Mois : juin 2013

  • Sahara occidental : l’Algérie et l’Ethiopie réitèrent leur soutien au droit "inaliénable" des Sahraouis à l’autodétermination


    ALGER – L’Algérie et l’Ethiopie ont réitéré dimanche à Alger leur soutien au droit « inaliénable » du peuple du Sahara Occidental à l’autodétermination, à travers l’organisation d’un référendum « libre, juste et impartial ».
    Les ministres des Affaires étrangères des deux pays, Mourad Medelci et Tedros Adhanom Ghebreyesus, qui ont procédé à la signature d’un communiqué commun, ont également réaffirmé leur appui aux « efforts » entrepris par l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental pour un règlement « définitif » du conflit.
    « Les deux ministres ont réitéré leur appui aux efforts entrepris par l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental pour un règlement définitif de ce conflit conformément à la légalité internationale », lit-on dans le communiqué commun sanctionnant la visite officielle du ministre éthiopien en Algérie.
    Les deux pays ont plaidé, dans le communiqué, pour un règlement du conflit du Sahara occidental basé « sur le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination à travers l’organisation d’un référendum libre, juste et impartial ».
    Les deux ministres se sont également « félicités du fait que l’Union africaine demeure saisie de la question du Sahara occidental », tout en soulignant qu’ils attendaient « le rapport de la présidente de la Commission de l’Union africaine devant être soumis à la prochain session ordinaire du Conseil exécutif ».
    APS, 30 juin 2013
  • La solidarité chez les Sahraouis … une réalité !

    Rabouni, camps de réfugiés du Sahara Occidental (Algérie).- C’est un des aspects qui peut surprendre lorsqu’on se rend dans les camps de réfugiés …
    Les camps du Sahara Occidental sont uniques en ce sens qu’ils sont entièrement auto-administrés. Les Sahraouis sont sans ressources locales et ils sont approvisionnés par l’aide internationale ; c’est ce que me confirmait Buhobeini Yahia le Président de l’organisme chargé de la distribution : le Croissant-Rouge sahraoui.
    Lorsque je l’ai rencontré dans les camps de réfugiés, à Rabouni, Buhobeini Yahia me confiait la difficulté de parvenir à permettre un équilibre alimentaires ! C’est une grande difficulté car on constate des carences alimentaires chez les enfants expliquait-il.
    Mais même dans ces circonstances difficiles la solidarité prévaut. Même s’il y a peu, ils partagent et la répartition est toujours juste.
    Comme tout s’améliore,grâce à la solidarité des associations humanitaires du monde entier, le croissant rouge qui est la coordination de principal organisme humanitaire dans les camps a réussi, en 2010, à organiser 27 points de distribution de nourriture pour près de 125.000 personnes. Ils ont depuis été élargi à 116 points de distribution : un par quartier.
    Nous évoquerons plus tard comment les travailleurs humanitaires se tournent, désormais, vers la messagerie électronique (SMS) pour améliorer la fourniture de l’aide alimentaire aux réfugiés !
    Philippe Leclercq, militant de la paix et Président de l’Association de Solidarité avec le Peuple Sahraoui, 28/6/2013

