Année : 2013

  • Le département d’Etat se dit ”préoccupé” par l’arrestation du directeur d’un journal marocain

    Maroc.- Le département d’Etat américain a exprimé sa ”préoccupation” suite à l’arrestation du directeur d’un journal électronique marocain, Ali Anouzla, et a exhorté les autorités marocaines à traiter ce cas avec ”équité et transparence” et conformément aux obligations internationales du Maroc.
    M. Anouzla avait été arrêté, il y a quelques jours à Rabat, pour avoir fourni un lien par son site “Lakome” à une vidéo attribuée à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), incitant au terrorisme au Maroc. Exprimant la réaction des Etats-Unis suite à cette affaire, la porte-parole du département d’Etat, Mme Marie Harf, a déclaré, lors de son briefing quotidien, que le gouvernement américain était ”préoccupé” par la décision d’arrestation prise par les autorités marocaines contre M. Anouzla.
    ”Nous soutenons la liberté d’expression et de la presse ainsi que, comme nous le disons tout le temps, les droits universels qui sont un élément indispensable de toute société”, a-t-elle insisté.
    ”Nous demandons aux autorités marocaines de traiter le cas d’Ali Anouzla de manière équitable et transparente, et ce, conformément à la loi marocaine et aux obligations internationales du Maroc, y compris le respect d’une procédure régulière”, a-t-elle tenu à préciser.
    L’ONG internationale des droits de l’Homme Human Rights Watch (HRW, siège à New York), et à l’instar de plusieurs autres ONG, avait également appelé les autorités marocaines à libérer le directeur de ce journal électronique.
    Pour Joe Stork, responsable du département du Moyen-Orient et Afrique du Nord auprès de HRW, lorsque les autorités confondent entre ”rapporter” une information et ”approuver” le contenu de cette information, ”elles instaurent la peur” chez les autres journalistes qui rapportent ce type d’informations en toute légitimité.
    En publiant un article contenant un lien vers une vidéo parue sur le site du quotidien espagnol El Pais, ”le site Lakome n’a pas exprimé un soutien au message de la vidéo, mais a seulement signalé son contenu”, expliqua Joe Stork. (Aps)
  • Mohammed VI accusé de”pratiques autocratiques”

