Mois : mars 2014

  • Aminatu Haidar compite con la esposa del Rey Mohammed VI

    “Radio Sawa” acaba de asestarle un duro golpe a la clase dirigente marroqui. La radio amemricaine a puesto en línea un sondeo de opinión sobre la mas inspirante de une lista de 10 mujeres. La lista estaba encabezada por Lalla Salma, esposa de Mohammed VI, Aminatu Haidar, la princesa Rania de Jordania, la Cheja Emirati Loubna Alqassimi, Mariam Jawaya de Bahrain, Asma Albaltaj, hija del líder de los Hermanos Musulmanes fallecida en una manifestación en Egipto, la arquitecta iraquí Zaha Hadid, la portavoz del gobierno de Bahrain Samira Rayab, la cantante marroqui Dounia Batma y la periodista saudí Badria Albachar.
    Cuando los marroquíes se dieron cuenta de que su reina andaba detrás de Aminatu en los resultados movilizaron a sus súbditos haciendo que la esposa del Rey de Marruecos esté a la cabeza de la lista. Aminatu ocupó el segundo lugar, pero provocó un gran temblor sísmico en Marruecos.
  • Aminatou Haidar en compétition avec l’épouse du roi Mohammed VI

    « Radio Sawa » vient d’asséner un coup dur au Makhzen du Maroc. La radio américaine a mis en ligne un sondage sur la plus inspirante parmi les dix femmes d’une liste. La liste comportait la princesse Lalla Salma, épouse du roi Mohammed VI et Aminatou Haidar, militante des droits de l’homme sahraouie, la princesse Rania de Jordanie, la Cheikha des Emirats Loubna Alqassimi, Mariam Khaaja du Bahrein, Asma Albaktaji, fille du Leader des Frères Musulmans décédée dans une manifestation en Egypte, l’architecte irakienne Zaha Hadid, la porte-parole du gouvernement du Bahrein Samira Rajab, la chanteuse marocaine Dounia Batma et la journaliste saoudienne Badria Albachar.
    Les premiers résultats ont semé une panique mortelle au Maroc, lorsque le résultat d’Aminatou devançait son altesse royale. Le Makhzen a mobilisé les marocains pour un votre massif qui permettra à leur reine de gagner le concours. Aminatou aura la deuxième position.
  • Sahara Occidental : 39 ans de "fermeture hermétique"

    Le 8 mars de l’année 1976, le journal espagnol ABC rapportait sur le tour de vis pratiquée par les autorités d’occupation du Maroc autour de la ville d’El Aaiun pour initier une féroce répression contre la population du Sahara Occidental.
    Sous le titre de « Les mesures de sécurité augmentent à El Aaiun », ABC décrit comment des barrages de la Gendarmerie marocaine autour de la ville ont été installés et empêchent toute sortie de la ville dès le coucher du soleil, pendant que, à l’intérieur de la ville, la police procédaient à des contrôles d’identification à tous les conducteurs de voitures. « A partir de 19h00, El Aaiun semble être une ville déserte », affirme ABC.
    Le courrier qui arrive de l’Espagne connaît des difficultés suite au changement des noms des rues et même de la ville dont le nom est passé d’El Aaiun à Laayoune. Les autorités d’occupation ont commencé aussi à changer les plaques des voitures.
    Les mesures de sécurité seront dopées avec des murs de sable autour de chaque ville. En 1981, le Maroc entamera la construction d’un mur qui encerclera toute la partie occupée par les marocains. Ainsi, le Sahara Occidental devient « hermétiquement fermée ». A l’Est et au sud, par le mur de défense. A l’Ouest, par l’Océan Atlantique et au Nord par le Maroc.
  • Processus de paix au Mali : Rabat veut court-circuiter Alger

    Enfin, sur la récente tournée dans la région de Christopher Ross, envoyé spécial du SG de l’ONU pour le Sahara Occidental, Madjid Bouguerra souhaite que «la poursuite des efforts de M. Ross, permette, avec la bonne volonté et la disponibilité, en particulier, des deux parties en conflit, de faire progresser ce dossier de décolonisation». 
    par Yazid Alilat
    Sans désigner directement le Maroc d’être derrière la volte-face de beaucoup de parties prenantes dans la crise malienne, Madjid Bouguerra, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, a accusé des parties et des pays qui «tentent de saper» les efforts de l’Algérie en faveur de la paix et la sécurité au Mali. 
