Mois : juin 2013

  • Des associations sahraouies accusent Rabat : Découverte de fosses communes au Sahara occidental

    Le président de l’association des familles de détenus et de disparus sahraouis, Abdesslam Omar, a indiqué lundi la découverte de fosses communes dans les territoires occupés, dont une renferme les restes de 60 personnes. Il s’agirait de disparus sahraouis ensevelis dans ces fosses communes.

    Le responsable a appelé les Nations unies a intervenir rapidement pour préserver ces preuves des violations commises par les autorités marocaines rappelant que cette découverte a été faite avec l’aide d’organisations internationales, dont une espagnole. L’association présentera sous peu, selon son président, un rapport, aux Nations unies, portant sur les violations des droits de l’Homme perpétrées par les autorités marocaines, soulignant que selon les statistiques de son organisme, plus de 500 Sahraouis étaient portés disparus dans différentes localités des territoires occupés. Face aux pressions exercées par l’association des familles des disparus avec l’appui de plusieurs organisations internationales, dont une organisation des droits de l’Homme espagnole, les autorités marocaines ont avancé un bilan des Sahraouis séquestrés dans leurs centres secrets, a-t-il dit. Les statistiques marocaines font état de 322 Sahraouis enlevés, libérés en juillet 1999 suite à l’intervention de l’ancien envoyé du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, James Baker, a encore ajouté Omar Abdesslam.
    Les autorités marocaines ont continué par la suite à nier les disparitions forcées de Sahraouis dans les territoires occupés, mais ont fini par reconnaître ces faits en révélant que près 640 Sahraouis ont été enlevés, dont 350 sont morts. 14 enfants comptent parmi les personnes enlevées selon un rapport publié en 2011. La plupart des personnes décédées étaient détenues dans les geôles marocaines dans des conditions inhumaines et l’association a les preuves irréfutables que nombreux ont été enterrés dans des fosses communes, a indiqué le responsable. Pour rappel, la question des droits de l’homme au Sahara occidental constitue l’une des questions à l’ordre du jour des différentes réunions à l’ONU. Ainsi, après la rencontre fin mai à Genève entre le président sahraoui et Mme Navi Pillay, haut commissaire aux droits de l’Homme, le Front pour la libération de Saguia el Hamra et du Rio d’oro (Polisario) a appelé, dans un communiqué, la communauté internationale à « agir rapidement pour amener l’occupation marocaine à cesser la répression et la spoliation des richesses sahraouies et pour la libération des détenus de Gdeim Izik et de tous les détenus politiques sahraouis dans les prisons marocaines ».
    Reporters-dz, 19 juin 2013
  • L’Espagne pour un “contrôle effectif” de la situation des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental

    L’Espagne essaye de garantir un “contrôle effectif” de la situation des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental, a déclaré mardi à Alger le ministre des Affaires étrangères espagnol José Manuel Garcia-Margallo.
    Animant un point de presse conjoint avec son homologue algérien, Garcia-Margallo a indiqué que son pays essayait de garantir un “contrôle effectif” de la situation des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental.
    Concernant l’aide humanitaire espagnole destinée aux réfugiés sahraouis, Garcia Margallo a rappelé que son pays “a été le premier donateur en 2012, même s’il a du réduire cette aide de 18% en 2013 à cause de la crise économique”.
    Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères algérien, Mourad Medelci a indiqué que son entretien avec son homologue espagnol a porté sur la question du Sahara occidental, ajoutant que les deux parties se sont félicitées de leurs “bonnes relations” avec le Maroc. Il a, toutefois, souligné que l’Algérie “est désireuse de faire en sorte que la communauté internationale soit davantage consciente sur l’urgence à trouver une solution concrète, juste et durable pour la situation du peuple sahraoui”.
    Il a, à cet égard, rappelé que le peuple sahraoui était en attente, depuis plus de trente années, de la possibilité “promise” et “garantie” par les Nations unies d’aller vers une autodétermination dans un cadre “transparent”. (Aps)
  • Respecter la position de l’Algérie à l’égard de la question du Sahara occidental est une des conditions pour la réouverture des frontières avec le Maroc