    Solidarité Maroc

  • Maroc : La transparence s’arrête aux portes des casernes

    Ceux qui espéraient encore un sursaut d’honneur de la part dugouvernement Benkirane en matière de lutte contre la corruption et larente doivent définitivement déchanter ! Et pour cause, M. Benkirane avaitsigné au mois de janvier dernier un décret exemptant l’armée de rendrecompte de la gestion de ses marchés publics. La raison avancée à cetteexception est bien évidemment le secret défense. Mais, peut-on secontenter d’une telle justification ?
    Certes, certaines activités de la défense nationale sont sensibles, mais toutes ne sont pas secrètes. Le budget de la défense nationale contient des dépenses courantes, mais également des dépenses liées àl’acquisition d’équipement et de matériel militaire. Si l’on peut admettre, sous réserve de contrôle a posteriori, que l’achat des armes puisse se faire discrètement, les autres dépenses courantes n’ont riende secret, notamment tout ce qui concerne le recrutement, les fournitures, les travaux, les infrastructures, etc.
    Par conséquent, cette exemption trouve son origine dans le deal historique établi entre la monarchie etl’armée. En effet, suite aux deux putschs ratés de 1971 et 1972, le défunt Hassan II avait jugé opportund’amadouer ses officiers, surtout les hauts gradés, pour s’assurer leur loyauté. Il déclara à l’époque auxmilitaires : « Si j’ai un bon conseil à vous donner, c’est dorénavant de faire de l’argent et de vous éloignerde la politique ».Autrement dit, soyezloyaux et vous pourrez en tirer profit. Ce faisant, Hassan II ainstitutionnalisé l’immunité et, partant, l’impunité des militaires. Dès lors, le vote de ce nouveau décrets’inscrit dans la continuité de préservation des privilèges de la haute classe militaire.
    Ce décret n’est pas justifié. D’abord, du point de vue constitutionnel, il va à l’encontre des consignes de la nouvelle constitution voulant promouvoir la responsabilité et la reddition des comptes. Car, Avec cenouveau décret, la défense nationale n’est pas obligée de rendre compte ni de la préparation, ni de lapassation et encore moins de l’exécution des marchés. De fait, elle échappe complètement au contrôledes parlementaires censés veiller sur l’argent du contribuable.
    Dans le même ordre d’idées, ce nouveau décret renvoie aux calendes grecques la lutte contre la corruption et l’économie de rente exigée par la nouvelle constitution. En affranchissant la défensenationale de l’obligation de transparence et de reddition des comptes, Benkirane prouve qu’il est bel etbien dans le « deux poids, deux mesures ». Surtout que la corruption et le comportement rentier d’unepartie de la haute classe militaire a été déjà mis en évidence, notamment par les câbles de Wikileaks en 2010. Du détournement de fonds publics à l’exploitation de ressources halieutiques, en passant par les commissions sur les contrats militaires, certains généraux n’ont pas hésité à profiter de leur pouvoir,particulièrement ceux en charge des provinces du sud.
    Ensuite, sur le plan économique, il est tout simplement surréaliste de ne pas contrôler une administrationdont les dépenses accaparent près de 16% du budget de l’État et absorbent 5% du PIB. C’est d’autantplus inacceptable que les finances publiques souffrent ces temps-ci. Ainsi, suite à ce nouveau décret, cesont 5,35 milliards de dirhams, alloués par le budget 2013 à la défense nationale pour le matériel et lesinvestissements, qui ne seront ni audités, ni contrôlés, et dont l’usage ne sera pas conditionné par le respect des dispositions régissant les appels d’offres et les marchés publics.
    Enfin, même sur le plan militaire, ce décret n’est pas justifié car contreproductif. Désormais, la réputationd’une armée ne se construit plus uniquement sur la base de son effectif, mais sur la base de son expertise et surtout la qualité de son équipement. Or, en soustrayant les dépenses courantes au contrôle,soit près des deux tiers du budget de la défense nationale, ce nouveau décret empêche leurrationalisation, et par la même occasion, empêche la modernisation et la professionnalisation de l’arméemarocaine. Puisque la mauvaise gestion et les gaspillages seront toujours payés au prix d’une ponctionsur le budget destiné à l’investissement en équipement et matériel militaire.
    D’où la nécessité d’ouvrir davantage la défense nationale sur son environnement, et de la soumettre, à undegré certain qui respecte réellement le secret défense, au contrôle du parlement et à la tutelle réelle dugouvernement. Quant à la lutte contre la corruption et l’économie de rente, les marocains l’on biencompris il y a longtemps : le gouvernement Benkirane a déjà déposé les armes avant de commencer la guerre.
    Hicham El Moussaoui est maître de conférences à l’université de Beni Mellal et analyste sur www.LibreAfrique.org. Le 26 juin 2013.
  • Le dossier du Sahara selon le prince Moulay Hicham.

