Mois : août 2014

  • Les Sahraouis en 2018

    Imagine…
    Nous sommes en 2018, les Sahraouis sont indépendants sur leur terre. Le Sahara Occidental n’est plus la dernière colonie d’Afrique.
    La joie des retrouvailles entre les familles a tari les larmes de décennies de souffrances. Le deuil des disparus peut se faire après les révélations par les autorités marocaines de l’emplacement des charniers, et leurs fouilles minutieuses.
    Les institutions fantômes mises en place par le Maroc sur le territoire ont été remplacées. Les nouvelles sont constituées a minima, les fonctions ajoutées à mesure de leurs nécessités. La justice fait son travail avec impartialité. Les Sahraouis emprisonnés par le Maroc sont rejugés. La prison noire est démolie, à sa place une sculpture symbolise ce que les Sahraouis y ont subi de violence et cruauté.
    Les jeunes entrepreneurs sahraouis ont déplacé leurs activités depuis les campements, ils améliorent les réseaux et partenariats avec les entreprises sahraouies déjà implantées et qui ont pu se développer les années précédentes.
    Le peuple a décidé de l’exception de la production sahraouie, les frontières sont fermées à l’importation de tout ce qui se peut produire sur place. Les accords de pêche proposés par la Russie et l’Europe ont été refusés. L’écosystème marin ayant été ravagé par la surpêche et les pratiques interdites des années d’occupation, la République sahraouie a déclaré sa ZEE fermée à toute pêche étrangère jusqu’à nouvelles analyses prouvant des stocks excédentaires.
    L’écologie au sens sahraoui est au centre du fonctionnement de la société, la faune et la flore décimée ont été réintroduites avec succès. Le peuple s’est prononcé pour l’exclusivité de la consommation énergétique verte, produite dans le pays. Cela fonctionne au niveau domestique comme au niveau économique et entrepreneurial. Un tourisme éthique, l’apport d’aide en main d’œuvre solidaire s’est développé …
    De nombreux Marocains sont remontés dans leur pays au nord. Ceux qui sont restés ont pris la double nationalité Sahraouie-marocaine. Les anciens militaires marocains, longtemps prisonniers du Polisario, ignorés et malmenés par le régime marocain à leur retour, ont pour beaucoup trouvé une place dans la société sahraouie.
    Une architecture sahraouie est née, les habitats coloniaux abandonnés sont rasés. Les déchets ciments et bétons sont un problème. Les équipes de recherche sur leur recyclage ont trouvé des solutions, la mise en œuvre est lancée, il faut l’améliorer.
    Des dépôts de détritus et pollutions industrielles et chimiques à ciel ouvert découverts aux alentours des villes ou déversés dans les oueds sont à l’étude pour une dépollution complète et durable. Le problème est grave et a eu des conséquences sur la santé qu’il faut traiter. C’est une discipline médicale nouvelle qu’il a fallu introduire. D’autre part, le diabète, l’insuffisance rénale, les maladies de Parkinson et Alzheimer font l’objet de politiques de santé publique, alliant recherche, soin et prévention. Les soins psychologiques se développent et sont accessibles à toute la population. Les années d’occupation et d’exil ont laissé des traumatismes profonds.
    Les fermes de production agricoles de Dakhla, ex-propriétés du Roi, des entreprises françaises Idyl et Azura ont été nationalisées et leur étendue réduite de 90%. Leur surface permet actuellement une production adaptée aux besoins de la population du pays. La consommation d’eau y a été optimisée, les produits chimiques bannis.
    Les travailleurs du phosphate à Boucraa ont retrouvé leurs postes, et les retraités leurs pensions. Le nouveau directeur et les cadres ont décidé du renforcement des mesures de protection des travailleurs, et commandité une étude d’impact sur les effets environnementaux de l’extraction et acheminement dans sa forme coloniale.
    La démolition du mur et le déminage sont en cours. Les aménagements ont redonné à l’oued Saguia El Hamra, et aux autres oueds le libre cours de leur écoulement et de leur fonction.
    Les militaires sahraouis fidèles à leurs réputations de rudesse ont éliminé efficacement tous trafics (carburant, cigarette, drogue, immigration clandestine) du Sahara Occidental.
    Ce qu’il s’est passé ?
    Les évaluations et constats étaient négatifs et pessimistes. La gestion des campements de réfugiés jugée non satisfaisante.
    Sur la proposition de Echo, bailleur européen des crises d’urgences oubliées, la distribution de l’aide alimentaire s’est simplifiée. Supprimant les intermédiaires, le montant alloué aux familles est versé directement sur les comptes des mères sahraouies. La qualité de l’alimentation s’est améliorée avec la possibilité d’exigence sur les fournisseurs, un système collatéral de profit a été démantelé. 
    Conséquence de cette mesure, la création de la banque sahraouie a entraîné un profond changement dans la société et modifié la perception de l’argent et du temps.
    L’État providence a été abandonné, les institutions refondues. Les citoyens ont décrété une année d’« effort collectif pour la solution » et chacun a fait sa part dans le monde entier. La grande confusion initiale des idées et actions dans tous les domaines s’est progressivement organisée en une grande force démocratique.
    Dans le territoire occupé du Sahara Occidental, de façon concomitante l’américain Kosmos Energy a trouvé du pétrole, la Française Total aussi. Une ruée a suivi dans le désordre et les morts, un grand choc pour la société sahraouie, mais aussi pour le peuple marocain voisin.
    Les Sahraouis ont refusé d’être satisfaits de chaque décision de l’Onu et rejeté tout nouveau plan. Avant de démissionner, Christopher Ross, envoyé personnel du Secrétaire Général des Nations Unies pour le Sahara Occidental a réussi à imposer que l’Onu place les revenus des ressources naturelles sous son administration. Le processus en cours a accéléré la déliquescence du système économique marocain basé sur les ressources volées, et coupé court aux arguments sécuritaires.
    Alertée par une épidémie grave et largement répandue géographiquement de cas d’empoisonnement suite à la consommation de poissons et pélagiques étiquetés Maroc, l’Europe a ouvert une enquête et bloqué 10 mille tonnes de produits de la mer provenant en fait du Sahara Occidental, et pêchés par les Marocains et Espagnols. Les analyses indépendantes révèlent des ruptures répétées de la chaîne du froid, – ce que laissaient supposer la présence des bactéries Salmonelles et Listéria monocytogènes -, mais aussi la présence de cadmium dans les sardines péchées dans la zone nord du Sahara Occidental, entre les latitudes 27°1’N et 27°17’N, correspondant aux alentours du port de El Aaiun et des usines de traitement du Phosophate. Des cas plus isolés sont signalés en Russie dont les navires étaient dans la zone en vertu d’un accord de pêche bilatéral avec le Maroc.