    Durant l’émission de ‘Canal Algérie’ «Sur le fil», il a affirmé qu’il existe, actuellement, «des interférences qui tentent de saper et perturber les efforts de l’Algérie, en faveur de la paix et la sécurité au Mali». Pour Madjid Bouguerra, «ces interférences proviennent de parties et de pays qui ont des agendas autres que la paix et la sécurité de la région». Il s’agit, en fait, clairement du Maroc qui a tenté de saborder la démarche algérienne de rassembler l’opposition malienne, y compris les Touareg du MNLA, qui n’ont pas fait le voyage, en janvier dernier, pour définir avec les autorités à Bamako, une plate-forme de réconciliation avec tous les mouvements d’opposition. Selon le ministre algérien, le gouvernement malien «est conscient de cela» et «avec son soutien et son appui, nous allons essayer d’accélérer» le processus de paix et de sécurité dans le pays. 
    Il a, ainsi, rappelé qu’en janvier dernier, l’Algérie avait entamé, à Alger, des pourparlers exploratoires (avec des mouvements rebelles maliens), qui avaient, pour objectif principal, de ramener tous les mouvements, opérant au nord du Mali, autour des éléments essentiels, pouvant constituer une plate-forme de négociations avec le gouvernement malien, à Bamako et ouvrir la voie à une solution au problème du Mali». 
    A la rencontre d’Alger, tenue dans la plus grande discrétion, trois mouvements d’opposition maliens dont la Coordination des mouvements et forces patriotiques de résistance (CMFPR) et le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), étaient présents. Excepté le plus important, le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), qui a préféré, lui, aller à Rabat, négocier une médiation marocaine. Une aubaine pour le roi qui veut se poser comme médiateur dans ce conflit, mais en sous-traitant de Paris. Madjid Bouguerra confirme: trois mouvements avaient accepté de signer une plate-forme commune (à Alger) sauf le MNLA, un mouvement qui est, a-t-il dit, ‘’traversé par des difficultés internes ». 
    Ce que ne dit pas le ministre, c’est que les dirigeants du MNLA, dont Ag Chérif, qui a été reçu par Mohamed VI, le 15 janvier dernier, semblent refuser la médiation algérienne dans le règlement de ce conflit, au profit de celle du Maroc. Pour le ministre, des efforts supplémentaires doivent être faits pour amener le MNLA «à aller vers la dynamique opérée, à partir d’Alger, en janvier dernier». Un vœu pieux ? Pas évident, puisque la rébellion touareg a toujours brillé par son inconstance, d’autant que la «solution marocaine» que préconise le MNLA, plus important groupe de l’opposition malienne, actuellement, n’est pas, sans être rattachée à la nouvelle politique étrangère française en Afrique, et plus spécifiquement au Sahel. Auquel cas, l’intermédiation marocaine, dans ce conflit, n’est qu’une prestation ou «un service fait», dans l’agenda des autorités françaises pour refaire le Sahel, selon leurs intérêts stratégiques du moment, à commencer par la lutte contre la menace terroriste. L’intervention militaire, en janvier 2012 contre les bases d’Aqmi, au Mali, en est un parfait exemple, puisque Paris, s’il a applaudi l’élection d’un nouveau président malien, a, ensuite, retiré ses billes du jeu, quand il s’est agi de rapprocher le nouveau pouvoir à Bamako et la rébellion, dont celle touareg, traditionnellement proche des services de sécurité français. 