    Le quotidien américain Washington Post a affirmé que le Maroc semblait ”tourner le dos” aux réformes engagées en 2011, estimant que le roi Mohammed VI, qui montre des signes d’un retour à des ”pratiques autocratiques”, pourrait ”calculer” que l’ouverture politique qu’il avait entreprise n’est plus nécessaire.
    Dans un éditorial particulièrement critique, le Washington Post paru le mercredi 2 octobre note qu’après les réformes adoptées dans le sillage des bouleversements politiques connus notamment en Tunisie et en Egypte en 2011, le Maroc avait, alors, été perçu par certaines capitales occidentales comme un ”modèle potentiel” pour d’autres monarchies arabes tels les pays du Golfe et la Jordanie.
    Cependant, constate le quotidien de la capitale fédérale américaine, le roi Mohammed VI ”n’a jamais cédé sur son rôle d’autorité suprême du Maroc, en maintenant son contrôle sur les forces armées et la justice”.
    Le Washington Post observe qu’après la destitution de l’ex président égyptien Mohamed Morsi par l’armée en juillet dernier, ”le régime du roi Mohammed VI montre des signes d’un retour à des pratiques autocratiques”.
    Au premier rang de ces pratiques, il cite l’arrestation du directeur du journal électronique marocain ”Lakom”, M. Ali Anouzla, ”l’un des critiques les plus virulents du roi”, et ce, suite au renvoi par son site à un lien vers une vidéo sur AQMI contre Mohammed VI publiée par le journal espagnol El Pais.
    Sur ce point, l’éditorial du Washington Post s’interroge sur le bien-fondé de cette arrestation alors que les autorités marocaines, relève-t-il, ”savent très bien que M. Anouzla, qui a repoussé les limites du journalisme et de la liberté d’expression depuis une décennie, n’est pas un ami d’Al-Qaïda”.
    En procédant à l’arrestation de ce journaliste, les autorités marocaines ”pourraient le punir pour ses articles courageux et critiques sur le roi Mohammed VI”, s’inquiète le journal américain qui cite aussi l’information dévoilée par “Lakom” en juillet dernier sur la grâce accordée par le roi marocain à un pédophile espagnol alors qu’il avait été condamné en 2011 à trente ans de prison pour des viols sur onze enfants marocains.
    ”Le roi peut calculer que l’ouverture politique qu’il avait entreprise, lorsque le monde arabe semblait être sur le point d’une révolution démocratique, n’est plus nécessaire” au regard de la situation qui règne dans les pays qui avaient été touchés par des bouleversements politiques en 2011, selon le journal américain.
    Toutefois, l’éditorial du Washington Post avance que les monarchies arabes ”ne peuvent pas éviter le changement” et il avance que si le roi Mohammed VI ”veut préserver sa crédibilité” en tant que réformateur, il doit alors ordonner la libération du journaliste Ali Anouzla.
    A rappeler que le département d’Etat américain a exprimé sa ”préoccupation” suite à l’arrestation de M. Anouzla, et a exhorté les autorités marocaines à traiter ce cas avec ”équité et transparence” et conformément aux obligations internationales du Maroc.
    Exprimant la réaction des Etats-Unis suite à cette affaire, la porte-parole du département d’Etat, Mme Marie Harf, a déclaré, lors de son briefing quotidien, que le gouvernement américain ”soutient la liberté d’expression et de la presse ainsi que les droits universels qui sont un élément indispensable de toute société”.
    En conséquence, elle a indiqué que les Etats-Unis demandaient aux autorités marocaines de traiter le cas d’Ali Anouzla de manière ”équitable et transparente”, et ce, conformément à la loi marocaine et aux obligations internationales du Maroc, y compris le ”respect d’une procédure régulière”.(Aps)
    Algérie1, 3 Oct 2013
  • L’Algérie fait pression sur le Maroc pour l’amener à résoudre le problème du Sahara Occidental

    A cause du contentieux du Sahara Occidental, le Maroc s’est affiché en ennemi juré de l’Algérie. Soutenu par la France et les monarchies du golfe, Rabat fait tout pour isoler et déstabiliser l’Algérie et se substituer à elle comme Etat pivot dans la région.
    Etouffé par la crise financière, le Maroc ne cesse de mener une compagne médiatique contre l’Algérie pour la réouverture des frontières. Des frontières par lesquelles le voisin de l’Ouest déverse des centaines de tonnes de drogue chaque année, et reçoit en échange des centaines de milliers de litres de carburant à des prix de rêve. Malheureusement, pour poursuivre son aventure colonialiste au Sahara Occidental, le Maroc ne peut se passer de la rente que lui procure la production et la commercialisation du cannabis, dont les revenus annuels sont estimés à 13 milliards de dollars. D’ailleurs, c’est grâce au trafic de drogue que des sociétés de voitures de luxe, tel Ferraru, continuent à faire des bénéfices dans le royaume.
    Les autorités algériennes ont procédé à creuser tout au long de la frontière avec le Maroc des tranchées afin d’empêcher le passage des terroristes et des contrebandiers, notamment au niveau des lieux de passage difficiles d’accès et presque impossible à surveiller. Des mesures qui commencent à apporter ses fruits, l’étau se serrant sur le Maroc pour l’amener à se résigner à la volonté de la communauté internationale de mettre fin au conflit du Sahara Occidental
  • D’Escobar à Mohamed VI

    Le Maroc utilise cette drogue comme « moyen de chantage » pour tenter d’imposer ses visions dans la question du Sahara occidental : un atout politique par excellence.

