Mois : juin 2014

  • Le renard et les raisins

    Par Kamel Moulfi
    Encore une fois, la folie des grandeurs a poussé vers le délire un média marocain aux ordres du Makhzen. Il a tout simplement osé écrire que «Ban Ki-moon voudrait un Marocain pour remplacer Lakhdar Brahimi». Ce média ne fait pas exception à la règle établie par le Makhzen qui l’inspire, et qui consiste à vouloir concurrencer l’Algérie à la moindre occasion et à tout prix. 
    Pour faire avaler sa grosse couleuvre, il ne pouvait faire rien d’autre qu’utiliser un tissu de mensonges avec une mauvaise foi évidente. D’abord, le gros mensonge qui doit servir à étayer le reste, il raconte que Lakhdar Brahimi a été démissionné de son poste de médiateur de l’Organisation des Nations unies et de la Ligue arabe en Syrie. Ce qui est évidemment faux. Il suffit de prendre connaissance de ce que le secrétaire général de l’ONU lui-même en pense, et c’est accessible au public en consultant le site de cette instance internationale. Devant la presse, Ban Ki-moon a rendu hommage aux efforts du diplomate algérien – âgé de 80 ans, faut-il le rappeler – qui a réussi à organiser les pourparlers de Genève grâce à sa «grande patience et sa persévérance», a-t-il souligné. 
    Le média marocain reprend ensuite une «information» donnée par Asharq Al-Awsat, selon laquelle «Ban insisterait pour que le successeur de Lakhdar Brahimi soit un Marocain», et il ajoute pour forcer la dose «un homme politique ou un diplomate marocain de haut calibre». Quand il s’agit d’informations concernant l’Algérie et les Algériens, il n’y a pas de source plus douteuse que ce journal saoudien domicilié à Londres, qui se distingue par le nombre de bobards qu’il lance pour nuire à notre pays. Mais la meilleure blague dans cette série offerte par le magazine marocain, c’est quand il raconte, toujours sous couvert d’Asharq Al-Awsat, que le royaume n’est pas intéressé par ce poste. Cela rappelle une fable de La Fontaine, construite à partir du problème qu’a eu un renard qui n’arrivait pas à s’emparer d’une grappe de raisins. Difficile pour le Maroc de faire comme l’Algérie en diplomatie.
    K. M.
    http://ds.algeriepatriotique.com/content/le-renard-et-les-raisins
  • La Ville de Rome avec le peuple sahraoui

    La municipalité de Sesto Fiorentino s’est prononcé une fois de plus du côté du peuple sahraoui pour le respect des droits de l’homme dans les territoires du Sahara occidental.

    Sara Martini, dans sa première apparition publique en tant que conseillère de la Commission de Sara Biagiotti, représentera la commune de Sesto Fiorentino dans le Salon de l’Institut de Santa Maria du Aquiro du Sénat lors de l’événement organisé par l’Intergroupe Parlementaire d’amitié avec le peuple sahraoui, en collaboration avec le Centre Robert F. Kennedy pour la Justice et l’Europe des Droits de l’Homme , Amnesty International Italie et Zone.

    Après la projection, à 15 heures, du film documentaire « Juste pour que tu sahces que je suis en vie » de la réalisatrice Simona Ghizzoni et Emanuela Zuccalà, il y aura une table ronde sous le titre de « Droits de l’homme au Sahara occidental »

    Le RFK Center et d’autres organisations des droits de l’homme ont dénoncé à plusieurs reprises les violations persistantes du droit international dans ce territoire et ont souligné la nécessité pour les observateurs internationaux, des journalistes et des membres d’organisations internationales puissent avoir libre accès au Sahara occidental.

    La municipalité de Sesto Fiorentino, dont Aminatou Haidar, la « Gandhi du Sahara » est une citoyenne d’honneur, sera, comme toujours à côté du peuple sahraoui.

