Mois : septembre 2014

  • Un journaliste fait tomber le masque à M6

    Une fois de plus le roi du Maroc Mohamed VI va faire face à un livre détonnant qui le cible personnellement. Non encore «remis», du «Roi prédateur» qui décrit avec force détails l’appétit vorace du monarque pour l’argent et le luxe, ou encore «Marrakech», qui scanne cette capitale de la prostitution, le journaliste marocain, Omar Brouksy, lui inflige un autre supplice éditorial.
    Directement inspiré du retentissant «Notre ami le roi» de Gilles Perrault qui avait bouleversé le palais et le Makhzen en 1990, «Mohammed VI derrière les masques» (éditions Nouveau monde) est une autre bombe qui passe au scanner les 15 années de règne de Mohamed VI. Au delà des détails croustillons contenus dans ce livre, il présente la particularité d’avoir été écrit par un journaliste marocain, à qui le roi avait refusé l’accréditation en qualité de correspondant e l’AFP en octobre 2012.
    Le roi ne peut donc pas évoquer un coup monté par la France puisque le livre est signé par l’un de ses brillants sujets qui refuse d’être un simple objet d’une monarchie absolue.
    Cet opus contient se décline sous forme de portrait serré du roi où l’on aperçoit quelques détails presque intimes du roi comme sa timidité et sa santé.
    L’auteur ne manque pas cependant de croquer la gouvernance de M6 caractérisée par une «concentration extrême du pouvoir» selon les extraits rapportés par l’APS.
    Jules Perrault persiste et signe
    «Le lecteur peu familier des réalités marocaines y découvrira non sans stupeur, que le pouvoir, plus que jamais concentré dans le Palais royal, hauts fonctionnaires et ministres eux-mêmes se trouvant réduits au rôle de figurants, est exercé en fait par le roi et une dizaine de ses amis», écrit Gilles Perrault dans sa préface.
    L’illustre pourfendeur de la monarchie dont le livre avait rudement secoué le Trône en son temps, pense que le livre de Omar Brouksy «sonne le glas des espérances que le nouveau règne avait fait naître, voilà déjà 15 ans».
    Autrement dit, c’est tel père tel fils sous la plume du journaliste qui regrette que Mohamed VI n’ait pas suivi l’exemple de Juan Carlos d’Espagne qui, après avoir hérité de tous les pouvoirs du général Franco, avait transformé son pays en une monarchie constitutionnelle.
    La mise à nue
    Aussi, regrette-t-il que le printemps arabe, qui atteignit le Maroc avec des manifestations d’une ampleur très inférieure à certains de ses voisins, ait accouché de simples «réformettes» sans réel impact sur le système politique du pays.
    Comme ces devanciers à cette mission de mise à nue de la monarchie alaouite, Omar Brouksy consacre de longues pages à la description de mécanismes par lesquels le roi a fait main basse sur la sphère économique marocaine.
    Pour autant, le journaliste souligne par probité intellectuelle qu’ «une large partie de la société marocaine» se satisfait du statu quo et n’aspire pas forcément à une évolution vers le modèle espagnol. Sans doute que ce livre va provoquer des vagues au Maroc où la personne du roi reste intouchable bien qu’il ait constitutionnellement perdu sa «sacralité»
  • Un cousin de Kadhafi accuse Sarkozy

    Son retour aux affaires se fait alors qu’il traîne de plus en plus de casseroles : Un cousin de Kadhafi accuse Sarkozy
    « Le colonel Kadhafi m’a dit : « Nous devons aider Nicolas Sarkozy à devenir président. » Il était prêt à engager tous les moyens pour qu’il soit élu en 2007. » Ainsi parle Ahmed Kadhaf al-Dam, ancien dignitaire du régime libyen et cousin de feu Muammar Kadhafi. 
    Interrogé dès juillet dernier sur ces accusations, l’entourage de Nicolas Sarkozy livrait par SMS la réponse suivante : « Il s’agit, une fois de plus, d’un témoignage fantaisiste, sans aucune crédibilité. » L’entretien « une fois de plus » fait référence aux précédents témoignages recueillis dans cette affaire. L’ancien président a toujours contesté avoir bénéficié de fonds libyens.
     
    « Tous les moyens », dans la bouche de cet homme de 62 ans exilé au Caire, en Egypte, cela veut surtout dire avec de l’argent, « des dizaines de millions d’euros », indique-t-il dans l’entretien que L’Express publie dans son numéro de mercredi. Ces accusations, contestées par l’entourage de l’ancien président de la République, (à lire dans L’Express à paraître) n’apportent pas la preuve d’un financement libyen de la campagne présidentielle de 2007 de Nicolas Sarkozy : de telles preuves, si elles existent, ne sont pas encore accessibles. Les propos d’Ahmed Kadhaf al-Dam, avec lequel le colonel Kadhafi entretenait une relation privilégiée, viennent néanmoins rejoindre d’autres témoignages, plus ou moins précis, recueillis depuis deux ans dans cette affaire.
     
