité et la sécurité du Sahel. Le Togo exhorte le Maroc et l’Algérie à continuer de dialoguer en vue d’une conclusion pacifique de ce différend.
    Les peuples sous domination coloniale et sous occupation étrangère ont un droit inaliénable à l’autodétermination, à l’indépendance et à l’exercice de leur souveraineté sur leur territoire et ses ressources naturelles, a affirmé Mme SONIA SUGHAYAR (Jordanie). Il est par conséquent d’une importance primordiale, a ajouté la représentante, de trouver des solutions pacifiques, équitables et durables pour tous les territoires colonisés et occupés, afin d’améliorer le sort de leurs populations.
    Tout en soulignant la nécessité d’intensifier l’envoi de missions de visite dans les territoires non autonomes, Mme Sughayar a appelé à une plus grande coopération et à un dialogue plus efficace entre les autorités locales, les Nations Unies et les puissances administrantes, dans le but de parvenir à un transfert pacifique du pouvoir, notamment via des mesures de confiance.
    La représentante a réaffirmé le droit du peuple palestinien à l’autodétermination et à la constitution d’un État indépendant, viable et souverain sur la base des frontières antérieures à 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale. Dans cette perspective, elle a exhorté la communauté internationale à mettre un terme à l’occupation israélienne. Les parties doivent revenir à la table des négociations sur toutes les questions relatives au statut final, a déclaré la représentante, concernant notamment les questions liées au statut de Jérusalem, aux réfugiés, aux frontières et à la sécurité.
    M. ANATOLIO NDONG MBA (Guinée équatoriale) a salué les efforts constants déployés par le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, et son Envoyé personnel pour le Sahara occidental, M. Christopher Ross, pour trouver une solution viable et réaliste au différend. Il a donc demandé aux parties de soutenir ces efforts de « manière résolue et pragmatique ». Le représentant s’est félicité des « initiatives positives prises par le Maroc » pour trouver une solution négociée mutuellement acceptable. La paix et la sécurité sont essentielles pour les populations du Sahara occidental, a-t-il souligné. Il a souhaité en conclusion que l’ensemble des résolutions négociées cette année à la Quatrième Commission soient adoptées par consensus.
    Plus de deux millions de personnes sont toujours dans l’incertitude quant au respect de leur droit à l’autodétermination et 17 pays sont encore sous le joug de la domination coloniale, a constaté M. ANTHONY A. BOSAH (Nigéria), déplorant que les puissances administrantes et coloniales continuent de trouver des justifications pour se déroger aux résolutions des Nations Unies et aux principes du droit international consacrant le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
    « Notre devoir en tant que membres de cette instance, est de veiller au droit inaliénable des peuples à l’autodétermination », dans le respect de la résolution 1514 de l’Assemblée générale, a dit le représentant. M. Bosah a appelé à une reprise des négociations et du dialogue en faveur d’une solution pacifique sur la question des Îles Falkland (Malvinas). Le représentant a également appelé à prendre en compte toutes les options disponibles au cas par cas afin de faire avancer les différents processus d’autodétermination engagés à travers le monde.
    Cette année marque le quarante et unième anniversaire des aspirations frustrées du peuple sahraoui à l’autodétermination, a rappelé le représentant. Prenant acte des relations cordiales et fraternelles établies de longue date entre le Nigéria et le Maroc, le représentant a exhorté ce dernier pays à tout mettre en œuvre pour régler ce différend de nature à déstabiliser une région déjà affectée par de nombreuses difficultés. « Nous saluons les efforts de l’Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara occidental, Chris Ross », a déclaré en conclusion M. Bosah, insistant sur la nécessité d’intensifier les activités de maintien de la paix dans la région.
