Année : 2013

  • Le Maroc et ses alliés se frottent les mains

    L’effervescence que vivent l’Afrique du Nord et le Sahel, relègue au second plan une question, pourtant capitale, puisqu’il s’agit de la décolonisation. Le Maroc et ses alliés se frottent les mains, en constatant que le «Printemps arabe» n’a pas eu pour seule conséquence le déclenchement de la guerre au Mali, puisqu’il a participé à faire quelque peu oublier le dossier du Sahara occidental, dont presque personne ne parle. 24 militants sahraouis, qui croupissaient dans les prisons marocaines sans jugement depuis plus deux années, sont actuellement jugés à Rabat par un tribunal militaire, en totale contradiction avec les principes primaires des droits de l’Homme.
    Les militants des droits de l’Homme relèvent le caractère illégal et injuste d’un tel procès. Et pour cause, les prisonniers ont été arrêtés dans le cadre d’une grande manifestation pacifique au Sahara occidental occupé qui a consisté en une vaste action de protestations contre les conditions de vie des Sahraouis sous occupation, le groupe de «Gdeim Izik» n’a rien à faire dans un tribunal militaire marocain.
    Les amis de la RASD tentent d’attirer l’attention des instances internationales sur ce énième manquement aux règles internationales par le Maroc, mais rien n’y fait. L’ONU, l’UE et autre UA sont sourdes aux appels des militants des droits de l’Homme qui ne réclament en fait que l’application des lois onusiennes sur la décolonisation.
    Voilà donc un peuple qui est dans son droit, mais dont on a ravi la liberté et l’indépendance et qui tente pacifiquement de reprendre ce qui lui appartient de droit, mais ignoré par les grands de ce monde. Il aurait fallu peut-être que les jeunes Sahraouis reprennent les armes, pour que la communauté internationale se penche sérieusement sur leur problème. Il faut bien se rendre à l’évidence, les luttes pacifiques ne sont pas toutes entendues. L’Afrique du Sud et l’Inde ne sont, en réalité, que des exceptions. Enfin, de quoi je me mêle ‘ Khelli l’bir beghtah.
    Info-Soir, 13 fév 2013
  • Nouvel échec des négociations pour un accord de pêche entre le Maroc et l’Union européenne

    Le cinquième round de négociations sur la pêche entre le Maroc et l’Union européenne s’est terminé sans que les deux parties ne parviennent à un accord. « Il n’y a pas encore de signature, mais c’est normal. Les premiers rounds ont permis de régler des questions techniques, nous sommes désormais sur des sujets plus politiques », qui réclament davantage de temps, a précisé une source proche du dossier, citée par l’AFP.
    Ces négociations, qui ont donné lieu à cinq rounds de pourparlers depuis novembre, doivent permettre de sortir du blocage né du rejet par le Parlement européen, fin 2011, de la prolongation d’un précédent accord qui permettait à 120 navires battant pavillon de 11 pays européens – dont une centaine pour la seule Espagne – de pêcher dans les eaux du Royaume. En fait, les discussions achoppent sur plusieurs questions, selon des experts. « Les pourparlers piétinent car le Maroc se refuse d’être à la merci du Parlement européen et de courir le risque d’essuyer un nouveau rejet de la part des eurodéputés », selon une source marocaine. Le Maroc voudrait que « le protocole soit soumis sous forme de projet aux eurodéputés », et que les « négociations approfondies » soient entamées une fois que le texte aura reçu le feu vert du Parlement de Strasbourg.
    Sur le plan technique, la commission européenne chercherait à réduire sa part dans la contrepartie financière versée au Maroc, au profit d’une augmentation de celle des armateurs, notamment espagnols, qui sont favorables à une rapide reconduction du protocole. La commission veut ainsi répondre aux critiques qui parlent d’un « pacte onéreux pour le contribuable communautaire ».
    Le cinquième round a notamment porté sur cette question « de la rétribution financière » et « des quotas ». Un 6éme round devrait se tenir dans quinze jours à Bruxelles. Mais la date exacte n’a pas encore été arrêtée ».
