Mois : juillet 2014

  • Le dérapage langagier du chef de la " diplomatie " marocaine en est une preuve formelle : Panique à Rabat

    Par Kamel Zaïdi
    Car il est à peu près certain que le sieur Salaheddine Mezouar, ministre marocain des Affaires étrangères (et le Maroc, de toute son histoire, n’en a jamais connu de pire), devait certainement être sous l’effet de drogues hallucinogènes, comme il s’en produit en quantités industrielles sur ce territoire, lorsqu’il a osé user du mot  » minable «  quand il a évoqué, devant des membres du parlement, la désignation par l’Union africaine (UA) d’un envoyé spécial pour le Sahara Occidental. Il ne s’agit pas là, au reste, du premier coup de griffe de la part de divers responsables marocains, y compris le roi Mohamed VI, ce qui trahit de la manière la plus explicite qui soit leur panique et leur exaspération à mesure que l’Etat se resserre sur eux. 
    Le Maroc, en effet, court droit vers un printemps qui promet d’être explosif. Non seulement les  » réformes  » de Mohamed VI, dans la foulée des printemps arabes, étaient de la poudre au yeux, étant entendu qu’il a gardé tous les pouvoirs et que sa monarchie est demeurée absolue, mais en plus, la mise à sac systématique des richesses du royaume au profit des affidés du Makhzen, a fini par mettre en place un climat de tension sociale et économique extrêmes, qui finiront certainement par déboucher sur une formidable déflagration. 
    Et pour ne pas arranger les choses, il faut dire que la politique colonialiste et criminelle du Maroc au Sahara occidental trouve, de plus en plus de mal à être  » couverte  » par ses soutiens traditionnels, que sont la France et l’Espagne. Enfin, ses nombreux appels à la réouverture de sa frontière terrestre avec l’Algérie, demeurés sans suite jusque-là, lui occasionnent un manque à gagner de l’ordre de plusieurs milliards de dollars. Outre le tourisme, qui le faisait vivre puisque les Algériens se rendaient en masse au Maroc chaque été, il faut dire que ce royaume vit comme un vrai parasite aux crochets de son voisin de l’est, en pratiquant de la contrebande à très grande échelle de l’ensemble de nos produits de large consommation subventionnés, mais aussi en se livrant à un trafic de drogue, étant admis par tous que le royaume chérifien est le plus grand producteur et exportateur de cannabis dans le monde. On serait, dès lors, presque tentés non pas d’excuser, mais du moins de prendre avec beaucoup de condescendance l’écart langagier de ce quidam, tant on compatit et comprend les raisons profondes qui le sous-tendent. On l’aurait certainement fait, en effet, n’était le haut poste que cet individu occupe. Il est à se demander, au reste, ce qu’attend Alger pour convoquer l’ambassadeur marocain, afin d’exiger de lui des explications, voire carrément rappeler le nôtre basé à Rabat  » pour consultations « .
     
    Les dirigeants marocains, qui ne savent décidemment pas se tenir en société, ont en effet besoin d’une bonne leçon. Et, comme nous sommes en position de commandeur, alors qu’eux sont dans celle de quémandeur, ce ne sera que  » tout-bénéf  » pour nous. Mezouar a beau s’être montré lui-même  » minable  » et  » pitoyable « , en usant de ce langage indigne d’un diplomate, il n’en demeure pas moins que les choses ne doivent absolument pas en rester là. Ce serait vraiment trop facile pour Rabat, mais aussi et surtout la voie ouverte vers d’autres dérapages… jusqu’où et jusqu’à quand ? 
    K. Z.
  • La monarchie alaouite continue à se moquer du peuple marocain

    Le ministre marocain des affaires étrangères, Salaheddin Mezouar n’a pas mâché ses mots jeudi dernier devant les députés marocains. Une séance de théâtre concoctée expréssement pour s’en prendre à l’Algérie puisqu’il est connu que la question du Sahara Occidental n’est pas du ressort du gouvernement et encore moins du Parlement. Elle ne concerne que palais royal et celui-ci ne doit rendre compte à personne sur ce dossier.
