Année : 2013

  • JFK, un homme apprécié au monde entier, sauf au Maroc

    Les USA célèbrent aujourd’hui l’assassinat d’un homme qui n’est certainement pas aimé au Maroc à cause du conflit du Sahara Occidental. Il s’agit de John F. Kennedy disparu un vendredi 22 novembre 1963, victime d’une balle dont la provenance continue à alimenter les commentaires. Il a été le premier président américain né au 20e siècle (et le seul catholique et le plus jeune de l’histoire), héros de guerre (1939-45), fils d’un riche entrepreneur, il a siégé à la Chambre des représentants et au Sénat pendant 14 ans avant d’accéder à la Maison-Blanche. Au moment d’être élu à 43 ans, il est le plus jeune président de l’histoire des États-Unis et il représente une nouvelle génération d’aspirants au leadership de son pays.
    JFK a marqué l’Amérique et la planète tout entière surtout par son idéalisme, sa civilité imprégnée d’un excellent sens de l’humour et un engagement civique qui interpellait ses concitoyens. 
    Ses paroles « Mes chers concitoyens du monde: ne demandez pas ce que l’Amérique peut faire pour vous, mais ce qu’ensemble nous pouvons faire pour la liberté de l’homme », resteront à jamais dans la mémorie des américains. 
    Sa majestuauté, grandiosité et magnanimité a été consacrée par sa fille, Kerry Kennedy avec la création de la Fondation JFK pour les droits de l’homme et le justice, connue pour ses positions favorables au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance. Une association très proche du président Obama et de son ministre des affaires étrangères, John Kerry.
  • Sahara Occidental: Les détenus de Gdeim Izik appellent Obama à mettre en place un mécanisme onusien de surveillance des droits de l’homme

    Les détenus du groupe de Gdeim Izik ont appelé le président américain Barak Obama à accélérer la mise en place d’un mécanisme des Nations unies pour la surveillance des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental, a indiqué jeudi l’agence de presse sahraouie (SPS).
    «La situation dans les territoires occupés se détériore de plus en plus à cause des graves violations des droits de l’homme par le Maroc d’où la nécessit d’accélérer la mise en place d’un mécanisme onusien des droits de l’homme au Sahara occidental», soulignent les détenus dans une lettre adressée au président Obama et dont une copie est parvenue à SPS.
    La lettre revendique la libération de tous les détenus politiques sahraouis dans les prisons marocaines et appelle à «dévoiler la vérité sur les disparus, libérer les détenus de guerre sahraouis et détruire le mur de la honte qui sépare le peuple sahraoui».
    Les détenus de Gdeim Izik ont salué «les efforts consentis par le peuple et le gouvernement des Etats unis, ainsi que par les organisations et la société civile pour appuyer le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et le respect de la légalité internationale».
    La lettre a en outre salué la décision «courageuse et historique» de la représentante permanente des Etats unis au Conseil de sécurité, Susan Rice, d’introduire un mécanisme de surveillance des droits de l’homme au sein de la la Mission des Nations unies pour un référendum au Sahara occidental (MINURSO).
  • Aymeric Chauprade, au service de Marine Le Pen et Mohamed VI

    Mohamed VI a recours à Aymeric Chauprade, un géopoliticien français, qui vient de se faire une nouvelle fois l’avocat de la position marocaine au Sahara occidental à l’ONU. Idéologue plus que scientifique, défenseur d’une « realpolitik », tout nouveau candidat du Front National aux prochaines élections européennes, il est « expert royal pour le Sahara occidental ».
    Selon le magazine Valeurs Actuelles, Aymeric Chauprade a adhéré au Rassemblement Bleu Marine en septembre dernier.
    Ce rassemblement est la vitrine du Front National version Marine Le Pen, présidente de ce parti d’extrême-droite français, dans le but d’attirer en son sein des personnes qui n’osent ou ne veulent pas pour des raisons diverses prendre leur carte au FN.

