Mois : août 2014

  • Le Maroc veut disqualifier les Nations unies, à l’image de son sponsor israélien

    À chaque échéance capitale pour le devenir du Sahara occidental, le Maroc nous a habitués au lancement de campagnes virulentes contre le Front. Polisario, dont la détermination à conduire son peuple vers l’autodétermination et l’indépendance reste inébranlable. Il serait fastidieux de revenir sur les songes et mensonges de l’agence de presse marocaine devenue un simple outil de propagande au détriment d’une information rigoureuse et professionnelle. Mais, c’est le rôle assigné a cette agence qui fut d’ailleurs dirigée par l’actuel chef des services de renseignement marocain et qui lui a assigné son rôle actuel au grand dam des vrais journalistes de talent qu’elle recèle. 
    Mais revenons plutôt sur le caractère très peu diplomatique et la virulence de la charge de l’inénarrable représentant permanent marocain à New York contre le secrétaire général de l’ONU et son envoyé personnel, l’ambassadeur Christopher Ross, qui illustre aux yeux de tous les observateurs l’étendue du désarroi des autorités marocaines qui redoutent que le prochain rendez-vous du Conseil de sécurité, en avril 2015, ne soit fatal à la thèse fantasmatique de l’autonomie que le Makhzen veut imposer en violation de la légalité internationale et au mépris de la doctrine des Nations unies en matière de décolonisation. 
    Le représentant permanent du Maroc, qui n’a de diplomate que le nom, s’est permis, en effet, de sommer, de façon effrontée, le système des Nations unies de se soumettre au diktat marocain («rejet de toute discussion en dehors de l’Initiative d’autonomie proposée par le Maroc, pas de règlement en dehors de la souveraineté territoriale et de l’unité nationale») et de s’aligner sur ses prétentions coloniales ou, à défaut, de s’attendre à des représailles, notamment en ce qui concerne le maintien de la Minurso. 
    Ce discours irresponsable, qui alterne les conditionnalités rédhibitoires et les menaces à peine voilées, en dit long sur un régime aux abois qui se trouve contraint de recourir aux gesticulations pathétiques, aux attaques puériles et à la surenchère gratuite à l’encontre de l’Algérie. En fait, une lecture parallèle de la communication faite par Mezouar devant le Parlement marocain et de l’entretien accordé par son représentant, psychorigide et néanmoins permanent à la MAP, est éclairant sur les raisons de cette fébrilité extrême de la diplomatie marocaine : l’évaluation globale du processus politique en avril 2015 par le Conseil de sécurité sur la base du nouveau rapport du secrétaire général de l’ONU pourrait, en raison de l’impasse imputable au Maroc, amener le Conseil à reconsidérer toute son approche en sortant la question du Sahara occidental du chapitre VI (règlement pacifique des différends) pour l’inscrire dans le cadre contraignant du Chapitre VII (actions en cas de menace contre la paix, de rupture de la paix). 
    Outre l’enterrement de première classe de la prétendue «prééminence» de la thèse de l’autonomie, ce repositionnement du Conseil imposerait au Maroc l’organisation d’un référendum comportant les trois choix (autonomie, intégration ou indépendance) et c’est là où réside le cauchemar d’une diplomatie marocaine, naguère triomphaliste, et qui reconnaît désormais avec amertume que l’année 2015 sera cruciale pour sa «cause nationale». Ni les manœuvres désespérées et outrageantes de Mezouar ni les complaintes larmoyantes et les mystifications grotesques de son envoyé peu distingué de New York ne suffiront à empêcher le Conseil de sécurité d’assumer, tôt ou tard, la plénitude de ses responsabilités. 
    Parmi les mystifications et les impostures les plus criantes de l’ambassadeur du Maroc à New York, pour lesquelles il a franchi allègrement le mur du «çon», il faut relever sa singulière redéfinition du mandat de la Minurso (surveiller le cessez-le-feu, réduire les risques d’explosion de mines, soutenir les mesures de confiance) en occultant, avec une sacrée dose de malhonnêteté, le fait que le «r» de Minurso signifie référendum. Tout comme son faux démenti «formel» qu’il balbutie laborieusement en s’emmêlant les pinceaux : le Maroc ne s’oppose pas à la visite de Ross dans la région, mais il faut que ce dernier réponde au préalable à un questionnaire unilatéral concocté par les officines du palais pour préempter et avoir un droit de regard sur le contenu du rapport que l’envoyé personnel aura à produire à l’issue de sa tournée régionale. 
