Mois : juin 2014

  • La drogue marocaine, encore et toujours

    La drogue provenant du pays voisin reste un problème dans la société algérienne, notamment chez la catégorie juvénile. Malgré les efforts de l’Etat pour lutter contre ce fléau, les chiffres avancés par les différents corps de sécurité sont de plus en plus impressionnants et alarmants. Les tentatives d’inonder l’Algérie par la drogue, sous toutes ses formes, prove- nant du Maroc sont souvent annihilées par les services de lutte contre les stupéfiants, parve- nant à démanteler et à mettre fin aux agisse- ments de nombreux réseaux qui utilisent l’Algérie comme zone de transit vers l’étran- ger.
    Des saisies importantes confirment l’éten- due du phénomène en Algérie. Plus que jamais, le pays est inondé de drogues prove- nant essentiellement du Maroc voisin. Les efforts entrepris par les éléments de la gen- darmerie, de la sûreté et des Douanes dans le cadre de la lutte contre ce fléau se sont sol- dés par des résultats tangibles, notamment en termes de saisies de quantités énormes de kif traité, de démantèlement de réseaux inter- nationaux dont les barons et les membres sont traqués et leurs noms faisant l’objet de mandats d’arrêt nationaux et internationaux. 
    En effet, Les services de la Gendarmerie nationale ont saisi dimanche, au cours d’opé- rations distinctes, près de dix quintaux de kif traité provenant du Maroc, a-t-on appris auprès de ce corps sécuritaire. Lors d’une patrouille sur la bande frontalière, les gardes- frontières de Chaib Rassou (Tlemcen) ont récupéré plus de 330 kg de kif traité, aban- donnés par des narcotrafiquants au lieudit Oued Kiss, relevant de la commune de Marsa Ben M’hidi. La substance saisie a été remise aux gendarmes du poste de la police judiciai- re de Bab El Assa, tandis que la section de recherches du groupement de la gendarme- rie de Tlemcen a ouvert une enquête. 
    Par ailleurs, les gardes-frontières d’El Djorf (Tlemcen) ont récupéré, lors d’une patrouille sur la bande frontalière, une quantité de plus de 240 kg de kif traité, abandonnés par des trafiquants, près de la localité de Maghnia. En outre, agissant sur renseignements et en vertu d’un mandat de perquisition, les gen- darmes de la compagnie territoriale de Ghazaouet et de la section de sécurité et d’in- tervention du groupement territorial, ont inter- pellé deux frères et un troisième individu. 370 kilos de kif traité ont été trouvés dissimilés dans leur poulailler, sis dans la commune de Dar Yaghmourasem. 
    Ahcene Hadjam
    Le Jour d’Algérie, 24/06/2014
  • Des citoyens sahraouis réprimés pour avoir célébré la victoire de l’Algérie : Jalousie et haine marocaine !

    Les forces d’occupation marocaines ont malmené, dimanche soir, des citoyens sahraouis sortis célébrer la victoire de l’équipe nationale algérienne face à son homologue sud-coréenne lors d’une rencontre dans le cadre de la Coupe du monde qui se tient au Brésil, indique l’Agence de presse sahraouie (SPS). 
    Dans le quartier Hay Maatallah, dans la ville d’El Aaiun occupée (capitale occupée du Sahara Occidental, ndlr) les forces d’occupation ont brutalisé et lancé des pierres contre des dizaines de Sahraouis qui célébraient la victoire de l’équipe algérienne, a précisé l’agence citant une source médiatique. 
    Les dizaines de citoyens sahraouis, qui ont formé des cortèges pour fêter la victoire de la sélection algérienne qui a remporté le match sur un score de (4-2), ont été malmenés par les forces d’occupation déployées en force dans plusieurs quartiers de la capitale occupée, conclut la même source.

  • La Cour Suprême déclare l'Espagne puissance administrante de jure du Sahara Occidental

    La Cour Suprême de l’Espagne a décidé de poursuivre l’enquête sur l’assassinat du citoyen hispano-sahraoui Baby Hamdi Boujemaa, considérant que l’Espagne continue d’être la puissance administrante de jure sur le territoire du Sahara Occidental sur la base des résolutions des Nations Unies.
    Baby a été assasiné par la police marocaine en novembre 2010 à El Aaiun lors du soulèvement populaire de Gdeim Izik organisé par plus de 20.000 citoyens sahraouis pour revendiquer des droits sociaux.
    Le juge Pedro Rubira considère que le Maroc n’st pas compétent pour mener l’enquête sur une affaire qui a eulieu en dehors du territoire sous sa juridiction.
    Ainsi, la Cour Suprême espagnole vient d’asséner un sérieux camouflet au Maroc dont la souveraineté sur le Sahara Occidental n’est reconnu par aucun pays du monde, y compris ses alliés historiques, la France et les Etats-Unis. Seuls les citoyens marocains nagent dans un rêve d’aventure colonial dont le scénario a été écrit par la MAP.
    http://www.europapress.es/nacional/noticia-audiencia-nacional-acuerda-nueve-votos-contra-siete-archivar-dos-causas-seguia-contra-china-20140623202435.html
  • Au Sahara Occidental occupé, il est interdit de soutenir l'équipe de l'Algérie