    Source: Commune de Sesto Fiorentino

    http://www.gonews.it/2014/06/11/il-comune-a-roma-per-il-popolo-saharawi/#.U5nXafl_vuI


    Traduction non officielle de Diaspora Saharaui
    http://diasporasaharaui.blogspot.com.es/2014/06/la-ville-de-rome-avec-le-peuple-sahraoui.html
  • La Ville de Rome avec le peuple sahraoui

    La municipalité de Sesto Fiorentino s’est prononcé une fois de plus du côté du peuple sahraoui pour le respect des droits de l’homme dans les territoires du Sahara occidental.
    Sara Martini, dans sa première apparition publique en tant que conseillère de la Commission de Sara Biagiotti, représentera la commune de Sesto Fiorentino dans le Salon de l’Institut de Santa Maria du Aquiro du Sénat lors de l’événement organisé par l’Intergroupe Parlementaire d’amitié avec le peuple sahraoui, en collaboration avec le Centre Robert F. Kennedy pour la Justice et l’Europe des Droits de l’Homme , Amnesty International Italie et Zone.
    Après la projection, à 15 heures, du film documentaire « Juste pour que tu sahces que je suis en vie » de la réalisatrice Simona Ghizzoni et Emanuela Zuccalà, il y aura une table ronde sous le titre de « Droits de l’homme au Sahara occidental »
    Le RFK Center et d’autres organisations des droits de l’homme ont dénoncé à plusieurs reprises les violations persistantes du droit international dans ce territoire et ont souligné la nécessité pour les observateurs internationaux, des journalistes et des membres d’organisations internationales puissent avoir libre accès au Sahara occidental.
    La municipalité de Sesto Fiorentino, dont Aminatou Haidar, la « Gandhi du Sahara » est une citoyenne d’honneur, sera, comme toujours à côté du peuple sahraoui.
    Source: Commune de Sesto Fiorentino
    http://www.gonews.it/2014/06/11/il-comune-a-roma-per-il-popolo-saharawi/#.U5nXafl_vuI

    Traduction non officielle de Diaspora Saharaui

  • Nouveau rapport : qui sont les clients du phosphate polémique

    WSRW lance aujourd’hui, pour la première fois, un rapport complet listant les clients, les volumes, les valeurs et les livraisons des exportations marocaines du phosphate du territoire occupé.
    Western Sahara Resource Watch publie aujourd’hui un aperçu détaillé des entreprises impliquées dans les achats des phosphates du Sahara Occidental occupé.
    Le phosphate est illégalement exploité par le gouvernement marocain au Sahara Occidental, un territoire qu’il occupe brutalement. Les exportations sont la principale source de revenus du Maroc sur les territoires occupés. Les représentants des Sahraouis ont toujours été ouvertement contre le commerce, et l’ont affirmé devant l’ONU, en général, et à certaines entreprises.
    Le rapport est basé sur le suivi et l’analyse de 109 vraquiers arrivés au port d’El Aaiun, au Sahara Occidental.
    La liste que nous présentons dans ce rapport est complète pour les années civiles 2012 et 2013 au meilleur de nos connaissances, et désigne pratiquement tous les envois des phosphates du Sahara Occidental occupé. Ce rapport attribue les achats de la production du Maroc au Sahara occidental pour 2013 à dix compagnies identifiées et deux importateurs encore inconnus, dans dix pays du monde. Les deux compagnies PotashCorp (États-Unis) et Lifosa (Lituanie), à elles seules, totalisent 50% de tous les achats.
    Le rapport détaille un volume total exporté du Sahara Occidental en 2013 de 2,2 millions de tonnes, expédiés dans 48 vraquiers, pour une valeur estimée à 330 millions de dollars. C’est une augmentation de 400 000 tonnes par rapport à 2012, ce que le rapport montre.
    Télécharger le rapport ici (en anglais, version française à venir)
    Sur les dix entreprises citées identifiées comme importatrice des phosphates en 2013, six sont cotées sur des marchés boursiers internationaux ou sont détenus en majorité par des entreprises qui y sont répertoriées. Quatre d’entre elles ont été mises sur listes noires par les investisseurs éthiques concernés par les questions sous-jacentes de droits de l’homme ou du droit international. La compagnie canadienne Agrium a commencé ses importations seulement en septembre 2013, et n’a donc encore pas fait l’objet d’exclusions par des investisseurs connus.
    Sur les quatre sociétés restantes ne sont pas cotées en bourse, deux sont des coopératives appartenant à des agriculteurs, en Nouvelle-Zélande, et les deux autres sont entièrement ou partiellement détenues par le gouvernement du Venezuela.
    Ce rapport nomme les compagnies concernées, mais identifie également les acheteurs potentiels. Il présente aussi une « liste verte » des entreprises précédemment associées à ce commerce, mais qui n’achètent plus des phosphates sahraouis.
    WSRW demande à toutes les entreprises impliquées dans le commerce de cesser immédiatement tous les achats de phosphates du Sahara Occidental jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée au conflit. Les investisseurs sont invités à interpeller les compagnies, ou à désinvestir si aucune mesure n’est prise.
    http://www.wsrw.org/a111x2911
  • Sahara Occidental : les étranges propos de l’ambassadeur russe à Rabat