    Par ailleurs, sur la relation avec le Maroc, le ministre algérien, chargé des Affaires maghrébines, a souligné que l’Algérie espère que le Maroc cesse ses attaques contre l’Algérie et revienne «à la retenue et la sagesse». Pour lui, il faut que les campagnes anti-algériennes, orchestrées par le Maroc via, notamment, ses médias et les partis politiques cessent, pour nous permettre de construire, dans la sérénité, une relation apaisée entre deux pays frères et voisins qui partagent, tellement, de choses ensemble ». Quant aux demandes pressantes du Maroc pour l’ouverture des frontières, il a souligné que «nous avons déjà essayé, en 2000, 2005 et 2011, de travailler dans un processus graduel, car nous voulions résoudre tous les problèmes qui existent, au plan bilatéral, avant d’aller vers cette perspective». «Malheureusement, à chaque fois que nous entamions des démarches et des efforts, nous nous retrouvons dans des problèmes qui ont bloqué tous les efforts et initiatives», a-t-il encore regretté, avant de préciser que la construction d’un Maghreb fort ne dépend pas du dossier sahraoui, qui est traité aux Nations-Unies. 
    Enfin, sur la récente tournée dans la région de Christopher Ross, envoyé spécial du SG de l’ONU pour le Sahara Occidental, Madjid Bouguerra souhaite que «la poursuite des efforts de M. Ross, permette, avec la bonne volonté et la disponibilité, en particulier, des deux parties en conflit, de faire progresser ce dossier de décolonisation».
  • Droit à l'autodétermination et à l'indépendance à géométrie variable

    Le Droit à l’autodétermination inscrit dans la charte de L’ONU au titre de la résolution 1514 est un droit inaliénable. Obama, dont le pays accueille le siège des Nations-Unies , dont il est membre fondateur, veut-il réécrire la Charte Onusienne en affirmant de manière très imprudente :  »tout référendum en vue d’une sécession en Crimée est illégal». Le peuple de Crimée, pourtant république autonome, ne peut il décider librement de son destin, selon les nouveaux canons juridiques inventés pour la circonstance par la Maison Blanche ? Mais comment Obama va-t-il expliquer les formidables moyens mis par son pays et par Israël pour que le peuple du Sud Soudan puisse exercer son droit à l’autodétermination et devenir indépendant. Comment va -t-il expliquer la division de la Corée en deux, au nom de la démocratie, puis le Vietnam, réunifiés après de longues années de guerre et de souffrances et au génie de Ho Chi Minh et du grand stratège militaire GIAP. Il faut aussi rappeler la Yougoslavie, fédérée par le grand Marechal Tito et qui ne se serai pas remisde son éclatement au nom d’une « volonté populaire », (du moins de son vivant) fabriqué par l’occident et ses missi dominici Kouchner et BHL qui ont repris du service comme de bien entendu en Ukraine. Obama pourra-t-il s’opposer au referendum qui fera très prochainement de l’Ecosse une nation souveraine et indépendante en septembre prochain ? Seul Obama peut réaliser cette gymnastique intellectuelle selon le vieux proverbe français «Vérité en deçà des Pyrénées erreur au-delà». 
    Cela signifie, pour le président américain, que ce sont des intérêts puissants et des pays soucieux de fragiliser la Russie, qui décident de ce qui est légal ou pas. Encore plus simple, tout ce qui va dans le sens de leurs intérêts est légal et tout ce qui va à l’encontre de ces intérêts est illégal. On a un catalogue assez fourni pour illustrer leur sens de la légalité : les coups d’états militaires, les révolutions de palais, les révolutions colorées ou de printemps, les agressions armées par mercenaires ou OTAN interposés, en Syrie et en Ukraine où des forces spéciales israéliennes sont à la manoeuvre à Kiev ayant tous pour but de faire capoter les processus démocratiques contraires à l’ultra libéralisme et au fanatisme voire au retour du fascisme comme en Ukraine. Ce qu’il y a d’inquiétant, c’est que si Obama monte au créneau, c’est que les maîtres du monde et notamment les tenants de la finance internationale ont planifié l’escalade pour remodeler le monde en fonction de leur désidérata. Jusqu’où et dans quel but? Souvent les vrais objectifs sont soigneusement masqués et n’apparaissent dans aucun discours, même pas par allusion. Mais il y a des concomitances troublantes, la dernière réunion du Groupe de Bildberg et il y a moins de quarante huit heures les fameux diners de L’AIPAC – le puissant lobby sioniste américain recevant Netanyahou en présence de Obama et de la quasi totalité des membres du Congrès pour faire passer en force le projet d’un État juif, au mépris des droits des palestiniens et au retour des réfugiés. 