    Ce n’est pas la première fois que le Parlement marocain est utilisé pour réaffirmer l’intransigeance du Maroc dans le conflit qui l’oppose aux sahraouis. En 2013, le roi en personne a été contraint à le faire après avoir constaté que la France n’est plus prête à défendre l’indéfendable. Mohammed VI l’avait bien dit : “Tout n’est pas acquis” (…) “la question du Sahara traverse des moments difficiles”.
    Ainsi donc, Mezouar n’aurait jamais pris la parole au Parlement si sa diplomatie n’avait pas affreusement échoué dans leur obsession de s’approprier un territoire qui n’est pas le leur et qui a été courageusement défendu par sa population.
    Les marocains commencent à perdre les pédales en raison de la détermination de la communauté internationale à mettre fin au conflit du Sahara Occidental qui empêche l’Afrique du Nord de se mettre sur les rails du développement et du progres. La place de leader conquise par l’Algérie dans le continent africain dérange aussi à Rabat, notamment parce que ce pays refuse de laisser tomber ses príncipes basés sur le soutien au droit des peuples de disposer d’eux mêmes, un príncipe sacré pour l’humanité toute entière.
    Alors, si Mezouar tire à boulets rouges c’est qu’il voit les richesses du territoire sahraoui échapper des mains de la monarchie mercenaire des Alaouites et il a besoin de justifier cela devant le peuple marocain qu’ils trompent depuis 39 ans.
    Si, au moment où ils s’asseoient avec les sahraouis sur la même table pour négocier, ils pointent du doigt l’Algérie, c’est que les dirigents marocains se moquent du peuple marocain.
    Il est pénible de voir comment la monarchie marocaine tente d’attirer le soutien des européens à leur politique d’expansion et de répression en acceptant la délocalisation des prisonniers marocains qui se trouvent dans les prisons européennes. 
  • Les propos vulgaires du MAE marocain

    Le ministre marocain des Affaires étrangères n’a pas l’habitude de faire dans la dentelle. Depuis sa nomination, ce ministre décrié au Maroc même, et qui cache ses échecs diplomatiques par l’insulte et l’invective à l’égard de l’Algérie, qu’il accuse de tous ses malheurs vient de commettre l’impair de trop ! Il est vrai que jusque-là notre pays ne faisait pas trop grand cas des déclarations agressives et irresponsables de certains dirigeants marocains. Mais le chef de la diplomatie marocaine -et encore l’on hésite à utiliser ce terme de diplomate pour ce monsieur avec un petit «m»-puisqu’il a comme principale qualité de brouiller son pays, le Maroc avec les pays qui jusque-là sont très bienveillants à son égard et ferment les yeux sur son occupation coloniale du Sahara occidental.
    Salaheddine Mezouar, pour ne pas le nommer et qui essuie régulièrement les foudres du Palais royal pour ses échecs répétés qu’il transforme en actes hostiles du voisin algérien, s’est vraiment lâché devant la représentation parlementaire marocaine en commettant la faute de trop et utilisant un langage ordurier indigne de la fonction qu’il occupe. Fait-il preuve d’amateurisme ou laisse-t-il remonter son profond désarroi en recourant à la grossièreté, sachant que la question du Sahara occidental est directement gérée par le Souverain marocain et ses proches conseillers. Le MAE est là pour faire de la figuration et compter les coups. Pour preuve après des visites répétées dans des pays concernés par la crise malienne et au Mali précisément pour jouer les sous-traitants et faire échouer les efforts de L’Algerie en faveur de la réconciliation malienne, le Maroc a, là aussi, essuyé un cuisant échec. Qui plus est, et après avoir sonné le banc et l’arrière-banc du cercle très restreint de ces pays «amis» au sein de l’UA qui se comptent sur les doigts d’une seule main, le Maroc n’a fait que mobiliser davantage l’Organisation panafricaine en faveur de la lutte d’indépendance du peuple sahraoui. En décidant de nommer l’ancien président mozambicain, Joaquim Chissano, comme son envoyé spécial pour le Sahara occidental , l’Union africaine n’a fait que répondre à sa vocation première : le parachèvement de la libération du Continent africain . Faut-il rappeler aux officiels marocains, à leur commentateur et à leur obligés, notamment certains commentateurs et pseudo éditorialistes français, hier encore animateurs acharnés du Qui-tue Qui» , que le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique. Faut-il rafraîchir la mémoire de celui qui croit diriger la diplomatie marocaine et lui rappeler que les Plans de paix de l’Onu se fondent sur les résolutions de l’Oua et sur celles de l’Union africaine.
