Mois : août 2014

  • Les arguments de la politique extérieure aux abois

    Le ministre marocain des Affaires étrangères revient sur sa haine de l’Algérie et signe dans une émission de télévision d’un canal étranger une nouvelle frasque de politologie sordide à propos de la question sahraouie, où il réinvente encore une fois l’implication des responsables officiels algériens dans la banqueroute de sa diplomatie
    Par Nadir Bacha 
    C’est un homme d’affaires notoire, dans d’énormes secteurs d’activité de commerce et de négoce – il est, entre autres, président de l’Association marocaine des industries du textile et de l’habillement, qui lui permet d’entretenir, au niveau supérieur de la hiérarchie, les affaires les plus juteuses dans les opérations de joint-venture avec les sociétés étrangères venant s’établir dans son pays dans le cadre des investissements sous la formule de la délocalisation. Un échappatoire de finance entrepreneuriale transnationale, qui fait renflouer les caisses des grandes firmes mondiales en économisant dans les misérables salaires des pays d’accueil, dont le Maroc qui rémunère bien en-deçà du salaire minimum officiel, que seule la Fonction publique peut honorer. Autrement dit, la plupart des entreprises agréées dans le royaume, pour ne pas dire toutes, payent leurs salariés selon des grilles quasiment esclavagistes, dans le revenu desquelles les travailleurs vivent en permanence sur le seuil de la pauvreté, et au fur et à mesure de la crise qui se creuse d’année en année, ce seuil est tiré vers le bas. 
    Docteur en science économique de l’université de Grenoble, M. Salaheddine Mezouar, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a été longtemps dans le département de l’économie et des finances de son pays pour ne pas ignorer que plus des deux tiers de la population du Maroc vivent une situation sociale des plus précaires, qui risque, du jour au lendemain, d’ouvrir sur une séquence de révolte sans précédent. Les sujets marocains ne se cachent pas entre eux le secret des faramineuses dépenses pour le budget de l’armée et le soutien «administratif» à la machine de guerre pour l’accaparement définitif du Sahara occidental. Des régions entières dans le Maroc profond, jusqu’aux périmètres des grandes villes, sont laissées à l’abandon, si ce n’est, ici et là, des investissements sporadiques pour le compte de la «petite famille» royale et des proches du Makhzen. La presse écrite et les médias lourds, à la solde de l’administration monarchique, fait, de temps à autre, état de projets créateurs de confort social et d’emplois permanents, pour le simple objectif de «décibler» des alertes de révoltes et d’émeutes, mais surtout de ne pas laisser paniquer le secteur touristique, un volet d’activité d’une grande sensibilité économique et financière. 
    M. Salaheddine Mezouar, l’économiste de formation, depuis une dizaine d’années en tant que ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Economie, aura participé de la crise tous azimuts déstabilisant les équilibres du royaume ; à son arrivée, la dette était de l’ordre de 11 milliards de dollars, il l’a hissé à 14 milliards, et les réserves de change, qui étaient de 26 milliards sont descendues à moins de 14 milliards, sans omettre de faire hausser le chômage, de 7% à son arrivée en 2004 à plus de 20% à son départ de l’Economie, l’année passée, en laissant le pouvoir d’achat des sujets dans l’acceptation décente des plus ahurissantes, de la façon factice où il existe dans le royaume une proportion de presque 2 banques pour 10 000 habitants, situées pour l’essentiel dans les réseaux urbains et 95 000 petites et moyennes entreprises, dont les bénéfices exonérés de tout impôt ne se reconvertissent pas dans l’intérêt des travailleurs, mais dans l’usufruit mutuel du patronat et des organismes bancaires et financiers. Bref, avant de se faire désigner comme ministre des Affaires étrangères, il a géré l’économie de son pays dans le double intérêt du capital de la classe la plus favorisée, les proches de la famille royale, du Makhzen et des étrangers associés, en maintenant le gros des populations aux prises avec la misère de la vie courante, sans perspective d’avenir. 
    La hantise du Rif 
    Dans les contrées du Rif, surtout. Le Rif, oui. Dont ce ministre de l’à peu près diplomatique et de la diffamation sur pays tiers souverain et partenaire dans l’édification d’une destinée commune régionale, sait que c’est la bête noire du régime qu’il sert et qu’il fait tout pour conforter. Cette vaste et glorieuse patrie, qui fait peur au Makhzen, en maintenant la hantise permanente dans les palais, totalement ignorée dans les projets d’humanité et qui a donné à la nation marocaine sa première épopée de gloire – et la dernière en date – en s’insurgeant contre les occupants espagnols et infligeant à sa puissante armée une défaite légendaire, sous le commandement d’Abdelkrim El Khatibi. Cette formidable contrée, que les décideurs du royaume se résolvent à mettre sous l’éteignoir et dans les ténèbres, au profit d’une conquête sahraouie – sur laquelle ils n’ont aucun droit, selon tous les principes du monde – au détriment de sa population, réduite à cultiver le poison pour la race humaine et pour l’environnement et commettre tous les trafics criminels avec les voisins, pour vivre – par voisin il y a aussi les enclaves ibères de Ceuta et Melilla, sur lesquelles le calomniateur de l’Algérie fait silence. Ce diplomate de l’espèce du commérage, malin dans le sens initial du terme, ne semble pas trouver d’histoire cohérente à raconter, sinon de laisser libre cours à ses instincts d’impuissance devant la rationalité des choses de l’existence civilisée, qui sont les résolutions des instances mondiales légitimes et compétentes, pendant que des enfants se font déchiqueter à Ghaza, les Irakiens et les Libyens s’entredéchirent dans leurs pays respectifs, et tandis que l’Algérie entière tente de faire quelque chose pour aider à sauver de ces malheurs. 
    À moins que ce pitre des relations internationales soit désespérément acculé dans son inconsistance sevrée d’argumentations professionnelles, au point de se confondre dans les niveaux de plaisanterie, le menant à dire n’importe quoi, et qui ne risque en tout qu’une réponse à la fois, très en verve dans la tradition langagière maghrébine : «Va jouer, loin !» 
    N. B.
  • Les relations internationales ne sont pas un jeu

