Année : 2013

  • Une légende est née …

    Ils voudront te faire taire mais ils ne pourront pas. Ils voudront te tuer et ils ne pourront pas. Ta voix sera toujours un fusil dans les bras des millions de cœurs qui proclament l’amour, la vérité, la justice et la dignité.
    Commandant Hugo Chavez,
    Toi tu as a enseigné le mode de vie d’un révolutionnaire, le sacrifice d’un homme pour l’amour de la patrie et dans le parcours de ton destin, aujourd’hui tu remontes vers le panthéon des dieux accompagné des cris des peuples.
    Le chagrin tuera tes ennemis en voyant qu’ils n’ont pas pu tuer les idées d’un homme, qu’ils ne pourront pas tuer tes idées anti-impérialistes et révolutionnaires. Qu’ils sachent que ton regard et ta main ferme parcourent l’Amérique latine et le monde pour libérer l’homme des griffes criminelles du capitalisme et de l’injustice. Pour démonter que la véritable démocratie existe. Les opprimés sont plus près de toi en vue de poursuivre ton combat pour l’unité, la liberté et la souveraineté des peuples.
    Certains voudront t’enfoncer dans l’ignominie mais ils ne pourront pas cacher ta loyauté envers ton peuple. Ils voudront semer la peur et le mensonge mais ils ne pourront pas éteindre la flamme de ton image guide. 
    Tu nous as quittés, mais tes traces sont plausibles dans les grands changements connus dans tous les aspects de la vie de ton pays, ainsi que de l’Amérique latine. Tu es parti, mais ton amour restera dans les coeurs de tes compatriotes. Tu as bâti ton pays et tu en as fait une puissance économique dans un temps record et tu as tracé les lignes de la dignité, la liberté et le partage comme doctrine suprême.
    Seuls les lâches comme Netanyahou et Mohamed VI se réjouiront de ta mort comme ils se sont réjoui de la mort de ton ami Kadhafi. 
    Depuis là où tu es maintenant, tu peux reposer en paix. Les sahraouis et les peuples opprimés du monde entier auront toujours une pensée pour toi.
  • Entre missive fielleuse et danse du ventre au palais royal marocain

    DÉCIDÉMENT, ON SE DIRIGE VERS UN NOUVEAU MODE DE COMMUNICATION À DESTINATION DES DIRIGEANTS ALGÉRIENS ET DONT LES MESSAGES SONT EXPÉDIÉS DEPUIS PARIS. NICOLAS SARKIS, DONT LE «RAB» OU LE DIEU SUPRÊME DOIT CERTAINEMENT ÊTRE CELUI DU QATAR ET DE LA FRANCE, VIENT DE PUBLIER UNE LETTRE (ENCORE UNE !) REJOIGNANT OFFICIELLEMENT DE CE FAIT LE CLUB MED DE MALTI AND CO, QUE JE SURNOMME «LA PARADE DE PARIS».
    Puisque tout le monde écrit à tout le monde, j’ai décidé d’écrire une lettre ouverte à mes ancêtres, les Almohades. En mon âme et conscience, en tant qu’Algérien patriote dont la famille a donné à l’Algérie les meilleurs de ses enfants sponsorisé par personne et mû uniquement par mon devoir de résistance, ce devoir pour lequel s’est sacrifié mon grand-père, un martyr qui a rejoint l’Olympe des immortels. La légitimité du sang de mon grand-père m’interpelle pour éclaircir les zones d’ombre et surtout mettre hors d’état de nuire les forces nuisibles à ma patrie quelle que soit leur nature et leur provenance. 
    Pour revenir à Monsieur Sarkis qui se permet de parler à la place du peuple algérien, sur commande bien évidemment, et qui réclame même un passeport algérien , je lui conseille personnellement de s’adresser à Ferhat Mehenni qui s’empressera de lui en fournir un ou plusieurs. Nous répondons à Monsieur Sarkis que nous avons obtenu ce passeport grâce au sacrifice de millions de martyrs que vous ne connaissez pas, vous qui vendez des expertises comme on vend des brioches au petit matin. Après cette ingérence insolente, je m’interdis le droit de vous respecter, Nicolas Sarkis. 
    Aux amateurs de lettres ouvertes et autres missives vénéneuses, nous répondons par ceci : Cessez de perturber la tranquillité du peuple algérien qui n’a pas de leçon à recevoir de vous, contentez-vous de conseiller les émirs du pétrole, ces sacs de dollars et barils de pétrole enturbannés, dont vous êtes tellement appréciés. Cessez de nous sortir des âneries à chaque moment et occupez-vous de vos oignons qui, nous n’en doutons pas, doivent être juteux. Nous sommes tous appelés à éradiquer la corruption et les corrompus quel que soit leur rang, c’est cela le patriotisme. Le peuple algérien et nos dirigeants intègres, et Dieu sait qu’il y en a encore à tous les niveaux de décision, doivent s’impliquer davantage, car de nombreuses forces maléfiques nous guettent pour semer le désordre et la fitna. Soyons dignes de notre révolution en construisant une ère nouvelle et accédons à l’ultime étape qualitative dans l’édifice de la nation algérienne. Clouons le bec à ces mercenaires sans patrie ni honneur, telle est la dialectique du défi et de la résistance face aux monstres de l’impérialisme, stade suprême du capitalisme. Il faut mettre hors état de nuire la bourgeoisie compradore et ses coopérants techniques sans foi ni loi, c’est un devoir pour tous les Algériens honnêtes qui croient encore à un avenir rayonnant pour eux et leurs enfants. Jadis, de la boue on a fait de l’or, nous avons combattu la France et l’Otan qui ont été brisés par la volonté du peuple algérien. Nous pouvons y croire à nouveau malgré les tempêtes du temps et les aléas de la conjonctures. 
    Peuple algérien, reste debout comme le firent Ali La Pointe et les millions de martyrs dont les noms restent gravés dans les quatre éléments. Grâce à leur sacrifice, nous respirons l’air libre de notre patrie. A ceux qui ont oublié le code de l’indigénat et les deux collèges, qui ont renié tout ce qui est positif dans notre histoire, nous leur disons : seul l’âne bâté renie son origine et d’où il vient. Notre révolution est la sève de notre Algérianité ! Nous ne demandons pas des yachts et des privilèges ni des comptes off shore, nous n’avons rien sauf l’essentiel : notre fierté et notre dignité qui n’ont pas de prix. La nébuleuse séparatiste qui sévit au nord du pays par les actes de trahison du MAK de Mehenni sponsorisé par la France et le Makhzen marocain, voire Israël, et ceux du sud menés par les énergumènes Yacine Zaid et le MJIC labellisés par Front line Defender, se nourrissent de l’inertie et de l’absence de vision stratégique de notre classe politique qui vit une désertification monstrueuse et qui laisse le champ libre à des usurpateurs sans projet politique clair. Nos partis politiques de tous bords passent leur temps à se redresser de partout en utilisant un mystérieux viagra politique, malheureusement non concluant. Seule l’ANP, véritable rempart de notre nation en se battant contre nos ennemis intérieurs et extérieurs, mérite notre respect. Nous devons bâtir un nouveau barrage vert contre les criquets de la trahison et du déshonneur. Entre ces lettres pour le moins indécentes et les appels, ou plutôt les aboiements, d’un certain parti politique qui demande – excusez du peu – la destitution du président Bouteflika – élu par le peuple ! – pour raison de santé, c’est à croire que tout le monde est devenu médecin dans mon pays ! 
    Ces irresponsables politiques, aussi néfastes que les terroristes assassins et les mafieux pourris planqués dans l’administration, veulent nous ramener à une déstabilisation précoce, qu’on peut appeler crise institutionnelle. Ce parti dont le chef est actuellement à Paris, y faisant des affaires avec les sionistes BHL et Cie, et qui a perdu toute crédibilité chez les Algériens, au lieu d’offrir des solutions et un projet de société solide, progressiste et moderne, nous propose l’impasse ou la crise institutionnelle. 
    Il est vrai que chez nous, on ne sait pas s’opposer, la preuve en est que plus de quarante partis figurent aux abonnés absents à tous les niveaux et sont difficilement localisables, même avec Google Mapp. L’univers de la médiocrité n’a pas de limite. Par ailleurs, une organisation fantoche à la solde de l’ONG Front line Defender du trafiquant et délinquant Denis O’Brien m’accuse d’être un agent du DRS. Quelle belle trouvaille ! Chaque Algérien patriote ne cache pas forcément un agent, contrairement à vous qui servez les intérêts étrangers. Et quand bien même, ce n’est pas une tare de servir son pays en étant un agent du DRS ou de n’importe quelle institution sécuritaire, c’est plutôt un honneur ! Mais décidément les fantasmes sur notre service de renseignement, digne héritier du MALG, et sur notre Armée issue de la glorieuse ALN, qui protègent nos frontières et garantissent la souveraineté territoriale de notre pays, continuent à sévir chez ces groupuscules de Ouargla, Laghouat, qui veulent la sécession du sud algérien, un vieux rêve des colonisateurs. 
