Mois : janvier 2014

  • Maroc : L'art de la tergiversation

    Le Makhzen oeuvre inlassablement pour gagner le soutien de son opinion publique. Dans ce but, toute une gamme de médias a été créée. Un faux nationalisme est la base d’un faux consensus conçu comme un moyen de justifier l’occupation du Sahara Occidental par le Maroc devant une communauté internationale qui ne lâche le principe d’autodétermination et refuse de reconnaître la souveraineté du Maroc sur l’ancienne colonie espagnole.
    Un des arguments que le Makhzen utilise est que le problème du Sahara Occidental ne vient pas des sahraouis, mais d’une « machination algérienne » produit de la « jalousie » de celle-ci. La nouvelle de la décision de l’Envoyé Personnel des Nations Unies pour le Sahara Occidental d’entaler des contacts et des reunions des deux parties, le Maroc et le Front Polisario, en absence des pays observateurs va à l’encontre de la propagande du Makhzen concernant « l’implication de l’Algérie dans le conflit » qui l’oppose au peuple sahraoui.
    Pour créer la diversion et justifier la décision du diplomate américain, la presse marocaine l’a présentée comme une décisionvisant à « écarter » l’Algérie d’une rsupposée rencontre bilatérale dans un pays européen.
    L’Algérie qui n’est présente aux négociations qu’à la demande de l’ONU en tant qu’observateur, tout comme la Mauritanie, est attaquée par les médias et les autorités marocaines qu’ils veulent présenter en tant que partie prenante.
  • Rabat dans l’œil du cyclone : La guerre du phosphate risque de constituer le prochain confit mondial

    Le roi Mohamed VI, qui a fait main basse sur toutes les richesses de son royaume ainsi que celles des territoires sahraouis occupés, se trouve aujourd’hui au pied du mur. Beaucoup d’analystes lui prédisent en effet, une fin tragique s’il ne change pas de cap tant qu’il en a encore l’occasion. Une crise imminente aux conséquences potentiellement mondiales approche, et elle concerne le Maroc et le commerce du phosphate. Le pays détient 75% des réserves connues de phosphate, «le quasi monopole le plus impressionnant de l’histoire humaine», selon Jeremy Grantham, cofondateur du fonds d’investissement américain Grantham Mayo van Otterloo, interrogé par la BBC. 
    Premier problème selon la BBC : les réserves sont énormes, le manque ne se fera pas sentir avant des décennies, voire des siècles. Le phosphate est donc une ressource dévaluée et exploitée sans aucune limite pour l’environnement –même si son prix a connu une forte hausse ces dernières années, avant d’entamer une baisse en 2013. Or, l’apport excessif en phosphate de l’agriculture qui n’est pas absorbé par les plantes se déverse dans les rivières, contribuant au phénomène d’eutrophisation des milieux aquatiques (excès de matières organiques dans les eaux causé par la croissance puis la dégradation de quantités excessives d’algues). Le milieu aquatique, à la longue, devient hostile à toute forme de vie autre qu’anaérobique.
    Autre question brûlante : les ressources marocaines sont, comme l’explique le Global Post, situées pour une part au Sahara occidental, territoire revendiqué par le Maroc qui l’occupe depuis 1975 et par le Front Polisario. Si le Maroc est accusé d’exploiter les ressources du territoire qu’il occupe illégalement au regard du droit international au détriment des populations locales, les multinationales qui achètent sa production sont jugées complices, à commencer par PotashCorp, la plus grande entreprise d’engrais au monde, comme l’explique une longue enquête du Christian Science Monitor. Le gouvernement marocain se défend en affirmant que les mines situées sur le territoire du Sahara occitendal profitent aux populations locales, mettant en avant les embauches sur place et les financements de services publics, avec notamment la première université du territoire…
    Les représentants sahraouis, eux, expliquent que ces derniers sont discriminés dans l’attribution des emplois dans les mines ou les ports au profit des Marocains qui viennent s’installer sur place grâce aux incitations financières du gouvernement. Une politique ségrégationniste existe dans les territoires occupés. Calquée en grande partie sur les actions menées par la soldatesque sioniste dans les territoires palestiniens, elle va bien au-delà des tortures, des tribunaux spéciaux, des viols, et des détentions arbitraires. La déportation attend les
    familles de tous les militants de la cause sahraouie, dont les maisons sont systématiquement détruites alors que les terrains sont attribués à des sujets marocains alléchés par les nombreuses facilités qui leur sont offertes par le makhzen. 
    Mais ce ne sont pas tant les questions morales qui inquiètent le reste du monde que les enjeux stratégiques de la région: le proche Mali devenant le terrain de jeu des terroristes d’Al-Qaïda, certains experts pensent que le Maroc –et donc l’approvisionnement en phosphate– pourrait être à son tour touché par des troubles internes. Ces troubles sont également renforcés par la présence de cellules terroristes et islamistes locales au
    moment où le roi Mohamed VI, qui a mis à sac son royaume via un nombre effrayant de sociétés-écrans, a refusé de tirer les leçons requises par les printemps arabes, en procédant à de fausses réformes, gardant les pleins pouvoirs (quasi-divins) entre ses seules mains ainsi que celles de ses rares conseillers. De surcroît, toute une génération de Sahraouis qui a grandi dans les camps de réfugiés —majoritairement en Algérie— a été totalement absente des révolutions arabes, et cette jeunesse envisage de plus en plus de se battre contre le Maroc, explique le Global Post. 
    Le souverain chérifien se trouve donc au pied du mur. Ayant raté toutes les occasions de trouver une sortie honorable, il risque fort de faire face à de violentes jacqueries internes alors que les Sahraouis, qui ont maintes fois brandi la menace, peuvent reprendre la lutte armée face au silence complice de la communauté internationale du pillage de leurs ressources naturelles (halieutiques en sus du phosphate) et de tous les dénis de droit dont ils sont les victimes au quotidien…
    Kamel Zaïdi
    Le Courrier d’Algérie, 06/01/2014
  • Diplomate marocain visé par une plainte pour "association de malfaiteurs"