    Cela n’avait échappé à personne. Le vendredi 21 juin, lors de la conférence Human Rights Watch (HRW) sur la torture au Maroc, Moulay Hicham était présent au milieu de l’assistance suivant, sans intervenir, la conférence. Personne n’a pu alors interviewer le prince. Ce n’est que le 26 juin, que le journaliste espagnol Ignacio Cembrero publie sur son blog un article avec le témoignage du prince. 
    Moulay Hicham, fraichement nommé le 20 juin par HRW conseiller pour la supervision des droits de l’Homme dans la région MENA, s’est exprimé sur la question du Sahara. « Pour faire valoir la souveraineté nationale sur les territoires sahraouis, il faudrait respecter les droits de l’homme reconnus internationalement, mais aussi établir une véritable démocratie », avant de conclure,« deux domaines dans lesquels on a des lacunes », rapporte Cembrero. 
    Le cousin de SM le Roi Mohammed VI atteste que la critique des violations des droits de l’homme dans le dossier du Sahara est, pour le peu, sensible. « Le problème est que mes compatriotes, et pas seulement les représentants du gouvernement, estiment que toute discussion ou critique vis-à-vis des abus sur le territoire marocaine, est dirigé contre eux »confie-t-il. « Ils doivent comprendre que les droits de l’homme sont des valeurs universelles applicables à tous et partout ». Voilà qui devrait relancer encore le débat ! 
    H24 Info, 27 juin 2013
  • Des parlementaires européens au Sahara occidental

    La visite des députés européens dans les territoires occupés du Sahara occidental a pour but essentiellement de vérifier sur le terrain les violations systématiques des droits fondamentaux des citoyens sahraouis dans ces territoires après la publication de plusieurs rapports qui dénoncent les violations des droits de l’homme au Sahara occidental, émanant d’Amnesty International, de Humain Rights Watch et du rapporteur spécial des Nations Unies contre la torture, a fait savoir le diplomate.
    Une délégation du groupe de l’Alliance des socialistes et démocrates au sein du Parlement européen se trouve actuellement au Sahara occidental pour s’enquérir de la situation des droits de l’homme dans les territoires occupés, a indiqué dimanche le représentant du Front Polisario au Royaume-Uni, Limam Mohamed Ali.
    Elle a rencontré à Al Ayoun (capitale occupée du Sahara occidental), des membres du bureau exécutif du collectif des Sahraouis pour les droits de l’homme (CODESA) qui lui ont exprimé la nécessité de trouver une solution rapide au conflit du Sahara occidental, a travers l’organisation d’un référendum sur l’autodétermination, juste et crédible qui respecte la volonté du peuple sahraoui.
    « La réunion qui a duré plus de deux heures, a permis surtout aux parlementaires européens de s’enquérir de la situation déplorable des droits de l’homme dans les territoires occupés », a déclaré Limam. 
    Selon Western Sahara Human Rights Watch, la délégation européenne envoyée par l’Aliance des Socialistes et Démocrates du Parlement Européen s’est réunie dimanche 23 juin, à 15h, avec une délégation des associations sahraouies de Pêche et d’Agriculture de la ville occupée de Dakhla (anciennement Villa Cisneros). Pendant deux heures de temps, les délégués ont abordé les questions concernant la pêche, l’agriculture et les ressources naturelles en général dans les territoires occupés du Sahara Occidental.
    La discussion a approfondi le thème des ressources naturelles et le degré de bénéfice de pour la population sahraouie, le pillage, les lobbys, l’emploi, etc… Les associations ont apporté des éclaircissements sur cette question avec des chiffres et des exemples.
    La délégation européenne a considéré les associations sahraouies comme interlocuteurs pour les contacts à venir sur le thème des ressources naturelles, en particulier la pêche et l’agriculture, a ajouté la même source.
    La visite des députés européens dans les territoires occupés du Sahara occidental a pour but essentiellement de vérifier sur le terrain les violations systématiques des droits fondamentaux des citoyens sahraouis dans ces territoires après la publication de plusieurs rapports qui dénoncent les violations des droits de l’homme au Sahara occidental, émanant d’Amnesty International, de Humain Rights Watch et du rapporteur spécial des Nations Unies contre la torture, a fait savoir le diplomate. 
    Le rapporteur du Parlement européen sur la situation des droits de l’homme au Sahara occidental, le député britannique Charles Tannock, avait présenté jeudi son rapport consacré à la situation des droits de l’homme au Sahara occidental devant la commission des droits de l’homme du Parlement européen. Le débat a fait ressortir une grande préoccupation quant aux violations récurrentes des droits de l’homme au Sahara occidental, illégalement occupé par le Maroc. Le Parlement européen avait exprimé, en février dernier, dans une résolution adressée à la 22ème session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, sa préoccupation devant les violations continues des droits humains au Sahara occidental, appelant à la protection des droits fondamentaux de la population du Sahara occidental, y compris la liberté d’association, la liberté d’expression et le droit de manifester.
    Le Parlement européen avait demandé que soient libérés tous les prisonniers politiques sahraouis, soulignant la nécessité d’un suivi international de la situation des droits de l’homme au Sahara occidental, réitérant son soutien à un règlement juste et durable du conflit, sur la base du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, conformément aux résolutions pertinentes des Nations Unies.
  • L’Europe sollicite l’avis des sahraouis pour une redistribution équitable des ressources de leur région