    La visite d’État du Souverain marocain en Russie qui était prévue à partir d’avant-hier mardi et qui n’a pas été confirmée à l’heure où nous mettons sous presse, a fait l’objet néanmoins d’une présentation de l’ambassadeur de russie à Rabat . 
    Le diplomate dont les propos sont rapportés par le journal électronique marocain «Challenges», n’a pas expliqué l’intérêt de son pays pour le Maroc en tant que hub pour l’Afrique et tient un étrange discours. D’aprés lui le Maroc est «stable politiquement et performant économiquement, ce que n’offrent pas les autres pays de la région» selon ses dires. Pour l’ambassadeur russe «si le volet coopération est important, c’est le volet politique qui devrait primer». 
    D’après le diplomate la question du Sahara Occidental sera abordée. L’ambassadeur cité par le journal marocain aurait affirmé , «en tant que diplomate, je dis Sahara Occidental mais à titre personnel, je dis Sahara Marocain». Il aurait tenu des propos autrement plus graves révélant que «la Russie a toujours refusé le transfert du dossier à l’article 7, qui donnerait les moyens au Conseil de sécurité d’imposer une solution». 
    Selon l’ambassadeur russe «la Russie continuera à appuyer le Maroc dans le dossier du Sahara Occidental». En attendant confirmation de ses étranges propos qui tranchent complètement avec la position de la Russie pour ce qui est du droit imprescriptible du droit à l’autodétermination du Peuple sahraoui, il faut tout de même rappeler que la Russie de Poutine s’est appuyée sur un référendum d’autodétermination d’independance de la Crimée, avant d’officialiser son rattachement à la Fédération de Russie. Alors est-ce une bévue du diplomate Russe ou une manipulation, encore une de la presse marocaine pour ce qui du conflit du Sahara Occidental, qui est et demeure une question de décolonisation. 
    Au demeurant on attend encore confirmation de la visite royale à Moscou pour voir si la Russie a fait un virage à 90 degrés sur une question essentielle pour de bas intérêts mercantiles.
    M. B.
  • Piégé par Mohammed VI, le Syrien Sobhi crie sa détresse : « Mes enfants vont mourir »

