Mois : septembre 2014

  • Doctrine de l’ONU sur la décolonisation: Lamamra interpelle Ban Ki-moon sur le Sahara occidental

    S’exprimant lors du débat général de la 69e session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies (Onu), le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a lancé, samedi passé, un appel à l’adresse du Secrétaire général de l’Onu. Il lui a demandé de faire valoir l’esprit et les textes de la Charte de l’Onu qu’il dirige et représente, notamment dans son prochain rapport sur le Sahara occidental, la question de décolonisation inscrite, rappelons-le, sur l’agenda de l’Onu, dès 1966. «L’évaluation d’ensemble que Ban Ki-moon est appelé à présenter en 2015 sur la Question du Sahara occidental, opposant le royaume du Maroc et le Front Polisario, devrait pouvoir honorer la doctrine de l’Onu en matière de décolonisation», indique Lamamra ajoutant dans ce sens l’effectivité des résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale de l’Onu». 
    Rappelant, dans son intervention, les positions de principe de l’Algérie, notamment en direction des peuples en lutte pour leur indépendance, notons-le, nourries par l’histoire et le processus historique du peuple algérien, il dira que «l’appui de l’Algérie au droit indéniable du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination est bien établi». Partant de ce rappel, l’intervenant réaffirme que l’Algérie «encourage le Secrétaire général de l’Onu et son Envoyé personnel, Christopher Ross, à intensifier leurs efforts pour assurer le succès de leur œuvre de paix». Une paix qui doit trouver son chemin auprès du peuple sahraoui, par l’expression de son droit au référendum d’autodétermination. Expression, qui devait, pour rappel, se tenir dès l’engagement de l’Onu pour le règlement du conflit opposant le Front Polisario au Maroc sur le Sahara occidental, aboutissant à un cessez-le-feu en 1991, et à l’envoi de la Mission des Nations unies pour un référendum au Sahara occidental, qui, depuis, peine à se tenir. La tournée, prévue prochainement dans la région, de Christopher Ross, l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’Onu pour le Sahara occidental n’est pas souhaitée par Rabat, qui avance même des conditions. Nouvelles manœuvres marocaines, indiquent des experts de la scène marocaine et du conflit opposant le Front Polisario et le Royaume chérifien sur le Sahara occidental. Outre que Christopher Ross, depuis sa nomination à ce poste, n’est pas à sa première tournée dans la région, ses prédécesseurs ont eu à effectuer des tournées qui, notons-le, rentrent dans le cadre des missions assignées à celui qui occupe le poste onusien en question. 
    La question du respect des Droits de l’Homme étant au- devant de la scène internationale, le Maroc, par son ministre des Affaires étrangères, Abdellatif Mezouar, a évoqué un préalable avant que Ross ne puisse se rendre à Rabat et notamment dans les territoires sahraouis sous occupation marocaine. Manœuvre qui vise, à première vue, à faire trébucher la mission de Ross, et à travers cet objectif, gagner encore du temps, pour faire perdurer sa colonisation du Sahara occidental. Colonisation qui bénéficie, nul ne l’’ignore, du soutien inconditionnel de la France, membre permanent au Conseil de sécurité. 
    Par ailleurs, pour la réalité qui prévaut dans les territoires sahraouis sous occupation marocaine, qui est celle de l’oppression, la répression, les arrestations et emprisonnements arbitraires des Sahraouis, le Maroc veut la cacher, mais en vain. À cela s’ajoute la spoliation par l’occupant marocain des ressources naturelles du Sahara occidental, au regard de la teneur du Droit international s’agissant d’une question de décolonisation inscrite à l’Onu. Sur un autre registre, en tant que coordonnateur du groupe de travail des pays des Non-Alignés, Lamamra a indiqué que ses efforts se poursuivront pour «la revitalisation de l’Assemblée générale» de l’Onu, précisant dans ce sens «pour que cet organe le plus représentatif du système international se réapproprie ses prérogatives». 
    À ce propos, il a fait savoir, toujours en tant que coordonnateur du groupe de travail des pays des Non-Alignés «il continuera d’œuvrer avec ses partenaires de l’Union africaine (UA)» sur la réforme du Conseil de sécurité. Plaidant, par ailleurs, en faveur du «renforcement de la coopération et du partenariat multiformes entre l’UA et l’Onu», en indiquant à ce propos «notamment au titre du règlement des conflits dans le continent africain».