    Conseiller discret de Le Pen depuis 4 ans

    Aymeric Chauprade en fait partie. Il deviendrait très prochainement conseiller de la fille Le Pen pour les relations internationales, si l’on en croit la lettre électronique Maghreb Confidentiel. Mais, selon Lefigaro.fr il fait déjà partie du staff de la fille de Jean-Marie Le Pen, la conseillant depuis quatre ans, mais discrètement (son nom ne figure pas dans la liste de ses conseillers politiques disponible sur le site du parti).
    Ancien enseignant en géopolitique au Collège inter-armées, Aymeric Chauprade est aussi conseiller de Mohamed VI pour le Sahel, selon Maghreb Confidentiel, et « expert du Royaume du Maroc pour le Sahara occidental », comme il l’explique lui-même.
    C’est à ce titre qu’il vient d’intervenir le 8 octobre dernier devant la 4ème commission des Nations-Unies qui se réunit pour aborder notamment les questions de décolonisation.
    Le 9 octobre 2012, cet intellectuel français faisait déjà partie des « pétitionnaires » autorisés à prendre la parole dans l’hémicycle du siège de l’ONU à New-York. Lecompte-rendu des interventions précise qu’il faisait bien partie de la délégation marocaine. Ces propos rapportés alors sont les mêmes que ceux prononcés en octobre 2013 :
    Aymeric Chauprade « a estimé que la question du Polisario ne peut être séparée de la question touarègue et du fondamentalisme ». « Ceux qui regardent le Sahara occidental avec les vielles lunettes du passé et de la guerre froide doivent revoir leur position », a-t-il conclu en 2012.

    Propagande marocaine

    Engagé comme « chef de file incontesté d’une nouvelle école réaliste de géopolitique française » celui qui dirige encore la chaire de géopolitique au Collège des Forces armées royales de Rabat depuis 2003 considère que « la nouvelle ligne de fracture sépare bien ceux qui souhaitent conjuguer souveraineté des États et autonomies, les mêmes défendant un islam modéré et enrichi des traditions locales, et ceux qui, a contrario, veulent purement et simplement détruire l’État-nation au profit d’un projet religieux extrémiste ».
    Une fois décrit ce nouveau paysage géopolitique binaire, le conseiller occulte s’interroge faussement pour asséner un élément de la propagande marocaine :
    « Chacun sait que les populations sahraouies sont travaillées par ces mêmes forces fondamentalistes comme l’ont été les populations touarègues, fait qu’en 2005 déjà le chef du Polisario reconnaissait lui-même dans les colonnes d’un journal algérien. Par quel miracle le Polisario aurait-il échappé à la dérive mafieuse et fondamentaliste que connaissent toutes les populations nomades du Sahara depuis plus de 10 ans ? »
    On pourra remarquer l’usage d’expressions peu scientifiques et qui ont pour but de poser des évidences. « Chacun sait… », « Par quel miracle… », peuvent surprendre dans la bouche d’un spécialiste de géopolitique, fréquemment sollicité par les médias, comme France Culture début novembre (mais sur la Chine) ou, plus souvent, sur Radio Courtoisie, antenne faisant la part belle aux penseurs et activistes de la droite extrême, sur laquelle il est invité régulièrement.

    Un idéologue qui se présente comme un « expert »

    Il participait encore le 6 novembre 2013 à émission de Paul-Marie Coûteaux, qui fût proche de Philippe de Villiers, comme lui même Quelle influence a ce dernier sur la position intransigeante de Mohamed VI sur le Sahara occidental ? Est-elle à l’origine du « durcissement » actuel du Roi vis-à-vis des Etats-Unis et de l’Algérie, comme l’article diffusé sur Demain Online le 8 novembre 2013 le laisse entendre ?
    Une chose est sûre : derrière le paravent de l’intellectuel sommeille un idéologue qui présente ses idées comme des vérités objectives. Exemple, tiré de son intervention devant la 4ème Commission en octobre dernier :
    « Les populations sahraouies du Sud du Maroc ont le droit à un avenir stable et au développement. Elles ont compris, dans leur très large majorité, que le Maroc pouvait offrir cet avenir. »