    Ces agitateurs professionnels sont le prolongement biologique des mercenaires algériens qui ont vendu leur pays pour un statut de réfugiés et qui se planquent à Paris, Londres, en Suisse et ailleurs, et dont on connaît les donateurs, en l’occurrence le gros lard du Qatar. Donc, un peu de décence, petits morveux, ça ne vous tuera pas, bien au contraire. Quant à ma personne, et comme le dit bien l’adage algérien, «quand on n’a pas d’avoine dans le ventre, on n’a pas peur du feu». On apprend qu’une campagne sur les réseaux sociaux est menée contre La Nouvelle République et le site d’information Algérie Patriotique. 
    A ces petites frappes du MJIC, du Rachad ou d’Al Magharibiya, je réponds comme suit : vous êtes des cas pathologiques qui relèvent de la psychiatrie, vous avez été formés comme bloggeurs chez Otpor et ailleurs pour déstabiliser l’Algérie mais le résultat est négatif, vous avez échoué comme ont échoué tous les chiens qui aboient dans le désert infini, en appelant en vain le peuple algérien à brûler son pays, à l’instar de l’Egypte, la Libye, la Tunisie, la Syrie. C’est raté, personne ne vous suit chez nous. Par contre, en ce qui me concerne, si mon pays est en danger par rapport à vos agissements, vous les traîtres, les renégats de la nation, je n’hésiterais pas à prendre les armes comme l’ont fait mon grand-père et mes ancêtres face au colonialisme barbare pour vous combattre et vous éradiquer de notre sainte terre l’Algérie. Au lieu de vous agiter fiévreusement sur les réseaux sociaux, si vous avez un projet, portez-vous candidats, et vous obtiendrez quelques zéros, comme vos amis de certains partis qui se sont reconvertis aux affaires parce qu’ils étaient hors champ. 
    Ajoutons à ces turpitudes, la sortie culottée et issue de nulle part du réalisateur Malek Bensmail sur TSA, qui a qualifié l’Algérie de pays autoritaire et dictatorial. Lui dont le dernier film a été financé par l’ENTV, c’est à dire par l’Etat algérien ! On bouffe et on oublie, Monsieur Bensmail ! Vous qui dénigrez notre pays, ne méritez pas l’argent du peuple algérien. Voilà donc un autre ingrat du ventre, qui mange avec le loup et pleure avec le berger. Nous sommes bien loin du cinéma du brave Zinet, ou celui de mon ami Ammar Laskri qui continue malgré tout sa «patrouille vers l’est». 
    Sur un autre chapitre très grave, le Premier ministre marocain Benkiran, «le fils de deux fesses» en dialecte marocain, qui, à défaut de nous offrir une regada, vient de nous faire une danse du ventre en léchant la botte des Français par rapport à leur intervention au Mali et en attaquant l’Algérie sur sa position concernant le dossier du Sahara Occidental, sujet qui entre dans le cadre de la décolonisation d’une des dernières terres occupées par un royaume corrompu. Si vous aviez eu un peu de courage, vous auriez dû la réclamer à l’Espagne, même au prix du sang, et non pas selon votre lâcheté légendaire en écrasant le peuple sahraoui sans défense. 
    De plus, on vient d’apprendre que le royaume de M6 a emprisonné le jeune Islam, un athlète algérien de 14 ans, qui participait à une compétition d’aviron et qui s’est vu accusé d’agression sexuelle à l’encontre du fils d’un officier de l’armée royale marocaine. Tiens donc ! On n’a pas hésité à fabriquer un dossier. Du Makhzen pur jus ! Je lance donc un appel pour la libération du petit Islam détenu par le Makhzen et je demande aux Algériens patriotes d’exiger sa libération immédiate ! Combattez les traîtres de notre nation et sortez les portraits de nos martyrs qui ont fondé l’épopée algérienne. Sortez nos couleurs, le Vert, le Blanc et le Rouge qui ont figuré sur nos premiers drapeaux fabriqués avec des bouts de tissu par nos parents et grands-parents et déployés fièrement dans nos rues. Nous sommes Algériens par choix et non par défaut, nous appartenons à cette terre et à rien d’autre ! 
    En tant que fier descendant de la dynastie Almohade et du grand Abdelmoumen , bâtisseur et grand stratège, érudit de l’islam dont j’assume la filiation, j’adresse le message suivant aux Marocains, peuple et dirigeants : Cessez d’agresser ma patrie ! Lors de notre révolution, le premier détournement d’avion en 1956 constitue un acte de piraterie inédit initié par la France avec votre collaboration qui a visé six de nos chefs révolutionnaires, et qui n’a pu aboutir que par votre trahison. Ce sont les historiens qui l’affirment. Vous avez voulu ensuite envahir notre territoire en 1963 alors que nous saignions des plaies béantes du colonialisme et ce fut la Guerre des Sables. Après, vous avez tué nos cadets de la révolution, des enfants, lors de votre attaque à Amgala en 1976. Puis, vous avez continué de nous combattre lors de notre tragédie nationale alors que mon peuple se faisait égorger par une horde de monstres fanatiques. Vous avez essayé d’isoler l’Algérie après l’attentat de Marrakech et aujourd’hui vous continuez ce jeu perfide en finançant des chaînes comme Al Magharibiya où siège le fils du traître Abassi Madani (ce dernier qui a sacrifié des milliers d’Algériens en les endoctrinant mais qui a construit pour ses deux fils un paradis doré en les convertissant aux affaires entre Londres et Doha). Le Qatar… toujours le Qatar ! Ainsi, Cheikh Hamed et sa cheikha Moza donnent des ordres aux chefs d’Etat arabes ! Triste monde arabe… Vous financez maintes organisations dont le MAK (organisation séparatiste) de Ferhat Mehenni à qui vous avez offert des centaines de milliers d’euros contre votre unique et seul ennemi, l’Algérie. Je conteste à votre roi le titre d’émir des Croyants. Celui dont vous embrassez la main sans honte et qui, à défaut d’offrir des perspectives d’avenir à son peuple, continue sur la trace de son père en créant un ennemi imaginaire pour faire diversion et couillonner le peuple docile du Maroc. Ce roi est juste un pion des Occidentaux et d’Israël et ce n’est un secret pour personne qu’il a comme conseiller les Azoulay, nommés de père en fils. et dont André Azoulay est administrateur du centre Shimon Peres pour la paix. Quelle paix ? Celle du massacre de Sabra et Chatila ? celle des crimes sionistes à Ghaza, lorsque vous n’avez pas hésité en 2009 à expulser l’ambassadeur du Venezuela parce qu’Hugo Chavez avait remballé l’ambassadeur de l’Etat sioniste d’Israël ? Vous êtes décidément plus royalistes que les rois ! N’est pas émir des Croyants qui veut, car ce statut exige une ligne de conduite exemplaire, ce qui n’est pas le cas de votre Momo6, réputé aux Pays-Bas et dans toute l’Europe pour ses frasques et sa débauche. 
    En outre, les islamistes, qui ont fait de la cause palestinienne un fonds de commerce inépuisable durant des années, se sont mis à nu aujourd’hui qu’ils sont au pouvoir au Maroc et dans d’autres pays arabes. Ils ont montré leur véritable visage, non celui de victimes opprimées mais bien celui de fanatiques régnant par la terreur sur les rues et les peuples arabes. Que ne versent-ils leur venin sur Israël avec la même énergie dévastatrice qu’ils déploient à l’égard de l’Algérie, de la Syrie, etc.! Où sont leur djihad et leurs fatwas face aux Israéliens, eux qui sont financés par le bras armé des USA, le Qatar qui abrite la plus grande base militaire US du monde ? Ils n’ont jamais été dans le combat pour la Palestine et aujourd’hui, l’impérialisme américain les place au pouvoir pour les récompenser d’avoir renvoyé le monde arabe dans des ténèbres profondes. Voilà le «deal» entre l’impérialisme américain et les cellules cancérigènes islamistes ! 
    Vous inondez mon pays l’Algérie avec des tonnes de cannabis, votre seule production agricole, dans le but inavouable d’anéantir notre jeunesse par cette substance nocive, notre belle jeunesse que vous aimeriez voir ressembler à votre troupeau de moutons soumis à votre monarchie archaïque. 