    Dans une histoire digne des polars d’Agatha Christie, un diplomate marocain en poste à Paris se trouve au coeur d’un scandale dont le protagoniste n’est ni plus ni moins que Serge Dassault, le président d’honneur du Groupe Dassault, producteur des avions Mirage qui ont longtemps bombardé les unités de l’Armée du Front Polisario au Sahara Occidental.
    Il semble que l’on n’a pas besoin d’en parler au conditionnel, puisqu’il existe des enregistrements d’écoutes téléphoniques qui prouve l’implication du chargé d’affaire de l’ambassade du Maroc, Riad Ramzi, dans une tentative d’arrêter le plaignant Fatah Hou au Maroc. Celui-ci dénonce les achats de voix à Corbeil-Essonnes par le magnate de l’industrie aéronautique.
    Le diplomate marocain est visé dans une plainte pour « association de malfaiteurs » déposée par Marie Dosé, l’avocate de Farah Hou, qui dit avoir été aussi victime, le 19 février 2013, d’une tentative d’assassinat par Younès Bounouara, un ancien criminel reconverti à l’insertion des jeunes à la ville de Corbeil-Essonnes, dont le maire est Serge Dassault. L’affaire occupe la une de la presse française.
  • Lâché par les USA, le Maroc se jette dans les bras de la France en Centrafrique

    Alarmée par la montée d’AQMI au Mali et Boko Haram au Nigeria, l’ONU a décidé de résoudre le conflit du Sahara Occidental (légalement, Sahara Espagnol) sur la base de sa politique de décolonisation qui prévoit l’autodétermination pour un territoire non-autonome qui a été envahi par le Maroc et la Mauritanie avec la bénédiction de la France.
    Dans ce but, l’ONU a adopté une série de mesures visant à soigner la crédibilité de sa mission au Sahara Occidental, la MINURSO, largement endommagée par les dépassements du Maroc. La première a été la nomination de l’allemand Wolfgang de Weber chef de la MINURSO. Rabat avait hésité à accepter l’homme qui était l’artifice de l’indépendance du Timor Leste.

    Lors de la médiation de James Baker, les marocains ont compris que les USA, à différence de la France, s’inclinent pour une solution confirme aux résolutions de l’ONU. C’est-à-dire, l’autodétermination. 