    L’ancien accord concédait 119 licences de pêche à la flotte européenne, dont une centaine de bateaux espagnols. Signé en 2007, l’accord, qui permettait à la flotte européenne, et particulièrement espagnole, de pêcher dans les eaux territoriales du Sahara occidental, n’avait pas été reconduit en décembre 2011 par les députés européens. Ils l’avaient rejeté, en recommandant que les intérêts du peuple sahraoui soient « mieux pris en compte ».
  • Russie-Algérie: Le Sahara Occidental ay menu

    Le ministre russe des Affaires étrangères en Algérie : La situation au Sahel et en Syrie au menu
    par El-Houari Dilmi
    Le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Serguei Lavrov, a entamé, à partir d’hier lundi, une tournée africaine, avec pour première étape Alger où il est arrivé en fin d’après-midi. 
    Le chef de la diplomatie russe aura des entretiens avec le président, Abdelaziz Bouteflika, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et son homologue algérien, Mourad Medelci. Selon un communiqué du ministère russe des Affaires étrangères, cité par la presse de Moscou, la visite de Serguei Lavrov tournera autour de la «consolidation des relations avec l’Algérie, qui jouit d’une grande influence dans le monde arabe et en Afrique, dans le bassin méditerranéen et partout dans le monde». La Fédération de Russie compte également «poursuivre sa coordination avec l’Algérie autour de nombreuses questions d’actualité dans le monde», selon le communiqué du ministère des AE russe, ajoutant que pour Moscou, «les peuples de la région du Maghreb et du Sahel doivent déterminer par eux-mêmes leur avenir, sans ingérence étrangère». L’évolution de la situation en Syrie et au Mali, le conflit israélo-arabe, le Sahara Occidental, la lutte antiterroriste et le crime organisé figurent également au menu des entretiens de Serguei Lavrov avec les dirigeants algériens, rapportent les médias russes. Evoquant le soutien indéfectible de Moscou à Alger lors de l’attaque terroriste contre un site gazier dans le Sud algérien, le communiqué du ministère des Affaires étrangères russe rappelle l’autre priorité, celle de consolider les relations économiques entre les deux pays dans le domaine énergétique, les infrastructures de base, la technologie notamment. Le renforcement des travaux de la commission mixte algéro-russe, dont la prochaine réunion est prévue à Alger, sera également au centre des entretiens de Lavrov avec son homologue algérien, surtout en ce qui concerne les échanges commerciaux et la recherche scientifique. 
    Cette visite de travail du ministre de la Fédération de Russie s’inscrit dans le cadre du «dialogue politique régulier entre l’Algérie, pérennisé par la déclaration conjointe signée par les chefs d’Etat des deux pays, le 06 octobre 2010, et vise à consolider les relations d’amitié et de coopération entre Alger et Moscou», selon le porte-parole du MAE, Amar Belani. «Les entretiens qui auront lieu à cette occasion porteront sur l’examen des voies et moyens susceptibles de renforcer davantage la coopération bilatérale dans tous les domaines d’intérêt commun ainsi que sur l’échange de vues sur les questions politiques régionales et internationales, en particulier, les derniers développements intervenus dans la région du Sahel et au Proche-Orient», indique encore le porte-parole des AE, cité par l’Aps. Les deux pays ont célébré, il y a quelques mois, le cinquantenaire de l’établissement de leurs relations diplomatiques. Au sujet de la situation au Sahel, Serguei Lavrov a estimé, dimanche, que la France «est en train de combattre au Mali ceux qu’elle avait armés en Libye», appelant les Occidentaux à avoir «une vue d’ensemble» sur la région. «Au Mali, la France lutte contre ceux qu’elle avait armés en Libye contre le régime de Kadhafi, en violant l’embargo du Conseil de sécurité de l’ONU», a déclaré M. Lavrov dans une interview à la télévision russe diffusée et dont les extraits sont publiés par les agences de presse russes. «Les mêmes groupes luttent en Syrie contre le régime du président Bachar Al-Assad», a poursuivi le ministre. «Je suis accablé par l’incapacité de nos partenaires d’arrêter de fixer un point sur la carte et d’avoir une vue d’ensemble sur la région», a-t-il poursuivi. 
