Mois : mai 2014

  • Mohammed VI en Tunisie pour sortir le Maroc de son isolement (journal tunisien)

    Le roi du Maroc Mohammed VI a effectué une visite en Tunisie aux fins de sortir le Maroc de son isolement actuel au sein de la région maghrébine et de chahuter l’axe géostratégique algéro-libyo-égyptien en cours de constitution, a déclaré le site Web Manager Center.
    « D’ailleurs, cela dit en passant, une réunion est prévue ces jours-ci entre Algériens et Egyptiens pour coordonner leurs efforts aux fins de contrer les essaims de djihadistes en Libye avec le concours éventuel du général libyen Haftar lequel aurait l’appui des Américains » souligne le site tunisien.
    Selon la même source « le Maroc voit d’un très mauvais oeil ce processus d’une nouvelle configuration géostratégique en Afrique du Nord dans lequel il ne jouerait pas un rôle » ajoutant que « la perche que vient de lui donner Marzouki va lui permettre, durant les trois jours de visite, de rappeler que son pays est là et qu’il faudrait compter avec lui ».
    Concernant « le rêve maghrébin de Marzouki qui a toujours ambitionné de réunir, cette année, un sommet maghrébin, là aussi, les analystes doutent des chances de la tenue de cette rencontre » ajoute le site soulignant que « pour le Maroc, soucieux de ses intérêts au Sahara Occidental et de plus en plus isolé, cette réunion ne serait pas de son goût, sachant plus qu’il est le principal pays à bloquer le processus maghrébin ».
    « A preuve, sur un total de 37 conventions maghrébines, le Maroc n’a ratifié que 8, contre 29 pour l’Algérie, 28 pour la Tunisie, 27 pour la Libye et 25 pour la Mauritanie », conclue Web Manager Center.
  • M6 en patrouille à l’Est

    Le roi du Maroc tente de chasser sur les «terres» algériennes. C’est un peu le sens qu’on pourrait donner à sa première visite officielle de trois jours qu’il effectue en Tunisie depuis jeudi.
    Cela fait longtemps que le monarque a oublié cette destination pourtant si proche à tout point de vue.
    Rabat ne regardait que vers le nord et accessoirement vers le sud du continent non pas pour aider les peuples africains dans le besoin, mais pour y gagner des soutiens à sa politique expansionniste au Sahara occidental.
    C’est là où il faudrait «caser» ce soudain intérêt du makhzen à la Tunisie qui s’est débarrassée de Ben Ali depuis trois ans sans que le monarque n’ait pointé du nez au palais de Carthage.
    Peut être qu’il pensait que ce pays qui a inauguré le printemps arabe n’allait pas s’en sortir et que «son ami» Ben Ali pourrait avoir une chance d’être un recours en désespoir de cause.
    Aujourd’hui qu’il n’ y a plus de doute que la Tunisie est résolument engagée dans un processus de redressement national ponctué par une démocratisation de la vie politique, le roi a compris qu’il est urgent d’aller faire un tour.
    Au souvenir de la Tunisie !
    A défaut de gagner le soutien de la Tunisie à sa colonisation du Sahara occidental et sa «politique» maghrébine, M6 ne veut point perdre contact avec le pays de Marzouki de peur de le voir tomber dans le giron algérien.
    C’est à peu prés cela le sentiment de Mohamed VI qui vient de s’offrir un «cure» de trois jours à Tunis et probablement à Hammamet.
    Accompagné d’une centaine d’homme d’affaires, le monarque voudrait faire croire qu’il est là pour aider économiquement la Tunisie. Or son royaume est déjà au bord de la faillite où ses sujets souffrent terriblement de la hausse des prix.
    Pour autant M6 a pris le soin d’inaugurer le nouveau siège de sa propre banque «Ettijari-Bank» à Tunis. Ayant sous contrôle le tiers de l’économie marocaine via sa holding la société nationale d’investissement (SNI), le roi est soucieux de fructifier son argent y compris en Tunisie.
    Les sous et les dessous d’une visite
    Et au-delà des sous, la visite du roi a aussi et surtout des dessous en ce sens que M6 espère casser le «couple» algero-tunisien qui s’est substantiellement bonifié ces derniers temps en témoigne les aides financières accordées par l’Algérie à sa voisine de l’Est.
    Il compte pour ce faire sur son speech devant l’Assemblée constituante Tunisienne, pour décliner sa «vision régénérée d’un nouvel ordre maghrébin». Un «nouvel ordre» à la marocaine qui devrait s’appuyer sur la colonisation du Sahara occidental.
    Vu d’Alger, c’est évidemment un désordre et non plus un ordre. Le roi le sait, ses interlocuteurs tunisiens aussi. La patrouille à l’Est de M6 à toutes les chances de tourner court.
    http://www.algerie1.com/zoom/m6-en-patrouille-a-lest/
  • La question du Sahara Occidental provoque un incident diplomatique entre la Tunisie et le Maroc