    Etant donné que le Maroc non seulement refuse de se soumettre à la légalité internationale, mais en plus, multiplie les violations des droits de l’homme au vu et au su de la MINURSO, la crédibilité de celle-ci passe forcément par l’élargissement de ses prérogatives pour la surveillance de la situation des droits humains au Sahara Occidental. Les USA, conscients de cette vérité, ont présenté en avril 2013 une proposition dans ce sens. C’était un message clair que l’époque de la complaisance est révolue. 
    Les marocains ont compris que leur dernière chance se trouve à Paris. Ce qui se passe en Centrafrique est une aubaine pour Rabat. La France, accusée de soutenir les milices chrétiennes, appelle le Maroc en tant que pays musulman pour mieux couvrir ses dépassements dans un pays ravagé par les multinationales françaises.
    Ainsi, le Maroc, déjà accusé d’être une maison close à ciel ouvert et un paradis pour les pervers, est obligé de suivre une diplomatie basée sur la prostitution politique pour garder sa mainmise sur l’ancienne colonie espagnole.
    Rabat soupçonne l’Espagne aussi de vouloir le lâcher. Ce matin, un quotidien makhzénien menace Madrid de soutenir les velléités indépendantistes des catalans.

    Dans le conflit du Sahara, le Maroc se trouve complètement isolé.

  • Sahara occidental : et ce référendum onusien ?

    Le 14 novembre 1975, le gouvernement espagnol concéda l’administration du Sahara occidental aux Etats mauritaniens et marocains, qui ont sauté sur l’aubaine offerte. Alors même qu’ils n’avaient manifesté aucune revendication notable sur ce territoire quand il était occupé par l’Espagne coloniale. Et voilà que deux lumpen colonialismes trouvent l’occasion de faire les larrons. 
    En son temps, Le Tribunal international de La Haye a écarté les prétentions annexionnistes de la Mauritanie et du Maroc, en réaffirmant que d’après la résolution 1514 des Nations unies promulguée en 1960, le peuple sahraoui avait le droit à l’autodétermination. Nous savons que les Sahraouis ne tardèrent pas à en remontrer aux nouveaux occupants. 
    En 1976, le Front Polisario entreprend une guerre de libération. Le Makhzen, sous Hassan II, déploie une férocité criminelle contre un peuple pas tout à fait préparé à un conflit de ce type. Avec force bombardements au napalm contre des civils, il provoqua le déplacement d’une grande partie de la population sahraouie vers les camps de réfugiés du désert de Tindouf, dans la Hamada algérienne. Quant au régime mauritanien, il ne tarda pas à prendre la mesure de l’aventure, puisque les guérilléros sahraouis se permettent même le luxe de mener leurs attaques massives contre Nouakchott. Il se retire donc de la partie qu’il détenait, sans trop de difficultés. Partie que l’armée marocaine s’empresse d’occuper. 
     La monarchie subit seule les harcèlements et n’arrive pas à contenir les assauts des Sahraouis, au point de se plier à l’acceptation d’un cessez-le-feu, qui fut signé par les deux parties le 6 décembre 1991. Un acte qui s’est réalisé sur proposition des Nations unies, assortie de l’organisation d’un référendum d’autodétermination prévu le 26 janvier 1992. Commencent, après ça, les manœuvres du palais royal, qui s’est assuré de ne pas essuyer une défaite militaire, en bénéficiant d’un répit providentiel. Tout en enfermant le Front Polisario dans une procédure qui n’en finit pas de dérouler ses méandres. Grâce à la complicité ou à la complaisance des grandes puissances. 
    Ainsi, depuis 23 ans une résolution de l’ONU est bafouée, tout comme sont bafouées les règles internationales relatives à la gestion des ressources naturelles du Sahara occidental. Car le Maroc et de nombreuses entreprises étrangères pillent le territoire, comme le phosphate, le pétrole, le gaz naturel, les gisements de fer et d’uranium, et les gigantesques réserves de poissons qui regorgent tout au long des 1 600 km de littoral. Et la « Communauté internationale » ferme les yeux, tandis que la politique des différents gouvernements de l’Espagne démocratique continue d’entériner le déni de droit franquiste. Aucun d’entre eux n’a assumé le rôle de puissance « décolonisatrice » que la légalité internationale lui octroie vis-à-vis de son ancienne province. 
    Il faut dire qu’il y a en jeu le partage du butin de la pêche, ensuite à cause du rôle de gendarme régional joué par le Maroc dans la gestion des flux de migrants subsahariens et, enfin à cause des importants investissements des entreprises espagnoles dans la région. Restera à savoir comment les puissants qui siègent au Conseil de sécurité de l’ONU comptent justifier la mise à la poubelle de leurs résolutions
    Par Ahmed Halfaoui
    Les Débats, 06/01/2014
  • Reportage : Lutte implacable contre le trafic de carburant à l’ouest de l'Algérie