    A l’occasion de la victoire de l’équipe algérienne de football dans le match contre la Corée du Sud, des dizaines de citoyens sahraouis ont formé des cortèges pour fêter la victoire de la sélection algérienne et ont été malmenés par les forces d’occupation déployées en force dans plusieurs quartiers de la ville d’El Aaiun, capitale occupée du Sahara Occidental.
    Selon l’agence de presse sahraouie, les services de sécurité marocains ont sauvagement réprimé des Sahraouis sortis hier soir à El-Ayoun pour fêter la victoire de l’équipe algérienne à coups de matraques et avec des pierres
    Les forces d’occupation marocaines, avec des directives du palais royal poursuivent leur sauvage répression contre la population sahraouie malgré des dizaines de résolutions et de conmnations du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, d’Amnesty International, de Human Rights Watch et autres ONG.
    L’Algérie n’est pas apprécié au Maroc à cause de son attachement à ses principes et son soutien aux causes justes. Contrairement au Maroc dont le roi a vendu son âme au diable en échange d’un soutien à la monarchie alaouite.
  • Accord de pêche UE-Maroc: Le recours du Front Polisario publié dans le JO de l’UE

    Le recours en annulation, introduit devant la Cour de justice européenne de Strasbourg par le Front Polisario, le 14 mars 2014, contre l’accord de pêche Union européenne-Maroc, a été publié le 16 juin 2014 dans le Journal officiel de l’Union européenne sous le code (Affaire T-180/14). Dans son recours, le Front Polisario demande à la Cour l’annulation dudit accord et la condamnation de la décision du Conseil de l’Union européenne à cet égard.
    Le recours du Front Polisario, introduit le 14 mars 2014 et publié intégralement dans le Journal officiel (JO L 349, p. 1.) demande à ce que soit déclaré son recours en annulation recevable. Il s’agit d’une demande d’annulation de la décision du Conseil européen relative à la conclusion, au nom de l’Union européenne, du protocole entre l’Union européenne et le Royaume du Maroc fixant les possibilités de pêche et la contrepartie financière prévues par l’accord de partenariat dans le secteur de la pêche entre l’Union européenne et le Royaume du Maroc. 
    La partie requérante estime en tant que représentant du peuple sahraoui être directement et individuellement concernée par cet acte. Dans son recours d’annulation, le Polisario explique que la décision attaquée ne permet pas de comprendre comment le Conseil a intégré dans son processus décisionnel le fait que le Sahara occidental serait un territoire non autonome occupé par le Royaume de Maroc. La décision a également été prise sans consulter la partie requérante, alors que le droit international imposerait que l’exploitation des ressources naturelles d’un peuple d’un territoire non autonome soit menée en consultation avec ses représentants. 
    La partie requérante fait valoir qu’elle est le seul et unique représentant du peuple sahraoui. Le Polisario explique aussi que dans la mesure où la décision attaquée permettrait l’entrée en vigueur d’un accord international qui s’appliquerait au territoire du Sahara occidental alors qu’aucun Etat membre n’aurait reconnu la souveraineté du Royaume du Maroc sur le Sahara occidental. La décision attaquée renforcerait la mainmise du Royaume du Maroc sur le territoire sahraoui, ce qui serait contraire à l’aide apportée par la Commission aux réfugiés sahraouis.
    Cette même décision ne serait en outre pas cohérente avec la réaction habituelle de l’Union européenne aux violations d’obligations découlant de normes impératives du droit international et serait contraire aux objectifs de la politique commune de pêche. L’accord d’association, conclu entre l’Union européenne et le Royaume du Maroc, est, selon la partie requérante, contraire à l’article 2 dudit accord d’association, dans la mesure où il violerait le droit à l’autodétermination.
    Par : RACIM NIDAL
  • Plainte contre le souverain marocain et son armée : le capitaine Abid persiste et signe

