Mois : octobre 2013

  • Javier Bardem défend la cause du Sahara occidental dans un documentaire

    Londres (AFP)
    L’acteur Javier Bardem s’est investi dans la cause du Sahara occidental dans un documentaire qu’il a coproduit, expliquant lundi à Londres qu’en tant qu’espagnol il se sentait « responsable » du sort de ce peuple en souffrance.
    « Il y a beaucoup de choses qui ne tournent pas rond dans le monde. Pourquoi choisir (cette cause) ? Parce que je suis espagnol, que j’en ai beaucoup entendu parler et que je me suis rendu dans un camp de réfugiés en 2008 », a expliqué Javier Bardem lors du festival du cinéma espagnol à Londres.
    « Nous avons choisi de dire cette histoire, car elle nous touche. En tant qu’Espagnols, nous sommes responsables de la situation », a ajouté l’acteur, Oscar du meilleur second rôle masculin en 2008 pour « No Country for Old Men ».
    Le documentaire, intitulé « Hijos de las nubes » (« Les Enfants des nuages », 2012) et qui sera disponible à partir de mardi sur la plateforme iTunes, narre la relation de Javier Bardem avec le Sahara occidental – une ex-colonie espagnole contrôlée par le Maroc depuis 1975 – ainsi que le rapport des Espagnols avec le Maroc, et la situation de plus de 200.000 réfugiés du Sahara occidental en Algérie.
    « Je suis au courant » de la situation du Sahara occidental « quasiment depuis ma naissance (en 1969) parce que ma mère (l’actrice Pilar Bardem) était une militante », a confié Javier Bardem.
    « Il faut choisir ses combats ». Dans le dossier du Sahara occidental, « il y a celui de l’autodétermination et celui des droits de l’Homme. Nous avons choisi le dernier », a -t-il expliqué.
    Les Sahraouis du Front Polisario, soutenus par Alger, réclament l’indépendance du Sahara occidental, que le Maroc considère comme partie intégrante du royaume. Le Maroc propose, lui, une large autonomie sous sa souveraineté pour ce territoire. L’ONU s’est prononcée en faveur du référendum d’autodétermination réclamé par les Sahraouis, et mène une mission de médiation, qui n’a pas abouti pour l’instant.
    Le documentaire, réalisé par Alvaro Longoria, est très critique envers la France, et dans une moindre mesure envers les Etats-Unis, accusés de prendre le parti du Maroc.
    Javier Bardem a raconté avoir, en vain, tenté de montrer le documentaire en France. « J’ai rencontré quelques personnes haut placées dans le monde du cinéma, mais elles ont dit non », a-t-il expliqué.
    Nice Matin, 8 Oct 2013
  • La détention préventive d’Ali Anouzla, la preuve que la justice Marocaine n’a rien de démocratique

    Le droit à la liberté et à la sûreté est un droit fondamental inhérent à la personne, inscrit dans les instruments internationaux de la protection des droits de l’homme. Il prévoit la protection de l’individu contre les arrestations arbitraires et contre la détention illégale.
    La détention préventive est en contradiction avec le principe fondamental de la présomption d’innocence. Elle porte préjudice à ce principe inscrit dans les articles 11 DUDH, 14-2 PIDCP, 48 CDFUE et 6 CEDH! 
    Quelques fois, les exceptions sont tolérées si la liberté de l’accusé risque fortement d’altérer la sécurité publique! En d’autres mots, ABSOLUMENT nécessaire pour garantir la sécurité publique. 
    D’un point de vue juridique, il est bien connu que l’arrestation, qui est un commencement de poursuite, fait peser sur l’accusé une présomption de culpabilité qui annule sa présomption d’innocence et qui risque de perturber son procès! 
    « La détention préventive appelle la condamnation. » 
    Ainsi, la présomption d’innocence est mis en échec!
    Au Maroc, où 80% des détenus sont en détention provisoire, l’exception EST la règle! Les accusés restent en détention jusqu’à leur procès qui pour la plupart du temps sont toujours reportés à plusieurs reprises pour prolonger la torture psychologique, intensifier le choc émotionnel que peut entraîner un emprisonnement au plaisir et l’amusement du Makhzen. 
    Oui! Parce que tous les Ali Anouzla‘s sont un danger publique! 
    Oui! Publier un lien vers une vidéo entant que journaliste indépendant et ayant pour but d’informer, c’est faire l’apologie du terrorisme. Cela nous met directement en extrême danger! 
    Oui! Exprimer son opinion, c’est commettre un crime… envers le Makhzen! 
    Et enfin, OUI, le Maroc est une exception. 
    Non, non, non et encore NON!
  • Le pas dangereux du Maroc – 127 tonnes de drogue saisies en huit mois aux frontières Ouest