    Par Tewfiq El-Djazaïri
    L’année 2013 a été pour la wilaya de Tlemcen celle d’une lutte implacable contre la contrebande de manière générale et le trafic de carburant en particulier. 
    Ce phénomène a pris une proportion alarmante au point où les pouvoirs publics, soucieux de protéger l’économie nationale et les intérêts des citoyens, pénalisés par cette situation, ont pris des mesures draconiennes pour mettre le holà à cette situation qui n’a que trop duré.
    Les hellabas, nom attribué aux trafiquants de carburant, avec leurs véhicules dont les réservoirs ont été modifiés pour contenir des quantités plus grandes de carburant, faisaient partie du paysage quotidien de la région. 
    Ils se font remarquer sur les routes avec leurs allers et retours incessants vers les stations de services afin de faire le plein et d’aller le revendre aux trafiquants du pays voisin le Maroc Utilisant de subterfuges et de moyens divers, ces individus sont devenues à la longue, un véritable danger pour les usagers de la route nationale N35 reliant Tlemcen et Maghnia et ceux utilisant l’autoroute Est-Ouest. 
    Ils sont souvent à l’origine de nombreux accidents dramatiques de la route, à cause de leurs excès de vitesse. Leurs revenus dépendent du nombre des navettes effectuées entre les stations de services et les points de livraison de leurs précieuses cargaisons. 
    Des mesures drastiques à l’extrême 
    Devant cette situation préjudiciable pour l’économie nationale et les difficultés énormes que rencontrent les automobilistes pour s’approvisionner en essence et en gas-oil, des mesures importantes ont été prises par les pouvoirs publics. 
    L’approvisionnement en carburant a été plafonné à 500 dinars pour les véhicules légers et à 2.000 dinars pour les poids lourds, alors que le quota de carburant distribué à chaque station de service de la wilaya a été revu à la baisse pour endiguer ce fléau qui a pris l’allure d’une véritable saignée. 
    L’application stricte de ces nouvelles mesures, accompagnées de contrôles rigoureux au niveau des stations-services par les différents corps de sécurité, ont poussé de nombreux hellabas à suspendre leurs trafics et à se reconvertir dans d’autres métiers. 
    Les temps sont devenus durs pour ces trafiquants, avec les tranchées et autres obstacles érigés le long de la bande frontalière, rendant difficile l’accès à l’autre côté de la frontière. Les hellabas utilisent généralement des baudets pour le transport des produits de contrebande destinés au pays voisin. 
    A ces mesures se sont ajoutées, selon les responsables des différents corps de sécurité, la multiplication et le renforcement des barrages de contrôles dressés le long des routes et qui ont permis entre autres, la saisie de quantités importantes de carburant mais aussi d’énormes quantités de drogue provenant principalement du Maroc outre d’autres produits alimentaires destinés à la contrebande. 
    Entre autres mesures prises dans ce cadre, on cite également la fermeture de quelques stations-services ne respectant pas le plafonnement des ventes de carburant et la complicité de leurs propriétaires avec les trabendistes en sus des actions de sensibilisation menées envers les citoyens des zones frontalières au sujet de cette guerre qui ne dit pas son nom, destinée à fragiliser l’économie nationale. 
    Dès le début de leur mise en œuvre, ces mesures ont crée des désagréments aux automobilistes, contraints de faire d’interminables chaînes pour s’approvisionner en carburant notamment pendant la saison estivale. 
    D’autres difficultés ont été vécues par les agriculteurs durant la campagne moissons-battages. Les autorités locales ont constitué une cellule pour gérer cette situation et intervenir à chaque fois que le besoin se faisait sentir dans une région afin de trouver la solution adéquate, a-t-on indiqué auprès de la direction des services agricoles de Tlemcen. 
    Vers un assouplissement des mesures 
    Après le constat d’une nette réduction du trafic de carburant par les différents corps sécuritaires qui confirment, chiffres à l’appui, que la lutte contre cette activité illicite a commencé à donner ses fruits et que les mesures répressives ont permis la saisie de quantités importantes de carburant. 
    A titre d’exemple, les services des douanes ont saisi en 2013 quelque 175.000 litres. 
    A ces quantités s’ajoutent celles opérées par les services de la sûreté nationale et de la gendarmerie. 
    Des mesures d’allégement ont été annoncées par le ministre de l’intérieur, Tayeb Belaïz, en octobre dernier, lors de l’installation du nouveau wali de Tlemcen. 
    Le nouveau chef de l’exécutif de la wilaya de Tlemcen a entamé ses fonctions en multipliant les sorties sur le terrain dans les différentes localités frontalières pour s’enquérir d’abord des efforts de développement de ces régions et ensuite apprécier et trouver des solutions à certains problèmes soulevés par les populations locales. 
    Les difficultés rencontrées dans l’approvisionnement des fellahs en carburant pour effectuer les labours-semailles reviennent à chacune des rencontres avec le premier responsable de la wilaya. Il a été également procédé à la réouverture de quelques stations-services fermées. 
    Même si des files de voitures devant les stations-services sont encore visibles, la situation tend à se normaliser progressivement. 
    Les hellabas qui persistent dans leurs activités nuisibles se heurtent à un dispositif de plus en plus dissuasif. L’étau se resserre incontestablement sur eux avec l’achèvement des tranchées, creusés le long de la frontière et surveillés par les ga
    rde-frontières et la mise en place de nouveaux postes de surveillance et de contrôle des douanes algériennes. 
    Celles-ci conjuguent leurs efforts avec les autres corps sécuritaire pour éradiquer ce phénomène de la contrebande.
    Démantèlement d’un réseau international
    La brigade de recherche et d’investigations, relevant des services de la police judiciaire de Tlemcen, a réussi à démanteler un réseau international de trafic de carburant et de cocaïne. 
    A la tête de ce réseau, un ressortissant marocain, résidant à Oujda, et qui s’est avéré être le principal fournisseur. Le réseau en question composé de 5 membres, est spécialisé dans l’importation frauduleuse de cocaïne, du stockage, du transport et la commercialisation. 
    Trois membres ont été arrêtés dont 2 placés sous mandat de dépôt et un sous contrôle judiciaire. 
    Les 2 autres sont en fuite. Un véhicule de type Toyota, ainsi que 1000 litres de carburant et plus de 2 kilogrammes de cocaïne qualité estimée dangereuse ont été saisis. 
    Lors de leur arrestation, les membres de cette association ont résisté, énergiquement, aux forces de sécurité, endommageant certains véhicules qui se trouvaient sur les lieux. 
    Interpol a été saisi quant au chef de ce réseau de narcotrafiquants et principal fournisseur. 
    De leur côté, les éléments de la brigade mobile de la police judiciaire de Tlemcen ont réussi à mettre, hors d’état de nuire, une association de malfaiteurs, composée de 4 individus. 
    Cette bande dont les éléments sont expérimentés car tous des repris de justice et âgés de 45 à 52 ans, faisait dans le trafic de kif. Lors de leur arrestation, les malfaiteurs détenaient de cette drogue.
    L’Echo d’Algérie, 05/01/2014
  • El Frente Polisario niega una nueva ronda de negociaciones con Marruecos en el mes de enero