    Au demeurant, toutes les résolutions de L’Onu, dont se réclame le Maroc font directement référence aux résolutions de L’UA. Jusque-là, le Maroc n’a rien trouvé à redire et a approuver ses résolutions adoptées par consensus. Qui plus est l’Organisation panafricaine a toujours placé la question de la décolonisation du Sahara occidental au centre de ses préoccupations en désignant un émissaire pour suivre cette question inscrite régulièrement à l’ordre du jour de ses Conseils ministériels et de ses Sommets. Ce que le ministre marocain des AE fait semblant d’ignorer à moins qu’il ait une très mauvaise connaissance d’un dossier qui lui échappe en réalité. Alors faute d’arguments et comme tous ceux qui défendent une cause perdue, il recourt aux mensonges et à la propagande.
    Des éléments de langage que l’on retrouve d’ailleurs dans la presse marocaine et dans les sites électroniques, dont la raison d’être est de diffamer et de s’en prendre à l’Algérie. Pour la petite histoire et sans accorder plus d’importance à un «ministre» qui s’invente des ennemis imaginaires en Algérie à la veille d’être remercié pour précisément la médiocrité de son action ministérielle, on ne se souvient pas l’avoir entendu protester contre le traitement humiliant subit à l’aéroport Charles-de-Gaulle où il a été malmené, alors qu’il était en transit.
    Le MAE marocain a été soumis, en mars, à une fouille corporelle minutieuse. «Sans crier gare, la police française a manqué d’égard au responsable marocain, violant les us et usages diplomatiques. Le ministre, qui a pourtant présenté son passeport diplomatique et décliné son poste avant le contrôle de son identité, a dû oter sa veste, sa ceinture, ses chaussures et ses chaussettes».
    À moins que la sévérité de ce traitement ait été motivé par le comportement de ce ministre. Faut-il s’étonner de le voir se comporter en personnage mal élevé à l’égard de notre pays ?
    Mokhtar Bendib
  • Sahara Occidental: El Consejo de Seguridad se dirige hacia la aplicación del Capítulo VII

    Como de costumbre, los viejos reflejos de los gamberros que gobiernan el país de la prostitución, la pedofilia y la corrupción vuelven. Pero esta vez, lo hacen con fuerza debido al rotundo fracaso del intento por parte de Marruecos de hacer que la comunidad internacional avale el hecho consumado de su colonización del Sáhara Occidental.
    Los responsables marroquíes están dominados por el pánico ante la idea de perder el apoyo de la opinión pública marroquí en esta grotesca mentira llamada « integridad territorial » de la que los marroquíes hicieron una novela digna de las almas más débiles. Esta hipótesis ha provocado una escalada en la declaración del ministro de Exteriores marroquí, Salaheddin Mezouar, acusando a Argelia de ser responsable del fracaso de la resolución de la crisis del Sáhara Occidental. El Ministro marroquí se mostró excepcionalmente grosero y ultrajante.