    Faire fructifier ses idées identitaires

    Son approche actuelle de la géopolitique, présentée sur le blog realpolitik.tv qu’il a créé (sous-titré « la géopolitique sur le net »), ressemble à un combat pour faire exister et reconnaître une pensée (la sienne, on l’aura compris). Comme il semble l’avouer lui-même, il préfère dorénavant rester en distance du monde de la recherche et de l’université pour se consacrer aux « affaires du monde ».
    Aymeric Chauprade le dit dans une interview accordée le 30 septembre 2013 : son activité principale consiste plus à conseiller qu’à enseigner. Le « conseil international » à un pays des Caraïbes, au Royaume du Maroc pour le Sahara occidental, à des banques privées suisses et du Moyen-Orient, ou encore à la Russie, un pays dont il s’est « fortement rapproché », selon ses propres termes.
    Une manière de faire fructifier son image d’intellectuel brillant, de spécialiste militaire. Un moyen également d’exploiter concrètement son « oeuvre » basée sur la question identitaire des Européens : « Très tôt, dans ses ouvrages, il pose le problème des fortes colonies de peuplement originaires d’Afrique et d’Asie qui s’installent en Europe occidentale tandis que vieillissent les populations de souche européenne », peut-on lire sur la biographie publiée sur son propre site.

    Mis au ban du monde universitaire

    Peut-être plus simplement, il s’est agi de trouver de nouveaux terrains d’investissement, sans doute plus lucratif que le travail universitaire, après l’épisode survenu en janvier 2009 avec la publication de son livre intitulé : « Chronique du choc des civilisations » : « L’alliance objective entre l’Amérique et l’islam radical y apparaît clairement et le premier chapitre sur le 11 septembre suggère une remise en question du dogme officiel », lit-on sur sa page de présentation.
    Sa position lui a valu d’être mis au ban du monde universitaire et de la recherche, le Ministre de la Défense de l’époque, Hervé Morin, mettant fin à ses enseignements dans plusieurs écoles militaires et lui retirant sa chaire de géopolitique à l’école inter-armées de défense. Sur cet événement, Aymeric Chauprade n’hésite pas àparler d’ « épuration » sur son blog.
    Un journaliste de l’hebdomadaire Le Point, Jean Guisnel, avait, le 4 février 2009, pointé « une perception pour le moins curieuse des attentats du 11 Septembre ». Aymeric Chauprade avait attaqué le magazine en justice, mais le tribunal n’a pas donné raison à ses arguments. Le 18 novembre dernier, sur Europe 1, il a à nouveau remis en cause la version officielle des attentats survenus le 11 septembre 2001.

    Contre « l’oligarchie mondialisée », « le projet européiste »

    L’intellectuel a sauté une étape importante en s’affichant au grand jour au sein de la famille frontiste en participant à l’université d’été du Front National les 14 et 15 septembre dernier.
    En prononçant un discours très offensif, contre les « conformistes », « l’oligarchie mondialisée », « le projet européiste », « le projet mondialiste américain », en faisant même de « Jean-Marie Le Pen (…) l’espoir du redressement français » et de Poutine, l’artisan du redressement de la Russie « de manière spectaculaire », Aymeric Chauprade épouse les thèses (et les refrains) frontistes.
    Pour lui, le redressement, tel qu’il le définit, d’un pays cautionne a priori des mesures anti-démocratiques et autoritaires. « L’immigration massive est le problème majeur de la France et des Européens de l’ouest qui vont disparaître dans une logique de repeuplement », a-t-il expliqué sur Agoravox.
    Au cours de son discours devant le parterre des militants frontistes, il a appelé au « départ » de ceux qui « ne respectent pas notre civilisation ». Un « monde multipolaire », tel qu’il le réclame, ce qui signifie : à chacun son identité chez soi.
    En annonçant déjà être en train de constituer un groupe avec d’autres partis d’extrême-droite européens, le Maroc pourra en tout cas, s’il est élu bien sûr, compter sur sa voix pour défendre les intérêts du royaume au Parlement européen. Le pouvoir chérifien acceptera-t-il ce soutien extrême ?
  • Javier Bardem défend la cause du Sahara occidental dans un documentaire