    Le « régime d’Alger » est accusé d’être derrière le conflit du Sahara occidental. Une accusation qui est démentie à chaque fois par Alger qui rappelle que cette question est entre les mains de l’Onu qui poursuit ses efforts pour l’organisation d’un référendum pour l’autodétermination du peuple du Sahara occidental et la libération de la dernière colonie dans le continent africain.
    Les éléments du 1er groupement des gardes-frontières (GGF) de Maghnia (Tlemcen) ont réussi à déjouer, près de la bande frontalière, une tentative d’introduction de 3,996 kilogrammes de kif provenant du Maroc a rapporté, hier, l’Aps qui cite des sources des services de la Gendarmerie nationale. Une quantité qui s’ajoute à celles saisies et estimées à plus de 127 tonnes de résine de cannabis durant les 8 premiers mois de l’année 2013 par le directeur général de l’ONDLT, Mohamed Zouggar, dans une déclaration faite à l’APS.
    Le trafic de drogue a pris, ces derniers mois, des dimensions inquiétantes. Le « phénomène » est devenu franchement préoccupant pour les autorités algériennes. Le Maroc est le pourvoyeur principal de ce poison. La quantité de drogue saisie aux frontières ouest du pays, provenant de notre voisin de l’Ouest, s’est multipliée par dizaines de fois en une année. 
    En 2011, le bilan des saisies de drogue s’élevait à quelque 3 quintaux de résine de cannabis. En 2012, il s’élevait à près de 400 quintaux. Un bond très important qui laisse à penser que quelque part on encourage sciemment ce trafic au niveau des frontières de l’ouest du pays. Une chose qui préoccupe les hautes autorités du pays. L’ex-ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, s’est exprimé sur le sujet lors de sa visite à Moscou.
    « Ce qui préoccupe l’Algérie actuellement c’est le problème de trafic de drogue », a-t-il déclaré dans un entretien accordé à la chaîne russe Roussia El Yaoum (Russie aujourd’hui), en marge de sa visite dans la capitale russe. L’ancien chef de la diplomatie a mis en exergue le fait que d’importantes quantités de stupéfiants ont été saisies par les services de sécurité à travers les postes frontaliers implantés à travers les frontières avec le Maroc fermées depuis 1994. 
    « Des quantités importantes de drogue sont régulièrement saisies par les forces de l’ordre algériennes », a déploré Medelci avant d’exprimer le fond de sa pensée. « Cela nous laisse comprendre que l’Algérie est presque visée », a-t-il souligné. Une manière bien diplomatique d’enfoncer les autorités marocaines qui ne se soucient nullement des « préoccupations » des autorités algériennes sur cette question.
    Cependant, Mourad Medelci n’a pas manqué d’interpeller les autorités marocaines et de souhaiter vivement « une collaboration de la part du Maroc frère pour lutter contre le trafic de drogue ». Une collaboration qui n’est pas prête d’être assurée par le gouvernement de Sa Majesté qui focalise ses attaques et critiques, via les médias et des personnalités du monde politique chérifien, contre le 
    « régime » d’Alger.
    Le régime d’Alger est accusé d’être derrière le conflit du Sahara occidental. Une accusation qui est démentie à chaque fois par Alger qui rappelle que cette question est entre les mains de l’Onu qui poursuit ses efforts pour l’organisation d’un référendum pour l’autodétermination du peuple du Sahara occidental et la libération de la dernière colonie dans le continent africain. Autre problème qui empoisonne les relations algéro-marocaines et dont la solution n’est pas à l’ordre du jour pour Alger, tant que certains points du vieux contentieux algéro-marocain ne sont pas levés du côté de nos voisins de l’Ouest.
    L’ouverture des frontières algéro-marocaines est réclamé avec insistance par le souverain marocain, le roi Mohamed VI qui ne rate aucune occasion pour accuser Alger d’entraver la réalisation du Grand Maghreb arabe (UMA) en maintenant fermées ses frontières terrestres avec le Maroc. Un vœu, qui à vrai dire, n’intéresse nullement le Roi, si ce n’est que l’économie de toute une région de l’est du Maroc en prend un sacré coup qui le pousse à émettre ces accusations dans l’espoir de faire changer d’avis le « régime » d’Alger sur cette question.
    La réponse est venue aussi de Mourad Medelci « Les frontières ne sont pas faites pour être fermées éternellement. Au contraire chaque partie doit écouter l’autre partie et nous sortirons avec des mesures et des décisions qui mettront à l’aise les deux pays voisins ». Il semble que le temps d’écoute n’est pas dans l’esprit du roi Mohamed VI qui n’affiche aucune volonté politique de mettre à niveau les relations algéro-marocaines.
    Par : Sadek Belhocine
  • Présence de la MINURSO au Sahara Occidental = Maroc pays colonisateur