    Par un Haut fonctionnaire au MAE
    Lors d’un récent passage sur le plateau d’une télévision étrangère le ministre marocain des Affaires étrangères Salah-Eddine Mezouar, l’œil tout attendri à l’évocation de son passé de joueur de basketball de niveau international, a épilogué sur l’art de dribbler en politique sans que l’on sache exactement si c’est le responsable de parti, rompu aux intrigues politiciennes, ou le chef de la diplomatie qui s’exprimait ainsi.
    Toujours est-il qu’en ce qui concerne le dossier algéro-marocain le ministre, pris dans le tourbillon d’une fuite en avant caractérisée où l’offense s’ajoute à l’outrage, multiplie les dribbles disqualifiant qui, dans son sport favori, sont sanctionnés par des lancers francs qu’il me plaît de lui retourner comme autant de boomerangs pour lui rafraîchir la mémoire et l’aider à parachever ses classes en Diplomatie.
    1er lancer franc : relations bilatérales
    Dans ses relations avec le Royaume du Maroc, l’Algérie a sans cesse déclaré et prouvé sa disponibilité à relancer et à développer les liens de coopération au service des relations de fraternité et de bon voisinage avec le Maroc, auxquelles elle est attachée.
    L’évocation sournoise de l’épisode d’Amgala pour lequel le ministre marocain accuse l’Algérie d’avoir armé et pris part aux affrontements qui ont opposé, en 1976, les forces marocaines au Front Polisario, participe de cette démarche propagandiste et insidieuse visant à faire passer l’Algérie pour l’agresseur.
    Ce faisant, ce diplomate omet de mentionner «la guerre des sables», en 1963, où l’Algérie a dû repousser les assauts expansionnistes de l’armée marocaine tout comme il n’a pas été non plus en mesure d’établir une quelconque responsabilité de l’Algérie dans les affrontements entre les forces armées royales et le Front Polisario qui, soit dit au passage, se sont déroulés sur le territoire sahraoui, et le rôle de l’Algérie s’étant limité à fournir aux réfugiés sahraouis nourriture et assistance médicale.
    Ensuite, le ministre marocain, passant maître dans l’art de la duperie et de la manipulation, s’est une nouvelle fois fourvoyé en invoquant la responsabilité exclusive de l’Algérie dans la fermeture des frontières en 1995.
    Aurait-il oublié que le Maroc a été le premier à attenter à la dignité de l’Algérie et de ses enfants. Les autorités marocaines avaient accusé l’Algérie d’être derrière l’attentat qui a ciblé, en août 1994, un hôtel à Marrakech alors que l’Algérie faisait face à des actes terroristes d’une extrême sauvagerie.
    Une véritable chasse aux Algériens avait été organisée au lendemain de cet événement. Elle s’est traduite dans un premier temps par l’instauration de visas pour les Algériens désirant se rendre au Royaume. Des dizaines d’Algériens ont ainsi été chassés de leurs hôtels et expulsés manu militari sans ménagement, tandis que des centaines ont affirmé avoir subi des brutalités de la part des services de police marocains.
    Aurait-il oublié également qu’au moment où l’Algérie entamait un processus de normalisation de ses relations avec le Maroc, en décidant de dépêcher en 2005 une délégation conduite par l’ancien chef du gouvernement algérien, M. Ahmed Ouyahia, accompagné d’une délégation comprenant plusieurs ministres, le ministère marocain des Affaires étrangères a rendu public, la veille, un communiqué dans lequel il a fait comprendre clairement que le chef du gouvernement algérien n’était pas le bienvenu au Maroc. S’agissant de la situation «étrange» qui prévaut au niveau des frontières, les responsables marocains ne doivent pas, inutilement, simuler l’amnésie car les choses sont on ne peut plus claires : arrêt de la campagne de dénigrement contre l’Algérie, coopération efficiente et de bonne foi pour stopper les flux massifs de drogues et se résoudre, une fois pour toutes, à accepter que l’Algérie ne reniera pas sa position de principe qu’elle n’a eu de cesse de proclamer depuis le début, à savoir que la question du Sahara occidental est une question de décolonisation qui relève de la responsabilité des Nations unies et qu’elle doit y suivre son cours imperturbable pour trouver une solution conforme à la légalité internationale. Il est vain de mettre cette question au cœur de la relation bilatérale comme se plaît à le faire Mezouar, car la position algérienne, qui rejoint celle de la communauté internationale, est inflexible.
    2e lancer franc : la construction maghrébine
    C’est à la faveur de la reprise des relations diplomatiques, le 16 mai 1988, scellée par un communiqué commun par lequel les deux parties soulignent leur appui à un «référendum d’autodétermination se déroulant dans une sincérité absolue sans contrainte d’aucune sorte», suivie le 5 juin de la même année par la réouverture des frontières, que s’est tenue, le 10 juin 1988, le Sommet de Zéralda.
    Ce Sommet a été une étape cruciale dans la fondation de l’UMA et qui a consacré l’acceptation solennelle par la partie marocaine du découplage du processus de l’intégration maghrébine et du réchauffement des relations bilatérales de la question du Sahara occidental qui, elle, doit rester du ressort des Nations unies en tant que question pendante de décolonisation. C’est sur cette base clairement établie et acceptée par les autorités marocaines que l’acte constitutif de l’UMA a été signé le 17 février 1989 à Marrakech.
    En violation de cet accord, c’est le Maroc, et non l’Algérie, qui a pris l’initiative de geler les activités de l’UMA par une lettre adressée, en décembre 1995, par son ministre des Affaires étrangères de l’époque, Abdelatif Filali, à ses homologues maghrébins, qui prétendait répondre par cette action à une correspondance du ministère algérien des Affaires étrangères au Secrétaire général des Nations unies sur la question des électeurs éligibles au référendum d’autodétermination, démontrant ainsi à quel point le royaume chérifien était attaché à l’unité maghrébine ! À cela vient s’ajouter un autre fait indéniable que même le ministre marocain des Affaires étrangères, pour qui l’Algérie est devenue une obsession maladive, ne peut nier. Le Maroc, si attaché à l’édification du Maghreb Arabe, n’a ratifié que 9 instruments sur les 37 accords et protocoles adoptés par l’UMA. L’Algérie, qui selon le Maroc, aurait «mis au placard» le processus d’intégration maghrébine et s’emploie à freiner sa «marche inexorable vers l’unité», en a ratifié 29.
    3e lancer franc : la question du Sahara occidental.
    Feignant d’ignorer l’existence d’une doctrine des Nations unies en matière de décolonisation, le Chef de la diplomatie marocaine a fait étalage de son ignorance des principes auxquels son pays a pourtant souscrit en devenant, bien avant l’Algérie, membre de l’ONU.
    En effet, il est utile de rappeler à cet illustre diplomate que cette doctrine est consacrée par la clarté de l’énoncé de la Charte des Nations unies qui dispose que, parmi les buts de l’ONU, figure celui de «développer entre les nations des relations amicales fondées sur le respect du principe de l’égalité des droits des peuples et de leur droit à disposer d’eux-mêmes» (article premier, paragraphe 2).
    Sur cette base, les Nations unies ont, depuis 1966, et avec une remarquable constance, défini le processus de décolonisation applicable au Sahara occidental, conformément à la déclaration 1514 (XV) du 14 décembre 1960 sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux. Elles ont également défini la méthode à suivre pour la décolonisation rapide et préconisé une consultation de la population autochtone au moyen d’un référendum organisé sous les auspices et le contrôle des Nations unies.
    Par ailleurs, la Cour Internationale de Justice rappelle, dans son avis consultatif du 16 octobre 1975, que le principe de libre autodétermination doit s’appliquer immédiatement à toutes les situations coloniales (paragraphe 55 de l’avis consultatif sur le Sahara occidental). Et la cour de conclure que le processus de décolonisation envisagé par l’Assemblée générale de l’ONU est un processus qui respectera le droit des populations du Sahara de déterminer leur statut politique futur par la libre expression de leur volonté. Ce droit à l’autodétermination n’est pas modifié par la requête pour avis consultatif et constitue un élément de base des questions adressées à la cour par l’Assemblée générale. Le Maroc traverse un moment des plus délicats dans sa quête de maintenir le statu quo au Sahara occidental. Pour la énième fois, le gouvernement marocain mène une large campagne contre l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, le chevronné diplomate américain, Christopher Ross, pour le pousser maladroitement à la sortie, pratique désormais connue qui rappelle l’épisode de James Baker, dont la démission a réjoui le Maroc.
    Il est malheureux de constater que les relations bilatérales algéro-marocaines et la construction maghrébine ont fait les frais de la stratégie de la tension et de la politique de la rupture que nos voisins marocains entretiennent savamment et cultivent avec une rare constance pour tenir en otage la destinée des peuples maghrébins avec le vain espoir de voir l’Algérie renier sa position de principe sur la question du Sahara occidental qui est conforme, je le précise, à la stricte légalité internationale.
    En guise de conclusion
    Comment expliquer sinon, cette peur panique du Maroc à l’approche de rendez-vous cruciaux, en octobre prochain et en avril 2015, où l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, M. Christopher Ross, devra faire rapport au Conseil de sécurité sur la question du Sahara occidental dans le cadre de l’évaluation de tout le processus politique avec, a la clé, la possible redéfinition des paramètres devant guider la recherche d’une solution à la question du Sahara occidental qui soit en conformité avec la légalité internationale et qui reléguerait aux oubliettes la thèse unilatérale et déséquilibrée de l’autonomie sur laquelle le Maroc a tant investi. C’est cette perspective douloureuse qui explique la rage et le désarroi de Mezouar qui en est réduit aux gesticulations paniquées et aux réactions hystériques visant à rendre l’Algérie responsable de l’impasse que connaît le processus de règlement de ce conflit et que tous les observateurs neutres imputent à l’entêtement du Maroc à faire entériner un fait colonial. Il est clair, que nulle fuite en avant ni aucune invocation «d’option périlleuse» ne pourront exonérer le Maroc de sa responsabilité, pleine et entière, quant à l’hypothèque de l’avenir de la région dont il sera seul comptable devant l’histoire.
    N.B. : le titre de l’article est de la rédaction
    http://www.latribune-dz.com/news/article.php?id_article=7667
  • Si Ahmed et ses mémoires