    Sous la pression des peuples européens, après 2 décès, l’accord de pêche UE-Maroc est dénoncé et annulé. De façon cohérente, les accords agricole, ALEAC, de bon voisinage et le statut avancé ont été suspendus par l’UE pour révision.
    Parallèlement, les Sahraouis dans un système de représentation élargie laissant une très grande place aux jeunes s’étaient réunis, déterminés à rester ensemble jusqu’à avoir pris une décision allant dans le sens d’une solution.
    Puis, dans les campements de réfugiés, ils ont préparé leurs bagages et sont partis à pied pour passer le mur et rentrer. La joyeuse marche du retour, voitures civiles en appui pour les anciens et enfants, a été accueillie en territoires occupés par la même marche sahraouie de bienvenue, partie de toutes les villes des territoires encore occupés. Les amis, quidam et représentants politiques les accompagnaient, – Sahraouis du monde entier et solidaires -, pour la récupération de facto du territoire, sous les yeux des médias. Le peuple ainsi rassemblé a mis en place le referendum et choisi l’indépendance.
    C’est le Sahara Occidental en 2018, une la solution a été trouvée pour préserver la paix.
    Sinon, imagine…
    Nous sommes en 2018.
    La compagnie américaine Kosmos Energy a trouvé du pétrole offshore du Sahara Occidental, provoquant l’euphorie du roi du Maroc et du makhzen qui ont fait monter les enchères et vendu des permis pour tous les blocs du Sahara Occidental contre l’avis de l’ONU. Rien n’a empêché l’arrivée de l’américaine Chevron, la chinoise Petrochina, la française Total sur le bloc Anzarane encore élargi, la russe LUKoil, l’anglaise BP. Les violences, expropriations abusives et saccages de la terre et la mer sahraouies s’accélèrent en grand désordre avec le soutien de l’armée marocaine.
    Le front de libération sahraoui entre en guerre pour la protection de son pétrole, dont l‘exploitation est illégale à tout autre que son peuple. La sécurité de la région est menacée par cette guerre. Les pays impliqués par la présence de leurs compagnies pétrolières respectives ont des positions diplomatiques mitigées. Les médias sont très contradictoires.
    Ban Ki-moon a peu avant reconnu que les Nations Unies ont failli et sont impuissantes en dépit des efforts répétés de ses envoyés et des différentes Secrétaires Généraux qui l’ont précédé. Christopher Ross a démissionné. Bien qu’ayant adopté une approche différente de celle de Baker, il a été contraint de répéter les mêmes démarches et compromis, et s’est trouvé acculé malgré sa grande patience. La haute commissaire aux droits de l’Homme, Navanethem Pillay, déclare, elle, n’être pas informée sur le conflit et n’avoir pas d’éléments.
    Après avoir bombardé la zone de Tiris au Sahara Occidental, l’aviation marocaine largue des bombes sur la Mauritanie, en représailles de sa tolérance du passage et de l’utilisation de ses terres par les combattants sahraouis. L’Algérie se déclare concernée. Le conflit est à ses portes. Elle demande la réunion du Conseil de Sécurité.
    Les Iles Canaries proches sont ciblées dès les débuts de la guerre. L’Europe est sur le qui-vive. Avec les arguments des risques pour ses navires, et de l’utilisation de ses fonds pour financer le conflit armé, l’Europe dénonce l’accord de pêche avec le Maroc, avec suspension immédiate de toute transaction financière. Le Maroc en difficulté entre avidité pétrolière et combats, demande l’intervention de la France comme en 1977.
    Le secrétaire d’État des Etats-Unis, John Kerry, se déplace officiellement au Sahara Occidental. Les conflits au Proche Orient sont réglés. Ce conflit maghrébin nécessite l’intervention claire et efficace des USA.
    Le Maroc exploite l’Uranium du Sahara Occidental dans la plus grande discrétion depuis deux ans. La guerre en cours confirme les craintes internationales d’une utilisation nucléaire belliqueuse, d’autant que des câbles wikileaks récemment révélés ont fait état de soupçons d’échanges avec la France sur la question. La France nie. Catherine Ashton, haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité pour l’Union Européenne et vice-présidente de la Commission Européenne rencontre Mohamed 6 à Rabat pour discuter du programme nucléaire du pays. La rencontre est courtoise et n’apporte aucune information ni assurance à l’Europe.
    C’est une menace prise très au sérieux au niveau international d’autant qu’au nord du Maroc dans le rif, et dans la région d’Agadir, les mutineries et initiatives individuelles des généraux marocains se multiplient. Des bruits filtrent d’un coup d’État déjoué. Rien n’est prouvé.
    En route pour l’Uruguay, l’avion royal, un Boeing 737-8, immatriculé CN-MVI, est immobilisé au sol par Interpol lors de son escale technique à Barcelone. Après les formalités d’usage, 42 tonnes de résine de cannabis sont saisies à bord et détruites. Sous couvert d’anonymat, un membre de l’équipage avoue avoir été missionné par le roi pour chercher des fonds. La valeur marchande de la cargaison est estimée entre 100 et 120 millions d’euros.
    L’Union Africaine prend pour la première fois de son histoire des mesures pour stopper la guerre et envoie ses soldats. Le Maroc refuse, il n’est pas membre de l’UA. Le Sahara Occidental l’est. L’intervention est déclarée légitime par les services juridiques de l’UA.
    Les Usa envoient un porte-avion, base avant rapprochée pour leur intervention. Ils sont en alerte. Aqmi a saisi l’opportunité du conflit pour les menacer à nouveau. Des chargements d’armes ont disparu dans le désert, des dépôts de carburant ont sauté dans des vacarmes spectaculaires, actes revendiqués par la branche d’Al-Qaïda.
    L’armée sahraouie de libération organise la résistance armée à l’intérieur du territoire occupé, pour contenir les risques d’action commando.
    A El Aaiun, les résistants sahraouis occupent les stations électriques, les locaux de la télévision régionale et de la radio. Ils ont installé leurs tentes sur les toits.
    Suite à une erreur technique, Aljazeera diffuse des images inversées de la ville. Sur cette base en miroir, le Maroc bombarde ce qu’il croit être un campement similaire à celui de Gdaim Izik, et détruit tout le système électrique et de communication du Sahara Occidental.
