Mois : juin 2014

  • Trafic de drogue : les manoeuvres du Maroc

    30 tonnes de résine de cannabis saisies au Maroc, et alors?
    par Kharroubi Habib
    L’ONU a officiellement classé le Maroc comme étant le plus grand producteur mondial de cannabis et la source principale d’approvisionnement des réseaux internationaux du trafic de la résine vénéneuse extraite de cette plante. Les autorités du royaume sont régulièrement dénoncées pour le laxisme qu’elles mettent à pourchasser et les producteurs de cette drogue et les trafiquants qui s’adonnent à sa commercialisation. 
    Pour autant, elles ne se départissent pas de ce laxisme même en sachant indubitablement que le trafic contribue à procurer aux groupes terroristes qui sévissent au Maghreb et dans la région du Sahel une partie de l’argent qui leur est nécessaire pour s’armer et s’acheter les complicités dont ils ont besoin pour continuer leurs nuisances. C’est pourquoi il faut prendre avec des « pincettes » l’information rapportée par les médias marocains faisant état d’une saisie par les autorités de leur pays de trente tonnes de résine de cannabis dans la ville de Casablanca. S’il faut être réservé sur l’annonce ce n’est pas parce qu’elle serait fausse mais que le tonnage censé avoir été saisi a été probablement gonflé. 
    Pourquoi les autorités marocaines se seraient adonnées à un tel bidouillage médiatique ? penseront d’aucuns. Qu’ils se mettent en tête alors que ce spectaculaire « exploit » que les médias marocains ont moussé a été réalisé au moment où le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius est arrivé à Alger pour une visite dont le menu prévoit des discussions consacrées pour l’essentiel aux questions sécuritaires dans la région et à la lutte antiterroriste. Rabat n’a pas dû ignorer que les Algériens n’allaient pas manquer entre autres d’aborder avec leur hôte la question des sources de financement des groupes terroristes et probablement pointer du doigt le royaume qui en est une du fait du trafic de drogue à partir de son territoire sur lequel les autorités marocaines ferment les yeux si elles ne le favorisent pas franchement. 
    Bien que la France soit un allié stratégique du Maroc, elle ne peut cependant ne pas tenir compte des inquiétudes qu’inspire à l’Algérie l’attitude marocaine sur le trafic dont l’expansion en sa direction est désormais perçue comme avoir été planifiée et relève de la guerre souterraine menée contre elle par les autorités de Rabat. 
    L’annonce dans ce contexte par les Marocains d’une saisie de résine de cannabis d’une ampleur abasourdissante nous paraît avoir été destinée à anticiper toute critique ou pression qui pourraient émaner de la France en direction du royaume à l’insistance des autorités algériennes légitimement préoccupées par les effets nocifs pour leur pays et pour la région de ce trafic. Grossir la prise intervenue si « opportunément », c’est façon pour le Makhzen de se dédouaner de l’accusation de laxisme dans la lutte anti-drogue et du soupçon de connivence avec les narco-djihadistes dont il fait l’objet y compris de la part de milieux français spécialistes des questions du terrorisme. 
    Mais pour aussi grosse que soit la saisie factuellement opérée, elle ne convaincra personne que le royaume a réellement opté pour changer de fusil d’épaule sur le trafic de drogue dont il est la source et ses autorités les protecteurs intéressés à différents titres. 30 tonnes de résine de cannabis sont une goutte d’eau dans le fleuve qu’est devenu ce trafic dont elles ne méconnaissent ni ceux qui s’y adonnent ni qui en sont les bénéficiaires dans la région.
    http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5199313
  • Les médias français accordent peu d’intérêt à la visite de Laurent Fabius à Alger

