Année : 2013
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Christopher Ross en Algérie pour une dernière médiation- Alger-Rabat : une épine au pied, vieille de 38 ans
La nouvelle tournée de Christopher Ross à Rabat, Alger et Nouakchott a toutes les caractéristiques pour connaître le même sort que celui des précédentes. Si Alger se réclame du droit international et demande l’application des résolutions de l’ONU, le Maroc continue à considérer l’Algérie comme étant partie prenante au conflit, capable à elle seule de décider du sort du Sahara occidental.De toute évidence, le jeu est biaisé d’avance, vu sous cet angle, d’autant plus, qu’au moment où l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations-unies, Christopher Ross, rencontrait des représentants d’instances sahraouies des droits de l’homme, la répression marocaine contre les manifestants sahraouis atteingnait son paroxysme.Il est hors de propos maintenant de s’appesantir encore sur ces manquements, les choses étant autrement plus graves et plus urgentes. Il y a la misère du peuple sahraoui, la longue agonie, la répression à faire cesser sans tarder.Les membres de la commission sahraouie de défense de l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, présidée par Sidi M’hamed Dadache, la détenue politique sahraouie, Nakdja Lachkar et le militant Salah Dilal ont informé Christopher Ross de la situation grave qui prévaut au Sahara occidental et qui exige de l’Onu d’assumer ses responsabilités.Ross était accompagné d’une délégation et du représentant spécial des Nations-unies pour le Sahara occidental et chef de la Mission des Nations-unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental, Wolfgang Weisbrod-Weber. La Minurso, en tant que mission internationale chargée de protéger, surveiller et rapporter la situation des droits de l’homme, doit retrouver ses prérogatives pour qu’elle puisse travailler en toute indépendance et contacter les citoyens sahraouis en toute liberté, dans la perspective d’effectuer sa mission principale, celle d’organiser un référendum d’autodétermination.Les témoignages sur les graves violations des droits de l’homme commises par l’Etat marocain à l’encontre des Sahraouis sont plus nombreux que par le passé et renseignent sur l’agacement de Rabat et son incapacité à trouver le ton juste vis-à-vis, d’abord, de l’ONU.Aujourd’hui, et avant même l’organisation d’un référendum, l’urgence, c’est le procès inique des détenus de «Gdeim Izik» ainsi que d’autres affaires liées aux droits de l’homme dans ce territoire.C’est aussi la protection des richesses naturelles et l’exploitation excessive et illégale de ces richesses par l’Etat marocain, au moment où le peuple sahraoui souffre de marginalisation, de chômage et de pauvreté.Par Fayçal OukaciMon Journal, 26(03/2013 -
"Nous avons les preuves de l’implication du Maroc"
Wikileaks: »Le Makhzen pilote le trafic de drogue en Afrique » Le ministre des Affaires étrangères de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd), Mohamed Salem Ould Salek, a accusé hier, lors d’une conférence à Alger, le Maroc d’être à l’origine de l’enlèvement des diplomates algériens à Gao. Pis encore, il soupçonne le royaume d’être directement impliqué dans l’attaque sanglante de Tiguentourine.Lors d’une conférence de presse, au siège de l’ambassade de la Rasd à Alger, le ministre des Affaires étrangères sahraoui a directement accusé Rabat d’être le commanditaire et le soutien des groupes terroristes qui sèment la terreur au Sahel. « Les services de renseignements marocains ont créé le Mouvement pour l’Unicité et le Jihed en Afrique de l’Ouest (Mujao) pour déstabiliser l’Algérie et le Front Polisario. Leur objectif, renforcer ses opérations de contrebande de drogue dans toute la région », a-t-il insisté.Le responsable de la diplomatie sahraouie s’est montré sûr et confiant, quant à l’implication des services marocains dans l’enlèvement des diplomates algériens à Gao « Nous détenons des preuves qui prouvent que le Maroc est à l’origine de l’enlèvement des diplomates algériens au nord du Mali. Ce sont les intermédiaires marocains impliqués dans le Mujao qui ont retenu les diplomates algériens au nord du Mali », a-t-il affirmé. Interrogé si la Rasd détient des preuves sur l’implication du Maroc dans l’attaque terroriste contre le site gazier de Tiguentourine à In Amenas le 16 janvier dernier, le diplomate enchaîne : « Il est fort probable que le Maroc soit aussi impliqué dans l’attaque terroriste qui a