    Cette manœuvre grossière pour bloquer le projet de visite de Ross a beau être drapée dans les oripeaux de la «transparence» et de la «prévisibilité» (sic), elle n’en constitue pas moins une insulte caractérisée et insoutenable à l’égard de l’intégrité du système des Nations unies, tout comme le sont d’ailleurs ces jérémiades au sujet de la désignation de la nouvelle représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU, Kim Bolduc. Là aussi, les incohérences du représentant marocain atteignent le paroxysme de la consternation : il reconnaît que la désignation de la nouvelle représentante spéciale de l’ONU, Kim Bolduc, est du ressort du secrétaire général de l’ONU, mais il pleurniche sur le fait que son pays n’ait pas été consulté, subodorant par là même, en tant que stratège de pacotille, un «fait accompli» avec des répercussions possibles sur l’élargissement de facto du mandat de la Minurso ! 
    En vérité, c’est la personnalité et l’expérience de Mme Bolduc qui ajoutent à l’angoisse existentielle des responsables marocains. Elle aura certainement à cœur de s’acquitter de sa mission sans compromission et de saisir sa tutelle à New York de tous les dérapages et violations commis par les forces marocaines dans les territoires sahraouis occupés. 
    Enfin, le diplomate de l’année s’épanche copieusement, en surexcitant ses glandes lacrymales, sur la conjoncture régionale qui est «tellement trouble et périlleuse» qu’il faut tordre le cou à la légalité internationale et au droit imprescriptible du peuple du Sahara occidental sur l’autel du fait accompli colonial. Il s’agit là d’une argutie fallacieuse.
    L’épouvantail de la conjoncture régionale et du terrorisme dans le Sahel est mécaniquement – et vainement – agité par le ministre Mezouar et ses collègues pour en faire un effet d’aubaine, quitte à pousser la communauté internationale à commettre une forfaiture et un déni de justice ! En fait, comme une bête blessée, le Maroc s’enfonce dangereusement dans une névrose obsidionale. Ses relations avec l’ensemble de ses voisins sont tendues : Algérie, France, Mauritanie, RASD et Espagne. Cette dernière, qui a une responsabilité politique, morale et historique dans la question du Sahara occidental, subit ouvertement de nouvelles formes de chantage odieux à travers «les dysfonctionnements» prémédités et les «défaillances sécuritaires passagères et soudaines» qui autorisent des centaines de pateras à aller à l’abordage de ses côtes ainsi qu’à travers l’épouvantail des 3 000 terroristes marocains qui massacrent des innocents en Syrie et en Irak, et dont certains pourraient être tentés d’aller, le sabre au clair, voir du côté des territoires espagnols.
    Mokhtar B.
  • Marruecos: Amenaza Terrorista en vísperas de la llegada de Christopher Ross

    El Enviado Personal del Secretario General de la ONU para el Sáhara Occidental, el veterano diplomático Christopher Ross, sería un peligrosos y temible terrorista muy temido en Marruecos.
    Cada vez que el Sr. Ross se prepara para realizar una gira por la región, Marruecos anuncia el desmantelamiento de una célula terrorista o un atentado. Esta vez, Rabat se encuentra casi en pie de guerra frente a una supuesta amenaza de ataques aéreos procedentes de Libia.
    Ninguna comunicación oficial se ha hecho hasta ahora, pero el gobierno marroquí se sirvió de sus medios de comunicación y fuentes anónimas para anunciar el despliegue de un importante dispositivo militar en varios sitios estratégicos del país y en varias ciudades, como Casablanca.
    El escenario montado por Marruecos pretende robar el protagonismo a Argelia, que anunció hace unos días la instalación de misiles tierra-aire a lo largo de su frontera con Libia. En los últimos años, Marruecos ha decidido imitar todos los gestos de Argelia con el fin de perturbar su ascenso como potencia regional reconocida.