    Le Maroc doit respecter la position de l’Algérie concernat le conflit du Sahara Occidental en tant que problème de décolonisation devant être réglé dans le cadre de l’ONU et en conformité avec la légalité internationale. 
    C’est l’une des conditions posées par Alger pour accepter l’ouverture des frontières avec le Maroc tant quemandée par Rabat pour alléger la crise dans les villes frontalières.
    Les trois conditions citées mercredi par le journal El Khabar citant une déclaration du ministère des Affaires étrangères algérien, M. Amar Bellani constitue une giffle pour le Maroc qui veut le beurre et l’argent du beurre.
    « Cesser immédiatement la campagne de diffamation menée par les cercles officiels et non officiels marocains contre l’Algérie » et « l’arrêt de l’écoulement de la drogue et de la contrebande clandestine du Maroc vers l’Algérie » sont les deux autres conditions préalables à toute discussion entre les deux pays.
  • Le Front Polisario qualifie de «réussie» la visitede Mohamed Abdelaziz aux Etats-Unis

    Le Front Polisario a qualifié de «réussie» la visite effectuée du 5 au 11 juin par le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, aux Etats-Unis d’Amérique et à l’ONU, a indiqué hier l’agence de presse sahraouie (SPS). 
    Durant cette visite, le président sahraoui «a eu plusieurs entretiens avec des responsables de l’administration et du Congrès américain ainsi qu’avec le secrétaire général de l’ONU, son envoyé spécial au Sahara occidental, le président du Conseil de sécurité et plusieurs représentants permanents de pays européens et africains», selon l’agence. 
    Ces responsables ont exprimé «leur engagement» en faveur d’une solution juste garantissant l’autodétermination du peuple sahraoui et «leur préoccupation» à l’égard des violations continues des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc, précise la même source.
    Ils ont insisté sur «la nécessité d’accélérer le traitement de la question de protection et de surveillance des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés conformément au dernier rapport du Secrétaire général de l’ONU qui prévoit la garantie d’une surveillance neutre et permanente des droits de l’homme». 
    Le Front pour la libération de Saguia El Hamra et du Rio de Oro (Polisario) a appelé, dans un communiqué diffusé récemment, la communauté internationale à «agir rapidement pour amener l’occupation marocaine à cesser la répression et la spoliation des richesses sahraouies et pour la libération des détenus de Gdeim Izik et de tous les détenus politiques sahraouis dans les prisons marocaines.
  • M6 disparait des écrans !