    Une nouvelle affaire empoisonne les relations entre Paris et Rabat, après le coup d’éclat du capitaine Adib et son dépôt de plainte contre le souverain marocain et son armée. En effet, l’’ex-capitaine marocain, Mustapha Adib, âgé de 45 ans, ne veut ni plus ni moins que mettre le roi Mohammed VI et son armée au box des accusés.
    Ainsi, Il vient de déposer une plainte contre le roi Mohamed VI et le général, Abdelaziz Bennani, aux soins au Val-de- Grâce, selon son avocat. Cité par des medias français, au motif d’avoir été victime de représailles après avoir dénoncé la corruption dans l’Armée marocaine. Cette plainte contre un dignitaire marocain pourrait rendre un peu plus exécrables les rapports entre Rabat et Paris. Il faut rappeler que ce mauvais feuilleton pour le Makhzen a commencé quand la justice française avait souhaité entendre, il y a trois mois, le patron du contre-espionnage marocain, en visite à Paris, dans le cadre d’une autre enquête judiciaire pour tortures à l’encontre de militants et prisonniers politiques sahraouis. La plainte de Mustapha Adib vise le Maroc et une trentaine de responsables, militaires et civils. Il y dénonce des faits de torture et des «traitements cruels et dégradants». Elle a été déposée parce que Mustapha Adib a appris que l’un des responsables qu’il attaque, le général Abdelaziz Bennani, était actuellement en France, hospitalisé au Val-de-Grâce, à Paris. Elle intervient, alor que l’ex-officier a été placé hier en garde à vue, le général Abdelaziz Bennani, affirmant avoir reçu des lettres de menaces à l’hôpital. «Si Adib a pu constater la présence de Bennani à l’hôpital, confirmée devant la chambre par les proches de ce dernier, il n’a pu le rencontrer physiquement ni échanger avec lui», a réagi son avocat Me Moutet, réfutant toute «menace écrite ou agression morale». «La garde à vue de Mustapha Adib, orchestrée en urgence absolue par la diplomatie française à la demande de Rabat, est une réponse totalement démesurée, qui prend évidemment sa source dans d’autres dossiers, dont Monsieur Adib est aujourd’hui la victime collatérale», a dénoncé l’avocat. Dans sa plainte, l’officier dissident explique que ses ennuis ont débuté à la fin des années 90 quand, jeune officier dans une base aérienne, il avait dénoncé des faits de corruption, notamment de détournement de carburant par des officiers. Il précise dans sa plainte avoir écrit, le 13 novembre 1998, à Mohamed VI, alors prince héritier, pour l’informer. Dès lors, les mesures de rétorsion auraient commencé : placement aux arrêts, reports de congés payés, violences physiques, entre autres. Fin 1999, Mustapha Adib est cité dans un article du quotidien Le Monde sur la corruption dans l’Armée marocaine, selon la plainte. Arrêté, il aurait été interrogé par des officiers, dont Abdelaziz Bennani, qui lui auraient reproché d’être entré en contact avec un journaliste étranger. Condamné à deux ans et demi de prison en 2000, peine qu’il a purgée jusqu’en 2002, il avait reçu le soutien de la Fédération internationale des droits de l’Homme. Sa plainte contre le roi et les généraux de l’armée, est en tout cas une autre mise en accusation entre les mains d’un Makhzen attaqué de toutes parts. Et non seulement par les militants sahraouis, pour ses exactions à leur encontre et l’exercice systématique de la torture dans les territoires sahraouis occupés, mais aussi par des ONG, pour sa spoliation des richesses halieutiques et du sous-sol du Sahara occidental et jusqu’à y compris par des ONG marocaines de défense des droits de l’homme.
    M. B.
  • Le cannabis sans vergogne