    Karima Bennour
  • Traiter le problème en tant que territoire non-autonome est la seule solution viable

    Malgré les interventions de la France en faveur du Maroc, la bataille des droits de l’homme au Sahara Occidental est devenue rude et elle se trouve dans un stade avancée. Comment en sommes-nous arrivés là, alors que l’ex-colonie espagnole, classée « territoire non autonomie » par les Nations unies depuis plus de 50 ans, attend toujours d’être décolonisée ? La réponse se trouve dans l’interventionnisme de Paris dans les coulisses du siège de l’ONU et dans les débats du Conseil de Sécurité. 
    Sous pression de l’Elysée, Javier Perez De Cuellar, Boutros-Ghali, Kofi Annan et Peter Van Walsum, ont tout fait pour venir en aide à un Maroc acculé par ses visées expansionnistes, en cherchant à effacer la preuve du caractère colonial de la question du Sahara Occidental et du droit du peuple sahraoui de choisir l’option d’indépendance s’il le souhaite. 
    La France, poussée par ses visées hégémoniques dans la région, a voulu faire fi de la légalité internationale. Ainsi, les responsables de l’ONU ont porté atteinte à la crédibilité des Nations Unies dans une affaire qui relève de ses résolutions en matière de décolonisation. Ils sont allés jusqu’à placer l’agresseur et l’agressé sur le même pied d’égalité en vue de forcer l’acceptation du prétendu plan d’autonomie marocain. 
    Mais, malgré les gestes faits en vue de satisfaire la volonté de l’enfant gâté marocain, les batailles serrées qui ont marqué les dernières assises du Conseil de sécurité et malgré la nullité des négociations directes et indirectes entre les deux parties, le Maroc et le Front Polisario, aucun pays membre de ce Conseil n’a pu transgresser la raison d’être des Nations unies, en charge du dossier de décolonisation depuis près de quatre décennies. En d’autres termes, même si les lobbyes promarocains ont fait des ravages, l’ONU est restée attachée au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance.
    Le problème de l’ancienne colonie espagnole est un problème de décolonisation. Et, même si l’avis consultatif de la Cour internationale de Justice du 16 octobre 1975 a été interprété autrement par le Maroc, le roi Hassan II a fini par s’engager, en 1981, à Nairobi, à respecter le référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. Le régime marocain a usé de tous les moyens, l’invasion, l’exil, le partage du territoire sahraoui avec la Mauritanie et la répression, mais a échoué dans son entreprise coloniale. 
    Dans le but de sauver la mise, le roi s’implique personnellement dans la campagne marocaine contre les responsables de l’ONU et contre le droit. Une campagne destinée à inverser la logique du conflit qui oppose le Maroc aux sahraouis.
    Et les arguments sont si faibles que lorsque les Sahraouis qui vivent dans les territoires occupés, ont l’audace de s’exprimer, ou de revendiquer leurs droits, le même roi les accuse de traîtres et de « vouloir déstabiliser la démocratie marocaine » et de « porter atteinte aux acquis du Maroc ». Sauf que la communauté internationale a fini par comprendre que le roi alaouite n’a jamais voulu dépasser le stade des promesses jamais réalisées.
    On peut tout dire du Maroc sauf qu’il a le désir de changer son système de gouvernance. Alors, arguer de démocratie c’est jeter de la poudre dans les yeux et se moquer de l’opinion publique marocaine et internationale. Le Sahara occidental n’est pas occupé par un pays démocratique mais archaïque. Par conséquent, prétendre espérer une amélioration de la situation des droits de l’homme par le Maroc, c’est une excuse pour le laisser agir à sa guise.
    Ce sont là des vérités que le Secrétaire Général Ban Ki-moon et son Envoyé Personnel pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, ont bien compris et ils n’ont pas l’intention de répéter les erreurs de leurs prédécesseurs. Pour contraindre le Maroc à accepter la légalité internationale il faut regarder le Sahara Occidental en tant que territoire non-autonome, encore sous la responsabilité des Nations Unies, faire respecter les droits de l’homme et protéger les ressources naturelles locales et éloigner toute manifestation de complicité avec le Maroc au détriment des sahraouis et des résolutions onusiennes.
  • Communique d’ AFAPREDESA

    L’Association des Familles des Prisonniers et Disparus Sahraouis (AFAPREDESA) a appris le décès du prisonnier politique et sahraoui Hassana El Ouali, ce 28 Septembre, à l’hôpital militaire de Dakhla au Sahara Occidental occupé par le Maroc.