    Dans tous les cas de figure, vous êtes perdants, et la preuve, c’est que vous nous courez derrière pour la réouverture des frontières, tant votre économie s’est effondrée. Vous espérez que le peuple algérien va venir, comme avant, commercer avec vous et renflouer vos caisses. Celui qui doute de mes propos n’a qu’à aller voir l’état de vos populations frontalières qui prospéraient et bâtissaient de nouvelles villes, devenues des cimetières pour un peuple misérable et sans avenir. 
    Vous vivez dans la pauvreté absolue et dans la déchéance au point de dépasser la Thaïlande dans le tourisme sexuel, en n’hésitant pas à proposer vos propres gamins aux bas instincts des vieux pervers d’Occident. Mon message, qui me vient de mes racines profondes dans tout le Maghreb où mon aïeul a régné pendant un siècle sur vous et vos semblables et dont le royaume s’étalait de la Sicile à Poitiers, ne souffre d’aucune ambigüité. 
    Mon approche n’est pas commanditée comme les vôtres par réseaux sociaux interposés, c’est un cri de dignité et une exigence de réparation envers le sang de mes ancêtres. Libérez donc Ceuta et Melilla, deux villes espagnoles au cœur de votre territoire, ainsi que le Détroit de Gibraltar détenu par les Anglais. Si vous aviez un courage que vous n’avez jamais connu, vous verseriez votre sang pour libérer vos territoires avant de vous attaquer à un pays qui a fait l’une des plus grandes révolutions de l’Histoire. 
    Vous nous enviez et on le comprend : pas d’avenir, pas d’argent, pas de ressources naturelles, vous qui vous surnommez vous-mêmes «Khorotos». Bien sûr il est plus facile de jalouser son voisin, quitte à y perdre son âme et son honneur, mais sachez, vous les fidèles serviteurs de la France, que celle-ci ne sert ni l’intérêt du peuple algérien, ni celui du peuple marocain, mais bien son propre intérêt. Otez-vous de notre vue et laissez-nous tranquilles. Nous n’avons plus rien en commun avec vous. Préoccupez-vous de régler vos problèmes économiques au lieu d’occuper le Sahara Occidental qui ne vous appartient pas et de réduire en esclavage le pauvre peuple sahraoui. Vous êtes lâchés de partout et de nombreuses organisations ont dévoilé votre visage hideux dont la Fondation Kennedy et même l’envoyé de l’ONU, Denis Ross, dont plusieurs rapports vous accablent. Même le Parlement européen, la semaine dernière à Bruxelles, a entendu les cris de souffrance et de dignité des prisonniers politiques sahraouis, torturés par les sbires du Makhzen marocain. Les plaintes des suppliciés de Gdim Isik ont rempli le ciel de la capitale européenne. Vous pouvez construire des milliers de murs de la honte, ça vous perdra, Monsieur «les Deux fesses». L’aboiement des chiens n’arrête pas l’évolution des nuages (proverbe algérien)
    MOHSEN ABDELMOUMEN
  • Idriss Déby et Mohamed VI, les négriers de la France

    La CEDEAO piétine en quête d’un argent que personne ne veut donner pour une guerre dont tout le monde se lave les mains. Pourtant, le Tchad qui, on le sait tous, n’est pas membre de la CEDEAO ni n’a les moyens pour cette intervention au Mali, a déjà dépêché plus de 2000 soldats pour affronter les djihadistes en première ligne dans le macif des Ifoghaas et des dizaines de familles tchadiennes portent le deuil de leurs enfants pour la seule raison que le dictateur Idriss Déby veut racheter les faveurs de la France. Celles d’avoir sauvé son régime en 2010 lorsque l’opposition armée tchadienne était aux portes du palais présidentiel.
    Ainsi, Idriss Déby avance les fils du Tchad pour minimiser les pertes des fils de la France. Un véritable travail de négrier. Et dans une tentative désespérée de cacher la servitude se trouvant derrière son initiative, Déby a parlé en premier annonçant des victoires imaginaires de l’armée tchdienne. Selon lui, les troupes tchadiennes ont tué plus de 50 terroristes et récupéré 60 voitures de l’ennemi. Selon d’autres informations, le Communiqué de l’Etat Major est mensonger et loin de la réalité et que les tchadiens sont tombés dans un piège savamment élaboré par les djihadistes, maîtres du terrain. C’est une région montagneuse, à accès très difficile en véhicules. Les djihadistes ont entrainé les tchadiens dans un col qui finit par une impasse et dont les abords sont truffés de mines à détonation télécommandée. 
    D’autre part, une source sous couvert d’anonymat a déclaré au site mauritanien Sahara Media qu’Abou Zeid a bien été tué mais « par un bombardement aérien français dans les montagnes » des Ifoghas (nord-est du Mali) « et non pas par les Tchadiens » qui se trouvaient « à plus de 80 kilomètres » au moment du bombardement.
     
    Le Maroc, pour sa part, aurait rendu le même service à la France. Paris est habituée à la présence des troupes marocaines à ses côtés dans ses incursions en Afrique. Mohamed VI, le négrier des marocains, aurait envoyé avec plaisir ses soldats se battre à côté des légionnaires français s’il n’y avait pas le veto algérien. Eh oui, l’Algérie aurait refusé toute coopération avec la France en cas de présence militaire marocaine à ses frontières avec le Mali.
     
    Le Maroc aussi a des dettes à payer à la France pour ses multiples interventions au Conseil de Sécurité dans le dossier du Sahara Occidental. C’est à cause de la France que l’ONU se trouve dans ce bourbier appelé « solution durable et mutuellement acceptable » qui a tendance à pérenniser le statu quo au Sahara Occidental conformément à la volonté du Maroc.
    C’est grâce aussi à la France que le Conseil de Sécurité s’est abstenu de mandater la MINURSO pour surveiller le respect des droits de l’homme au Sahara Occidental.
    Et enfin, c’est grâce aux interventions de la France au niveau de l’Europe que le Maroc a pu obtenir le statu d’associé privilégié de la Comunauté Européenne. Sans parler des armes livrés par l’Elysée pour soutenir le Maroc dans sa guerre au Sahara Occidental contre les combattants sahraouis.
  • « Une nation sans Etat, reconnue par plus de 80 pays »

    La Fédération des Associations de soutien au peuple sahraoui a organisé, vendredi, à la Faculté des sciences sociales de l´Université de Valence, le traditionnel séminaire sur la question du Sahara occidental, placé sous le signe de la commémoration du 36e anniversaire de la proclamation de la RASD.
    « Une nation sans Etat, reconnue, aujourd´hui, par plus de 80 pays ». C´est cette reconnaissance internationale que les experts politiques de la question sahraouie et des juristes de renommée mondiale ont tenu à souligner. Comme chaque année, ils étaient nombreux à assister à cette table ronde dont la réflexion a été centrée, cette fois, sur la position de l´Union européenne sur ce conflit du Sahara occidental qui dure depuis novembre 1975, date de l´occupation militaire de l´ancienne colonie espagnole par le Maroc. 
    Parmi les participants, il y avait Omar Mansour. L´invitation adressée au délégué du Front Polisario en France s´explique par l´attitude franchement pro-marocaine des gouvernements de droite de cette puissance membre permanent du Conseil de sécurité que tous les participants ont pointée du doigt. Giscard d´Estaing, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy ont, tour à tour, soutenu l´annexion du territoire sahraoui par le Maroc, ne laissant aucune chance à l´application des résolutions de l´ONU sur le droit inaliénable du peuple sahraoui à l´autodétermination. C´est ce qu´un membre de CEAS, une association de soutien à la cause sahraouie, a tenu à nous faire observer. 
    « La France, sous Jacques Chirac, avait tenté, en 2002, d´entraîner tous les pays de l´Union européenne vers une position commune sur le Sahara occidental, inclinée, bien sûr, sur les thèses marocaines » et à laquelle l´ex-président espagnol, José Maria Aznar, avait mis son veto. C´est la cause fondamentale du conflit de Perejil (juillet 2012) entre l´Espagne et le Maroc. Aussi, l´arrivée de la gauche au pouvoir a fait naître « beaucoup d´espoirs de voir la France aligner sa position sur la légalité internationale concernant la question sahraouie », conclut cet activiste de CEAS. 
    C´est autour de la position européenne basée sur le respect du droit du peuple sahraoui à l´autodétermination que la majorité des eurodéputés, dont Vincent M. Garcès, ont bâti leur stratégie. « L’Europe doit se prononcer clairement en faveur de la tenue d´un référendum au Sahara occidental, de la surveillance internationale des droits de l´Homme dans les territoires occupés par le Maroc et contre le pillage des richesses naturelles sahraouies », sont, entre autres, les aspects du droit international sur lesquels insistent les juristes et les experts. 