    Il ne se passe pas un tour de lune complet, en Algérie, sans qu’une information ne vienne de quelque média annoncer la découverte d’une importante quantité de cannabis, en dizaines de quintaux, quelque part, à un endroit du territoire national, généralement dans l’ouest du pays.
    Par Nadir Bacha
    Un type d’évènement, en vérité, qui a depuis longtemps cessé de consterner le citoyen, tellement les promesses faites contre l’importation clandestine de ce produit néfaste sont de la même teneur en probité que l’effort qui se réalise pour la maîtrise des ordures ménagères, donnant le tournis aux gestionnaires des communes.
    En l’espace d’un peu plus d’une génération, dans lequel la population a globalement doublé, ce fléau, du point de vue de la consommation, a atteint les proportions les plus inquiétantes, surtout au sein des groupes juvéniles, voire infantiles. Lorsque la presse étalait en grosses manchettes l’arrestation de quelque bande de malfaiteurs, en leur possession une quantité de cent kg de kif traité, par exemple, la conscience nationale était à l’horripilation. Et on en faisait à la maison, au bureau, au café ou dans la salle d’attente le sujet de discussion de la semaine. Aujourd’hui, les autorités mettent la main sur des volumes faramineux, capables de ravitailler les besoins de plusieurs wilayas pour l’année, mais c’est à peine si les journaux et les canaux audiovisuels en parlent en tant que nouvelle dans le vrac des affaires de dilapidation de deniers publics, de forfaiture, de corruption à tous les niveaux ou de bataille rangée de leadership au sein d’un grand parti.
    La question, si elle est grave du point de vue de la consommation, pouvant participer pour une bonne part à l’effilochement du présent de la jeunesse, en la maintenant dans une condition d’addiction, par rapport au souci de ses projets de devenir, elle n’en demeure pas moins possible à résorber tant que la source de son malheur vient de l’extérieur des périmètres nationaux. En l’occurrence les plantations de chanvre indien (le cannabis ou le kif à l’état naturel de la plante) sur les flancs du massif rifain.
    On se souvient à la fin des années quatre-vingt d’une mission internationale de grande envergure de l’Office de Nations unies contre la drogue et le crime (UNUDC) formée d’éminents spécialistes et experts en criminalistique en relation avec les affaires de la culture du chanvre indien, en amont et en aval, qui s’est penchée sur cette question concernant la production de ce produit au Rif, dans sa partie septentrionale principalement ; elle avait passé en revue des rapports d’experts, envoyé des scientifiques observer, discuter avec les responsables locaux, les sujets résidant sur les étendues considérées, y compris avec les étrangers impliqués dans le circuit de cette culture, durant presque deux ans. En conséquence de quoi, les débats avaient abouti à un accord avec le gouvernement chérifien en vue de procéder à la reconversion de l’activité agreste sur la plante incriminée, prohibée et néfaste vers le chanvre « neutre » à vocation textile et industrielle, en mesure d’ouvrir sur des activités manufacturières assez rentables et créatrices d’emploi grâce à sa fibre et à sa graine pour le cordage, le tissage, le papier, la construction et la rénovation de bâtiment, les huiles, la farine, la boisson ou l’alimentation du bétail. Des séances d’explication et de motivation avaient été aussi initiées et mises à profit à proximité des villes et des grands villages attenant aux sites de production – aux alentours des quatre villes historiques de Larache, Chafchaoune, Ketama et Taounate.
    Les autorités marocaines, selon ce méritoire programme de reconversion, devaient aider les cultivateurs désirant se recycler en amortissant le prix des engrais et des plants et en facilitant la disponibilité de l’eau et du matériel ; nous avons dit que cela se passait vers les années fastes du discours sur le Maghreb uni, après le sommet de Zeralda – la production annuelle marocaine à cette époque, selon les bureaux spécialisés, était de l’ordre de quelque 3 000 tonnes de kif traité. Mais, une fois les équipes de l’UNUDC parties des chantiers de travail et quitté le territoire marocain, des mises en scène d’intéressement ont été dessinées autour des fermages de notables proches de la famille royale ou du makhzen alors que le quintal d’engrais flambait à plus de 6 000 dirhams la tonne et l’eau à quatre fois le prix de l’Office national. Pratiquement non accessible aux bourses agrestes maigres, attirées par l’offre pour la transformation culturale au licite.
    Cette tentative proposée par les services internationaux a non seulement échoué mais, a contrario, la production de cannabis a plus que triplé en moins d’une décennie. Et la réouverture des frontières avec l’Algérie a concouru à la ferme détermination de faire acheminer le gros de la production vers ce pays. Il faut ajouter pour rappel que, pendant un certain temps, jusqu’au milieu des années soixante-dix, le cannabis marocain passait allègrement vers l’Espagne, puis vers la France et le Royaume-Uni, mais depuis que les autorités sécuritaires de Paris et de Madrid ont prouvé que la contestation armée basque, dans ces deux pays du Sud-ouest de l’Europe, a fait jonction avec le gros trafic de drogue, un véritable rideau de fer a été dressé contre l’avancée du kif par les voies ibériques et hexagonales. Il tombait donc comme une aubaine, une providence sur un plateau d’or, « la libre circulation par la frontière algéro-marocaine pour que les peuples frères réapprennent à se connaître et à s’aimer ! » dans le cadre de très forts et lointains liens de l’histoire et de la culture et dans la logique des meilleures relations dans la bienséance de l’union régionale.
    D’année en année, même après la fermeture de la frontière suite à l’attentat dans un hôtel, à Marrakech, en août 94, prêté par le makhzen aux services de renseignement algériens, pour tenter de prouver à l’opinion internationale que l’Algérie cherchait à internationaliser le problème islamiste alors qu’il était patent au Maroc et prêt à éclater, le cheminement de la marchandise rifaine n’a cessé d’assaillir le territoire algérien avec une facilité déconcertante, surtout depuis l’avènement du troisième millénaire et l’embellie financière algérienne, permettant l’opulence dans les importations tous azimuts, aptes à trouver des dérivations vers le marché chérifien en même temps que le pétrole, sillonnant la frontière en camions-citernes. « Pour l’amour de Dieu, nous leur donnerons le pétrole qu’ils veulent, les produits subventionnés dont ils ont besoin, nous les aiderons à reconvertir la culture du kif, mais qu’ils cessent de nous envoyer leur poison pour tuer à petit feu nos enfants ! » dit, la gorge serrée, un ancien officier de gendarmerie à la retraite, qui a longtemps travaillé à la frontière avec le Maroc – pourtant, d’aucuns n’ignorent pas qu’il suffit que l’Algérie, forte de sa manne financière et de ses élites en réalisation et management agraire, décide de mettre le paquet pour le travail de la terre et l’élevage, en moins d’une décennie, le Maroc aura de gros problèmes à placer ses produits agropastoraux sur le marché mondial, source fondamentale de ses revenus, et il en va de même pour l’hôtellerie et le tourisme.
    « Ces voisins-là doivent normalement se satisfaire de ces volets dans lesquels nous ne leur faisons pas concurrence et dont ils sont, avec les Tunisiens, les seuls à en profiter; ce n’est pas la mère à boire, nous avons la terre, l’argent, les gens qui savent et qui aiment le faire, et le temps qu’il faudra lorsque nous nous nous y mettrons, et il viendra le jour où ils ne trouveront pas un légume ou un fruit intéressant à vendre à l’étranger ; ils nous croient incapables qu’ils deviennent arrogants, avec la complicité d’Algériens qui s’en fichent de la santé de nos enfants, au point de nous envahir avec leurs plants empoisonnés ! » s’insurge, pour sa part, un officier de police spécialisé dans la traque de réseaux de narco-trafiquants.
    Quoi qu’il en soit, et selon la rationalité qui délimite et série les responsabilités, la solution de l’envahissement de notre territoire par le cannabis marocain – quand bien même une bonne partie se déplace à l’étranger pour y être écoulée en devises fortes – relève du bon vouloir de nos dirigeants. Et il faudrait qu’il soit résolu ; ce produit doit être considéré comme un ennemi qui pénètre nos frontières. Un ennemi dangereux qui enrichit des individus et des groupes sans foi ni loi et qui hypothèque le devenir des générations à venir, en ne leur donnant pas de chance d’espérer pour leur progéniture.
  • Quand l’ambassadeur américain à Rabat dénonçait la « corruption » du général Bennani

    Dans un très long câble signé par l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique à Rabat entre 2003 et 2009, Thomas T. Riley, le diplomate expliquait sans fioritures à ses supérieurs du Département d’Etat le lamentable état de l’armée marocaine, « marginalisée et inefficace ».
    Dans le même texte, il tirait à vue sur le général de corps d’armées Abdelaziz Bennani, considéré comme un « homme du roi ».