    Selon les données préliminaires recueillies auprès de sources de la famille et des organisations locales, M. Hassana El Ouali avait été admis, quatre jours avant cet événement tragique, à l’hôpital régional puis transféré à l’hôpital militaire lorsque son état s’est aggravé. Les circonstances qui ont conduit à sa mort sont douteuses. Les parents disent que pendant tout le temps d’admission, ils n’ont pas été autorisés à lui rendre visite ; une situation qui donne à penser que les autorités marocaines sont directement impliquées dans sa mort.
    Hassana El Ouali, est né à Dakhla en 1973. Il avait été enlevé dans la même ville le 6 Janvier 2012, après une manifestation pacifique sahraouie, réprimée brutalement par la police d’occupation marocaines. C’est lors de ce même événement, qui a eu lieu le 25 Septembre 2011, que le jeune sahraoui Mohamed Lamin Maichan a été battu à mort par un gang de colons encouragés par la police marocaine. Après cet événement et en refusant d’enquêter sur les faits et de poursuivre les responsables marocains, les autorités coloniales ont enlevé et condamné plusieurs défenseurs des droits humains résidents à Dakhla à trois ans de prison, dont feu Hassan El Ouali.
    La famille de la victime a refusé la possibilité de lever le corps du défunt et exige que les faits soient étudiés pour connaître toute la vérité et la justice sur ce qui s’est passé. Pendant toute la durée de sa détention arbitraire, le défenseur des droits humains Hassana El Ouali a été torturé et exposé à toutes sortes de traitements cruels et dégradants. Il souffrait de diabète et d’autres maladies causées par de mauvaises conditions de détention comme pour tous les détenus dans les prisons administrées par le Maroc.
    Rappelons que huit autres Sahraouis sont morts de négligence et de mauvais traitements en prison Ait Melloul 2013 (au sud du Maroc) sans aucune recherche à ce jour.
    l’AFAPREDESA suspecte la mort de Hassana El Ouali était intentionnelle et appelle à une enquête indépendante et impartiale pour établir les faits et les responsabilités.
    Compte tenu de la gravité des faits, l’AFAPREDESA fait appel à des procédures spéciales de l’ONU, notamment le Groupe de travail sur la détention arbitraire, le Comité contre la torture et le Rapporteur contre la torture afin d’enquêter sur les cas de décès de prisonniers sahraouis dans les prisons marocaines.APREDESA présente ses condoléances et exprime sa solidarité et son soutien aux familles des victimes des groupes sahraouis locales exigeant la vérité et la justice sur ce qui s’est passé.
    Camps de réfugiés sahraouis, 29 Septembre 2014.
  • Eclairage : Diplomatie agissante

    Par Ammar Zitouni
    Les efforts entrepris par la diplomatie algérienne dans la solution des crises internes dans certains pays du Monde arabe et d’Afrique, dont la sincérité des convictions, la souplesse dans l’approche de ses problèmes internes et le sens des responsabilités et des engagements pour la paix et la sécurité, sont aujourd’hui loués par la communauté internationale. 
    Les Nations-Unies, les observateurs et même les pays ayant été à l’origine de ces crises, apprécient de plus en plus le rôle que s’est donné l’Algérie, dans la médiation entre les différents protagonistes en conflits internes. Une médiation mesurée et des propositions constructives qui, loin de vouloir œuvrer à un quelconque leadership politique, régional ou idéologique, vont dans le sens des traditions algériennes, en mettant l’accent sur ce qui unit plutôt que sur ce qui divise.
    Cette position, partagée et défendue par les partenaires de l’Algérie et plusieurs autres pays membres du Non-alignement, est en train de l’emporter. Ce n’est pas chose facile car, outre les questions fondamentales et de principes qui ont été mises en relief par l’Algérie, en vue de son implication directe dans cette médiation, il a fallu déblayer le terrain de tous les obstacles contre lesquels cette médiation risquait de buter. Et Dieu sait s’il y en avait !