    Massinissa Boudaoud
    Cinquante ans après la signature de la Convention de l’ONU sur les drogues et quarante ans après que le président Nixon eut lancé la guerre antidrogue du gouvernement nord-américain, le monde atteste impuissamment à son propre échec. C’est un organisme international qui vient d’annoncer cette débâcle interplanétaire face une prolifération des psychotropes sur toutes ses formes connues et méconnues. 
    Et comment attendre un autre résultat que celui que vient d’établir les experts de la lutte contre la prolifération de la drogue quand des États, comme le Maroc, s’impliquent dans la production et font de cette « saloperie » un marché juteux. Actuellement, selon ce même document, les fournisseurs développent une politique commerciale agressive multipliant les offres quantitatives : héroïne, cocaïne et cannabis sans se soucier du prix. 
    Quant à la qualité, c’est une autre paire de manches : variée, produits de synthèse, amphétamines et dérivés… Tout se fait dans un silence médiatique impressionnant, minimisant ou ridiculisant les opposants, présentés comme ringards, idéologues ou tout simplement moralistes… Si dans la Colombie d’Escobar la culture de l’héroïne s’est ancrée dans la culture sociétale des paysans démunis et marginalisés par l’État, le royaume alaouite continue de verser son fuel sur l’Algérie. Tout compte fait, il n’y a pas que le discours belliciste et haineux marocain contre l’Algérie qui est pernicieux, les drogues, douce et dure, pénètrent facilement dans le territoire pour finir entre les mains des jeunes, des ados, voire même des écoliers. 
    Le Maroc utilise cette drogue comme « moyen de chantage » pour tenter d’imposer ses visions dans la question du Sahara occidental : un atout politique par excellence. En étant permissif devant les agissements des réseaux de trafic de drogue, il exerce aussi un chantage sur Alger, pour la contraindre à changer de position ou abandonner leur soutien au peuple sahraoui auquel l’Organisation des Nations unies reconnaît le droit à l’autodétermination et à l’indépendance. Le bilan des services de sécurité est effrayant : quotidiennement les décomptes font état de saisies d’importantes quantités. Face à l’ampleur, l’armée algérienne est appelée à la rescousse pour lutter contre ces trafics. La politique de « sois avec moi ou je te drogue » adopté par le Makhzen est une arme qui pourrait se retourner contre son auteur.
  • Le Maroc tente de limiter son isolement dans la région

    La politique extérieure du Maroc est guidée par son ambition de contrôler les ressources du Sahara Occidental. Une ambition partagée avec les locataires de l’Elysée. De ce fait, le Makhzen est un symbole de l’influence de Paris dans la région et un modèle indiscutable d’allégeance au fait colonial.
    Le Maroc rêve de retourner par la fenêtre du continent africains duquel il est sorti par la porte. Profitant de ses relations avec la France, Mohammed VI est arrivé dans les bagages de François Hollande à Bamako accompagné d’un énorme brouhaha pour, selon les déclarations officielles, apporter son aide au gouvernement malien. Une assistance très limitée par la mauvaise conjoncture traversée par l’économie marocaine. Le royaume va former 500 imams maliens et installer un « hôpital temporaire de campagne », à Bamako, où des médecins marocains vont soigner gratuitement « tous ceux qui le souhaiteront ». Une aide bien maigre pour un pays ravagé par la guerre et la sécheresse.
    Mohammed VI, connu pour son absence dans ce genre d’événements, veut récupérer un peu du terrain perdu en Afrique et renouveler l’allégeance à la France. Le Maroc rêve d’être gratifiée avec un retrait de la reconnaissance malienne de la république sahraouie, sous les prescriptions évidentes de François Hollande. 
    La diplomatie marocaine tente de reprendre la main et de peser sur les événements dans la région. Dans ce but, Rabat mène aussi une guerre de propagande visant à envenimer les relations entre le Mali et la Mauritanie. L’entente entre Nouakchott et Rabat n’est pas au beau fixe. Le Maroc a même menacé d’accueillir Maaouiya OUld Taya sur son sol pour attaquer Mohamed Ould Abdelaziz.
  • Sahara Occidental : L’autre guerre de la France