    L´action particulière des eurodéputés espagnols, dont le communiste Willy Mayer est à l´avant-garde, a conduit le Parlement européen à mettre en avant cette clause fondamentale dans la conclusion de son projet d´accord économique, de pêche ou agricole, entre la Commission européenne et le gouvernement marocain : l´absence de tout titre de souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Carlos Ruiz Miguel, professeur de droit constitutionnel de Santiago de Compostelle, est un éminent spécialiste du Sahara occidental. Ses études et ses interventions, dans tous les séminaires organisés à tour de rôle par les universités espagnoles, sont axées sur ce volet juridique de la question sahraouie : le parachèvement de la décolonisation du Sahara occidental, territoire non autonome dont l´Espagne est toujours considérée par l´ONU comme la puissance administrative. 
    C´est ce point de vue qu´un autre spécialiste de la question sahraouie, Luis Portillo, a développé, dans une analyse publiée par la presse. « Selon le droit international et l´Organisation des Nations unies, l´Espagne continue d´être la puissance administrative de son ancienne colonie jusqu’à ce que le processus de décolonisation de ce territoire non autonome soit parachevé ». Ce juriste rappelle que « l´Espagne doit assumer ses responsabilités envers son ancienne colonie et agir au plan international pour faire valoir les dispositions de la IVe Convention de Genève sur la protection des civils en temps de guerre ». Allusion de Luis Portillo, centrée sur cette question d´actualité : le sort qui est celui des 24 indépendantistes sahraouis de Gdeim Izik « arrêtés dans leur pays, le Sahara occidental, et traduits devant la justice militaire de l’occupant après avoir été torturés dans la prison de Salé ».
    N. A.
    HORIZONS, 2/03/2013
  • L’Algérie accuse le Maroc de chercher à pérenniser le statu quo au Sahara occidental

    Le conflit au Sahara occidental continue d’empoisonner les relations algéro‑marocaines. Jeudi, l’ambassadeur du Maroc auprès de l’Office des Nations unies à Genève, Omar Hilale, a lancé un « appel fraternel à l’Algérie afin de s’impliquer sincèrement dans la recherche d’une solution politique consensuelle » à ce conflit, selon l’agence marocaine MAP. Cet appel a suscité la colère d’Alger. « À travers son intransigeance, le Maroc veut pérenniser le statu quo, à défaut de faire prévaloir sa thèse de l’autonomie, au mépris de la légalité internationale », a déclaré, à TSA, un responsable au ministère des Affaires étrangères.
    Selon la MAP, M. Hilale répondait au ministre algérien des Affaires étrangères, qui a appelé, mardi dernier à Genève, à la mise en œuvre des recommandations du secrétaire général de l’ONU contenues dans son rapport présenté au Conseil de sécurité, en avril 2012, sur la protection des droits de l’Homme au Sahara occidental.
    L’ambassadeur marocain a assuré que le Maroc « assume pleinement ses engagements nationaux et internationaux pour garantir le respect des droits de l’homme pour tous ses citoyens et sur l’ensemble de son territoire national ». Mais cette assurance est contredite par la situation des droits de l’Homme au Sahara occidental. « S’agissant de la situation des droits de l’homme au Sahara occidental, il suffit de rappeler les conclusions du comité contre la torture, qui, en examinant le quatrième rapport périodique du Maroc, s’est dit préoccupé par les allégations concernant un usage excessif de la force par les forces de l’ordre et les agents de la sécurité marocains », rappelle le responsable algérien, qui cite aussi « les allégations faisant état d’arrestations et de détentions arbitraires, de détention au secret, de tortures et de mauvais traitements, d’extorsion d’aveux sous la torture et d’usage excessif de la force ».
    L’Algérie plaide pour la mise en place d’un mécanisme international de surveillance des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc. « S’il y a encore un doute à ne pas imposer un tel mécanisme, le procès, foncièrement injuste et politiquement motivé, contre les militants sahraouis de Gdeim Izik est là pour le balayer », affirme le même responsable.
    Le 16 février, le Tribunal militaire de Rabat avait condamné les 24 prisonniers politiques sahraouis de Gdeim Izik à des peines allant de 20 ans de prison à la réclusion à perpétuité. Mercredi, des eurodéputés ont qualifié ce procès de « véritable honte » et de « type colonial ». Des ONG de défense des droits de l’Homme ont également dénoncé un procès inéquitable.
    TSA-Algérie, 01/03/2013
  • Rapport Mendez : « la torture est encore pratiquée au Maroc »

    Le Rapporteur spécial de l’ONU détaille les pratiques de torture et encourage les autorités marocaines à prendre les mesures nécessaires pour y mettre fin. Voici les grandes lignes de son rapport qui sera présenté lundi à Genève.
    La torture et les mauvais traitements n’ont pas disparu au Maroc selon le rapport de Juan Mendez, le Rapporteur spécial de l’ONU sur la torture, qui sera publiquement présenté lundi à Genève et dont Lakome détient une copie.
    Selon ce rapport, réalisé suite à sa visite au Maroc en septembre dernier, Juan Mendez « se félicite de l’émergence, d’une manière générale, d’une culture des droits de l’homme » au Maroc mais indique par ailleurs que la pratique des traitements cruels « persiste dans les affaires pénales de droit commun » et que dans les situations de forte tension, comme par exemple en cas de menace perçue à la sécurité nationale, de terrorisme ou de manifestation de masse, « il y a un recours accru aux actes de torture et aux mauvais traitements lors de l’arrestation et pendant la détention ».
    Terrorisme et sécurité nationale
    Juan Mendez se dit « vivement préoccupé » par des témoignages de torture et de mauvais traitements dans des cas présumés de terrorisme ou de menace contre la sécurité nationale. « Il semble qu’actuellement la torture soit utilisée sur une large échelle pour obtenir des aveux dans les affaires touchant la sûreté nationale. Les tortures infligées consistent à frapper les personnes concernées avec un bâton et un tuyau, à les suspendre pendant de longues périodes, à les frapper sur la plante des pieds (falaqa), à les frapper de la paume de la main sur le visage et, en particulier, sur les oreilles, à leur donner des coups de pied, à les exposer à des températures extrêmes, à les agresser sexuellement ou à les menacer d’agressions sexuelles. »
    Le Rapporteur spécial revient aussi sur les conditions d’arrestation et les « détentions secrètes » (incommunicado) de suspects dans ces cas qui touchent à la sécurité nationale. « Dans de telles situations, il semble que souvent les suspects ne sont pas officiellement enregistrés, qu’ils sont détenus pendant des semaines sans être présentés à un juge et sans contrôle judiciaire, et que leurs familles ne sont informées de leur détention que lorsqu’ils sont transférés dans les locaux de la police pour signer des aveux. Selon les informations reçues, dans de nombreux cas, les victimes sont alors conduites à un poste de police, où une enquête préliminaire, datée du jour du transfert au poste, pour éviter le dépassement des délais de garde à vue, est ouverte. »
    Concernant les personnes reconnues coupables d’infractions liées au terrorisme, le Rapporteur spécial a constaté que ces derniers « continuaient d’être soumis à la torture et à des mauvais traitements pendant l’exécution de leur peine. ».
    Usage excessif de la force pendant les manifestations
    Juan Mendez revient sur les manifestations populaires de février et mars 2011 « pour la réforme de la constitution et de la démocratie ». Il note que « les forces de sécurité auraient plusieurs fois agressé les manifestants, faisant au moins un mort et de nombreux blessés ». Le Rapporteur spécial fait état de témoignages similaires concernant les manifestations de mai 2012 à Rabat, à Fez, à Tanger et à Témara. Le gouvernement s’est justifié en parlant de manifestations non-autorisées et donc « légitimement dispersées » mais Juan Mendez rétorque que l’usage excessif de la force est interdit par le droit international.
    Impunité des responsables de torture
    Le Rapporteur spécial note « avec préoccupation » qu’aucun fonctionnaire ne semble avoir été poursuivi pour des actes de torture. Suite à sa demande, le gouvernement marocain a indiqué que 220 agents de la force publique ont fait l’objet d’enquêtes. Juan Mendez indique que ces agents sont poursuivis pour coups et blessures et non pour actes de torture et que la plupart « sont encore en examen ou ont été déclarés non coupables. Les rares policiers qui ont été reconnus coupables ont été condamnés à des peines légères telles qu’une amende ou une suspension. »
    A propos des travaux de l’IER et de la question de l’impunité, Juan Mendez craint d’ailleurs « que les activités de l’Instance n’aient pas brisé le cycle de l’impunité de facto des auteurs des violations de la Convention commises pendant cette période, dans la mesure où, à ce jour, aucun d’entre eux n’a été poursuivi. ». Par ailleurs, le Rapporteur spécial « regrette que des hautes autorités refusent d’admettre que la torture est encore pratiquée.»