    Londres (AFP)
    L’acteur Javier Bardem s’est investi dans la cause du Sahara occidental dans un documentaire qu’il a coproduit, expliquant lundi à Londres qu’en tant qu’espagnol il se sentait « responsable » du sort de ce peuple en souffrance.
    « Il y a beaucoup de choses qui ne tournent pas rond dans le monde. Pourquoi choisir (cette cause) ? Parce que je suis espagnol, que j’en ai beaucoup entendu parler et que je me suis rendu dans un camp de réfugiés en 2008 », a expliqué Javier Bardem lors du festival du cinéma espagnol à Londres.
    « Nous avons choisi de dire cette histoire, car elle nous touche. En tant qu’Espagnols, nous sommes responsables de la situation », a ajouté l’acteur, Oscar du meilleur second rôle masculin en 2008 pour « No Country for Old Men ».
    Le documentaire, intitulé « Hijos de las nubes » (« Les Enfants des nuages », 2012) et qui sera disponible à partir de mardi sur la plateforme iTunes, narre la relation de Javier Bardem avec le Sahara occidental – une ex-colonie espagnole contrôlée par le Maroc depuis 1975 – ainsi que le rapport des Espagnols avec le Maroc, et la situation de plus de 200.000 réfugiés du Sahara occidental en Algérie.
    « Je suis au courant » de la situation du Sahara occidental « quasiment depuis ma naissance (en 1969) parce que ma mère (l’actrice Pilar Bardem) était une militante », a confié Javier Bardem.
    « Il faut choisir ses combats ». Dans le dossier du Sahara occidental, « il y a celui de l’autodétermination et celui des droits de l’Homme. Nous avons choisi le dernier », a -t-il expliqué.
    Les Sahraouis du Front Polisario, soutenus par Alger, réclament l’indépendance du Sahara occidental, que le Maroc considère comme partie intégrante du royaume. Le Maroc propose, lui, une large autonomie sous sa souveraineté pour ce territoire. L’ONU s’est prononcée en faveur du référendum d’autodétermination réclamé par les Sahraouis, et mène une mission de médiation, qui n’a pas abouti pour l’instant.
    Le documentaire, réalisé par Alvaro Longoria, est très critique envers la France, et dans une moindre mesure envers les Etats-Unis, accusés de prendre le parti du Maroc.
    Javier Bardem a raconté avoir, en vain, tenté de montrer le documentaire en France. « J’ai rencontré quelques personnes haut placées dans le monde du cinéma, mais elles ont dit non », a-t-il expliqué.
    Nice Matin, 8 Oct 2013
  • La détention préventive d’Ali Anouzla, la preuve que la justice Marocaine n’a rien de démocratique

    Le droit à la liberté et à la sûreté est un droit fondamental inhérent à la personne, inscrit dans les instruments internationaux de la protection des droits de l’homme. Il prévoit la protection de l’individu contre les arrestations arbitraires et contre la détention illégale.
    La détention préventive est en contradiction avec le principe fondamental de la présomption d’innocence. Elle porte préjudice à ce principe inscrit dans les articles 11 DUDH, 14-2 PIDCP, 48 CDFUE et 6 CEDH! 
    Quelques fois, les exceptions sont tolérées si la liberté de l’accusé risque fortement d’altérer la sécurité publique! En d’autres mots, ABSOLUMENT nécessaire pour garantir la sécurité publique. 
    D’un point de vue juridique, il est bien connu que l’arrestation, qui est un commencement de poursuite, fait peser sur l’accusé une présomption de culpabilité qui annule sa présomption d’innocence et qui risque de perturber son procès! 
    « La détention préventive appelle la condamnation. » 
    Ainsi, la présomption d’innocence est mis en échec!
    Au Maroc, où 80% des détenus sont en détention provisoire, l’exception EST la règle! Les accusés restent en détention jusqu’à leur procès qui pour la plupart du temps sont toujours reportés à plusieurs reprises pour prolonger la torture psychologique, intensifier le choc émotionnel que peut entraîner un emprisonnement au plaisir et l’amusement du Makhzen. 
    Oui! Parce que tous les Ali Anouzla‘s sont un danger publique! 
    Oui! Publier un lien vers une vidéo entant que journaliste indépendant et ayant pour but d’informer, c’est faire l’apologie du terrorisme. Cela nous met directement en extrême danger! 
    Oui! Exprimer son opinion, c’est commettre un crime… envers le Makhzen! 
    Et enfin, OUI, le Maroc est une exception. 
    Non, non, non et encore NON!
  • Le pas dangereux du Maroc – 127 tonnes de drogue saisies en huit mois aux frontières Ouest

