Mois : janvier 2013

  • Sahara occidental : Christopher Ross entame des consultations à Washington et dans des capitales européennes

    NEW YORK – L’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, M. Christopher Ross, a entamé des consultations sur la question du Sahara occidental en effectuant une visite à Washington avant de se rendre dans plusieurs capitales européennes, a annoncé mercredi l’ONU.
    Dans le cadre de ces consultations internationales, M. Ross s’est entretenu mardi à Washington avec de hauts responsables du Département d’Etat américain, a indiqué le porte-parole de l’ONU, Eduardo del Buey, dans une déclaration à la presse à New York.
    Après les Etats-Unis, il s’est rendu mercredi en Russie avant d’aller successivement en France, en Espagne, au Royaume-Uni, en Allemagne et en Suisse.
    Ces consultations, qui dureront jusqu’au 15 février prochain, ’’visent à établir un soutien international supplémentaire pour les négociations sur le Sahara occidental en vue de la prochaine phase d’engagement avec les parties au conflit (Front Polisario-Maroc) et les pays voisins, prévue pour mars », selon lui.
    Il est à rappeler que lors de la présentation de son compte-rendu au Conseil de sécurité en novembre dernier suite à sa tournée effectuée dans les pays de la région et en Europe, M. Ross avait annoncé qu’il mènerait des consultations avec « les parties prenantes internationales-clés » à la question sahraouie avant d’opérer des « navettes diplomatiques » à travers plusieurs visites dans les pays de la région dont le Sahara occidental.
    Dans ce sens, il avait émis l’espoir qu’une telle démarche soit susceptible « de jeter les bases pour une reprise efficace des réunions » entre les deux parties au conflit.
    « Je demande aux membres du Conseil de sécurité et à l’ensemble de la communauté internationale de s’y joindre pour encourager les deux parties au conflit à entamer des négociations sérieuses afin de parvenir à une solution honorable qui mette fin » à cette situation, avait-il déclaré à la presse.
    A cette occasion, M. Ross avait prévenu que la situation au Sahara Occidental restait ’’très préoccupante’’ et que ce dossier devrait ’’rester dans le radar de la communauté internationale » en avisant que si certains croient que le statu quo était acceptable, cela démontre « une grave erreur de calcul ».
    Dans ce sillage, il avait annoncé les prochaines étapes de sa mission pour résoudre la question du Sahara occidental.
    Il s’agit, avait-il insisté, de rechercher « une solution juste, durable et mutuellement acceptable au conflit, qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ».
    « S’il perdure, ce conflit pourrait nourrir une frustration croissante et déclencherait de nouvelles violences et hostilités qui seraient tragiques pour les peuples de la région », avait-il mis en garde.
    C’est ainsi qu’il avait fait savoir qu’il allait entreprendre, préalablement, dans le cadre de sa mission, de larges consultations à l’échelle internationale et régionale, au lieu de convoquer immédiatement un autre round de négociations entre le Front Polisario et le Maroc.
    Soulignant que les parties au conflit, les pays voisins ainsi que les membres du Conseil de sécurité « ont accueilli favorablement cette démarche », M. Ross avait émis l’espoir qu’une telle démarche soit susceptible « de jeter les bases pour une reprise efficace des réunions » de négociations entre les deux parties au conflit.
    APS, 31/1/2013
  • Pas de paix et de développement sans respect de l’état de droit et des droits de l’homme

    New York, Jan 30 2013. S’il ne peut pas y avoir de paix sans développement, ni de développement sans paix, il ne peut pas y avoir de paix et de développement sans respect de l’état de droit et des droits de l’;homme, a déclaré mercredi le Vice-Secrétaire général de l’ONU, Jan Eliasson, au Conseil de sécurité.