    La ressemblance de Kadhaf al-Dam avec le dictateur mort en 2011 est frappante : mêmes cheveux noirs bouclés, même allure en tenue d’apparat… A-t-il pour autant pris part aux violations des droits de l’homme reprochées à son cousin ? Le Conseil de l’Union européenne en semble convaincu, puisqu’il a inscrit son nom, en février 2011, sur une liste de Libyens interdits d’entrée sur le sol européen au motif qu’il aurait « participé à la planification d’opérations dirigées contre des dissidents libyens à l’étranger » et « pris part directement à des activités terroristes ». Mais, lorsqu’on demande au Conseil des précisions sur ces faits, une diplomate nous répond, de Bruxelles, que le sujet est frappé de « confidentialité ». 
    L’intéressé, lui, nie avoir commis de telles exactions. A Paris, l’ambassade de Libye va dans son sens, en affirmant qu’aucun crime de sang lié au régime déchu ne lui est reproché. Si Tripoli a délivré à son encontre un mandat d’arrêt international, c’est pour « détournement de fonds publics ». Un avocat français, ancien ministre des Affaires étrangères de Jacques Chirac, Hervé de Charette, assure sa défense dans cette affaire. Après avoir lu le dossier, il s’étonne : « Le mandat d’arrêt mentionne des détournements d’argent mais ne fournit aucune précision. Tout ce que l’on a réussi à savoir, c’est que l’accusation repose sur des dénonciations orales, obtenues par des interrogatoires de police. »
     
    Ahmed Kadhaf al-Dam a servi ce régime pendant quarante-cinq ans. Au sein de l’armée, il assure un temps le commandement de la garde rapprochée de Kadhafi, une unité de 22 000 soldats d’élite. Il est surtout son diplomate attitré, à la fois conseiller spécial et émissaire particulier. D’une capitale à l’autre, il porte alors les messages du colonel, s’efforce de rétablir les liens avec l’Egypte, l’Arabie saoudite ou l’Occident… Le Français Christian Graeff, chercheur associé sur le monde arabe au CNRS, ambassadeur à Tripoli de 1982 à 1985, l’a toujours vu, habillé par les soins d’un tailleur londonien, à la droite du colonel. « Il avait un statut hors cadre, se souvient-il. 
    Roland Dumas, ministre des Affaires étrangères du temps de François Mitterrand, confirme son importance : « Chaque fois que je rencontrais Kadhafi, son cousin était là. Il avait en lui une confiance absolue pour toutes les affaires. » Jusqu’aux plus sensibles… Ainsi, quand la France accuse la Libye de l’attentat contre le DC 10 d’UTA, en 1989, il débarque secrètement à Paris pour déminer le dossier avec Mitterrand. 
    Ahmed Kadhaf al-Dam assure avoir alors incité son cousin à ouvrir le dialogue. Mais celui-ci a refusé. Voyant derrière ces contestations la menace d’islamistes armés et de nations hostiles, il envoie son fils Khamis, commandant d’une brigade d’élite, réprimer les manifestants. Des insurgés prennent une caserne, volent les armes, le pays plonge dans la guerre civile. Le 24 février, Ahmed Kadhaf al-Dam file au Caire. En rupture avec son cousin, il déclare à la presse locale : « Je démissionne de toutes mes fonctions, en protestation contre la façon dont la crise a été gérée. » 
    Au bord du Nil, il emménage dans un luxueux appartement, sous la protection de gardes du corps. Libre, il reprend son bâton de diplomate et noue contact avec de jeunes rebelles de Benghazi. « Je me rends compte qu’ils ont été débordés par les islamistes, armés par le Qatar et par la France. » Quand les Rafale français passent à l’attaque, le 19 mars, il appelle Kadhafi, se réconcilie avec lui et décroche son feu vert pour prévenir les Français et leurs alliés que Tripoli veut négocier. « Kadhafi acceptait, si l’Occident arrêtait les bombardements, de se retirer du pouvoir, de discuter avec les rebelles et de garantir aux Libyens le libre choix de leur régime. Mais les Occidentaux n’ont rien voulu savoir. » 
    Ultime essai, il écrit au secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon : « Je lui signale que les bombardements violent le mandat du Conseil de sécurité de l’ONU, limité à l’imposition d’une zone d’exclusion aérienne, et l’avertis que le fait de détruire les forces aériennes, navales et terrestres du pays ouvre la route au gouvernement des gangsters et des milices. » Rien ne stoppe les avions de l’Otan. Sept mois plus tard, une escadrille de Mirage français bombarde le convoi de Kadhafi.
    Ce dernier est lynché sur le bord d’une route, le pays passe aux mains des milices.
     