    SPS.- El Polisario niega las especulaciones de algunos medios sobre un posible encuentro entre Marruecos y el Frente Polisario en un país europeo durante este mes de enero. Afirmación relaizada por el coordinador saharaui con la MINURSO (Misión de las Naciones Unidas para el referéndum del Sahara Occidental) y miembro del Secretariado Nacional del Polisario, Mhamed Jadad.
    En declaraciones a SPS (Agencias saharaui de información) este sábado, Mhamed Jadad ha afirmado que “el Frente POLISARIO niega rotundamente las especulaciones de algunos diarios y medios marroquìes que han hecho circular el rumor de la realización de un posible encuentro entre el Frente Polisario y el Reino marroquì”
    El responsable saharaui con la MINURSO ha recordado que el enviado personal del Secretario General de la ONU, Christopher Ross, tiene la intención de iniciar una gira por la región en enero de este año para celebrar reuniones con las partes en el conflicto, el Frente Polisario y Marruecos, para impulsar proceso de paz estancado desde hace tiempo debido a la “intransigencia del régimen marroquí y la evasión de sus obligaciones internacionales”.
  • Mohamed Abdelaziz, président de la RASD : «La cause sahraouie avance lentement, mais à pas rassurants»

    Mohamed Abdelaziz, président de la République arabe sahraouie démocratique, secrétaire général du Front Polisario, a dans cet entretien, affirmé d’emblée que le recours aux armes n’est pas « exclu », même si la voie pacifique est « privilégiée ». Synthétisant une année de combat du peuple, il a assuré que la cause sahraouie avance, lentement peut-être, mais à pas rassurants, allant dans le sens de l’indépendance du Sahara occidental.Reporters : L’année 2013 a été marquée par la célébration par les Sahraouis du 40e anniversaire de la création du Polisario et du déclenchement de la lutte armée. C’est une année durant laquelle également la cause sahraouie a enregistré de francs succès, tant politiques que diplomatiques. Quelle évaluation en faites-vous ?
    Mohamed Abdelaziz : Nombre d’événements ont marqué cette année 2013 qui vient de s’achever, particulièrement l’amplification de l’intifadha dans les territoires occupés. Sur le plan politique, comme vous venez de le souligner, la cause sahraouie a marqué sa présence dans maintes occasions, comme ce fut le cas lors de la célébration du cinquantenaire de la création de l’Union africaine. La cause sahraouie a été aussi au centre des débats lors de la réunion du 30 avril du Conseil de sécurité de l’ONU. N’oublions pas aussi de rappeler que la cause sahraouie a été débattue au Parlement européen. Autrement dit, la cause sahraouie avance, lentement peut-être, mais à pas rassurants, nous permettant de concrétiser notre objectif principal qu’est l’indépendance du Sahara occidental.
    Les rapports de différents organismes de défense des droits de l’Homme et d’ONG ont apporté des preuves concrètes quant aux violations systématiques des droits des Sahraouis dans les territoires occupés. Comment compte le Polisario s’y appuyer et faire appel à la communauté internationale afin qu’elle fasse à son tour pression sur le Maroc et le ramener à la légalité internationale ?
    Depuis 2005 déjà, après avoir tant attendu un référendum d’autodétermination promis par l’ONU, nous avons opté pour une intifadha pacifique. Tout au long de ces années écoulées, nous n’avons cessé d’appeler à l’organisation d’un référendum juste et équitable permettant au peuple sahraoui de jouir de ses droits sur l’ensemble de son territoire. Les revendications légitimes de tous les Sahraouis sont connues. Cependant, de l’autre côté, les forces marocaines ont usé de tout genre de violences à l’égard des militants des droits de l’homme, des femmes et des enfants. La sauvagerie des sévices infligés atteste de la politique de terreur des forces marocaines d’occupation, dont le but est de bâillonner les revendications légitimes du peuple sahraoui. La prise de conscience de certains organismes internationaux est venue peut-être en retard, mais au jour d’aujourd’hui, rien ne se cache plus à ces organismes.
    Quid de la Minurso dans tout cela ?
    Etrangement, la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental est la seule mission onusienne dans le monde à ne pas disposer d’un mécanisme de surveillance des droits de l’homme. 
    A cet effet, nous renouvelons une fois de plus notre appel aux Nations unies et son Conseil de sécurité afin qu’il assume pleinement ses responsabilités pour l’élargissement des prérogatives de la mission des Nations unies au Sahara pour que cette dernière puisse s’acquitter pleinement de son rôle, à savoir la surveillance des droits de l’homme, et en rapporter les faits et les violations, la liberté de mouvement et de communication avec les Sahraouis et la tenue dans les plus brefs délais du référendum au Sahara occidental.