    En visite à Laayoune, une délégation parlementaire européenne a sollicité l’avis de certaines organisations syndicales sahraouies sur les meilleurs moyens de faire profiter les «saharaouis marginalisés » de la manne halieutique. Leurs requêtes devraient être intégrées à l’accord de pêche entre le Maroc et l’Union européenne.
    La visite de la délégation européenne intervient après rejet de l’accord de pêche signé entre Rabat et Bruxelles, par la Confédération syndicale des travailleurs sahraouis (CSTS) et la Coordination Gdim Izik pour les Saharaouis marginalisées (CGISM).
    Dans un communiqué, les deux organisations ont demandé à la délégation parlementaire européenne d’intensifier ses visites dans les provinces du sud, afin de mesurer l’ampleur de la dégradation des conditions politiques et socio-économiques et de «la nécessité de mettre en place un mécanisme de suivi, de surveillance et de contrôle concernant l’exploitation et la redistribution des ressources naturelles du Sahara ».
    Rappelons que l’alliance sociale-démocrate au Parlement de l’Union européene est à l’initiative de cette action après le renouvellement de l’accord de pêche entre l’Europe et le Maroc. La zone du Sahara a été exclue du champ de l’entente en raison du conflit dont elle fait l’objet
  • La Mauritanie face au Sahara occidental