    Le 14 novembre 1975 Espagne, le Maroc et la Mauritanie ont publié à Madrid une déclaration de principes sur le Sahara occidental ( « l’Accord de Madrid »), en vertu de laquelle les pouvoirs et responsabilités de l’Espagne, en tant que puissance administrante du territoire, ont été transférées à une administration temporaire tripartite. 
    L’accord de Madrid n’a pas transféré la souveraineté sur le territoire ni n’a conféré à aucun des signataires la condition de Puissance administrante, condition que l’Espagne, à elle seule, ne pouvait avoir transféré unilatéralement. Le transfert de l’autorité administrative sur le territoire au Maroc et à la Mauritanie en 1975 n’affecte pas le statut international du Sahara occidental comme territoire non autonome. 
    Le Sahara Occidental fait partie des 16 territoires non-autonomes reconnus par l’ONU en tant que tels. Par conséquent, ni l’ONU ni aucun pays du monde ne reconnaît la souveraineté du Maroc sur ce territoire considéré comme la dernière colonie dans le continent africain.
    Après 16 ans de guerre entre le Maroc et les sahraouis, l’ONU décida d’imposer un processus de paix et instaurer un cessez-le-feu surveillée par la MINURSO. 
    La présence de la mission onusienne au Sahara Occidental implique que ce territoire dépend de l’ONU. C’est la raison pour laquelle, il se trouve chaque année dans son agenda et fait l’objet d’intenses débats. Conclusion : Le Sahara Occidental est un territoire non-autonome. Le dossier est débattu chaque année dans la Commission de Décolonisation de l’ONU. De ce fait, le statut du Maroc est celui de pays colonisateur.
  • Plainte contre Rabat devant la 4e Commission de l´ONU

    La question des droits de l´homme au Sahara occidental sera posée par la députée canarienne Josefa Milan devant la 4e Commission dont les travaux s´ouvriront, aujourd´hui, à New York. 
    Sa plainte porte « contre le Maroc pour violation des droits de l´homme et détention dans des conditions inhumaines des prisonniers politiques sahraouis ». 
    Comme chaque année, la question du Sahara occidental sera à l´ordre du jour des travaux de ce comité de décolonisation de l´ONU qui recueillera les témoignages des participants, dont des membres des organisations civiles et humanitaires, sur la situation des droits de l´homme dans l´ancienne colonie espagnole occupée depuis 1976 par le Maroc. 
    Parmi les participants, il y a Inès Miranda Navarro, qui représentera l´Ordre des avocats espagnols, et Dolores Travieso Darias, membre de l’Association des juristes pour la paix et les droits de l´homme.
    N. A.
    Horizons, 4 oct 2013
  • UE-Maroc: L’accord sur la pêche divise le Parlement européen

    L’Union européenne exige du Maroc, entre autres, le respect des droits de l’homme au Sahara occidental et la redistribution des bénéfices de pêche à ses habitants, comme l´ont exigé les pays scandinaves. 