    Pour rappel, la Russie, membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, s’était abstenue lors d’un vote sur la Libye, en mars 2011, qui a permis les frappes internationales contre les forces de Kadhafi, conduisant à la chute du régime. Mais Moscou n’a eu de cesse, par la suite, de répéter que l’ampleur de l’intervention des avions de l’Otan contre les installations libyennes sortait du cadre de la résolution des Nations unies. M. Lavrov doit également se rendre en Afrique du Sud pour préparer la prochaine réunion des chefs d’Etat du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). Le Mozambique et la Guinée sont les autres étapes de la tournée africaine du chef de la diplomatie russe.
  • Le Parlement européen inquiet devant les violations continues des droits de l’homme au Sahara occidental

    BRUXELLES, APS- Le Parlement européen a exprimé samedi à Bruxelles dans une résolution adressée à la 22ème session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, sa préoccupation devant les violations continues des droits humains au Sahara occidental.
    « Le Parlement européen fait part de ses préoccupations au vu des violations permanentes des droits de l’homme au Sahara occidental, et appelle à la protection des droits fondamentaux de la population du Sahara, y compris la liberté d’association, la liberté d’expression et le droit de manifester « , lit-on dans cette résolution.
    « Le Parlement européen qui demande que soient libérés tous les prisonniers politiques sahraouis, salue la nomination d’un envoyé spécial pour le Sahel et souligne la nécessité d’un suivi international de la situation des droits de l’homme au Sahara occidental « , poursuit-on dans la même résolution.
    Le Parlement a réitéré son soutien  » à un règlement juste et durable du conflit, sur la base du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, conformément aux résolutions pertinentes des Nations Unies « .
    Le ministre sahraoui délégué pour l’Europe, M. Mohamed Sidati, a estimé que ce texte « confirme les décisions antérieures du Parlement européen notamment son rapport du 13 décembre 2012 », et « réaffirme les positions de la grande institution européennes sur la question sahraouie et son attachement au respect et à l’application du droit international au Sahara occidental, à savoir le rejet de la politique d’occupation et de répression du Maroc ».
    « Cette prise de position du Parlement européen doit être lue, comme un message de condamnation et de réprobation de la dérive répressive du gouvernement marocain au Sahara occidental « , a ajouté M. Sidati. Il a indiqué, notamment, que cette résolution intervient au moment où les autorités marocaines organisent  » un procès inique, illégal contre 24 prisonniers politiques sahraouis devant un tribunal militaire « .
    Le procès des 24 prisonniers politiques sahraouis ou « groupe Gdeim Izik », se déroule devant un tribunal militaire à Rabat. Sa troisème audition a repris samedi avec l’audition des prévenus.
    Des observateurs européens, pour la plupart des magistrats, avocats et militants des droits de l’homme, ainsi que des Eurodéputés, assistent au procès.
  • Les autorités marocaines imposent un black out médiatique (ministre sahraouie)

    ALGER, APS. – La ministre sahraouie de la Culture, Khadidja Hamdi, a dénoncé dimanche à Alger le « black out médiatique » imposé par les autorités marocaines au procès des 24 prisonniers politiques sahraouis, en cours depuis deux jours à Rabat, le qualifiant d’ « illégal » et « injuste ».
    « Il y a un black out médiatique imposé par les autorités marocaines au procès des 24 prisonniers politiques sahraouis ou +groupe Gdeim Izik+, malgré la présence de parlementaires européens et d’observateurs internationaux interdits d’accès au tribunal « , a affirmé la ministre sahraouie.
    Regrettant l’absence totale d’informations sur le procès, Khadidja Hamdi a qualifié d’ « inadmissible » la « mise à l’écart des médias présents » sur place par les autorités marocaines », laissant ainsi l’opinion internationale et l’opinion publique marocaine dans l’ignorance de ce qui se déroule au tribunal militaire.
