Mois : septembre 2013

  • Le Mur de la Honte érigé par le Maroc pour s’octroyer la partie riche du Sahara Occidental

    Par Said Karaoui, 28/9/2013 
    Le Mur de la Honte : Une barrière unique au monde, à la fois politique, militaire, et économique. 
    Un mur long de 2700 kilomètres achevé en 1987, avec le concours d’Israël, qui cisaille le Sahara occidental du Nord au Sud. 
    Pratiquement méconnu à l’étranger, il s’agit d’un véritable ouvrage militaire, équipé de radars, de pièces d’artillerie, de millions de mines (l’arme des lâches…) et d’engins de guerre, gardés par quelque 130 000 soldats marocains en faction pour signifier la revendication « Makhzenienne » sur ce territoire grand comme la moitié de la France …..
  • Le Maroc brandit la menace terroriste

    Le Makhzen, en mauvaise posture au Sahara Occidental, n’a jamais hésité à brandir la menace terroriste pour s’attirer la sympathie et le soutien de la France et des Etats-Unis dans son entreprise coloniale.
    Au niveau interne, pour la première fois une décision royale est contestée par le peuple marocain. Le journaliste indépendant Ali Anouzla en paie le prix.
    Au niveau international, il est désormais clair que le Maroc a perdu le soutien de Madrid dans sa tentative d’imposer une solution basée sur une large autonomie. Pour la deuxième fois consécutive, le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, réïtère devant l’Assemblée Générale de l’ONU le soutien de son pays à une solution juste et durable permettant au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination.
    A Washington, le Maroc risque de voir l’aide financière que le Département d’Etat lui accorde ,suspendue. La violation répétitive des droits de l’homme au Sahara occidental est derrière cette réflexion. En effet, le Département d’Etat américain a affirmé, dans un nouveau rapport, que la violation des droits de l’homme des Sahraouis par le Maroc se poursuivait au point que cette situation suscite des «’inquiétudes». 
    A Bruxelles, la Commission des Affaires étrangères du Parlement européen (PE) a adopté le «Rapport Tannock» sur la situation des droits de l’homme au Sahel et au Sahara occidental. Il est souligné dans ce rapport le soutien explicite au « droit du peuple sahraoui à l´autodétermination », comme est mentionnée une « spéciale préoccupation pour les violations des droits de l´homme dans les territoires occupés par le Maroc ». Le document rappelle que le Sahara occidental est « un territoire non autonome en attente du parachèvement de son processus de décolonisation ». Après avoir lancé un appel au Maroc et au Front Polisario pour poursuivre les négociations en vue du règlement pacifique du contentieux qui les oppose, le PE réitère son soutien aux résolutions des Nations unies sur le Sahara occidental en exigeant « le plein respect des droits de l’homme dans l’ancienne colonie espagnole ainsi que les libertés fondamentales du peuple sahraoui, y compris la liberté d´expression et le droit de manifester pacifiquement ».
  • Sahara occidental : la répression de leur ami le roi.

    Tout en reconnaissant qu’il importait « d’améliorer la situation des droits de l’Homme au Sahara occidental », la résolution 2099 adoptée le 25 avril 2013 par le Conseil de sécurité de l’ONU avait refusé, sous la pression de la France, d’étendre le mandat de la mission des Nations unies à la surveillance des droits de l’Homme au Sahara occidental. Le Maroc avait reçu ce refus comme un encouragement à poursuivre sa politique de répression contre les militants sahraouis et marocains.