    Pour M. OSCAR LEÓN GONZÁLEZ (Cuba), l’ambition des Nations Unies en matière de décolonisation ne se réalisera que lorsqu’il n’y aura plus de peuples vivant sous le joug colonial. Il a félicité « le Comité spécial qui a toujours beaucoup de travail à accomplir » pour les nouvelles mesures récentes qu’il vient d’adopter comme les réunions informelles avec les puissances administrantes et les représentants des territoires non autonomes et sa mission de visite en Nouvelle-Calédonie. Il a regretté qu’après 40 ans et 33 résolutions, la question de la décolonisation de Porto Rico n’ait toujours pas trouvé de dénouement satisfaisant. Cuba exhorte le Gouvernement des États-Unis à assumer ses responsabilités et à accélérer le processus qui permettrait au peuple portoricain d’exercer son droit à l’autodétermination et à l’indépendance. Cuba réitère en outre son soutien au droit souverain de l’Argentine sur les îles Malvinas et lance un appel à une solution négociée, juste et définitive de ce différend. Pour ce qui est de la question du Sahara occidental, le représentant a déclaré que son pays défend le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Il appuie en outre les efforts du Secrétaire général et de son Envoyé spécial pour trouver une solution politique mutuellement acceptable et respectueuse du droit à l’autodétermination.
    M. MICHAEL TATHAM (Royaume-Uni) a déclaré que son pays comptait approfondir sa relation avec les populations de ses territoires d’outre-mer, parmi lesquels les îles Malvinas (Falkland), la Géorgie du Sud et les Îles Sandwich du Sud et Montserrat, « qui sont et resteront britanniques ». Les populations de ces territoires sont toutefois libres de pouvoir exercer leur droit à l’autodétermination, consacré par la Charte des Nations Unies, et de décider de la voie qu’ils veulent emprunter, a-t-il assuré. Il a donc considéré que le « Comité des 24 » devrait rayer de sa liste les 10 territoires britanniques considérés comme des territoires non autonomes. Il a rappelé que des élections législatives s’étaient tenues à Montserrat le 11 septembre dernier, un scrutin salué par une équipe d’observateurs internationaux. Il s’est par ailleurs félicité des résultats du référendum conduit en 2013 dans les îles Malvinas, à l’issue duquel 99,8% des habitants de l’archipel ont exprimé le souhait de rester sous souveraineté britannique. S’agissant de Gibraltar, la délégation a assuré qu’elle ne conclurait jamais d’accord avec un pays sous la souveraineté duquel le peuple d’un de ses territoires d’outre-mer ne souhaite pas passer.
    Droits de réponse
    Répondant à son homologue du Pakistan, le représentant de l’Inde a souligné que le Jammu-et-Cachemire est partie intégrante de son pays et qu’il a choisi « pacifiquement et démocratiquement » son destin. Il a rappelé que son Premier Ministre indien a déclaré à l’Assemblée générale, en septembre dernier, sa disposition à engager un dialogue pacifique avec le Pakistan, sans l’ombre du terrorisme.
    Le représentant du Royaume-Uni a répondu aux interventions du Pérou et de Cuba pour rappeler que son pays n’avait aucun doute quant à sa souveraineté sur les Îles Falkland. L’avenir de ces îles doit être déterminé par ses habitants, et lors du référendum de mars 2013 plus de 90% de la population a voté pour rester sous la tutelle britannique. Ces îles n’ont pas de population autochtone, a-t-il aussi souligné.
    Le représentant du Pakistan a vigoureusement contesté la souveraineté de l’Inde sur le Jammu-et-Cachemire, rappelant que seule l’organisation d’un référendum pouvait permettre aux populations locales d’exercer leur droit à l’autodétermination, un droit, a-t-il dit, qui ne doit pas être confondu avec des activités terroristes.
    Son homologue du Maroc a dénoncé les allégations selon lesquelles son pays serait responsable du blocage des négociations sur la question du Sahara occidental. Le Maroc a répondu aux appels du Conseil de sécurité, en faisant une proposition d’autonomie crédible et de bonne foi qui a reçu de nombreux soutiens. Quant au « pillage supposé » des ressources naturelles des provinces du sud, le représentant l’a a jugé infondé et expliqué que son pays y avait développé des infrastructures de base, des réseaux électriques et des réseaux portuaires. Le Gouvernement a mis en place une alimentation en eau et construit des logements, avec l’objectif de faire de la région un pôle économique et industriel intégré. Par ailleurs, a ajouté le représentant, aucune instance internationale reconnue n’a qualifié l’exploitation des ressources naturelles d’illégale. Il a rappelé que la coopération avec les mécanismes des droits de l’homme des Nations Unies se fait dans un « esprit de partenariat ».