    Ce « premier procès de civils sahraouis devant un tribunal militaire », a été qualifié par la ministre de « contraire au droit international et au droit marocain lui-même », estimant que la décision de traduire des civils devant une juridiction militaire plaçait les « autorités marocaines dans l’impasse ».
    S’exprimant au sortir d’une réunion avec son homologue algérienne, la ministre sahraouie a rappelé que le seul tort des 24 membres du groupe Gdeim Izik est d’avoir dressé un campement à El Ayoun (Sahara occidental) occupée pour « défendre leurs droits politiques, économiques et sociaux », avant d’en être délogés par les forces d’occupation marocaines et jetés en prison.
    Ces prisonniers politiques sahraouis, en détention depuis plus de 27 mois, sont notamment accusés d’ « atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat, formation d’une bande criminelle et atteinte aux fonctionnaires publics dans le cadre de l’exercice de leur fonction ».
    Souhaitant un dénouement heureux par la « libération pure et simple » de ce groupe de prisonniers sahraouis, la ministre sahraouie a, en outre, dénoncé leur longue détention avant la tenue de leur procès, la qualifiant « inacceptable » au 21e siècle ».
    Plusieurs associations internationales de défense des droits de l’homme, des intellectuels et avocats ont réclamé la libération « inconditionnelle » du groupe de Gdeim Izik, dénonçant la comparution de civils devant une juridiction militaire.
    Pour sa part, Khalida Toumi a appelé les médias a faire écho à ce procès « autant que possible » pour montrer à la face du monde l’ « atrocité des pratiques coloniales… » marocaines, au moment même où le peuple sahraoui s’apprête à célébrer le 40ème anniversaire de sa lutte pour le droit à l’autodétermination, a-t-elle rappelé.
    La visite de la ministre sahraouie en Algérie s’inscrit dans le cadre de l’évaluation de l’accord de coopération, d’échange et de formation dans le domaine de la culture entre l’Algérie et la République arabe sahraoui démocratique (RASD).
  • La France "lâchera"-t-elle Mohammed VI’

    Tous les peuples de la planète ont le droit de vivre libres
    C’est de l’Hexagone, allié traditionnel et soutien inconditionnel du Maroc, que des voix s’élèvent pour permettre au peuple sahraoui de décider librement de son destin.
    Le moment est venu pour Paris de prouver qu’il ne fait pas dans la politique des «deux poids deux mesures» et que tous les peuples de la planète, sans distinction, ont le droit de vivre libres. Pour le démontrer, sa position vis-à-vis du conflit du Sahara occidental doit être corrigée. «Assez de répression, Autodétermination»: Ce sont les maîtres mots de la motion adoptée à l’unanimité par les participants à une conférence internationale sur le respect des droits de l’homme au Sahara occidental, qui s’est tenue les 2 et 3 février à Paris. «Solidaires des peuples des pays arabes dans leurs combats pour la liberté, la dignité et la justice sociale, nous soutenons la lutte légitime du peuple sahraoui pour le droit inaliénable à l’autodétermination, reconnu par les Nations unies», souligne le texte qui a sanctionné cette rencontre.
    Le message adressé à l’Organisation des Nations unies, aux pays membres de l’Union européenne… ciblait principalement la France, alliée traditionnel et soutien inconditionnel du Maroc. Des membres du gouvernement de Nicolas Sarkozy, et non des moindres, l’avaient publiquement affiché.
    «La France, comme d’ailleurs le Conseil de sécurité, juge intéressante la proposition marocaine qui mérite d’être discutée», avait déclaré, au mois de mars 2009, l’ex-chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, dans une interview accordée au magazine Jeune Afrique. Des propos qui ont été renforcés par ceux de l’ancien Premier ministre français de l’époque. «Cette proposition d’autonomie constitue la base la plus pertinente pour sortir de l’impasse.
    La France encourage les négociations autour de la proposition marocaine…», avait réaffirmé François Fillon, lors d’une conférence de presse qui avait clôturé les travaux de la 10e réunion de haut niveau franco-marocaine à Paris, au mois de juillet 2010 (voir L’Expression du 24 octobre 2012). Que dit aujourd’hui François Hollande’.