    Les partisans d’une « aseptisation » du Monde arabe, de l’Afrique en particulier et du Tiers monde en général, connus pour leurs rapports privilégiés y compris leur totale adhésion à l’ « architecture » impérialiste, excellent pour tout faire en vue d’empêcher l’Algérie d’ accomplir ses médiations de bonne foi pour l’apaisement des crises dans les pays concernés et ce, en l’absence de la Ligue arabe et l’Union africaine (UA). Il est de fait que, depuis des décennies, ces deux Organisations, qui ont le rôle de veiller à la paix, la sécurité, la bonne entente entre les peuples et la solution des crises et des tensions internes, connaissent une certaine paralysie, en raison des pressions de toutes sortes, voire de prise en otage souvent par leurs membres à la solde des Occidentaux, des Américains et des monarchies du Golfe. Ce qui n’a pas manqué d’influer négativement sur le fonctionnement de la Ligue arabe et l’UA. Une paralysie dont les racines se sont prolongées à l’Union du Maghreb arabe (UMA), plus que jamais aseptisée par la monarchie marocaine.
    Aussi, s’agit-il pour l’Algérie de ne pas nier l’importance et la gravité des divergences et des contradictions. Le problème est d’être à la fois réaliste et visionnaire, de savoir choisir les priorités et de s’y attaquer. Ces priorités sont connues à travers les positions constantes de l’Algérie, sur le plan politique, sécuritaire et économique. Le ministre des Affaires étrangère, M. Ramtane Lamamra, exprime en ce moment précis devant la 69ème Assemblée générale des Nations-Unies où elles se situent et, surtout, dans quel contexte régional et international, et quel sera l’esprit qui devra prévaloir pour les mettre en oeuvre avec le maximum de succès et la réunion de tous les éléments de cette vaste mosaïque de paix, de sécurité et d’intérêts pour l’humanité.
    Un impératif qui traduit la volonté algérienne de tenir compte de la situation globale, à la fois des problèmes et des crises dans le Monde arabe, l’Afrique et du monde. Cet impératif s’exprime de manière à ne laisser prise, ne serait-ce que par le seul biais d’une formulation équivoque ou outrancière et par conséquent, inefficace de porter atteinte à l’unité et à la souveraineté de chaque Nation. Ceci parce qu’une évolution pacifique dans le monde, propre à assurer la sécurité des peuples et le libre développement des nations, ne saurait, affirme en permanence l’Algérie, se concevoir « sans l’élimination » des causes de tension et d’affrontements inhérentes aux systèmes de domination et d’exploitation.
    En tenant compte également des situations post-« printemps arabe » et des données réelles de la géographie et des traditions, les grandes lignes de la politique étrangère de l’Algérie obéissent au souci de jeter les bases d’une coopération régionale, conçue à long terme et faisant la part des choix et des particularités, tout en veillant à écarter les ingérences et les convoitises extérieures. Au Maghreb, justement, bien que consciente de la diversité des réalités qui prévalent dans chacun des pays, l’Algérie, en dépit du cavalier seul du Maroc, ne s’est pas moins efforcée de favoriser une coopération en harmonie avec les affinités et les aspirations communes aux peuples de la région, et à la mesure des potentialités d’un ensemble maghrébin apte à constituer un cadre de promotion répondant aux exigences d’un monde moderne et progressiste.
    A. Z.
  • Eclairage : Diplomatie agissante

    Par Ammar Zitouni
    Les efforts entrepris par la diplomatie algérienne dans la solution des crises internes dans certains pays du Monde arabe et d’Afrique, dont la sincérité des convictions, la souplesse dans l’approche de ses problèmes internes et le sens des responsabilités et des engagements pour la paix et la sécurité, sont aujourd’hui loués par la communauté internationale. 
    Les Nations-Unies, les observateurs et même les pays ayant été à l’origine de ces crises, apprécient de plus en plus le rôle que s’est donné l’Algérie, dans la médiation entre les différents protagonistes en conflits internes. Une médiation mesurée et des propositions constructives qui, loin de vouloir œuvrer à un quelconque leadership politique, régional ou idéologique, vont dans le sens des traditions algériennes, en mettant l’accent sur ce qui unit plutôt que sur ce qui divise.
    Cette position, partagée et défendue par les partenaires de l’Algérie et plusieurs autres pays membres du Non-alignement, est en train de l’emporter. Ce n’est pas chose facile car, outre les questions fondamentales et de principes qui ont été mises en relief par l’Algérie, en vue de son implication directe dans cette médiation, il a fallu déblayer le terrain de tous les obstacles contre lesquels cette médiation risquait de buter. Et Dieu sait s’il y en avait !