    par Mohieddine Amimour
    Le tome trois des mémoires du Docteur Ahmed Taleb Al Ibrahimi, paru en deux langues il y a peu, lance, je l’espère bien, les activités culturelles du 70ème anniversaire du 1er novembre 1954. 
    Intellectuel polyglotte, militant nationaliste, fin diplomate et courtois par excellence, Taleb a tracé dans les trois tomes son parcours politique, un parcours très riche et polyvalent. 
    Précis et ponctuel, comme devait l’être un bon médecin, il n’a pas manqué d’indiquer les dates de chaque acte et événement raconté, à tel point que certains pouvaient imaginer qu’il a utilisé les archives de l’APS et les coupures de presse pour constituer son ouvrage. 
    En ce qui me concerne, je me rappelle l’avoir souvent surpris en train d’écrire dans un volumineux registre, chaque fois que je pénétrais dans son bureau. 
    Le trait marquant de ces mémoires est la fidélité de Si Ahmed à l’égard du président Boumediene, et l’éloge remarquable qu’il n a pas manquée de lui faire, comme s’il s’agissait d’une réponse-gifle à ceux qui prétendaient qu’il avait une dent contre le défunt depuis 1975 (la charte nationale) et 1977 (le remaniement malheureux en deux étapes). 
    Le volume remarquable des activités racontées par l’auteur devait justifier l’oubli du rôle de certains acteurs politiques de l’époque. Sauf si ma lecture a été trop hâtive, je ne me souviens pas avoir lu quelque chose de consistant sur le rôle joué par Mohamed Amir, Smail Hamdani, Hadj yala, Abdelmadjid Allahoum et beaucoup d’autres. Certains noms ont été cités, mais d’une façon presque marginale. 
    L’auteur a bien fait de préciser que toute les activités nationales et internationales étaient suivies, orchestrées et même dirigées directement par le président Haouari Boumediene en personne. Il n’est pas superflu de rappeler que le domaine de l’information dans les années soixante-dix était patronné par quatre institutions, le ministère de la culture et de l’information (et non la communication, détail de taille) la division de l’orientation et de l’information (toujours l’information) du FLN, conduite par Mohamed Cherif Messaadia, le Commissariat Politique de l’ANP, commandé par le Capitaine Hachmi Hedjris, et en fin la direction de l’information à la Présidence de la république, dirigée par le conseiller à la présidence chargé de l’information (toujours l’information). 
    Dans une œuvre de cette importance qui couvre presque un demi-siècle, il est normal que quelques petits détails puissent échapper à l’auteur. 
    En faisant allusion au discours de Boumediene à Lahore (février 1974) Le docteur Taleb raconte que le président avait «abandonné» le texte officiel, déjà préparé, pour improviser un autre discours. La fidélité historique m’oblige à dire, en tant que témoin, que le discours initial était bien rédigé en tant que discours officiel, à prononcer dans une occasion officielle et à adresser à une audience officielle. Mais justement c’est cela, me semble-il, qui agaça Boumediene, lui qui voulait dire les «quatre vérités» à ses pairs arabes et musulmans. 
    Le discours prononcé a traduit la spontanéité vigilante du président algérien, sa connaissance profonde de l’Islam et sa clairvoyance politique, ainsi que sa prise aigüe de conscience des difficultés que traverse et que traversera le monde musulman. Le discours improvisé a déclenché des applaudissements enflammés des participants au sommet, journalistes et gardes de corps compris. Puis il a été diffusé à plusieurs reprises par la TV locale. 
    Je profite ici pour dire que le mot «improvisation» n’existe pas dans le dictionnaire de notre présidence, tel que je l’ai connue. Par conséquent, un discours présidentiel n’est jamais improvisé. 
    Boumediene avait l’habitude de préparer lui même le schéma général de ses interventions, dites improvisées. (Voir les notes manuscrites de la main du président dans mon livre : Des jours avec Boumediene). 
    Une fois le discours de Lahore terminé, c’était, comme d’habitude, le marathon pour l’équipe de la présidence, qui devait préparer, à partir de l’enregistrement radiophonique, le texte final du discours. 
    Contrairement à ce qui a été dit, personne, en dehors de l’équipe présidentielle, n’a participé à la rédaction finale, y compris le défunt Mouloud Kacem. 
    Cette précision m’est imposée par honnêteté intellectuelle. 
    En écoutant bien le discours de Lahore, j’avais pris la décision de supprimer une de ses phrases, par crainte de mauvaise interprétation des charognards qui attendaient l’occasion pour critiquer le musulman exemplaire qu’était Boumediene. 
    La phrase, que j’ai pris la responsabilisé de supprimer sans consulter qui ce soit, y compris le président, disait : je ne peux pas inviter les musulmans à aller aux paradis, le ventre creux. 
    Donc, pour le discours du sommet islamique du Pakistan je suis le seul à être critiqué ou incriminé. Mais j’ai agis en mon âme et conscience. 
    Passons au premier mandat du président Chadli Bendjedid. 
    Dans le texte en arabe, Si Ahmed indique qu’il était chargé de préparer le discours à la nation, qui devait être adressé par le président à l’APN, le mois de mars 1979 (page 42). 
    Nous étions convaincus à l’époque que le discours de la nation devait attendre la session d’automne, pour donner l’occasion au nouveau président de bien se préparer pour son premier discours solennel et en direct. 
    Plus tard, le docteur Taleb s’est occupé brillamment de la rédaction de la partie internationale du discours, prononcé par le président au mois d’octobre, et non mars. 
    J’ai toujours en tête l’expression utilisée par Si Ahmed, répété comme un refrain musical au début de chaque paragraphe qui évoque les régions et les événements : «En 1979, la vérité a gagné beaucoup de terrain». 
    Parlant toujours des discours, je m’arrête à la page 98 (version arabe) dans laquelle l’auteur raconte ses souvenirs du sommet de Nairubi et le discours du Roi Hassan II. Je comprends que la mémoire peut, parfois, faire défaut. L’être humain reste toujours un être humain. 
    Le docteur Taleb a indiqué que le roi du Maroc avait accepté le referendum pour le Sahara Occidental. Là, une précision s’impose. 
    Hassan II avait dit textuellement qu’il accepte un referendum qui confirme la conviction qu’a le Maroc de ses droits ligitimes au Sahara Occidental. 
    Le referendum accepté devait donc confirmer, non pas les droits du Maroc, mais sa conviction de ses droits. Nuance de taille. 
    J’avais dis au président que c’est un jeu minable de cache-cache (voir mon livre, Moi, Lui, et les autres, page 417, édité en 2007. le Président Chadli, avait reçu un exemplaire du livre par Abderaziz Boubakir). 
    Etant le responsable de la rédaction des discours du Président je lui ai posé la question sur la ligne à observer dans la préparation de la réponse. Il m’a dit brièvement que «Si Ahmed s’en occupe». 
    Le discours préparé par le ministre conseiller, avec Slimane Hofmann à son coté, était en français. Il a indiqué que la position du roi du Maroc est un pas en avant. Mais la prestation du Président n’a pas été à la hauteur. Il m’avait dit ultérieurement que le texte dactylographié était plein de fautes de frappe. Je n’ai pas manqué de lui dire que le texte m’était complètement étranger. 
    D’ailleurs, les mauvaises langues prétendent que c’est mon attitude à Nairubi, ajoutée à mon comportement, considéré comme anti marocain à la Mecque en 1981(la fameuse poignée de main entre Hassan-II et Chadli) constituaient les raisons pour lesquelles Larbi Belkheir m’a écarté complètement de l’organisation de la rencontre Chadli-Hassan II à Zoudj B’ghal, suggérée, inspirée ou demandé par le roi Fahd de l’Arabie Saoudite. 
    Ces petites insuffisances ne diminuent en rien la valeur remarquable du livre, qui enrichit la bibliothèque nationale. 
    Le docteur Taleb a toujours le mérite d’écrire son témoignage du vivant des autres témoins. 
    Ce qui me chagrine, c’est que notre pays n’a pas su profiter dans la dernière décennie de la compétence indiscutabe de ce grand militant et intellectuel de classe internationale. Il semble que nous attendions la mort de nos personnalités pour jeter quelques fleurs en leur mémoire, en oubliant le dicton algérien : Que pourra faire, après sa mort, d’un régime de dattes (arjoune) celui qui n’a pas pu, en son vivant, recevoir une seule datte.
    http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5201576
  • Peur panique à l’approche de la visite de Ross : Le Maroc veut faire diversion