    Varias razones están detrás de este estado de espíritu. La primera, y la más importante, es que el Consejo de Seguridad se está dirigiendo hacia la aplicación del Capçitulo VII de la Carta de las Naciones que prevé la adopción de resoluciones con caracter obligatorio que pueden ser seguidas de medidas para hacer cumplir sus decisiones. En la agenda del Consejo de Seguridad se encuentra la reunión de octubre para evaluar los progresos realizados por el Enviado Personal del Secretario General de las Naciones Unidas en sus esfuerzos de mediación. Sin embargo, éste último se encuentra bloqueado desde hace varios meses por la negativa de Marruecos a recibirle.
    La tensión en las relaciones entre Marruecos y Francia son un indicio de la intención de la ONU de dirigirse hacia la adopción por el Consejo de Seguridad de una resolución vinculante basada en el derecho del pueblo saharaui a la autodeterminación. Esto es lo que llevó a los responsables saharauis a considerar el año 2015 como un « año decisivo » para la cuestión del Sáhara Occidental.
  • Sahara Occidental : Le Conseil de Sécurité se dirige vers l’application du Chapitre VII

    Comme d’habitude, les vieux reflexes des voyous qui dirigent le pays de la prositution, la pédophilie et la corruption reviennent. Et cette fois-ci, ils le font en force en raison de l’échec retentissant de la tentative du Maroc de faire que la communauté internationale avale le fait accompli de sa colonisation du Sahara Occidental.
    Les responsables marocains paniquent face à l’idée de perdre le soutien de l’opinion publique marocaine dans cette supercherie appellée « intégrité territoriale » dont les marocains ont fait un polar digne des âmes les plus débiles. Cette hypothèse a provoqué une escalade dans les propos du ministre des affaires étrangères marocain, Salaheddin Mezouar, accusant l’Algérie d’être responsable de l’échec de la résolution de la crise du Sahara Occidental. Le ministre marocain s’est montré exceptionnellement grossier et outrageant.
    Plusieurs raisons se trouvent derrière cet état d’esprit. La première, et la plus importante est que le Conseil de Sécurité se dirige vers l’application du Chaître VII qui prévoit des mesures contraignantes pour imposer le respect de ses décisions. Dans l’agenda du Conseil de Sécurité, la reunion du mois d’octobre pour évaluer les progres réalisés par l’Envoyé Personnel du Secrétaire Général de l’ONU dans ses efforts de médiation. Or, celui-ci se trouve bloqué depuis quelques mois par le refus du Maroc de l’accueillir. 
    La tension dans les relations entre le Maroc et la France constituent un índice de la démarche onusienne qui se dirige vers l’adoption par le Conseil de Sécurité d’une résolution contraignante basée sur le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. C’est ce qui a amené les responsables sahraouis à considérer l’année 2015 comme “année décisive” pour la question du Sahara Occidental.
  • Nouvelle tentative de sabotage à Smara

    Selon des informations qui nous sont parvenues hier des camps des réfugiés sahraouis, une école de la wilaya d’Aousserd, Oulda Mohamed Ali, a failli partir en fumée dans la nuit du mercredi à jeudi dernier. 
    « La vigilance du gardien a empêché une véritable catastrophe », a précisé notre source. Le gardien a été envahi par une odeur à essence très forte qui venait de l’intérieur de l’établissement scolaire.
    Il est allé voir la source de cette odeur et il trouva trois jeunes en train de verser du liquide infl ammable. Ils ont pris la fuite avant d’y mettre le feu. Le gardien est vite parti alerter la police. 
    « Tous les indices portent à croire que derrière cet acte malveillant se trouvent les mêmes éléments qui ont mis le feu au siège régional de l’organisation de la jeunesse à Smara », selon notre source, qui a affirmé en outre que des éléments à la solde du Maroc tentent de semer un climat de peur et d’insécurité dans les camps des réfugiés sahraouis. 
    L’objectif recherché par le Maroc ne serait que celui de dénigrer l’image du Front Polisario comme il l’a toujours fait. L’enlèvement des humanitaires étrangers à Rabouni en novembre 2011 conforte la thèse.