    Les partisans d’une « aseptisation » du Monde arabe, de l’Afrique en particulier et du Tiers monde en général, connus pour leurs rapports privilégiés y compris leur totale adhésion à l’ « architecture » impérialiste, excellent pour tout faire en vue d’empêcher l’Algérie d’ accomplir ses médiations de bonne foi pour l’apaisement des crises dans les pays concernés et ce, en l’absence de la Ligue arabe et l’Union africaine (UA). Il est de fait que, depuis des décennies, ces deux Organisations, qui ont le rôle de veiller à la paix, la sécurité, la bonne entente entre les peuples et la solution des crises et des tensions internes, connaissent une certaine paralysie, en raison des pressions de toutes sortes, voire de prise en otage souvent par leurs membres à la solde des Occidentaux, des Américains et des monarchies du Golfe. Ce qui n’a pas manqué d’influer négativement sur le fonctionnement de la Ligue arabe et l’UA. Une paralysie dont les racines se sont prolongées à l’Union du Maghreb arabe (UMA), plus que jamais aseptisée par la monarchie marocaine.
    Aussi, s’agit-il pour l’Algérie de ne pas nier l’importance et la gravité des divergences et des contradictions. Le problème est d’être à la fois réaliste et visionnaire, de savoir choisir les priorités et de s’y attaquer. Ces priorités sont connues à travers les positions constantes de l’Algérie, sur le plan politique, sécuritaire et économique. Le ministre des Affaires étrangère, M. Ramtane Lamamra, exprime en ce moment précis devant la 69ème Assemblée générale des Nations-Unies où elles se situent et, surtout, dans quel contexte régional et international, et quel sera l’esprit qui devra prévaloir pour les mettre en oeuvre avec le maximum de succès et la réunion de tous les éléments de cette vaste mosaïque de paix, de sécurité et d’intérêts pour l’humanité.
    Un impératif qui traduit la volonté algérienne de tenir compte de la situation globale, à la fois des problèmes et des crises dans le Monde arabe, l’Afrique et du monde. Cet impératif s’exprime de manière à ne laisser prise, ne serait-ce que par le seul biais d’une formulation équivoque ou outrancière et par conséquent, inefficace de porter atteinte à l’unité et à la souveraineté de chaque Nation. Ceci parce qu’une évolution pacifique dans le monde, propre à assurer la sécurité des peuples et le libre développement des nations, ne saurait, affirme en permanence l’Algérie, se concevoir « sans l’élimination » des causes de tension et d’affrontements inhérentes aux systèmes de domination et d’exploitation.
    En tenant compte également des situations post-« printemps arabe » et des données réelles de la géographie et des traditions, les grandes lignes de la politique étrangère de l’Algérie obéissent au souci de jeter les bases d’une coopération régionale, conçue à long terme et faisant la part des choix et des particularités, tout en veillant à écarter les ingérences et les convoitises extérieures. Au Maghreb, justement, bien que consciente de la diversité des réalités qui prévalent dans chacun des pays, l’Algérie, en dépit du cavalier seul du Maroc, ne s’est pas moins efforcée de favoriser une coopération en harmonie avec les affinités et les aspirations communes aux peuples de la région, et à la mesure des potentialités d’un ensemble maghrébin apte à constituer un cadre de promotion répondant aux exigences d’un monde moderne et progressiste.
    A. Z.
  • MAE : España seguirá fiel a su posición tradicional sobre el Sáhara Occidental

    Felipe Gonzalez en Tinduf en 1976
    El Sáhara Occidental « seguirá siendo de gran sensibilidad para los españoles » y España  » seguirá fiel a su compromiso de solidaridad con el pueblo saharaui », al igual que seguirá siendo su primer donante de ayuda humanitaria. 
    Este pasaje figura en el documento sobre la nueva « Estrategia de Acción Exterior » (EAE) del gobierno español.
    Esta « hoja de ruta » diplomática para los 4 próximos años fue finalizada este fin de semana por el Ministerio español de Asuntos Exteriores. 
    La posición de España en su antigua colonia, la único que queda todavía por descolonizar en África, pesará en la ONU por lo menos durante los próximos dos años. España, que aspira a ser miembro del Consejo de Seguridad de la ONU para el período 2015-2016 podría aportar una valiosa contribución a los esfuerzos de Christopher Ross para una solución conforme con « su tradicional posición de España » sobre su antigua colonia:
    « Una solución justa, duradera y mutuamente aceptable » por las dos partes implicadas en el conflicto, Marruecos y el Frente Polisario, y basada en el respeto por el « derecho a la autodeterminación del pueblo saharaui », como lo proclama la nueva estrategia de diplomacia definida por el Ministerio de José Manuel García-Margallo. 