    par Abdelkrim Zerzouri
    Décidément, Alger ne pouvait rester insensible et se prémunir de toute la réserve qu’elle s’est promise face aux provocations et aux accusations du Makhzen, histoire de garder son calme et d’éviter surtout de pousser le bouchon plus loin dans cette escalade diplomatique orchestrée par les Marocains. 
    Le ministre algérien des Affaires étrangères, M. Ramtane Lamamra, avait dans ce contexte laissé entendre récemment, lors d’un passage sur une chaîne de télévision privée, que l’Algérie se fera un honneur de ne plus riposter à chaque invective de responsables marocains, qui profitent ces derniers temps de la moindre lucarne pour jeter le discrédit sur les autorités algériennes, mais considérant certainement que les dérives ont atteint un seuil de l’intolérable, on a laissé soin de cette mission de mise au point à un «haut fonctionnaire du MAE». Après avoir qualifié de «minable» la position algérienne sur le dossier sahraoui, provoquant un tollé général en plein mois de Ramadhan, le chef de la diplomatie marocaine, M. Salah Eddine Mezouar, est revenu à la charge avec un cran en plus dans le ton hostile. Il s’est illustré ces derniers jours sur le plateau d’une chaîne de télévision étrangère en tentant encore et toujours de coller à la partie algérienne tous les torts fictifs à l’origine du blocage de la construction de l’UMA, avancer de fausses vérités sur l’épisode d’Amgala pour lequel le ministre marocain accuse l’Algérie d’avoir armé et pris part aux affrontements qui ont opposé, en 1976, les forces marocaines au Front Polisario, faire porter la responsabilité exclusive de l’Algérie dans la fermeture des frontières en 1995, et bien sûr l’éternel reproche d’une perturbation de la solution préconisée par le Maroc dans le traitement du dossier sahraoui. Pour «rafraîchir» la mémoire du ministre marocain des Affaires étrangère, dira le haut fonctionnaire du MAE, et «l’aider à parachever ses classes en diplomatie», ironisera-t-il, il rappellera à la mémoire «la guerre des sables», en 1963, où l’Algérie, qui sortait à peine d’une douloureuse et longue guerre d’indépendance contre le colonisateur français, a dû repousser les assauts expansionnistes de l’armée marocaine, tout en soulignant dans ce sillage que le diplomate marocain «n’a pas été non plus en mesure d’établir une quelconque responsabilité de l’Algérie dans les affrontements entre les forces armées royales et le Front Polisario qui, soit dit au passage, se sont déroulés sur le territoire sahraoui, et le rôle de l’Algérie s’étant limité à fournir aux réfugiés sahraouis nourriture et assistance médicale». Quant au blocage de l’UMA, il indiquera que «c’est le Maroc, et non l’Algérie, qui a pris l’initiative de geler les activités de l’UMA par une lettre adressée, en décembre 1995, par son ministre des Affaires étrangères de l’époque, Abdelatif Filali, à ses homologues maghrébins». Au sujet de la fermeture des frontières, le haut fonctionnaire du MAE met en lumière toute la responsabilité du Maroc, le premier à engager les hostilités sur ce plan. 
    «La question du Sahara Occidental est une question de décolonisation qui relève de la responsabilité des Nations unies. Il est vain de mettre cette question au cœur de la relation bilatérale comme se plaît à le faire Mezouar, car la position algérienne, qui rejoint celle de la communauté internationale, est inflexible». 
    «Aurait-il oublié que le Maroc a été le premier à attenter à la dignité de l’Algérie et de ses enfants. Les autorités marocaines avaient accusé l’Algérie d’être derrière l’attentat qui a ciblé, en août 1994, un hôtel à Marrakech alors que l’Algérie faisait face à des actes terroristes d’une extrême sauvagerie. Une véritable chasse aux Algériens avait été organisée au lendemain de cet événement. Elle s’est traduite dans un premier temps par l’instauration de visas pour les Algériens désirant se rendre au Royaume. Des dizaines d’Algériens ont ainsi été chassés de leurs hôtels et expulsés manu militari sans ménagement, tandis que des centaines ont affirmé avoir subi des brutalités de la part des services de police marocains», indiquera à ce propos le haut fonctionnaire du MAE. Non sans rappeler dans ce sens «qu’au moment où l’Algérie entamait un processus de normalisation de ses relations avec le Maroc, en décidant de dépêcher en 2005 une délégation conduite par l’ancien chef du Gouvernement algérien, M. Ahmed Ouyahia, accompagné d’une délégation comprenant plusieurs ministres, le ministère marocain des Affaires étrangères a rendu public, la veille, un communiqué dans lequel il a fait comprendre clairement que le chef du Gouvernement algérien n’était pas le bienvenu au Maroc». Qui cherche alors le pourrissement des relations bilatérales ? S’agissant de la situation qui prévaut au niveau des frontières et qu’on trouve «étrange», selon une expression de Sa Majesté le roi du Maroc, le responsable du MAE remet sur tapis les conditions de l’ouverture des frontières. A ce propos, il dira que «les responsables marocains ne doivent pas, inutilement, simuler l’amnésie car les choses sont on ne peut plus claires : arrêt de la campagne de dénigrement contre l’Algérie, coopération efficiente et de bonne foi pour stopper les flux massifs de drogues et se résoudre, une fois pour toutes, à accepter que l’Algérie ne reniera pas sa position de principe qu’elle n’a eu de cesse de proclamer depuis le début, à savoir que la question du Sahara Occidental est une question de décolonisation qui relève de la responsabilité des Nations unies. Il est vain de mettre cette question au cœur de la relation bilatérale comme se plaît à le faire Mezouar, car la position algérienne, qui rejoint celle de la communauté internationale, est inflexible». Enfin, le haut fonctionnaire du MAE explique cette peur panique du Maroc par «l’approche d’un rendez-vous crucial, en octobre prochain et en avril 2015, où l’envoyé personnel du Secrétaire Général de l’Onu, M. Christopher Ross, devra faire rapport au Conseil de sécurité sur la question du Sahara Occidental dans le cadre de l’évaluation de tout le processus politique avec, à la clé, la possible redéfinition des paramètres devant guider la recherche d’une solution à la question du Sahara Occidental qui soit en conformité avec la légalité internationale et qui reléguerait aux oubliettes la thèse unilatérale et déséquilibrée de l’autonomie sur laquelle le Maroc a tant investi». Faut-il donc s’attendre et se préparer à d’autres attaques du Makhzen dans les mois à venir ?
  • Alger dénonce les « errements frénétiques » de Rabat