    C’est pourquoi, en réponse à la demande faite par le Conseil de sécurité, l’an dernier, « le Secrétariat a déployé des efforts inlassables pour améliorer ses arrangements institutionnels en vue de maximiser l’impact de nos travaux sur l’état de droit sur le terrain », a assuré M. Eliasson, en précisant qu’en juin prochain, le Secrétaire général présentera au Conseil un rapport complet.
    La réunion historique de haut niveau de l’Assemblée générale, qui s’est tenue le 24 septembre dernier, avait reconnu, a rappelé Jan Eliasson, les contributions positives du Conseil de sécurité dans le domaine de l’état de droit, puisque dix-huit des 23 opérations de maintien de la paix mandatées par le Conseil comportent des activités sur l’état de droit.
    La déclaration de la réunion de haut niveau adoptée par l’Assemblée générale souligne également « l’importance de l’état de droit en tant qu’un des éléments essentiels de la prévention des conflits, du maintien de la paix, du règlement des conflits et de la consolidation de la paix. En effet, assurer la justice et la sécurité par le biais de l’état de droit contribue à régler un conflit et à empêcher que le pays concerné sombre à nouveau dans un conflit.
    La déclaration avait aussi demandé au Secrétaire général de veiller à ce qu’il y ait une meilleure coordination entre les entités des Nations Unies et avec les États Membres en vue d’améliorer l’efficacité des activités dans le domaine de l’état de droit, a rappelé le Vice-Secrétaire général.
    Tout en saluant des résultats concrets, le Vice-Secrétaire général a souligné la difficulté de mesurer ces progrès en l’absence d’indicateurs précis. Il est important, a-t-il insisté, de disposer de données de qualité sur la situation de l’état de droit au niveau national pour mieux évaluer la contribution de l’ONU et aider le public, mieux informé, de tenir les gouvernements responsables.
    Il a donc annoncé la publication en 2014 par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) d’un « Guide des utilisateurs pour mesurer l’efficacité des programmes de promotion de l’état de droit, de la justice et de la sécurité », qui interviendra après l’évaluation au cours de l’année 2013 de l’impact des arrangements institutionnels mis en place par le Secrétaire général sur le terrain et au Siège de l’ONU.
    M. Eliasson a expliqué que la collecte des données devrait être considérée comme un outil permettant aux gouvernements de définir leurs propres priorités et de galvaniser le soutien international là où cela est nécessaire. Il a indiqué qu’un rapport plus complet sur la question sera présenté au Conseil de sécurité au mois de juin 2013, « lorsque nous serons en mesure d’évaluer de manière plus précise les résultats de nos efforts ».
    Soulignant l’importance de données de référence pour saisir le contexte, définir des objectifs et mesurer les progrès, il a précisé qu’au Malawi, une étude sur la justice, menée avec l’appui du PNUD, avait servi de base pour engager la réforme de la gouvernance démocratique dans le pays. En Bosnie-Herzégovine, a-t-il dit, des études du PNUD ont contribué à l’adoption d’une stratégie nationale de justice transitionnelle.
    « Après des consultations internes, le Secrétaire général a pris la décision, au mois de septembre 2012, de réaligner la réponse institutionnelle de l’ONU aux défis auxquels nous sommes confrontés afin d’appuyer l’état du droit dans les pays en conflit ou sortant d’un conflit », a rappelé M. Eliasson.
    Sur le terrain, le Secrétaire général a renforcé le pouvoir des représentants de l’ONU, en les rendant responsables de la mise en place et du suivi des programmes de promotion de l’état de droit. Au Siège, le Secrétaire général a désigné le Département des opérations de maintien de la paix (DOMP) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) comme points focaux pour les domaines de la police, de la justice et du secteur pénitentiaire dans les situations post conflit et autres situations de crise, a-t-il indiqué.
    Enfin, a ajouté M. Eliasson, sur le plan stratégique, le Secrétaire général a renforcé le rôle du Groupe de coordination et de conseil sur l’état de droit qui doit s’;assurer que l’ONU dispose des capacités nécessaires pour identifier et faire face aux situations émergentes, en mobilisant nos partenaires pour contribuer à cette réponse.