    Reporters.dz, 12/07/2014
  • Sahara Occidental: Rabat dérape sur l’Algérie et perd son langage diplomatique

    La désignation par l’Union africaine d’un envoyé spécial pour le Sahara, le 1er juillet dernier, n’est pas du goût du Maroc qui relance ses attaques contre l’Algérie en l’accusant de saper son « intégrité territoriale ». Jeudi dernier, lors d’une réunion à Rabat avec des parlementaires des chambres des représentants et des conseillers, le chef de la diplomatie et de la coopération marocain, Salaheddine Mezouar, l’a fait savoir en utilisant des termes violents, sortant du langage diplomatique d’usage.
    Pour M. Mezouar, qui a été coupable d’un véritable écart de langage diplomatique, l’attitude de l’Algérie sur le Sahara occidental est « minable ». Selon lui, ce n’est pas l’Union africaine -dont le Maroc n’est plus membre depuis 1984 – qui est derrière la désignation de l’ancien chef d’Etat mozambicain, Joachim Chissano, en tant qu’envoyé spécial de l’UA pour le Sahara occidental, mais notre pays. « L’Algérie, a-t-il fulminé, utilise tous les moyens financiers et logistiques pour contrecarrer les efforts du Maroc visant à trouver une résolution » au conflit. « La dernière chose a été la désignation de cet envoyé spécial de l’Union africaine. (…) Quand on voit les tentatives du régime algérien pour contrer nos efforts, nous constatons que les méthodes utilisées sont vraiment minables », a-t-il dit. « Notre conflit aujourd’hui n’est pas avec le Polisario, mais avec l’Algérie », a-t-il enchaîné. Le ton pour le moins cocardier qu’il a utilisé est somme toute ordinaire pour les familiers du dossier sahraoui et du discours des autorités marocaines sur l’Algérie à ce sujet. Il annonce toutefois des jours d’autant plus difficiles que Rabat, via son ministre des Affaires étrangères, admet non sans dépit que sa thèse de l’autonomie des territoires sahraouis sous souveraineté marocaine, qu’il défend depuis 2007, a perdu des points importants sur le plan international et aux Nations unies en particulier.
    Le rapport 2014 de l’ONU sur le Sahara occidentale est selon lui « déséquilibré de manière flagrante». Il fait la part belle à la cause sahraouie et porte, a-t-il dit, des « dérives dangereuses » concernant « les éléments du conflit » et « le mutisme fait autour de la responsabilité de l’Algérie » dans ce dossier. M. Mezouar s’offusque que le dossier mette « sur pied d’égalité un état souverain, membre des Nations unies et une entité factice », allusion belliqueuse faite au Polisario. Qui, faut-il le rappeler, a regagné en audience et en visibilité internationale durant cette année et l’année précédente, en multipliant les initiatives de dénonciation de la situation faite aux droits humains et à l’exploitation illégale des ressources naturelles dans les territoires sous domination marocaine. Le Polisario et l’Algérie, qu’il n’oublie jamais de présenter comme les seuls et véritables adversaires du Maroc alors qu’il s’agit d’un problème de décolonisation – parmi les plus anciens à l’ordre du jour des instances onusiennes-, ont recours, dit-il, « au front non gouvernemental » des Parlements, des médias et des sociétés civiles. Ils se « focalisent sur des sujets comme les droits de l’Homme et les ressources naturelles » et jouent « le rôle de la victime en ayant recours à de nouvelles/anciennes techniques telles les manifestations et les mobilisations des coordinations et des associations amies… »
    Succès des Sahraouis et une année 2015 décisive
    M. Mezouar faisait allusion aux succès diplomatiques des indépendantistes sahraouis en Europe, en Amérique latine et surtout aux Etats-Unis où le travail effectué en 2012-2013 par la fondation Robert F Kennedy, qui a publié à Washington un brûlot sur la violation des droits de l’Homme dans les territoires sous contrôle marocain, a alerté de nombreuses personnalités politiques et parlementaires américaines.