    Le conflit du Sahara Occidental qui oppose le Maroc aux sahraouis dure depuis plus de 37 ans. Un des plus vieux contentieux de la planète. Nombreux sont ceux qui se posent des questions sur les raisons de la longévité de ce conflit. 
    Pourtant, il s’agit d’un problème de décolonisation. Le colonisateur espagnol parti, le peuples sahraoui devrait se prononcer sur son destin. Rien de plus simple. Mais, la France s’y oppose.
    En 1975, la France et les Etats-Unis, ont encouragé le Maroc à envahir l’ancien Sahara Espagnol pour freiner l’expansion de l’idéologie socialiste du pays voisin, l’Algérie. Mais cela n’a plus de sens, aujourd’hui, puisque la Guerre Froide est finie il y a plus de 20 ans.
    Aujourd’hui, le conflit persiste grâce au soutien français à Rabat. La France ne veut pas d’un pays hispanophone dans la région. Elle veut en faire un territoire marocain pour profiter de ses nombreuses richesses naturelles : phosphates, pêche, uranium, pétrole, etc.
    De ce fait, Paris s’oppose à tout référendum d’autodétermination dans l’ex-colonie espagnole. Plus encore, grâce à son veto au Conseil de Sécurité, le Maroc poursuit et multiplie ses actes de répression en toute impunité. 
    Ban Ki-moon et la communauté internationale laisse faire la France sans tenir compte des conséquences graves que cela pourrait engendrer. 
    La situation dans le nord du Mali a démontré que la violence ne peut être une solution. Tant que la volonté de la population touarègue n’est pas respectée, la paix sera un mirage dans le désert. 
    Au Sahara Occidental, si le président François Hollande s’imagine que la violence marocaine apportera la solution, il se trompe. Il se trompe aussi, s’il pense que les sahraouis vont rendre les armes. Le respect des aspirations du peuple sahraoui est le seul gage pour la pais et la stabilité dans la région. La répression marocaine ne fera que radicaliser une jeunesse sahraouie déjà meurtrie par la situation de ni guerre ni paix qui prévaut depuis plus de 20 ans.
  • Le Mur de la Honte érigé par le Maroc pour s’octroyer la partie riche du Sahara Occidental

    Par Said Karaoui, 28/9/2013 
    Le Mur de la Honte : Une barrière unique au monde, à la fois politique, militaire, et économique. 
    Un mur long de 2700 kilomètres achevé en 1987, avec le concours d’Israël, qui cisaille le Sahara occidental du Nord au Sud. 
    Pratiquement méconnu à l’étranger, il s’agit d’un véritable ouvrage militaire, équipé de radars, de pièces d’artillerie, de millions de mines (l’arme des lâches…) et d’engins de guerre, gardés par quelque 130 000 soldats marocains en faction pour signifier la revendication « Makhzenienne » sur ce territoire grand comme la moitié de la France …..
  • Le Maroc brandit la menace terroriste

    Le Makhzen, en mauvaise posture au Sahara Occidental, n’a jamais hésité à brandir la menace terroriste pour s’attirer la sympathie et le soutien de la France et des Etats-Unis dans son entreprise coloniale.
    Au niveau interne, pour la première fois une décision royale est contestée par le peuple marocain. Le journaliste indépendant Ali Anouzla en paie le prix.
    Au niveau international, il est désormais clair que le Maroc a perdu le soutien de Madrid dans sa tentative d’imposer une solution basée sur une large autonomie. Pour la deuxième fois consécutive, le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, réïtère devant l’Assemblée Générale de l’ONU le soutien de son pays à une solution juste et durable permettant au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination.
    A Washington, le Maroc risque de voir l’aide financière que le Département d’Etat lui accorde ,suspendue. La violation répétitive des droits de l’homme au Sahara occidental est derrière cette réflexion. En effet, le Département d’Etat américain a affirmé, dans un nouveau rapport, que la violation des droits de l’homme des Sahraouis par le Maroc se poursuivait au point que cette situation suscite des «’inquiétudes». 
    A Bruxelles, la Commission des Affaires étrangères du Parlement européen (PE) a adopté le «Rapport Tannock» sur la situation des droits de l’homme au Sahel et au Sahara occidental. Il est souligné dans ce rapport le soutien explicite au « droit du peuple sahraoui à l´autodétermination », comme est mentionnée une « spéciale préoccupation pour les violations des droits de l´homme dans les territoires occupés par le Maroc ». Le document rappelle que le Sahara occidental est « un territoire non autonome en attente du parachèvement de son processus de décolonisation ». Après avoir lancé un appel au Maroc et au Front Polisario pour poursuivre les négociations en vue du règlement pacifique du contentieux qui les oppose, le PE réitère son soutien aux résolutions des Nations unies sur le Sahara occidental en exigeant « le plein respect des droits de l’homme dans l’ancienne colonie espagnole ainsi que les libertés fondamentales du peuple sahraoui, y compris la liberté d´expression et le droit de manifester pacifiquement ».
  • Sahara occidental : la répression de leur ami le roi.