    «La position de la France ne change pas: une résolution de l’ONU et le projet d’autonomie, intéressant, mais qui n’avance pas», a confié à l’hebdomadaire panafricain, Jeune Afrique, l’actuel locataire de l’Elysée avant de s’envoler pour sa première tournée en Afrique, au mois d’octobre 2012. Quelle lecture possible pour ce type de déclaration’.
    La position donne l’impression d’être moins tranchée que celle adoptée par son prédécesseur, mais elle demeure encore assez ambiguë pour en conclure que le gouvernement socialiste s’en soit démarqué.
    Camper sur cette position revient en quelque sorte à mettre des bâtons dans les roues à l’envoyé spécial de l’Organisation des Nations unies pour le Sahara occidental qui a entamé une «navette diplomatique» par Moscou et qui doit le mener successivement en France, en Espagne, au Royaume-Uni, en Allemagne et en Suisse pour tenter de sortir de l’impasse le conflit du Sahara occidental.
    C’est l’avis du président de la Coordination européenne pour la solidarité avec le peuple sahraoui (Eucoco) pour qui la France aura une «responsabilité éminente» dans la réussite de cette tournée. «Il ne faudrait pas que la France, puissance au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, mette, une fois de plus, son veto ou mette des obstacles à Christopher Ross» a déclaré Pierre Galand, en marge de la conférence internationale sur le Sahara occidental.
    En «refusant d’appliquer les résolutions internationales pour le droit à l’autodétermination, le Maroc se comporte en puissance coloniale, et fait obstacle à la paix et à la stabilité dans la région du Maghreb». a souligné le Sénateur belge. En d’autres termes, le soutenir dans le conflit qui l’oppose au Front Polisario revient à cautionner son usage de la force, de la pratique de la torture et des procès inéquitables dénoncés par les organisations internationales de défense des droits de l’homme (Centre Robert-Kennedy, Human Rights Watch…).
    L’EXPRESSION, 4/2/2013
  • La France a une ’’responsabilité éminente’’ dans la réussite de la prochaine tournée de Ross (Galand)

    PARIS – La France a une ’’responsabilité éminente’’ dans la réussite de la prochaine tournée européenne de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, a affirmé, samedi à Paris, le sénateur belge et président de la Coordination européenne du soutien au peuple sahraoui (Eucoco), Pierre Galand.
    ’’Il ne faudrait pas que la France, puissance au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, mette, une fois de plus, son veto ou mette des obstacles à Christopher Ross’’, lors de sa prochaine mission, a déclaré l’homme politique belge à l’APS, en marge d’une conférence internationale sur le ’’respect des droits de l’homme au Sahara occidental’’.
    A l’approche de la réunion du Conseil de sécurité, prévue fin avril pour trancher la question de la Minurso, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental a repris son bâton de pèlerin pour faire avancer les choses dans ce dernier dossier de décolonisation en Afrique. Il doit, pour ce faire, se rendre successivement en France, en Espagne, au Royaume-Uni, en Allemagne et en Suisse.
    Pour M. Galand, ces consultations, qui dureront jusqu’au 15 février prochain en vue d’un nouveau round de négociations entre les parties au conflit (Front Polisario-Maroc), prévu pour mars, il est ’’souhaitable’’ que M. Ross vienne aussi au Parlement européenne, à Bruxelles.
    ’’J’espère qu’il viendra d’abord à Paris, mais aussi au Parlement européen pour y écouter la voix des peuples à Bruxelles où cette Assemblée a été capable de prendre, l’année dernière, trois positions tout à fait conformes au droit du peuple sahraoui’’ , a-t-il souhaité, citant, entre autres positions, l’adoption par le Parlement de la revendication ’’légitime’’ d’autodétermination, la protection du peuple sahraoui sur le territoire ’’aussi longtemps qu’il y a l’occupation marocaine’’ , la protection ’’légitime’’ de ses ressources naturelles et son droit ’’populaire, normal ’’d’être aidé’’ aussi longtemps qu’il sera réfugié’’.