    À quelques fuseaux horaires se tenait le diner du CRIF, le lobby pro-sioniste français où s’était précipité François Hollande et pratiquement tout son gouvernement dont Laurent Fabius , et dont le dessein est d’aligner de plus en plus la diplomatie française en fonction des intérêts israéliens Mais aussi ne l’oublions pas dans la défense partisane du Maroc, qui lui aussi et comme par hasard refuse par différents arguties la mise en oeuvre du droit à l’autodétermination et à l’indépendance du peuple sahraoui. ainsi la boucle est bouclée.
    M. B.
    Le Courrier d’Algérie, 08/03/2014
  • Droits de l’homme : l’Algérie interpelle le Conseil onusien sur la Palestine et le Sahara Occidental

    GENEVE– L’Algérie a interpelé vendredi à Genève, le Conseil onusien des droits de l’homme sur l’état des droits de l’homme dans les territoires palestiniens et au Sahara Occidental, occultés par le rapport annuel (2013) présenté à la 25e session du Conseil.
    La délégation algérienne a exprimé au haut Commissaire des Nations Unies, pour les droits de l’homme, Mme Navanethem Pillay, le « regret » de l’Algérie que son rapport « ne fasse pas état de la situation des droits de l’Homme dans les territoires palestiniens occupés qui continuent d’interpeler la communauté internationale, en particulier le Conseil des droits de l’Homme ».
    « Ce constat vaut également pour la situation des droits de l’Homme au Sahara Occidental », a relevé la mission permanente algérienne après de l’ONU, qui prend part à la présente session du Conseil à laquelle l’Algérie participe en tant que membre.
    La délégation algérienne a, toutefois exprimé son « appréciation » au Haut Commissaire pour son rapport « exhaustif » et lui a rendu « un hommage mérité pour son dévouement à la cause des droits de l’Homme partout dans le monde ».
    L’Algérie a par ailleurs, abordé d’autres aspects évoqués dans le rapport, estimant que la satisfaction des droits économiques, sociaux et culturels est « étroitement liée à la stabilité et à la cohésion sociale ».
    « L’expérience a prouvé que la pauvreté, les inégalités et les frustrations sont un terreau fertile pour l’instabilité, la polarisation et l’exclusion.
    Des politiques de développement appropriées reposant sur une bonne gouvernance dans un monde plus inclusif et plus équilibré, sont requis pour une paix et une stabilité durables », a précisé un membre de la délégation algérienne qui intervenait au dernier jour de la session du HCDH.
    La représentation a également affirmé que l’Algérie « entend poursuivre sa politique de promotion socioéconomique et sa coopération avec ses voisins maghrébins et du Sahel », précisant que c’etait « dans cet esprit qu’elle participe activement aux négociations en cours pour l’agenda de développement post-2015 ».
    l’Algérie a souligné lors du débat de Haut niveau, « partager » la préoccupation de Mme Pillay sur la « recrudescence » du racisme, de la xénophobie et de l’intolérance qui « commande une vigilance accrue et une action résolue pour les enrayer ».
    Les conséquences « désastreuses » de la crise économique et financière internationale qui « fragilise les acquis des droits de l’Homme, notamment, des plus vulnérables », plaident, de l’avis de la délégation, pour des mesures destinées à renforcer les acquis « sans perdre de vue ceux des générations futures », a affirmé la délégation.
    Le HCDH a été exhorté à « suivre la montée de cette idéologie qui tend à assimiler l’Islam au terrorisme qui trouve un écho favorable auprès de partis politiques extrémistes porteurs des politiques xénophobes et discriminatoires, notamment, contre les travailleurs migrants et leurs familles ».