    Seule la zone de Lagueira conserve la possibilité de communications sur le réseau mauritanien. Les Sahraouis utilisent ce moyen de communication pour faire sortir l’information, au compte-goutte.
    Au plus fort des combats, le pape François lance depuis la Timor, où il assiste à l’anniversaire de l’indépendance, un appel pour la paix au Sahara Occidental.
    L’Espagne a réagi dès l’information de la découverte du pétrole offshore du Sahara Occidental pour réaffirmer son statut juridique d’administrateur colonial sur le Sahara Occidental et revendiquer sa part des bénéfices. Directement concernée par l’extension du conflit sur les Iles Canaries et la menace sur l’Europe, elle change alors radicalement de discours et déclare libérer l’archipel des liens juridiques et historiques qui les lient à elle. L’Espagne déclare officiellement que les Canaries appartiennent à la zone Afrique.
    La Mauritanie, profitant du vide juridique, envoie alors ses troupes occuper les Canaries pour « protéger les émigrés mauritaniens » sur place, communauté considérée comme la plus importante. De façon concordante, elle dépose devant l’AG de l’ONU ses revendications sur les Iles, lui demandant d’en prendre acte et de l’officialiser. L’ONU refuse l’occupation et reconnaît le Iles Canaries comme un pays à part entière. L’UA adopte l’intégration des Iles Canaries comme son 53ème membre.
    Au Maroc la confusion règne et les troubles populaires sont de plus en plus violents au sujet de la « guerre du roi » qui décime la jeunesse. L’immigration des Marocains vers l’Europe connaît une augmentation sans précèdent dès le début de la guerre. La traversée Tanger Gibraltar est prise d’assaut, les médias parlent de plus de 500 tentatives de passage par jour. Des grands paquebots sont affrétés et c’est une fuite sans contrôle. Les capacités de transports sont dépassées. Ce sont à chaque voyage environ 3000 Marocains qui débarquent au Portugal, et 3200 aux Baléares.
    À son habitude, le roi Mohamed 6 a quitté le palais de Rabat. On sait que femme et enfants sont en France, dans le château de Betz, lui n’y est pas. Il est introuvable. La foule le découvre le teint jaune, amaigri et barbu dans une fosse à purin. Les événements s’enchaînent alors très rapidement et malgré les dissensions dans le groupe de ses poursuivants, le roi est torturé à mort. Il révèle rapidement l’emplacement des réserves d’or, ce qui ne le sauve pas. La foule hurle « tu as volé l’or au prix de notre sang », « le sang du peuple, l’or du peuple ».
    Ashton quitte précipitamment la cérémonie populaire et symbolique organisée pour fêter l’acquisition de l’indépendance de l’Ecosse, de la Catalogne et des Pays Basque suite à la décision référendaire des trois peuples. Elle se rend au Sahara Occidental cette fois, pour tenter de solutionner ce problème né de la surdité internationale à la volonté d’un autre peuple.
    Dans la confusion des attaques menées par l’armée de libération sahraouie contre les troupes marocaines sans plus vraiment de commandement, celles-ci se replient dans le grand désordre et se perdent de nuit au milieu des champs de mines antipersonnel et antichar. Endormies pendant 20 ans, les mines explosent sur le passage des troupes désorientées, causant de lourdes pertes. Pendant la période de paix, quand les nomades sahraouis et leur troupeaux sautaient sur les mines, le Maroc n’avait ni repéré ni dépollué les plus de sept millions de restes de guerre et cela se retourne maintenant contre sa jeunesse.
    Les réfugiés sahraouis se sont incorporés à la résistance, peu d’entre eux restent dans les camps de Tindouf. Ils sont dans le désert en territoires libérés et en territoires occupés, et se déplacent par crainte des bombardements marocains. Les souvenirs des traumatismes des anciens, bombardés au napalm et phosphore blanc refont surface. Les populations des villes occupées se sont elles aussi déplacées dans le désert et sont en grande souffrance.
    Le Haut Commissariat aux Réfugiés trouve de nombreuses difficultés dans l’approvisionnement en aliments d’urgence et demande la création de couloirs humanitaires. Il fait appel à une extension de budget pour utiliser des avions cargo et parachuter les vivres aux réfugiés. Les ONG ne peuvent plus intervenir dans le désert. Celles implantées dans la capitale occupée sont soit en alerte sécurité, limitant tous leurs déplacements, soit en préparation d’évacuation.
    L’UNICEF lance un appel à la communauté internationale. Les enfants Sahraouis sont en danger. Carencés initialement, ils ne bénéficient plus des soins les plus élémentaires.
    Des journalistes qui ont réussi à s’introduire au Sahara Occidental, des euro-parlementaires en délégation officielle et des humanitaires sont agressés par les forces marocaines. Conséquence, l’Onu déclare que la Minurso, sa mission sur place doit surveiller les Droits humains au Sahara Occidental.
    Résultat de son échec, ultime tentative pour faire évoluer le conflit, l’ONU reconnaît au front Polisario le statut de front de libération national, comme elle a reconnu l’OLP. Le Conseil de Sécurité affirme l’illégalité de l’accord tripartite. Il n’est plus question de passer du chapitre 6 au chapitre 7 de la charte de l’ONU pour tenter de sortir du chaos.
    Un congrès international organisé à Genève impose l’indépendance et la reconnaissance du Sahara Occidental par l’Assemblée Générale de l’ONU.
    Le Conseil de Sécurité envoie des forces spéciales pour protéger la population sahraouie et surveiller le retrait des troupes et colons marocains.
    L’institut des études stratégiques de Baker annonce que le coût de cette guerre, destructions matérielles et pertes humaines, s’élève à plus de 100 fois le coût de la présence de la Minurso pour les 27 années qui ont précédé cette guerre du pétrole, guerre noire de l’indépendance.
    La solution est celle-ci, celle-là, ou une autre avec des éléments de celle-ci et celle-là… L’objet était de commencer à écrire. Des actions construiront l’avenir et tous ses infimes détails.
    Alors, imagine…
    APSO, 17 août 2014
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    Version anglaise ici
  • Poema « Llanto », de Fernando Senante

    Escribí este poema en 1980. He tenido la ocasión de leerlo en público muchas veces, casi todas ellas acompañado por la música de Rubén Díaz.