    Le « régime d’Alger » est accusé d’être derrière le conflit du Sahara occidental. Une accusation qui est démentie à chaque fois par Alger qui rappelle que cette question est entre les mains de l’Onu qui poursuit ses efforts pour l’organisation d’un référendum pour l’autodétermination du peuple du Sahara occidental et la libération de la dernière colonie dans le continent africain.
    Les éléments du 1er groupement des gardes-frontières (GGF) de Maghnia (Tlemcen) ont réussi à déjouer, près de la bande frontalière, une tentative d’introduction de 3,996 kilogrammes de kif provenant du Maroc a rapporté, hier, l’Aps qui cite des sources des services de la Gendarmerie nationale. Une quantité qui s’ajoute à celles saisies et estimées à plus de 127 tonnes de résine de cannabis durant les 8 premiers mois de l’année 2013 par le directeur général de l’ONDLT, Mohamed Zouggar, dans une déclaration faite à l’APS.
    Le trafic de drogue a pris, ces derniers mois, des dimensions inquiétantes. Le « phénomène » est devenu franchement préoccupant pour les autorités algériennes. Le Maroc est le pourvoyeur principal de ce poison. La quantité de drogue saisie aux frontières ouest du pays, provenant de notre voisin de l’Ouest, s’est multipliée par dizaines de fois en une année. 
    En 2011, le bilan des saisies de drogue s’élevait à quelque 3 quintaux de résine de cannabis. En 2012, il s’élevait à près de 400 quintaux. Un bond très important qui laisse à penser que quelque part on encourage sciemment ce trafic au niveau des frontières de l’ouest du pays. Une chose qui préoccupe les hautes autorités du pays. L’ex-ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, s’est exprimé sur le sujet lors de sa visite à Moscou.
    « Ce qui préoccupe l’Algérie actuellement c’est le problème de trafic de drogue », a-t-il déclaré dans un entretien accordé à la chaîne russe Roussia El Yaoum (Russie aujourd’hui), en marge de sa visite dans la capitale russe. L’ancien chef de la diplomatie a mis en exergue le fait que d’importantes quantités de stupéfiants ont été saisies par les services de sécurité à travers les postes frontaliers implantés à travers les frontières avec le Maroc fermées depuis 1994. 
    « Des quantités importantes de drogue sont régulièrement saisies par les forces de l’ordre algériennes », a déploré Medelci avant d’exprimer le fond de sa pensée. « Cela nous laisse comprendre que l’Algérie est presque visée », a-t-il souligné. Une manière bien diplomatique d’enfoncer les autorités marocaines qui ne se soucient nullement des « préoccupations » des autorités algériennes sur cette question.
    Cependant, Mourad Medelci n’a pas manqué d’interpeller les autorités marocaines et de souhaiter vivement « une collaboration de la part du Maroc frère pour lutter contre le trafic de drogue ». Une collaboration qui n’est pas prête d’être assurée par le gouvernement de Sa Majesté qui focalise ses attaques et critiques, via les médias et des personnalités du monde politique chérifien, contre le 
    « régime » d’Alger.
    Le régime d’Alger est accusé d’être derrière le conflit du Sahara occidental. Une accusation qui est démentie à chaque fois par Alger qui rappelle que cette question est entre les mains de l’Onu qui poursuit ses efforts pour l’organisation d’un référendum pour l’autodétermination du peuple du Sahara occidental et la libération de la dernière colonie dans le continent africain. Autre problème qui empoisonne les relations algéro-marocaines et dont la solution n’est pas à l’ordre du jour pour Alger, tant que certains points du vieux contentieux algéro-marocain ne sont pas levés du côté de nos voisins de l’Ouest.
    L’ouverture des frontières algéro-marocaines est réclamé avec insistance par le souverain marocain, le roi Mohamed VI qui ne rate aucune occasion pour accuser Alger d’entraver la réalisation du Grand Maghreb arabe (UMA) en maintenant fermées ses frontières terrestres avec le Maroc. Un vœu, qui à vrai dire, n’intéresse nullement le Roi, si ce n’est que l’économie de toute une région de l’est du Maroc en prend un sacré coup qui le pousse à émettre ces accusations dans l’espoir de faire changer d’avis le « régime » d’Alger sur cette question.
    La réponse est venue aussi de Mourad Medelci « Les frontières ne sont pas faites pour être fermées éternellement. Au contraire chaque partie doit écouter l’autre partie et nous sortirons avec des mesures et des décisions qui mettront à l’aise les deux pays voisins ». Il semble que le temps d’écoute n’est pas dans l’esprit du roi Mohamed VI qui n’affiche aucune volonté politique de mettre à niveau les relations algéro-marocaines.
    Par : Sadek Belhocine
  • Présence de la MINURSO au Sahara Occidental = Maroc pays colonisateur