    Les problèmes récurrents de santé de Mohamed VI, coïncident avec les soucis physiques du prince Moulay Rachid, héritier du Trône et probable successeur de M6 en cas de vacance du pouvoir. Selon la presse française, Moulay Rachid, frère cadet du roi, avait été «hospitalisé à Paris dans un état sérieux». Les ennuis de santé de la fratrie royale coïncident aussi avec des problèmes de santé connus par ailleurs par le prince Moulay Hicham, auquel la succession du Trône pourrait échoir si, d’aventure, Mohamed VI et son frère étaient tous les deux empêchés de diriger la monarchie.
    Il a pris du poids, beaucoup de poids et est même en manifeste surcharge pondérale. Il est bouffi et son visage présente les signes d’un homme qui utilise beaucoup de corticoïdes. Un journaliste espagnol, qui suit l’actualité marocaine, avait même affirmé, en 2008, que le monarque chérifien aurait subi une opération chirurgicale en France – Il a été démenti, bien sûr, par la presse officielle qui y a vu un « complot ourdi de l’étranger ». Le même confrère espagnol avait, de sources françaises, évoqué des problèmes néphrétiques et hépatiques dont souffrirait Mohamed VI. Son absence prolongée dans sa résidence picarde en France a donc enflammé les réseaux sociaux et alimente beaucoup les discussions de café au Maroc où on en parle tout en murmures, tant la question reste un tabou royal.
    Déjà, en 2009, un communiqué signé du Pr. Abdelaziz Maâouni, médecin personnel du roi et directeur de la clinique du Palais royal, avait admis que « Sa Majesté le roi Mohamed VI […] présente une infection à rotavirus avec signes digestifs et déshydratation aiguë nécessitant une convalescence de cinq jours». Ce bulletin fut une première dans l’histoire de la monarchie qui ne communiquait jamais sur l’état de santé des rois.
    Des confrères marocains, sous couvert d’anonymat, ont, de surcroît, évoqué devant d’autres journalistes européens des problèmes respiratoires chroniques, dont un probable asthme, avec gonflement du corps et éventuelle diminution de l’immunité.
    De parler publiquement de l’état de santé du roi avait valu à des confrères marocains de connaître de sérieux déboires, dont des peines privatives de liberté. La personne du souverain alaouite, à la fois guide temporel et spirituel de son peuple, est sacrée et est inviolable, en vertu de la Constitution. C’est pour cette raison, que cette fois-ci, la presse marocaine préfère regarder ailleurs dès lors qu’il est question de ses problèmes de santé et de sa longue convalescence en France. Deux exceptions rares, deux journaux en ligne, Demain Online et Lakome, ont eu l’audace d’en parler, tout en posant les questions qui fâchent. Notamment les conséquences de la maladie du roi et de son absence qui perdure sur la bonne marche de la monarchie et la gouvernance du pays.
    Déjà la « petite forme » du roi, jadis sportif et amateur de plaisirs nautiques, était de plus en plus palpable. Et cela se voyait, de manière nette, lorsqu’il lisait laborieusement ses discours, comme ce fut le cas lors de la dernière fête du Trône. Il était souvent essoufflé et éprouvait des difficultés à articuler ses mots, sans compter son air absent et les manifestes efforts qu’il déployait pour se concentrer sur son sujet. Les problèmes récurrents de santé de Mohamed VI, coïncident avec les soucis physiques du prince Moulay Rachid, héritier du Trône et probable successeur de M6 en cas de vacance du pouvoir. Selon la presse française, Moulay Rachid, frère cadet du roi, avait été «hospitalisé à Paris dans un état sérieux». Les ennuis de santé de la fratrie royale coïncident aussi avec des problèmes de santé connus par ailleurs par le prince Moulay Hicham, auquel la succession du Trône pourrait échoir si, d’aventure, Mohamed VI et son frère étaient tous les deux empêchés de diriger la monarchie.
    Il y a quelques jours seulement, le « prince rouge », cousin du roi, avait été hospitalisé aux Etats Unis pour des problèmes cardiaques dont on ne connait pas, à l’heure actuelle, le degré de gravité. Cette singulière concomitance pose, en toute logique, la question de la continuité monarchique, surtout si le roi, son frère et même leur cousin ne seraient pas en mesure de gouverner. Et ce serait l’avenir même de la monarchie qui serait en question. Le problème, dans ce cas de figure extrême, serait d’autant plus posé, avec une grande acuité, que Moulay Hassan, fils ainé du roi Mohamed VI est né le 8 mai 2003 ! Et, dans le cas où Mohamed VI et Moulay Rachid ne seraient plus aptes à prendre les rênes de la monarchie, la couronne royale reviendrait, de droit et en droite lignée successorale, à Moulay Hicham.
    Le fils du prince Abdallah, frère du roi Hassan II, a toujours plaidé pour une monarchie constitutionnelle et démocratique qui régnerait de manière symbolique, après avoir abdiqué ses droits divins au peuple marocain. Moulay Hicham, toujours critique vis-à-vis de la monarchie, du Makhzen et de la gestion de son cousin royal, avait récemment prédit la fin de la monarchie, sous sa forme absolue actuelle en 2018. Et 2018, c’est déjà demain. (Lire aussi en pages 4 et 5).
    Noureddine Khelassi
    Algérie Confluences, 16 JUIN 2013
  • Alors que Ban Ki-moom a rassuré Mohamed Abdelaziz, la commission de décolonisation entame l’examen de la question sahraouie

    Ces travaux seront aussi caractérisés par l’examen de la question du Sahara occidental à travers l’examen de «l’adoption d’un mécanisme onusien de contrôle et de protection des droits de l’homme au Sahara occidental dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc». Elle a déjà adopté, avant-hier soir à New York, une résolution qui réaffirme «le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance».