    Aux yeux du sénateur belge, construire un ’’Etat de droit’’ au Sahara occidental sera ’’la meilleure solution pour tout le Maghreb’’. ’’C’est la solution de paix dans une région qui est particulièrement perturbée aujourd’hui’’, a-t-il dit, estimant que M. Ross a une ’’grande responsabilité’’ dans la recherche d’une issue à cette question, mais la France a une responsabilité « éminente’’, selon lui, de faire en sorte que la mission annoncée de M. Ross ’’puisse être réussie’’.
    Au terme d’une conférence internationale sur le respect des droits de l’homme au Sahara occidental, tenue au sénat français, les participants ont adopté une motion appelant à la tenue ’’rapide’’ du référendum d’autodétermination pour « permettre au peuple sahraoui de décider librement de son avenir’’ .
    Pour le sénateur belge, ce message est en direction notamment des plus hautes autorités françaises, ainsi qu’au Parlement, mais aussi aux autorités européennes et onusiennes, pour prendre ’’enfin les dispositions nécessaires pas simplement pour faire des résolutions mais pour les mettre en œuvre’’.
    APS, 3/2/2013
  • Sahara occidental : Nouveau périple de ross

    Christopher Ross, l’envoyé spécial du SG de l’ONU pour le Sahara Occidental, reprend son bâton de pèlerin pour remettre la « très préoccupante » question sahraouie dans « le radar de la communauté internationale ».
    La tournée de M. Ross, qui s’étalera jusqu’au 15 de ce mois, le mènera dans les pays du groupe des amis du Sahara Occidental. Première escale : Washington pour rencontrer de hauts responsables du Département d’Etat. Selon Eduardo del Buey, porte-parole de l’ONU, Ross se rendra, après la Russie, en France, en Espagne, au Royaume-Uni. Il fera deux haltes présentées comme « très importantes », en Allemagne et en Suisse. Objectif : « obtenir un soutien international accru pour la prochaine phase des négociations avec les parties au conflit (Front Polisario-Maroc), prévue pour mars », affirme le porte-parole de l’ONU, sans préciser, pour autant, l’habillage que revêtira la nouvelle forme des pourparlers. 
    Lors de la présentation de son compte-rendu au Conseil de sécurité, le 28 novembre dernier, Ross a demandé aux membres du Conseil de sécurité et à l’ensemble de la communauté internationale d’encourager les deux parties à rechercher « une solution juste, durable et mutuellement acceptable au conflit, qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental » et mis en garde ceux qui croient que le statu quo est acceptable. « S’il perdure, ce conflit pourrait nourrir une frustration croissante et déclencherait de nouvelles violences et hostilités qui seraient tragiques pour les peuples de la région », dit-il. 
    En France et en Grande-Bretagne, la société civile s’organise pour appuyer le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. A Coventry, la question des droits de l’Homme dans la dernière colonie d’Afrique a été débattue, mercredi, lors d’une conférence organisée à l’Université de Warwick. A Paris, une conférence internationale s’ouvrira, ce matin, au Palais du Luxembourg. L’Algérie y sera représentée par la présidente du groupe parlementaire d’amitié et de fraternité Algérie-Sahara Occidental, Saïda Ibrahim Bounab. 
    Au Maroc, les autorités continuent de restreindre « sévèrement » les droits de ceux qui plaident pour l’autodétermination du Sahara Occidental. C’est ce qu’indique le rapport 2013 d’Human Rights Watch.
    Djamel B.
    HORIZONS, 1/2/2013
  • Sahara Occidental : les droits des défenseurs de l’autodétermination restreints par le Maroc

    RABAT- L’ONG Human Rights Watch (HRW) a indiqué dans son rapport mondial sur la situation des droits de l’homme en 2012 que les autorités marocaines restreignent « sévèrement » les droits de ceux qui plaident pour l’autodétermination du Sahara occidental.