    Selon le site Business News, se basant sur « des sources diplomatiques », un différent a éclaté, aujourd’hui, samedi 31 mai 2014, entre le roi du Maroc Mohamed VI et le président tunisien Moncef Marzouki. 
    Selon la même source, l’incident a eu lieu lorsque Moncef Marzouki a abordé la question du Sahara Occidental.
    Le roi du Maroc aurait annoncé le gel du reste de ses activités prévues dans la journée après avoir insulté le président tunisien. 
    « Une autre source diplomatique nous confirme que le roi Mohammed VI quittera la Tunisie dans la journée », rapporte ce samedi 31 mai 2014, le site Businessnews. 
    Pour sa part, selon le site African Manager, se basant sur des sources gouvernementales tunisiennes, a annoncé le départ pour Rabat du chargé de l’information du Roi du Maroc. 
    « Ces sources ne semblaient pourtant pas être au courant de l’incident entre le Roi %Mohamed 6 et Moncef Marzouki. A Carthage, ceux qui ont posé la question se seraient vus répondre que le Palais n’était pas non plus au courant » signale African Manager.
    Por rappel, le Maroc conditionne ses relations diplomatiques au soutien de ses revendications sur le Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole envahie par le royaume chérifien avec le soutien de la France.
  • Maroc, un pays isolé à cause de sa politique expansionniste

    Le froid qui caractérise les relations entre la Mauritanie et le Maroc n’est plus un secret. L’absence d’Ambassadeur à Rabat depuis près de trois ans en est une preuve irréfutable. Avec l’expulsion, en 2011, de celui qui était supposé être correspondant de la MAP à Nouakchott, Mohamed Ould Abdelaziz a signifié au Maroc que la Mauritanie ne peut tolérer la persistance de Rabat à conditionner ses relations avec la Mauritanie aux aléas du conflit du Sahara Occidental. 
    Le président Ould Abdelaziz vient d’accueillir l’émissaire sahraoui Mhammed Khaddad. A cette occasion, la presse marocaine s’en est pris au président mauritanien l’accusant d’être pro-algérien. 
    Le Maroc continue à bloquer l’édification de l’UMA à cause de la position de l’Algérie sur le conflit du Sahara Occidental. Alger a compris que sans la résolution de ce conflit, le Maroc continuera à mettre des obstacles contre toute normalisation avec les pays voisins. C’est une des raisons pour lesquelles l’Algérie a fermé sa frontière avec le Maroc lorsque le roi Hassan II a accusé les services secrets algériens d’être derrière l’attentant de l’hôtel Atlas Hasni de Marrakech.
    A cause de sa position par rapport au conflit du Sahara Occidental, le Maroc garde en ligne de mire l’Algérie au point où il ne rate aucune occasion pour comploter contre le pays voisin sur tous les plans.
    Ainsi, Rabat garde sa diplomatie en otage de l’évolution de la situation dans l’ancienne colonie espagnole envahie par le Maroc en 1975. C’est la raison pour laquelle le Maroc garde en ligne de mire l’Algérie et ne rate occasion pour tenter de nuire à sa crédibilité et sa montée sur la scène internationale en tant que puissance régionale incontournable.
    Les relations du Maroc avec l’ONU traversent aussi une mauvaise passe. Après l’ambassadeur Christopher Ross, Rabat s’en est pris aussi au Secrétaire Général Ban Ki-moon l’accusant de manque d’impartialité. 
    La réputation du Maroc est mise en question aussi dans le conflit syrien où une grande majorité de djihadistes proviennent du royaume chérifien.
    Dans cette situation d’isolement, le roi Mohammed VI s’agite en Tunisie dans l’espoir de dissimuler cet isolement.
  • Euro-Méditerranéen dénonce la condamnation de onze jeunes militants