    Le 14 novembre 1975 Espagne, le Maroc et la Mauritanie ont publié à Madrid une déclaration de principes sur le Sahara occidental ( « l’Accord de Madrid »), en vertu de laquelle les pouvoirs et responsabilités de l’Espagne, en tant que puissance administrante du territoire, ont été transférées à une administration temporaire tripartite. 
    L’accord de Madrid n’a pas transféré la souveraineté sur le territoire ni n’a conféré à aucun des signataires la condition de Puissance administrante, condition que l’Espagne, à elle seule, ne pouvait avoir transféré unilatéralement. Le transfert de l’autorité administrative sur le territoire au Maroc et à la Mauritanie en 1975 n’affecte pas le statut international du Sahara occidental comme territoire non autonome. 
    Le Sahara Occidental fait partie des 16 territoires non-autonomes reconnus par l’ONU en tant que tels. Par conséquent, ni l’ONU ni aucun pays du monde ne reconnaît la souveraineté du Maroc sur ce territoire considéré comme la dernière colonie dans le continent africain.
    Après 16 ans de guerre entre le Maroc et les sahraouis, l’ONU décida d’imposer un processus de paix et instaurer un cessez-le-feu surveillée par la MINURSO. 
    La présence de la mission onusienne au Sahara Occidental implique que ce territoire dépend de l’ONU. C’est la raison pour laquelle, il se trouve chaque année dans son agenda et fait l’objet d’intenses débats. Conclusion : Le Sahara Occidental est un territoire non-autonome. Le dossier est débattu chaque année dans la Commission de Décolonisation de l’ONU. De ce fait, le statut du Maroc est celui de pays colonisateur.
  • Plainte contre Rabat devant la 4e Commission de l´ONU

    La question des droits de l´homme au Sahara occidental sera posée par la députée canarienne Josefa Milan devant la 4e Commission dont les travaux s´ouvriront, aujourd´hui, à New York. 
    Sa plainte porte « contre le Maroc pour violation des droits de l´homme et détention dans des conditions inhumaines des prisonniers politiques sahraouis ». 
    Comme chaque année, la question du Sahara occidental sera à l´ordre du jour des travaux de ce comité de décolonisation de l´ONU qui recueillera les témoignages des participants, dont des membres des organisations civiles et humanitaires, sur la situation des droits de l´homme dans l´ancienne colonie espagnole occupée depuis 1976 par le Maroc. 
    Parmi les participants, il y a Inès Miranda Navarro, qui représentera l´Ordre des avocats espagnols, et Dolores Travieso Darias, membre de l’Association des juristes pour la paix et les droits de l´homme.
    N. A.
    Horizons, 4 oct 2013
  • UE-Maroc: L’accord sur la pêche divise le Parlement européen

    L’Union européenne exige du Maroc, entre autres, le respect des droits de l’homme au Sahara occidental et la redistribution des bénéfices de pêche à ses habitants, comme l´ont exigé les pays scandinaves. 