secoué le site gazier algérien de In Amenas.Le gouvernement sahraoui affirme, preuves à l’appui, que Rabat est à l’origine de la création de groupes terroristes comme le Mujao. Rabat le finance directement et lui assure une couverture dès lors que cela s’avère nécessaire. A partir de là, toutes les actions terroristes au Sahel se font avec la complicité et la bénédiction des Marocains », a-t-il insisté.Abordant la visite de Christopher Ross dans les territoires occupés et aux camps des réfugiés sahraouis, Ould Salek dira « Nous souhaitons que cette visite pèse sur la position du Conseil des Nations unies afin de changer sa position quant au droit du peuple sahraoui à son autodétermination. Mais nous sommes convaincus que la visite de Ross effectuée depuis avant-hier aux camps des réfugiés sahraouis a été pour la première fois soutenue par le secrétaire général de l’ONU et par certaines ONG internationales, à savoir : Amnesty International et les Amis de la Rasd. Cela nous rassure ».Dans le même sillage, Ould Salek lance un appel à la communauté internationale, notamment les pays qui soutiennent le Maroc, telle la France, à revoir leurs positions. Le ministre des Affaires étrangères de la RASD a tiré la sonnette d’alarme quant aux quantités de kif marocain qui envahissent les pays de la région et même l’Europe, se reférant aux derniers rapports de l’ONU.Zohra ChenderAlgérie News, 26/03/2013 -
"Le Mujao a été concocté à Rabat"(ministre sahraoui)
Le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed-Salem Ould Salek, a affirmé hier à Alger que le Maroc, “qui a créé le groupe terroriste, le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), est derrière l’enlèvement des diplomates algériens à Gao au Mali”. «Le Mujao a été concocté à Rabat, ses têtes pensantes se trouvent dans la capitale marocaine et ses agents voyagent fréquemment entre Rabat et deux capitales au minimum en Afrique, avec des passeports diplomatiques”, a précisé Ould Salek, lors d’une conférence de presse. “C’est eux qui sont derrière l’enlèvement des diplomates algériens, des humanitaires espagnols dans les camps de réfugiés sahraouis et les nombreuses attaques terroristes contre l’Algérie”, a-t-il dit, sans écarter le lien entre le Mujao et l’attaque contre le site gazier de Tiguentourine. Il a affirmé que “depuis 2006, l’ambassade marocaine à Bamako est devenue le lieu où se réunissent des officiers de renseignements marocains pour se déployer au niveau de Gao et Tambouctou et dans le nord du Mali, en général, afin d’organiser les réseaux de contrebande de drogue et ceux du Mujao”. “Ils sont également utilisés comme médiateurs entre les groupes terroristes et certains pays européens pour négocier la rançon contre la libération d’otages”, a-t-il affirmé.Ce n’est pas tout. La drogue marocaine est également en train d’inonder les pays nord africains et ceux du Sahel et constitue une menace pour la stabilité de la région ainsi qu’au projet du Grand Maghreb. Selon lui, le Maroc à travers les différents mécanismes de l’État (la gendarmerie, la police et les services de renseignement) s’est tourné vers l’Afrique après que les pays européens ont procédé à la fortification de leurs frontières sud. « Depuis 2009 une grande quantité de la production marocaine de cannabis (85% de la production mondiale) passe à travers les frontières marocaines aux pays voisins grâce à la bénédiction d’officiers hauts placés auxquels sont affiliés des dizaines de sous-traitants», a-t-il indiqué.Pour étayer ses propos, il a évoqué le dernier rapport de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et les différents centres mondiaux qui indiquent « qu’en plus de monopoliser le commerce du cannabis, le royaume Chérifien est devenu un point de passage des différentes drogues dures issues de l’Amérique du Sud ». Le même responsable indiquera également que selon des estimations de plusieurs centres européens et mondiaux, « les revenus du Maroc en matière de drogue représentent 25 milliards de dollars en 2012.Des sommes qui sont investies pour obtenir un soutien pour sa guerre au Sahara occidental, dans l’habitat et dans le tourisme ». Poursuivant dans le même ordre d’idée il dira que, « notre voisin de l’ouest fait semblant de condamner des trafiquants de drogue pour bénéficier des aides européennes destinées à lutter contre la production de cannabis et la remplacer par des productions agricoles dans les régions du Nord mais la production de drogue ne fait qu’augmenter ».Concernant