    Alger réagit vigoureusement aux déclarations gravissimes du ministre des Affaires étrangères marocain, et déplore les « errements frénétiques » de Rabat qui s’en prend une nouvelle fois à l’Algérie.
    S alah Eddine Mezouar qui a impliqué directement l’Algérie dans le conflit du Sahara Occidental sur le plateau d’une télévision étrangère, perpétue de la sorte la  » stratégie de la tension  » et cultive la  » politique de rupture  » entretenues  » savamment  » par les autorités marocaines et ce au détriment des relations algéro- marocaines et du processus de construction maghrébine qui en pâtissent gravement de cette situation. Par le biais d’un haut fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères, Alger exprime sa forte réprobation pour cette nouvelle provocation des autorités marocaines. 
    « Il est malheureux de constater que les relations bilatérales algéro-marocaines et la construction maghrébines ont fait les frais de la stratégie de la tension et de la politique de la rupture que nos voisins marocains entretiennent savamment et cultivent avec une rare constance pour tenir en otage la destinée des peuples maghrébins avec le vain espoir de voir l’Algérie renier sa position principale sur la question du Sahara occidental qui est conforme, je le précise, à la stricte légalité internationale », a indiqué hier le haut fonctionnaire du MAE dans une déclaration répercutée par l’agence officielle APS. 
    Cette énième provocation du Makhzen coïncide comme de coutume avec la prochaine visite de Christopher Ross, l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU au Sahara Occidental dans la région, et le rapport qu’il devrait présenter au Conseil de sécurité en octobre prochain et en avril 2015. « C’est cette perspective douloureuse qui explique la rage et le désarroi de Mezouar qui en est réduit aux gesticulations paniquées et aux réactions hystériques visant à rendre l’Algérie responsable de l’impasse que connaît le processus de règle- ment de ce conflit et que tous les observateurs neutres imputent à l’entêtement du Maroc à faire entériner un fait colonial », souligne encore le haut fonctionnaire algérien dans ce sens. Le désarroi et la panique des autorités marocaines, acculées par l’opinion internationale et épinglée par les ONG mondiales sur la question du Sahara Occidental, se transforment de facto à attaques calomnieuses contre l’Algérie dans une énième tentative de faire diversion et justifier ses exactions sur une population sahraouie désarmée. Aussi Rabat n’arrive-t-il pas à digérer l’ascension extraordinaire de la diplomatie algérienne dans le concert des nations et son leadership incontesté dans la région Nord-africai- ne et le Monde arabe. 
    Dans son affolement, Rabat poursuit sa surenchère envers l’Algérie se dis- créditant de plus en plus aux yeux de l’opinion internationale. La diplomatie algérienne, fidèle à ses principes directeurs, loin d’entrer dans le jeu malsain du Royaume marocain, réagit avec une froideur exceptionnelle, sachant pertinemment les intentions machiavéliques du Maroc qui exerce notamment des pressions pour la réouverture des frontières terrestres pour mieux écouler son poison sur le sol algérien. M. A. C.
    Le Jour d’Algérie, 09/08/2014
  • Les envoyés très spéciaux de France 24