    Les membres de la commission de la pêche du Parlement européen étaient assez divisés, jeudi, sur l´opportunité de parapher ou non en l´état, le mois de novembre prochain, le nouvel accord sur la pêche signé récemment entre Bruxelles et Rabat.
    La majorité des parlementaires européens, les socialistes et les conservateurs, estiment que la rentabilité de l’accord sur la pêche entre l’UE et la Maroc est « meilleure » que celle du précédent qui avait expiré en février 2011. Le Maroc devrait recevoir 40 millions d´euros en contrepartie de la délivrance des 700 licences de pêche aux chalutiers européens, dans leur immense majorité espagnols. L´ancien accord lui rapportait 36,1 millions d´euros par an. 
    Dans le camp favorable, la députée espagnole Carmen Fraga (PP) estime qu´il s´agit d´« un bon accord, viable aux plan social, politique et environnemental ». On fait valoir dans ce bloc socialo-conservateur qu´il existe des clauses pour bloquer la convention en cas de non-respect par Rabat des conditions posées par l’Union européenne. Celles-ci portent, entre autres, sur le respect des droits de l’homme au Sahara occidental et la redistribution des bénéfices de pêche à ses habitants, comme l´ont exigé les pays scandinaves. 
    Les Verts et les communistes doutent que le Royaume respecte les droits de l’homme dans le territoire qu´il occupe militairement depuis 1976. Pessimistes, ils font observer que cet accord est déjà illégal du point du droit international dans la mesure où son application sera systématiquement élargie aux eaux du Sahara occidental, territoire non autonome sur lequel le Maroc n´a aucune souveraineté. Dans ce même camp, d´autres députés libéraux, à l´image du Finlandais Nils Torvalos, ont fait observer qu´à la différence de certains pays européens, à leur tête l´Espagne, grand bénéficiaire de l´accord en question, « les Etats-Unis ont toujours exclu le Sahara occidental de leurs conventions avec le Maroc ».
    Nassim A.
    Horizons, 4 oct 2013
  • ONU : le Sahara occidental à l’ordre du jour des travaux de la Commission de décolonisation

    NEWYORK – La Commission de l’ONU chargée des questions politiques et de décolonisation (4ème Commission) a adopté, vendredi, à l’unanimité son programme de travail qui portera essentiellement sur la question de la décolonisation de 16 territoires non autonomes dont le Sahara occidental, a indiqué l’ONU.
    Cette Commission entamera ses travaux par un débat général qui aura lieu du 7 au 14 octobre en cours, qui portera sur les questions de décolonisation liées aux 16 territoires non autonomes en question.
    Les quatre points que traitera la 4ème Commission au cours de ce débat général sont les renseignements relatifs aux 16 territoires non autonomes, les activités économiques préjudiciables aux intérêts des peuples des territoires non autonomes, l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux et les moyens d’études et de formation offerts par les Etats membres de l’ONU aux populations des territoires non autonomes.
    Conformément à la pratique suivie au cours des années précédentes, les représentants des territoires non autonomes et les pétitionnaires de plusieurs pays seront auditionnés dans le cadre de cette 4ème Commission qui devrait achever ses travaux le 14 novembre 2013.
    En plus du Sahara occidental, les autres territoires non autonomes sur lesquels se penche ce Comité de l’ONU sont les Iles Falkland (Malouines), Gibraltar, Nouvelle-Calédonie, Tokélaou, Samoa américaines, Anguilla, Bermudes, Iles Vierges britanniques, Iles Caïmans, Guam, Montserrat, Pitcairn, Sainte-Hélène, Iles Turques et Caïques et Iles Vierges américaines.
    Il est à souligner que le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a réitéré récemment que ‘‘le colonialisme n’a pas sa place dans le monde moderne’’, rappelant que l’on entre dans la troisième année de la troisième Décennie internationale de l’élimination du colonialisme.
  • Le département d’Etat se dit ”préoccupé” par l’arrestation du directeur d’un journal marocain