    Quand M6 millésime garanti pote de l’invité d’honneur de la fête de l’huma (D Debbouze) lâche ses chiens, les jeunes sont assassinés

    Au Maroc, on interdit, on réprime, on emprisonne et …on tue.!
    Un jeune manifestant sahraoui a été tué samedi 21 septembre par les forces de l’ordre marocaines au cours d’une manifestation à Assa. Le CORELSO se joint, avec d’autres organisations, aux associations sahraouies de France qui appellent à un rassemblement de protestation et de soutien aux familles sahrouies d’Assa samedi 28 septembre à 15h au Trocadéro.
    Le Comité pour le Respect des Libertés et des Droits humains au Sahara Occidental
    Un jeune manifestant sahraoui tué par les forces de sécurité marocaines
    RASSEMBLEMENT DE PROTESTATION
    SAMEDI 28 SEPTEMBRE
    A 15H AU TROCADERO
    Tout en reconnaissant qu’il importait « d’améliorer la situation des droits de l’Homme au Sahara occidental », la résolution 2099 adoptée le 25 avril 2013 par le Conseil de sécurité de l’ONU avait refusé, sous la pression de la France, d’étendre le mandat de la mission des Nations unies à la surveillance des droits de l’Homme au Sahara occidental. Le Maroc avait reçu ce refus comme un encouragement à poursuivre sa politique de répression contre les militants sahraouis et marocains.
    Effectivement, les manifestations pacifiques, qui se succèdent depuis des mois, sont violemment réprimées avec de nombreux blessés et des emprisonnements, des journalistes sont arrêtés. C’est ainsi que le journaliste marocain Ali Anouzla, qui combattait pour la démocratie et un Etat de droit, a été arrêté et emprisonné.
    Au Maroc, on interdit, on réprime, on emprisonne et …on tue! Le samedi 21 septembre, les forces de l’ordre marocaines ont franchi un degré supplémentaire dans l’escalade de la violence. Des familles sahraouies de la ville d’Assa, au sud du Maroc, avaient dressé des tentes dans le désert pour défendre leurs droits. Comme à Gdeim Izik, les gendarmes et forces auxiliaires marocaines sont intervenus pour détruire le campement et chasser les familles. A Assa, la population a manifesté pacifiquement pour protester contre cette atteinte au droit de circuler et de manifester. La répression a été particulièrement violente avec utilisation de gaz lacrymogènes, balles en caoutchouc mais aussi balles réelles. Le jeune Sahraoui, Rachid Chain, âgé de 20 ans, a été tué de deux balles dans le dos au cours de la manifestation.
    Réaffirmant sa solidarité avec la lutte des peuples marocain et sahraoui, le CORELSO dénonce les arrestations et la répression sanglante. Il demande la mise en place d’une commission d’enquête indépendante sur la mort du jeune manifestant sahraoui. Il interpelle le gouvernement français pour qu’il cesse de soutenir le pouvoir marocain et agisse pour l’arrêt de la répression et la libération des prisonniers politiques marocains et sahraouis.
    Le CORELSO se joint aux associations sahraouies en France pour appeler au rassemblement de protestation et de soutien aux familles sahraouies d’Assa samedi 28 septembre à 15h Place du Trocadéro.
    Ivry-sur-Seine le 24 septembre 2013
  • Les deux Maroc’s du roi Mohammed VI