la guerre au Mali et ses retombées sur le trafic de drogue, le ministre des AE sahraoui indique que, «le nord-Mali est devenu une région incontournable dans le trafic de drogue à cause de la main- mise des groupes terroristes dans la région ». Il dira à ce propos que, « le Maroc profite de cette guerre pour faire passer sa marchandise et a même créé le Mujao pour déstabiliser l’Algérie et le Front Polisario ». Pour mettre fin à ces pratiques marocaines, Ould Salek lance un appel « pressant » pour les différents pays et notamment ceux de l’Union européenne qui doivent selon lui, « exercer des pressions sur le royaume de Mohamed VI pour mettre fin au trafic de drogue et ses répercussions dévastatrices sur la sécurité et la stabilité des pays à travers le monde ».D’autre part, le responsable sahraoui a salué la visite de Christopher Ross au Sahara occidental, tout en dénonçant l’oppression ignoble qu’à subie la manifestation pacifique qui a suivi sa visite. « Nous saluons la visite de Ross aux territoires occupés du Sahara occidental qui intervient néanmoins à un moment où l’oppression marocaine bat son plein, et est en train de prouver son indifférence par rapport aux différentes résolutions onusiennes et les traités internationaux», a-t-il indiqué en comparant même la politique marocaine avec celle de l’entité sioniste en Palestine. Pour lui, « Cette situation est devenue intenable et témoigne de l’absence de volonté politique marocaine à engager de véritables négociations ». «Nous invitons le Conseil de sécurité à prendre ses responsabilités pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination, nous espérons dans ce cadre que les rapports des ONG internationales et le soutient des amis du Sahara occidental dont à bénéficié Christopher Ross puissent plaider en notre faveur lors de la prochaine réunion du Conseil de sécurité de l’ONU qui aura lieu durant le mois d’avril prochain», a-t-il également indiqué.Younes GuizLe Courrier d’Algérie, 26/03/2013 -
A qui profite l’instabilité au Sahel?
Conférence de presse du ministre sahraoui des Affaires étrangères : « Que l’ONU assume ses responsabilités »
« Le Makhzen a profité de l’instabilité au Sahel pour, primo, inonder ses voisins de drogue, y compris la dure qu’il importe de la Colombie, et secundo, créer le Mujao, un appendice de ses services de renseignement, pour cibler les intérêts de l’Algérie et des Sahraouis.Parmi les managers de cette organisation narcoterroriste, on retrouve des « diplomates accrédités » en Afrique de l’Ouest, des « consultants » qui ont pignon sur rue au Sahel mais surtout des officiers de la DST qui font, à l’occasion, dans la médiation pour la libération d’otages contre paiement de rançons et le proxénétisme à Dakar, Ouagadougou, Abidjan, Cotonou… », dit-il avant de révéler le montant de ce commerce marocain : 25 milliards d’euros uniquement en 2012. « Rabat, dit-il, importe sa cocaïne de Colombie par avion, ventile celle-ci dans les grandes capitales africaines et du Golfe en utilisant les vols réguliers de la Royal Air Maroc et des convois terrestres via le Sahara occupé et la Mauritanie ».Et l’Europe ? « Elle est alimentée par avions et embarcations rapides », répond-il. « 12 petits avions ont été abattus par les gardes côtes espagnols l’an passé », rappelle le ministre sahraoui. L’observatoire européen chargé de la surveillance de la drogue ne cesse de lancer des alertes », reconnaît le diplomate sahraoui estimant que le Maroc, qui était jusqu’à présent un obstacle à la construction de l’UMA, constitue, désormais, un véritable danger pour la population.Christopher Ross chez les réfugiés« L’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, ne pourra pas avancer tant que la France, membre du Conseil de sécurité, continuera à soutenir le Maroc et faire valoir son droit de veto », dit-il. « Nous avons toujours collaboré avec les Nations Unies et son envoyé spécial.
A la veille de la commémoration du 40e anniversaire du soulèvement sahraoui, nous réitérons cette vérité : sans notre indépendance, il n’y aura ni UMA ni stabilité. Et l’attitude de la force occupante qu’est le Maroc nous révolte. Ses forces violent, bastonnent, violentent nos populations sous le regard des fonctionnaires de la Minurso. Notre souhait dans l’immédiat ? Que les Nations Unies assument leurs responsabilités, c’est-à-dire faire respecter les droits de l’Homme et ramener notre « occupant » à la table de négociations, sans préalables et sans sa fumeuse autonomie ».