    « Des rapports dignes de foi signalent que le lieutenant général Benanni tire justement profit de son poste de commandant en chef du secteur sud ». Il en tire « des revenus des contrats militaires et exerce son influence sur les décisions du monde des affaires ». « Une rumeur très répandue veut qu’il soit le propriétaire d’une bonne partie des pêcheries au Sahara Occidental ». « Comme d’autres officiers vétérans Benanni possède une fastueuse résidence familiale qui fut probablement construite avec l’argent recouvré des pots de vin ».

    Le diplomate américain accusait le militaire marocain d’avoir fait de sa fonction, la défense du territoire marocain et la lutte contre le Front Polisario, un juteux filon pour s’enrichir personnellement, et de manière outrageuse.
    « Une position de leader dans une région est, pour la hiérarchie militaire, une source importante de revenus non légaux », dénonçait l’ambassadeur. Et de rajouter : 

    « Il y a même des rapports sur les élèves de l’académie militaire marocaine qui soudoient pour améliorer leur classement scolaire et obtenir ainsi [à leur sortie d’école] des postes militaires lucratifs ». « Des postes de commandement dans le secteur sud, c’est-à-dire au Sahara Occidental, sont considérés parmi les plus lucratif étant donnée la concentration, là bas, de l’activité militaire (…) ». « Le Gouvernement du Maroc semble chercher des formules pour freiner la corruption dans les rangs des militaires en formation, en commençant par les colonels et jusqu’au bas de la hiérarchie ».