    Esta posición se basa en la sensibilidad de la casi totalidad del pueblo español a la cuestión del Sáhara Occidental. En efecto, las asociaciones de apoyo a la causa saharaui se cuentan por decenas en España, donde instalaron sus células en las 17 comunidades autónomas y en los cientos de ayuntamientos.
    Los españoles juzgan tener una « responsabilidad histórica » hacia el pueblo saharaui, cuyo territorio fue abandonado a Marruecos a raíz de los Acuerdos secretos de Madrid de 1975. 
    Es a esta deuda moral y política que se refiere el documento elaborado por el Ministerio que preside José Manuel García-Margallo, cuando reitera su compromiso con la « Estrategia de Acción Exterior » española que no hace ninguna mención del plan de autonomía que el rey de Marruecos Mohammed VI quiso imponer al Sr. Christopher Ross como « única base de trabajo » en las negociaciones formales de la Representante Personal del Secretario general de la ONU para el Sáhara Occidental. Es en esta perspectiva que el diplomático estadounidense se prepara su nueva gira magrebina que choca con la tergiversación de Marruecos.
    Leyendo este documento, que todavía no se hizo públicoy al que el diario El País tuvo acceso, sobresalta claramente que la posición del gobierno de Rajoy sobre el Sáhara Occidental contrasta mucho con el análisis realizado en el informe final del Instituto Real Elcano, controlado por el Partido Socialista (PSOE). El director de este foro, conocido como miembro del lobby pro-marroquí es una de las raras voces en España que califica al plan de autonomía propuesto por el rey Mohammed VI como « realista y creíble ». 
    Hania A.
  • Un caillou dans la babouche du roi !

    La réouverture des frontières empoisonne la vie de Rabat – La fin de la matinée d’avant hier a été mouvementée du côté marocain, au point frontalier ‘Bin Ladjaraf’, situé à 1 km de Marsat Ben Mhidi. 
    Ce sont une quarantaine de motards marocains, faisant partie de différentes associations et clubs sportifs, venus de plusieurs régions du royaume, qui se sont rassemblés, en ce point frontalier précis, pour être le plus proche du territoire national, afin de mieux faire passer leur message principal, appelant à la réouverture de la frontière algéro-marocaine, fermée depuis 1994. Du côté algérien, c’est car- rément l’indifférence. Seuls quelques gendarmes, pour des raisons de sécu- rité, étaient présents sur les lieux. Apropos de la réouverture de la frontière avec l’Algérie, les Marocains n’en démordent absolument pas. Et le Palais marocain ne rate aucune occasion pour inviter l’Algérie à lui  » faire don  » de l’ou- verture de ses frontières. C’est la énième tentative qui est diligentée par Rabat, pour proposer à Alger un tel « pro- gramme ». 
    Depuis des années, les appels se succèdent du côté marocain, pour inviter l’Algérie à ouvrir ses frontières. Mais pourquoi le Maroc court-il tant après un tel objectif, qu’il sait relever de la chimère pourtant ? Et pourquoi les officiels de Rabat se font-ils une idée fixe de cette réouverture ? L’Algérie, qui n’est pas née avec les dernières pluies, sait très bien, qu’au-delà du forcing des officiels et des ficelles des diplomates et, maintenant des motards, il y a une nette hypocrisie qui refuse de dire son nom. Et le président Bouteflika n’a jamais man- qué de rappeler à M6, dans ses diffé- rents messages que  » les deux peuples sont frères. Les deux pays sont voisins et la normalisation est un joli programme.  » Et c’est tout. Car s’il est admis que les peuples algérien et maro- cain, sont frères tant par la proximité géographique que par les liens histori- ques, culturels et sociaux, il est aussi clair que sur le plan économique, il n’y a pas photo entre les deux pays. Les finances marocaines ne sont alimentées que par le tourisme, qui peut être très aléatoire. Et de la culture du hashish dont les douze milliards annuels ne profitent qu’à la caste dirigeante, particulièrement, aux généraux de sa majesté. Les deux sources financières marocai- nes ne sont utilisées que parcimonieu- sement et épisodiquement pour soutenir l’achat des produits de base nécessaires à la vie des Marocains. Si bien, que même si les frontières sont fermées depuis 1994, il ne se passe pas un jour où un produit algérien, de surcroît, large- ment subventionné par l’argent public algérien, ne soit proposé sur les étals de Oujda, de Nador, de Casablanca même.