    Vous avez rencontré récemment, lors des funérailles de Nelson Mandela en Afrique du Sud, Barak Obama, le président américain. Peut-on savoir quel était le contenu de votre brève entrevue ?
    Nous avons abordé en premier lieu l’intérêt des USA quant aux droits de l’homme au Sahara occidental. Et disons que la responsabilité des USA, tout comme des autres membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, est grande puisque la Minurso, à ce jour, ne dispose pas d’un mécanisme de surveillance des droits de l’homme, comme déjà souligné. Dans ce cadre, nous interpellons les USA à garder cet intérêt affiché vis-à-vis de la question sahraouie et le remettre au débat en avril prochain.
    On ne peut évoquer l’élargissement des prérogatives de la Minurso à la surveillance des droits de l’Homme sans parler de la position d’un membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, qu’est la France…
    La France et l’Espagne ont une très grande part de responsabilité dans le dossier sahraoui. La France, en tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, et l’Espagne, en tant que force administrative ayant trahi les Sahraouis. Nul ne peut imaginer le rôle pourri que jouent ces deux pays dans les misères vécues au quotidien par les populations sahraouies. Leur position ne les honore en aucun cas, sachant qu’ils continuent à défendre la thèse marocaine. Un Maroc qui continue à faire fi de la législation internationale et mène un véritable génocide contre les Sahraouis.
    Christopher Ross, lors de sa dernière tournée dans la région, avait affirmé qu’il allait organiser des rencontres bilatérales entre les deux parties en conflit. Peut-on s’attendre à des résultats satisfaisants permettant l’autodétermination des Sahraouis ?
    C’est une proposition que le Polisario salue et soutient. Nous attendons à ce que l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental nous fasse signe. Mais à mon avis, la bonne volonté de Christopher Ross de faire avancer les choses ou l’appui sahraoui ne suffiront pas. Le Conseil de sécurité doit exercer une véritable pression sur le Maroc, qui s’entête et qui bloque toute démarche de règlement du conflit au Sahara occidental.
    Ces derniers temps, la reprise des armes est souvent évoquée. La base militante du Polisario ne cesse de faire d’énormes pressions sur l’instance dirigeante. Cette même base ne croit plus au processus de négociation qui n’a rien apporté jusque-là. Peut-on dire que le recours à la lutte armée est envisageable ?
    Le recours aux armes n’est pas exclu. Il pourrait survenir à tout moment. Nous sommes disposés à arracher notre indépendance par tous les moyens, quoique nous privilégiions les voies pacifiques. Le peuple sahraoui, dans toutes ses franges, est déçu. Chose légitime, sachant que l’ONU n’arrive toujours pas à honorer ses engagements, puisque le référendum d’autodétermination nous a été promis en 1991. Vingt trois ans après, on n’a rien vu venir. Bien au contraire. Tout porte à croire que le référendum d’autodétermination est en train de s’éloigner davantage. La reprise des armes est un droit légitime du peuple sahraoui. Un droit reconnu depuis 1972 par l’Assemblée générale de l’ONU, d’une part. D’autre part, les Sahraouis ont une longue expérience de la guerre. La bravoure des combattants sahraouis a été de tout temps démontrée. Pendant notre guerre de libération menée contre les forces d’occupation marocaines, ces dernières, à leur tête Hassan II, alors roi du Maroc, avaient reconnu l’impossibilité de vaincre les troupes de l’Armée de libération du peuple sahraoui (ALPS). En tout état de cause, les jours du colonialisme marocain sont comptés. Nous sommes optimistes quant à l’avenir de la justesse de notre cause. Notre retour sur les terres de nous aïeux n’est qu’une question de temps.
    La jeunesse sahraouie, tout comme les populations des territoires occupés, subissent au quotidien toutes sortes de supplices. Le Maroc tente aussi d’inonder ces territoires de cannabis particulièrement. La protection de cette jeunesse est une autre responsabilité du Polisario. Qu’en est-il justement sur le terrain ?
    La meilleure protection qui puisse porter ses fruits ne peut être que celle de croire à la noblesse de la cause de tout un peuple réprimé tout le temps dans le sang depuis les premières heures de l’invasion marocaine. Nous pouvons être aujourd’hui fiers de nos jeunes qui mènent un combat sans relâche pour l’indépendance de notre pays, le Sahara occidental. Franchement, le colonialisme marocain, quoiqu’il ait tenté de marocaniser le Sahara occidental, les populations prennent conscience. Mohammed VI et son Makhzen ont échoué. Ni la falsification des vérités historiques, encore moins les campagnes de dénigrement menées au plus haut niveau par les autorités marocaines n’ont détourné les Sahraouis de leur cause.
  • Sahara Occidental : Mohamed Abdelaziz interpelle la Minurso et les Nations unies