    L’audience du rapport a inspiré en 2013 un projet de résolution américain condamnant les autorités marocaines et les appelant à se soumettre à un contrôle plus rigoureux en termes de respect des droits de l’Homme au Sahara occidental. Le texte a été retiré à la dernière minute, mais son caractère inédit aux Etats-Unis, pays considéré comme un soutien inconditionnel au Maroc, a eu l’effet d’un choc. Une année après, le ministre marocain des Affaires étrangères continue d’en parler pour annoncer que son pays dispose d’une « stratégie parallèle et anticipative aux contours clairs et bien définis », combinant « diplomatie officielle et diplomatie parallèle ». La stratégie annoncée repose sur un plan d’action alliant le volet gouvernemental et parallèle, qui vise des pays et des régions spécifiques comme l’Europe et l’Amérique latine, a-t-il relevé, avouant que dans le cadre de cette stratégie, « une attention particulière est accordée à des questions claires tels les droits de l’Homme, notamment à travers un travail de suivi assuré par des commissions spécialisées ». L’objectif est de riposter à l’offensive politique et diplomatique des Sahraouis. En octobre prochain, le Conseil de sécurité fera une première évaluation de l’envoyé spécial Christopher Ross et de sa démarche basée sur des consultations bilatérales et des navettes diplomatiques. Cependant, le rendez-vous important sera celui de la réunion du Conseil de sécurité en avril 2015.
    Si aucun progrès n’était réalisé d’ici là, a prévenu le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, les membres du Conseil de sécurité devraient alors procéder à une « révision totale » du cadre du processus des négociations entre le Front Polisario et le Maroc.
    Selon le représentant sahraoui à l’ONU, Ahmed Boukhari, qui s’exprimait en avril dernier, cela signifierait que « le chef de l’ONU ferait assumer au Conseil de sécurité une lourde responsabilité, et ce, soit pour aller de l’avant et résoudre définitivement le dossier sahraoui, dernier cas de colonialisme en Afrique, soit jeter l’éponge et ouvrir, par conséquent, les portes à l’inconnu dans une région qui a besoin de paix, de stabilité et de certitude pour son avenir ».
    Cela voudrait dire surtout que le cadre des négociations établi depuis 2007 – qui comprend aussi le plan marocain d’une autonomie contrôlée par Rabat- tombera à l’eau.
    Reporters.dz, 12/07/2014
  • Droits de l'Homme au Maroc : Amnesty international interpelle le nouveau roi d'Espagne

    Amnesty international (AI) a demandé au nouveau roi d’Espagne, Felipe VI, dans une lettre, d’aborder, lors de sa visite officielle au Maroc, prévue les 14 et 15 juillet, les questions liées à la protection des droits de l’Homme dans ce pays, a indiqué le journal électronique espagnol «Eleconomista». 
    Cette ONG a, notamment, exigé des éclaircissements sur l’affaire du journaliste Ali Anzoula qui a été «interpellé en septembre dernier pour avoir publié un lien vers une vidéo d’Aqmi sur son site internet ‘Lakome.com’», et le Belgo-marocain Ali Arras, «condamné à 15 ans de prison après avoir avoué des faits sous la torture», selon la même source. 
    Amnesty international estime dans sa lettre que «le Maroc apparaît comme un mauvais élève en matière de respect des droits de l’Homme, en dépit de son engagement à faire des efforts dans ce domaine». 
    Elle rappelle aussi l’»usage excessif de la violence contre les manifestants, la pratique de la torture en détention, l’emprisonnement systématique des journalistes qui critiquent la monarchie et la restriction de la liberté d’expression au Sahara occidental».
  • Perte d’influence et isolement diplomatique : Le ministre marocain des AE insulte l’Algérie

    Sans doute agacé par les échecs de son appareil diplomatique, le Maroc recourt à l’insulte. Acculé par l’opinion publique de son pays, le ministre marocain des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, s’est violemment attaqué à l’Algérie à propos notamment du conflit au Sahara occidental.