    Se publicó en 1986 en el libro colectivo « Os doy esto desnudo que es mi mano (Diez años de solidaridad con la República Árabe Saharahui Democrática) », editado en Madrid; y después en los catálogos « Los tres tés en la encrucijada. Arte por un referéndum libre en el Sahara » (Centro Insular de Cultura, Cabildo de Gran Canaria, noviembre 1991) y « Neigá/Hermano » (Sala Conca, La Laguna, Tenerife / Campamentos de Refugiados de Tinduf, Argelia, marzo 1993).
    En julio de 2013, Alberto Senante viajó a los campamentos saharauis, y a la vuelta me envió este mensaje con la foto que aparece al final del poema, y que quiero hoy compartir:
    « Al llegar a Tifariti, tierra liberada, sacamos este llanto de la mochila. Lo recitamos en voz alta, emocionados, a la salida de la ciudad. Miramos el horizonte y lo rompimos en pedazos, como -pensamos- al poeta le hubiera gustado.
    Y se diría que los trozos de papel dieron vueltas alegres, como si su casa hubiera sido siempre el viento del desierto. »
    LLANTO
    Lo creyeron,
    creían
    que el viento del desierto
    iba a dejarnos ciegos.
    Estaban tan seguros
    de que entraría la arena en nuestros ojos
    que ni siquiera se dignaron reconocer
    que éramos un pueblo.
    Lo creyeron sin duda,
    pensaron que había un gran tanto por ciento
    de analfabetos
    que no iban a entender de fronteras
    ni de autodeterminaciones
    ni de acuerdos.
    Se creyeron sin duda
    que iban a vencernos.
    Y comenzó la sangre a manchar el desierto
    y comenzó una lágrima saharaui
    a bajar por las dunas
    y a llegar hasta el pueblo.
    Y pronto se hizo llanto
    y el llanto se hizo hierro
    y el hierro se hizo grito
    y el grito rompió el cerco
    y se volvió batalla
    y la batalla hambre
    y el hambre se hizo odio
    y el odio tapó el miedo
    y se volvió metralla
    y la metralla muerto
    y el muerto campamento
    y el campamento niño.
    Y al niño volvió el llanto
    para ser de nuevo hierro
    y grito y batalla y hambre
    y odio y metralla y muerto
    y Frente Polisario y Pueblo.
    Se creyeron sin duda
    que iban a vencernos
    y ahora -de repente-
    les está entrando miedo.
    Fernando Senante
  • La ayuda al terrorismo en el Sahel planea sobre la monarquía marroquí

    Servicios de inteligencia estadounidenses investigan la participación de oficiales de alto rango del ejército marroquí en el apoyo a grupos terroristas activos en la región del Sahel, entre los que se encuentra el Movimiento Yihad y Unidad, que recibe grandes sumas de dinero obtenidas del narco marroquí.
    Según una información del portal argelinoelmaouid.com, fuentes de la investigación estadounidense han confirmado la existencia de un acuerdo entre los barones de la droga marroquíes y dirigentes de los grupos terroristas activos en el Sahel, para garantizar la seguridad en la ruta que traslada los estupefacientes desde Rabat hasta el desierto del Sahel.
    Los Estados Unidos realizan estas investigaciones en el marco de la lucha contra el terrorismo y el crimen organizado, para confirmar recientes datos que indican la participación de altos oficiales del ejército marroquí y parientes del rey Mohamed VI, que brindan apoyo a grupos terroristas activos, especialmente en la región del Sahel, y que tienen como objetivo principal intereses en Argelia. Un intento fallido del majzén marroquí para debilitar posiciones en la política de Argelia, especialmente en lo que respecta a su apoyo a los principios de descolonización en el continente africano, asegura el portal argelino.
    La información de elmaouid.com, traducida y publicada por “Poemario por un Sahara Libre”, indica que oficiales del ejército y del palacio real marroquí se reunieron varias veces a través de mediadores con dirigentes de organizaciones sangrientas muy activas en África. Estos encuentros culminaron con un acuerdo que permite a estos grupos terroristas tener rutas de tránsito de drogas desde Marruecos hasta el desierto del Sahel.
    Señala, también, el apoyo de Rabat a través de las mafias de la droga a grupos terroristas, en particular el movimiento Yihad y Unidad, que tuvo como objetivo los campamentos de refugiados saharauis en Tinduf con el secuestro de ciudadanos extranjeros (los cooperantes españolesAinhoa Fernández y Enric Gonyalons y la italiana Rossella Urru, en octubre de 2011), a fin de perturbar los esfuerzos de las organizaciones de ayuda humanitaria que trabajan el Sáhara Occidental. Agrega que informaciones anteriores vinculan a estas organizaciones terroristas con el apoyo oficial marroquí en el secuestro del cónsul de Argelia y seis de sus ayudantes que trabajaban en Consulado de Argelia en la ciudad de Gao, en el norte de Mali.
    Elmaouid.com relata que aparecen estas investigaciones en el momento en que Estados Unidos ha expresado recientemente su satisfacción por los esfuerzos realizados por Argelia en su lucha contra el terrorismo en el Sahel de África, en el marco de una reciente reunión con Abdel Kader Messahel (ministro de Estado delegado para Asuntos del Magreb, dependiente del Ministerio de Asuntos Exteriores), con representantes de la célula de lucha contra el terrorismo del Departamento de Seguridad estadounidense. Se sabe que la Administración Obama brinda su apoyo a todas las iniciativas de seguridad de Argelia, en su lucha contra el terrorismo, el narco y en la resolución de conflictos en Mali a través de diálogos y contactos, así como su esfuerzo para poner fin a la crisis en Libia, y otros relevantes asuntos de seguridad en la región del Sahel de África, según ha revelado la fuente.
    Marruecos, principal productor de hachís del mundo
    La producción de drogas por parte de Marruecos ha quedado reflejada en los sucesivos informes mundiales de la Oficina de las Naciones Unidas contra la Droga y el Delito (ONUDC). Así, en el de 2013 apareció como el principal productor y proveedor del mundo de hachís (resina de cannabis), al que dedica 47.500 hectáreas de cultivo, frente a las 12.000 de Afganistán. Se estima que Marruecos produce anualmente unas 38 000 toneladas de hachís, y 760 toneladas de resina de cannabis.
    Según la publicación Atalayar, dedicada al Magreb, los datos que tiene la ONU sobre Marruecos son estadísticas marroquíes, porque desde 2005 los técnicos de la ONUDC no pueden investigar esta problemática sobre el terreno. Señala que para la Asociación Marroquí de Periodistas y Escritores (AMJET) la superficie dedicada al cultivo de cannabis es de 72.000 hectáreas, mucho más que el dato aportado por las autoridades locales, extensión que algunos medios de comunicación marroquíes elevan a 142.000 hectáreas.