    Rabat pretende también asustar a la comunidad internacional que decidió adoptar el método coercitivo para forzar Marruecos a respetar el principio de la autodeterminación para resolver el conflicto del Sahara Occidental. La visita del emisario onusino se inscribe en este contexto.
  • Comment le Maroc veut s’implanter au Sahel

    L’ambition du Maroc de s’introduire dans la région du Sahal semble trouver ses sources même dans des organisations terroristes, selon des Sahraouis. 
    Rym Nasri – Alger (Le Soir)
    Hôte hier, du forum d’El Moudjahid à Alger, le secrétaire général des travailleurs sahraouis, Mohamed Chikh Lahbib, affirme que le Maroc ambitionne de pénétrer et de s’imposer au Sahel. Un objectif pour lequel, dit-il, «le Maroc emploie tous les moyens même s’il n’a pas de frontières avec cette région».
    Selon lui, le Mujao n’est qu’une création marocaine. «C’est une organisation terroriste, gérée par les services de renseignement marocains et financée par l’argent de la drogue. Ses seules missions sont le rapt des étrangers dans les camps de réfugiés sahraouis et la déstabilisation de l’Algérie», précise Mohamed Chikh Lahbib. Hormis ces deux missions, il affirme n’avoir jamais entendu parler d’autres actes de cette organisation. 
    L’intervenant rejette toute tentative d’impliquer le Sahara occidental dans les fléaux de drogue et de terrorisme. «Les Sahraouis ne font ni dans la culture du cannabis, ni dans sa vente, ni dans son exportation et le Polisario s’est toujours érigé contre le terrorisme et le combat», dit-il.
    S’agissant de la lenteur du processus de règlement de la situation des Sahraouis, Mohamed Chikh Lahbib pointera du doigt la France et implique également certains pays du Golfe. «La France défend les intérêts du Maroc et entrave à chaque fois le processus en ayant recours au veto», dit-il. Selon lui, le Maroc continue à être le «gardien» des pays occidentaux et son roi à «rendre des comptes sur toutes les rencontres des pays arabes à Tel-Aviv». Le SG des travailleurs sahraouis évoque ainsi de nombreuses violations des droits de l’Homme des Sahraouis par le Maroc. Il assure que 5 000 détenus sahraouis demeurent «non identifiés» et que 165 prisonniers politiques sahraouis sont dans les prisons marocaines.
    Toutefois, il précise que le gouvernement marocain nie la détention de 151 autres prisonniers révolutionnaires sahraouis. 
    Toutes ces «violations» et l’embargo militaire et matériel imposés aux Sahraouis sont pour lui, une immense injustice. Pourtant, poursuit-il, «le droit à l’autodétermination est garanti au peuple sahraoui par la Minurso. D’ailleurs, l’Union africaine l’a reconnu et l’a affirmé». 
    Il estime que la communauté internationale ne peut rester ainsi l’otage des exigences des Etats colonialistes. 
    R. N.
  • Marruecos: prostíbulo a cielo abierto – Aumento de niños nacidos fuera de matrimonio

    La noticia fue transmitida por el canal de televisión tunecino Nesma. El presentador atrapó un ataque de risa cuando leía la información.
    Después de 20 años, el número de niños nacidos fuera del matrimonio ha aumentado en un 50%, según las últimas estadísticas. La sociedad civil lanza señales de alerta roja sobre el tema.
    Según Aisha Chenna, presidente de la Asociación Solidaridad Femenina, de acuerdo con la encuesta realizada por la Asociación Insaf (Equity), entre 2003 y 2009, más de 500.000 niños menores de 7 años nacieron fuera de la institución del matrimonio. Fueron generados por más de 200.000 madres solteras, el 11,6% de los niños nacidos lo son fuera del matrimonio y los nacimientos diarios, según las cifras declaradas giran alrededor de 100 niños.
    La asociación reivindica las pruebas paternales para la identificación de los padres. 
    La proliferación de este fenómeno se debe a la proliferación de la prostitución causada por las desigualdades que son fruto del sistema de saqueo instaurado por la monarquía marroquí.
    El Rey Mohammed VI, para crear fuentes de financiación para su colonización del Sahara Occidental ha hecho de Marruecos un burdel a cielo abierto, convirtiéndolo en un paraíso para el turismo y la perversión sexuales.