    Au Caire, tous les jours, des compatriotes frappent à la porte de l’ancien émissaire du colonel. Il les reçoit dans le grand salon meublé, en habit brodé de Bédouin. Au menu de ces rencontres, l’aide aux exilés et un agenda personnel ambitieux : la construction d’une nouvelle force politique dans son pays. Un troisième camp, qui s’ajouterait à ceux des libéraux et des islamistes. La plupart de ces visiteurs sont des chefs de tribu, très influents en Libye. Avec eux, Ahmed Kadhaf al-Dam entend proposer un nouveau cadre politique, dans lequel lui-même et d’anciens kadhafistes joueraient un rôle. « Nous ne voulons pas d’une Libye gouvernée par des islamistes, prévient-il, mais nous rejetons aussi toute idée d’un retour au passé. » 
    Ce passé, il l’étale en partie dans le salon voisin. Le visiteur y découvre une série de photos où il apparaît en costume-cravate avec diverses personnalités : Blair, Juppé, Aznar, Berlusconi, Moubarak, Bachar el-Assad, Mohammed VI, Kofi Annan… Nicolas Sarkozy manque à l’appel. Ahmed Kadhaf al-Dam, qui l’a rencontré à Tripoli en 2005, puis à Paris en 2007, lui reproche d’avoir détruit son pays et ouvert les portes du Sahel au djihadisme. Surtout, il l’accuse d’avoir bénéficié du soutien financier du colonel dans son ascension vers l’Elysée. Ces accusations, rejetées par l’ancien président français, viennent compléter un dossier qui n’a sans doute pas fini de peser sur son retour en politique.
  • El nuevo enfoque de la ONU hizo caer las máscaras de su Majestad

    El nuevo enfoque del Consejo de Seguridad que consiste en pedir a las partes que presenten sus proposiciones sobre la forma de aplicar el referéndum colocó a Marruecos con espaldas a la pared.
    Su negativa a recibir al Enviado Especial de la ONU para el Sáhara Occidental es en realidad una negativa a responder a las cuestiones del Consejo de Seguridad. El enfoque de la ONU hizo caer la máscara que llevaba Marruecos para hacerse pasar por obediente y atento a las resoluciones de la ONU.
    El nuevo enfoque del Enviado Especial de la ONU acabo con los embustes de Rabat y demostró que se aceptación del plan de paz no pasaba más de allá del estadio labial y sacó a la luz las tentativas marroquíes para torpedear los esfuerzos del responsable onusiense como viene siendo el caso cada vez que un alto responsable de la ONU se niega a doblegarse a las tesis expansionistas del reino de Marruecos y de su rey. Este último, como un niño mimado, se creía que por haber prestado sucios servicios a las potencias de Occidente podía permitirse todo tipo de exacciones. El desarrollo de los acontecimientos acaba de probarle que perdió una preciosa ocasión de llegar a una solución en la que no habría ni vencedor ni vencido. Es el fondo de la fórmula “solución duradera y mutuamente aceptable”. 
    Hoy en día, Marruecos se encuentra aislado por ir en dirección contraria a la tendencia de las naciones democráticas que privilegian el principio de autodeterminación. 
    Marruecos es alérgico a la palabra autodeterminación. Confundiendo alergia y Argelia, quizás porque se escriben con las mismas letras, el gobierno marroquí multiplica los ataques verbales contra el país vecino. Es la única manera de acallar al pueblo marroquí que comienza a despertarse de una pesadilla que dura casi 40 años.
  • Que posición tienen los DDHH en las relaciones de Cataluña con Marruecos?

    Si llega el momento me niego a que una Catalunya independiente colabore con un pais que vulnera sistematicamente los derechos humanos y la legalidad internacional….como yo seguro que muchos.
    En pleno proceso soberanista, con la convocatoria de consulta del 9 de Novembre, el gobierno de la Generalitat de Catalunya anuncia que impulsará las relaciones con Marruecos.
    El movimiento solidario con el pueblo saharaui nos preguntamos, ¿hasta qué punto el respeto o la violación de los derechos humanos y / o del derecho y la legalidad internacional son unos aspectos decisivos para establecer acuerdos con Marruecos? Pedimos que se reconsideren las relaciones con Marruecos, mientras siga ocupando el Sahara Occidental, oprimiendo al pueblos saharaui y negándole el derecho a la autodeterminación. Asimismo, pedimos que se reconozca políticamente la RASD, al Frente Polisario como su representante legítimo y que se coopere para hacer frente a las graves necesidades de la población saharaui.
    En ple procés sobiranista, amb la convocatòria de consulta del 9 de Novembre, el govern de la Generalitat de Catalunya anuncia que impulsarà les relacions amb el Marroc. El moviment solidari amb el poble sahrauí ens preguntem, fins a quin punt el respecte o la violació dels drets humans i/o del dret i la legalitat internacional són uns aspectes decisius per establir acords amb el Marroc? Demanem que es reconsiderin les relacions amb el Marroc, mentre segueixi ocupant el Sàhara Occidental, oprimint el pobles sahrauí i negant-li el dret a l’autodeterminació. Així mateix, demanem que es reconegui políticament la RASD, al Front Polisario com al seu representant legítim i que es cooperi per fer front a les greus necessitats de la població sahrauí.
    Núria Salamé Real

    Presidenta de la Federació ACAPS

  • Maroc : liberté de presse ? Oui, mais pas trop !