    Bâillonnée par sa neutralité dans la question du Sahara occidentale, la Mauritanie a quand même été invitée à la dernière réunion tenue sur le territoire américain entre Marocains et Sahraouis. Elle a fait office d’observateur au même titre que l’Algérie.
    La Mauritanie officielle continue de s’enfermer dans un mutisme total, dicté par ses engagements politiques et les excellentes relations qu’elle entretient avec l’ensemble des acteurs concernés, Maroc, RASD et Algérie. C’est compte tenu de sa position géographique et du rôle historique qu’elle a joué dans la région qu’elle a certainement été invitée à la table des négociations tenues il y a quelques jours aux Nations Unies. D’aucuns ont compris qu’un règlement définitif de la question ne peut être trouvée en excluant la Mauritanie. Notre pays n’en demeure pas pour autant neutre. Il a même, à un moment de son histoire, essayé de s’exclure du problème.
    D’abord partie prenante, la Mauritanie s’était désengagée en 1978, quand l’Armée renversa Moktar Ould Daddah et restitua l’ensemble de ses possessions sahraouies, des territoires que le Maroc avait automatiquement récupérés. Un peu plus tard, elle devait revenir sur ses positions politiques et militaires. L’amorce se produit entre 1980 et 1984, avec le soutien engagé de l’ancien Président Mohamed Khouna Ould Haidalla aux côtés du Front Polisario, ce qui déboucha à l’époque sur une crise ouverte avec le Maroc de Hassan II et la Mauritanie.
    Depuis lors, la Mauritanie s’est réinstallée dans son fauteuil d’observateur neutre, attentif et non désintéressé par rapport aux évènements qui se déroulent dans ses frontières nord. Mais si une telle attitude peut se comprendre pour un Etat qui cherche à ménager ses alliances politiques et à sauvegarder ses intérêts géostratégiques, il en est autrement de la société civile, de la classe politique et intellectuelle qui doivent contribuer, par la réflexion et l’implication directe, à la recherche d’une solution satisfaisante pour toutes les parties. Cela ne se passe pas !
    Par delà l’aspect politique qui le confine dans une neutralité de jure, la position géographique de la Mauritanie par rapport aux parties en conflit ainsi que l’inter pénétrabilité socioculturelle et civilisationnelle qui le lie aux populations du Sahara, en font un acteur impliqué quelle que soit sa volonté. Ne serait-ce que pour la question de Laguerra dont le règlement est partiellement mis en sourdine, pour des considérations d’ordre politique voire économique , la Mauritanie ne peut être indifférente à toutes les solutions qui seront apportées dans ce dossier. 
    Placée sur la ligne de front, face au sud marocain, au sud algérien et aux combattants de la RASD, la Mauritanie ne serait pas à l’abri, en cas de conflit, aux vagues de réfugiés, aux droits de poursuite sur son territoire et à la réactivation du dossier de Laguerra, petite localité située à quelques encablures de la cité économique Nouadhibou. 
    C’est dans ce cadre que l’on peut avancer que le règlement global du conflit sahraoui ne peut se décréter par ordonnance. Il passe nécessairement par le consensus et l’avis du peuple sahraoui à travers un référendum d’autodétermination, tel que prôné par l’Organisation des Nations Unies et la défunte OUA. C’est d’ailleurs ce que prônent pour l’heure les parties directement concernées.
    Débarrassés du joug colonial espagnol, les habitants sahraouis doivent pouvoir se prononcer, après trente ans de combat politique et de lutte armée, en toute impartialité sur leur destin : une large autonomie au sein du Royaume marocain ou l’indépendant totale dans le cadre d’un Etat souverain. Sinon, on continuera à cautionner une colonisation de fait, aux corps défendant d’une population nourrie par le cordon ombilical d’une mère nourricière certes, mais pas naturel. C’est à ce problème que les experts se sont penchés la semaine dernière. Pour l’heure, la réponse à la question ne semble pas être à portée de main.
    MOMS
  • Des parlementaires européens au Sahara occidental pour s’enquérir de la situation des droits de l’homme