    Tout en reconnaissant qu’il importait « d’améliorer la situation des droits de l’Homme au Sahara occidental », la résolution 2099 adoptée le 25 avril 2013 par le Conseil de sécurité de l’ONU avait refusé, sous la pression de la France, d’étendre le mandat de la mission des Nations unies à la surveillance des droits de l’Homme au Sahara occidental. Le Maroc avait reçu ce refus comme un encouragement à poursuivre sa politique de répression contre les militants sahraouis et marocains.

    Quand M6 millésime garanti pote de l’invité d’honneur de la fête de l’huma (D Debbouze) lâche ses chiens, les jeunes sont assassinés

    Au Maroc, on interdit, on réprime, on emprisonne et …on tue.!
    Un jeune manifestant sahraoui a été tué samedi 21 septembre par les forces de l’ordre marocaines au cours d’une manifestation à Assa. Le CORELSO se joint, avec d’autres organisations, aux associations sahraouies de France qui appellent à un rassemblement de protestation et de soutien aux familles sahrouies d’Assa samedi 28 septembre à 15h au Trocadéro.
    Le Comité pour le Respect des Libertés et des Droits humains au Sahara Occidental
    Un jeune manifestant sahraoui tué par les forces de sécurité marocaines
    RASSEMBLEMENT DE PROTESTATION
    SAMEDI 28 SEPTEMBRE
    A 15H AU TROCADERO
    Tout en reconnaissant qu’il importait « d’améliorer la situation des droits de l’Homme au Sahara occidental », la résolution 2099 adoptée le 25 avril 2013 par le Conseil de sécurité de l’ONU avait refusé, sous la pression de la France, d’étendre le mandat de la mission des Nations unies à la surveillance des droits de l’Homme au Sahara occidental. Le Maroc avait reçu ce refus comme un encouragement à poursuivre sa politique de répression contre les militants sahraouis et marocains.
    Effectivement, les manifestations pacifiques, qui se succèdent depuis des mois, sont violemment réprimées avec de nombreux blessés et des emprisonnements, des journalistes sont arrêtés. C’est ainsi que le journaliste marocain Ali Anouzla, qui combattait pour la démocratie et un Etat de droit, a été arrêté et emprisonné.
    Au Maroc, on interdit, on réprime, on emprisonne et …on tue! Le samedi 21 septembre, les forces de l’ordre marocaines ont franchi un degré supplémentaire dans l’escalade de la violence. Des familles sahraouies de la ville d’Assa, au sud du Maroc, avaient dressé des tentes dans le désert pour défendre leurs droits. Comme à Gdeim Izik, les gendarmes et forces auxiliaires marocaines sont intervenus pour détruire le campement et chasser les familles. A Assa, la population a manifesté pacifiquement pour protester contre cette atteinte au droit de circuler et de manifester. La répression a été particulièrement violente avec utilisation de gaz lacrymogènes, balles en caoutchouc mais aussi balles réelles. Le jeune Sahraoui, Rachid Chain, âgé de 20 ans, a été tué de deux balles dans le dos au cours de la manifestation.
    Réaffirmant sa solidarité avec la lutte des peuples marocain et sahraoui, le CORELSO dénonce les arrestations et la répression sanglante. Il demande la mise en place d’une commission d’enquête indépendante sur la mort du jeune manifestant sahraoui. Il interpelle le gouvernement français pour qu’il cesse de soutenir le pouvoir marocain et agisse pour l’arrêt de la répression et la libération des prisonniers politiques marocains et sahraouis.
    Le CORELSO se joint aux associations sahraouies en France pour appeler au rassemblement de protestation et de soutien aux familles sahraouies d’Assa samedi 28 septembre à 15h Place du Trocadéro.
    Ivry-sur-Seine le 24 septembre 2013
  • Les deux Maroc’s du roi Mohammed VI