    Ecrit par Dania Akkad, pour le « Middle-East Eye »
    Traduit de l’anglais par Salah Elayoubi
    Middle-East Eye se penche sur la liberté de la presse au Maroc, au moment même où le code de la profession est dans le pipe-line du parlement, dans une quelconque sous-commission, d’où il ne manquera pas de sortir sans même l’ombre d’un amendement, ou si peu. On peut légitimement déplorer qu’il n’ait pas, une seule fois, été fait mention dans ce papier du nom de Ali Lmrabet, condamné à dix ans d’interdiction d’exercice de la profession de journaliste. Sans doute le cas le plus emblématique de la répression menée par le régime de Mohammed VI contre la presse. Sans doute aussi, l’un des journalistes les plus courageux de sa génération.
    Dania Akkad
    Au baromètre de la liberté de presse, l’indicateur pointe désormais, en direction de plus de coercition, après avoir, un temps, oscillé entre liberté relative et répression sévère. Rédacteurs et journalistes sont de fait, confrontés à d’inquiétantes méthodes, plus ou moins subtiles, destinées à les museler et qui rappellent cette période de sinistre mémoire, quelques années après l’intronisation de Mohammed VI, lorsque certains des meilleurs et des plus brillants journalistes, durent se résoudre à quitter le pays, sous des pressions financières ou privées, afin de continuer à exercer le métier, tandis que d’autres y renoncèrent tout simplement.
    Black-out sur l’information
    Freedom House, Reporters sans frontières, ont abondamment décrit la lutte de ceux qui sont restés et qui ont osé enfreindre les lignes rouges que sont la vie des sahraouis, le Front Polisario, le Sahara Occidental, la critique du roi ou la remise en question de son budget. Tout comme Human Rights Watch et Freedom House, qui, de leur côté et avec d’autres, avaient rappelé comment les tracas n’épargnaient même pas les journalistes étrangers, comme en 2011, lorsque les autorités marocaines firent annuler l’accréditation d’Al-Jazira, à la suite d’articles jugés tendancieux, sur le Sahara occidental, et comme en 2012, lorsque le quotidien espagnol El País, fut interdit, à deux reprises, pour avoir publié une caricature du roi et évoqué un livre critique envers ce dernier.
    Autant d’initiatives qui, de l’avis des observateurs et des journalistes, signifient qu’au moment même où le gouvernement se vante de mener de vastes réformes, dans le cadre de la nouvelle constitution de 2011 (celle-là même qui a permis à la monarchie de se sortir indemne du Printemps arabe), les Marocains ont moins accès à une presse indépendante ou à des enquêtes impartiales, traitant de questions aussi cruciales que la corruption ou les dépenses publiques.
    Ministres autant qu’acteurs de la société civile se plaignent également du manque d’informations fiables, mais divergent lorsqu’il s’agit d’en interpréter les raisons :
    Mustapha Al-Khalfi, ministre de l’information et ancien journaliste, reconnaît bien un problème de la presse, mais comme ses collègues, il marque sa préférence pour une «troisième voie », plutôt qu’une révolution ou le maintien du statu quo.
    – « Nos médias parlent, malheureusement, très peu de l’action gouvernementale, alors que les réformes en cours, exigent une plus grande vulgarisation. Nos débats méritent meilleure couverture. », déplore Idriss Azami Al-Idrissi, ministre du budget.
    – « Nous somme incapables de discerner le vrai du faux, en matière d’informations…….Nous nageons en plein doute.», déclare Mohammed Al-Boukili, membre de l’Association Marocaine des Droits de l’Homme (AMDH), avant d’ajouter :
    – « La véritable information demeure inaccessible aux lecteurs en zones rurales. Les journalistes n’ont accès ni aux chiffres ni aux statistiques. Nous non plus !»
    Au commencement était « Le Journal »

    Abou Bakr Jamaï
    L’affaiblissement des médias « participe de l’exclusion du citoyen de base, de toute vie politique », commenteAbou Bakr Jamaï, ex-directeur de la publication francophone de « Lakome ». L’homme faisait partie de ce cercle de journalistes qui s’était fait connaître, à la fin des années 1990. Considérés comme subversifs, explique-t-il, parce qu’ils ne se contentaient pas d’écrire des articles d’opinion, mais faisaient également état d’informations et de points de vue.
    – « Nous faisions du journalisme. Nous allions à la rencontre des gens, les interviewions et rendions compte de ce que nous avions appris. »
    Alors que les ministres étaient régulièrement taclés dans les médias, donnant l’illusion d’un semblant de presse libre, le monarque était, lui, largement épargné. Jamaï et ses associés voulaient changer ce postulat. Ce fut « Le Journal », un hebdomadaire au sein duquel de jeunes journalistes se firent les dents en brisant de grands tabous, comme cette interview du chef du Polisario ou encore cet article, sur la présumée implication de l’ancien premier ministre, Abderrahmane Youssoufi, dans le complot, visant à assassiner Hassan II.
    A la veille de chaque parution, c’était comme se dire : « Mon Dieu, de quoi vont-ils parler cette semaine? », commente Michael Willis, professeur titulaire de la Chaire Mohammed VI pour les études marocaines et méditerranéennes, à l’Université d’Oxford.
    La décennie suivante fut le théâtre d’une série d’escarmouches, sous la forme « édition-répression », qui opposa le journal aux autorités, jusqu’à l’interdiction de 2000, faisant suite à l’entretien avec le chef du Front Polisario. En 2001, les rotatives reprirent du service, sous un nouveau nom, avec une édition arabophone, Assahifa, avant que procès réguliers et boycott des annonceurs, n’aient raison de la santé financière du journal, avec ce coup de grâce administré par le procès en diffamation, intenté en 2006, par Claude Moniquet, directeur de l’European Strategic Intelligence and Security Center, et l’amende de trois cent soixante mille (360 000) Dollars américains qui en a résulté. Le plaignant avait assigné le « Journal Hebdomadaire » (son nouveau nom) en justice, l’ accusant de l’avoir diffamé en avançant que son rapport sur le Sahara occidental, avait été financé par le Maroc.
    Une fois le jugement confirmé par la Cour d’appel de Rabat, Jamai incapable de payer l’amende, démissionna, pour permettre au journal de continuer et quitta le pays.
    – « On m’a forcé ! », dira-t-il, plus tard lors d’un entretien téléphonique, depuis la France.
    Hormis quelques prestations à distance, comme sa participation à la version francophone de Lakome, Jamai est désormais persona non grata dans le milieu professionnel. Pourtant, l’idée de reprendre la chefferie d’une rédaction, au Maroc, continue de le hanter. Il dit :
    – « En fait, ça me manque à un point tel, que je me fais violence pour l’oublier ! »
    Le cas Taoufik Bouachrine et l’ « Affaire des primes »