Dans la foulée, Ould Salek lance une flèche à la France, le pays qui soutient, dit-il, les thèses marocaines au Conseil de sécurité. « Pour mettre en œuvre l’accord politique que nous avons signé en 1991, il faut aller aux urnes », dit-il. « Qu’attend la France qui a délimité les frontières entre le Sahara et le Maroc avec l’Espagne, et milité pour les droits de l’Homme au point d’intervenir militairement, comme en Libye, au Mali pour imposer la démocratie, défendre des populations en danger et des intégrités territoriales en danger pour réagir et cesser sa politique des deux poids, deux mesures ? ».
François Hollande, qui sera en visite à Rabat en avril prochain, osera-t-il franchir ce pas ? Certains analystes laissent croire qu’il pourrait, après avoir apporté un soutien franc à Christopher Ross, lever sa main sur la demande d’élargissement de la Minurso. « Le pourrissement de la situation aura des conséquences incalculables pour la région », prévient le diplomate sahraoui. « Est-ce le souhait du Palais royal et de ceux qui le soutiennent ? », s’interroge-t-il.
Djamel Boukrine, 26/03/2013 -
Le Polisario appelle Ross à donner à la communauté internationale une image réelle sur la situation des Sahraouis
CHAHID EL HAFEDH (Camp de refugiés sahraouis) – Le coordonnateur du Front Polisario avec la Minurso a appelé, lundi, l’envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, M. Christopher Ross à donner au Conseil de sécurité une image réelle de la situation des Sahraouis.Dans une déclaration à la presse au sortir de sa rencontre avec l’envoyé onusien, M. Khaddad a indiqué que la visite de M. Ross dans la région « se déroule alors que le processus de négociation est à l’arrêt depuis une année et au moment où de graves violations des droits de l’homme sont commises par le Maroc qui empêche les observateurs internationaux de visiter le Sahara occidental ».M. Khaddad a exhorté M. Ross de « donner la vrai image de la repression subie par le peuple sahraoui dans les territoires occupés pour que le Conseilde sécurité puisse prendre les mécanismes qui s’imposent afin de protéger le peuple sahraoui ».« Le Maroc ne respecte pas les droits de l’homme », a soutenu M. Khaddad ajoutant que « l’heure est venue pour que l’ONU assume ses responsabilités dans ce sens » saluant par la même la venue de M. Ross et la disponibilité du Front Polisarion à coopérer pleinement avec lui.L’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU Christopher Ross a rencontré dimanche et lundi, dans la ville de Dakhla occupée, dans le cadre de sa première visite dans cette ville, des représentants de la société civile et des victimes sahraouies.Le militant sahraoui des droits de l’homme et président de l’association sahraouie de lutte contre la torture, le deuxième vice-président du bureau exécutif du rassemblement des militants sahraouis des droits de l’homme, le président de l’association des handicapés à Dakhla, ainsi qu’un membre de l’association sahraouie de lutte contre la torture au Sahara Occidental, figurent parmi les membres de la délégation reçue par M.Ross.APS -
La décolonisation de la Polynésie française examinée cette semaine à l’ONU
Depuis des mois, les indépendantistes polynésiens – au premier rang desquels Oscar Temaru, l’actuel président de la Polynésie française – bataillent pour que leur collectivité soit réinscrite sur la liste des Nations Unies des territoires non autonomes à décoloniser.Première satisfaction pour eux : la question va être examinée cette semaine à l’Onu. Si la Polynésie se retrouvait sur cette liste, un référendum devrait être organisé. Trois issues possibles :-un rapprochement avec la France, à travers une départementalisation ;– un éloignement, à travers l’indépendance ;– un statut intermédiaire d’Etat associé.Seize territoires se trouvent aujourd’hui sur la liste de l’Onu. Parmi eux, le Sahara occidental, Gibraltar et… la Nouvelle Calédonie.L’ONU soumettra au vote la résolution L56, qui porte sur la décolonisation de la Polynésie française. Le sénateur (PS) Richard