    La presse française n’a étrangement pas donné d’écho à la visite de deux jours qu’effectue depuis dimanche Laurent Fabius à Alger. Très peu de titres ont rapporté l’information. Et ceux qui l’ont fait ne lui ont pas consacré une bonne place et beaucoup d’espace. Le Monde, qui habituellement met le paquet sur ce genre de visites d’officiels français en Algérie, s’est contenté du minimum. Pas d’articles de fond. Juste de l’info soutirée des agences de presse et de sources parisiennes. 
    Le quotidien Libération a totalement ignoré ce déplacement du MAE français dans son édition papier. Il a, en revanche, donné une brève sur son site internet. Le Figaro, le grand quotidien de droite, a juste repris une dépêche de l’agence de presse française AFP. Les autres titres de la presse écrite ne l’évoquent même pas dans leur «flash actu». 
    Les chaînes d’information en continu à l’instar d’i-Télé, de BFM TV n’ont pas fait mieux. Elles se sont limitées à l’annonce de cette visite sans s’attarder sur son contenu et ses enjeux. Et même France 24, qui axe son information sur le Maghreb, n’a pas mis le paquet sur cette visite qu’elle a traitée de manière presque banale. 
    Les médias français ignorent ainsi royalement la visite de Fabius à Alger ! Cela soulève de nombreuses interrogations. Surtout que les questions inscrites au menu de cette visite (Mali, Sahel, Libye…) sont au cœur de l’actualité de l’Hexagone. 
    L’impasse faite par la majorité des médias français sur cette visite, de laquelle le gouvernement français attend beaucoup, est-elle liée à la personne du ministre ou à l’Algérie et ses gouvernants ? Il faut souligner aussi que le lobby marocain, très actif en France, voit d’un mauvais œil ce bal diplomatique français à Alger. 
    L’écrivain marocain très proche de la famille royale, Tahar Ben Jelloun, peu médiatique, s’est offusqué du fait que les officiels français se déplacent plus en Algérie que dans son pays, le Maroc. Dans une tribune publiée dans le magazine hebdomadaire français Le Point (voir article sur Algeriepatriotique), Ben Jelloun invite carrément François Hollande à rendre visite au roi du Maroc, lui reprochant, par ailleurs, son «rapprochement» avec l’Algérie. C’est dire que ces visites ne sont pas forcément appréciées par le milieu politico-médiatique parisien.
    S. Baker
    http://algeriepatriotique.com/article/les-medias-francais-accordent-peu-d-interet-la-visite-de-laurent-fabius-alger
  • 10-6-1975 : La Yemaa, el FP y el PUNS tratan de llegar a un acuerdo sobre la independencia del territorio

    Fuente :

    http://hemeroteca.abc.es/nav/Navigate.exe/hemeroteca/madrid/abc/1975/06/11/038.html

  • España asume la cuota más amplia en la responsabilidad de un desenlace pacífico y justo (ABC, 1975)

    Fuente:

    http://hemeroteca.abc.es/nav/Navigate.exe/hemeroteca/madrid/abc/1975/06/11/031.html

  • Fabius en Argel, pánico y celos en Rabat

    El desarrollo que están siguiendo las relaciones franco-argelinas está causando estragos en Marruecos. Cuando el presidente francés François Hollande visitó a Argelia antes que Marruecos, la prensa marroquí empezó a lamentarse hasta el punto de que el Primer Minsitro Jean-Marc Ayrault tuvo que mandar un mensaje de apaciguamiento al gobierno marroquí en el que decía que los marroquíes no deben interpretar cualquier acercamiento entre Argelia y Francia como un hecho en detrimento de las relaciones franco-marroquíes. 
    En un poco más de dos semanas, dos dirigentes franceses de peso se desplazaron hacia Argel : Jean-Yves Le Drial, ministro de defensa, el 20 de mayo pasado, y Laurent Fabius, ministro de asuntos exteriores, el domingo 8 de junio. Un hecho que al parecer inquieta en Rabat. Tanto que mobilizaron al escritor Tahar Ben Jelloun. Este publicó una carta publicada en Le Point y dirigida al presidente Hollande en la que se protesta y lanza amenazas por lo que él llama el trato reservado a su país por el Elíseo.
    « Ningún dirigente político francés habría osado comparar a Argelia como una amante que no se quieres pero con la que tenemos que acostarnos » dijo, añadiendo « mira como y cuánto temen a Argelia ».
    « Marruecos se considera como « el amigo de Francia ». Tanto en tiempos de Fraçois MItterand como de Jacques Chirac, siempre fue tratado con respeto y consideración. No por amabilidad sino simplemente porque este país es un buen cliente y que el protectorado no terminó en una guerra como fue el caso de Argelia. Esta tragedia está lejosde ser olvidada. La memoria franco-marroquí es más bien apaciguada, tranquila et a veces apasionada », señala Ben Jelloun. Sin embargo « la tensión dura, los errores continúan y el Señor Hollande no dice nada », constata con amargura el escritor marroquí.
    Utiliza un tono provocador hacia Francia, basándose en la mentira sobre el comportamiento de Argelia cuando afirma que « los políticos franceses aman a los países que los maltratan ». La crisis de celos le hace decir a Tahar Ben Jelloun una cosa y su contrario. Por un lado, intenta evitar reproches al presidente François Hollande, y unas líneas más adelante, blandea la amenaza: « Marruecos no es el tipo de país al que trata sin cuidado » , advierte. 
    Una vez más, el Makhzen intenta interferir en las relaciones Argelia y Francia. Para ello, no duda en injerirse en los asuntos políticos franceses, aconsejando a François Hollande a no escuchar a sus amigos que le conducen al « callejón sin salida ». Invita al presidente francés a pasar dos días de vacaciones en Marruecos afrimando que eso le « aportará felicidad ». Un llamamiento misterioso que hace pensar que los marroquíes quieren tender una trampa al rpesidente Hollande como lo hicieron con otros.
    En la nueva orientación política francesa, Rabat ve que París le está abandonando poco en la cuestión del Sáhara. Eso es lo que molesta en Marruecos.
  • Les Américains et la question du Sahara – L’ambivalence d’une position