    L’armée sioniste peut féliciter la chaîne de télévision France 24 et lui accorder la médaille du mérite. Elle lui doit bien ça, même si la chaîne ne fait que le travail pour lequel elle est payée, en tant que pièce de la machine de propagande de la Barbarie. 
    Dans la bande de Ghaza, ses envoyés spéciaux sont allés droit au but. Il faut dire, à leur décharge, que le monde entier a vu et revu la mort et la destruction semées par les israéliens. Peut-être que cela leur a semblé superfétatoire d’aller voir les vivants, de les écou- ter, de montrer à quoi ressemble leur regard et de nous dire ce que contiennent leurs mots. Peut être savaient-ils ce que les Palestiniens allaient leur dire de la résistance, de leur résistance. Et ce genre d’informations ne fait pas partie de leur cahier des charges. Surtout pas. Alors, les journalistes ne se sont pas attardés où ils devaient le faire, ils ont travaillé à dénicher ce qui les a mis à mal devant l’opinion publique et qui les a obligés à de pénibles contorsions. Et ils ont trouvé ce qu’ils cherchaient. Ils ont découvert  » un site de lancement de roquettes du Hamas, situé au milieu des habitations des Gazaouis, à quelques mètres seulement d’un bâtiment de l’ONU « . Ils en ont fait un » Reportage exclusif « . Ils s’appellent Matthieu Mabin et Gallagher Fenwick. Ils décrivent ce qu’ils ont vu :  » Cet endroit, situé au cœur d’habitations gazaouies où résonnent les cris d’en- fants, n’est placé qu’à 100 mètres environ d’un bâtiment, au-dessus duquel flotte un drapeau de l’ONU. « . Tout y est restitué, même les  » cris d’enfants « . L’invocation est parfaite, si nous n’avons pas le malheur de penser à la nature de ces  » cris « . Il n’y a plus qu’à imaginer la scène pour compatir avec Matthieu il dit :  » Ici, on com- prend beaucoup mieux la difficulté, qui est celle de l’armée de l’air israélienne, des drones israé- liens, de distinguer les sites de lancement de missiles des sites protégés « . Affaire classée donc. Il n’y a pas de crime et s’il y en a un il est du fait des Palestiniens qui, de plus, tirent des missiles et non des roquettes. 
    Le Matthieu ne se pose pas les questions par trop compliquées. Il ne se demande pas pourquoi on en est arrivé là, pourquoi les roquettes et de quel droit les sio- nistes peuvent se permettre de faire les car- nages qui jalonnent l’histoire de leur arrivée en Palestine. 
    Au point où nous en sommes, le reporter de France 24 peut même regretter de ne pas avoir trouvé de rampes de lancement de roquettes, sur la plage où quatre enfants ont été pris pour cible, à coups d’obus, par un navire sioniste. Il peut même déceler des indices qui nous mèneraient  » à comprendre la difficulté du navire à distinguer que ce sont bien des enfants qui jouent sur une plage « . Il le suggère, de toutes les façons. D’après lui,  » il doit probable- ment exister des centaines de positions comme celles-ci dans la bande de Gaza « , ce qui lui per- met de pousser les téléspectateurs à admettre avec lui que  » dans cet environnement, les dom- mages collatéraux et les pertes au sein des populations civiles semblent plus inéluctables.  » Nous sommes donc avertis l’absolution des assassins est en marche.
    Ahmed Halfaoui
    Le Jour d’Algérie, 09/08/2014
  • El Frente Polisario celebra la recuperación del nieto de la presidenta de Abuelas de Plaza de Mayo