    LONDRES – Une délégation du groupe de l’Alliance des socialistes et démocrates au sein du Parlement européen se trouve actuellement au Sahara occidental pour s’enquérir de la situation des droits de l’homme dans les territoires occupés, a indiqué dimanche le représentant du Front Polisario au Royaume-Uni, Limam Mohamed Ali.
    Elle a rencontré à Al Ayoun (capitale occupée du Sahara occidental), des membres du bureau exécutif du collectif des Sahraouis pour les droits de l’homme (CODESA) qui lui ont exprimé la nécessité de trouver une solution rapide au conflit du Sahara occidental, a travers l’organisation d’un référendum sur l’autodétermination, juste et crédible qui respecte la volonté du peuple sahraoui.
    « La réunion qui a duré plus de deux heures, a permis surtout aux parlementaires européens de s’enquérir de la situation déplorable des droits de l’homme dans les territoires occupés », a déclaré à l’APS M. Limam.
    La visite des députés européens dans les territoires occupés du Sahara occidental a pour but essentiellement de vérifier sur le terrain les violations systématiques des droits fondamentaux des citoyens sahraouis dans ces territoires après la publication de plusieurs rapports qui dénoncent les violations des droits de l’homme au Sahara occidental, émanant d’Amnesty International, de Humain Rights Watch et du rapporteur spécial des Nations Unies contre la torture, a fait savoir le diplomate.
    Le rapporteur du Parlement européen sur la situation des droits de l’homme au Sahara occidental, le député britannique Charles Tannock, avait présenté jeudi son rapport consacré à la situation des droits de l’homme au Sahara occidental devant la commission des droits de l’homme du Parlement européen.
    Une très large majorité d’eurodéputés se sont exprimés favorablement sur le rapport, qualifié par plusieurs d’entre eux d’ »exhaustif » et d’ »d’objectif ».
    Le débat a fait ressortir une grande préoccupation quant aux violations récurrentes des droits de l’homme au Sahara occidental, illégalement occupé par le Maroc.
    Le Parlement européen avait exprimé, en février dernier, dans une résolution adressée à la 22ème session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, sa préoccupation devant les violations continues des droits humains au Sahara occidental, appelant à la protection des droits fondamentaux de la population du Sahara occidental, y compris la liberté d’association, la liberté d’expression et le droit de manifester.
    Le Parlement européen avait demandé que soient libérés tous les prisonniers politiques sahraouis, soulignant la nécessité d’un suivi international de la situation des droits de l’homme au Sahara occidental, réitérant son soutien à un règlement juste et durable du conflit, sur la base du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, conformément aux résolutions pertinentes des Nations Unies.
    APS, 23 juin 2013
  • Sahara Occidental et territoires non-autonomes : La colonisation c’est fini!

    De nombreux intervenants «ont souligné la nécessité de multiplier les efforts en vue de parachever la décolonisation du Sahara occidental en permettant, notamment au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination

    En adoptant le 18 juin un projet de résolution qui va dans ce sens, l’Organisation des Nations unies accélère le processus de leur droit à l’indépendance. Le Maroc et les autres puissances occupantes se déroberont-ils face à la légalité internationale? Il est plus que probable qu’ils n’y répondront pas au quart de tour et surtout favorablement.
    Il n’empêche qu’ils seront de plus en plus acculés. Tôt ou tard, ils n’auront pas d’autre choix que de laisser les peuples qu’ils ont opprimés des dizaines de décennies durant de décider librement de leur avenir. Ils auront en face un arbitre qui ne doit pas leur faire de cadeau: l’Assemblée générale de l’ONU qui ne leur fera pas non plus de concessions. Elle renouvellera, comme elle l’a toujours fait et sans coup férir, son soutien «aux aspirations des peuples soumis à la domination coloniale qui souhaitent faire valoir leur droit à l’autodétermination, y compris l’indépendance». Dans cette perspective, le Comité spécial de l’ONU chargé de la décolonisation (Comité des 24) sort la grosse artillerie. Il a adopté le 18 juin 2013, à New York, un projet de résolution.
    Un texte qui doit être adopté par l’assemblée générale des Nations unies. Que dit-il?
    Il appelle à l’octroi, au plus tôt, du droit à l’autodétermination aux peuples colonisés et à la lutte contre l’exploitation illégale des ressources naturelles des territoires non autonomes dont le Sahara occidental, souligne le document répercuté par l’APS. Le document en question précise que ce projet de résolution demande aux puissances occupantes de «prendre toutes les mesures pour permettre aux peuples des territoires non autonomes d’exercer pleinement et au plus tôt leur droit à l’autodétermination, y compris l’indépendance» et réaffirme que l’existence du colonialisme, sous toutes ses formes, y compris l’exploitation économique, «est contraire à la Charte des Nations unies, à la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux et à la Déclaration universelle des droits de l’homme». L’Algérie n’a pas manqué de saluer la qualité des débats en ce qui concerne l’application de l’octroi de l’indépendance pour le Sahara occidental ainsi qu’aux autres peuples des pays encore colonisés.
    «Nous saluons la qualité des débats qui ont eu lieu récemment à New York dans le cadre de la session de fonds du comité spécial chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux», a indiqué Amar Belani, le porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères qui n’a pas omis de relever que de nombreux intervenants «ont souligné la nécessité de multiplier les efforts en vue de parachever la décolonisation du Sahara occidental en permettant, notamment au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination, à travers un référendum crédible organisé sous l’égide des Nations unies dont la responsabilité reste pleinement engagée». «Les positions exprimées au sein de ce comité spécial donnent une nouvelle résonance à la déclaration solennelle adoptée par les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) à l’occasion du cinquantième anniversaire de l’OUA/UA, notamment les passages relatifs à la lutte contre le colonialisme et le droit à l’autodétermination des peuples encore sous domination coloniale», a tenu à souligner le diplomate algérien.
    L’Expression, 20 juin 2013
  • ONU : Le Comité de décolonisation exhorte au droit à l’autodétermination des peuples colonisés