    Preuves obtenues sous la torture
    Juan Mendez indique que les juges « semblent disposés à accepter des aveux sans essayer de les étayer par d’autres éléments de preuve même si la personne se rétracte au tribunal et affirme avoir été torturée. En outre, les témoignages reçus indiquent que de nombreuses affaires soumises aux tribunaux reposent entièrement sur les aveux de l’accusé, en l’absence de toute preuve matérielle ».
    Il tient à souligner que le système médico-légal marocain « devrait être revu d’urgence et réformé, dans la mesure où il ne garantit pas actuellement la détection, la documentation et une évaluation médico-légale correcte de tout cas présumé de torture et de mauvais traitements; selon le Rapporteur spécial, c’est peut-être là une des raisons de la non-application de la règle d’exclusion des éléments de preuve obtenus sous la torture ».
    http://fr.lakome.com/index.php/societe/459
  • Maroc : Rapport accablant du Rapporteur Spécial de l’ONU sur la torture

    (…)
    72. Dans les affaires touchant la sûreté de l’État (terrorisme, appartenance à des mouvements islamistes ou appui à l’indépendance du Sahara occidental) il y a une pratique ancrée de la torture au moment de l’arrestation et pendant la détention de la part de policiers, notamment d’agents de la Direction de la surveillance du territoire (DST). De nombreuses personnes ont été contraintes à faire des aveux et condamnées à des peines d’emprisonnement sur la foi de ces aveux. Souvent, ces personnes continuent d’être victimes de violations pendant l’exécution de leur peine.
    73. Lorsque la police ou d’autres autorités réagissent à des incidents survenant pendant des manifestations ou des réunions, elles font un usage excessif de la force. Que des manifestations soient autorisées ou non, les autorités doivent se conformer aux normes internationales de nécessité et de proportionnalité et respecter le droit à la vie et à l’intégrité physique.
    84. En ce qui concerne Laâyoune au Sahara occidental, le Rapporteur spécial est arrivé à la conclusion que des tortures ou des mauvais traitements ont été infligés au moment de l’arrestation, dans les postes de police et à la prison de Laâyoune. Il est également arrivé à la conclusion qu’il y avait un recours excessif à la force pendant les manifestations pour l’indépendance du Sahara occidental, ainsi que des enlèvements et des abandons dans le désert de manifestants présumés pour les intimider.
    85. Le Rapporteur spécial a en outre entendu des témoignages selon lesquels des violations seraient commises par des éléments non étatiques œuvrant pour l’indépendance du Sahara occidental. Tout en exprimant sa sympathie aux victimes, il note que de telles allégations ne sont pas couvertes par son mandat. Enfin, le Rapporteur spécial regrette que les réunions avec la société civile aient été surveillées par les autorités et les médias et que les caméras étaient présentes à son arrivée dans tous les lieux où il s’est rendu. À Laâyoune en particulier cela a créé un climat d’intimidation ressenti par bon nombre de personnes qu’il a interrogées pendant sa visite.
    97. En ce qui concerne Laâyoune, au Sahara occidental, le Rapporteur spécial recommande au Gouvernement: 
    a) D’enquêter rapidement sur toutes les allégations faisant état d’actes de torture et de mauvais traitements pendant et après les manifestations et à la prison de Laâyoune; de tenir les auteurs responsables de ces actes et d’accorder une indemnisation aux victimes;
    b) De reconsidérer la compétence du tribunal militaire pour connaître d’affaires concernant des civils dans le cas des 23 Sahraouis en détention à la prison 1 de Salé et de veiller à ce qu’en principe, les civils ne soient pas condamnés par des tribunaux militaires; d’ouvrir des enquêtes sérieuses et impartiales pour établir les faits exacts dans cette affaire et déterminer quelle est la responsabilité des membres de la police ou des forces de sécurité; et d’enquêter sur toutes les allégations de torture et de mauvais traitements;
    c) De trouver des moyens pour renforcer encore plus la protection des droits de l’homme internationalement reconnus, notamment en invitant les mécanismes des procédures spéciales de l’Organisation des Nations Unies; en renforçant l’engagement avec la société civile et les institutions nationales des droits de l’homme; et en facilitant la présence des organisations internationales non gouvernementales;
    d) La région tout entière tirerait profit de l’établissement d’un mécanisme régional intergouvernementales de surveillance des droits de l’homme, robuste, comme une mesure importante visant à instaurer la confiance et qui peut contribuer à améliorer la situation en ce qui concerne le respect des droits de l’homme et, en particulier, l’interdiction de la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.
  • Le Centre américain Robert F. Kennedy dénonce les "violations" des droits de l’homme au Sahara occidental

    BRUXELLES – Le directeur du Programme partenaires du Centre américain Robert F. Kennedy pour la justice et les droits de l’homme, Santiago Canton, a dénoncé jeudi les « violations des droits de l’homme au Sahara occidental » et demandé des « mécanismes de protection des droits des Sahraouis ».
    Dans son rapport de mission sur la situation des droits de l’homme, présenté au Parlement européen, M. Canton a relevé les « régulières violations des droits de l’homme au Sahara occidental sous occupation marocaine ».
    Le représentant du Centre Kennedy, de retour du Sahara occidental, n’a pas caché sa « colère » et son « désappointement » face à cette « dure réalité », affirmant la « détermination » du Centre à saisir l’ambassadeur des Etats-Unis à l’ONU sur cette situation.
    Il a aussi rappelé que le Centre Kennedy œuvrait pour l’établissement de « mécanismes » de protection des droits des Sahraouis, « soit en élargissant les perspectives de la mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso), soit en créant un autre dispositif ».
    Le plus important pour M. Canton, c’est de « réagir rapidement pour protéger les populations sahraouies sous occupation marocaine ».
    Par ailleurs, l’orateur a révélé à l’assistance, composé notamment d’eurodéputés, d’attachés parlementaires et de journalistes, le sort d’une femme sahraouie « frappée et dégradée physiquement, suivie par des photographes du Centre Kennedy, qui ont apporté des preuves formelles de l’implication des services de sécurité marocains dans cette affaire ».
    A cet égard, M. Canton a précisé que des « photos existaient et sont disponibles pour le prouver », soulignant que « les autorités marocaines ont nié cela et prétendu qu’il s’agissait de montage du Centre Kennedy ».
    APS
  • Le Droit à l’autodétermination: une variable d’ajustement conjoncturelle

    Dossier spécial : Le Sahara occidental
    Le discours disjonctif occidental
    Sauf erreur ou omission, les Palestiniens et les Sahraouis paraissent devoir être les deux derniers peuples au Monde à demeurer sous domination de type coloniale. Sans nul doute du fait du discours disjonctif occidental sur un principe fondamental du Droit International Public, le Droit à l’autodétermination des peuples, paradoxalement, constamment bafoué par ses promoteurs.
    Ce principe, pourtant intangible, connaît une application modulée, soumis à des infléchissements circonstanciels, au point de constituer une variable d’ajustement conjoncturelle en fonction des intérêts des grandes puissances occidentales, qui furent longtemps le groupe hégémonique de la géostratégie mondiale. Valable un temps en un lieu, inopérant ailleurs, en d’autres temps.
    Le conflit du Sahara occidental en fait l’amère expérience de même que le conflit palestinien. Le droit à l’autodétermination, le principe de base du conflit, souffre de la flexibilité de sa mise en œuvre. S’il trouve sa pleine vigueur et sa pleine justification lorsqu’il s’agit de promouvoir sur la scène internationale des entités conformes aux intérêts des pays occidentaux, il est, paradoxalement, combattu ou nié lorsqu’il s’agit d’éradiquer toute velléité nationaliste ou indépendantiste d’états situés hors de la sphère d’influence occidentale.
    Une étude diachronique, combinant les données spatiotemporelles sur la question, révélerait un comportement échappant à la rationalité immédiate, en contradiction avec la plus élémentaire justice.
    Le constat est ahurissant: Georges Bush avait assuré du temps de sa présidence (2000-2008) qu’il était las d’attendre dix ans que le Kosovo obtienne son indépendance. Comme par enchantement, aussitôt après ce cri d’amour, un coup de baguette magique, qui relève non de la prestidigitation mais de l’imposture, conférait au Kosovo son indépendance, en ce qu’il participait d’un projet plus vaste visant à parachever le démembrement de l’ancienne Fédération de Yougoslavie, un obstacle majeur à l’expansion économique occidentale dans l’Europe centrale.