    Maroc.- Le département d’Etat américain a exprimé sa ”préoccupation” suite à l’arrestation du directeur d’un journal électronique marocain, Ali Anouzla, et a exhorté les autorités marocaines à traiter ce cas avec ”équité et transparence” et conformément aux obligations internationales du Maroc.
    M. Anouzla avait été arrêté, il y a quelques jours à Rabat, pour avoir fourni un lien par son site “Lakome” à une vidéo attribuée à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), incitant au terrorisme au Maroc. Exprimant la réaction des Etats-Unis suite à cette affaire, la porte-parole du département d’Etat, Mme Marie Harf, a déclaré, lors de son briefing quotidien, que le gouvernement américain était ”préoccupé” par la décision d’arrestation prise par les autorités marocaines contre M. Anouzla.
    ”Nous soutenons la liberté d’expression et de la presse ainsi que, comme nous le disons tout le temps, les droits universels qui sont un élément indispensable de toute société”, a-t-elle insisté.
    ”Nous demandons aux autorités marocaines de traiter le cas d’Ali Anouzla de manière équitable et transparente, et ce, conformément à la loi marocaine et aux obligations internationales du Maroc, y compris le respect d’une procédure régulière”, a-t-elle tenu à préciser.
    L’ONG internationale des droits de l’Homme Human Rights Watch (HRW, siège à New York), et à l’instar de plusieurs autres ONG, avait également appelé les autorités marocaines à libérer le directeur de ce journal électronique.
    Pour Joe Stork, responsable du département du Moyen-Orient et Afrique du Nord auprès de HRW, lorsque les autorités confondent entre ”rapporter” une information et ”approuver” le contenu de cette information, ”elles instaurent la peur” chez les autres journalistes qui rapportent ce type d’informations en toute légitimité.
    En publiant un article contenant un lien vers une vidéo parue sur le site du quotidien espagnol El Pais, ”le site Lakome n’a pas exprimé un soutien au message de la vidéo, mais a seulement signalé son contenu”, expliqua Joe Stork. (Aps)
  • Mohammed VI accusé de”pratiques autocratiques”