    A chaque fois que le Maroc est épinglé par la communauté internationale dans la question du Sahara Occidental ou des droits de l’homme, le gouvernement marocain tente de provoquer l’inquiétude de la communauté internationale sur le sort de la monarchie au Maroc. 
    Le dernier brouhaha concerne une mystérieuse vidéo publiée sur Internet prenant pour cible le roi du Maroc, Mohammed VI et menaçant de commettre des attentats dans son pays. Un canular qui tombe à pic puisqu’il détourne l’attention de la fosse commune récemment découverte dans la périphérie de la localité d’Amgala qui dévoile les mensonges des instances créées par le Maroc en vue de concilier le pays avec son passé.
    Dans le règne de Mohammed VI, il y a deux Maroc. Un qui est, selon les déclarations des responsables marocains, un « havre de paix ». C’est le Maroc qui veut faire promouvoir le règne de Mohamed VI et attirer les touristes et investisseurs en vue de donner un souffle à une économie marocaine en agonie.
    L’autre Maroc c’est celui d’un pays qui veut convaincre ses alliés occidentaux que le destin de la monarchie au Maroc est lié à l’occupation du Sahara.
    Faute d’arguments légaux pour imposer sa colonisation du Sahara Occidental, Rabat affiche son occupation de ce territoire comme un « sujet sensible ». La France se sert de cet argument pour justifier son soutien aveugle au Maroc dans sa politique d’expansionnisme et violation des droits de l’homme.
    C’est ce Maroc qui multiplie les communiqués de démantèlement de dizaines de cellules terroristes dont les membres n’ont jamais été présentés à la justice. Pire encore, certaines opinions au Maroc vont jusque accuser le Makhzen d’être derrière l’attentat de Marrakekch du 28 avril 2011, deux jours avant la réunion du Conseil de Sécurité sur la question du Sahara Occidental et en plein apogée du Printemps Arabe. Les marocains se demandent encore comment se fait-il que les caméras qui surveillent la place Jamaâ El Fna, la plus touristique des places marocaines, et où est situé l’Argana, n’était pas en fonctionnement le jour de l’attentat. A cela s’ajoute qu’Al Qaida a nié, dans un communiqué publié sur l’agence mauritanienne ANI, toute implication dans cet attentat qui a endeuillé le Maroc.
    Le gouvernment marocain, comme tout animal blessé, quand il se trouve acculé, meme si il n’a aucune chance de gagner, au dernier moment il va attaquer quoi qu’il lui en coute. 
    C’est le Maroc jaloux de la position d’avant-garde de l’Algérie dans la lutte anti-terroriste. Le Maroc de Khalid Zarouali, responsable du département de la sécurité des frontières marocaines au ministère de l’Intérieur qui, selon une note publié par Wikileaks, « s’est hérissé » lorsque les officiels américains ont cité l’Algérie comme « un modèle » dans la lutte anti-terroriste en Afrique du Nord. Pour Zerouali, « le Maroc est beaucoup plus stable et sûr alors que je ne peux pas voyager d’Alger à Oran sans crainte ».
    Le timing choisi pour les attentats et les communiqués liés au terrorisme est extraordinaire pour ne pas dire grotesque coïncidence. La vidéo qui se trouve derrière l’incarcération d’Ali Anouzla provient-elle d’Al-Qaida ou c’est encore un coup d’intox’ du Makhzen?
  • Sahara Occidental : Le Maroc de nouveau épinglé