    Piégés par le Roi Mohammed VI, des enfants des deux familles syriennes sont en danger de mort à la frontière algéro-marocaine.
    Fuyant la guerre en Syrie, deux familles syriennes qui ont transité par le territoire marocain ont été pourchassées jusqu’à la ligne frontalière avec l’Algérie où elles ont été abandonnées dans un dénuement total. Les deux familles se trouvent dans une situation catastrophique. Le père de famille lance un appel de détresse à l’adresse des autorités des deux pays afin de les sauver d’une mort certaine. « Mes enfants risquent de mourir d’un moment à l’autre», a déclaré à Algérie News, Sobhi Aïd, le père d’Afinate, âgée à peine de deux ans. 
    Joint hier par téléphone, Sobhi Aïd, les larmes aux yeux, ne sait plus à quel saint se vouer. « Nous sommes deux familles syriennes avec des enfants en bas âge qui risquent de mourir. Ma petite fille, Afinate est gravement malade, son état de santé s’est sérieusement détérioré et les forces algériennes et marocaines ne veulent même pas laisser un médecin passer pour lui prodiguer les soins nécessaires. Elle risque de perdre sa vie si cette situation inhumaine perdure, a déclaré Sobhi Aïd. Et d’ajouter que « nous sommes abandonnés sans eau, sans nourriture, et sans abri. Cela fait 20 jours que l’on passe des nuits dans une carcasse d’une vieille voiture. Nous vivons grâce à la seule bienveillance des policiers algériens, qui nous fournissent de temps en temps un peu de nourriture et un peu d’eau. Nous sommes installés en pleine nature près d’une carcasse d’une ancienne voiture qui nous protège du soleil le jour, et surtout du froid la nuit», a déclaré le père d’Afinate. 
    « Nous sommes coincés entre deux feux. Les Marocains ont creusé un fossé et les Algériens aussi. Nous vivons l’enfer et subissons quotidiennement une vraie torture physique et morale. Les militaires algériens nous disent que nous sommes sur le territoire marocain et les Marocains nous disent que nous sommes sur le territoire algérien. Et d’ajouter que les femmes ne trouvent même pas d’endroit pour sortir, une situation vraiment insoutenable. Ce père de famille incombe la responsabilité de cette situation au roi du Maroc, Mohammed VI. « C’est le roi du Maroc qui est responsable de notre situation. On a passé 12 jours en Algérie, mais après avoir entendu que le roi du Maroc aurait pris la décision de régulariser la situation des réfugiés syriens présents sur le royaume, nous avons décidé de tenter notre chance pour rentrer au Maroc. Mais une fois ici, nous avons été pourchassés par les garde-frontières marocains », a expliqué le père de famille syrienne. 
    Les deux familles, composées de quatre enfants, âgés d’un an à sept ans, sont livrées à elles-mêmes. Les militaires maintiennent ces deux familles en place comme des otages, refusant qu’ils avancent vers la frontière marocaine, par les uns, et le plus inimaginable, même le retour en arrière, c’est-à-dire vers Maghnia, par les autres. Elles se trouvent aujourd’hui coincées sur la ligne frontalière sans le minimum vital de survie.
    C’est la deuxième fois que le régime marocain, déjà accusé par les ONG internationales, abandonne des réfugiés syriens près de la frontière algérienne pour faire croire au monde entier que l’Algérie ne respecte pas ses engagements internationaux en matière de prise en charge et du traitement de réfugiés. 
    En janvier dernier, le Maroc a provoqué un clash diplomatique avec l’Algérie, en abandonnant une vingtaine de réfugiés près de la frontière et, surtout, en accusant les autorités algériennes d’en être responsables. Cela a valu une sévère mise au point des autorités algériennes signifiées à l’ambassadeur du Maroc à Alger, conformément aux usages diplomatiques. 
    Encore une fois, la monarchie marocaine, aux abois, utilise la détresse de ces familles pour s’attaquer à l’Algérie et tenter de ternir son image de pays respectueux des droits internationaux. Et pour ce faire, elle use et abuse d’informations mensongères et fallacieuses largement diffusées par ses relais médiatiques aussi bien au Maroc qu’à l’étranger. Depuis toujours, les migrants clandestins venus d’Afrique subsaharienne et fuyant les zones en conflit sont souvent refoulées par les autorités marocaines. A rappeler que la frontière entre l’Algérie et le Maroc, longue de plus de mille kilomètres, est fermée depuis 1994 à cause de nombreux contentieux politiques.
    Mohammed Zerrouki
    http://www.algerienews.info/mes-enfants-vont-mourir/
  • Le Maroc, principal financier du terrorisme