    Le câble est daté d’août 2008, et l’ambassadeur expliquait que gêné par tant d’accusations, le gouvernement marocain, c’est-à-dire le Makhzen, n’attendait que la bonne occasion pour se débarrasser de Bennani et le remplacer par legénéral Bouchaïb Arroub. Une prédiction qui ne s’est conclue que très récemment.
    Quand il a rédigé ce câble confidentiel, Riley ne savait pas que ces accusations seraient aussi rapidement portées à la connaissance du public.
    Mais Wikileaks est passé par là.
    Demain reproduit, le câble (en anglais) dans lequel l’ambassadeur Riley dit toutes ces fâcheuses choses sur le général Bennani et l’armée. Repos ! 
    Demain
    VZCZCXYZ0001PP RUEHWEB DE RUEHRB #0727/01 2171613 ZNY CCCCC ZZH P 041613Z AUG 08 FM AMEMBASSY RABAT TO RUEHC/SECSTATE WASHDC PRIORITY 8947 INFO RUCNMGH/MAGHREB COLLECTIVE RHMFISS/HQ USAFRICOM STUTTGART GE C O N F I D E N T I A L RABAT 000727 SIPDIS STATE FOR PM, NEA/RA AND NEA/MAG E.O. 12958: DECL: 07/24/2028 TAGS: SUBJECT: MOROCCO’S MILITARY: ADEQUATE, MODERNIZING, BUT FACING BIG CHALLENGES Classified By: Classified by Ambassador Thomas T. Riley for reasons 1.4 (a) and (b). 1. (C) Summary: The Moroccan Royal Armed Forces (FAR) are modernizing but remain weighed down by long-standing problems. King Mohammed VI, who in 1999 inherited a military in need of professionalization, has implemented some needed reforms, but much remains to be done. Civilian control, if ascribed to the person of the King, is complete, but there is no real Defense Ministry. Outside the FAR, there is only a small administration. The military remains plagued by corruption, an inefficient bureaucracy, low levels of education in the ranks, periodic threats of radicalization of some of its soldiers, political marginalization, and the deployment of most of its forces in the Western Sahara. There have been some indications of pending changes in the leadership. In general, the U.S. and Morocco share a robust military relationship with prospects for even closer ties in the future. The health of the relationship is evident by increased U.S.-Moroccan military training exercises and Morocco’s purchase of sophisticated weapons from the U.S. to include 24 F-16s this year. We anticipate that the U.S.-Moroccan military relationship will continue to flourish but Morocco’s ability to absorb its new high-end military purchases and restrictions on high quality Moroccan information sharing with our attaches represent two challenges ahead. This mission-coordinated report draws heavily on valuable reporting and analysis from the embassy’s military components, the Defense Attache Office and the Office of Security Cooperation. End Summary. —————— All the King’s Men —————— 2. (C) As Commander-in-Chief of the Moroccan Royal Armed Forces and Minister of Defense, King Mohammed VI maintains a highly centralized role over the military. No troop movements, exercises, or even travel of officers domestically or abroad happens without the King,s approval. As a result of the 1971 and 1972 coup attempts by the Moroccan Army and Air Force respectively, the Palace increased control over the military, marginalized it from policy making, and restricted its interaction with foreign military interlocutors and the press. The Alaouite dynasty depends upon, among other things, a strong military, the leadership of which, however, must remain sufficiently docile so as not to arouse suspicions of disloyalty. The only civilian structure responsible for the FAR is not a Defense Ministry but rather an entity under the Prime Minister responsible for the Administration of the National Defense. It is headed by Minister-delegate Abderrahmane Sbai, whose role is essentially restricted to that of comptroller. As far as we can tell, political-military policy on issues such as peacekeeping appears centered in the Foreign Ministry. All other major defense matters are decided in the Palace. 3. (C) Over the past decade, Morocco has transitioned from a conscript to an all-volunteer military force of approximately 218,000 soldiers. Of the three services, the Army is dominant with approximately 175,000 personnel. There are approximately 13,000 personnel in the Air Force and 7,800 in the Navy. Though nominally subordinate within the military structure but answering directly to the King, the Gendarmerie, which consists of approximately 22,000 personnel, conducts paramilitary,
    royal guard, and internal and border policing missions. Though a few legacy conscripts remain in the military, professional reforms have made voluntary military service an attractive career option for Moroccans with opportunities for a steady income and some upward mobility. The average military salary for enlisted soldiers is approximately 2,000 dirhams (USD 270) per month. An officer’s starting salary is approximately 6,000 dirhams (USD 850) per month. With benefits, such as free housing, these are reasonably competitive in the Moroccan context. 4. (C) The top military commanders include Military Inspector General and Army Commander, Lieutenant General (Lt Gen) Abdelaziz Benanni; Operations Chief Lt Gen Boughaid Arroub; and Gendarmerie Commander Lt Gen Housni Benslimane. Benanni, who has become mired in suspicion of corruption, will reportedly be retired soon. Arroub, who came out of recent retirement, is tipped by some to succeed Benanni. Arroub, historically pro-French, appears to have become increasingly pro-U.S. in the last 5 years. Another rising star in the FAR is General Mohamed Larbi Tamdi, who is responsible for army logistics and force sustainment. There is some military staff in the Palace, likely influent, about which little is known. 5. (C) King Hassan II and his son, King Mohammed VI, have maintained the Gendarmerie as a force relatively independent from the FAR since 1972, in part as a check against a military coup. While it most visibly serves as a State Police/Highway Patrol, it has a wide range of units. Its commander, Lt Gen Benslimane, likely reports in some way directly to the King. He also leads the Moroccan National Soccer League, making him a popular figure inside and out of military circles. While there is no direct proof of Benslimane being involved in corrupt activity, low ranking Gendarmerie assigned to highway patrols are expected to pay approximately 4,000 dirhams (USD 540) to their immediate supervisors with extralegal earnings from motorists above which they can keep for themselves, according to one credible anecdote. ——————————————— — Military Operations Dominated by Western Sahara ——————————————— — 6. (C) The FAR is composed of over 200,000 soldiers and outclasses most militaries in Africa but has significant room for improvement. Along with concerns regarding aging equipment and an overtaxed force, the FAR is plagued by institutional corruption, leadership that will not step aside, and low morale among mid-level officers. The FAR is preoccupied with operations in the Western Sahara region with between 50 and 70 percent of its total strength deployed there at any one time. The force in Western Sahara — a landmass roughly two thirds the size of California — is considered to be stretched thin with a reported estimated operational readiness rate of just 40 percent. Morocco does not consider the POLISARIO — the ethnically Sahrawi resistance based in Tindouf, Algeria, seeking to make the Western Sahara an independent state — to be a conventional military threat. However, the FAR remains vigilant in guarding against a renewed POLISARIO insurgency effort. Morocco built a berm or sand wall along the eastern and southern borders of the Sahara in the 1980s, which effectively eliminated the POLISARIO’s ability to launch hit and run raids, leading to the 1981 cease-fire, which has been fully respected. The POLISARIO continues to maintain a small, lightly armed presence at a few desert crossroads in the small remaining part of Western Sahara outside the berm. Despite occasional expressions of concern, the GOM almost certainly is fully conscious that the POLISARIO poses no current threat that could not be effectively countered. The POLISARIO has generally refrained from classic terrorist bombings, etc. Although the specter is sometimes raised, there is no indication of any Salafist/Al Qaeda activity among the indigenous Sahrawi population. 