    « Les autorités restreignent sévèrement les droits de ceux qui plaident pour l’autodétermination du Sahara occidental, un territoire placé de facto sous administration marocaine depuis 1975 », a souligné l’ONG dans son rapport mondial 2013 de 665 pages qui évalue la progression des droits humains dans plus de 90 pays et dont l’APS a reçu une copie.
    L’ONG américaine a relevé que « le Maroc refuse de laisser manifester les activistes indépendantistes au Sahara occidental ou de reconnaître légalement les associations dont les leaders sont connus comme partisans de l’indépendance » précisant que « cette politique est étayée par une législation qui interdit de porter atteinte à l’islam, à la monarchie ou à l’intégrité territoriale du Maroc ».
    HRW a souligné que « cette dernière formule est interprétée de façon à signifier la revendication territoriale du Maroc sur le Sahara occidental et son annexion ».
    APS, 1/2/2013
  • Sahara occidental : Christopher Ross entame des consultations à Washington et dans des capitales européennes

    NEW YORK – L’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, M. Christopher Ross, a entamé des consultations sur la question du Sahara occidental en effectuant une visite à Washington avant de se rendre dans plusieurs capitales européennes, a annoncé mercredi l’ONU.
    Dans le cadre de ces consultations internationales, M. Ross s’est entretenu mardi à Washington avec de hauts responsables du Département d’Etat américain, a indiqué le porte-parole de l’ONU, Eduardo del Buey, dans une déclaration à la presse à New York.
    Après les Etats-Unis, il s’est rendu mercredi en Russie avant d’aller successivement en France, en Espagne, au Royaume-Uni, en Allemagne et en Suisse.
    Ces consultations, qui dureront jusqu’au 15 février prochain, ’’visent à établir un soutien international supplémentaire pour les négociations sur le Sahara occidental en vue de la prochaine phase d’engagement avec les parties au conflit (Front Polisario-Maroc) et les pays voisins, prévue pour mars », selon lui.
    Il est à rappeler que lors de la présentation de son compte-rendu au Conseil de sécurité en novembre dernier suite à sa tournée effectuée dans les pays de la région et en Europe, M. Ross avait annoncé qu’il mènerait des consultations avec « les parties prenantes internationales-clés » à la question sahraouie avant d’opérer des « navettes diplomatiques » à travers plusieurs visites dans les pays de la région dont le Sahara occidental.
    Dans ce sens, il avait émis l’espoir qu’une telle démarche soit susceptible « de jeter les bases pour une reprise efficace des réunions » entre les deux parties au conflit.
    « Je demande aux membres du Conseil de sécurité et à l’ensemble de la communauté internationale de s’y joindre pour encourager les deux parties au conflit à entamer des négociations sérieuses afin de parvenir à une solution honorable qui mette fin » à cette situation, avait-il déclaré à la presse.
    A cette occasion, M. Ross avait prévenu que la situation au Sahara Occidental restait ’’très préoccupante’’ et que ce dossier devrait ’’rester dans le radar de la communauté internationale » en avisant que si certains croient que le statu quo était acceptable, cela démontre « une grave erreur de calcul ».
    Dans ce sillage, il avait annoncé les prochaines étapes de sa mission pour résoudre la question du Sahara occidental.
    Il s’agit, avait-il insisté, de rechercher « une solution juste, durable et mutuellement acceptable au conflit, qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ».
    « S’il perdure, ce conflit pourrait nourrir une frustration croissante et déclencherait de nouvelles violences et hostilités qui seraient tragiques pour les peuples de la région », avait-il mis en garde.
    C’est ainsi qu’il avait fait savoir qu’il allait entreprendre, préalablement, dans le cadre de sa mission, de larges consultations à l’échelle internationale et régionale, au lieu de convoquer immédiatement un autre round de négociations entre le Front Polisario et le Maroc.
    Soulignant que les parties au conflit, les pays voisins ainsi que les membres du Conseil de sécurité « ont accueilli favorablement cette démarche », M. Ross avait émis l’espoir qu’une telle démarche soit susceptible « de jeter les bases pour une reprise efficace des réunions » de négociations entre les deux parties au conflit.
    APS, 31/1/2013