    COMME chaque année, la commission de décolonisation de l’ONU entame l’examen des questions de décolonisation. En tout, la commission analysera la situation de 16 territoires déclarés non autonomes et la mise en œuvre de la déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples colonisés. Les travaux de la session de juin seront marqués par de longs débats qui dureront deux semaines.
    Ces travaux seront aussi caractérisés par l’examen de la question du Sahara occidental à travers l’examen de «l’adoption d’un mécanisme onusien de contrôle et de protection des droits de l’homme au Sahara occidental dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc». Elle a déjà adopté, avant-hier soir à New York, une résolution qui réaffirme «le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance».
    La résolution sera adoptée par les Etats membres de l’ONU et la société civile internationale sera soumise au vote à l’Assemblée générale des Nations unies en novembre ou en décembre prochain.
    Cette session pour rappel coïncide avec la visite du secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, à New York à la tête d’une délégation sahraouie.
    Lors de sa rencontre avec le Secrétaire général de l’ONU, Ban KiMoon et son médiateur dans le conflit Christopher Ross, M. Abdelaziz a eu des assurances de la part de M. Ban sur la suite à donner au processus de paix enclenché par l’ONU depuis le cessez-le-feu de 1991.
    En effet, Ban Ki-moon a assuré à Mohamed Abdelaziz de l’engagement des Nations unies pour une solution préconisant un accord mutuellement acceptable permettant l’autodétermination du peuple du Sahara occidental. Le SG de l’ONU a salué «l’engagement continu du Front Polisario de privilégier la voie du dialogue» et a fait part à M. Abdelaziz de son «attention soutenue à la question des droits de l’homme du peuple sahraoui», ont annoncé des sources du Polisario.
    Ban Ki-moon a ainsi réaffirmé l’engagement des Nations unies «à aider les deux parties au conflit à aboutir à une solution qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental conformément aux résolutions de l’ONU».
    En outre, Mohamed Abdelaziz a assuré le secrétaire général des Nations unies de «l’engagement constant du Front Polisario dans les efforts de l’ONU», et ce, aux fins d’aboutir à la «décolonisation du Sahara occidental et de réaliser une paix juste et durable sur la base du respect des droits légitimes du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance».
    Y. M.
    Le Jeune Indépendant, 13 juin 2013
  • Mais où est donc passé Mohamed VI ?