Tuheiava et le président indépendantiste de la Polynésie française,Oscar Temaru, mènent depuis plusieurs mois un intense lobbying aux Nations unies, afin que leur collectivité d’outre-mer soit réinscrite sur la liste de l’Onu des territoires non autonomes à décoloniser.Cette réinscription mènerait vers un référendum, pouvant lui-même déboucher sur un rapprochement avec la France, à travers une départementalisation, un éloignement, à travers l’indépendance, ou un statut intermédiaire d’Etat associé.Richard Tuheiava a regretté l’attitude de la France et « d’autres pays européens coloniaux » qui se livreraient eux-mêmes à un lobbying pour que cette résolution ne soit pas adoptée.Paris estime que les Nations unies n’ont pas à intervenir« Il y a une forte tentative de retarder la fixation de cette date, de la part de notre puissance administrante (la France, NDLR) et de ses alliés », a-t-il regretté.Paris estime que l’avenir de la Polynésie française est un débat qui doit se tenir entre la collectivité et la France, et que les Nations unies n’ont pas à intervenir.Oscar Temaru pense au contraire que l’ONU doit « arbitrer » les conflits entre cette collectivité autonome dans la République et sa tutelle, notamment sur la question de la « dette nucléaire ».Une majorité simple suffirait pour que cette résolution soit adoptéeLe président polynésien et le sénateur affirment avoir rencontré 73 pays et avoir convaincu la plupart d’entre eux du bien-fondé de leur démarche.Une majorité simple suffirait pour que cette résolution soit adoptée en assemblée générale à l’Onu.Si la résolution L56 n’est pas votée dès le début de cette semaine, c’est, selon Richard Tuheiava, « essentiellement en raison de l’absence d’Oscar Temaru à New York, mais on l’attend dans les jours qui viennent « .Le président est en campagne à Tahiti, les élections territoriales ayant lieu les 21 avril et 5 mai prochains.Oscar Temaru y aura comme principal adversaire le sénateur autonomiste Gaston Flosse, qui a réuni environ 10 000 militants à Papeete samedi.AFP, L’express.fr, Le Nouvel Observateur, 25 mars 2013 -
Sahara: la police marocaine disperse une manifestation indépendantiste (TV algérienne)
El Aaiun, 24 mars 2013 AFP, 25 mars 2013.- La police marocaine a dispersé par la force une manifestation de militants indépendantistes à Laâyoune, au Sahara occidental, en marge de la visite de l’émissaire de l’ONU Christopher Ross, a affirmé lundi la télévision algérienne Ennahar TV.« La police a dispersé avec violence des militants sahraouis qui tentaient de manifester en faveur de l’indépendance du Sahara occidental, à l’occasion de la visite à Laâyoune de l’envoyé spécial de l’ONU », a déclaré un militant sahraoui non identifié, cité par la télévision. La manifestation a eu lieu samedi.La ville de Dakhla, à 500 km au sud, où M. Ross est arrivé dimanche, a été entièrement encerclée par les forces de sécurité marocaines, a ajouté le militant.Après deux jours passés à Rabat, M. Ross a rencontré vendredi à Laâyoune des responsables locaux ainsi que des personnalités pro-marocaines et pro-indépendantistes, selon Ennahar TV.Sa mission, qui prévoit également un séjour en Algérie, soutien des indépendantistes, et en Mauritanie, vise à sortir du statu quo. Elle doit s’achever le 3 avril.M. Ross, un temps désavoué par le Maroc, souhaite « préparer une reprise possible des discussions directes ». Le but est « de trouver une solution politique mutuellement acceptable qui aboutisse à l’autodétermination pour la population du Sahara occidental », selon l’ONU.Lors de sa première étape à Rabat, M. Ross, qui présentera son rapport au conseil de sécurité de l’ONU le 22 avril, a souligné que le règlement de la question du Sahara occidental était « plus urgente que jamais », compte tenu de l’instabilité au Sahel.Le Maroc propose une large autonomie pour l’ancienne colonie espagnole, mais ce plan est rejeté par le Front Polisario, qui milite pour un référendum d’autodétermination.Huffington Post, 25 mars 2013 -
Le Maroc provoque-t-il l’ONU ?