    «L’Algérie utilise tous les moyens financiers et logistiques pour contrecarrer les efforts du Maroc visant à trouver une résolution» à cette question, a déclaré M. Mezouar lors d’une audition publique devant une commission parlementaire, rapporte l’AFP. «La dernière chose a été (la désignation de) cet envoyé spécial de l’Union africaine (…). Quand on voit les tentatives du régime algérien pour contrer nos efforts, nous constatons que les méthodes utilisées sont vraiment minables», a-t-il enchaîné.
    Pis, perdant visiblement son sang-froid, pourtant de rigueur chez les chefs de la diplomatie, le ministre marocain ajoute  : «Notre conflit aujourd’hui n’est pas avec le Polisario mais avec l’Algérie.» Une déclaration qui tranche pourtant avec les résolutions des Nations unies et de tous les accords internationaux qui indiquent que le conflit concerne le Maroc et le Polisario.
    Pour comprendre ces attaques marocaines, un bref rappel des faits s’impose. Il y a quelques jours, l’Union africaine a annoncé la désignation de Joachim Chissano, ancien président du Mozambique, comme envoyé spécial au Sahara occidental. Le royaume du Maroc, qui ne fait plus partie de l’organisation panafricaine depuis 1984 à cause de l’entrée de la République arabe sahraouie démocratique, crie au scandale et cherche un coupable vite désigné : l’Algérie. Or, Alger, qui a certainement une réputation à défendre au sein de l’Union africaine, n’est qu’un membre dans une organisation qui compte 53 pays africains.
    A cela, il faut ajouter le contexte. Pour sortir de son isolement diplomatique qui ne se limite plus au continent africain, le Maroc tente de jouer dans le périmètre du Sahel. Rabat voulait se déployer dans cette région et se trouver un nouveau rôle de médiateur dans le conflit malien. Pour ce faire, le roi du Maroc, qui préfère d’habitude les virées touristiques aux très contraignantes visites diplomatiques, effectue une tournée régionale qui l’a mené dans six pays africains.
    Mohammed VI voulait profiter d’une absence momentanée de l’Algérie, alors occupée par l’élection présidentielle, et invite chez lui les responsables du mouvement Azawad. A peine l’élection présidentielle terminée, Ramtane Lamamra reprend son bâton de pèlerin. Il effectue une grande tournée africaine qui s’est conclue par la reprise en main de l’Algérie du dossier du Sahel. Les plans de Mohammed VI tombent comme château de carte. Il envoie son ministre des Affaires étrangères à Bamako pour tenter d’effacer le passage de Lamamra.
    Réaction de bête blessée
    En vain. Mezouar revient bredouille et les parties en conflit au Mali se rendent à Alger malgré l’organisation d’une rencontre à Rabat sur la question. Et pour ne rien arranger à ses affaires, le royaume du Maroc, qui patauge dans une crise économique sans précédent, perd un allié de taille : la France. Les relations entre Rabat et Paris ne sont plus au beau fixe depuis la signature, par l’ancien Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, d’un mémorandum mentionnant le «droit du peuple sahraoui à l’autodétermination». Ce texte, signé lors de la visite du dirigeant français à Alger en décembre 2013, s’ajoute aux confidences d’un ancien diplomate français qui a qualifié le Maroc de «maîtresse avec laquelle on dort toutes les nuits, dont on n’est pas particulièrement amoureux mais qu’on doit défendre».
    La déclaration a été tellement mal perçue que le célèbre écrivain marocain, Tahar Benjelloun, a interpellé publiquement le président français François Hollande : «Pouvez-vous traiter l’Algérie de maîtresse ?», sachant qu’une telle éventualité est inenvisageable. A cela, il faut ajouter les organisations des droits de l’homme qui accablent régulièrement le Maroc pour des faits de torture avérés, notamment au Sahara occidental. C’est donc la réaction d’une bête blessée ?