    Depuis le début de l’année, le roi Mohamed VI en est à son troisième voyage à l’étranger. Des déplacements de plus en plus longs et entourés d’un halo de mystère. Ainsi, après la France (le 4 janvier pour dix-neuf jours) et les Émirats arabes unis (le 26 avril pour treize jours), le roi du Maroc se trouve depuis le 10 mai en déplacement privé sans que nul ne soit capable d’affirmer avec certitude sa destination, ni la date de son retour au pays ! En l’absence de toute communication digne de ce nom, les rumeurs vont donc bon train sur la motivation réelle de ses pérégrinations. [Malade, Mohamed VI serait allé en France pour recevoir des soins, et il se reposerait dans son château de Betz (Oise).] 
    À l’évidence, poser la question de savoir si cette catégorie de congé est payée relève d’une pure perte de temps, le budget du palais ne souffrant aucune discussion et ses dépenses n’étant soumises à aucune sorte de contrôle, en vertu de la nouvelle Constitution [de juillet 2011] qui met la monarchie à l’abri de tout contrôle ou reddition de comptes. Cependant, une question d’importance demeure : conformément au texte constitutionnel qu’il s’est fait concocter, le roi semble déterminé à poursuivre dans la voie de la monarchie exécutive, en vertu de laquelle il règne et gouverne. Chef de l’État et de l’état-major des armées, il préside également le Conseil suprême de la magistrature et le Conseil des ministres, sans oublier la commanderie des croyants.
    Celui qui s’octroie délibérément autant de pouvoirs et de responsabilités devrait également s’appliquer le principe de la reddition des comptes pour l’exercice de ses fonctions et accepter de dévoiler un minimum de sa vie privée : bulletins de santé, périodes de congés, voyages officiels ou privés – voire même son emploi du temps quotidien, comme il est de coutume à la Maison-Blanche ou à l’Élysée. Même en Arabie saoudite, régime théocratique, le roi se plie à l’exercice d’annoncer officiellement ses déplacements, y compris ses voyages privés, et délègue ses pouvoirs, comme il l’a fait dernièrement lorsqu’il s’est agi de sa dernière visite au Maroc [le roi Abdallah ben Abdelaziz d’Arabie saoudite est arrivé le 1er mai à Casablanca, pour une visite privée]. Pourtant au royaume wahhabite, un pays, gouverné par une famille, où la Constitution, les élections, le Parlement, la diversité politique et la liberté d’expression n’ont pas droit de cité, on témoigne de certains égards pour l’opinion publique et le petit peuple. 
    L’absentéisme du roi Mohamed VI pose aujourd’hui un réel problème constitutionnel, politique tout autant que moral. Un autre sujet de préoccupation, est l’intérim en l’absence du roi. C’est qu’il est tellement difficile d’imaginer voir confiés à une seule personne autant de pouvoirs. Sur le plan politique, le roi se considère comme un arbitre du jeu politique. Mais, dans la réalité, nombreux sont les événements qui ont démontré qu’il est un acteur de premier ordre. Un interventionnisme aux antipodes de tout arbitrage qui paralyse et qui constitue un obstacle à tout progrès. 
    Sur le plan diplomatique, la même préoccupation se pose quant à l’empreinte du roi sur la conduite des affaires étrangères. Que d’occasions manquées d’assister à des réunions et à des conférences internationales où se bousculait le gratin de la diplomatie mondiale et où le Maroc était représenté par des individus sans légitimité constitutionnelle, ni autorité, pour négocier avec les chefs d’État étrangers ou engager notre responsabilité. L’adage marocain dit : «L’absent a toujours sa justification avec lui». Mais chacun sait qu’aucun individu, aucune autorité, ni aucune institution n’osera jamais exiger de Mohammed VI qu’il s’explique sur les raisons de son absentéisme !
  • Ban Ki-moon réaffirme au président Mohamed Abdelaziz son engagement pour l’autodétermination du peuple sahraoui