    par Djamel Belaïfa
    Le Royaume du Maroc a été épinglé, une nouvelle fois, pour violation des droits de l’homme, au Sahara Occidental. Un nouveau rapport, établi par le département d’Etat américain, affirme que la violation des droits de l’homme du peuple sahraoui, par le Maroc se poursuit, toujours, au point que cette situation suscite des «inquiétudes». 
    Selon l’APS, ce nouveau rapport a été élaboré, en application d’une loi adoptée, en 2011, par le Congrès américain, qui exige du département d’Etat de vérifier la situation des droits de l’homme au Sahara Occidental occupé avant l’octroi de toute aide financière militaire au Maroc. A travers cette loi, le Congrès a, également, conditionné l’aide financière militaire américaine, fournie au Maroc, par le droit d’accès au Sahara Occidental, sans aucune entrave, aux organisations des droits de l’homme, aux journalistes et aux représentants des gouvernements étrangers. 
    Dans le rapport qui a été établi, au courant de ce mois de septembre, le département d’Etat a noté, tout d’abord, que « le Sahara Occidental est un territoire non autonome sur lequel le Maroc revendique la souveraineté, une position qui n’est pas acceptée par la Communauté internationale ». Rappelant que le Conseil de sécurité de l’ONU avait créé, en 1991, la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (MINURSO) « pour permettre au peuple du Sahara Occidental d’opter soit pour l’indépendance soit pour l’intégration au royaume du Maroc », le département d’Etat a tenu à préciser que les Etats-Unis avaient renouvelé leur soutien à la MINURSO, en avril dernier, à travers l’adoption de la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU. Néanmoins, ajoute-t-il, un référendum n’a jamais eu lieu et « le Sahara Occidental reste, de facto, sous l’autorité administrative du Maroc, même si ce dernier n’est pas la puissance administrante, reconnue par l’ONU, pour le Sahara Occidental ». Sur la situation des droits de l’homme, le rapport révèle « qu’il y a toujours des inquiétudes quant aux droits des personnes d’exprimer, pacifiquement, leurs opinions concernant le statut et l’avenir du Sahara Occidental ». «Il y a aussi des inquiétudes relatives aux entraves qui empêchent l’accès aux territoires sahraouis par les organisations des droits de l’homme, les journalistes et les représentants de gouvernements étrangers », indique le rapport. 
    Le département d’Etat note, aussi, que le Maroc continue à exercer des « restrictions excessives » à l’encontre, en particulier, du droit de réunion pacifique et de publication qui prônent l’indépendance ou un référendum qui inclurait l’indépendance comme option. Enfin, citant davantage les actes de violation, les collaborateurs du secrétaire d’Etat américain soutiennent que plusieurs organisations des droits de l’homme sahraouies ont des difficultés à obtenir les agréments ou à fonctionner librement, « ce qui ne leur permet pas d’accéder, légalement à des financements et d’organiser des réunions publiques ». 
    En matière de répression, il est à rappeler qu’un jeune Sahraoui est décédé, en succombant à ses blessures, suite aux affrontements violents qui ont eu lieu, lundi, à Assa, après la dispersion du sit-in de « Tizimi » par les forces marocaines. La victime, élève au lycée Okba Ibn Nafaa, a reçu un coup mortel au niveau du cœur. Les affrontements ont fait des dizaines de blessés parmi les Sahraouis, qui n’ont pas pu se rendre à l’hôpital, en raison du siège sécuritaire imposé à cette ville.
  • Solidarité avec le peuple sahraoui, victime de la répression marocaine !

    Un jeune manifestant sahraoui tué par les forces de sécurité marocaines
    Rassemblement parisien de protestation, samedi 28 septembre 2013 à 15h00 au Trocadéro
    Tout en reconnaissant qu’il importait « d’améliorer la situation des droits de l’Homme au Sahara occidental », la résolution 2099 adoptée le 25 avril 2013 par le Conseil de sécurité de l’ONU avait refusé, sous la pression de la France, d’étendre le mandat de la mission des Nations unies à la surveillance des droits de l’Homme au Sahara occidental. Le Maroc avait reçu ce refus comme un encouragement à poursuivre sa politique de répression contre les militants sahraouis et marocains.
    Effectivement, les manifestations pacifiques, qui se succèdent depuis des mois, sont violemment réprimées avec de nombreux blessés et des emprisonnements, des journalistes sont arrêtés. C’est ainsi que le journaliste marocain Ali Anouzla, qui combattait pour la démocratie et un Etat de droit, a été arrêté et emprisonné.
    Au Maroc, on interdit, on réprime, on emprisonne et …on tue ! Le samedi 21 septembre, les forces de l’ordre marocaines ont franchi un degré supplémentaire dans l’escalade de la violence. Des familles sahraouies de la ville d’Assa, au sud du Maroc, avaient dressé des tentes dans le désert pour défendre leurs droits. Comme à Gdeim Izik, les gendarmes et forces auxiliaires marocaines sont intervenus pour détruire le campement et chasser les familles. A Assa, la population a manifesté pacifiquement pour protester contre cette atteinte au droit de circuler et de manifester. La répression a été particulièrement violente avec utilisation de gaz lacrymogènes, balles en caoutchouc mais aussi balles réelles. Le jeune Sahraoui, Rachid Chain, âgé de 20 ans, a été tué de deux balles dans le dos au cours de la manifestation.
    Réaffirmant sa solidarité avec la lutte des peuples marocain et sahraoui, le Comité pour le Respect des Libertés et des Droits humains au Sahara Occidental (CORELSO) dénonce les arrestations et la répression sanglante. Il demande la mise en place d’une commission d’enquête indépendante sur la mort du jeune manifestant sahraoui. Il interpelle le gouvernement français pour qu’il cesse de soutenir le pouvoir marocain et agisse pour l’arrêt de la répression et la libération des prisonniers politiques marocains et sahraouis.
    Le CORELSO se joint aux associations sahraouies en France pour appeler au rassemblement de protestation et de soutien aux familles sahraouies de la ville d’Assa samedi 28 septembre à 15h Place du Trocadéro.
  • Droits de l’homme : Le Maroc sous la loupe du Congrès