    La antigua colonia española del Sáhara Occidental fue invadida por Marruecos en 1975 en razón de sus numerosos recursos naturales, entre ellos los fosfatos y la pesca.
  • Maroc : Menace terroriste à l’approche de l’arrivée de Christopher Ross

    L’Envoyé Personnel du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara Occidental, le chevronné diplomate américain Christopher Ross, serait un dangereux terroriste très craint au Maroc.
    A chaque fois que M. Ross se dispose à réaliser une tournée dans la région, le Maroc annonce un démantèlement d’une cellule terroriste, un attentat. Cette fois-ci, Rabat se trouve presque sur le pied de guerre face à une supposée menace d’attaques aériennes provenant de la Libye. 
    Aucune communication officielle n’a été faite pour l’instant, mais le gouvernement marocain s’est servi de ses médias et de sources anonymes pour annoncer le déploiement d’un important dispositif militaire sur plusieurs sites stratégiques du pays et dans plusieurs villes, comme Casablanca.
    Le scénario monté par le Maroc a pour but voler la vedette à l’Algérie qui a annoncé il y a quelques jours l’installation de missiles sol-air le long de sa frontière avec la Libye. Depuis quelques années, le Maroc a décidé d’imiter tous les gestes de l’Algérie dans le but de perturber son ascension en tant que puissance régionale reconnue. 
    Rabat vise aussi à faire peur à la communauté internationale qui a décidé d’adopter la méthode musclée pour contraindre le Maroc à respecter le principe de l’autodétermination pour résoudre le conflit quadragénaire du Sahara Occidental. La visite de l’émissaire onusien rentre dans ce contexte.
    Pour rappel, il ne s’agit pas de la première fois que le Maroc instrumentalise la menace terroriste en vue de piétiner la légalité internationale ou d’imposer la loi de la répression. Le Makhzen est accusé d’être derrière l’attentat du Cafe Argana en plein essor du Printemps Arabe.
  • Maroc : royaume des enfants bâtards

    La nouvelle est diffusée sur la chaîne tunisienne Nesma TV. Le présentateur rattrape un fou-rire lorsqu’il lance l’information.
    Au Maroc, après 20 ans, le nombre d’enfants nés hors mariage a augmenté de 50%, selon les dernières statistiques. La société civile lance des signaux d’alerte rouge sur la question.
    L’association a alerté sur le sujet de la prolifération des naissances hors mariage, 
    Selon Aïcha Chenna, présidente de l’Association Solidarité Féminine, d’après l’enquête réalisée par l’Association Insaf (Equité), entre 2003 et 2009, plus de 500.000 enfants de moins de 7 ans sont nés hors de l’institution du mariage. Ils ont été engendrés par plus de 200.000 mères célibataires, 11,6% des enfants nés sont nés hors du mariage, les naissances journalières selon les chiffres blancs sont de l’ordre de 100 enfants.
    L’association revendique la réalisation de tests paternels
    La prolifération de ce phénomène est dûe à la prolifération de la prositution causeé par les inégalitésm fruits elles-mêmes, du système de pillage instauré par la monarchie marocaine.
    Le roi Mohammed VI, dans le but de créer des sources de financements pour sa colonisation du Sahara Occidental a fait du Maroc une maison close à ciel ouvert.
    Le Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole, a été envahie par le Maroc en 1975 en raison de ses nombreuses richesses naturelles, les phosphates et les poissones entre autres.

  • Ces migrants qu’on assassine

    Par Amine Echikr

    Les crises économiques, les guerres fratricides et la faim sont autant de facteurs qui poussent des êtres humains à braver désert et mer pour pouvoir vivre. Il est de bon temps de les appeler les migrants. Ils n’ont ni visage ni âme. Ce sont des chiffres et des statistiques pour des fonctionnaires comptables de la dépense publique ou de la sécurité. Ils se jettent à la mer dans des embarcations de fortune pour fuir un mal-être. Pensant qu’ailleurs l’herbe est plus verte, ils subissent le racisme et son corollaire la haine. Les pays de transit comme le Maroc ou la Libye ne sont pas plus accueillants que les pays de destination. Bien qu’africains comme eux, la couleur de peau, la langue maternelle ou la religion sont autant de motifs pour les mépriser et les rejeter. A Lampedusa ou à Gibraltar, l’accueil se fait par des policiers peu enclins à faire preuve d’humanisme.