    ESTELA BARNES DE CARLOTTO CON EL RETRATO DE LAURA CARLOTTO, SU HIJA DESAPARECIDA, QUIEN DIO A LUZ EN CAUTIVERIO Y CUYO HIJO, GUIDO, ACABA DE SER RECUPERADO (ARCHIVO) / PÁGINA 12
    BUENOS AIRES, 07/08/14 (VSOA).- El Frente Polisario manifestó su solidaridad y alegría por la recuperación del nieto número 114 por PARTE de la organización Abuelas de Plaza de Mayo, tras los análisis científicos que revelaron su verdadera identidad, correspondiente a Guido Montoya Carlotto, nieto de la presidenta de la organización, Estela Barnes de Carlotto, e hijo de los desaparecidos durante la última dictadura cívico-militar, Laura Carlotto y Walmir Oscar Montoya.
    El representante del Frente Polisario y de la RASD en la República Argentina, Salem Bachir, envió sendas cartas a Estela de Carlotto y a sus hijos Remo (presidente de la Comisión de Derechos Humanos de la Cámara de Diputados de la Nación) y Guido Miguel (secretario de Derechos Humanos de la Provincia de Buenos Aires), celebrando la noticia.
    El texto enviado por Salem Bachir a la presidenta de Abuelas de Plaza de Mayo, al cual tuvo acceso Voz del Sahara Occidental en Argentina, expresa que “el pueblo saharaui y el argentino están unidos por una historia común de dolor, desapariciones, fosas comunes, torturas, presos políticos y muertes que jamás nos detendrán en nuestra búsqueda de justicia. Es por ello que cada hallazgo en ese sentido, nos devuelve la esperanza de recuperar la memoria colectiva y poder mostrar al mundo la verdad” y finaliza diciendo: “en este día de enorme alegría por la aparición de Guido, aprovecho la oportunidad para manifestar a las Abuelas de Plaza de Mayo mi más sincera admiración por la encomiable tarea que realizan y, a la vez, expresar mi gratitud por la permanente solidaridad y acompañamiento a la justa causa del pueblo saharaui”.
    Palabras para un saharaui
    Las Abuelas de Plaza de Mayo son solidarias con la causa saharaui, acompañando diversas actividades que se realizan en la República Argentina. Pero, además, Estela de Carlotto ha transmitido a los saharauis palabras de aliento a través de varios medios argentinos y extranjeros.
    Como ejemplo, Voz del Sahara Occidental en Argentina cita lo dicho por la mencionada dirigente en una entrevista digital que le realizó el diario El País (España), el 22 de marzo de 2007. En ese marco, el saharaui Bahia MH. Awah le dijo: “Querida Estela, soy un chico de la República del Sahara Occidental, ex colonia española ocupada hoy por Marruecos. Tenemos más de 500 desaparecidos DESDE que el régimen alauita ocupó nuestra tierra. Mujeres, ancianos y jóvenes, no se sabe de ellos; se habla de fosas comunes en estos días. Mucho dolor. ¿Qué nos aconseja en esta lucha de la que sois muy efectivas y vanguardistas? Reciba un fuerte saludo solidario desde el desierto del pueblo saharaui”.
    A lo cual Estela respondió: “Querido Bahia, no hay que perder la memoria de estos hechos aberrantes y aunque sean varias generaciones después, es necesario buscar la verdad y la justicia. Lo peor es el olvido, porque es cuando permite que las historias se repitan”.

  • Argel denuncia los « frenéticos extravíos » de Marruecos

    Un alto funcionario del Ministerio argelino de Asuntos Exteriores afirmó, ayer, que las relaciones argelino-marroquíes y la construcción del Magreb han sido víctimas de la « estrategia de la tensión » y la  » política de ruptura » de Marruecos.