    Comme ordonné par le Congrès américain du temps de Mme Hillary Clinton, le Secrétaire d’Etat John Kerry a remis lundi son rapport sur les mesures prises par le Maroc au Sahara concernant les droits de l’homme aux commissions budgétaires. Ces dernières vont examiner minutieusement les constats du département d’Etat au Maroc, avant de décider s’il fallait autoriser au pas les aides militaires au royaume.
    C’est en effet la condition sine qua non mise en avant par les deux commissions budgétaires du Congrès à savoir que toute aide financière au Maroc devrait être suspendue au respect des droits de l’homme notamment dans les territoires occupés. Ce rapport, désormais obligatoire, a été rendu possible après le vote d’une loi par le Congrès US grâce au lobbying payant des ONG et des organisations de défense des droits de l’homme pro sahraouis.
    Dans ce rapport «de quatre pages», John Kerry a dressé un point de situation des mesures prises par le royaume pour corriger les abus relevés en 2012.
    Droits de l’homme contre dollars
    Le Département d’Etat s’y est ainsi exprimé sur le respect du droit des individus à «exprimer pacifiquement leur opinion» concernant le statut et le futur du territoire et la documentation des violations des droits de l’homme et sur le «libre accès au territoire des organisations de défense des droits de l’homme, des journalistes et des représentants de gouvernements étrangers».
    Et au Département d’Etat de souligner des «restrictions excessives et continues, particulièrement sur le droit de réunion pacifique et la publication de tout plaidoyer pour l’indépendance ou pour un référendum qui inclurait l’indépendance comme option».
    Le document signale aussi «plusieurs violations des droits de l’homme : absence de procès équitable pour des manifestants pro indépendance, arrestation de militants lors de distribution de tracts, et même le blocage de certains sites Internet «considérés controversés, comme ceux préconisant l’indépendance».
    Le rapport Kerry pointe également le droit d’association, rappelant que certaines associations «vues par l’administration marocaine comme n’étant pas attachées à la souveraineté marocaine», ont des «difficultés» pour s’enregistrer ou opérer librement.
    «Restrictions excessives»
    Le rapport cite notamment les cas de l’ASVDH et de la CODESA, ONG sahraouies qui ne sont pas enregistrées et à cet titre, ne peuvent recevoir de fonds publics ni accepter de contributions. Petit changement de l’attitude répressive du Maroc à l’égard des sahraouis, le rapport du Département d’Etat, note à propos des médias au Maroc, que les restrictions longtemps imposées au sujet du Sahara «ne sont plus autant appliquées».
    Pour autant, il signale qu’en parallèle, «l’auto-censure est encore largement pratiquée parmi les médias et les bloggeurs». Le rapport souligne enfin qu’à «certaines occasions», des activistes sahraouis pro-indépendance ont pu participer à des conférences au Maroc et s’afficher publiquement et sans répercussion comme étant pro-polisario. En somme de l’aigre-doux pour le makhzen qui a certes lâché du lest mais sans pour autant abandonné sa stratégie de la terreur.
  • Le roi Mohamed VI à Bamako : Pour des visées précises…