    Las acusaciones contra Marruecos por el cultivo de drogas y su relación con los grupos terroristas del Sahel son continuas. La última la efectuó el 11 de agosto de 2014 el secretario de Estado saharaui para la Seguridad, Brahim Ahmed Mahamud, quien aseguró que Marruecos amenaza la paz y la seguridad de la región con el tráfico de drogas, en línea con lo dicho por el Presidente de la RASD, Mohamed Abdelaziz, en febrero de este año: “las prácticas de Marruecos constituyen la principal amenaza para la inestabilidad de los países de la región, entre ellos los del Sahel, a través de la exportación de las drogas ». El primer ministro de la RASD, Abdelkader Taleb Omar, concretó que Marruecos alimenta a grupos de narcotraficantes ligados con bandas terroristas. “Exporta la droga al norte de Mali y gracias a eso los grupos terroristas se han financiado hasta ahora. Marruecos tiene que ver con lo que con lo que está pasando en Mali y su política es una amenaza para la zona”, afirmo en junio de 2013 en declaraciones a elespíadigital.com.
    A esta denuncia se sumó dos meses más tarde el coronel Omar Ben Djena, secretario general del Centro de Estudios Estratégicos de Argelia, que llegó a implicar a miembros de la Casa Real marroquí. Dijo que, según la Oficina de Naciones Unidas contra Droga y el Delito, los ingresos por drogas originan más de veinte mil millones de dólares al año a Marruecos, que hunde a la región del Sahel y Argelia con drogas y constituye una zona de traspaso de cocaína proveniente de América Latina. Destacó la estrecha relación entre los barones de la droga y los grupos terroristas y aseguró que “políticos marroquíes y miembros de la Casa Real marroquí están implicados en estos peligrosos negocios”.
  • Algérie : hausse fulgurante des saisies de cannabis en dix ans

    ALGER– Les quantités de résine de cannabis saisies en Algérie ont enregistré une hausse vertigineuse durant les dix dernières années, atteignant plus de 614 tonnes durant la période allant de 2003 à 2013, selon l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLDT). « Les quantités de résine de cannabis saisies en Algérie ont atteint 614 tonnes en dix ans, passant de plus de 8 tonnes en 2003 à plus de 211 tonnes en 2013, soit une augmentation estimée à plus de 2 500% », a déclaré à l’APS le directeur général par intérim de l’Office, Mohamed Benhalla.
    Il a relevé que les chiffres démontrent une « hausse exponentielle » des quantités de résine de cannabis saisies provenant du Maroc ». Selon le rapport de l’Office des Nations unies pour la drogue et le crime (ONUDC) pour l’année 2014, la superficie consacrée à la culture de cannabis au Maroc est estimée à 57.000 hectares contre 10.000 hectares en Afghanistan.
    Ces chiffres viennent conforter le rapport élaboré par l’Observatoire européen de toxicomanie et de drogue, publié à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre la drogue et le trafic illicite, le 26 juin 2014. Selon ce rapport, le Maroc a maintenu sa place en tant que principal pays exportateur de résine de cannabis (hachich) vers les pays européens.
    « En Algérie, les quantités de résine de cannabis saisies en 2004 ont dépassé 12 tonnes. Depuis 2008, ces quantités sont devenues de plus en plus importantes avec plus de 38 tonnes saisies, et en 2012 ces quantités ont dépassé 157 tonnes », a souligné M. Benhalla. Les saisies « démontrent que d’importantes quantités de drogue sont déversées en Algérie, qui reste un pays de transit et fait l’objet d’un +drug bombing+ (bombardement de drogue) du Maroc », a-t-il précisé. Selon ce responsable, les quantités saisies en Algérie « ont augmenté de 20 fois depuis 2003, mais elles ne représentent que le 1/3 des quantités que font transiter les trafiquants vers d’autres pays ».
    Il a affirmé que l’Algérie « n’a jamais cessé de soulever le problème du résine de cannabis sur la scène internationale, notamment au niveau de l’ONUDC, exprimant son inquiétude pour la santé des Algériens et l’évolution de la criminalité ». « Le résine de cannabis, qui est la drogue la plus consommée en Afrique, représente un danger réel pour les pays de ce continent dont l’Algérie », a-t-il averti, mettant en avant « les moyens humains, matériels et financiers mobilisés par l’Algérie dans le cadre de la politique de lutte » contre ce fléau.
    « Cela pèse énormément sur le budget de l’Etat », a-t-il, toutefois, relevé. Il ajouté que toutes les quantités de drogue saisies sont détruites, conformément « au décret exécutif n°07-230 du 30 juillet fixant les modalités de prise en charge des plantes et substances saisies ou confisquées », dans le cadre à la loi sur la prévention et la répression de l’usage et du trafic illicites de stupéfiants et de substances psychotropes.
    APS, 18/08/2014
  • Maroc : pour qui sonne le glas ?

    Ecrit par Ali Anouzla
    Interprété de l’anglais par Salah Elayoubi
    Mohammed VI, Alias « le roi des pauvres», fait désormais partie du cercle des monarques les plus riches du monde. Il doit ce statut à un mariage contre nature entre pouvoir et affaires.
    Pour le quinzième anniversaire de son intronisation, Mohammed VI a prononcé un discours dans lequel il s’est interrogé «où sont passées les richesses du Maroc ? Et à qui ont-elles profité ?! »
    A peine la question était-elle posée qu’elle a enflammé les réseaux sociaux, avec un flot ininterrompu de réponses ou l’ironie le disputait au sarcasme et à l’hilarité. Pour la plupart des commentateurs, une seule réponse s’impose : « Le roi des pauvres les a volées ! », en clin d’œil au surnom décerné au souverain, par la presse française, au lendemain de son accession au pouvoir, en 1999.
    Pour la première fois, Mohammed VI reconnaissait publiquement, l’ampleur des disparités sociales, résultant d’une répartition inéquitable des richesses et avouait l’existence de « signes de pauvreté, de fragilité sociale et de graves inégalités parmi les Marocains. »
    A l’accroissement de la pauvreté et du chômage, est venu s’ajouter une spécifité du règne de Mohammed VI, la montée en flèche des inégalités. Dans son dernier rapport sur le développement humain, publié en 2014, l’ONU, classe le Maroc au cent vingt-neuvième (129°) rang, derrière des pays comme la Palestine et l’Irak, deux pays ravagés par la guerre et les attentats. Des résultats, dont le journal électronique « Lakome », disait en 2013 qu’ils suscitent des interrogations sur l’Initiative Nationale du Développement Humain (INDH) créée il y a huit (8) et qui a coûté, à ce jour, pas moins de onze (11) milliards de Dirhams, soit un milliard trois cent millions (1.300.000.000) de Dollars américains.