    L’Algérie a soutenu que la ratification universelle de la convention internationale sur leurs droits, constituera un « jalon important dans l’objectif visant à faire des migrants des acteurs de développement et de la diversité ».
    Quant à la violence et l’insécurité, la délégation algérienne a affirmé que l’Algérie « partage » la démarche du Haut Commissaire de placer les droits de l’Homme au centre des opérations de maintien de la paix et faire en sorte qu’ils figurent dans toutes les missions de maintien de la paix, notamment, pour celles d’entre elles ou cette disposition a été ignorée.
    Elle a également réaffirmé son appui à la coopération établie par le HCDH avec les autorités maliennes et la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples, en vue du rétablissement de l’état de droit et de l’unité nationale ainsi que de la relance du processus de développement, qui « concourent » au respect des droits de l’Homme.
    Abordant la situation qui prévaut en République Centrafricaine, l’Algérie a émis l’espoir que la nomination d’un expert indépendant sur la situation des droits de l’homme dans ce pays, « déchiré par des conflits interconfessionnels », puisse contribuer à enrayer les violations « massives » des droits de l’homme et améliorer la protection des droits des citoyens.
    La 25e session du Conseil des droits de l’Homme s’est ouverte le 3 mars et se termine vendredi.
    Dans son rapport annuel, le Haut Commissaire avait relevé que les droits de l’homme « sont maintenant plus fortement préconisés par la société civile » et sont devenus « de plus en plus au centre de l’action de paix et de sécurité ».
    Elle avait souligné « l’universalité, l’indivisibilité et l’interdépendance » des droits de l’homme, et que « aujourd’hui, la tâche de protéger et promouvoir les droits de l’homme est aussi vitale qu’il y a vingt ans ».
    Le Haut Commissaire avait soulevé beaucoup de questions liées aux droits de l’Homme, et nommé plusieurs pays qui connaissent des conflits, sans jamais citer les territoires palestiniens occupés, ni la Sahara Occidental.
    APS, 07/03/2014
  • FEMMES SAHRAOUIES : Sous le sceau du droit à l’autodétermination

    C’est en 1975, il y a de cela trente-neuf ans que l’Organisation des Nations unies a retenu la date du 8 mars pour commémorer la Journée internationale de la femme, qui est célébrée cette année sous le thème : «L’Égalité pour les femmes, c’est le progrès pour toutes et tous» à la veille de la tenue, lundi, de la 58e session de la Commission onusienne de la condition de la femme.
    Si la célébration de la Journée internationale de la femme est l’occasion de dresser à divers niveaux les progrès réalisés par l’Onu, en matière de promotion et de la protection des droits des femmes de par le monde, les plus vulnérables, notamment celles étant au coeur des conflits devraient être la priorité des priorités de l’Onu. Qu’il s’agisse de la femme palestinienne, qui depuis 1948, date de la colonisation israëlo-sioniste de la Palestine, s’est vue privée de son droit le plus fondamental, qui est le droit à la terre, comme ce fut le cas aussi pour la femme sahraouie, depuis 1975, date de l’occupation marocaine du Sahara occidental.
    Si l’institution onusienne de Ban Ki-moon célèbre cette année la Journée internationale de la femme sous le thème: «l’Égalité pour les femmes, c’est le progrès pour toutes et tous», il est à rappeler que le premier obstacle de tout progrès est le propre du système politique colonial. Sur le plan du Continent africain, si l’ensemble de ses peuples se sont affranchis du joug colonial, souvent au terme de lourds sacrifices et consacrant ainsi le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes dans l’esprit et la Charte des Nations unies, le rôle de celle-ci en direction du peuple du Sahara occidental est tributaire des soutiens de la colonisation marocaine du Sahara occidental. 
    Dernière question de décolonisation en Afrique inscrite sur l’agenda de l’Onu, en ce 8 mars de 2014, l’Onu est interpellée plus que jamais à assumer ses engagements pris pour la tenue du référendum d’autodétermination. Nul n’ignore au regard des leçons de l’Histoire et des études en la matière que la femme est la plus vulnérable à subir les conséquences néfastes du colonialisme. 