    Mais, étant pratiquement isolé en Afrique, pour cause de sa colonisation du Sahara occidental, le Maroc, a tenu à sa présence dans cette communauté des Etats d’Afrique de l’ouest qui regroupe quinze pays, dans le seul objectif de vouloir se replacer sur la scène continentale qui, lui semble occupée par la diplomatie algérienne.
    Par Hassan Wahid
    Le roi du Maroc, Mohamed VI, qui boude le continent africain depuis belle lurette, préférant ses amis et protecteurs du Nord, a saisi, l’occasion de la cérémonie d’investiture du nouveau président du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta pour se rendre dans ce pays et de tenter parait-il de s’ouvrir un visitas sur le Sahel, alors qu’il n’est même pas, membre de l’Union Africaine (UA), depuis 1984.Un royaume étranger aux situations du continent mais aussi du Maghreb. 
    Pour se redonner une nouvelle couleur à sa djellaba, il pénètre Bamako et dans ses bagages, tenez-vous bien, un hôpital militaire de campagne. Décidant de passer, trois jour au Mali, Sa Majesté, même, si aucune information n’a filtré sur les dessous de cette visite, il apparait, qu’elle s’inscrit dans le registre d’une France, toujours à la recherche d’alliés forts, dociles et ne rechignant à aucun de ces plans au Maghreb et au Sahel. Et tout indique, que c’est Mohamed VI qui a été chargé de la prospection en commençant par le nouveau régime de Bamako. 
    Paris et Rabat qui sont sur la même ligne en ce qui concerne les problèmes de la région, tiennent à faire pression sur Ibrahim Boubacar Keïta afin qu’il consente à leurs plans et pourquoi pas à se détacher progressivement de l’Algérie ou qu’il renonce à sa reconnaissance envers la République arabe sahraoui démocratique (RASD). Au préalable de l’intervention française au Mali, Paris et Washington ont enjoint l’ordre à Rabat d’occuper le statut de membre observateur de la Cédéao, malgré qu’il ne soit plus membre de l’UA. Un handicap qui limite son panafricanisme. Mais, étant pratiquement isolé en Afrique, pour cause de sa colonisation du Sahara occidental, le Maroc, a tenu à sa présence dans cette communauté des Etats d’Afrique de l’ouest qui regroupe quinze pays, dans le seul objectif de vouloir se replacer sur la scène continentale qui, lui semble occupée par la diplomatie algérienne. Si Hollande est venu à Bamako pour jubiler de sa victoire dans ce pays, la présence de Mohamed VI à d’autres visées. 
    Dans son discours de circonstances à Bamako, le Souverain marocain à plaider pour une coopération Sud-Sud.  » En dépit du fait que le Maroc membre fondateur de l’OUA, ne siège pas au sein de l’Union Africaine, il n’a cessé, en toute liberté, d’initier, plus qu’auparavant des actions concrètes sur des résultats significatifs que le Maroc entend renforcer pour la suite des ses efforts inlassables de solidarité avec ces pays frères « , a déclaré Mohamed VI alors que son armée poursuit ses ravages contre les droits de l’homme au Sahara occidental là où, le peuple paie le prix des rodomontades et de l’éloquence grandissante de Rabat qui bloque en même temps l’intégration maghrébine. Le Maghreb nouveau ne saurait en aucun cas être un regroupement régional docile…Le pays qui colonise au sens propre du mot, le territoire sahraoui depuis 1974, foulant à ses pieds les droits de l’homme et les résolutions pertinentes des Nations-Unies, nage en contrecourant de son rêve. Il s’épuisera sans parvenir à briser la lame de fond qui continue à alimenter l’esprit de résistance nationale du peuple Sahraoui.
  • Sahara occidental : Les 1000 MW de la discorde