    NEW YORK – Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, a réaffirmé lundi au président de la République arabe sahraouie démocratique, Mohamed Abdelaziz, l’engagement des Nations unies pour une solution préconisant un accord mutuellement acceptable permettant l’autodétermination du peuple du Sahara occidental occupé.
    Le Président sahraoui a eu lundi, au siège des Nations unies (New York), des entretiens avec Ban Ki-Moon ainsi qu’avec le président du Conseil de sécurité, Sir Mark Lyall Grant (Grande-Bretagne), dans l’objectif de faire avancer le dossier sahraoui, qui se retrouve dans l’impasse, et d’examiner la question des droits de l’homme des Sahraouis dans les territoires du Sahara occidental.
    La rencontre avec Ban Ki-moon s’est tenue en présence de l’Envoyé personnel pour le Sahara occidental, Christopher Ross, du Secrétaire général-adjoint de l’ONU chargé des droits de l’homme, Ivan Simonovic, et de hauts responsables des départements de l’ONU chargés respectivement du maintien de la paix et des affaires politiques.
    Au cours des discussions, le chef de l’ONU a salué l’engagement continu du Front Polisario de privilégier la voie du dialogue et a fait part au président sahraoui de son attention soutenue à la question des droits de l’homme du peuple sahraoui.
    En outre, il a réaffirmé l’engagement des Nations unies ’’à aider les deux parties au conflit, le Front Polisario et le Maroc, à aboutir à une solution qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental conformément aux résolutions de l’ONU’’.
    Pour sa part, le président Abdelaziz a assuré le Secrétaire général des Nations unies de l’engagement constant du Front Polisario dans les efforts de l’ONU, et ce, aux fins d’aboutir à la décolonisation du Sahara occidental et de réaliser une paix juste et durable sur la base du respect des droits légitimes du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance. Tout en rappelant le soutien de la partie sahraouie aux efforts du Secrétaire général de l’ONU, de son Envoyé personnel, Christopher Ross, et de son Représentant spécial, Wolfgang Weisbrod-Weber, le Président sahraoui a insisté sur la nécessité ’’de revigorer et de consolider le processus en cours que le Maroc tente, par tous les moyens, de dévoyer et, à défaut, de l’annihiler purement et simplement’’.
    Concernant la situation dans les territoires occupés du Sahara occidental, Abdelaziz a mis en exergue l’importance des conclusions contenues dans le dernier rapport de l’ONU adressé en avril dernier au Conseil de sécurité dont notamment la recommandation qui stipule ’’une surveillance indépendante, impartiale, exhaustive et constante de la situation des droits de l’homme au Sahara occidental’’.
    Il a aussi rappelé l’initiative américaine qui visait à inclure le mécanisme de surveillance des droits de l’homme au sein de la MINURSO (Mission des Nations unies pour un référendum au Sahara occidental) à l’instar de toutes les opérations de maintien de la paix dans le monde mais qui avait été bloquée par un pays membre permanent du Conseil de sécurité.
    Cette question est d’autant primordiale que le Président sahraoui a fait part au chef de l’ONU de la dégradation, depuis mai dernier, de la situation des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés.
    En conséquence, il a déploré le manque de fermeté du Conseil de sécurité et a demandé au Secrétaire général de l’ONU d’agir afin de mettre un terme à cette situation et de parvenir à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les détenus politiques sahraouis dans les geôles marocaines et notamment ceux de Gdeim Izik qui avaient été lourdement condamnés par le tribunal militaire de Rabat en février dernier.
    Particulièrement attentif aux propos tenus par son interlocuteur sahraoui, le Secrétaire général de l’ONU a soutenu que la question des droits de l’homme restait un élément primordial de tout règlement global du conflit et a souligné ’’son fort intérêt à l’égard des droits de l’homme au Sahara occidental’’. De surcroît, il a exprimé sa préoccupation quant à la frustration croissante générée par l’absence d’un règlement du conflit.
    Entretiens entre le Président sahraoui et le président du Conseil de sécurité
    Au cours de sa visite à New York, le Président sahraoui a également eu des entretiens, lundi, avec le président du Conseil de sécurité, Mark Lyall Grant, qui est le Représentant permanent du Royaume-Uni à l’ONU.
    Les discussions entre les deux parties ont porté sur les derniers développements de la question du Sahara occidental depuis l’adoption de la résolution 2099 du Conseil de sécurité en avril dernier.
    En réaffirmant l’engagement du Front Polisario à continuer à soutenir les efforts du Secrétaire général de l’ONU et de son Envoyé personnel, M. Abdelaziz a souligné au président de l’organe de décision de l’ONU que l’obstacle principal qui entrave encore l’action de paix de l’ONU au Sahara occidental demeure ’’le manque de volonté politique’’ du Maroc.
    ’’Ceci exige une implication ferme et soutenue du Conseil de sécurité pour consolider l’action de l’ONU et pour assurer la surveillance des violations des droits de l’homme dont sont victimes les citoyens sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental’’, a-t-il relevé lors de ses discussions avec M. Grant.
    Dans ce sillage, le président du Conseil de sécurité a réaffirmé l’engagement de cette instance de l’ONU à poursuivre ses efforts en vue d’une solution garantissant le droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental et pour le respect des droits de l’homme.
    Il est à rappeler que la visite du Président Mohamed Abdelaziz à New York succède à celle effectuée la semaine dernière à Washington durant laquelle il avait rencontré des responsables du département d’Etat américain, des représentants du Congrès ainsi que des ONG américaines dont celles des droits de homme.
    Durant ces deux visites, il était accompagné d’une délégation comprenant le coordinateur sahraoui avec la MINURSO, M’hamed Khadad, le représentant du Front Polisario à l’ONU, Ahmed Boukhari, le représentant du Front Polisario à Washington, Mohamed Yeslem Beissat, et le conseiller à la présidence sahraouie, Abdati Breica.
    Inscrit depuis 1964 sur la liste des territoires non autonomes et éligible à l’application de la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’ONU portant déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux, le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique que le Maroc, soutenu par la France, occupe depuis 1975.
  • L’ONU dénonce que le Maroc harcèle les Sahraouis qui utilisent leur vêtement traditionel distinct