    La femme sahraouie, dans ce sens, fait preuve d’une résistance singulière, notamment dans les territoires sahraouis encore sous occupation marocaine. Étant au centre des pratiques coloniales marocaines, elle est la cible de celles-çi à la moindre expression pacifique dans les territoires sahraouis occupés, clamant son droit à l’autodétermination pour accéder au progrès, dont fait part le thème retenu par l’Onu en cette journée du 8 mars. Arrestations arbitraires, procès irréguliers, tortures, et voire même des disparitions forcées, tel est le lot quotidien de la femme sahraouie sous la colonisation marocaine. Autant elle est au coeur de l’arbitraire du colonisateur marocain, elle est aussi, la soeur, la femme, la fille, la mère ou la grand-mère des Sahraouis qui subissent les pratiques répressives et oppressives au quotidien de l’occupation marocaine. 
    Comment l’Onu approchera-t-elle le thème de l’égalité pour les femmes, c’est le progrès pour toutes et tous, au moment où un système politique fondamentalement de nature coloniale est érigé au Sahara occidental ? D’autant plus qu’il s’agira pour l’institution onusienne «d’établir un bilan sur les progrès réalisés, d’appeler à des changements et de célébrer les actes de courage et de détermination accomplis par les femmes qui ont joué un rôle extraordinaire dans l’histoire de leurs pays» mentionne-t-on. Toujours est-il que les militantes sahraouies, les Aminatou Haïder font face à leurs bourreaux marocains, par une résistance pacifique, une autre forme adoptée pour parachever le processus initié avant elles, les femmes martyres de la lutte de libération du peuple sahraoui, leur droit fondamental, et droit à vivre indépendantes sur leur terre, le Sahara occidental. Par ailleurs, comment traduire la portée de l’égalité pour les femmes, progrès pour toutes et tous, au moment aussi où la femme sahraouie est depuis 1975 à nos jours, une réfugiée, conséquence directe de la colonisation marocaine du Sahara occidental.
    Le 8 mars pour les femmes sahraouis demeure, depuis 1975, à nos jours synonyme de réaffirmation de leur droit à un référendum d’autodétermination, seule voie à même d’inscrire leur avenir sur les chantiers du progrès à travers l’édification de leur État indépendant.
    K. B.
    Le Courrier d’Algérie, 08/03/2014
  • Campagne marocaine contre l’Algérie : Alger appelle Rabat à la retenue

    « La question du Sahara occidental est « un problème de décolonisation dont le règlement est pris en charge par les Nations unies pour essayer de trouver une solution politique mutuellement acceptable qui permette au peuple sahraoui d’exprimer librement son destin ». Interrogé sur la nouvelle tournée de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, dans la région, M. Bouguerra a indiqué que M. Ross dit, qu’après cinq ans qu’il est en charge de ce dossier, « il ne progresse pas ». « Après cinq ans, l’Algérie comprend sa frustration. M. Ross dit qu’il ne progresse pas et estime qu’il était temps de changer de méthodologie dans son travail », a-t-il expliqué.
    M. Bouguerra a expliqué que l’Algérie « a toujours fait l’effort d’inscrire sa relation avec le Maroc dans le cadre d’un processus graduel de normalisation et de restauration ». « Malheureusement, nos frères marocains n’étaient pas au rendez-vous de cette volonté et de cette disponibilité », a-t-il regretté
    Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Madjid Bouguerra, a appelé, mercredi dernier, le Maroc à la « retenue » et la « sagesse » suite aux campagnes « excessives » menées par des responsables politiques, des partis politiques et des médias marocains contre l’Algérie. « Nous espérons que nos frères marocains reviennent vers cette retenue et cette sagesse (à) et que cessent les campagnes marocaines qui tendent à être excessives à travers les déclarations de partis politiques et d’associations, de médias publics et privés et de certains responsables politiques », a indiqué M. Bouguerra qui était l’invité de l’émission « Sur le fil » de la chaîne de télévision nationale Canal Algérie. 