    Des dizaines de tonnes de kif saisies en quelques jours
    Par Rachid Houari
    Des dizaines et des dizaines de tonnes de kif traité viennent d’être saisies, en moins d’une semaine, par les services de lutte contre les stupéfiants, à l’ouest du pays. Ces quantités, provenant du Maroc, étaient destinées à être commercialisées en Algérie afin de créer des problèmes sociaux au pays. C’est ce même voisin qui n’arrête pas d’appeler à l’ouverture de sa frontière avec l’Algérie, accusant notre pays d’être à l’origine des blocages de la construction du grand Maghreb et cherchant par tous moyens d’installer ce fléau dans notre société. 
    L’Algérie, qui contrôle pourtant rigoureusement les flux humains à ses frontières, n’arrive pas, cependant, à faire face à toutes les ruses du Makhzen et de ses hommes pour inonder le pays avec le kif. Les stratagèmes sont si nombreux et se renouvellent si facilement qu’il devient impossible à nos garde-frontières de contenir ces assauts criminels. Faut-il alors s’adresser aux instances internationales pour contraindre le Maroc à arrêter ses agressions ? On est pour le moins dubitatif, d’autant que tout le monde sait que l’ONU a, et depuis fort longtemps, classé le Maroc comme étant le plus grand producteur mondial de cannabis et le pourvoyeur principal des réseaux internationaux en cette résine. 
    En outre, il est également l’une des principales sources de financement de groupes terroristes grouillant dans la région. Au demeurant, les autorités du royaume sont régulièrement dénoncées pour le laxisme qu’elles mettent à pourchasser les trafiquants s’adonnant à sa commercialisation. Mais que fait-il vis-à-vis des producteurs de ce poison qui font de la culture du kif leur principale source financière ? 
    Dernièrement, et en parallèle aux multiples saisies par les services algériens d’impressionnantes tonnes de résine de cannabis, les autorités marocaines ont fait état de la saisie de trente tonnes de kif à Casablanca. Cependant, il faudrait prendre avec des  » pincettes  » cette information rapportée par les médias marocains qui gonflent les quantités dans l’objectif de faire accroire aux instances internationales qu’elles sont à pied d’œuvre pour lutter contre ce trafic. 
    Généralement, quand le makhzen fait de telles annonces, il gonfle le tonnage, passant à côté de l’essentiel, dirigé vers l’Algérie et l’Espagne, entre autres. Ce bidouillage médiatique est habituel dans les médias marocains qui moussent tout ce qui est instruit par le makhzen ou le palais royal. Du reste, il ne faut pas perdre de vue que tout cet activisme des médias marocains a bizarrement coïncidé avec la visite de Laurent Fabius en Algérie. Ce  » spectaculaire exploit  » est destiné uniquement à la consommation médiatique, au moment où le ministre français des Affaires étrangères discutait avec son homologue algérien de questions sécuritaires et de la lutte contre le terrorisme, financé par l’argent de la drogue. Rabat n’a pas dû ignorer que les Algériens n’allaient pas manquer, entre autres, d’aborder avec leur hôte la question des sources de financement des groupes terroristes et, probablement, pointer du doigt le royaume qui en est une, du fait du trafic de drogue à partir de son territoire. 
    L’annonce, donc, par les Marocains d’une saisie de résine de cannabis d’une ampleur abasourdissante nous paraît destinée à anticiper toute critique de la France en direction du royaume, sur insistance des autorités algériennes légitimement préoccupées par les effets nocifs pour leur pays et pour la région de ce trafic. Et bien que la France soit un allié stratégique du Maroc, elle ne peut cependant ne pas tenir compte des inquiétudes qu’inspire à l’Algérie l’attitude marocaine sur le trafic dont l’expansion en sa direction est désormais perçue comme étant planifiée et relevant d’une guerre souterraine menée contre elle par Rabat. 
    R. H.
    http://www.tribunelecteurs.com/fichier/11_6_2014/maroc.html
  • Visite de Laurent Fabius : L’Algérie à la rescousse de la France