    Il en a été de même du Sud Soudan, un nouvel état pétrolier et ami d’Israël sur le cours du Nil. Une donne non négligeable, alors qu’une guerre de l’eau se profile dans la zone du fait des bouleversements climatiques.
    Le droit à l’autodétermination a ainsi posé deux micro-états – le Kosovo et le Sud Soudan- comme jalons du maintien de l’hégémonie occidentale, face à la montée en puissance de la Chine et le contournement chinois de l’Europe par l’Afrique.
    Dans ce panorama: deux cas -Le Tibet et les Kurdes- font exception en ce que dans le premier cas, celui du Tibet, les Etats-Unis se heurtent à une cible située dans la sphère géostratégique de la Chine et dans le deuxième cas, les Kurdes, à un allié de l’Amérique, la Turquie, la sentinelle avancée de l’Otan sur le flanc sud.
    Dans le cas du Tibet, les Etats-Unis encouragent les autonomistes tibétains dans leurs revendications, mais veillent à ménager la puissance chinoise dans son pré carré. Le soutien des Occidentaux au Dalaï Lama constitue tout au plus un instrument de pression pour servir de monnaie d’échange à des concessions diplomatiques ou économiques chinoises.
    Dans le cas des Kurdes, les supplétifs exemplaires des Etats-Unis lors de l’invasion américaine de l’Irak, en 2003, qui s’estimaient en mesure d’obtenir un état en récompense de leur collaboration n’y ont pas eu droit en raison de l’hostilité de la Turquie à un projet qui pourrait la déstabiliser du fait de la présence d’un fort sentiment irrédentiste kurde sur son territoire.
    La solution médiane auxquels ont souscrit les Kurdes – une zone de large autonomie dans le nord kurdophone de l’Irak- si elle les satisfait partiellement, enchante pleinement les Américains en ce que l’enclave kurde englobe les riches champs pétrolifères de Kirkouk, de surcroît liée économiquement et militairement à Israël.
    La solution est provisoire. Beaucoup à Ankara et à Washington nourrissent l’ambition de constituer une entité indépendante Kurde, sur les débris de la Syrie, dans le nord du pays, dans la zone de Jisr al Choughour, par adjonction du Kurdistan irakien, assurant ainsi à l’Etat Kurde un débouché sur la mer. Les troubles en Syrie, justifiées sans nul doute par les d’abus du pouvoir baathiste, sont alimentées de l’extérieur dans un but annexe. Le règlement par défaut de la question kurde par démembrement de la Syrie, comme cela avait déjà été le cas avec Alexandrette et le Liban
    Le Kosovo a attendu 10 ans pour son indépendance, mais la Palestine attend depuis 65 ans, sans émouvoir les Occidentaux de son sort.
    Pourquoi une telle duplicité? Au-delà du tribut compensatoire des Occidentaux au génocide juif et des considérations bibliques, Israël, -le choix de son implantation ne relève pas du hasard-, est située à l’intersection de la rive asiatique et la rive africaine du Monde arabe, au point de jonction de la route continentale des Indes et de la route maritime, le bassin syro palestinien et son prolongement égyptien, au point de convergences des voies d’eau du Moyen orient (Jourdain, Oronte, Hasbani, Zahrani) et des gisements pétroliers de la péninsule arabique.
    L’existence d’Israël, de par son positionnement géographique, signe stratégiquement la rupture de la continuité territoriale de l’espace arabe. Pour le malheur du peuple palestinien qui paie le prix de cette entreprise de délocalisation de l’antisémitisme récurrent de la société occidentale, et pour le plus grand malheur des Arabes entravés de la possibilité de constituer une masse critique à l’effet de peser sur les relations internationales.
    Mais ce qui est bon pour le Kosovo et le Sud Soudan ne saurait être vrai ni pour la Palestine, ni pour le Sahara occidental. L’ostracisme n’est nullement le fait du hasard: Les Palestiniens font face à Israël, les Sahraouis, au Maroc, le principal allié souterrain d’Israël.
    Il n’est pas indifférent de noter dans ce contexte que le Kosovo et Israël sont les deux seuls pays au monde créés par une décision unilatérale. L’indépendance s’accorde donc en fonction des intérêts stratégiques. Le conflit du Sahara n’aurait peut-être sans doute pas duré autant s’il ne servait à attiser et à affaiblir deux pays au bénéfice de la stratégie hégémonique occidentale aussi bien américaine que française dans la zone, et surtout, s’il ne constituait un excellent stimulant pour les industries d’armement.
    Un conflit budgétivore, stimulant pour les industries d’armement
    Le Maroc est parmi les pays africains qui consacrent le plus d’effort budgétaire à leur armement. Près de 2, 8 milliards d’euros sont consacrés annuellement à l’armée marocaine, représentant 15% du budget marocain, soit le double de celui de la Santé. Les besoins militaires du Maroc absorbent 5% de son PIB, ce qui lui vaut de figurer au top 20 des pays les plus dépensiers pour leurs armées. Aussi, si l’on tient compte de la croissance du PIB, le Maroc dépense plus de 7 millions d’euros par jour pour sa défense. Parmi les grosses commandes figurent deux escadrilles de F-16 en plus de la modernisation de 27 Mirage F-1 français pour 400 millions d’euros, une frégate française Fremm pour 470 millions d’euros, trois hélicoptères américains CH-47D pour 93,4 millions d’euros, quatre avions de transport tactique C-27J Spartan à l’Italie pour 130 millions d’euros et 1.200 blindés espagnols pour 200 millions d’euros.
    L’Algérie, lui, est le second importateur d’armes du continent, derrière l’Afrique du sud selon le rapport 2010 du SIPRI, l’Institut international de recherche pour la paix (SIPRI), basé à Stockholm. L’Algérie consacre en moyenne 3% de son PIB par an aux dépenses militaires, ce qui représente environ 4,5 milliards d’euros pour 2011.
    La conclusion par l’Algérie d’un contrat d’acquisition d’une soixantaine d’avions de combat avec la Russie en 2006 avait immédiatement suscité une réaction de Rabat, qui s’est empressé de moderniser sa flottille de Mirage F-1 vétustes et de conclure le mirifique contrat des F-16 avec Lockheed Martin, la bénédiction de Washington et l’aide technologique israélienne.
    Le budget militaire algérien s’accroît d’environ 10% par an. Des sommes colossales sont ainsi allouées par ces deux pays dont le secteur militaire occupe la première place en termes de budgétisation.
    L’épreuve de force entre l’Algérie et le Maroc: un conflit de deux mémoires
    Le Maroc dispose de deux atouts incomparables dans son épreuve de force avec l’Algérie.
    Il est, avec la Jordanie, le meilleur allié souterrain d’Israël dans le monde arabe. Pour aller plus loin sur les relations Maroc-Israël Cf. à ce propos http://www.renenaba.com/le-collier-de-la-reine
    Sa diplomatie corruptive de la Mamounia bride toute velléité intellectuelle critique de la classe politique française. Le Maroc est en effet la destination préférée du personnel politique français où pas moins d’une quarantaine de personnalités de premier plan en font office comme pied à terre pour des vacances parasitaires aux frais de la princesse.
    L’ancien président Jacques Chirac, à Taroudant, dans le sud du pays, à l’ancien directeur du Fonds Monétaire international (FMI) Dominique Strauss Kahn et l’écrivain médiatique Bernard Henry Lévy y ont leurs habitudes. Nicolas Sarkozy, le Président de la République, y a passé des vacances de Noël en 2009 et en 2010, à la résidence royale de Jinane Lekbir (le grand jardin), à trois kilomètres de Marrakech. Son ancienne adversaire socialiste de 2007, Ségolène Royal, y a séjourné également en 2010, avec son compagnon André Hadjez, au sein d’un « palace de Ouarzazate », dans le sud du pays. Elevé en partie à Agadir, Dominique Strauss Kahn possède un ryad, une maison de luxe située à Marrakech, où il passe quelques jours de vacances pour les fêtes.
    Jean Louis Borloo a, lui aussi, choisi le royaume chérifien comme destination de vacances en 2010, ainsi que le couple Balkany, Isabelle et Patrick Balkany, maire de Levallois et proche de Nicolas Sarkozy. La liste est longue. Elle englobe Hervé Morin (et 18 membres de sa famille à l’hôtel Es-Saâdi de Marrakech) et Brice Hortefeux et naturellement Philippe Douste Blazy, ancien ministre des Affaires étrangères qui fit l’objet d’un scandale.