    NEW YORK – Le Comité spécial de l’ONU chargé de la décolonisation, ou Comité des 24, a adopté mardi à New York un projet de résolution qui appelle à l’octroi, au plus tôt, du droit à l’autodétermination aux peuples colonisés et à la lutte contre l’exploitation illégale des ressources naturelles des territoires non autonomes dont le Sahara occidental occupé.
    Ce projet de texte, qui deviendra une résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies une fois qu’elle l’adoptera à son tour, réaffirme la résolution 1514 et toutes les autres résolutions relatives à la décolonisation, y compris celle proclamant la période 2011-2020 comme la 3ème Décennie internationale de l’élimination du colonialisme.
    Dans ce sens, ce projet de résolution demande aux puissances occupantes de ’’prendre toutes les mesures pour permettre aux peuples des territoires non autonomes d’exercer pleinement et au plus tôt leur droit à l’autodétermination, y compris l’indépendance’’.
    Le document affirme, une fois de plus, que l’existence du colonialisme, sous toutes ses formes, y compris l’exploitation économique, ’’est contraire à la Charte des Nations Unies, à la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux et à la Déclaration universelle des droits de l’homme’’.
    Aussi, ce nouveau projet de résolution a réaffirmé sa volonté de ’’continuer à faire tout ce qui est nécessaire pour que le colonialisme soit éliminé complètement et rapidement et que tous les Etats observent scrupuleusement les dispositions pertinentes de la Charte, de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux et de la Déclaration universelle des droits de l’homme’’.
    A travers ce texte, l’Assemblée générale de l’ONU déclarerait, de nouveau, qu’elle ’’soutient les aspirations des peuples soumis à la domination coloniale qui souhaitent faire valoir leur droit à l’autodétermination, y compris l’indépendance’’.
    C’est ainsi que cet organe de l’ONU demande aux puissances occupantes ’’de collaborer sans réserve’’ avec le Comité spécial de décolonisation en vue d’achever aussi rapidement que possible l’élaboration d’un ’’programme de travail constructif’’ répondant au cas particulier de chaque territoire non autonome et visant à faciliter l’exécution du mandat de ce Comité.
    De surcroît, l’Assemblée générale de l’ONU appellerait ce Comité de tout mettre en oeuvre pour mobiliser l’appui des gouvernements du monde entier et celui des organisations nationales et internationales en vue de la réalisation des objectifs de la Déclaration et de l’application des résolutions de l’ONU.
    Par ailleurs, elle insiste sur la sauvegarde des droits inaliénables des peuples des territoires non autonomes sur leurs ressources naturelles, comme elle appelle les institutions spécialisées et les autres organismes des Nations Unies concernés d’aider ces territoires à lutter contre l’exploitation illégale de leurs ressources naturelles.
    APS, 19 juin 2013