Une des victimes de la
manifestation du 23 mars 2013URGENT ! El Aaiun : Plus de 50 blessés auxquels les soins sont refusés
Par EM, El Aaiun, Sahara Occidental occupé, 23/03/2013L’envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, a poursuivi sa série de réunions aujourd’hui 23 mars 2013 à El-Aaiun occupée (capitale du Sahara Occidental, ndlr) avec des représentants des associations sahraouies.Pendant une heure et demie qu’a duré la réunion, plusieurs points ont été abordés, selon les informations données par les participants présents lors de la rencontre.M. Ross a rappelé que sa tournée « vise à trouver une solution durable, juste et acceptable pour les deux parties et à promouvoir un nouveau cycle de négociations ». Son rôle de médiateur ne consiste pas à proposer des solutions qu’il viendrait tenter d’imposer.Cela invalide les informations publiées dans la presse marocaine ces derniers jours disant que l’envoyé spécial envisageait de proposer la formule d’une confédération entre le Maroc et le Sahara Occidental.Les représentants sahraouis des organisations de défense des droits ont démontré, exemples à l’appui, qu’il ne pouvait pas être fait confiance dans la parole du régime marocain. Ils ont souligné que le but des Sahraouis est l’indépendance, et que s’ils sont une poignée à croire en la réussite de l’ONU par des méthodes pacifiques, il est important que l’envoyé spécial sache que la majorité des jeunes sont convaincus que l’indépendance ne se gagnera que par la reprise de la lutte armée.Les organisations ont informé M. Ross de l’appel à manifestation lancé pour le même jour à 17h30 sur le boulevard Essmara de El Aaiun.Preuve supplémentaire s’il en est besoin, avant même sa formation, la manifestation a subi une attaque éclair par la police marocaine.C’est la deuxième fois que M. Ross rencontre les organisations de la société civile sahraouie et la deuxième fois aussi qu’une manifestation pacifique sahraouie est attaquée le même jour. Cela ressemble à un message des autorités marocaines à l’ONU qui pourrait être, « vous faites ce que vous voulez, et nous aussi », y compris violer les droits fondamentaux des populations.En effet, coïncidence ou non, M Dadach Sidi Mohamed, Hassanna Duihi, Degja Lachgar et Med Saleh Dailal qui ont assisté à la réunion avec M Ross le matin ont été délibérément ciblés et sont gravement blessés selon leurs proches.Les forces de l’ordre marocaines, en plus de la violence physique sur les femmes sahraouies, leur ont imposé l’humiliation de les déshabiller de force dans la rue.Mlle Sultana Khaya chef de l’observatoire des ressources naturelles et de défense des droits de l’homme à Boujdor a été battue en pleine rue, puis amenée à bord d’une voiture de police, insultée, frappée encore. Les policiers lui ont enlevé son pantalon de force puis l’ont abandonnée dans cette tenue en dehors de la ville. C’est la première fois que ce traitement dégradant et humiliant est appliqué à une femme.Trois autres activistes, Mme Mina Aba’ali, Mlle Laila Lili et Mlle Salha Boutngiza, ont été elle aussi attaquées par les policiers qui leur ont retiré leur pantalon de force en plein public.Selon nos correspondants, le président du Conseil National des droits de l’homme, section El aaiun Smara, inquiet de la situation des victimes, a été interdit par les policiers d’entrer dans l’hôpital Hassan Ben Elmehdi où il pensaient que de nombreux blessés ont demandé assistance.Leila Lili, Hassana Duihi et Bechri Bentaleb sont allés chercher de l’aide dans cet hôpital qui a refusé de les soigner. Les soignants n’ont même pas diagnostiqué la gravité des blessures, et les ont renvoyés chez eux.Selon d’autres Sahraouis blessés interrogés par nos correspondants, ils n’iront pas à l’hôpital se faire soigner par peur du harcèlement ou des arrestations. L’hôpital est encerclé par les forces de polices marocaines.Une estimation provisoire fait état de plus de 50 Sahraouis blessés à 21h30. (Heure locale)LES AUTORITÉS MAROCAINES ONT EMPÊCHÉ LES AMBULANCES D’ALLER AUSECOURS DES BLESSÉS. PLUS DE 20 BLESSÉS ONT ÉTÉ TRANSFÉRÉS À L’HÔPITAL D’EL AAIUN