    L’afflux de ces touristes d’un genre particulier amuse la presse marocaine. Les invitations spéciales sont l’atout maître de l’arsenal diplomatique du royaume chérifien pour séduire les politiques français. La pratique est érigée en politique d’Etat. On l’appelle la «diplomatie Mamounia», du nom du célèbre palace de Marrakech, propriété de l’Etat marocain, qui accueille depuis toujours les plus grandes célébrités de la planète. Depuis qu’Yves Saint Laurent et Pierre Bergé avaient lancé la mode des riyads, ces riches demeures nichées au cœur des médinas marocaines, c’est une véritable déferlante gauloise qu’a connue le Maroc. Plus de 5.000 ressortissants français, la plupart retraités, y ont élu domicile, à la suite de la diffusion en 1999 sur M6 d’une émission de la série Capital vantant les charmes de Marrakech, Tanger, Essaouira, Fès ou Agadir. Mais si le Maroc est devenu une destination privilégiée des Français, elle l’est surtout pour les «amis du royaume». Certains y ont des liens généalogiques comme Elisabeth Guigou, Dominique De Villepin, Rachida Dati ou Eric Besson.
    Mais la «tribu Maroc» s’étend bien au-delà de ces attaches. Elle est pour ainsi dire tentaculaire. De Bernard-Henri Lévy à Thierry de Beaucé, nombre de dirigeants politiques, chefs d’entreprise, intellectuels médiatiques et célébrités du showbiz ont à Marrakech ou ailleurs une résidence secondaire.
    Le «plus beau pays du monde», comme le veut la publicité de l’Office marocain du tourisme, devient ainsi un lieu de rendez-vous culte pour la classe politique française, où la délocalisation d’un Conseil des ministres serait presque envisageable durant les fêtes de fin d’année, ironisait un élu.
    Dans bien des cas, le charme exotique du pays constitue aussi la botte secrète de l’influence marocaine dans les hautes sphères de l’Hexagone. Ces vacances, certes privées, sont bien trop souvent l’occasion de contacts plus ou moins informels avec les premiers cercles du roi. Des invitations «spéciales», des «prix d’amis» appliqués dans des lieux d’agrément gérés par des hommes proches du pouvoir, sont pratique courante. Ces gâteries sont d’ailleurs systématiquement appliquées aux VIP de la République.
    La Mamounia est la carte maîtresse de cette politique de séduction du Makhzen, le pouvoir féodal marocain. Tous y sont reçus avec les attentions particulières que sait déployer le Maroc pour ses hôtes de marque. Les turpitudes de MAM en Tunisie avec l’homme d’affaires Aziz Miled pourraient cependant sonner le glas d’une tradition qui autrefois ne se refusait pas.
    Voltigeur de pointe de la stratégie occidentale en Afrique, bras armé de l’Arabie Saoudite pour la protection des régimes honnis, tel celui du satrape zaïrois Mobutu, dans le cadre du Safari Club, ce royaume des bagnes et de la terreur qui sera octroyé toutes les licences, qui aura bafoué la souveraineté française en ordonnant l’enlèvement de Mehdi Ben Barka, le chef charismatique de l’opposition marocaine, en plein centre de Paris avec la complicité des services français, l’homme qui aura ridiculisé le plus illustre dirigeant français Charles De Gaulle sera pourtant vanté comme le paradis sur terre sous l’œil vigilant du «groupe d’Oujda», animé par Maurice Lévy, le patron de Publicis, le grand groupe de communication français. Le Maroc fonde son passe-droit du rôle de base de repli à l’Etat Français assigné au royaume par les stratèges occidentaux à l’apogée de la guerre froide dans le cas d’un nouvel effondrement français face à une poussée soviétique.
    Mais ce Royaume souverain est un pays frappé de servitude. Le commandeur des croyants ne commande pas son détroit, le détroit de Gibraltar, qui assure la jonction stratégique de l’Océan Atlantique à la Mer Méditerranée, comme en témoigne l’incident de l’ilot persil.
    Se greffe ainsi sur le conflit du Sahara une donne particulière, un conflit de deux mémoires. Les deux pays n’ayant pas accédé d’une façon identique à l’indépendance et n’ont pas été soumis à la même histoire coloniale.
    L’histoire algérienne a été faite dans la douleur. Bien avant l’enfumage des caves de Bora Bora, en Afghanistan, en 2001, Bugeaud et ses soldats avaient enfumé toute l’Algérie. L’histoire algérienne est beaucoup plus douloureuse que ne l’a été l’histoire marocaine, ne serait-ce que par sa durée, et par l’imposition du code de l’Indigénat en Algérie, un des facteurs majeurs de l’acculturation algérienne, suscitant par réaction un nationalisme chatouilleux particulièrement en ce qui concerne la France.
    132 ans de colonialisme en Algérie, contre trente-six de protectorat français au Maroc, soit le quadruple, avec à la clé, Sétif, le symbole de la victoire de la deuxième Guerre Mondiale, noyé dans le sang, une guerre d’Indépendance de huit ans et son cortège d’ un million de morts, avec en prime, un lobby pieds noirs algériens c’est-à-dire un lobby d’anciens colons français en Algérie, sans pareil au Maroc, ni dans aucune des anciennes colonies françaises, expliquent et justifient l’extrême réactivité algérienne à toute atteinte à sa souveraineté ou aux principes moteurs de la dynamique de la guerre de Libération nationale.
    L’histoire marocaine ne l’a pas été autant. Il y eu certes la guerre du Rif, mais le protectorat français sur le Maroc a été dans la durée infiniment moindre que le colonialisme français en Algérie et dans sa manifestation atténué par la complaisance d’une fraction du trône, notamment le Glaoui de Marrakech.
    Au conflit de la construction de la mémoire entre les deux pays se superpose leurs orientations divergentes tant sur le plan international que sur le plan interne. Un des drames du monde arabe réside dans le fait que les deux monarques les plus cultivés de leur génération, -Hassan II du Maroc, diplômé de la faculté de droit de Bordeaux et Hussein de Jordanie, de l’académie militaire britannique de Sandhurst- au lieu de mettre en pratique le modernisme pour la promotion de leurs peuples et de leurs pays, ont instrumentalisé ce modernisme au service d’un absolutisme rétrograde.
    La balkanisation du Monde arabe et la nécessité d’un seuil critique
    Plaie béante qui entrave son élan, le Monde arabe souffre de balkanisation, dont la dernière en date, en 2011, a été l’amputation du sud Soudan du Soudan au mépris du principe de l’intangibilité des frontières issues de la colonisation.
    Auparavant, l’amputation de la Palestine par l’implantation d’une entité occidentale Israël à l’articulation de la rive africaine et de la rive asiatique du monde arabe, la dissociation du Liban de la Syrie, l’amputation du district d’Alexandrette de la Syrie et son rattachement à la Turquie, enfin le Koweït de l’Irak et la Transjordanie (la Jordanie actuelle) de la Cisjordanie.
    Source de faiblesse face aux grands ensembles de son voisinage immédiat, telle l’Union européenne, la fragmentation du monde arabe devrait le conduire à œuvrer non pour la division et la désunion, mais pour l’union.
    La constitution d’un ensemble homogène résoudrait le problème du Sahara occidental par l’entente et la coopération, à l’effet de jeter une passerelle entre les deux grands pays du Maghreb central, l’Algérie et le Maroc, plutôt que de maintenir un abcès de fixation entravant tout projet transarabe.
    La construction du Grand Maghreb ne saurait demeurer une vue de l’esprit. Elle se doit de se concrétiser, au besoin au forceps, pour durcir le ventre mou de la Méditerranée, première étape vers la mise sur pied d’un groupement atteignant un seuil critique par le regroupement de l’Iran, la Turquie, l’Irak, la Syrie, le Liban, la Palestine, l’Algérie, le Maroc, l’Egypte, la Libye et le Soudan. Un ensemble de 500 millions d’habitants, équivalent à la structure des 27 pays de l’Union européenne, agrégeant sunnites et chiites, chrétiens et musulmans, arabes, turcs, iraniens, berbères, kurdes dans une mosaïque humaine créative, non une guerre intestine destructive.
    Anormal à cet égard qu’un convoi humanitaire venant d’Europe pour aller à Gaza soit tributaire d’une brochette d’autorisation entre l’Algérie, le Maroc, la Libye et l’Egypte.
    Une ère s’achève, une autre s’ouvre. Au-delà du point d’abcès malien, en raison de la talibanisation du Sahel du fait de la prolifération du septentrion malien, la confédération se doit être l’objectif majeur pour faire pièce aux tendances centrifuges de la zone, attisées par les particularismes régionaux, les irrédentismes et le chauvinisme religieux.