    Chaque fois que les pieds d’un représentant diplomatique d’une puissance foule le sol d’Alger, les soldats du Makhzen opèrent des razzias pour s’en convaincre d’une fausse cause. C’est aussi des messages codés pour réitérer l’entêtement du royaume a ne croire qu’à sa propre histoire. Si la France s’allie toujours du côté des rois, la position des Américains demeure ambiguë et changent au gré d’un agenda, dont seul l’Oncle Sam connaît les secrets. Ce ne sont pas aussi les changements de la position américaine qui surprend, mais c’est surtout la célérité par laquelle elles s’opèrent. Tantôt soutenant la proposition d’autonomie que propose le Maroc, en contradiction avec le droit international, tantôt soutenant l’autodétermination du Sahara. 
    L’attitude de la Maison-Blanche change sous l’influence des lobbies israélo-américains et de l’évolution des rapports géopolitiques. Sinon comment expliquer le paradoxe, dans la politique extérieure de la Maison-Blanche sous Obama, qui, à la faveur du Printemps arabe, déclare haut et fort qu’elle soutient les peuples contre des dirigeants « tyranniques », et dénie ce même droit à un peuple toujours colonisé, aspirant à la liberté et à l’autodétermination. Le 21 mai 2013, L’ambassadeur des Etats-Unis à Alger a affirmé que le département d’Etat américain apporte son soutien à Christopher Ross, que le Royaume a renvoyé cinq jours plus tôt. Une position qui suscite des interrogations. La rétrospective renseigne si besoin est de cette ambivalence. Dans l’une de ses virées au Maghreb, l’ancienne secrétaire d’État américain, Hillary Clinton, après une escale à Alger a déclaré que « l’autonomie du Sahara est une proposition « réaliste », indiquant que les États-Unis d’Amérique soutiennent les efforts visant à trouver une solution mutuellement acceptable à la question du Sahara ». En 2009, Washington s’est démarqué de la position marocaine.
    Le président américain n’a pas mentionné dans sa lettre envoyée au Roi Mohamed VI, l’offre d’autonomie pour le Sahara occidental. Diplomatiquement cela signifie, qu’Obama n’a pas soutenu la proposition marocaine. Une attitude confirmée à cette époque par les interventions publiques, l’ambassadrice américaine à l’ONU, Susan Rice, qui s’est toujours référé au Conseil de sécurité pour le règlement du conflit. Dans la nouvelle approche américaine, visant l’instauration d’un nouvel ordre, le Maroc semble faire l’exception ? Pourtant historiquement les Américains n’étaient pas toujours du côté des Marocains. À la fin des années 1980, ils n’étaient pas défavorables à l’émergence d’un Etat sahraoui indépendant. Une thèse défendue également en 2003 quand l’Oncle Sam a soutenu le Plan Baker II, par lequel les Sahraouis auraient bénéficié d’une autonomie, pendant une période de cinq ans, avant la tenue d’un référendum d’autodétermination incluant l’indépendance parmi les trois options soumises. L’Administration Bush avait même promis au Front Polisario d’appuyer cette proposition au Conseil de sécurité. Mais c’était compter sans l’aval de la France qui brandissait le véto, en se rangeant du côté du Royaume chérifien qui s’est opposé farouchement. Ne voulant pas perdre deux partenaires précieux, la France et le Maroc, l’administration Bush a fini par se soutenir la proposition faite par le Maroc en 2007, consistant à promettre aux Sahraouis l’octroi d’une « autonomie ». Depuis, les rounds se succèdent et se ressemblent. Le Maroc fait montre d’un paradoxe inédit. D’un côté, on parle de négociations et de l’autre on impose une seule vision. Car le Royaume alaouite refuse que la contre-proposition sahraouie soit mise sur la table des négociations avec toutes les options. La diplomatie marocaine met en avant le soutien de la France et des Etats-Unis contre les résolutions onusiennes, qui insistent pourtant sur des négociations « sans conditions préalables et de bonne foi… en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, qui pourvoit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ». Le comité des Nations unies contre la torture a appelé, dans un rapport contre la torture au Sahara occidental, l’État marocain à prendre des mesures « urgentes et concrètes » pour prévenir les actes de torture et les mauvais traitements à l’encontre des Sahraouis. Mais ce qui est sûr aussi dans la question du Sahara occidental, c’est que les Sahraouis sont plus que jamais convaincus qu’ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes en tant que peuple opprimée pour se libérer du joug colonial.
    Yanis Ramy
    http://www.algerienews.info/lambivalence-dune-position/
  • « Il y a un embargo médiatique franco-marocain »