    Le Réseau Euro-Méditerranéen des
    Droits de l’Homme (REMDH) et une
    eurodéputée du Front de Gauche ont
    exprimé jeudi leur «inquiétude» face au
    jugement rendu par le tribunal correctionnel
    d’Aïn Sebaâ de Casablanca (Maroc)
    qui a condamné onze jeunes militants du
    Mouvement du 20 février à des peines
    allant jusqu’à un an de prison ferme, suite
    à leur participation à une manifestation
    syndicale pacifique.
    Le REMDH a, dans un communiqué,
    appelé les autorités marocaines «à garantir
    de manière effective la liberté des
    citoyens marocains de se rassembler et
    de manifester pacifiquement et d’exprimer
    leurs opinions, même lorsque celles-ci
    sont critiques envers les institutions».
    L’ONG a qualifié ces condamnations
    «d’arbitraires» et appelé à la libération des
    manifestants détenus et à l’abandon des
    charges retenues contre eux. Elle a également
    appelé l’Union européenne (UE) à
    travers la Délégation de l’UE ainsi que les
    ambassades des Etats-membres au
    Maroc, à «entreprendre immédiatement»
    toute action de protection à l’égard des
    défenseurs et militants des droits de
    l’Homme.
    Elle a en outre demandé aux autorités
    marocaines de mettre en oeuvre «les
    objectifs relatifs aux droits de l’Homme du
    Plan d’action UE-Maroc dans le cadre de
    la Politique européenne de voisinage».
    L’eurodéputée du Front de Gauche,
    Marie-Christine Vergiat, a de son côté
    déclaré que ces arrestations sont «en flagrante
    contradiction tant avec le discours
    officiel qu’avec les engagements de l’Etat
    marocain sur le droit et la liberté de
    réunion et de manifestation».
    Ces arrestations, a-t-elle ajouté «s’inscrivent
    dans le cadre d’une explosion du
    nombre de prisonniers politiques», affirmant
    que le Maroc compte au moins 240
    détenus politiques et d’opinion. Parmi
    eux, 70 militants du Mouvement du 20
    février, mais aussi des étudiants, des syndicalistes,
    des militants des minorités,
    des femmes en lutte contre les abus des
    organismes de microcrédits.
    Elle a enfin mis en garde l’UE, qui, a-telle
    averti, «ne doit plus fermer les yeux
    sur ces répressions qui ne peuvent plus
    durer». Le 6 avril dernier, une marche
    nationale pacifique de protestation était
    organisée à Casablanca pour la défense
    du pouvoir d’achat, la dignité, la liberté et
    la justice sociale.
    Quelque dix mille personnes ont participé
    à cette marche pacifique organisée à
    l’appel de trois syndicats, à savoir la
    Fédération démocratique du travail (FDT),
    la Confédération démocratique du travail
    (CDT) et l’Union marocaine pour le travail
    (UMT).
    Elle a été soutenue par des organisations
    telles que le Mouvement du 20
    février, l’Union nationale des étudiants du
    Maroc (UNEM) et l’Association nationale
    des diplômés chômeurs (ANDCM).
    Durant la manifestation, la police a
    tabassé puis arrêté onze jeunes militants
    leaders du Mouvement du 20 février, qui
    scandaient des slogans contre la corruption
    et hostiles au régime politique actuel.
    Les manifestants ont été accusés de «violence
    envers un agent de la force
    publique dans l’exercice de ses
    fonctions» et «organisation d’une manifestation
    non déclarée», alors que la manifestation
    a été «autorisée au préalable»
    par les autorités marocaines, a tenu à préciser
    le REMDH dans son communiqué.
    Faten D.