    Les membres de la commission de la pêche du Parlement européen étaient assez divisés, jeudi, sur l´opportunité de parapher ou non en l´état, le mois de novembre prochain, le nouvel accord sur la pêche signé récemment entre Bruxelles et Rabat.
    La majorité des parlementaires européens, les socialistes et les conservateurs, estiment que la rentabilité de l’accord sur la pêche entre l’UE et la Maroc est « meilleure » que celle du précédent qui avait expiré en février 2011. Le Maroc devrait recevoir 40 millions d´euros en contrepartie de la délivrance des 700 licences de pêche aux chalutiers européens, dans leur immense majorité espagnols. L´ancien accord lui rapportait 36,1 millions d´euros par an. 
    Dans le camp favorable, la députée espagnole Carmen Fraga (PP) estime qu´il s´agit d´« un bon accord, viable aux plan social, politique et environnemental ». On fait valoir dans ce bloc socialo-conservateur qu´il existe des clauses pour bloquer la convention en cas de non-respect par Rabat des conditions posées par l’Union européenne. Celles-ci portent, entre autres, sur le respect des droits de l’homme au Sahara occidental et la redistribution des bénéfices de pêche à ses habitants, comme l´ont exigé les pays scandinaves. 
    Les Verts et les communistes doutent que le Royaume respecte les droits de l’homme dans le territoire qu´il occupe militairement depuis 1976. Pessimistes, ils font observer que cet accord est déjà illégal du point du droit international dans la mesure où son application sera systématiquement élargie aux eaux du Sahara occidental, territoire non autonome sur lequel le Maroc n´a aucune souveraineté. Dans ce même camp, d´autres députés libéraux, à l´image du Finlandais Nils Torvalos, ont fait observer qu´à la différence de certains pays européens, à leur tête l´Espagne, grand bénéficiaire de l´accord en question, « les Etats-Unis ont toujours exclu le Sahara occidental de leurs conventions avec le Maroc ».
    Nassim A.
    Horizons, 4 oct 2013
  • ONU : le Sahara occidental à l’ordre du jour des travaux de la Commission de décolonisation

    NEWYORK – La Commission de l’ONU chargée des questions politiques et de décolonisation (4ème Commission) a adopté, vendredi, à l’unanimité son programme de travail qui portera essentiellement sur la question de la décolonisation de 16 territoires non autonomes dont le Sahara occidental, a indiqué l’ONU.
    Cette Commission entamera ses travaux par un débat général qui aura lieu du 7 au 14 octobre en cours, qui portera sur les questions de décolonisation liées aux 16 territoires non autonomes en question.
    Les quatre points que traitera la 4ème Commission au cours de ce débat général sont les renseignements relatifs aux 16 territoires non autonomes, les activités économiques préjudiciables aux intérêts des peuples des territoires non autonomes, l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux et les moyens d’études et de formation offerts par les Etats membres de l’ONU aux populations des territoires non autonomes.
    Conformément à la pratique suivie au cours des années précédentes, les représentants des territoires non autonomes et les pétitionnaires de plusieurs pays seront auditionnés dans le cadre de cette 4ème Commission qui devrait achever ses travaux le 14 novembre 2013.
    En plus du Sahara occidental, les autres territoires non autonomes sur lesquels se penche ce Comité de l’ONU sont les Iles Falkland (Malouines), Gibraltar, Nouvelle-Calédonie, Tokélaou, Samoa américaines, Anguilla, Bermudes, Iles Vierges britanniques, Iles Caïmans, Guam, Montserrat, Pitcairn, Sainte-Hélène, Iles Turques et Caïques et Iles Vierges américaines.
    Il est à souligner que le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a réitéré récemment que ‘‘le colonialisme n’a pas sa place dans le monde moderne’’, rappelant que l’on entre dans la troisième année de la troisième Décennie internationale de l’élimination du colonialisme.