    Taoufik Bouachrine
    Alors que la liberté de la presse au Maroc a connu des hauts et des bas, depuis l’avènement de Mohammed VI, deux méthodes ont régulièrement cours, afin de contrôler les médias :
    – Aux journalistes, les procès infamants, pour entacher leur crédibilité et jeter l’opprobre sur leur nom.
    – Aux annonceurs, dont les entreprises dépendent du Makhzen, on impose le boycott des publications enfreignant les lignes rouges, afin de les asphyxier financièrement. Parfois, dit Willis, ce sont les annonceurs eux- mêmes qui s’imposent la mesure inquiets de préserver les contrats sur lesquels le monarque a un droit de regard.
    – « Le Makhzen est tellement persuasif que beaucoup n’ont même pas besoin du fameux coup de téléphone pour s’exécuter ! » explique Willis
    Un autre procédé, confie Touafik Bouachrine, d’Akhbar Al Youm, consiste à punir les sources.
    – « Sans doute, le procédé le plus redoutable, parce qu’il s’en prend à l’esprit même du journalisme », ajoute le rédacteur en chef, dont le quotidien tire à quarante mille (40.000) exemplaires.
    L’homme qui travaille au dix-septième (17°) étage d’un immeuble casablancais, aux vitres opaques, ne peut ni voir à l’extérieur, ni être vu, et ne sait jamais qui frappe à la porte.
    En 2012, son journal avait révélé l’affaire des primes que l’ex-ministre des Finances,Salaheddine Mezouar, et le trésorier général, Nourredine Bensouda, s’étaient mutuellement consenties, en se fondant sur des documents provenant d’informateurs, au sein même du ministère des Finances.
    Sitôt le papier publié, qu’une enquête fut diligentée par le ministre de la Justice, Mustapha Ramid, membre du Parti de la Justice et du Développement (PJD), arrivé au pouvoir, en 2012, avec pour principale étiquette, la lutte contre la corruption..
    Deux ans plus tard, alors que Bouachrine persistait dans son refus de divulguer ses sources, les enquêteurs réussirent à retracer ses appels téléphoniques vers deux employés du ministère des Finances, Abdelmajid Louiz et Mohamed Reda, qui furent livrés à la justice pour « divulgation de secrets professionnels » et perdirent leur emploi. Reda fut acquitté, en mars dernier, Louiz condamné à deux mois avec sursis et une amende de deux cent quarante (240) Dollars.
    Salaheddine Mezouar, ne fut jamais inquiété. Il est aujourd’hui ministre des affaires étrangères du Maroc. Nourreddine Bensouda est toujours en poste à la trésorerie.
    Pour Akhbar Al Youm, l’affaire eut l’effet dissuasif que l’on devine. Le rédacteur en chef raconte :
    – « Beaucoup de ceux avec lesquels nous avions coutume de travailler ne prennent même plus nos appels. Nous craignons de parler aux gens. Le métier est devenu dangereux pour nous, comme pour nos sources. »
    Début 2014, Bouachrine a fait, l’objet d’un procès pour fraude fiscale à hauteur de deux cent mille (200.000) Euros, portant sur l’achat d’une maison, à Rabat en 2007. Le procès s’est achevé par un non-lieu, mais le mal était fait.
    – « Le but est de vous isoler et vous calomnier », explique Maati Monjib, militant des droits de l’homme. « Les gens craignent plus pour leur réputation que pour leur liberté » avant d’ajouter, à propos de Bouachrine :
    – «C’est très douloureux pour lui !»
    Le cas Maati Mounjib et « Freedom now »