    La donne Libyenne
    La satisfaction légitime de la chute d’un dictateur ne saurait occulter le gâchis stratégique provoqué par l’effondrement d’un pays à la jonction du Machreq et du Maghreb et son placement sous la coupe de l’OTAN, le plus implacable adversaire des aspirations nationales du Monde arabe.
    Acte stratégique majeur comparable par son ampleur à l’invasion américaine de l’Irak, en 2003, le changement de régime politique en Libye, sous les coups de butoirs des occidentaux, paraît destiné au premier chef à neutraliser les effets positifs du «printemps arabe» en ce qu’il accrédite l’alliance atlantique comme le gendarme absolu des revendications démocratiques des peuples arabes.
    Quarante-deux ans après leur expulsion de la base américaine de Wheelus AirField-Okba Ben Nafeh (Tripoli) et de la base anglaise d’Al Adem-Abdel Nasser (Benghazi), les Anglo saxons ont repris pied en Libye pour en faire leur plateforme opérationnelle majeure de la contre révolution arabe, la zone de sous-traitance par excellence de la lutte contre l’immigration clandestine à destination de l’Europe occidentale, le siège occulte de l’Africa Command pour la mise sous observation du Maghreb et la lutte contre l’AQMI au Sahel.
    Dans cette nouvelle configuration, la Libye et le Maroc paraissent devoir faire office des deux mâchoires d’une tenaille destinée à enserrer l’Algérie.
    La diversification des sources d’armement de l’Algérie avec l’Allemagne (14 milliards de dollars sur dix ans), le Royaume uni et l’Italie, en sus de la Chine et la Russie, ne saurait suffire. L’immobilisme porte condamnation de l’Algérie. Cinquante ans après l’indépendance, la génération des Moudjahidine arrive au terme de sa prestation.
    Sous peine de marginalisation, sous peine de sclérose du pays, sous peine de nécrose de la revendication sahraouie, l’Algérie se doit de se mettre au diapason des nouvelles équipes dirigeantes de son environnement, en réactivant sa relation jadis stratégique avec l’Egypte du temps du tandem Nasser Boumediene, en vue de stabiliser la Libye et la prémunir des effets centrifuges des rivalités internes, en favorisant une convergence avec la relève contestataire marocaine pour une nouvelle approche du règlement du conflit du Sahara.
    Sur le flanc sud de l’Europe tenu par les rets de la Mondialisation se dresse désormais un monde rebelle, dans son ancienne chasse gardée, une zone qu’elle vouait à faire office de glacis stratégique contre la percée chinoise en Afrique, la zone d’externalisation de la politique de la lutte contre l’immigration sauvage arabo africaine.
    Au lendemain du printemps arabe de 2011, le plus grand défi du monde arabe est de porter la dynamique de réformes au sein des monarchies arabes, curieusement épargnée par la contestation, particulièrement les pétromonarchies du golfe, le foyer de l’intégrisme et de la régression sociale, qui se trouvent par ailleurs être les principaux alliés du Maroc dans le conflit du Sahara occidental en même temps que les alliés objectifs d’Israël dans la confrontation palestinienne.
    Le règlement du conflit palestinien et du conflit sahraoui paraissent devoir passer par le rééquilibrage des rapports interarabes, par le placement en état défensif des pétromonarchies, prélude à une modification radicale de leurs alliances internationales, particulièrement leur allégeance inconditionnelle aux Etats-Unis, le protecteur d’Israël.
    Dans la décennie 1970-1980, alors que le Liban servait de guerre de dérivation au processus de paix égypto-israélien, la pression s’est portée sur la Syrie et l’Algérie en vue de briser la détermination des deux principaux foyers du «Front de refus arabe» aux menées israélo-américaines dans la zone. La crise cardiaque du président syrien Hafez Al Assad, en 1976, en plein siège du camp palestinien de Tall el Zaatar, dans la banlieue est de Beyrouth, a laissé espérer une brèche pour une redistribution des cartes à l’échelle régionale. Son rétablissement suivi de la maladie fatale du président algérien Houari Boumediene, en 1979-1980, a privilégié la déstabilisation vers l’Algérie, par le financement d’un prosélytisme islamique par les fonds saoudiens.
    Le ralliement de la dynastie wahhabite à la coalition occidentale anti Saddam Hussein a quelque peu distendu les liens entre les islamistes algériens et leurs parrains saoudiens, sans pour autant mettre un terme à la dynamique de la guerre intestine qui ravagera l’Algérie pendant dix ans, entraînant sa marginalisation au niveau de la diplomatie régionale arabe.
    Le même schéma paraît se reproduire avec la constitution d’un glacis pétro monarchique contre révolutionnaire par l’adjonction du Maroc et de la Jordanie, les deux grands alliés d’Israël au Conseil de Coopération du Golfe.
    Sauf à se résoudre au fait accompli, le bloc républicain arabe devrait veiller à créer les conditions d’un Fukushima politique sur les pétromonarchies, particulièrement l’Arabie saoudite, le cœur nucléaire de l’intégrisme mondial et le foyer absolu de la régression sociale, afin de redonner une plus grande cohérence sociale et économique entre les deux versants du monde arabe, la zone méditerranéenne de pénurie et la zone d’abondance du golfe pétrolier, à l’effet d’établir un rapport de force qui lui soit favorable en vue de favoriser un règlement du conflit du Sahara occidental et les autres points du contentieux interarabe.
    Et pour les Sahraouis de désenclaver leur problème pour le sensibiliser à l’échelle du monde arabe. Tant il est vrai qu’ «il ne saurait y avoir de victoire politique possible sans une victoire culturelle préalable» (Antoine Gramsci).
    http://www.renenaba.com/le-droit-a-lautodetermination-une-variable-dajustement-conjoncturelle/
  • L’accord de pêche Maroc-UE tombe à l’eau

    Les chalutiers européens, en particulier espagnols, devront s’armer de patience. Leur retour dans les eaux atlantiques marocaines n’est pas pour demain. Les discussions entre le Maroc et l’Union européenne sont au point mort même si le volet technique a enregistré des progrès durant les cinq rounds de discussion.
    Le retour des chalutiers européens dans les côtes marocaines et sahraouies n’est pas pour demain.
    Le langage diplomatique des communications officielles veut que les négociations ont enregistré des progrès sur le volet technique pour ne pas dire qu’elles sont au point mort à cause de l’intransigeance marocaine d’inclure les eaux territoriales du Sahara Occidental sans présenter des documents attestant que les sahraouis bénéficient de l’accord de pêche. Cet élément faisait partie des raisons invoquées par l’Union européenne pour mettre un terme au précédent accord de pêche, le 14 décembre 2011 suite au soulèvement de Gdeim Izik dont les raisons ètaient purement sociales et économiques. Le message a éte bien reçu par l’UE.
    A cet élément, l’UE a ajouté le volet des droits de l’homme que le Maroc refuse de respecter au Sahara Occidental. Une nouveauté, puisque jamais auparavant la Commission européenne n’avait évoqué ce point. 
    L’Espagne, dont les chalutiers constituent la majorité de la flotte de pêche européenne, a éte rattrapée par sa trahison au peuple sahraoui. Son ministre de l’Agriculture, Miguel Arias Cañete, pleurniche dans les couloirs de la Commission européenne prétendant que les différences économiques entre les deux parties « ne sont pas insauvables ».
    La question du respect des droits de l’homme est un motif de préoccupation pour plusieurs pays parmi lesquels se trouve le Royaume-Uni, la Finlandem le Danemarque et les Pays Bas.
    Il y a un an, le Parlement Européen a empêché le renouvellement de l’accord de pêche à cause de doutes sur sa rentabilité économique, sa soutenabilité et son respect des droits fondamentaux du peuple du Sahara Occidental.
    Une nouvel échec qui s’ajoute à l’agenda de dégringolade que le Maroc enregistre dans sa politique de la terreur pratiqué au Sahara Occidental contre une population civile qui ne demande que des droits légitimes reconnus par une communauté internationale qui refuse de reconnaître sa souveraineté sur le territoire sahraoui.
    Encore une preuve que le soutien français au Maroc ne sert à rien. Et le pire est à attendre. Rendez-vous au mois d’avril. Les débats au Conseil de Sécurité promettent d’être chauds. Les petits marocains baiseurs de main qui hier se jubilaient du verdict du tribunal militaire contre les militants des droits de l’homme sahraouis doivent préparer leur mouchoirs pour sécher leurs larmes. La victoire du peuple sahraoui s’approche de plus en plus.