    Son homologue de l’Espagne a répondu à l’intervention du Royaume-Uni, en se disant convaincu que le principe à appliquer dans le cas de Gibraltar est celui de l’intégrité territoriale et de la restitution. Il ne s’agit pas d’une doctrine archaïque, a-t-il insisté, puisque cette doctrine vient d’être utilisée pour le cas de Fidji. Pour ce qui est des « tensions » évoquées par le Royaume-Uni dans la zone, il a affirmé qu’elles sont le fruit de l’attitude unilatérale des autorités de Gibraltar. L’Espagne réitère en outre qu’elle n’a jamais cédé les eaux territoriales au Royaume-Uni et, que par conséquent, il n’y a pas eu d’incursions « illégales » espagnoles. Le représentant s’est toutefois dit optimiste puisqu’aujourd’hui même il y a eu une réunion positive à Madrid sur ce différend avec une délégation britannique.
    Le représentant de l’Argentine a réitéré le fait que les îles Malvinas font partie intégrante du territoire de l’Argentine et qu’il s’agit d’un litige de souveraineté, comme cela a été reconnu dans les enceintes internationales. Il a regretté que le Gouvernement britannique continue de tergiverser depuis 1983 et l’a invité à respecter l’appel de l’Assemblée générale et à revenir à la table des négociations. Le principe d’autodétermination ne s’applique pas à ce différend, a-t-il encore souligné, en se disant surpris que le Royaume-Uni se targue du résultat d’un référendum illégitime dont le résultat était évident dans la mesure où ce sont des ressortissants britanniques qui se sont prononcés. L’Argentine rejette le Livre blanc mentionné par le Royaume-Uni, a encore réitéré le représentant.
    Reprenant la parole, le représentant de l’Inde a rejeté en bloc les propos de son homologue du Pakistan. « Contester la légalité d’un argument ne suffit pas à l’invalider. »
    Son homologue du Royaume-Uni a rappelé la souveraineté exercée par son pays sur Gibraltar, qui n’est pas colonisé. Il n’est donc pas possible d’entamer des négociations sur un changement de souveraineté d’une population qui souhaite rester britannique, a insisté le représentant. Il a aussi défendu, une nouvelle fois, la souveraineté du Royaume-Uni sur les eaux territoriales de Gibraltar, dans la limite des 3 000 milles marins définis par le droit de la mer. Il a tout autant réaffirmé la souveraineté de son pays sur les îles Falkland.
    Ces propos ont été rejetés catégoriquement par le représentant de l’Argentine qui a réaffirmé, au contraire, la souveraineté de son pays sur ces îles et sur la Géorgie du Sud et les Îles Sandwich du Sud. « Le principe de l’autodétermination ne peut pas s’appliquer à des colons britanniques », a tranché la délégation argentine.
    Une nouvelle foi, le représentant de l’Espagne a expliqué que pour ce qui est des eaux territoriales de Gibraltar, son pays ne reconnaît que les espaces concédés dans le Traité d’Utrecht qui ne porte pas sur le détroit de Gibraltar. Ce détroit est donc illégalement occupé par le Royaume-Uni. L’Espagne, a-t-il dit, relance son appel au Royaume-Uni afin qu’il respecte les engagements pris en vertu de l’Accord de Bruxelles de 1984. Il a émis le vœu que les mécanismes ad hoc de coopération entre les trois parties commenceront à fonctionner rapidement.
    *** * À l’intention des organes d’information • Document non officiel.
  • Chevènement : La question du Sahara Occidental «dépasse» la France

    Le président de l’association France-Algérie, Jean-Pierre Chevènement, a déclaré, samedi soir à Alger, que la question du Sahara Occidental «dépasse» la France, en réponse à une question au sujet de son appel à construire le Maghreb, tout en faisant fi de la question du Sahara Occidental.