    Affirmant que les relations entre l’Algérie et le Maroc « ne sont pas au niveau requis et souhaité », M. Bouguerra a expliqué que l’Algérie « a toujours fait l’effort d’inscrire sa relation avec le Maroc dans le cadre d’un processus graduel de normalisation et de restauration ». « Malheureusement, nos frères marocains n’étaient pas au rendez-vous de cette volonté et de cette disponibilité », a-t-il regretté, rappelant qu’en dépit de la récente violation de l’enceinte consulaire algérienne à Casablanca et la profanation de l’emblème national le jour de la fête nationale, l’Algérie « a su garder la sérénité, la retenue et la sagesse nécessaires ». 
    S’agissant de la demande insistante du Maroc pour la réouverture de la frontière avec l’Algérie, M. Bouguerra a indiqué que « nous avons déjà essayé, en 2000, 2005 et 2011 de travailler dans un processus graduel, car nous voulions résoudre tous les problèmes qui existent au plan bilatéral avant d’aller vers cette perspective ». 
    S’agissant de la contrebande de la drogue à la frontière avec le Maroc, M. Bouguerra a affirmé que « l’Algérie voudrait traiter ce problème dans le cadre d’une coopération bilatérale de voisinage, car, a-t-il dit, c’est la manière la plus sage de le régler ». 
    A propos de l’Union du Maghreb arabe, M. Bouguerra a déploré le fait que Rabat conditionne la reprise des activités de l’Union, au titre des sommets, « par un problème à la limite bilatéral », estimant que le Maroc « fait fausse route » en agissant ainsi. Il a rappelé que la question du Sahara occidental est « un problème de décolonisation dont le règlement est pris en charge par les Nations unies pour essayer de trouver une solution politique mutuellement acceptable qui permette au peuple sahraoui d’exprimer librement son destin ». Interrogé sur la nouvelle tournée de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, dans la région, M. Bouguerra a indiqué que M. Ross dit, qu’après cinq ans qu’il est en charge de ce dossier, « il ne progresse pas ». « Après cinq ans, l’Algérie comprend sa frustration. M. Ross dit qu’il ne progresse pas et estime qu’il était temps de changer de méthodologie dans son travail », a-t-il expliqué.
    Horizons, 08/03/2014
  • France-Makhzen : scène de ménage

    Le Makhzen sait le rôle important qu’il joue dans le dispositif néocolonialiste français et le besoin qu’a l’Elysée de disposer d’un pied à terre en Afrique du nord et d’une porte d’entrée sur l’Afrique. Il sait aussi que la stabilité du trône depend du soutien français, notamment dans l’affaire du Sahara occidental. 
    par Ahmed Dalfaoui

    Depuis quelques jours, il est question d’une supposée crise diplomatique entre la France et le palais royal marocain. Du moins, c’est ce que la presse des deux pays, semble vouloir faire accroire. L’origine des choses a été le fait qu’une magistrate, Sophie Kheris, qui ne faisait que son travail, a dépêché, le 20 février dernier, des policies pour interpeller un officiel marocain, au siège de l’ambassade de son pays en France. Elle avait été alertée de sa présence, étant donné qu’elle instruisait des plaintes à son encontre. Le monsieur était venu se réunir avec des homologues français, portugais et espagnols, autour de questions de sécurité. Tiens… ! Toujours est-il que cela n’a pas du tout plu au Makhzen. On sait que François Hollande, le president français, a appelé le monarque marocain, sans lui donner les « explications » qu’il faut et pour on ne sait donc pas quel conciliabule. Ce qui a fait que Mohamed VI a donné l’ordre de sortir le grand jeu, au point d’organiser une manifestation de plusieurs milliers de personnes devant l’ambassade de France à Rabat. Fait qui a eu pour réaction française de faire en sorte que trois ministres français, Jean-Marc Ayrault, Manuel Valls et Laurent Fabius, appellant leurs homologues marocains, Abdelilah Benkirane, Mohamed Hassad et Salaheddine Mezouar. Là aussi on ne sait pas ce qu’ils ont bien pu se raconter, sachant au moins une réalité, c’est que jusqu’à prevue du contraire en France, la justice n’obéit qu’à ellemême.