    Maati Mounjib
    Le temps d’avaler une boisson à la terrasse d’un café à rabat et Mounjib qui est aussi professeur d’histoire à l’université de Rabat, brosse une rétrospective du Maroc de ces trente (30) dernières années, dans une large perspective régionale et jusqu’aux luttes intestines qui secouent le microcosme politique marocain.
    Exilé au Sénégal, après sa participation au mouvement estudiantin marocain, l’homme y avait publié en 1992, La monarchie marocaine et la lutte pour le pouvoir. L’ouvrage est toujours interdit au Maroc. En 1995, profitant d’une amnistie générale, il rentre au pays où il est arrêté huit jours, à la fin de la période d’amnistie. Il quitte le Maroc à nouveau pour y revenir en 2000. Depuis, il écrit dans les colonnes de Zamane traitant des sujets d’actualité du pays, à travers le prisme de son histoire :
    – « C’est moins polémique ! », commente l’homme qui a contribué à fonder Freedom Now, une organisation dont le but était le soutien au journaliste Ali Anouzla, emprisonné et dont les objectifs furent élargis à la liberté d’expression et de la presse.
    Malgré des tentatives répétées Freedom Now n’a toujours pas réussi à obtenir le quitus nécessaire à sa reconnaissance et la plainte déposée en son nom, a été déboutée par la justice en juillet dernier. Interrogé à ce sujet, en Juin, le ministre de l’Information, Al-Khalfi a eu cette réponse :
    – « Je ne me permettrais pas d’intervenir dans les affaires de la justice »,
    Quant à l’historien qui a subi des pressions de la part d’agents, en juillet dernier, afin qu’il cesse de parler de la situation des libertés au Maroc, il conclut au téléphone :
    – « Je vais poursuivre mes activités pour les droits humains et la liberté, parce que je suis un citoyen et parce que je respecte la loi ! »
    Le cas Ali Anouzla et « Lakome »

    Ali Anouzla
    Ali Anouzla est probablement l’une des plus grandes figures emblématiques du journalisme marocain. Il a passé quarante (40) jours, en prison, après avoir publié sur la version arabophone de son journal électronique Lakome – un lien vers le site du quotidien espagnol El País qui relayait une vidéo d’Al-Qaïda menaçant de s’en prendre au maroc.
    Arrêté le 17 Septembre 2013, il est inculpé d’apologie du terrorisme et d’aide et assistance à une entreprise terroriste. Une accusation pour laquelle il risque jusqu’à vingt (20) ans de prison. Anouzla et ses défenseurs soutiennent que la vidéo n’était qu’un n’était qu’un prétexte.
    – « Il n’a pas été arrêté en raison de Al-Qaïda, mais plutôt en raison de ce qu’il avait écrit quelques mois plus tôt sur le monarque. » soutient Mohamed Al Boukili, le plus ancien membre de l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH).
    Quelques mois précédant son arrestation, Anouzla avait publié un rapport sur les carrières de sable et la corruption qui entoure ce marché. Ses éditoriaux s’étaient attaqués à l’enveloppe budgétaire du roi (851 000 Dollars par jour), à la fréquence de ses voyages à l’étranger et au Danielgate, du nom de ce pédophile, Daniel Fino Galvin, condamné à trente (30) ans de prison, pour le viol de onze (11) marocains âgés de quatre (4) à quinze (15) ans et que Mohammed VI avait gracié, lors de la visite au Maroc, du roi d’Espagne, Juan Carlos,.
    – « J’ai été arrêté pour d’autres raisons que le terrorisme !» dit Anouzla, avant de préciser :
    – « Je ne critique pas le roi pour le critiquer !»
    Plusieurs mois après sa libération, Anouzla emmène l’équipe de Middle-East Eye(MEE) à travers l’étroit escalier qui mène aux bureaux, à présent déserts, de Lakome. Quelques chaises à roulettes, trois écrans d’ordinateurs, une forêt de câbles débranchés, et quelques feuilles de papiers détachées d’un conférencier gisent à terre. C’est tout ce qu’il reste du journal.
    En liberté sous caution, le journaliste explique qu’il n’est qu’ « à moitié libre ». S’il ne croit pas qu’il sera renvoyé en prison, il ne peut, en revanche, ni voyager hors des frontières du Maroc, ni publier tout ce qu’il se dit prêt à faire, en raison de la fermeture du journal, par les autorités.
    – « J’ai eu plusieurs propositions à l’étranger, mais je préfère rester, parce que je pense que ma voix a plus d’écho ici et parce que je pense avoir des devoirs envers mon pays » dit-il. Et de poursuivre :
    – « Le principal problème de la presse marocaine, est qu’elle est considérée comme une menace pour le pouvoir. Le gouvernement considère que Lakome est dans l’opposition. Pour eux, toute personne qui critique est dans l’opposition. Le journalisme n’est pas l’opposition. C’est juste un autre pouvoir. »
    Entre révolution et statu quo, les réformes impossibles
    Fraîchement arrivé de Chine, où il était en visite officielle, Mustapha Al-Khalfi, ministre de l’Information, reçoit ses invités en jeans et bras de chemise, dans un lieu qu’il affectionne tout particulièrement, le lobby d’un hôtel de la capitale. Ainsi attablé au milieu de l’équipe du Middle-East Eye, il passerait presque pour un journaliste, parmi les siens, plutôt que pour le politicien de carrière qu’il est.
    – « Nous avons une dynamique de réformes qui se situe entre révolution et statu quo. Nous appelons cela, la réforme dans la stabilité. » Explique le ministre
    Par réformes, Al-Khalfi et d’autres entendent l’ensemble de lois organiques destinées à mettre en application, la Constitution de 2011, contestée par le Mouvement du 20 Février, en raison de ses parrains, choisis par le roi.
    Une version préliminaire du code de la presse a été présentée au parlement. Ce dernier devrait, selon le ministre, résoudre à la plupart des problèmes auxquels sont confrontés les journalistes. Mais l’adoption de la loi traîne, en grande partie, en raison du dialogue entre l’Union des Journalistes et le ministère de tutelle :
    – « Je comprends que certains exigent une mise en place rapide du nouveau code de la presse. Mais si nous avions procédé ainsi, ils n’auraient pas manqué de nous reprocher de ne pas les avoir consultées. Dix (10) mois ont été nécessaires, afin d’examiner le projet initial et y intégrer les deux tiers des cents (100) recommandations du syndicat de la presse. Le code devrait protéger efficacement les journalistes contre l’emprisonnement et les interdictions seraient laissées à l’initiative des tribunaux et non du ministère de l’Information. »
    A la question de savoir ce qu’il pense du boycott de ceux qui franchissent les lignes rouges, Khalfi déclare que des aides étatiques sont à la disposition de ceux qui éprouvent des difficultés financières, tout en précisant que ces cas étaient rarissimes. Il suggère :
    – « Ma réponse est claire : visitez avec moi des kiosques à journaux, et vous pourrez y voir des parutions qui traitent du Sahara ou des institutions politiques marocaines sans que les annonceurs n’en soient absents »
    Ce à quoi Willis rétorque que c’est précisément dans les kiosques que l’on se rend compte du problème :
    – « Ils racontent tous la même histoire. Personne ne fait du travail d’avant-garde. En lieu et place du journalisme d’investigation, on a droit à des sujets aussi indigents que des reportages sur le secteur des affaires, alors qu’il est question de changements profonds. Ce n’est pas tant le fait que ce soit si flagrant, ou que ça relève d’une propagande ridicule, mais écrire ce genre d’articles revient purement et simplement à enfoncer des portes ouvertes ! »
    Ceci expliquant sans doute cela, les ventes de magazines et de journaux ont chuté et le public averti de se tourner plutôt vers Twitter et Facebook à la recherche d’informations fiables.
    – « Il est illusoire de penser que Facebook et Twitter puissent remplacer un journal ! », déplore Jamai.
    Il est également difficile, dans ces conditions, de trouver des journalistes prêts à remettre en question le statu quo et, par conséquent, perdre leurs annonceurs, et risquer de sous-payer leurs employés, notent les observateurs.
    Le silence, cette petite mort des démocrates
     