    Un rapport détaillé sur la manière dont le Maroc a l’intention de construire des centrales d’énergie renouvelable de plus de 1000 MW (mégawatts) au Sahara occidental, un territoire que le Maroc occupe partiellement, a été lancé par l’ONG Western Sahara Resource Watch (WSRW). Ces projets solaires et éoliens seront d’un « grave préjudice » pour le peuple du Sahara occidental, alerte la coordinatrice de l’ONG, Sara Eyckmans, dans un communiqué parvenu jeudi à l’APS. Selon la même source, l’énergie produite sera utilisée pour « tirer profit de ressources déjà illégalement exploitées par le Maroc au Sahara occidental, intensifiant ainsi l’incessant pillage ». « Et en exportant l’énergie vers l’Union européenne et le Maroc proprement dit, la puissance occupante cherche à ancrer sa revendication intenable sur le territoire », a ajouté WSRW, relevant que le Maroc ne produit lui-même ni pétrole ni gaz, et son gouvernement a « faim d’énergie ».
    Le rapport montre que le nouveau front de production d’énergie solaire et éolienne sera situé dans le territoire que le peuple sahraoui a fui après l’invasion militaire marocaine de 1975, connue sous le nom de « Marche verte ». « Aujourd’hui, la production d’énergie à partir de sources éoliennes et solaires au Sahara occidental constitue au plus 5,5% de la production totale d’énergie du Maroc à partir de ces sources », signale l’ONG, qui prévoit qu’en 2020, toutefois, le total pourrait être porté à un étonnant 26,4%.
    Le rapport fait également savoir que de grands acteurs internationaux du secteur de l’énergie verte, dont les entreprises françaises Alstom et EDF Energies Nouvelles, ont déjà été « appâtés par le gouvernement marocain », allant même jusqu’à affirmer que si la plupart des compagnies mentionnées dans le document n’ont pas répondu aux questions concernant leurs projets, du matériel d’installation de la technologie éolienne est déchargé dans le port d’El Ayoun, capitale occupée du Sahara occidental. Et l’ONG de rappeler que depuis l’invasion, le gouvernement marocain utilise les ressources naturelles du Sahara occidental comme il lui convient, en violation du droit international. « Avec l’augmentation de l’accès à l’énergie, le secteur de la pêche et les industries extractives seront plus lucratifs. Par ces projets, le Maroc connecte davantage le territoire qu’il occupe au sien et au réseau énergétique de l’Europe », relève-t-elle, qualifiant cette démarche de « politique déloyale ». « Le propriétaire légitime de cette terre, le peuple sahraoui, n’a pas consenti aux projets marocains, qui sont des violations d’un avis juridique clé des Nations unies sur la question. Depuis ce jour, l’ONU considère le Sahara occidental comme une colonie », a conclu l’ONG.
    Le WSRW se définit comme un réseau international d’organismes et de militants qui recherchent et interviennent auprès des compagnies travaillant pour des intérêts marocains au Sahara occidental occupé.
  • Mali : IBK est un sympatisant de la cause sahraouie

    IBK est membre fondateur du Front citoyen africain pour la démocratie et contre le retour du colonialisme en Afrique qui s’est fixé comme comme priorité la mobilisation pour la décolonisation du Sahara occidental. 
    Le président Ibrahim Boubacar Keïta a séjourné à Alger, au mois d’avril 2013, à l’invitation du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) et du Front citoyen africain pour la démocratie et contre le retour du colonialisme en Afrique dont lui-même est membre fondateur.
    Ce mouvement a a vu le jour au mois de juillet 2012 à Alger s’est fixé comme priorité la mobilisation pour la décolonisation du Sahara occidental. 
    Lors de la création du FCADCRI, Boubacar Kkeita a participé au départ d’une caravane d’aide humanitaire en faveur des réfugiés sahraouis et a fait une déclaration à la télévision algérienne dans laquelle il a signalé que le problème du Sahara Occidental « est un problème très sensible et très difficile. Notre organisation commune, l’OUA ensuite l’Union Africaine, n’a de cesse reaffirmé ce droit-là (le droit à l’autodétermination, ndlr), les Nations Unies aussi. Nous pensons que la sagesse va prendre le pas sur la passion et sur les sentiments, aujourd’hui, peut-être de domination qui sont absoluments dépassés et que le Sahara, comme tous les autres pays, va pouvoir rapidement recouvrer son indépendance et sa liberté ».
    Selon certains observateurs, cette affinité du président malien avec la cause sahraouie pourrait être derrière la visite très médiatisée réalisée par le roi du Maroc, Mohamed VI à l’occasion de l’investiture d’IBK.