    Una política y una tensión que « nuestros vecinos marroquíes mantienen sabiamente y cultivan con una rara constancia para mantener como rehenes el destino de los pueblos del Magreb con la vana esperanza de ver a Argelia renegar su principal posición en la cuestión del Sáhara Occidental, que es conforme, insisto, a la estricta legalidad internacional », indicó a la APS este alto funcionario en respuesta a los « frenéticos extravíos » del ministro de asuntos exteriores marroquí (Léase el texto integral en el sitio www.aps.dz).
    « ¿Cómo explicar sino este pánico de Marruecos cuando se acercan citas cruciales en octubre próximo y en abril del 2015, fecha en que el Enviado Personal del Secretario General de la ONU, Christopher Ross, deberá presentar su informe al Consejo de Seguridad sobre la cuestión del Sáhara Occidental en el marco de la evaluación de todo el proceso político », afirmó. La contribución del diplomático argelino se produce en respuesta a los  » frenéticos extravíos » del ministro de Exteriores marroquí Salah Eddine Mezouar, que implicó directamente a Argelia en la cuestión saharaui durante una reciente declaración en el plató de una televisión extranjera.
    Según el alto funcionario, « es esta dolorosa perspectiva que explica la rabia y el desasosiego de Mezouar convertido en gesticulaciones de pánico y reacciones de histeria con el fin de hacer Argelia responsable del estancamiento que conoce el proceso de solución de este conflicto y que todos los observadores neutrales atribuyen a la obstinación de Marruecos de querer imponer un hecho colonial « . 
    APS
    EL WATAN, 08/08/2014
  • Lo nunca visto en Francia! La policía anti-manifestaciones desfila con los manifestantes por Gaza

    La dictadura mundial se fisura por todas partes, incluso en Francia.

    El vaso ya está colmado. Desde hace poco más de un año, se les ha pedido todo, con una sola consigna: « reprime y cierra el pico ». El matrimonio para todos, los brazhonorarios, las prohibiciones de los espectáculos de Dieudonné vestidas de procedimientos legales, coberturas de falsas banderas falses frente a las sinagogas y ahora cobertura de un genocidio.
    Sí, basta ya. Las fuerzas del orden francesas ya no soportan más verse transformadas poco a poco en organizaciones similares a las secciones de asalto de Hitler o a las fuerzas de la Savak del Sha de Irán para la protección de una dictadura dirigida desde el exterior. Esta previsto que las fuerzas de seguridad reaccionen de un día a otro. Ya está hecho. Es posible que sólo un pequeño comienzo, pero el gesto está lleno de significado, y el gobierno pilotado desde el extranjero haría mejor tenerlo en cuenta.
    La historia de Francia está llena de ejemplos de este tipo, y se sabe cómo suelen acabar esas cosas. A menos que utilices sólo agentes extranjeros, hay límites a la represión contra la justicia y las libertades. Las mentiras descaradas cada vez pasan con más dificultad, sobre todo ahora que todo el mundo es consciente de que se le toma por un imbécil; y no se puede pedir a un empleado despreciado hasta este grado que haga bien su trabajo.

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=7_hAHuUQnNU]

  • Mohamed VI y el UMP : Las viejas costumbres

    La mansión de SArkozy en Marrakech. Felipe Gonzalez, otro amigo de Mohamed VI también tenía una
    Jacques Chirac pasa sus vacaciones en una residencia del rey de Marruecos
    Mohamed VI conserva los viejos hábitoscon los antiguos patrones del UMP. Tanto Jacques Chirac como su sucesor Nicolas Sarkozy pasaban sus vacaciones en los palacios deMohammed VI en Marruecos.
    Hoy en día, Jacques Chirac, viejo moribundo de 81 años, se encuentra debilucho y su familia decidió que pase este mes de agosto en Marruecos, en una residencia del rey Mohamed VI, cerca de un hospital por si algún imprevisto sucediera 
    Cabe recordar que los consejeros de Mohamed VI cometieron un grave error en 2012 en sus especulaciones sobre las elecciones presidenciales francesas de ese año.
    Los ridículos expertos aseguraron al reyezuelo de pacotilla que el gamberro callejero de Nicolas Sarkozy iba a ganar las elecciones. Las navidades que precedieron las elecciones, es decir cuatro meses antes de la fecha crucial del 15 de mayo del 2012, Nicolas Sarkozy pasaba sus vacaciones en uno de los palacios de Mohamed VI en Marrakech, un hecho devenido un ritual para la parejita presidencial francesa.
    El comportamiento de criminal de barrio de Sarkozy hizo que éste adoptara el apoyo de Marruecos contra los saharauis como una venganza contra Argelia que rechazaba la sumisión al dictado de París.
    Según la prensa francesa, Sarkozy habría recibido del soberano marroquí una hermosa mansión en pleno corazón de lo que se llama el “triángulo de oro” del palmeral de Marrakech.
    Cuán grande fue la decepción de Mohamed VI cuando recibió la noticia de que el socialista François Hollande ganó las elecciones. 
    El nuevo inquilino no era un habitual de la “generosidad y la hospitalidad” del rey alauita. Al contrario, casi nunca pisó suelo marroquí y si lo hizo no era para pasar sus vacaciones.
    Su Majestad se apresuró al día siguiente para refugiarse en su palacio en las cercanías de París para mendigar un encuentro con el nuevo jefe de Estado francés. Tuvieron que transcurrir más de dos semanas para que Mohamed VI obtuviera la foto que presentaría como prueba de que las relaciones entre Marruecos y Francia seguían en su punto. Un gran embuste con el que acallar a la opinión pública marroquí que considera la invasión del Sáhara Occidental como una de las proezas más grandes de la historia de la dinastía alauita.
    La foto no contaba con la cruel verdad de que el tiempo es traicionero. Dos años después, la posición francesa está más que clara. Se acabaron los tiempos del “niño mimado”, es hora de resolver el conflicto del que todo el mundo está harto. En 2015, la ONU parece dispuesta a obrar de manera de que no se hable más del Sáhara Occidental. Para ello, cuenta con el apoyo de François Hollande.