    Le Jour D’Algérie, 31 mai 2014

  • Navi Pillay exhorte le Maroc à ouvrir des enquêtes immédiates

    La Haut-Commissaire des
    Nations unies aux droits de
    l’homme, Mme Navi Pillay, a
    exhorté, jeudi à Rabat, les
    autorités marocaines à ouvrir
    des enquêtes immédiates sur
    «les allégations de torture»
    contre les auteurs de mauvais
    traitements et à exclure «les
    éléments de preuve obtenus
    sous la contrainte». «Les allégations
    de torture doivent
    immédiatement faire l’objet
    d’enquêtes, sans exception, et
    les éléments de preuves obtenus
    sous la contrainte doivent
    être exclus, comme exigé
    explicitement par les lois internationales
    et marocaines», a
    déclaré Mme Pillay, lors d’une
    conférence de presse à l’issue
    de sa visite de quatre jours au
    Maroc. Elle a estimé que «le
    cas des 21 prisonniers de
    Gdeim Izik en est un exemple,
    qui a besoin d’une enquête
    approfondie». Pour rappel, le
    tribunal militaire de Rabat
    avait condamné, en février
    2013 des activistes sahraouis
    dit «groupe Gdeim Izik» à des
    peines allant de 20 ans de prison
    à la perpétuité pour
    «atteinte à la sécurité intérieure
    et extérieure de l’Etat, formation
    d’une bande criminelle
    et atteinte aux fonctionnaires
    publics dans le cadre de
    l’exercice de leur fonction».
    Ils avaient été arrêtés en
    novembre 2010, lors du
    démantèlement du camp de
    quelque 3 000 tentes installées
    à El Ayoun où des
    Sahraouis y ont élu domicile
    pour «défendre leurs droits
    politiques, économiques et
    sociaux».
    Tout en exhortant les autorités
    à adopter rapidement le
    plan national pour la démocratie
    et les droits de l’homme
    établi par le Conseil national
    des droits de l’homme
    (CNDH), Mme Pillay a considéré
    que «beaucoup de travail
    reste encore à faire pour
    engendrer la culture du respect
    des droits de l’homme
    dans toutes les institutions de
    l’Etat, au Maroc et au Sahara
    occidental, notamment parmi
    les officiers de justice, les
    agents d’application de la loi,
    du personnel pénitentiaire et
    des fonctionnaires de l’administration
    aux niveaux national,
    régional et local». Evoquant
    les manifestations au Maroc
    qui «ont lieu régulièrement,
    sans incident», Mme Pillay a
    néanmoins évoqué «des cas
    où les agents d’application de
    la loi auraient utilisé une force
    excessive contre des manifestations
    pacifiques» telles que
    les incidents survenus le 2
    août 2013 à Rabat où «les
    coups de la police auraient
    été pris en vidéo», considérant
    que «cela doit faire l’objet
    d’une enquête approfondie».
    Il s’agit de la première visite
    de Mme Pillay au Maroc,
    depuis sa prise de fonctions
    en 2008 à la tête de cette institution
    onusienne.
    Ahmed F.

    Le Jour d’Algérie, 31 mai 2014

  • Le Président mauritanien reçoit en audience un envoyé spécial du président sahraoui

    Le Président de la République Islamique de Mauritanie, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz a reçu en audience, jeudi, au palais présidentiel à Nouakchott, M. M’hamed Khadad, envoyé spécial du président de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD), M. Mohamed Abdel Aziz.
    L’envoyé spécial sahraoui qui effectue actuellement une visite en Mauritanie a déclaré au terme de l’audience qu’il est honnoré d’être reçu par le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, président en exercice de l’Union Africaine.
    Il a ajouté qu’il a remis au Président de la République un message de son frère, Monsieur Mohamed Abdel Aziz, président de la République Arabe Sahraouie Démocratique relatif aux relations bilatérales et aux derniers développements de la question du Sahara Occidental.
    Il a souligné qu’il a profité des précieux conseils du Président de la République relatives à la situation dans la région.
    Il a conclu en disant:  » Nous louons pour notre part les efforts déployés par Son Excellence le Président pour ramener la sécurité dans la région et souhaitons au peuple mauritanien davantage de stabilité et de prospérité ».
  • Le Maroc premier producteur de poissons en Afrique grâce au pillage des ressources du Sahara Occidental