    «Le roi des pauvres»
    Suprême paradoxe du règne de Mohammed VI, après avoir été intronisé « Roi des pauvres », ce dernier est devenu, en quelques années, l’un des monarques plus riches au monde. Sa fortune a, en effet, explosé de cinq cents pour cent (500%), passant de cinq cents (500) millions de Dollars, à son intronisation, selon le journal Marianne, à deux milliards et demi (2.500.000.000) de Dollars, en 2013, selon le magazine Forbes.
    « Poeple with money », la revue financière, a classé le locataire du « Bienheureux Méchouar », le palais royal de Rabat, au sommet de sa liste des « rois les plus riches », avec un revenu annuel estimé à cent vingt-huit millions (128.000.000) de Dollars. Le magazine a attribué cette augmentation exponentielle des revenus de l’intéressé, à son implication directe dans plusieurs projets d’investissement.
    Toutefois, aucun de ces magazines n’a fait mention du détail qui tue: Mohammed VI coûte bien plus cher à son peuple que d’autres chefs d’Etats de pays plus riches que le Maroc.
    La monarchie la plus coûteuse du monde
    La fortune de Mohammed VI suscite colère et indignation. En l’absence de statistiques pointues la concernant, certains marocains prennent pour argent comptant, les chiffres publiés. D’autres au contraire, en doutent et avancent que la fortune réelle est bien plus conséquente que ce qu’on veut bien publier.
    Un chiffre cependant, fait l’unanimité, celui du budget de la monarchie. Il tient une place à part dans la loi de finance du pays.
    Le gouvernement dirigé par les islamistes du Parti de la Justice et du Développement (PJD), dont on sait qu’il avait plaidé pour l’austérité, afin de compenser les effets de la crise économique mondiale, sur le Maroc, n’a pas hésité à gratifier d’un million (1.000.000) de dollars d’augmentation, le budget 2014 du palais royal, faisant passer ce dernier à deux milliard cinq cent quatre-vingt cinq millions et quatre cent quarante sept mille (2.585.447.000) Dirhams soit environ trois cent neuf millions (309.000.000) de Dollars, comme le spécifie la rubrique « Sa Majesté le Roi » de la loi de finance marocaine. Un chiffre qui inclut la rubrique «Frais du Souverain » d’un montant de soixante et un millions (61.000.000) de Dollars. Des chiffres dévolus à un seul homme et qui échappent à toute reddition des comptes. A titre de comparaison, le budget de la monarchie marocaine, représente cinq fois celui de la Grande-Bretagne, un pays au moins vingt (20) fois plus riche que le Maroc. Ce à quoi il faut ajouter que cinq (5) millions de marocains survivent avec moins de dix (10) Dirhams, soit moins de un Dollar dix-neuf (1,19) par jour, dans un pays où le salaire minimum est de moins de cinquante-cinq (55) Dirhams, soit six Dollars cinquante-huit (6,58) par jour.
    Un budget « sacré » et « occulte »
    Pour ajouter à l’indignation, le budget royal ne fait l’objet d’aucune discussion, ni en coulisses, ni lors des commissions préparatoires, ni en séance plénière, faisant des deux chambres législatives de simples outils d’enregistrement dès lors qu’il s’agit de la monarchie. Pour illustrer le propos, en novembre 2013, le budget du palais a été voté par la Chambre des représentants en huit (8) minutes et il n’aura fallu que deux (2) minutes à la Chambre des Conseillers, la deuxième chambre, pour en faire de même. Et comme il est désormais la coutume, l’adoption du budget s’accompagne d’applaudissements et d’un retentissant : « Dieu bénisse le roi et lui prête longue vie !»
  • L’huile de cannabis le nouveau créneau des contrebandiers

    Lutte antidrogue: Avec des saisies en hausse de 36%, l’huile de cannabis le nouveau créneau des contrebandiers
    L’Algérie est inondée de drogues provenant essentiellement du Maroc voisin. Les quantités saisies sont de 95 tonnes de résine de cannabis durant les six premiers mois de l’année 2014. Soit une hausse de 25 tonnes de la quantité saisie durant la même période de l’année 2013, selon l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLDT).
    «Au total, 95 592,973 kg de résine de cannabis ont été saisis durant les six premiers mois de l’année en cours, contre 70 202,043 kg durant la même période de l’année 2013 », a indiqué le directeur général par intérim de l’office, Mohamed Benhalla, dans un entretien à l’APS. Se référant à un bilan global des services de lutte contre la drogue, il a indiqué que « toute la quantité de résine de cannabis saisie vient du Maroc », précisant que « la quantité de résine de cannabis saisie durant le premier semestre de l’année 2014, en comparaison avec la même période de 2013, a augmenté de 36%». Ainsi, le trafic de drogue en provenance du Maroc vers l’Algérie, à travers la bande frontalière ouest, prend une nouvelle tournure face aux mesures draconiennes imposées par les brigades de la Gendarmerie nationale sur les frontières.
    En effet, souvent, les narcotrafiquants tentent de s’adapter aux différents dispositifs mis en place pour leur barrer la route. Si cela démontre une faculté d’adaptation, cette nouvelle donne prouve aussi leur mise à mal par les dispositifs draconiens terrestres auxquels ils sont confrontés. Parmi les éléments qui révèlent les malheurs des réseaux du narcotrafic, le recours à la contrebande d’autres produits de substitution à la drogue. Preuve en est, cette saisie effectuée par les brigades du 1er Groupement de gardes-frontières (GGF) de Maghnia, qui ont découvert dernièrement une quantité de graines et d’huile de cannabis.
    Cette nouvelle «gamme» de produits interceptée aux frontières montre que les narcotrafiquants tentent de se reconvertir pour amortir les pertes financières subies par la saisie de plusieurs tonnes de ce type de drogue et devant des mesures sécuritaires strictes déployées tout au long de la bande frontalière. La tentative d’introduction sur le territoire national de 33 cl (1/3 de litre) d’huile de cannabis et d’une quantité de graines de cette drogue, lors d’opérations distinctes en 2014 vers l’Algérie, constitue un nouveau créneau de contrebande pour faire face aux dispositifs de lutte contre ce fléau qui ont permis, depuis le début de l’année en cours, la saisie de plus de 50 tonnes de kif traité, selon le bilan de la Gendarmerie nationale des wilayas dans l’ouest du pays.