    «La France est très attentive aux décisions de l’ONU, mais on ne peut pas en vouloir à la France pour une question qui la dépasse», a-t-il répondu lors d’une rencontre organisée à l’Institut français d’Alger, sous le thème «Algérie et France, une ambition à forger au service de la paix dans le monde». La France ne peut rien faire sans l’Algérie. C’est, du moins, ce qu’a laissé entendre M. Chevènement concernant la situation en Libye, en particulier, et au Sahel, en général. 
    «La France écoute ce que lui dit l’Algérie. Nous veillons à coordonner entre nous», a-t-il affirmé. «L’Algérie privilégie la médiation à la guerre», a-t-il rappelé, en souhaitant que cette médiation réussisse. Mais l’ancien ministre français de la Défense a semblé peu convaincu, car, selon lui, «cela sera difficile» .
  • El Conflicto Saharaui vivido en primera persona

    Por Sara Darbonnéns
    Hoy, a raíz de una experiencia personal hablamos sobre el conflicto que sufre actualmente toda la población saharaui. Resulta irónico que cuando se produjo este conflicto ya hace casi 40 años, nadie podía imaginarse que en algún momento tanto tiempo después, no sólo seguiría sin solucionar sino que sería contado en un soporte virtual que ni siquiera existía entonces llamado internet.
    Puede que para muchos de vosotros el conflicto saharaui no sea más que, en todo caso, un pueblo afligido que vive en circunstancias precarias de recursos y en la extrema pobreza. En realidad, ni yo misma conocía muy bien el conflicto hasta que me decidí a intentar echar una mano allí y lo vi sobre el terreno gracias a una asociación no gubernamental alicantina de ayuda al pueblo saharaui, Dar Al Karama. Dar Al Karama trae niños saharauis enfermos a las instalaciones que tiene aquí en Alicante para tratarlos y curarlos gracias a pediatras y educadores que cooperan con la asociación, además de organizar expediciones de misión humanitaria en los mismos campamentos de refugiados saharauis.
    Allí mismo hay quien echa la culpa de nuestra “semi-incultura” a la escasa difusión que tienen en nuestro país las noticias que manifiestan la gravedad de dicha problemática,¿será porque España tuvo gran parte de responsabilidad en este problema?
    A continuación, os presentamos un mapa geográfico que se encuentra en el ”Museo de la Guerra” (Rabuni) en el que aparece la distribución geográfica de las partes implicadas en el conflicto actual así como un breve esquema cronológico de los acontecimientos que tuvieron lugar en el desarrollo del conflicto. Para situarnos, el Sahara Occidental era una colonia española hasta que un poco antes de los años 70 comenzaran los nacionalismos que impulsaron al pueblo saharaui a levantarse en contra de los colonizadores de su territorio.
    Distribución geográfica del Sahara Occidental
    Cronología del desarrollo del conflicto saharaui
    El plan de paz tenía previsto realizar un censo para llevar a cabo un referéndum y que de esta manera, la población saharaui pudiera elegir entre la integración con Marruecos o la independencia.
    En el año 2000, la ONU publica el censo y a pesar de todo, Marruecos se niega a aceptarlo. El censo debía tardar unas semanas y las trabas interpuestas por Marruecos lo demoraron 8 años. El esperado referéndum, hoy más de 20 años después, aún no se ha celebrado.
    Distribución política del Sahara Occidental
    Aunque así fue y nuestro país tuvo mucho que ver en el conflicto, lo que en realidad importa es solucionar un hecho que tiene en vilo a toda la población saharaui. Hoy unos150.000 saharauis viven aún en su tierra bajo el yugo del opresor que cercena cualquier atisbo de libertad de expresión y que intenta borrar la existencia del pasado saharaui y los orígenes de todos los que allí viven, según testimonios. Cientos de activistas han sido detenidos y torturados. Otros 120.000 saharauis viven en la precariedad de los campos de refugiados situados en el desierto de Argelia, cerca de Tinduf, sin acceso a medidas mínimamente higiénicas y fuera de su casa a costa de elegir dicha libertad. Y alrededor de 30.000 más, viven en la parte del Sahara Occidental controlado por el Frente Polisario. Como resultado de todo ello, entre otros: familias separadas y rotas que sólo reclaman su derecho a volver a casa, a la tierra que por derecho les pertenece y que les fue arrebatada, y vivir en paz y libertad.