    Par Oumessouad M
    En effet, cette visite qui intervient dans un contexte régional inquiétant, concernant notamment les derniers développements au Mali et en Libye, est interprétée par les observateurs comme une sorte de demande d’aide de Paris à Alger pour venir à sa rescousse, alors que la France n’a pas réussi ni à éradiquer les terroristes ni à rétablir l’ordre au Mali fait face au chaos causé par plusieurs acteurs dont le (Mujao, Aqmi…). 
    Sur ce registre, Fabius a relevé que les deux pays sont extrêmement déterminés dans leur lutte contre le terrorisme, car il s’agit d’un danger qui menace tous les pays », indique-t-il. Lors de son entretien avec Bouteflika, le diplomate français a déclaré que l’Algérie est très déterminée dans sa lutte antiterroriste. Une sorte de reconnaissance du rôle que joue l’Algérie pour la stabilisation de la région. Un rôle avant tout diplomatique, car Alger a fait asseoir à la table de négociation, à plusieurs reprises, les acteurs concernés par la sécurité au Sahel. 
    Sur les discussions qui se tiennent à Alger sur le Mali, M. Fabius déclare que « Nous avons parlé aussi du Mali et il se trouve qu’en ce moment même, il y a des délégations des groupes du Nord (Mali) qui sont ici en Algérie et nous espérons qu’ils vont aboutir à des propositions positives », a-t-il ajouté. Le chaos Libyen est un autre problème représentant un grand danger pour l’Algérie et qui menace également les intérêts français dans la région. Les deux pays ont une grande préoccupation sur la stabilité de la Libye.
    Concernant l’exploitation du gaz de schiste, M. Fabius indique qu’il respecte la décision souveraine de l’Algérie en soulignant le potentiel important que possède notre pays dans ce domaine. Dans ce sens, Fabius, dévoile un large domaine de coopération dans ce secteur discuté lors de sa visite, faisant savoir qu’une réunion sur les gaz à effet de serre se tiendra à Paris en 2015 et que « la France compte beaucoup sur l’Algérie pour l’aider à convaincre de la nécessité de réduire ces gaz ». 
    Dans le volet économique, Fabius indique que « La France veut être et rester le premier partenaire économique de l’Algérie considérée, non pas comme un marché, mais comme un partenaire privilégié », a-t-il ajouté mettant en relief les avancées réalisées dans plusieurs domaines de coopération avec l’Algérie. M. Fabius, a fait également des rencontres avec son homologue, Ramtane Lamamra, et le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, au cours desquelles plusieurs points ont été abordés. Selon Fabius, Sellal devra effectuer une visite à Paris en décembre prochain ou en janvier 2015.
    O. M.
    http://www.tribunelecteurs.com/fichier/11_6_2014/laurant.html
  • Mali: Alger reprend la main