    Ce chiffre représente un taux de 60% du total des saisies réalisées par tous les services de sécurité, depuis le début de l’année, à travers l’ensemble du territoire national.
    Ces tentatives d’introduction de nouveaux produits visent, selon les milieux très au fait de la situation, à encourager la culture du kif sur le territoire national, voire prospecter de nouveaux marchés pour répondre à une éventuelle demande, autre que celle des produits traditionnels (kif traité)
    http://www.reporters.dz/lutte-antidrogue-avec-des-saisies-en-hausse-de-36-lhuile-de-cannabis-le-nouveau-creneau-des-contrebandiers/17017
  • Panique à Rabat : Les attaques contre l’Algérie en sont le symptôme évident

     

    Par Madjid Bendaïkha

    Ces attaques en règle contre l’Algérie sont plutôt dues aux nombreux déboires de la politique étrangère marocaine. En effet, la vision royale du conflit du Sahara Occidental ne trouve plus d’écho au niveau international ; mieux encore, même les nations unies évoquent désormais le droit d’autodétermination des peuples. 
    Le Maroc a vainement manoeuvré pour devenir incontournable et pourquoi diriger la lutte antiterrorista dans le Sahel, región lointaine pourtant du royaume. La fermeture des frontières avec l’Algérie étrangle des régions entières privant des populations de juteux revenus générés par la contrebande. Ce sont tous ces faits qui ont poussé les responsables marocains à recourir à des ataques contre le voisin de l’est dont les responsables refusent de descendre au niveau de la  » Bête blessée « . Le Ministre de la communication, Mustapha El Khalfi, s’en est pris à la presse algérienne qu’il a qualifiée de porte-parole du gouvernement algérien. Évidemment,la presse de son pays est plus libre selon lui.
    Ce sont les déclarations du directeur de l’office algérien de lutte contre la drogue que n’ont pas digéré les responsables marocains. En effet, Mohamed Benhella, le Chef de cet office avait déclaré lors d’une reunión tenue, lundi dernier, que 95,5 tonnes de chanvre indien ont été interceptées par les services de sécurité algériens durant le premier trimestre 2014. Durant la même période en 2013, 70 tonnes ont été saisies. 
    Cette sortie a déplu aux ministres de sa majesté qui ont vite fait de faire feu de tout bois. La réalité est pourtant là, des centaines de tonnes de drogue marocaines entrent en Algérie. Tout le monde sait cela, mais au lieu de lutter contre la culture de ces poisons, les ministres marocains préfèrent monter les enchères et rappeler que les superficies de culture de drogue ont diminué. Le ministre marocain de l’intérieur, Mohammed Hassad, a fait cette déclaration assez bizarre : « cette déclaration est curieuse venant d’Alger car notre voisin est en charge de la commission sectorielle chargée de la lutte contre le trafic de drogue au sein de l’Union du Maghreb Arabe « . Quand le Maroc traverse une crise financière et des déboires de politique internationale, les ministres de sa majesté cherchent à s’en prendre à l’Algérie pour faire oublier à la population qu’ils sont les seuls responsables de la débâcle.
    Mercredi dernier, deux ministres (intérieur et communications) sont montés au créneau pour accuser Alger d’être derrière les malheurs du royaume. Le Ministre de l’intérieur marocain veut ainsi reprocher aux autorités algériennes d’avoir dénoncé les quantités de drogues qui entrent par les frontières ouest. Le premier policier marocain aurait souhaité que les Algériens concernés par ce problème entrent directement en pourparlers avec leurs homologues de rabat pour trouver une solution. Du coup, si la drogue entre toujours dans notre pays, c’est surtout la faute aux responsables algériens qui n’ont pas cherché à trouver une solution négociée avec leur voisin de l’ouest. Cela veut dire aussi que le royaume cultive un produit légal et coté en bourse.
    Des remarques similaires ont été formulées par de nombreux pays européens, mais cette fois les ministres de sa majesté avaient plutôt opté pour l’aplaventrisme, rassurant leurs homologues du Nord que les superficies dédiées au chanvre indien sont en train de diminuer.
    Lors de la conférence de presse tenue à rabat mercredi dernier, le ministre de l’intérieur, Mohamed Hassad, ose rappeler que les surfaces de cultura de cannabis sont passées dans le royaume de 137 000 hectares à juste 47 000 hectares.  » A terme, nous comptons ramener ces superficies à moins de 30 000 hectares « , affirme le ministre de l’intérieur marocain.
    M. B.
    La Tribune des Lecteurs, 18/08/2014
  • Represión en el Sáhara Occidental: La ONU acusa a Marruecos

    Según el Grupo de Trabajo sobre la Detención Arbitraria, dependiente del Consejo de Derechos Humanos de la ONU, « Marruecos habría servido de punto de partida, de tránsito y de destino de transferencias secretas operadas en el marco de la lucha internacional contra el terrorismo ».
    En un suplemento a su informe sobre su misión en diciembre pasado en Marruecos y el Sáhara Occidental, el grupo de trabajo onusiense, compuesto por expertos independientes, presta especial atención a la situación de los activistas saharauis que caen en manos de la policía marroquí. Constata un « uso excesivo sistemático de la fuerza para reprimir las manifestaciones y detener a los manifestantes a favor de la autodeterminación de la población saharaui ».
    Evoca los casos de detenciones arbitrarias operadas en El Aaiún, en el Sáhara Occidental, acompañadas de tortura practicada por los policías marroquíes, así como por los agentes de la Dirección General de Vigilancia del Territorio (DST), y de malos tratos infligidos a militantes saharauis para arrancarles confesiones.
    Así, « muchas personas se han visto obligadas a hacer confesiones y condenadas a penas de prisión sobre la base de estas confesiones », señaló el grupo de trabajo de la ONU señaló que señala que estas prácticas constituyen una violación del artículo 23 de la Constitución del Reino, que establece específicamente que « la detención arbitraria o secreta y la desaparición forzada son crímenes de la mayor gravedad ».