    Campamentos Saharauis
    Hoy, ya casi 40 años después, siguen viviendo a la espera, sin esperanzas ni sueños ya, tan baldíos como el desierto en el que viven, sin progreso, sin futuro. Un purgatorio incesante que comienza a colmarles llegando a la desesperación tan absoluta como para justificar, según testimonio de uno de ellos, la necesidad de crear una guerra para que el mundo se pare y de una vez mire hacia esta pequeña región. “Ya que nos han impedido vivir como queremos, que nos dejen morir como queremos” -afirma Tiba. Un belicismo obligado nacido de la impotencia para gritar al mundo su necesidad de apoyo y la gravedad de su situación.
    Y yo os pregunto a todos, desde el más bajo al más alto escalafón, ciudadanos del mundo, alcaldes, consejeros, diputados, congresistas, Sr. Excmo. Presidente del gobierno, presidentes de repúblicas y gobiernos mundiales, Reales Majestades del orbe mundial, Organización de las Naciones Unidas y hasta el mismísimo Ilustrísimo Papa Francisco: ¿es necesario que veamos desgracia, sangre, dolor, muerte, violencia, atrocidad, devastación y el millar de horrores que entraña una guerra, para que capte nuestra atención un conflicto que ya está llegando al nivel de la inhumanidad?
    Si la respuesta es sí, será que hemos vuelto a la edad media y no me he enterado, pido disculpas. Si la respuesta es NO, por favor, ayúdanos a difundir esta situación de injusticia e inhumanidad y a condenarla para que cada vez menos gente pueda cerrar los ojos ni mirar hacia otra parte.

    http://gritopolitico.com/el-conflicto-saharaui-vivido-en-primera-persona/

  • Un « Snowden » marocain jette un pavé dans la mare du Makhzen

    Derrière un pseudo pas du tout Nord-africain et un compte Twitter, Chris Coleman24 alias « Le Makhzen », distille depuis le 3 octobre, des informations plus que sensibles sur le réseau social à l’oiseau bleu. D’entrée, il marque son appartenance au mouvement de libération du Sahara Occidental en s’abonnant à quelques profils Sahraoui puis se met immédiatement à la tâche.
    Son but, donner le maximum d’informations sur le Makhzen marocain, le plus rapidement possible, car, selon son aveu même, Twitter (https://twitter.com/chris_coleman24) risque de se plier aux pressions de Rabat et fermer son compte, comme ce fut le cas sur Facebook et Gmail.
    Une semaine après, c’est un flot continu de documents secrets, de correspondances bancaires et de fac-similés de pièces d’identités qui défilent. Avec une thématique centrale : quelles méthodes adoptent les services marocains (DGED) pour acheter des journalistes internationaux et même monter de faux sites internet d’information algériens.Avis de transfert de 60 000 dollars au profit du journaliste Richard Miniter
    Ce n’est donc pas de la « diplomatie de la Mamounia » qu’il s’agit, mais de véritables opérations de guerre psychologiques et de déstabilisation à l’encontre du voisin de l’Est. Des exemples ? Coleman en fournit plusieurs : les virements de plusieurs dizaines de milliers de dollars à un certain Ahmed Charai, patron de presse, et au Think Tank Républicain Center for the National Interest. Puis 10 000 dollars pour une supposée insertion publicitaire au profit d’une ONG spécialisée dans la résolution pacifique des conflits, 25 000 pour le think tank FPRI et des sommes aussi importantes au profit de titres de presse américains et britanniques. Mieux, un journaliste du New York Post est accusé, avis de virement à l’appui, d’avoir touché 60 000 dollars pour des articles anti-algériens et faisant le lien entre le Polisario et Al Qaida. (Lien de l’article publié par le journaliste Richard Miniter en 2010 dans le New-York Post et présentant les camps de réfugiés sahraouis de Tindouf comme un bastion d’Al Qaida. http://nypost.com/2010/11/02/letting-another-qaeda-bastion-grow/).Lettre de Laurent Fabius adressée au ministre Marocain des Affaires étrangères, Salahddine Mezouar. (Document non-authentifié)
    Certaines correspondances mises en ligne sur ce compte indiquent un lien entre les services secrets marocains et le site d’opposition algeriatimes, dont la totalité de l’effectif proviendrait des rangs du Makhzen.