    Vision – «Cette solution démocratique (le référendum) est à même de nous assurer un avenir sûr et serein pour que les deux peuples puissent vivre ensemble en toute quiétude et en toute sécurité.» 
    Les Nations unies et la Minurso doivent s’impliquer davantage pour une autodétermination du peuple sahraoui et veiller au respect des droits de l’homme.
    Intervenant lors de l’ouverture du 8e Congrès de 3 jours de la Jeunesse sahraouie tenu dans la wilaya d’Ouserd, le président du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz a, encore une fois, lancé un appel à la Minurso et aux Nations unies. «Un référendum doit rapidement être tenu pour l’autodétermination du peuple sahraoui et ce dans les plus brefs délais pour mettre fin à l’exploitation illégale des ressources et des richesses du peuple sahraoui», a-t-il lancé devant quelque 1 000 participants dont 200 jeunes étrangers. 
    Clamant «l’Etat sahraoui indépendant, la solution», le président Mohamed Abdelaziz revendique le respect des droits de l’homme, sachant que son peuple souffre de tortures et de maltraitance. Et là, il a appelé le peuple marocain à travers ses jeunes, à être juste et loyal. Il a encore dénoncé les actes de torture et de maltraitance des Sahraouis par les Marocains. «Cette solution démocratique (le référendum) est à même de nous assurer un avenir sûr et serein et pour que les deux peuples puissent vivre ensemble en toute quiétude et en toute sécurité», a-t- il repris estimant que cette importante rencontre de jeunes résume les 40 ans de lutte du peuple sahraoui. 
    Après avoir rendu hommage à Ouali Mustapha Sayed, aux martyrs de la lutte et salué le rôle que joue la femme sahraouie, le président du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz a également applaudi l’Armée populaire sahraouie. «Notre peuple doit choisir son sort en toute transparence. Je suis fier du grand pas fait par le Polisario en matière de formation de capacités des jeunes.» Et d’enchaîner : «Il n’y a pas d’autre solution pour notre peuple sahraoui que l’autodétermination.» Rappelons que le Sahara occidental, ancienne colonie espagnole, a été occupé par le Maroc depuis 1975. Le 8e Congrès de l’Ujasario a été sanctionné, par l’élection d’un nouveau secrétaire général, Zain Sid Ahmed, remplaçant ainsi Moussa Selma.
    Info-Soir, 05/01/2014
  • Sahara Occidental : La jeunesse mondiale dénonce l’injustice