7. (C) While the border between Morocco and Algeria is closed, and relations remain cool, we do not believe that Algeria poses an imminent conventional military threat to Morocco. Nonetheless, the FAR has contingency plans and « wargames » in training exercises for a possible Algerian attack, but the FAR does not have troops deployed along the border. Instead, the FAR remains stationed in garrisons, hundreds of kilometers away from the border, from which they could deploy in the unlikely event of an Algerian incursion into Morocco. Any confrontation between the two countries would likely take place through the proxy of the POLISARIO, which Algeria has supported materially in the past and could do so again if hostilities between Morocco and the POLISARIO recommenced. ———— Peacekeeping ———— 8. (C) Motivated to win over other countries to its claims to Western Sahara, Morocco is active in United Nations (UN), engages in peacekeeping activities, and occasionally sends troops to assist friendly countries. Morocco is an experienced contributor to UN peacekeeping efforts, deploying to countries like Angola, Bosnia, Cambodia, Haiti and Somalia. It currently has over 1,500 peacekeepers deployed to Cote d,Ivoire and the Democratic Republic of the Congo (DRC). Morocco also supports a military hospital in Kosovo under NATO command. Morocco has sent medical personnel to Niger to assist with famine relief and recently re-deployed military forces to Senegal for an annual five-month &cloud seeding8 operation for drought relief. Peacekeeping contributions in recent years have been tarnished by allegations of sexual wrongdoing in the DRC and Cote d,Ivoire. ——————————————— — Corruption Remains the Single Greatest Challenge ——————————————— — 9. (C) Corruption is prevalent at all levels of Moroccan society and the military is also plagued by it, particularly at the highest levels. This may partly reflect a grand bargain struck by King Hassan II following at least two nearly successful coups in the 1970’s: remain loyal, and you can profit. (Those whose loyalty was in question were subject to sometimes decades of harsh imprisonment.) Credible reports indicate that Lt Gen Benanni is using his position as the Commander of the Southern Sector to skim money from military contracts and influence business decisions. A widely believed rumor has it that he owns large parts of the fisheries in Western Sahara. Benanni, like many senior military officers, has a lavish family home that was likely built with money gleaned from bribes. Leadership positions in regional sectors are a significant source of extralegal income for military leaders. There are even reports of students at Morocco’s military academy paying money to increase their class standings in order to obtain positions in lucrative military postings. Command in the southern sector, i.e., Western Sahara, given the predominance of military activity there, is considered to be the most lucrative of the sectors in this regard. Because command in the southern sector is also considered critical to high level advancement in the FAR, positions there are highly sought after. Consequently, positions in this sector are often jealously « guarded » by a number of influential families in the military. The GOM seems to be looking for ways to stop corruption, especially among the formative military ranks of Colonel and below, but not much is being done to stop the corruption in the general officer ranks. ——————————————- Retiring High Level Officers Also a Problem ——————————————- 10. (C) Senior officers refusing to retire to allow younger officers to move up the ranks has become a significant problem for the FAR. Officers nearing the mandatory retirement age do not want to retire since this would mean relinquishing bribes, money-skimming, and some related sources of income. Even for those officers n
    ot &on the take,8 giving up government positions and paychecks is economically difficult for a sustained retirement. This « gerontocracy » problem, coupled with the King’s notorious micro-management of the military has had a negative impact on the morale of mid-level military leaders. ——————————————— —— Radicalization: Under Control But Lingering Menace ——————————————— —— 11. (C) Though now viewed as a minor problem, reporting suggests that small numbers of FAR soldiers remains susceptible to Islamic radicalization. The GOM first encountered this problem following the 2003 Casablanca bombings when investigators identified military members as co-conspirators. Following the bombings, the FAR undertook steps to identify extremists and implement preventative measures, such as closing prayer halls on military bases, to address the problem. Subsequently, Morocco,s internal security services have identified and apprehended several military and gendarmerie personnel in other terrorist cells, some of whom had stolen weapons from their bases for terrorism. Acknowledging this threat in a speech to the armed forces in May 2008, the King stated his desire to « immunize » the armed forces from the threat of radicalization and to promote the values of tolerance and moderation in the ranks. During this same time frame the military forced 30 officers to retire early, allegedly because they were deemed potentially radical and hostile to the Government. Subsequently, the FAR removed all mosques from army bases and deployed military counterintelligence, i.e., 5th Bureau, undercover officers to monitor local « off-post » mosques for potentially radical activities. These officers refer cases to the Gendarmerie if criminal charges can be pursued. ————— Winds of Change ————— 12. (C) Since the 1970’s the military itself has been perceived as the greatest threat to the throne and internal security in Morocco, not surprising given Morocco’s own history and the broader context of the coup-ridden Middle East and Africa. Of late, however, there is a general perception that the relationship between the Palace and the FAR is beginning to change to one of greater trust. The King’s growing confidence is partly signaled by a recent significant increase in military spending, particularly for modern hardware, although this is primarily a function of the GOM’s perceived threat from Algeria and the fact that it is cost prohibitive at a certain point to maintain older military equipment. The GOM increased the military’s operating budget to more than USD 2 billion in 2007, significantly more than in previous years. Likewise, the FAR is undergoing a significant modernization process, paying over USD 2 billion for 24 F-16 aircraft and over USD 300 million for T-6 training aircraft from the U.S. The GOM has commercially financed these transactions, thus far, but the upfront payments have come from the treasury, which has also committed to cover monthly payments. The King recently allowed armed military flights north of Ben Guerir (located approximately 200 kilometers south of Rabat), an act not permitted in the past due to the King,s desire to keep the military far away from the Palace in Rabat. The GOM is also looking to make significant purchases of M-1 Abrams battle tanks in the future. ——————————– U.S.-Moroccan Military Relations Strong but Could Be Better ——————————– 13. (C) In general, the U.S. and Morocco share a robust military relationship with prospects for even closer ties in the future. The health of the relationship is evidenced by increased U.S.-Moroccan military training exercises and the aforementioned military sales. Morocco has also increased its activities under a partnership arrangement with the Utah National Guard, which regularly deploys to Morocco to conduct joint training and humanitarian relief operations. We have submitted draft proposed language for the Moroccans to consider for an Acquisition and Cross Servicing Agreement (ACSA) and a Status of Forces Agreement (SOFA), and have received comments on the ACSA draft from the GOM. In the future, the Embassy hopes to see improvements in the FAR’s information sharing and accessibility to military units and facilities with our Defense Attache Office. Although the FAR regularly dialogues with our attaches, quality information is lacking. The FAR also does not recognize the Embassy Attache circle, an organization of Military Attaches from various countries residing in Morocco who elect a president to discuss issues of collective concern with the FAR. It is apparent that the Palace continues to tightly control the FAR’s interactions U.S. and other foreign governments. ————————— AFRICOM Viewed with Caution ————————— 14. (C) Previous interactions with GOM officials indicate that military leaders are opposed to AFRICOM basing a headquarters element in Morocco. However, Morocco has offered to send a military liaison officer to the AFRICOM headquarters in Germany and has offered to assist U.S.-led efforts engaging with African countries. Morocco has also approached AFRICOM representatives to solicit AFRICOM support in providing chemicals needed for their cloud-seeding operations in Senegal and providing logistics to assist with a proposed locust control program. ——- COMMENT ——- 15. (C) The Mission is optimistic that the U.S.-Moroccan military relationship will continue to improve, but there are potential speed bumps in future. We anticipate that cooperative joint training exercises will continue to occur at a robust pace, although the vast majority of this activity will likely take place in Morocco because of continued restrictions on the travel of FAR personnel. While we anticipate that the Palace will continue to modernize the military, with the notable possible acquisition of M-1 Abrams tanks, we are increasingly concerned that Morocco, not used to the high operating costs of these high end items (and other budgetary pressures) may make it increasingly difficult for the Moroccans to make payments on purchases. If payments become a problem for the GOM, this could sour relations temporarily. While we believe that there are some signs of the King’s increased confidence in the FAR, we believe that the monarchy still calculates that the military represents the biggest potential threat to the crown. FAR officers will, therefore, continue to be distanced from policy making input and restricted from engaging in detailed discussions about Moroccan military strength and intentions with foreign military officers, including our attaches. ***************************************** Visit Embassy Rabat’s Classified Website; http://www.state.sgov.gov/p/nea/rabat 
  • Sahara occidental : Le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui fortement réaffirmé à Alger