    Algérie News : Des manifestants sahraouis ont été violemment réprimés, vendredi, à El-Ayoun occupée, par les forces de l’occupation. Comment qualifiez-vous cette énième agression contre des citoyens qui protestent pacifiquement ?
    Saïd Ayachi : Ce que je peux vous dire à ce sujet, c’est que le peuple sahraoui est victime de l’administration marocaine qui use de tous les moyens pour étouffer la résistance. Ces agressions deviennent répétitives, et de surcroît contre des manifestants pacifistes qui n’ont fait que faire valoir leur droit à la liberté d’expression qui leur est reconnue et à l’autodétermination. Force est de constater que le Maroc persiste dans son entêtement à recourir aux moyens les plus féroces. Je cite la répression policière , les passages à tabac et les agressions qui confirment la tradition de l’administration marocaine dans son traitement violent de la question sahraouie.
    Ne pensez-vous pas que les violations en matière des droits de l’homme se banalisent désormais au Sahara occidental, puisqu’à chaque fois qu’il y a manifestation, il y a soit des arrestations, soit des blessés ?
    Non ! Je ne suis pas de cet avis. Ce que je pense par contre, c’est qu’il est maintenant établi de façon affirmative, et au niveau de toute la communauté internationale, que le Maroc viole quotidiennement les droits de l’homme dans les territoires sahraouis. Tous les rapports d’ONG internationales de droits humains, le Parlement européen récemment et le Département d’Etat américain dans ses rapports de 2012 et de 2013, les juristes et les observateurs dépêchés dans la région plaident en faveur du même constat. Il n’y a rien de nouveau en la matière. Le deuxième point qui mérite d’être soulevé, c’est cet embargo médiatique minutieusement planifié par l’administration marocaine, avec la complicité de l’Espagne et de la France plus particulièrement, qui ne rapportent pas d’informations qui puissent nuire à l’image du Maroc. C’est ce que nous dénonçons au sein de notre comité de soutien au peuple sahraoui.
    Pourtant, l’élargissement de la mission de la Minurso pour la surveillance des droits de l’homme, n’a pas eu lieu comme voulu par les ONG et autres membres de l’ONU qui soutenaient la proposition.
    Effectivement, la Minurso qui s’est installée en 1993 avait pour but d’organiser le référendum sur l’autodétermination, mais aussi pour surveiller la violation des droits de l’homme. Hélas, la France s’est prêtée lors du dernier vote à un jeu de coulisses qui a fait que la mission n’est pas élargie à la surveillance des droits de l’homme, après avoir usé, l’an dernier, de son véto pour rejeter la proposition au sein du Conseil de sécurité de l’ONU.
    Propos recueillis par Aïssa Moussi 
    Encore une fois, les forces de l’occupation marocaines sur les territoires sahraouis usent de violence pour disperser une manifestation pacifique. 19 blessés, c’est le bilan de la répression marocaine, vendredi, contre des citoyens sahraouis dans la ville d’El-Ayoun.