    Les guerres ethniques et religieuses augmentent le flux de ces pauvres hères. Les guerres économiques aussi. Les changements climatiques commencent à provoquer des mouvements de personnes. Tout cela sous le regard de riches qui sont responsables de la situation dans laquelle évoluent les pauvres.
    Ces migrants arrivent par vagues et déstabilisent les pays d’accueil. L’Italie n’en peut plus. Son ministre de l’Intérieur, Angelino Alfano, a demandé à l’Union européenne de prendre en charge les opérations de sauvetage pour secourir les immigrants clandestins en Méditerranée. Il a souligné que l’Italie n’avait pas les moyens de prolonger l’opération «Mare Nostrum» après octobre. «Nous ne pensons pas que ’Mare Nostrum’, un projet à court terme, puisse être prolongé pour une deuxième année. 
    Je ferai tout mon possible pour que Frontex et l’Europe prennent le relais», a-t-il expliqué. Dans le cas contraire, a-t-il prévenu, «le gouvernement italien devra prendre des décisions». 
    «La responsabilité des frontières de la Méditerranée incombe à l’Europe», a ajouté le ministre. «Les migrants ne veulent pas venir en Italie, mais en Europe. L’Europe veut-elle défendre ses frontières?», s’est-il demandé. Le Maroc a adopté la position de l’autruche. Ses frontières du Nord sont une passoire.
    Le Royaume encourage même les migrants à franchir les barrières au péril de leur vie.
    Leur nombre ne diminuera pas dans les années à venir. 
    La répression n’y pourra rien. Il est temps de réfléchir à un meilleur développement de l’Afrique ou dans le cas des Etats-Unis à celui de l’Amérique latine. La paix et le développement sont les deux axes auxquels doit travailler la communauté internationale. Ce sont là, les deux seuls moyens de fixer les populations chez elles sans entraver la circulation des personnes. Mais en période de crise, personne ne veut y voir une solution. La pensée malthusienne a encore de beaux jours devant elle. 
    A. E.
    http://www.latribune-dz.com/news/article.php?id_article=7947
  • La saisie du cannabis marocain a augmenté de 2 500% en 10 ans

    En dix ans, les saisies en Algérie des quantités de résine de cannabis en provenance du Maroc n’ont pas doublé, triplé, ni même centuplé.
    Par Hasna Yacoub
    En fait, l’inconcevable augmentation enregistrée est de 2 500% ! Selon l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Onldt), les quantités de résine de cannabis saisies ont atteint plus de 614 tonnes durant la période allant de 2003 à 2013. «Les quantités de résine de cannabis saisies en Algérie ont atteint 
    614 tonnes en dix ans, passant de plus de 8 tonnes en 2003 à plus de 211 tonnes en 2013, soit une augmentation estimée à plus de 2 500%», a déclaré à l’APS le directeur général par intérim de l’Office, Mohamed Benhalla. 
    Il a relevé que les chiffres démontrent une «hausse exponentielle des quantités de résine de cannabis saisies provenant du Maroc». «En Algérie, les quantités de résine de cannabis saisies en 2004 ont dépassé 12 tonnes. Depuis 2008, ces quantités sont devenues de plus en plus importantes. En 2012 ces quantités ont dépassé 157 tonnes», a souligné M. Benhalla, ajoutant que ces saisies «démontrent que d’importantes quantités de drogue sont déversées en Algérie, qui reste un pays de transit et fait l’objet d’un ‘‘drug bombing’’ (bombardement de drogue) du Maroc». Selon ce responsable, les quantités saisies en Algérie «ne représentent que le 1/3 des quantités que font transiter les trafiquants vers d’autres pays».
    Ce qui confirme donc les rapports d’organismes internationaux sur le classement du Maroc comme premier pays producteur de résine de cannabis. Selon le rapport de l’Office des Nations unies pour la drogue et le crime (Onudc) pour l’année 2014, la superficie consacrée à la culture de cannabis au Maroc est estimée à 57 000 hectares, contre 10 000 hectares en Afghanistan. Ces chiffres viennent 
    conforter le rapport élaboré par l’Observatoire européen de toxicomanie et de drogue, publié à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la drogue et le trafic illicite, le 26 juin 2014. Selon ce rapport, le Maroc a maintenu sa place en tant que principal pays exportateur de résine de cannabis (hachich) vers les pays européens. 