    Le Vice-Secrétaire général a appelé les gouvernements à appuyer financièrement les efforts de collecte de données dans les pays en situation de conflit ou sortant d’un conflit. De telles contributions viendraient s’ajouter aux 400 contributions volontaires, faites lors de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale, en faveur du renforcement de l’état de droit. « De meilleures données nous aideront à mieux planifier et à mieux définir nos priorités afin d’optimiser l’utilisation de nos ressources, d’établir des évaluations plus précises et d’atténuer les risques », a estimé le Vice-Secrétaire général.
  • La facture de la complicité avec le Maroc

    La superstition veut que la malédiction de Dieu lui tombera sur toute personne ayant commis une injustice. Elle est l’équivalent du proverbe « qui sème le vent récolte les tempêtes ». C’est certainement l’avis de nombreux sahraouis en regardant la France s’agiter dans le bourbier malien. 
    La situation qui prédomine au Mali est la conséquence directe de l’indifférence de Paris envers les aspirations du peuple tourèg. Aspirations étouffées par un régime corrompu qui au fil du temps a converti le Mali en narco-Etat sous le silence complice de la France. Le même silence enregistré dans un autre conflit créé et alimenté par Paris: le conflit du Sahara Occidental, oú le peuple sahraoui subit les conséquences du soutien aveugle de la France aux ambitions expansionnistes du Maroc. Un soutien qui d’une manière ou d’une autre est responsable du chaos qui règne dans toute la région du Sahel.
    Une vérité qui certains veulent dissimuler, mais qui a été dévoilée par l’Envoyée Spéciale de l’ONU pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, lors de sa derniére tournée dans la région. 
    Depuis 1991, date de la création de la MINURSO, la France empêche la communauté internationale de célébrer le référendum d’autodétermination au Sahara Occidental tel que prévu par des dizaines de résolutions de l’ONU. Avec son soutien sans conditions aux manoeuvres marocaines contre ce référendum, la France a créé dans la région du Maghreb et du Sahel les conditions qui ont donné comme résultat les soucis actuels de la communauté internationale.
    Depuis 37 ans, le Maroc a empêché toute solution visant a renforcer la coopération et la sécurité au Maghreb, une région qui constitue un pilier fondamental dans les relations entre l’Europe et l’Afrique.
    Pendant longtemps, l’Afrique du Nord a été négligée par la communauté internationale pour répondre aux visées géopolitiques de la France et son allié marocain. Les évènements qui secouent la région donnent raison aux arguments du diplomate américain chargé de trouver une solution au conflit du Sahara Occidental. Le statu quo n’est plus de mise. Il doit céder la place à une réponse basée sur les désirs des peuples de la région.
  • Le Maroc cherche à rentabiliser la menace terroriste pour sa politique annexionniste au Sahara Occidental

    Après l’intervention militaire française au Mali et l’ultérieure attaque terroriste contra le site gazier d’In Amenas, les craintes de l’Occident pour la stabilité du Maghreb est monté d’un cran. Le Maroc a toujours voulu rentabiliser la « menace djihadiste » au profit de ses intérêts annexionnistes au Sahara Occidental, en essayant de criminaliser le peuple sahraoui avec des campagnes de diffamation sur des liens présumés entre les Sahraouis et la branche d’Al Qaida d’exploitation qui s’active dans le Sahel et se présentant devant les grandes puissances comme un « allié stratégique clé » dans la région face au terrorisme. Dans le cas du conflit du Sahara occidental, l’absence d’arguments juridiques et de rationalité démocratique, le Maroc oppose sa stabilité présumée face à une hypothétique faiblesse d’un futur Etat sahraoui.