    Gasoil, essence, farine, lait, sucre, café, huile et nous en oublions…sont autant de produits pompés d’Algérie, pour être commercialisés au Maroc. En contrepartie, les contrebandiers marocains nous fourguent leur kif traité et leurs spiritueux frelatés. Vraiment, pas de quoi inspirer une ouverture des frontières  » au profit des deux peuples frères « . En Algérie, du côté du peuple et hormis les contreban- diers et les affairistes véreux, aucun citoyen honnête, quand bien même aurait-il des liens de parenté avec des Marocains, ne souhaite, – pour le moment, en tout cas – une réouverture des frontières avec un pays qui ne rate aucune occasion pour nous planter une dague acérée dans le dos. Et ces citoyens ne voudraient pas, au nom d’une fraternité souvent trahie et d’un voisinage de hasard, offrir notre économie à un Makhzen, dont les finances se tarissent à vue d’œil. Même le projet noble de la construction du Maghreb des peuples ne peut se faire sur le dos de l’économie de l’Algérie. Et sur le cadavre du Sahara Occidental… A. H.
    La Tribune des Lecteurs, 30/09/2014
  • Dajla ocupada:Bloqueo,detenciones y expulsion a grupo de solidarios .

    En interacción con el martirio del preso político y activista de derechos humanos Hassanna Luali han salido las masas saharauis en Dajla ocupada anoche para condenar el crimen y responsabilzando a la ocupación marroquí y en solidaridad con la família del mártir, que se negó a recibir el cuerpo del mártir y enterralo hasta que abran una investigación. 
    Según han afirmado fuentes a Equipo Mediatico desde la cuidad ocupada, que las fuerzas de ocupación marroquí como de costumbre, no dudó en responder con su barbaridad , donde la mayor parte de los barrios asediados fuertemente donde hay mayoría de cuidadanos saharauis dio lugar a la detención de cinco jóvenes saharauis, trasladados sin demora a la ciudad ocupada de El Aaiún, son los siguientes: 
    Mahjoub Ould Mohamed Fadel Ould Messaoud 
    Allali Hamayda 
    Etarouzzi Hamada 
    Los hermanos :Lahuaidi (dependiendo de la disponibilidad de sus nombres en su totalidad) 
    En el marco de que las autoridades de ocupación ocultan las características del crimen y continuando en los capítulos de represion , hoy han expulsado desde Dajla Ocupada a tres solidarios :
    CARMELO RAMIREZ MARRERO. . Presidente de FEDISAH y Consejero del Cabildo de Gran Canaria
    . – JOSEFA MILAN PADRON. Miembro de la Directiva de FEDISAH y concejala del Ayuntamiento de Telde (Gran Canaria).
    JOSE EDUARDO RAMIREZ HERMOSO. Concejal del Ayuntamiento de Las Palmas de Gran Canaria
    EQUIPO MEDIA, 30/09/2014
  • Comunicado de la OSTD sobre la muerte en prisión del preso político saharaui Hassana Luali

    Hasanna Louali en se celula en la prisión de Dajla
    Comunicado:
    En un hecho grave y sin precedentes, se anunció a las 10 y media de la noche el 28 de septiembre de 2014, la defuncion del defensor de derechos humanos y preso de conciencia saharaui, Hassana El Wali en el cuarto hospital militar en la ciudad de Dajla / Sahara Occidental.
    Esta muerte se produjo un día después de que la Organización contra la Tortura en Dajla / Sahara Occidental de la que es miembro el fallecido, hizo circular un llamamiento urgente por salvar la vida del difunto Hassana El Wali, que estaba cumpliendo una condena de 3 años de prisión que se le habia impuesto arbitrariamente en ausencia de las mínimas condiciones y normas de un juicio justo.
    Las circunstancias la muerte del preso político saharaui Hassana El Wali siguen siendo confusas y requieren una acción urgente con el fin de ejercer presión sobre el Estado marroquí para llevar a cabo una investigación para esclarecer las causas de su muerte.
    El estado de salud de Hassana El Wali se deterioró más y se agravó inmediatamente después de haber sido transferido el 24 de septiembre de 2014 desde la cárcel local al hospital regional en Dajla / Sáhara Occidental, lo que confirma una negligencia médica y la administracion de un tratamiento a base de medicamentos e inyecciones que han contribuido al aumento de su presión arterial causándole el desmayo.
    Su trasladado al hospital militar a altas horas de la noche el 26 de septiembre de 2014, llegó demasiado tarde, lo que obligó a la familia a solicitar la ayuda de un ciudadano saharaui para pagar los gastos inminentes de la gestión hospitalaria, aportando esta un cheque en blanco con el fin de salvar la vida de su hijo.