    Rappelons à ce propos que les officiels marocains qui ont réagi à la publication du bilan de lutte antidrogue de l’Onltd, ont affirmé que le Maroc a entrepris une démarche volontariste avec l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (Onduc) afin de réduire progressivement la culture et le trafic du cannabis. Selon le ministre marocain de l’Intérieur, «grâce aux efforts colossaux accomplis par le Royaume du Maroc, les superficies cultivées ont ainsi été réduites de 65%, passant de 134 000 ha à 47 000 ha». Avant de poursuivre, qu’à très court terme, l’objectif visé par le Maroc «qui a toujours traité cette question de la culture de cannabis avec transparence et détermination, est de réduire ces superficies à moins de 30 000 ha cultivables, dans la perspective de l’éradication totale». Que ce soit 57 000 ou 47 000 ha, le ministre marocain de l’Intérieur ne pouvait pas nier le fait que son pays est le plus grand 
    producteur de résine de cannabis, bien loin devant l’Afghanistan. Il a cependant omis de dire qu’au Royaume Chérifien, le débat sur la légalisation de la culture de cette drogue a commencé en se contentant d’accuser l’Algérie de «polémiquer sur une question aussi importante qui concerne la santé et la sécurité des 
    populations» au lieu d’«inscrire ses actions dans une logique constructive pour lutter contre les crimes transfrontaliers, notamment le trafic de drogue». Encore mieux, le ministre marocain a même accusé l’Algérie d’être pourvoyeur de psychotropes et de cocaïne. 
    Dans les déclarations de ce responsable marocain, l’Algérie partage un seul point. Il s’agit bien d’une question importante qui concerne la santé et la 
    sécurité des populations. Et à ce propos, M. Benhalla a affirmé que l’Algérie, qui n’a jamais cessé de soulever le problème de la résine de cannabis sur la scène internationale, notamment au niveau de l’Onudc, «a exprimé son inquiétude pour la santé des Algériens et l’évolution de la criminalité». «La résine de 
    cannabis, qui est la drogue la plus consommée en Afrique, représente un danger réel pour les pays de ce continent dont l’Algérie», a-t-il averti, mettant en avant «les moyens humains, matériels et financiers mobilisés par l’Algérie dans le cadre de la politique de lutte» contre ce fléau. «Cela pèse énormément sur le budget de l’Etat», a-t-il relevé. Il a enfin ajouté que toutes les quantités de 
    drogue saisies sont détruites, conformément «au décret exécutif n°07-230 du 30 juillet fixant les modalités de prise en charge des plantes et substances saisies ou confisquées», dans le cadre de la loi sur la prévention et la répression de l’usage et du trafic illicites de stupéfiants et de substances psychotropes. 
    H. Y.
    http://www.latribune-dz.com/news/article.php?id_article=7951
  • Un droit international à l’aune des intérêts occidentaux

    Ainsi, ce qui a pu être réalisé dans le cas – identique – du Timor oriental, pris également en charge par l’ONU, n’a pu jusqu’ici aboutir au Sahara occidental. 


    Par Karim MOHSEN
    La démocratie, les droits de l’homme et, d’une manière générale, le droit international, se révèlent à l’usage des notions galvaudées sans constance et sans sens pour les peuples opprimés. En effet, le droit international et, singulièrement, le droit à l’autodétermination, n’ont pas la même application dès lors que le peuple concerné est, ou n’est pas, allié, proche ou protégé par l’Occident. Et c’est cet Occident qui décide de la faisabilité ou non du droit international tel que pourtant proclamé par l’article 1 (alinéa 2) et l’article 55 de la Charte des Nations unies sur le «principe de l’égalité des droits des peuples et de leur droit à disposer d’eux-mêmes». 