    Sur un plan plus interne, Chris Coleman montre la collusion entre Salaheddine Mezouar, le ministre des Affaires Etrangères et secrétaire général du Rassemblement National des Indépendants et le bureau de consulting McKinsey. Ce dernier a été chargé par Mezouar de réaliser une étude sur la relance de l’économie marocaine. Coleman utilisera le terme de « trafic d’influence » car la fille du chef de la diplomatie marocaine est employée de ladite entreprise.
    Pour le moment, les personnes incriminées par ce corbeau numérique bottent en touche, crient au faux ou pointent du doigt pour ainsi dire « la main de l’étranger ». Ahmed Charai, à travers les colonnes de son journal L’Observateur, en appelle même aux Hackers marocains pour détruire le compte Twitter en question et effacer toutes traces du forfait.
    Kamel Abdelhamid
  • Marruecos en conflicto con todo su entorno

    Hay que decir que desde la invasión del Sáhara Occidental, Marruecos vive en constante conflicto con sus vecinos. Incluso con Mauritania, su antigua socia con la que compartió el pastel saharaui. Con Argelia, las relaciones son tensas a causa del apoyo de esta última al derecho del pueblo saharaui a la autodeterminación. Pero con Mauritania, el país con el que Marruecos compartió el pastel saharaui en 1975, las relaciones tampoco son sanas. Un hecho que deja en el aire muchas interrogantes. Lo único cierto es que atraviesan una era de turbulencias que ya no pueden disimular ya que la embajada mauritana en Marruecos lleva 3 años sin embajador.
    Según la agencia mauritana de noticias, Al Ajbar, Mauritania comunicó a un país amigo que Marruecos está involucrado en la tentativa de asesinato del presidente mauritano Mohamed Ould Abdelaziz. Lo cierto es que éste último cuando estaba hospitalizado en Francia a raíz de su herida por bala, la prensa Mauritania anunció que había rechazado recibir a un emisario del rey Mohamed VI que venía trayéndole un regalo del rey de Marruecos.
    Las relaciones con el vecino del Norte, España, nunca ha sido normales. Los estados de ánimo de los gobernantes marroquíes se pueden medir en las puertas de Ceuta y Melilla y en las oleadas de inmigrantes que llegan a España. España es el país más frágil de los miembros del mal llamado Grupo de Amigos del Sáhara Occidental (EEUU, Francia, Reino Unido, Rusia y España). Su opinión en la cuestión del Sáhara tiene su peso ya que la ONU la considera como la potencia administradora del territorio no autónomo del Sáhara. Y España había dejado claro en los acuerdos de Madrid que la descolonización del Sáhara habrá culminado el día que sus habitantes se hayan pronunciado sobre su destino en un referéndum libre y transparente. Esta posición molesta en Marruecos.
    Pero lo que nadie se esperaba es que Marruecos tuviera problemas con Francia. Ayer, el ministro marroquí de asuntos exteriores la trataba de “potencia colonialista que piensa que aún ejerce el derecho de tutoría” sobre los otros. Algo grave está pasando para que los marroquíes ataquen de esta manera a su primer aliado en la cuestión del Sáhara, Francia.
    Este mes se reúne el Consejo de Seguridad para evaluar el resultado de las gestiones del Enviado de la ONU para el Sáhara Occidental, Christopher Ross. Marruecos se niega a recibirle. Parece ser que Marruecos busca que le garantices que la MINURSO no se encargará de la vigilancia de los derechos humanos.