    Un rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) attribue au Maroc la première place en matière de pêche de poissons et de fruits de mer au niveau arabe et africain. Les dernières statistiques livrées à ce sujet par l’organisation onusienne placent même le Maroc parmi les plus gros producteurs de poissons dans le monde, puisque le royaume pointe au 18e rang avec un million de tonnes, soit 4% de la production mondiale. 
    Mais le rapport onusien omet de dire que le Maroc doit ce classement à l’exploitation effrénée des zones côtières du Sahara Occidental, comme c’est le cas d’ailleurs pour toutes les ressources naturelles qu’il recèle. Tout cela n’aurait pas eu lieu s’il n’y avait pas eu la bénédiction des Européens qui ont renouvelé l’accord de pêche avec le Maroc, sans trop se soucier des malheurs d’un peuple qui continue de se battre pour sa liberté. Les deux parties se sont même montrées sourdes face aux nombreuses initiatives de solidarité lancées par la société civile européenne et des élus. 
    Le Maroc continue donc de piller les ressources halieutiques du Sahara Occidental avec la complicité de l’UE, mais il pousse l’outrecuidance jusqu’à s’en vanter. Pourtant, l’organisation onusienne n’est pas sans savoir qu’aucun Etat au monde ne reconnaît l’annexion marocaine du Sahara Occidental. Mais il n’y pas que le Maroc, la puissance colonisatrice, qui pille sans se sourciller les richesses appartenant au peuple sahraoui. L’Union européenne s’y met aussi. 
    Les autorités européennes continuent, en effet, de payer des millions d’euros par an au gouvernement marocain pour permettre aux navires européens de pêcher dans les eaux territoriales du Sahara Occidental. Tout récemment, des parlementaires britanniques ont dénoncé, dans un rapport récapitulant leur mission dans les territoires sahraouis occupés, en février dernier, les violations récurrentes des droits de l’Homme dans cette partie du monde et la spoliation de ses richesses naturelles par le Maroc et ses soutiens. 
    Dans un compte-rendu intitulé «Vie sous l’occupation», quatre parlementaires britanniques, appartenant au groupe «The all-Party parlementary group», racontent l’oppression par le Maroc des militants pacifiques sahraouis des droits de l’Homme, dont certains sont connus mondialement pour leur combat pour l’indépendance du Sahara Occidental, à l’image d’Aminatou Haider. Là aussi, les parlementaires britanniques se sont intéressés lors de leur mission dans les territoires occupés à la spoliation des richesses naturelles dans cette région. 
    Concernant les ressources halieutiques, les membres de la délégation ont indiqué dans leur rapport, citant des pêcheurs autochtones, que les autorités marocaines délivraient «très peu» de licences d’exploitation aux Sahraouis pour leur permettre de pêcher dans leur propre mer. Ils ont évoqué également les «graves conséquences» engendrées par l’accord de pêche conclu entre l’Union européenne et le Maroc, qui menace de réduire considérablement les quantités de poissons dans les eaux sahraouies, alors qu’ils constituent une source d’alimentation et de revenu essentielle des populations locales. Mais tout cela ne semble pas déranger outre mesure les autorités marocaines et leurs homologues européens.
    Amine Sadek
    http://algeriepatriotique.com/article/le-maroc-premier-producteur-de-poissons-en-afrique-grace-au-pillage-des-ressources-du-sahara
  • David contre Goliath