    Le quotidien américain Washington Post a affirmé que le Maroc semblait ”tourner le dos” aux réformes engagées en 2011, estimant que le roi Mohammed VI, qui montre des signes d’un retour à des ”pratiques autocratiques”, pourrait ”calculer” que l’ouverture politique qu’il avait entreprise n’est plus nécessaire.
    Dans un éditorial particulièrement critique, le Washington Post paru le mercredi 2 octobre note qu’après les réformes adoptées dans le sillage des bouleversements politiques connus notamment en Tunisie et en Egypte en 2011, le Maroc avait, alors, été perçu par certaines capitales occidentales comme un ”modèle potentiel” pour d’autres monarchies arabes tels les pays du Golfe et la Jordanie.
    Cependant, constate le quotidien de la capitale fédérale américaine, le roi Mohammed VI ”n’a jamais cédé sur son rôle d’autorité suprême du Maroc, en maintenant son contrôle sur les forces armées et la justice”.
    Le Washington Post observe qu’après la destitution de l’ex président égyptien Mohamed Morsi par l’armée en juillet dernier, ”le régime du roi Mohammed VI montre des signes d’un retour à des pratiques autocratiques”.
    Au premier rang de ces pratiques, il cite l’arrestation du directeur du journal électronique marocain ”Lakom”, M. Ali Anouzla, ”l’un des critiques les plus virulents du roi”, et ce, suite au renvoi par son site à un lien vers une vidéo sur AQMI contre Mohammed VI publiée par le journal espagnol El Pais.
    Sur ce point, l’éditorial du Washington Post s’interroge sur le bien-fondé de cette arrestation alors que les autorités marocaines, relève-t-il, ”savent très bien que M. Anouzla, qui a repoussé les limites du journalisme et de la liberté d’expression depuis une décennie, n’est pas un ami d’Al-Qaïda”.
    En procédant à l’arrestation de ce journaliste, les autorités marocaines ”pourraient le punir pour ses articles courageux et critiques sur le roi Mohammed VI”, s’inquiète le journal américain qui cite aussi l’information dévoilée par “Lakom” en juillet dernier sur la grâce accordée par le roi marocain à un pédophile espagnol alors qu’il avait été condamné en 2011 à trente ans de prison pour des viols sur onze enfants marocains.
    ”Le roi peut calculer que l’ouverture politique qu’il avait entreprise, lorsque le monde arabe semblait être sur le point d’une révolution démocratique, n’est plus nécessaire” au regard de la situation qui règne dans les pays qui avaient été touchés par des bouleversements politiques en 2011, selon le journal américain.
    Toutefois, l’éditorial du Washington Post avance que les monarchies arabes ”ne peuvent pas éviter le changement” et il avance que si le roi Mohammed VI ”veut préserver sa crédibilité” en tant que réformateur, il doit alors ordonner la libération du journaliste Ali Anouzla.
    A rappeler que le département d’Etat américain a exprimé sa ”préoccupation” suite à l’arrestation de M. Anouzla, et a exhorté les autorités marocaines à traiter ce cas avec ”équité et transparence” et conformément aux obligations internationales du Maroc.
    Exprimant la réaction des Etats-Unis suite à cette affaire, la porte-parole du département d’Etat, Mme Marie Harf, a déclaré, lors de son briefing quotidien, que le gouvernement américain ”soutient la liberté d’expression et de la presse ainsi que les droits universels qui sont un élément indispensable de toute société”.
    En conséquence, elle a indiqué que les Etats-Unis demandaient aux autorités marocaines de traiter le cas d’Ali Anouzla de manière ”équitable et transparente”, et ce, conformément à la loi marocaine et aux obligations internationales du Maroc, y compris le ”respect d’une procédure régulière”.(Aps)
    Algérie1, 3 Oct 2013
  • L’Algérie fait pression sur le Maroc pour l’amener à résoudre le problème du Sahara Occidental

    A cause du contentieux du Sahara Occidental, le Maroc s’est affiché en ennemi juré de l’Algérie. Soutenu par la France et les monarchies du golfe, Rabat fait tout pour isoler et déstabiliser l’Algérie et se substituer à elle comme Etat pivot dans la région.
    Etouffé par la crise financière, le Maroc ne cesse de mener une compagne médiatique contre l’Algérie pour la réouverture des frontières. Des frontières par lesquelles le voisin de l’Ouest déverse des centaines de tonnes de drogue chaque année, et reçoit en échange des centaines de milliers de litres de carburant à des prix de rêve. Malheureusement, pour poursuivre son aventure colonialiste au Sahara Occidental, le Maroc ne peut se passer de la rente que lui procure la production et la commercialisation du cannabis, dont les revenus annuels sont estimés à 13 milliards de dollars. D’ailleurs, c’est grâce au trafic de drogue que des sociétés de voitures de luxe, tel Ferraru, continuent à faire des bénéfices dans le royaume.
    Les autorités algériennes ont procédé à creuser tout au long de la frontière avec le Maroc des tranchées afin d’empêcher le passage des terroristes et des contrebandiers, notamment au niveau des lieux de passage difficiles d’accès et presque impossible à surveiller. Des mesures qui commencent à apporter ses fruits, l’étau se serrant sur le Maroc pour l’amener à se résigner à la volonté de la communauté internationale de mettre fin au conflit du Sahara Occidental