    Selon l’agence de presse sahraouie (SPS), citant une source du ministère des Territoires occupés et de la Communauté, les manifestants ont marché pour revendiquer la libération de tous les détenus politiques sahraouis dans les prisons marocaines, avant que les forces de l’occupant n’interviennent violemment, faisant 19 blessés parmi les Sahraouis. Les manifestants ont arboré le drapeau sahraoui et scandé des slogans réclamant l’autodétermination et l’indépendance du Sahara occidental, ajoute la même agence, qui décrit l’intervention marocaine de « sauvage ». Ce n’est pas la première fois que les forces du Makhzen agissent de la sorte contre les militants pacifistes sahraouis. Une situation qui s’est banalisée depuis que la crise de l’an dernier entre le Maroc et les Etats-Unis avait dû être réglée directement entre le roi Mohamed VI et Barack Obama ; ce dernier voulant instaurer un mécanisme de surveillance des droits de l’homme dans la mission de l’ONU. Ainsi, à la fin du mois d’avril dernier, le Conseil de sécurité avait renouvelé le mandat de la mission de l’ONU au Sahara occidental, faisant l’impasse sur la question des droits de l’homme. Le texte présenté par les Etats-Unis s’est contenté « d’encourager le respect des droits de l’homme ». Le Maroc promet par exemple de ne plus traduire les civils sahraouis devant des tribunaux militaires. Mais le Conseil de sécurité a ignoré les recommandations du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon qui voulait demander au Maroc un engagement à tenir ses promesses. C’est ainsi, donc, que le non-respect des droits de l’homme s’est banalisé en territoires occupés. Preuve en est que, jusqu’à l’heure où nous mettons sous presse, la répression de vendredi n’a suscité aucune réaction de la part de la communauté internationale. Par ailleurs, et selon la SPS, une association des droits de l’homme au Maroc, très active en Ile-de-France, a fait état, samedi, d’informations « préoccupantes » sur des arrestations politiques au Maroc ayant ciblé dernièrement tant des militants activistes que des résistants sahraouis. « Le mois dernier (mai) était très dense en informations provenant du Maroc relativement aux atteintes aux droits et aux libertés, toutes aussi préoccupantes les unes que les autres », a dénoncé l’Association de défense des droits de l’homme au Maroc (Asdhom) dans un point sur sa campagne de parrainage des prisonniers politiques au Maroc, lancé en novembre 2012 depuis Paris. Evoquant le cas du Groupe Sahraoui Guelmim-Aït Melloul, l’Asdhom signale l’arrestation, le 27 mai, de six militants sahraouis qui ont été condamnés par la cour d’appel d’Agadir à des peines allant d’un an à trois ans de prison ferme. Placés en détention préventive à la prison d’In Zegane puis d’Aït Melloul, leur procès a été reporté à plusieurs reprises. Avant eux, un jeune prisonnier politique (Abdallah Boukayoud) avait été condamné, le 23 mai, par la même cour d’appel, à quatre ans de prison ferme après avoir été placé en détention préventive à la prison d’Aït Melloul depuis sept mois
    . Il s’est présenté à la cour en étant en grève de la faim, entamée le 20 mai, pour protester contre les mauvais traitements dont il a fait l’objet. Il a été arrêté entre El Ayoun et Smara occupées pour avoir participé aux manifestations à Guelmim après la mort en septembre 2013 à Assa du jeune sahraoui Rachid Echine.
    Aïssa Moussi/Agences
    http://www.algerienews.info/il-y-a-un-embargo-mediatique-franco-marocain/
  • Alger au secours de la France !