    A chaque fois que le Maroc est épinglé par la communauté internationale dans la question du Sahara Occidental ou des droits de l’homme, le gouvernement marocain tente de provoquer l’inquiétude de la communauté internationale sur le sort de la monarchie au Maroc. 
    Le dernier brouhaha concerne une mystérieuse vidéo publiée sur Internet prenant pour cible le roi du Maroc, Mohammed VI et menaçant de commettre des attentats dans son pays. Un canular qui tombe à pic puisqu’il détourne l’attention de la fosse commune récemment découverte dans la périphérie de la localité d’Amgala qui dévoile les mensonges des instances créées par le Maroc en vue de concilier le pays avec son passé.
    Dans le règne de Mohammed VI, il y a deux Maroc. Un qui est, selon les déclarations des responsables marocains, un « havre de paix ». C’est le Maroc qui veut faire promouvoir le règne de Mohamed VI et attirer les touristes et investisseurs en vue de donner un souffle à une économie marocaine en agonie.
    L’autre Maroc c’est celui d’un pays qui veut convaincre ses alliés occidentaux que le destin de la monarchie au Maroc est lié à l’occupation du Sahara.
    Faute d’arguments légaux pour imposer sa colonisation du Sahara Occidental, Rabat affiche son occupation de ce territoire comme un « sujet sensible ». La France se sert de cet argument pour justifier son soutien aveugle au Maroc dans sa politique d’expansionnisme et violation des droits de l’homme.
    C’est ce Maroc qui multiplie les communiqués de démantèlement de dizaines de cellules terroristes dont les membres n’ont jamais été présentés à la justice. Pire encore, certaines opinions au Maroc vont jusque accuser le Makhzen d’être derrière l’attentat de Marrakekch du 28 avril 2011, deux jours avant la réunion du Conseil de Sécurité sur la question du Sahara Occidental et en plein apogée du Printemps Arabe. Les marocains se demandent encore comment se fait-il que les caméras qui surveillent la place Jamaâ El Fna, la plus touristique des places marocaines, et où est situé l’Argana, n’était pas en fonctionnement le jour de l’attentat. A cela s’ajoute qu’Al Qaida a nié, dans un communiqué publié sur l’agence mauritanienne ANI, toute implication dans cet attentat qui a endeuillé le Maroc.
    Le gouvernment marocain, comme tout animal blessé, quand il se trouve acculé, meme si il n’a aucune chance de gagner, au dernier moment il va attaquer quoi qu’il lui en coute. 
    C’est le Maroc jaloux de la position d’avant-garde de l’Algérie dans la lutte anti-terroriste. Le Maroc de Khalid Zarouali, responsable du département de la sécurité des frontières marocaines au ministère de l’Intérieur qui, selon une note publié par Wikileaks, « s’est hérissé » lorsque les officiels américains ont cité l’Algérie comme « un modèle » dans la lutte anti-terroriste en Afrique du Nord. Pour Zerouali, « le Maroc est beaucoup plus stable et sûr alors que je ne peux pas voyager d’Alger à Oran sans crainte ».
    Le timing choisi pour les attentats et les communiqués liés au terrorisme est extraordinaire pour ne pas dire grotesque coïncidence. La vidéo qui se trouve derrière l’incarcération d’Ali Anouzla provient-elle d’Al-Qaida ou c’est encore un coup d’intox’ du Makhzen?