    L’ONU n’a pas cependant défini ou pu en définir – sans doute du fait de l’opposition des détenteurs du pouvoir de décision – les paramètres. Or, ce droit est constamment foulé aux pieds par ses promoteurs qui parlent de démocratie et droit international, dont l’application est toutefois sélective ne s’appliquant pas de la même façon à tous les peuples. Ainsi, tous, y compris l’Occident, sont d’accord sur les droits du peuple sahraoui à l’autodétermination. Mais, sa mise en oeuvre se heurte à leurs intérêts au Maroc. Alors ils louvoient quand ils ne mettent pas des obstacles – c’est le cas de la France – à l’organisation d’un référendum au Sahara occidental dont le conflit est entré dans sa quarantième année. Ainsi, ce qui a pu être réalisé dans le cas – identique – du Timor oriental, pris également en charge par l’ONU, n’a pu jusqu’ici aboutir au Sahara occidental. 
    Dans les territoires palestiniens occupés, il n’est pas question d’autodétermination – l’Etat palestinien est la résultante du partage de la Palestine historique – mais de l’application de la résolution 181 II de 1947 à laquelle s’oppose Israël, mais aussi aux faux-fuyants de l’ONU incapable de faire appliquer ses résolutions, parasitées par les soutiens d’Israël à leur tête les Etats-Unis. Ce qui fait, que les peuples sahraoui et palestinien sont, à l’aube du troisième millénaire, les seuls peuples à rester sous le joug de la domination de forces étrangères. 
    Si les cas du Sahara occidental et des territoires palestiniens apparaissent comme des faits coloniaux dont la résolution s’est heurtée au veto – veto qui ne dit pas son nom – de l’Occident, ce dernier s’est, en revanche, totalement impliqué dans l’accélération de la sécession – un fait très rare à l’ère moderne – de la province serbe du Kosovo, dont il s’est empressé de reconnaître (en 2008) l’indépendance autoproclamée. A mettre en parallèle avec les menaces de la part de la Maison-Blanche qu’a essuyées l’Autorité palestinienne qui envisageait de proclamer l’indépendance de l’Etat palestinien. 
    Comment donc comprendre cette dichotomie dans l’évaluation de faits analogues par l’Occident dont les décisions prennent à l’évidence ses intérêts propres au détriment d’un droit international, prétendument s’appliquer à tous et dont il se veut l’héraut. Il n’en est rien en fait et les ingérences de l’Union européenne et des Etats-Unis dans la tournure qu’a pris la crise kosovare obéissaient d’abord aux intérêts géostratégiques de ces pays qui regardaient le Kosovo comme la clé de leur mainmise sur les Balkans. Mais l’Union européenne, poussée par l’Allemagne, en reconnaissant le Kosovo, aura surtout ouvert la boîte de Pandore en exacerbant les nationalismes quand sa fondation était censée les dépasser. 
    Que dire du cas du Kurdistan, dont l’inextricable imbroglio est du seul fait des puissances impériales française et britannique vainqueurs de la Grande Guerre? Ecartelé entre la Turquie, l’Irak, la Syrie et l’Iran, le Kurdistan n’a, semble-t-il, aucune chance de se réaliser en tant qu’Etat. Toutefois, dans cette confusion, l’Union européenne trouve encore le moyen d’en mettre une couche favorisant quasiment le Kurdistan irakien, devenu un Etat – avec toutes les institutions de souveraineté – dans l’Etat irakien. Tout en refusant aux Kurdes turcs, syriens et iraniens ce privilège, Français et Britanniques envoient des armes sophistiquées aux Kurdes irakiens. Ainsi, outre d’accentuer la fracture entre le gouvernement irakien et sa région kurde, les Européens créent un dangereux précédent par rapport aux autres entités kurdes de la région. Revenant d’un voyage en Irak, le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier, expliquait au quotidien Bild qu’«un Etat indépendant des Kurdes déstabiliserait un peu plus la région et ferait naître de nouvelles tensions, possiblement avec l’Etat voisin irakien aussi». Or, c’est bien l’Allemagne qui a porté à bout de bras la scission du Kosovo bouleversant la donne géopolitique régionale dans les Balkans. Faut-il noter aussi que l’Occident a été derrière la séparation du Soudan du Sud avec le Soudan, avec les résultats meurtriers que l’on connaît. Et c’est encore cet Occident qui nous bassine avec ses droits de l’homme et sa démocratie!!??