    Hamza Mahfoud
    Hamza Mahfoud, 28 ans, a travaillé avec Anouzla, à Lakome. Il parle de « la pire année» de sa courte carrière. Mahfoud a commencé à écrire sur les bancs de l’université avant de devenir correspondant marocain pour une agence de presse russe et d’écrire pour plusieurs journaux marocains dont l’Express hebdomaire, fermé depuis.
    Son implication dans le Mouvement du 20 février, et les sujets politiques qu’il traite dans ses billets, constituent un frein à ses aspirations de journaliste. Il raconte :
    – « Plusieurs journaux ne peuvent pas travailler avec moi, parce que j’appartiens au Mouvement du 20 Février. Tous ceux qui critiquent la monarchie, la politique au Sahara ou l’islam, se heurteront au même problème. »
    Mahfoud cite les noms de ses héros en journalisme. Ils ont quitté le pays ou ont été interdits d’exercer leur profession, ces dernières années, avant d’exprimer sa crainte d’être un jour ou l’autre arrêté. Il conclut :
    « Nous avons très peu d’espoir de changer cette situation. Nous n’avons donc pas grand choix, si nous ne voulons pas être définitivement réduits au silence. ».
  • « España rompe el aislamiento de Marruecos », según un diario marroquí

    La prensa del Majzén ya no disimula la desesperada situación de aislamiento que Marruecos vive a causa de su política expansionista y sus cotidianas violaciones de los derechos humanos tanto en el Sáhara Occidental como en Marruecos.
    En una desesperada búsqueda de una cuerda a la que sujetarse para salir del abismo en que está esta sanguinaria dictadura, se agarran a cualquiera cosa maquillándola y pintándola de éxito de la diplomacia.
    Marruecos perdió el apoyo de Francia, la principal carta que tenía para imponer sus exigencias. Estados Unidos desde los tiempos de los buenos oficios de James Baker. Del denominado Grupo de Amigos del Sáhara Occidental, Rabat pretende que todavía tiene a su favor el respaldo de Madrid. Una mentira tan grande como un templo.
    De esta manera, el diario majzeniano Yabiladi anunció ayer, en un artículo titulado “España rompe el aislamiento de Marruecos y lo invita a la conferencia de Madrid”. La mencionada conferencia es del Grupo 5+5 . Marruecos iba a participar, de todas formas, en la reunión, ya que forma parte del grupo de los cinco países miembros del Magreb. La mentira está utilizada como un que se tira a los marroquíes para alimentar la histeria creada por el palacio marroquí en ese pueblo sobre el tema del Sáhara.

    Actualización : Acabaron retirando el artículo porque era ridículo o porque fue denunciado.