    Par Mohamed Abdoun
    Observateurs, sources diplomatiques, acteurs situés aux premières lignes des tractations et des enjeux en cours, tout ce beau monde s’accorde à dire que la récente visite à Alger du chef de la diplomatie française, laquelle avait coïncidé avec la présence sur notre territoire de représentants de groupes armés maliens (touaregs), a été le déclic salvateur ayant poussé la France à admettre ses erreurs commises en Libye d’abord, et au Mali ensuite, contre l’avis de notre diplomatie. 
    Cette reconnaissance, on s’en doute bien, est accompagnée du retour en force de notre pays en tant qu’acteur principal et incontournable dans le règlement des crises régionales, ce qui disqualifie de facto le Maroc, ce royaume où la culture de la drogue et la contrebande font loi, et dont les services secrets sont allés jusqu’à commanditer la création d’un groupe terroriste armé, le MUJAO (mouvement pour l’unicité et le Jihad en Afrique de l’ouest), dont la mission principale, sinon la seule, est de porter atteinte à nos intérêts. 
    Le MUJAO, en effet, a été derrière les deux attentats à la bombe qui avaient visé les brigades de gendarmerie de Ouargla et Tamanrasset, l’enlèvement de nos de nos diplomates à Gao, dans le nord du Mali et celui des travailleurs humanitaires européens dans le camp de réfugiés de Rabouni. Le chef spirituel de ce groupe, Ould Kheiro, avait en outre été libéré par Bamako sur demande instante de la France en contrepartie de celle de son agent secret Pierre Camatte, ce qui avait amené Alger et Nouakchott à réagir avec une extrême vigueur en rappelant leurs ambassadeurs respectifs à Bamako  » pour consultation « .
    Entre enjeux et perspectives…
    Depuis l’élection du président IBK (Ibrahim Boubacar Keïta) à la tête de l’Etat malien, le processus de dialogue est au point mort. Face à l’ambiguïté de Bamako, qui a jusque-là obéi aux injonctions de la France, et la pluralité des acteurs dans la crise malienne, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a tranché à Alger où il effectuait depuis le dimanche 8 juin, une visite officielle de deux jours, centrée sur la sécurité au Sahel:  » Le dialogue au Mali passe par trois canaux : la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le représentant spécial, IBK, et un canal, l’Algérie, dont l’efficacité est reconnue par les uns et les autres « , a-t-il déclaré en conférence de presse. 
    A côté de la CEDEAO dont la mise à l’écart par Bamako n’était plus qu’un secret de polichinelle, et de l’Algérie, traditionnellement dans la crise du nord du Mali, le Maroc était arrivé dans le dossier, depuis les réserves à peine voilées des nouvelles autorités maliennes sur l’accord préliminaire de Ouagadougou. Ainsi, tout en (re)faisant la cour à Alger, pour l’appeler à se ressaisir de l’épineux dossier de la crise malienne (en revenant en force dans le dossier), la France a-t-elle voulu dire au Mali de compter en outre avec la médiation sous-régionale de la CEDEAO dont le médiateur n’est autre que le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré. 
    Le Maroc, quant à lui, est définitivement mis hors course. La tournée de Mohamed VI dans la région aura donc été effectuée pour rien. Il en va tout autrement, en revanche, de celle de notre chef de la diplomatie, Ramtane Lamamra. Il n’en demeure pas moins que la situation demeure particulièrement tendue et que de nouveaux rebondissements ne sont pas à exclure. L’on apprend par exemple qu’après le sommet de Paris, qui avait regroupé cinq chefs d’Etat africains directement impliqués dans la lutte contre les groupes terroristes du MUJAO, de l’AQMI, des Shebab et de la très dangereuse et très puissante secte Boko Haram, un second sommet serait prévu dans les prochains jours à Londres. Si les observateurs n’en voient pas du tout l’utilité, ils se demandent seulement si l’Occident ne voit pas d’un mauvais œil le retour en force (mais forcé), du désormais plus grand pays d’Afrique aux devant de la scène diplomatique et géostratégique, au moment où l’Egypte et le Niger sombrent dans le chaos, ce qui le place en pôle position (après l’Afrique du sud peut-être) pour arracher un siège de membre permanent au Conseil de sécurité, une fois que la réforme de l’ONU aura été finalisée et adoptée par les Etats membres… 
    M. A.
    http://www.tribunelecteurs.com/fichier/11_6_2014/alger.html
  • Une délégation d’Amnesty International en visite de travail aux territoires occupées du Sahara Occidental

    El Aaiun, Sahara Occidental, 10 juin 2014.- L’association Sahraouie des victimes des violations graves des droits de l’homme commises par l’État du Maroc (ASVDH) a tenu une réunion avec une délégation d’Amnesty International, lundi 9 juin 2014.
    Ont assisté,
    De la part d’Amnesty International :
    . Avner Gidron, conseiller politique en chef de l’organisation, et
    . Sirine Rached, responsable de la section du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord.
    De la part de l’ASVDH :
    El Ghalia Djimi, vice-présidente, membre du bureau exécutif Mohamed Mayara, et Hassana Duihi, Leila Lili , Dafa Dah.
    Intervenant à cette occasion, Mme El Ghalia Djimi a souligné l’importance du fait que l’impunité encourage les tortionnaires marocains à commettre d’autant plus de violations contre les sahraouis qui sortent revendiquer leurs droits fondamentaux. Elle a également parlé des sévères restrictions aux libertés d’association, en présentant le cas de l’ASVDH, qui demeure encore privée d’ouvrir un local pour encadrer et organiser les personnes. 
    En ce qui concerne les plaintes, Mme Djimi a confirmé que les autorités marocaines n’en ont toujours pas tenu compte et n’ont pas ouvert des enquêtes.
    Madame El Ghalia a demandé à Amnesty International de faire pression sur le Maroc pour qu’il respecte ses obligations internationales en matière de droits de l’homme, qu’il assure la responsabilité pour les violations des droits de l’homme dans les territoires occupés, et qu’il agisse conformément aux principes universels.
    EM, El Aaiun occupée, 10/06/2014
    http://www.emsahara.com/article115.html