    Que ce soit dans le domaine économique ou le bourbier malien, la France en demandeur de la coopération de l’Algérie. Les visites des hommes politiques français se succèdent à Alger. Après le ministre français de la Défense, c’est celui des Affaires étrangères qui arrive à Alger. Une visite qualifiée d’ »importante » par les milieux français. Et elle l’est à plus d’un titre.
    Le ministre français des Affaires étrangères et du développement international, Laurent Fabuis, arrive aujourd’hui à Alger pour une visite officielle de deux jours. Une visite « importante » du point de vue des responsables politiques français.
    Les relations économiques sont au premier chef de l’agenda du chef de la diplomatie française qui s’emploiera à convaincre ses partenaires algériens à réserver une place de choix aux opérateurs économiques de son pays dans le marché algérien à la veille du lancement du programme d’investissements publics (2014-2019) dont le plan d’action a été adopté par l’APN. De nouveaux contrats en perspective pour le marché français qui se débat dans un climat morose ?
    La forte délégation de patrons d’entreprises françaises qui accompagne le chef de la diplomatie français y croit fermement. Selon des sources françaises, « le ministre poursuivra les discussions bilatérales sur l’ensemble des projets de coopération tournés vers la jeunesse, et notamment sur les questions de formation et d’employabilité. Il évoquera aussi les questions relevant des liens humains très denses entre la France et l’Algérie ». 
    Des relations qui enregistrent des hauts et des bas selon la conjoncture du moment. Laurent Fabius, qui rencontrera respectivement le président Bouteflika, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, son homologue Ramtane Lamamra, et le ministre délégué chargé des Affaires africaines et maghrébines, Abdelkader Messahel, ainsi que le ministre de l’Industrie, Abdesselam Bouchouareb, aura ainsi l’occasion de poursuivre les concertations bilatérales sur les questions sécuritaires régionales, et notamment sur le Mali et la Libye dont la situation sécuritaire constitue une préoccupation commune aux deux pays.
    La visite effectuée le mois dernier par M. Le Drian, ministre français de la Défense avait permis de « parler » sans détour de la situation qui prévaut dans la région du Sahel. Le contexte géo-politique et sécuritaire en Afrique subsaharienne et dans le nord de l’Afrique qui s’est dangereusement détérioré depuis quelques jours. 
    L’opération Serval de l’armée française, qui a permis de stopper l’avancée des groupes armés vers Bamako, a changé complètement la donne dans le nord du Mali. Les groupes armés se sont repliés dans les monts qui longent la frontière algéro-malienne et lancent par intermittence des attaques contre l’Algérie. Un dilemme pour les autorités d’Alger. Faut-il intervenir dans le pays voisin comme les encouragent Français et Américains ou respecter le principe sacro-saint de la diplomatie algérienne qui consiste à ne pas s’ingérer dans les affaires de ses voisins ?
    Il est certain que cette question sera abordée lors des entretiens qu’aura Laurent Fabuis avec ses interlocuteurs d’Alger. D’autant que le chef de la diplomatie française sera très attentif de ce qu’il sortira des entretiens que se déroulent à Alger entre les fractions rivales qui se disputent le contrôle du Nord-Mali qui échappent des mains des autorités de Bamako. La France est très engagée dans le Nord-Mali avec l’opération Serval déclenchée depuis quelques mois. 
    Certaines sources sérieuses indiquent que depuis vendredi dernier, l’ensemble des protagonistes intervenant directement dans la crise du Nord-Mali sont entrés en conclave à Alger. Ysont présents les différents groupes armés qui contrôlent cette région. 
    Cette rencontre d’Alger, qui devra durer une semaine, réunira les groupes armés en accord avec les autorités maliennes. L’armée française appuyée par la force africaine peine à rétablir l’ordre et l’autorité de Bamako dans cette région qui subit l’influence des ces groupes armés, des narcotrafiquants et du crime organisé. 
    Alger et Paris pour des rasons qui sont propres à chaque État sont décidés à ramener l’ordre dans cette partie du Sahel qui tend à devenir un no man’s land où toutes les manoeuvres sont permises. Ainsi, le voyage de Fabuis à Alger revêt une double importance pour la France. Une, économique pour le marché français qui aspire à gagner d’autres parts du marché algérien et l’autre, géostratégique pour la France qui peine à trouver une solution au bourbier malien et qui ne rechignerait pas sur une coopération plus accrue des autorités d’Alger dans le domaine militaire.
    Par : SADEK BELHOCINE
  • Le roi le plus riche qui règne sur le peuple le plus pauvre