    C’est ce qu’ont pu dire les Français aux vizirs de sa majesté. Ces derniers vont réagir comme ils le peuvent… Ils vont interdire de visite au Maroc Nicolas Hulot, l’écologiste, qui doit se demander en quoi il peut être concerné, ignorant qu’il est de la culture makhzénienne. Par dépit et ne pouvant mieux, ils vont aussi suspendre les accords de cooperation judiciaire en expliquant la mesure par un communiqué dont voici la teneur : « Puisque les Français nous indiquent que le problème ne concerne que leur justice et que leur justice est indépendante, bref qu’ils n’y peuvent rien et que cela risque de se reproduire, notre riposte se situe donc sur le terrain judiciaire ».
    Et les relations partent en vrille. Certains médias sautent sur le filon, propice à l’audimat, et des «mots» qui font mal fusent. Le malaise est patent chez les officiels français qui n’ont pas le pouvoir d’un monarque absolu sur leur pays. D’autant, qu’euxmêmes, n’ont que du mépris vis-à-vis de lui. Preuve en est donnée, à ce propos, par une petite phrase qu’aurait prononcée, en 2011, l’ambassadeur de France auprès de l’ONU, Gérard Araud : « Le Maroc est une maîtresse avec laquelle on dort tous les soirs, dont on n’est pas particulièrement amoureux, mais qu’on doit défendre ». Une phrase qui exprime à la perfection les relations entre deux partenaires interdépendants. Le Makhzen sait le rôle important qu’il joue dans le dispositif néocolonialiste français et le besoin qu’a l’Elysée de disposer d’un pied à terre en Afrique du nord et d’une porte d’entrée sur l’Afrique. Il sait aussi que la stabilité du trône depend du soutien français, notamment dans l’affaire du Sahara occidental. La France sait que le Makhzen est un supplétif précieux, y compris sur le plan économique. Lui qui a saigné son trésor public pour offrir à l’industrie française le juteux marché du TGV Tanger-Marrakech…au détriment d’autres projets infiniment plus utiles et plus pressants. Parions donc que la « crise » actuelle n’est qu’une scène de ménage sans lendemain.

    Les Débats, 08/03/2014
  • L’Espagne réitère à l’Envoyé de l’ONU son soutien à une solution basée sur l’autodétermination

    Madrid , 7 Mars ( EFE) – . Le ministre espagnol des Affaires étrangères Jose Manuel Garcia -Margallo , a réïteréé aujourd’hui à l’envoyé de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, le soutien à un accord qui prévoit l’autodétermination de la population de ce territoire, conformément à la doctrine de l’Organisation des Nations Unies.
    Ross a rencontré Margallo dans le cadre de la tournée qu’il effectue ces jours-ci et qui a déjà fait escale au Maroc, en Algérie , en Mauritanie et dans les camps des réfugiés à Tindouf .
    Selon une note publié par le ministère espagnol, le chef de la diplomatie s’est intéressé aux contacts réalisés par l’ambassadeur Ross sur cette tournée.
    Margallo a saisi l’occasion pour exprimer au représentant de l’ONU le soutien de l’Espagne à son travail, qu’elle considère comme essentiel pour trouver  » une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui prévoit l’ autodétermination du peuple du Sahara occidental conformément à la doctrine de l’ONU  » .
    Le ministre espagnol a analysé avec Ross les perspectives pour approbation en Avril du renouvellement du mandat de la mission de l’ONU au Sahara occidental ( MINURSO) .
    Le renouvellement de la mission en 2013 était un élément controversé parce que le gouvernement marocain a dû se battre pour arrêter une proposition des États-Unis dans le sens d’élargie les compétences de la MINURSO aux droits humains.
    Le Maroc et le Front Polisario protagonisent depuis quelques années un processus de paix qui est actuellement bloqué en raison de positions opposées des deux parties .
    Le Front Polisario défend la tenue d’un référendum d’indépendance, tandis que les autorités de Rabat sont prêtes à offrir une autonomie au Sahara occidental, mais sous souveraineté marocaine . EFE