    Ali Boukhlef
    http://www.elwatan.com/actualite/le-ministre-marocain-des-ae-insulte-l-algerie-12-07-2014-264347_109.php
  • Il est temps de réagir, messieurs les diplomates

    par Moncef Wafi

    Salaheddine Mezouar, le ministre marocain des Affaires étrangères, et accessoirement président du Rassemblement national des indépendants (RNI), allié contre-nature des islamistes du Parti de la justice et du développement (PJD), dans le second gouvernement d’Abdelilah Benkirane, s’est de nouveau illustré en qualifiant, diplomatiquement, l’attitude d’Alger sur le dossier du Sahara Occidental de «minable». Celui-là même qui s’est fait humilier à l’aéroport parisien de Roissy Charles-de-Gaulle en se voyant obligé d’enlever veste, chaussures, chaussettes et ceinture, a de nouveau effectué un dérapage contrôlé en accusant l’Algérie d’être à l’origine de la récente désignation d’un envoyé spécial de l’Union africaine (UA) pour le Sahara Occidental. 
    Du déjà vu dans la politique du Makhzen qui fait une fixation sur Alger qu’elle attaque à chaque fois que la communauté internationale se prononce sur le dossier sahraoui. Le chef de la diplomatie marocaine affirme que «l’Algérie utilise tous les moyens financiers et logistiques pour contrecarrer les efforts du Maroc visant à trouver une résolution» à cette question, lors d’une audition publique devant une commission parlementaire. Mais plus grave encore, il estime que son pays n’est pas en conflit avec le Polisario «mais avec l’Algérie». Une déclaration à la limite d’une déclaration de guerre, pas que seulement froide, dans la pure lignée des appels à l’annexion des villes algériennes lancés par des extrémistes marocains à l’image du parti nationaliste de l’Istiqlal dont le secrétaire général, Hamid Chabat, a souhaité une offensive militaire pour récupérer Tindouf et Béchar, «des territoires marocains colonisés par l’Algérie». 
    Peut-on alors parler d’une nouvelle escalade de nos voisins dans leur guerre des mots contre l’Algérie ou d’une énième tentative de faire diversion dans un dossier depuis longtemps entre les mains de l’organisation onusienne ? Ce n’est pas la première fois qu’Alger est attaquée directement, et certainement pas la dernière, puisqu’on se rappelle qu’en janvier dernier, un site électronique marocain rapportait un refoulement de réfugiés syriens de l’Algérie vers le Maroc où ils ont été accueillis. Alger avait démenti formellement en accusant Rabat d’avoir d’abord expulsé en premier lieu ces mêmes réfugiés. Alger avait évoqué sans ambages une énième provocation du voisin chérifien et convoqué l’ambassadeur du Maroc en Algérie en réponse à une démarche similaire de Salaheddine Mezouar. 
    Cette nouvelle agression gratuite, alors que le dossier de la profanation de l’emblème national dans l’enceinte consulaire algérienne à Casablanca n’est pas clos, suggère une crispation des relations voulue par le Makhzen. L’Algérie avait condamné derechef ces pratiques devenues, ces dernières années, courantes et note, désarmée, que malgré toutes les promesses marocaines de mettre fin aux agressions médiatico-politiques, le scénario est toujours le même. Le royaume qui souffle le chaud et le froid dans ses relations avec l’Algérie, ne rate en effet aucune occasion pour dénigrer cette dernière, n’hésitant pas à tomber dans la surenchère et les montages grossiers. 
    Si Alger préfère ignorer pour le moment ces attaques verbales et ces campagnes médiatiques, il est temps, pourtant, qu’elle y mette fin d’une façon ou d’une autre, quitte à mettre entre parenthèses ses relations diplomatiques avec Rabat. Ces insinuations, même stériles, touchent à la fierté nationale et les Algériens n’arrivent pas, parfois, à trop saisir les nuances diplomatiques qui veulent qu’Alger ne réponde pas dans l’immédiat et en utilisant les mêmes termes contre ces attaques. Des déclarations à la limite du supportable et même si la diplomatie a ses limites, il est temps de restaurer la dignité de l’Algérie et des Algériens dans le monde.
    http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5200510