    Si le roi du Maroc a fait parler de lui à cause de ses violations des droits de l’homme au Sahara Occidental, sa fortune aussi en parle. Il vient d’être présenté comme le roi le plus riche d’Afrique avec une fortune estimée à 2 milliards de dollars. Sa fortune provient, selon Forbes, de ses investissements, notamment dans la Société nationale d’investissement (SNI), une grande société d’investissement dont les actifs sont évalués à plus de 10 milliards de dollars. Certains experts doutent de cette analyse et soupçonnent que la fortune du roi marocain provient d’autres sources non déclarées et surpasse largement le chiffre avancé par le mahazine américain. Rappelons que les dépêches de Wikileaks avaient révélé que le trafic de cannabis est dirigé par des mains qui se trouvent au palais royal.
    Si la machine de propagande du Makhzen l’a surnommé « roi des pauvres », lors de son accession au pouvoir, Mohammed VI et ses conseillers ont mis au point une réseau financier qui a fait main basse sur tous les marchés du pays.
    Le dilemme est que si la fortune de Mohammed VI deépasse celle de l’Emir du Qatar, le Maroc figure pointe à la 126ème place mondiale du point de vue du développement humain.
  • Maroc : La trouille au ventre

    Tahar Ben Jelloun : «Aucun dirigeant français n’a osé comparer l’Algérie à une maîtresse»
    «Prenez votre avion et rendez visite au roi, une visite de courtoisie et aussi de travail !» Cette supplication en bonne et due forme est adressée, toute honte bue, par Tahar Ben Jelloun au président français François Hollande. C’est l’Algérie qui aveugle l’écrivain marocain à ce point. En un peu plus de deux semaines à peine, deux dirigeants politiques français de premier plan ont fait le déplacement vers Alger : Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense nationale, le 20 mai dernier, et Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, ce dimanche 8 juin. «Regardez comment et combien ils craignent l’Algérie», écrit-il dans un article publié dans le magazine hebdomadaire français Le Point. 
    En faisant ressortir le contraste entre le traitement réservé à l’Algérie et celui infligé au Maroc par la France, Tahar Ben Jelloun rend un hommage inattendu à notre pays : «Aucun dirigeant politique français n’aurait osé comparer l’Algérie à une maîtresse qu’on n’aime pas, mais avec qui on est obligé de coucher. Jamais un magistrat n’aurait envoyé à la résidence de l’ambassadeur algérien une convocation à comparaître à un haut responsable de cet Etat.» 
    Le Maroc est considéré comme «l’ami de la France», tient-il à rappeler en évoquant François Mitterrand et Jacques Chirac, mais maintenant «la tension dure, les bavures continuent et M. Hollande ne bronche pas», constate avec amertume l’écrivain marocain. Il use d’un ton provocateur à l’égard de la France en s’appuyant sur le mensonge s’agissant du comportement de l’Algérie, quand il affirme que «les politiques français aiment bien les pays qui les maltraitent». La crise de jalousie fait dire à Tahar Ben Jelloun une chose et son contraire. D’un côté, il s’interdit de faire des reproches au président François Hollande et, quelques lignes plus loin, il brandit la menace : «Le Maroc n’est pas le genre de pays qu’on traite par-dessus la jambe», lance-t-il comme un avertissement. 
    Encore une fois, c’est la volonté du Makhzen de nuire à l’Algérie qui motive la démarche de Tahar Ben Jelloun. Il cherche à interférer dans les relations entre notre pays et la France. Pour cela, il n’hésite pas à franchir le pas qui le mène à l’ingérence dans les affaires politiques françaises, en conseillant à François Hollande de ne pas écouter ses amis qui le poussent à «l’impasse». 
    En invitant le président français à prendre deux jours de vacances pour les passer au Maroc, il avoue aussi vouloir le «pousser à changer d’attitude», sous-entendu par rapport à l’Algérie. «Osez un geste fort et symbolique !» L’appel du pied à Hollande est bien mystérieux, surtout quand Tahar Ben Jelloun lui promet que ça lui «portera bonheur».
    Kamel Moulfi
    http://www.algeriepatriotique.com/article/tahar-ben-jelloun-aucun-dirigeant-francais-n-ose-comparer-l-algerie-une-maitresse