    L’Expression, 19 Aout 2014
  • «Le régime marocain entrave tout processus menant à une solution de paix»

    par Hakima Hadjar
    Des représentants de la République arabe sahraouie démocratique ont animé, hier, une conférence de presse dans laquelle ils se sont exprimés sur les derniers développements de la situation au Sahara Occidental. Le ministre sahraoui de Construction et de la reconstruction des terres libérées, Bellahi Essid, a fait le point sur les travaux de l’université d’été et le processus d’autodétérmination.Près de 500 participants, entre cadres, membres du gouvernement de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd) et représentants du Front Polisario, ont pris part aux travaux de l’université d’été des cadres du Front Polisario et de la RASD abritée par Boumerdès. 
    Des chercheurs universitaires et autres représentants d’organismes et du mouvement associatif algériens font également partie de cette manifestation de trois semaines qui se déroule depuis le 3 août. La cinquième édition est organisée sous le thème «La politique d’expansionnisme et d’exportation des drogues marocaines, une entrave à la consécration du rêve des peuples maghrébins», et prendra fin le 21 du mois en cours. «Cette université est une tribune d’information, de concertation et d’échanges d’expériences sur des thèmes divers en relation avec le combat du peuple sahraoui», a indiqué le Bellahi Essid, dans son intervention au forum du quotidien Dk- News. 
    Le ministre a annoncé qu’à cette occasion, une cinquantaine de conférences ont été animées sous différents thèmes consacrés essentiellement au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et la revendication de l’indépendance, qui, selon lui, est «un droit légitime». Il a tenu à remercier, dans ce sens, les efforts de l’Algérie et son honorable position en faveur de la cause sahraouie. «Je salue les efforts de l’Algérie et ses médias, qui travaillent pour dénoncer les violations commises par la politique colonialiste du Maroc et le droit du peuple sahraoui à l’autodétérmination», a-t-il ajouté. 
    Le ministre a dénoncé la politique du régime marocain visant l’étouffement de l’identité sahraouie, en se basant sur des actions méthodiques s’appuyant sur la désinformation et sa machine de guerre. L’intervenant a relevé «la mise en échec» de toutes ces tentatives, grâce «à la haute conscience du peuple sahraoui, son unité, sa détermination et sa résistance». Il a exprimé son enthousiasme à ce que l’ONU prenne ses responsabilités et le règlement juste de la question. Il a fait savoir que plusieurs organisations internationales à l’instar des Nation unies parrainent le cessez-le-feu depuis 1971. Le Conseil de sécurité des Nations unies a soutenu l’intention de paix dans la région, «mais le refus et l’intransigeance marocains retardent la visite d’inspection de l’envoyer spécial de l’ONU». 
    Selon lui, un rapport sur la situation dans région doit être remis au Conseil des Nations unies en octobre prochain. S’exprimant sur la campagne haineuse menée par le Makhzen contre l’Algérie, le ministre a qualifié cette man?uvre de «faiblesse» et d’«isolement politique» dans la région. «Le Maroc n’est plus dans la famille africaine ni méditerranéene, il se sent affaibli», a-t-il indiqué. «Pourquoi le Maroc a-t-il donc peur d’organiser un référendum au profit du peuple sahraoui ‘» s’est-il interrogé. La politique répressive du régime marocain à l’égard du peuple sahraoui, la situation des droits de l’Homme et l’indiscutable souveraineté sur les richesse naturelles et stratégiques ont été aussi le centre d’intérêt de différents militants de la cause sahraouie. Un constat alarmant a été présenté par Ammar Boubker, membre de l’Observatoire sahraoui du contrôle des richesses naturelles. Selon lui, la restitution des richesse naturelles est un front de conflit engagé depuis 60 ans. «On insiste sur la souveraineté sahraouie sur nos ressources naturelles. On dénonce le pillage exercé par les autorités marocaines», a -t-il souligné. Il a présenté des chiffres attestant l’apport des ces richesses dans l’économie marocaine. «5 stations d’énergie renouvelable se trouvent actuellement dans les terres non libérées, donc sous le monopole du colonialisme. 85% de notre production du phosphate couvrent les importations du régime royal», a-t-il ajouté.