    Le droit à l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental a été fortement réaffirmé, jeudi à Alger, à l’occasion d’une conférence de soutien et de solidarité initiée par l’Organisation nationale pour la Solidarité associative (ONSA). 
    “La cause du peuple sahraoui mérite une mobilisation plus large et plus effective, et ce conformément au droit international”, a plaidé, dans son intervention inaugurale des travaux de cette rencontre, le président de l’ONSA, Karoun Tahar, appelant à l’occasion à la libération “immédiate et inconditionnelle” de tous les prisonniers politiques sahraouis détenus dans les geôles marocaines. 
    Insistant sur le rôle “important” des Organisations non gouvernementales (ONG) internationales pour la défense et la promotion de la question du Sahara Occidental, l’intervenant a convié celles qui ont des “réticences” en raison d’informations “douteuses” à “incarner les valeurs de démocratie” et à “infléchir” le cours des événements en faveur des Sahraouis.
    Le président de l’ONSA a particulièrement relevé la dimension liée aux droits de l’homme, eu égard aux multiples “violations” commises par les forces marocaines contre les populations sahraouies des territoires occupés. “Le peuple sahraoui est colonisé, dominé et opprimé”, a-t-il martelé, avant de se référer aux témoignages attestant constat et établis par les militants des droits de l’homme sahraouis, ainsi que par des observateurs étrangers. 
    De son côté, le consul de la république arabe sahraouie et démocratique (RASD) à Alger, Mohamed Echeikh, a déploré que “le peuple sahraoui n’a pu se prononcer sur son devenir, car il a été trahi par le Maroc”, relevant les “endurances quotidiennes” des Sahraouis conséquemment à la situation de colonisation. Il a cité, entre autres “injustices commises par le colonisateur marocain, “l’emprisonnement de ses compatriotes, les quelques 5 millions de mines antipersonnel qui “continuent de faucher des vies”, le mur de la “honte” qui divise les Sahraouis et la spoliation des ressources naturelles de ce territoire. 
    Déplorant le soutien de certains pays, dont la France, profitant au Maroc, le diplomate a estimé que le makhzen “ne fait même pas confiance à ses citoyens”, allusion à son refus d’accepter le vote des Marocains dans le cadre du référendum d’autodétermination. Il a réitéré, à ce propos, que le référendum en question est la “seule solution” acceptée par les Sahraouis, pour régler le conflit, considérant que “nul ne peut se prononcer sur son avenir” à sa place, et qu’il était temps pour appliquer la légalité internationale dans ce dossier, qui figure parmi les 16 cas de décolonisation dans le monde en suspens et l’ultime dans le continent africain. 
    Anthropologue et député du Front de libération nationale (FLN) à l’Assemblée populaire nationale (APN), Mohamed Taibi s’est attardé sur la dimension identitaire du peuple sahraoui pour soutenir que celui-ci n’est pas “issu du néant, comme tend à l’avancer le protagoniste marocain”, a-t-il précisé. Il a averti, au passage, contre “les agissements du Maroc, à l’origine du blocage du processus d’édification de l’Union du Maghreb arabe (UMA)”. 
    La question sahraouie est “complexe”, mais, sur le plan du droit, elle ne souffre aucun doute, a poursuivi M. Taibi, appelant à l’application du droit international. Abondant dans le même sens, le représentant du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), Ismaïl Debeche, a assuré que le droit des Sahraouis sur leur territoire est reconnu, “y compris de la part du Maroc”, et a averti contre les risques de “se concentrer sur les questions identitaires”. “Le plus important est de respecter les limites géographiques héritées du colonialisme”, a-t-il dit, déplorant que la question sahraouie demeure “prisonnière de la décision du makhzen”.