    Par Kamel Moulfi
    Le roi du Maroc, Mohammed VI, commence aujourd’hui une visite de trois jours en Tunisie. Il ne faut pas être un grand spécialiste des questions du Maghreb pour comprendre que la seule motivation qui pousse le roi à sortir de son pays est l’obsession qu’il a de faire concurrence à l’Algérie, voire de l’isoler. Il n’y a qu’à lire les commentaires inspirés par le Makhzen sur cette visite pour s’en convaincre. Une tentative que, pourtant, le roi sait vouée à l’échec. Il n’ignore sûrement pas le rayonnement de notre pays dans son voisinage et même au-delà, puisé de son histoire et traduit en gestes concrets de solidarité, comme le soutien financier accordé, justement, à la Tunisie, tout récemment, mais aussi l’effacement de la dette de plusieurs pays africains et l’aide multiforme fournie aux pays du Sahel. 
    La Tunisie a besoin d’être épaulée au double plan économique et sécuritaire, pour surmonter la situation difficile qu’elle traverse et qui rend très précaire la stabilité recherchée pour réussir une transition bien amorcée mais toujours tributaire d’aléas trop nombreux. Il est évident que le Maroc, en proie lui-même à d’inextricables problèmes économiques et sociaux, et qui vit de l’assistance internationale, ne peut être d’aucun secours à un autre pays. C’est ce qui accrédite la thèse d’une démarche orientée contre l’Algérie. Les instructions données par le Makhzen à ses agents, à tous les niveaux, sont d’agir contre l’Algérie partout. Il reste à savoir au profit de qui le Maroc s’adonne à ce jeu qui ne sert pas ses intérêts. Cela enrage certainement le roi et son Makhzen d’apprendre que c’est dans la capitale algérienne que les choses se passent. 
    Mardi, c’est à l’initiative de notre pays que le ministre des Affaires étrangères libyen a présenté un exposé sur la situation qui prévaut en Libye à ses homologues de l’Algérie, Tunisie, Egypte, Tchad, Niger, Soudan. La présence à la réunion de la présidente de la Commission de l’Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini-Zuma, le secrétaire de la Ligue arabe, Nabil El-Arabi, et l’envoyé spécial de la Ligue arabe pour la Libye, Nacer El-Kedoua, suffit à montrer l’importance de cette initiative. En fait, le Maroc qui essaye vainement de marcher sur les plates-bandes de l’Algérie, c’est David contre Goliath.
    http://algeriepatriotique.com/content/david-contre-goliath
  • A Melilla et Ceuta, ça sent le Sahara Occidental

    En voyant ce qui se passe dans les deux villes espagnoles, la question du Sahara Occidental revient vite à l’esprit.
    En effet, dans un lapse de temps de quelques mois, la pression sur la frontière entre l’Espagne et le Maroc d’une façon inédite. Il semble que l’Etat fait exprès de lâcher les subsahariens pour créer des problèmes à l’Espagne. 
    Environ 500 subsahariens ont réussi hier à franchir la frontière séparant le Maroc de la ville espagnole de Melilla. 
    Il s’agit d’un des assauts les plus massifs depuis 2005 dans cette ville, selon les autorités locales. Des assauts devenus plus fréquents depuis quelques mois. Le 18 mars, environ 500 immigrants subsahariens avaient pénétré dans Melilla lors de l’assaut le plus massif depuis 2005 dans cette ville, débordée par une extrême pression migratoire. Le 6 février, une tentative d’entrée dans l’autre enclave espagnole au Maroc, Ceuta, avait tourné au drame lorsque 15 migrants étaient morts noyés. 
    L’Espagne est considérée par l’ONU comme la puissance administrante au Sahara Occidental. Le Maroc cherche son soutien dans cette affaire au moment où l’ONU tente de mettre de la pression sur les parties en vue de mettre fin à ce conflit qui date de 1975. Au mois d’octobre, le Conseil de Sécurité se réunira de nouveau pour étudier les progrès réalisés dans les négociations entre le Front Polisario et le Maroc. En avril 2015, le Secrétaire Général de l’ONU, Ban Ki-moon, proposera une nouvelle approche basée sur le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.