  • Delegación de la Red Euro-Mediterránea de Derechos Humanos llega mañana a El Aaiún

    Una delegación de la Red Euro-Mediterránea de Derechos Humanos llegará en el día de mañana a la ciudad del Aaiún, capital ocupada del Sáhara Occidental, informó hoy el servicio de Radio Maizirat basándose en declaraciones acordadas por el militante Mohamed Salem Lekhal, consejero en CODESA.
    La delegación se entrevistará con representantes de las asociaciones saharauis de derechos humanos para evaluar la situación de los derechos humanos en esta ciudad y en el resto de los territorios del Sáhara Occidental ocupados por Marruecos.
  • El presidente saharaui advierte contra el peligro de las drogas procedentes de Marruecos

    ARGEL – El presidente saharaui Mohamed Abdelaziz, advirtió el domingo ante el peligro « de las drogas procedentes de Marruecos que son, dijo, una importante fuente de financiación para los grupos terroristas ».
    « Además del pago de rescates, las drogas procedentes de Marruecos constituyen una importante fuente de financiación para los grupos terroristas en la región del Sahel », subrayó el presidente Abdelaziz en una entrevista acordad a la cadena de televisión argelina « A3 » advirtiendo contra « el flujo de drogas que amenaza la estabilidad de los países de la región sobre todo que Marruecos, recordó, sigue siendo el mayor productor y exportador mundial de cannabis. »
    El presidente saharaui deploró « el incumplimiento por parte de Marruecos de los compromisos internacionales en lo que concierne a la organización de un referéndum libre y justo  » para la autodeterminación del pueblo saharaui y « sus trabas a la visita del enviado personal del SG de la ONU, Christopher Ross « .
    « El Frente Polisario siempre ha cooperado con las Naciones Unidas para la consagración de este derecho garantizado por las cartas y los usos internacionales », dijo, recordando que su país había afirmado « su aspiración a la paz desde que la ONU le prometió en 1991 la organización de un referéndum de autodeterminación « . 
    APS, 16/09/2014
  • El Aaiún ocupado: Represión marroquí contra manifestación pacífica de ciudadanos saharauis

    En la tarde del 15 de septiembre 2014, en la ciudad ocupada de El Aaiún, se sucedieron manifestaciones pacíficas llevadas a cabo por activistas saharauis con posterior represión de las autoridades marroquíes de ocupación.
    Dentro del marco de dichas manifestaciones, el Sr. Brahim Dahan y Maryam Albourhimi, se encontraban en el interiór de un Café, sin poder salir al exterior, ya que se encontraban rodeados por la policía.
    Los miembros de la Coordinadora de Gdeim Izik, ancianos y jóvenes, adhiriéndose a esta convocatoria, se manifestaron a través de la Avenida Smara y luego sufrienron enfrentamientos con la policía marroquí.
    La fuente revela que había muchos policías de paisano circulando en las calles de Mezouar y la Plaza de la Victoria en el Barrio de Maatalla.
    Mientras los manifestantes saharauis se desplazaban por las calles, la policía iba cercándolos y la primera víctima saharaui fue el Sr. Hamza El Filali.
    Luego de la brutal represión marroquí, se ha podido constatar un saldo de 15 ciudadanos saharauis heridos a manos de la policía marroqui:
    Hamza Elfilali 
    Idrris Ahl Sidi 
    Sliman Brih 
    Ghleya Jammani 
    Lahbib Salhi 
    Najem Sidi 
    Taqi Elmashdofi 
    Abd Elwadod Elmer 
    Laila Alili 
    Salima Limam 
    Mbarka Aalina Aba Ali 
    Maina Aba Ali 
    Mohamed Lamin Elbourhimi 
    Nour Din Elargoubi 
    Hamza Hadi
    Coordinadora de Gdeim Izik
    El Aaiún ocupado
    A 16 de septiembre 2014
    Reporte: Said Elmrabet
    Redacción: Darghamyo
  • Madrid : Reunión de los 5+5 en un ambiente dramático

    Madrid se dispone a hospedar mañana 17 de septiembre la reunión del llamado Grupo 5+5, integrado por los cinco países del Magreb (Argelia, Marruecos, Libia, Túnez y Mauritania) y los países europeos del Mediterráneo Occidental (Francia, España, Italia, Portugal y Malta).
    El panorama en el que se organiza esta cumbre no tiene de alentador. El grupo lleva el nombre del mar que, según un informe de la Organización Internacional de Migración (OIM) publicado hoy martes, se ha tragado, en lo que va de año, a más de 3000 candidatos a la emigración hacia El Dorado europeo. 
    El naufragio más dramático tuvo lugar el miércoles cuando un barco que partía de Egipto con 500 personas a bordo se hundió a raíz de un choque con otra embarcación.
    Estos candidatos a la emigración montan a menudo en embarcaciones de fortuna (pateras) y son víctimas de traficantes que los dejan abandonados a su suerte. 
    Otra tragedia tuvo lugar el pasado lunes. Un barco con 250 inmigrantes a bordo se hundió frente a la ciudad de Tajoura, un puerto en el noreste de Trípoli, la capital libia, según varios medios de prensa italianos.

    De esta manera, el Mediterráneo, en lugar de lazo de unión de culturas y símbolo de solidaridad entre el Norte y el Sur, se convirtió en un cementerio para los pobres africanos, sirios, palestinos y sudaneses. Las víctimas de los conflictos provocados por « el mundo civilizado » para acapararse de sus riquezas.