    Ces dernières années, des ombres sont apparues qui nourrissent le soupçon de l’existence d’intérêts obscurs au-delà de la stricte guerre djihadiste déclarée par ces groupes contre l’Occident. Il n’est pas hasardeux que l’Algérie et le Front Polisario soient toujours les acteurs régionaux qui se trouvent dans le viseur déstabilisateur de ces groupes, ou que les médias qui couvrent les terroristes sont des agences mauritaniennes proches du Makhzen, ou même que les négociations pour libérer les otages se déroulent dans un pays allié du Maroc dans la région comme le Burkina Faso.
    Le dernier attentat en Algérie a eu lieu, selon des sources terroristes, à cause de la cession par ce pays de son espace aérien à l’intervention militaire française, un soutien presque forcé par le fait accompli, alors que, paradoxalement, le premier soutien à intervention est arrivé du Maroc.
    La taille de l’opération suggère que ce n’est pas due à une réponse immédiate, mais qui est probablement le résultat d’un plan antérieur à la permission de l’espace aérien. La perception pars les USA et l’Europe de l’Algérie comme un pays clé pour la sécurité dans la région, ainsi que l’accroissement de son attraction auprès des investisseurs, éclipse le rôle représenté, jusau’ici, par le Maroc. Des étranges intérêts peuvent être liés à cette affaire. L’auteur intellectuel de ces actes terroristes s’est clairement fixé parmi ses objectifs la déstabilisation de l’Algérie et le Front Polisario, autant dans les domaines politique et économique qu’aux yeux de la communauté internationale. Considérant que la menace terroriste est pratiquement le seul argument de la diplomatie marocaine pour défendre sa politique expansionniste au Sahara Occidental et que ce dossier accappare presque exclusivement la politique étrangère marocaine, on peut déduire qu’il y a, de facto, des intérêts occultes. Il n’est pas fortuit qu’un média hispanophone lié au Makhzen reprenne, quelques jours avant l’attaque, une information des services secrets marocains qui affirment l’existence d’un changement dans les priorités des renseignements algériens qui s’efforcent, à présent de redoubler ses effectifs dans les frontières de la Tunisie et la Libye. Le silence initial et la condamnation tardive par la diplomatie marocaine de l’attaque ne passe pas inaperçu non plus (lorsque l’affaire est terminée suivie d’une condamnation générale). Il serait trop caricaturesque de prètendre l’avant-garde de la lutte antiterroriste sans condamner le terrorisme.
    Même si cette situation a déjà eu des conséquences sur la coopération avec les camps de réfugiés sahraouis de Tindouf, avec le retrait des coopérants, peut-être que l’évolution des évènements ne sera pas comme prévu, la fermeté et rapidité algérienne dans l’opération militaire pour mettre fin à l’enlèvement et l’importance de l’Algérie pour le succès de la France au Mali pourrait faire sonner l’alarme à Rabat, qui aurait préféré un long enlèvement qui dessinerait un scénario dans lequel l’opinion publique internationale serait en attente de négociations et médiations dans lesquelles le Maroc pourrait jouer un rôle important.
    Peut-être que le Maroc est maintenant pressé de se faire une place qui lui permette de rentabiliser la situation actuelle pour ses intérêts dans le conflit du Sahara Occidental.
    La presse marocaine, au moins, porte son espoir sur cette affaire. Voici une publication du site marocain Yabiladi:


  • Les prisonniers sahraouis interpellent la conscience de la MINURSO

    Cinq révolutions, la chute de quatre régimes, une sécession, une intervention de l’OTAN et l’intervention française aidée par la CEDEAO. Ceci est le résultat de l’action des 23 civils sahraouis que le Maroc garde en prison depuis 2010 en vue de les faire juger par un tribunal militaire.
    Vu de cet angle , ces criminels méritent un tribunal de Nuremberg. Et ils devraient être condamnés, au moins, à la prison à vie.
    Cependant, il semble que le « R » de référendum, un mot qu’ils partagent avec la MINURSO, les protège contre toute imputation internationale.