    La Organización Saharaui contra la Tortura en Dajla / Sáhara Occidental, declara:
    Su solidaridad con la familia del defensor saharaui de los derechos humanos Hassana El Wali y con sus compañeros de prisión recluidos en la carcel local de Dajla / Sahara Occidental y en el resto de las otras cárceles marroquíes.
    Su condena a este crimen que ha privado del derecho a la vida al defensor saharaui de los derechos humanos que seguia luchando en aras del derecho a la libre determinación del pueblo saharaui y del respeto de los derechos humanos en el Sáhara Occidental.
    Reclama al Estado marroquí la apertura de una investigación urgente para esclarecer las circunstancias de la muerte del preso político saharaui Hassana El Wali y practicarle una autopsia bajo la supervisión de médicos especializados en autopsias para determinar las causas de la muerte y determinar la hora y lugar de esta.
    Invita a las organizaciones y asociaciones de derechos humanos para contribuir a la presión internacional sobre el Estado marroquí para que investigue esta muerte y sancione a los responsables de su detención y la presentación de falsos cargos contra él y de su injusto enjuiciamiento y condena a 3 años de prisión.
    Fuente: Mami Amar Salem, presidente de la Organización Saharaui contra la Tortura en Dajla / Sáhara Occidental
    Dajla 29 de septiembre del 2014.
    Fuente : El Sáhara de Los Olvidados, 30/09/2014
  • Communique d’ AFAPREDESA

    L’Association des Familles des Prisonniers et Disparus Sahraouis (AFAPREDESA) a appris le décès du prisonnier politique et sahraoui Hassana El Ouali, ce 28 Septembre, à l’hôpital militaire de Dakhla au Sahara Occidental occupé par le Maroc.
    Selon les données préliminaires recueillies auprès de sources de la famille et des organisations locales, M. Hassana El Ouali avait été admis, quatre jours avant cet événement tragique, à l’hôpital régional puis transféré à l’hôpital militaire lorsque son état s’est aggravé. Les circonstances qui ont conduit à sa mort sont douteuses. Les parents disent que pendant tout le temps d’admission, ils n’ont pas été autorisés à lui rendre visite ; une situation qui donne à penser que les autorités marocaines sont directement impliquées dans sa mort.
    Hassana El Ouali, est né à Dakhla en 1973. Il avait été enlevé dans la même ville le 6 Janvier 2012, après une manifestation pacifique sahraouie, réprimée brutalement par la police d’occupation marocaines. C’est lors de ce même événement, qui a eu lieu le 25 Septembre 2011, que le jeune sahraoui Mohamed Lamin Maichan a été battu à mort par un gang de colons encouragés par la police marocaine. Après cet événement et en refusant d’enquêter sur les faits et de poursuivre les responsables marocains, les autorités coloniales ont enlevé et condamné plusieurs défenseurs des droits humains résidents à Dakhla à trois ans de prison, dont feu Hassan El Ouali.
    La famille de la victime a refusé la possibilité de lever le corps du défunt et exige que les faits soient étudiés pour connaître toute la vérité et la justice sur ce qui s’est passé. Pendant toute la durée de sa détention arbitraire, le défenseur des droits humains Hassana El Ouali a été torturé et exposé à toutes sortes de traitements cruels et dégradants. Il souffrait de diabète et d’autres maladies causées par de mauvaises conditions de détention comme pour tous les détenus dans les prisons administrées par le Maroc.
    Rappelons que huit autres Sahraouis sont morts de négligence et de mauvais traitements en prison Ait Melloul 2013 (au sud du Maroc) sans aucune recherche à ce jour.
    l’AFAPREDESA suspecte la mort de Hassana El Ouali était intentionnelle et appelle à une enquête indépendante et impartiale pour établir les faits et les responsabilités.
    Compte tenu de la gravité des faits, l’AFAPREDESA fait appel à des procédures spéciales de l’ONU, notamment le Groupe de travail sur la détention arbitraire, le Comité contre la torture et le Rapporteur contre la torture afin d’enquêter sur les cas de décès de prisonniers sahraouis dans les prisons marocaines.APREDESA présente ses condoléances et exprime sa solidarité et son soutien aux familles des victimes des groupes sahraouis locales exigeant la vérité et la justice sur ce qui s’est passé.
    Camps de réfugiés sahraouis, 29 Septembre 2014.