    Appel – «Les jeunes veulent aussi la démolition du mur de la honte qui sépare les familles sahraouies, ainsi que le lancement d’une campagne internationale contre ce mur.» 
    Dans sa déclaration finale, la Jeunesse mondiale dénonce l’injustice à l’égard des Sahraouis. Elle appelle au boycott, par les Etats et compagnies étrangères, la signature des accords économiques avec le Maroc incluant les territoires sahraouis occupés. Unanimes, les participants à la 17e Conférence mondiale de solidarité avec le peuple et la jeunesse sahraouis, coïncidant avec la tenue du 8e Congrès de l’Union de la jeunesse sahraouie et Saguia El-Hamra (Ujasario), ont dénoncé à la wilaya d’Aousserd (camps des réfugiés sahraouis à Tindouf) dans une déclaration finale, les violations aux droits de l’homme par le régime marocain sur les territoires sahraouis occupés contre les civils sahraouis. 
    Ainsi que le pillage des ressources naturelles des Sahraouis avec la complicité de grands partenaires internationaux comme l’Union européenne à travers les contrats de pêche avec le Maroc et la violation du droit international. Ils ont exprimé aussi leur soutien total à la cause du peuple sahraoui et appelé à un référendum d’autodétermination et l’indépendance tout en faisant pression sur le Maroc. 
    Les 200 jeunes venus de plus de 15 pays étrangers dont beaucoup d’Algériens, ont appelé, avec les Sahraouis, à la libération des prisonniers politiques. «La solidarité internationale de la jeunesse constituera une feuille de route et une base pour le renforcement de la solidarité pour la jeunesse sahraouie pour les 4 années à venir», cite le communiqué. 
    Selon Walid Dahmani, un jeune participant de l’association «Radja» (Rassemblement algérien), les jeunes appellent également à l’extension du mandat de la Minurso et à une pression sur le Maroc pour le respect des décisions de l’ONU. «Les jeunes veulent aussi la démolition du mur de la honte qui sépare les familles sahraouies, les mines antipersonnel et le lancement d’une campagne internationale contre ce mur de la honte.» 
    Cette revendication a également été exprimée par le Secrétaire général du Front Polisario et président sahraoui, Mohamed Abdelaziz lors de l’ouverture du 8e Congrès. La Conférence internationale a condamné la lenteur de la pression par la communauté internationale sur le Maroc pour le respect de la légalité internationale et les résolutions des Nations unies «de graves violations systématiques sont commises par l’occupation marocaine dans différentes villes sahraouies où la population civile est soumise à la faim, à la pauvreté et à la discrimination raciale». 
    Info-Soir, 05/01/2014