Les autorités d’occupation marocaines empêchent les ambulances d’évacuer les blessés qui se trouvent près du “Fourne de Manolo” dans la capitale du Sahara Occidental, El Aaiun.Plus de 20 citoyens sahraouis ont été transférés à l’hôpital Ben El Medi d’El Aaiun, tous de nationalité sahraouie et, dans la plupart, des femmesSOLIDARITE MAROC, 24/03/2013 -
Ross rencontre Aminatou Haidar
Christopher Ross, l’envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara occidental, a rencontré, vendredi soir, une délégation des membres du Codesa, collectif des défenseurs sahraouis des droits de l’Homme, conduite par la militante sahraouie, Aminatou Haidar, au siège de la Minurso, la mission des Nations unies chargée de surveiller le cessez-le-feu depuis 1991, à Al Ayoune, dans les territoires occupés du Sahara occidental.Ali Salem Tamek et Larbi Messaoud, membres de la Codesa, et Wolfgang Weis-Weber, représentant spécial du SG de l’ONU pour le Sahara occidental et chef de la Minurso, ont assisté à cette rencontre inscrite au programme du second séjour sur place, depuis 2009, du diplomate américain. Au menu de cette rencontre, rapporte SPS, l’agence sahraouie, la situation des droits de l’Homme dans les territoires occupés.Les défenseurs sahraouis des droits humains, précise l’agence, ont dénoncé les violations continues des droits humains perpétrées par les autorités marocaines contres les Sahraouis dans ces territoires. Ils ont cité le procès militaire du groupe de Gdeim Izik, le climat de terreur dans lequel ils vivent dans les territoires occupés et les difficultés qu’ils rencontrent pour former des associations et organisations des droits de l’Homme.Pour empêcher les citoyens sahraouis de prendre contact avec Ross, les autorités marocaines ont déployé un contingent militaire qui campe autour de la Minurso, ajoute SPS. Mais, un groupe de cinq Sahraouis a réussi à s’y introduire pour exiger une réunion avec l’envoyé spécial des Nations unies. Ross, qui se rendra, aujourd’hui, à Dakhla, à 500 km plus au sud d’Al Aaiun, une étape inédite, a tenu, hier, à apporter un démenti à certains médias. Selon ces derniers, Ross envisage de proposer une formule de fédération ou confédération entre le Maroc et le Sahara occidental comme solution. « Il n’y a aucune nouvelle proposition en vue », déclare le diplomate américain cité par l’agence espagnole EFE, mais une « recherche d’une solution durable et mutuellement acceptable qui prévoit le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui ».Djamel B.Horizons, 23/03/2013 -
L’Europe ne croit plus aux engagements du Maroc
Les retombées des violations des droits de l’homme perpétrées par le Maroc au Sahara Occidental sur ses relations avec l’Union Européenne se précisent de plus en plus.Les négociations pour un nouvel accord de pêche ont, pour l’énième fois, échoué à cause du refus marocain d’inclure une clause permettant à la population du Sahara Occidental de bénéficier des revenus de l’accord. Un geste qui reflète les réticences de l’institution européenne à reconnaître la souveraineté du Maroc sur l’ancien Sahara Espagnol.Dans un rapport sur sa politique de voisinage avec le Maroc, la Commission Européenne a relevé que le Maroc promet des choses, mais au moment de mettre en application ses promesses, les autorités marocaines font marche arrière.Le rapport annuel « Mise œuvre de la Politique Européenne de Voisinage au Maroc : Progrès réalisés en 2012 et actions à mettre en œuvre » publié le 20 mars aborde avec une précision chirurgicale tous les aspects de la politique marocaine et relève le manque de sérieux dans les engagements du Maroc.Le manque de crédibilité du Maroc auprès de l’Union Européenne a aussi été l’objet d’une déclaration du Commissaire européen Stefan Füle à propos de l’expulsion récente de quatre eurodéputés qui voulaient se rendre au Sahara Occidental. A ce sujet il a demandé aux autorités marocaines de faire preuve de « plus de sincérité » dans leurs communications avec les institutions européennes.« Les autorités de ce pays doivent faire preuve de plus de sincérité dans leurs communications avec les institutions européennes. Il ne doit pas y avoir de tabous dans nos relations avec le Maroc et ce pays devrait s’abstenir de faire des obstacles aux allers et venues d’individus du Parlement européen ou de n’importe quelle autre institution européenne qui voudraient accomplir une ou l’autre mission au Maroc », a-t-ajouté.