    L’Experte indépendante du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU dénonce le harcèlement de l’occupant marocain contre les traditions sahraouies. Le régime marocain, depuis l’occupation du Sahara Occidental, a entrepris une politique d’acculturation systématique qui a commencé le changement des noms de villes du Sahara Occidental, par example, en remplaçant “El Aaiun” par “Layoun”. Dans le cadre de cette politique d’acculturation, le régime d’occupation menace et harcèle les Sahraouis qui portent leur vêtement traditionel, distinct du marocan.
    Dans le rapport qu’elle a présenté au Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU, que WSHRW fait connaître, il est expliqué:
    “L’experte indépendante rappelle que les autorités locales ont une obligation de protéger la réalisation des droits culturels contre les ingérences des tiers et que, comme l’a expliqué le Comité des droits économiques, sociaux et culturels, l’obligation de respecter et de protéger le droit de chacun d’exercer ses propres pratiques culturelles devrait être considérée comme une obligation fondamentale en vertu du paragraphe 1 a) de l’article 15 du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels37. Elle prie instamment les autorités locales de s’attaquer à ce problème et de prendre des mesures pour promouvoir une culture de tolérance et de diversité culturelle.”
    L’Experte indépendante de l’ONU a constaté ce manque de tolérance et de respect à la diversité culturelle même après qu’il ait été approuvé la nouvelle “Constitution” marocaine de 2011 qui mentionne le respect à la culture hassania.
    WSHRW, 11 juin 2013
  • Sahara Occidental : Mohamed Abdelaziz reçu par Ban Ki-moon

    New York, 10 Juin 2013 .- Le sécrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon a réitéré lundi l’engagement des Nations Unies à aider le Maroc et le Frente Polisario pour négocier une solution à leur conflit de longue date au-sujet du futur statut du Sahara occidental selon les résolutions de l’ONU qui prévoient l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, a rapporté lundi le site digital des Nations Unies
    Lors d’une réception offerte en l’honneur du président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, Ban Ki-moon a encouragé le Frente Polisario à rester engagé de manière constructive avec son représentant personnel pour la Sahara occidental, M. Christopher Ross, qui a invité les deux parties à faire preuve de flexibilité et de créativité dans la recherche d’une solution, a-t-on ajouté de même source.
    Le sécrétaire général a souligné son fort et continu intérêt pour le respect des droits de l’homme au Sahara occidental et dans les camps de réfugiés. Il a aussi exprimé son inquiétude concernant la frustration croissante et la vulnérabilité que l’absence d’une solution et l’instabilité de la région du Sahel ont provoqué parmi les jeunes dans les camps de réfugiés de Tindouf. Il a salué l’engagement continu du Frente Polisario dans la voie du dialogue.