    El informe hace hincapié en que « en virtud del derecho internacional, el artículo 293 del Código de Procedimiento Penal prevé que toda confesión o declaración hechas bajo coacción son inadmisibles ». El grupo de trabajo insiste en el hecho de que « la tortura es utilizada por los agentes del Estado para obtener pruebas o confesiones durante la fase inicial de los interrogatorios, sobre todo en los casos de terrorismo o relativos a la seguridad nacional ».
    Cita, por último, basándose en fuentes consideradas como fidedignas, ”casos del pasado y del presente de detención secreta que justificarían una investigación más profunda ». El Grupo de Trabajo quiso señalar que visitó El Aaiún el 15 y 16 de diciembre, “como titular de un mandato independiente y su visita no debe interpretarse como la expresión de una opinión política con respecto al estatuto actual o futuro del territorio no autónomo del Sáhara Occidental », recordando que » el derecho a la autodeterminación se aplica al territorio en virtud de los principios enunciados en las resoluciones 1514 y 1541 de la Asamblea general de las Naciones Unidas ». 
    Houari Achour
    ALGERIEPATRIOTIQUE, 18/08/2014
  • Répression au Sahara Occidental : l’ONU accable le Maroc

    Selon le Groupe de travail sur la détention arbitraire, relevant du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, «le Maroc aurait servi de point d’origine, de transit et de destination à des transfèrements secrets opérés dans le cadre de la lutte internationale contre le terrorisme». 
    Dans un additif à son rapport sur sa mission effectuée en décembre dernier au Maroc et au Sahara Occidental, le groupe de travail onusien, constitué d’experts indépendants, accorde une attention particulière au sort des militants sahraouis qui tombent aux mains de la police marocaine. Il fait état d’«un usage excessif systématique de la force pour réprimer les manifestations et arrêter les manifestants en faveur de l’autodétermination de la population sahraouie». 
    Il évoque les cas de détentions arbitraires opérées à Al-Ayoun, au Sahara Occidental, accompagnées de torture pratiquée par les policiers marocains, notamment les agents de la Direction générale de la surveillance du territoire (DST), et de mauvais traitements qui sont infligés aux militants sahraouis pour arracher des aveux. 
    De ce fait, «de nombreuses personnes ont été contraintes à faire des aveux et condamnées à des peines d’emprisonnement sur la foi de ces aveux», a noté le groupe de travail onusien qui fait remarquer que ces pratiques sont en violation de l’article 23 de la Constitution du royaume, lequel prévoit expressément que «la détention arbitraire ou secrète et la disparition forcée sont des crimes de la plus grande gravité». Le rapport souligne que «conformément au droit international, l’article 293 du Code de procédure pénale prévoit que tout aveu ou déclaration faits sous la contrainte sont irrecevables». 
    Le groupe de travail insiste sur le fait que «la torture est utilisée par les agents de l’Etat pour obtenir des preuves ou des aveux pendant la phase initiale des interrogatoires, en particulier dans les affaires de terrorisme ou touchant la sécurité nationale». Il cite, enfin, à partir de sources considérées comme crédibles, «des cas passés et présents de détention au secret qui justifieraient une enquête plus approfondie». 
    Le groupe de travail a tenu à faire observer qu’il s’est rendu à El-Ayoun les 15 et 16 décembre «en tant que titulaire de mandat indépendant et sa visite ne doit pas être interprétée comme l’expression d’une quelconque opinion politique concernant le statut actuel ou futur du territoire non autonome du Sahara Occidental», tout en rappelant que «le droit à l’autodétermination s’applique au territoire en vertu des principes énoncés dans les résolutions 1514 et 1541 de l’assemblée générale des Nations unies».
    Houari Achour
    http://algeriepatriotique.com/article/repression-au-sahara-occidental-l-onu-accable-le-maroc
  • MAP: Una agencia de prensa líder en mitomanía

    La falsa declaración atribuida a Moratinos
    A veces, los periodistas argelinos me dan pena. No dejan de responder a las publicaciones de la agencia oficial marroquí de prensa, MAP. Lo peor, es que responden a noticias cuya gran mayoría son mentiras publicadas por diversos motivos. En general, el motivo principal es la cuestión del Sáhara Occidental.
    « La MAP archiva mal sus despachos, lo que nos obliga a guardar impresiones de pantalla de sus sketchs », escribió el sitio humorístico marroquí CJDM porque la agencia oficial de noticias marroquí suprime todas sus mentiras que fueron denunciadas. 
    En efecto, la MAP recurre a menudo a la publicación de despachos que son pura invención para defender las ambiciones expansionistas de Marruecos sobre el Sáhara Occidental.
    El sitio CJDM, que significa Centro de Jóvenes Débiles Mentales en alusión a los jóvenes marroquíes que se tragan todas la mentiras del Majzén, denunció el 18 de septiembre 2010 un despacho de la MAP que hacía pasar una empresa de relaciones públicas por una ONG que « condena el desvío de la ayuda humanitaria por el Polisario », lo que hace de ella « un nuevo tipo de ONG », dice irónicamente la misma fuente. 
    La empresa que se hace pasar por ONG
    Unos meses antes, el 21 de febrero 2010 con más exactitud, el blog Diáspora Saharaui denunció otro despacho sobre falsas declaraciones atribuidas al entonces ministro de Asuntos Exteriores español Miguel Ángel Moratinos: declaraciones que él nunca hizo ya que verificamos y descubrimos que la fuente mencionada por la MAP era un sitio que estaba todavía en construcción.
    Falto de argumentos, Marruecos funciona a golpe de mentiras que hacen de su agencia de prensa una campeona en mitomanía. 
    La MAP ha creado decenas de asociaciones de saharauis en Europa, África, y en todo el mundo así como decenas de falsas declaraciones atribuidas a personas que nunca las han hecho.
    Leer las publicaciones de la MAP es una verdadera pérdida de tiempo ya que sus publicaciones están dirigidas principalmente a los ignorantes del pueblo marroquí que, desgraciadamente, constituyen una gran mayoría. Su objetivo es presentar Marruecos como una vanguardia, un modelo de desarrollo y que goza de reconocimiento internacional por su invasión de la antigua colonia española del Sáhara Occidental, mientras que la verdad es que ningún país reconoce la soberanía marroquí sobre este territorio. Incluso 39 años después de la retirada de los españoles. Pero qué importa? Lo importante para las autoridades marroquíes es que el pueblo marroquí crea en ella. Que los marroquíes sigan soñando con « esta epopeya de la monarquía alauita », aunque no sea más que una desventura.
    La página de la falsa ONG que desapareció de la web