    Depuis que ces 23 civils ont été emprisonnés par le Maroc, il ya eu cinq révolutions (Tunisie, Egypte, Libye, Yémen et Syrie) toutes avec la bénédiction de l’Occident, une intervention militaire en Libye menée par l’OTAN, et une intervention au Mali, saluée par la communauté internationale. Cependant, personne n’a bougé un doigt, non pas pour les sortir de prison, mais pour éviter qu’ils comparaissent devant un tribunal militaire.
    Il y a déjà plus de 20 ans que l’ONU a créé un comité des Nations Unies chargé d’accomplir une Chose au Sahara occidental. Ce Comité, incapable de mener à bien la tâche pour laquelle il a été créé, les indigènes du territoire en question, étaient sortis à sa rescousse, en revendiquant l’application de ce qui a été accordé par l’ONU. Eux, les 23 civils sahraouis qui, avec la permission de Chomsky, avaient allumé l’étincelle qui, plus tard, allait changer toute la carte du monde arabe, ont été emprisonnés et démeurent en prison devant le regard honteux de ce Comité chargé d’organiser un référendum au Sahara Occidental.
    Le cas interpelle, certainement, les consciences du Conseil de Sécurité, de Ban Ki-moon, de Christopher Ross et de Wolfgang Weisbrod-Weber. La facture dûe au retard injustifié dans le temps, n’est pas payé par le Conseil de Sécurité , Ban Ki-Moon, Ross, ni par M. Weisbrod-Weber. Ceux qui paient cette facture avec leur chair en prison, sont ces 23 civils sahraouis.
    Le Comité de l’ONU en question, établi au Sahara occidental, jouit de tous ses droits depuis plus de 20 ans, ses salaires sont payés sans retard, ses privilèges et ses avantages bien suivis. Entretemps, le peuple qui sert de matelas à ses intérêts, depuis plus de 20 ans n’a aucune garantie. Il n’a même pas la solidarité de cette MINURSO qu’il a soutenu avec sa sortie en Octobre 2010.
    Vous faites des bons comptes sur les dépenses de l’ONU pour chacun de ses casques bleus au Sahara occidental et vous savez très bien compter les émoluments qui vous avez perçus grâce à cette mission. Savez-vous combien combien le peuple sahraoui a souffert, des deux côtés du mur, afin de garantir votre salaire, au cours de ces 20 ans? مصائب قوم, عند قوم, فوائد, M. Ross me comprend bien .
    Les choses étant ainsi, et avec le procès des 23 prisonniers de Salé, M. Ross et M. Weisbrod-Weber, devraient se prononcer aux Sahraouis pour les convaincre (ce qui est en soi une lourde tâche) que l’extension trop prolongée du temps de leur mission ne vise pas à prolonger les souffrances du peuple sahraoui et qu’ils, Ross et Weisbrod-Weber, n’ont rien à voir avec l’emprisonnement de 23 sahraouis à Salé ni avec leur comparution devant un tribunal militaire. Vont-ils le faire?
    Haddamin Mouloud Saïd, 25 janvier 2013.
    La Tribune du Sahara, 25/1/2013
  • L’ONU alloue une aide financière aux réfugiés sahraouis

    NEW YORK – La Secrétaire générale adjointe de l’ONU aux affaires humanitaires, Valérie Amos, a annoncé lundi le versement de près de 100 millions de dollars pour des programmes humanitaires dont celui des réfugiés du Sahara Occidental dans les camps de Tindouf (Algérie).
    Cette aide, a-t-elle précisé, sera allouée par le Fonds central pour les interventions d’urgence (CERF) afin de renforcer les urgences humanitaires les moins financées dans 12 pays.
    Selon elle, ces urgences concernent des crises touchant ’’des millions de personnes dans le monde qui ont toujours besoin d’aide après que ces crises cessent de retenir l’attention des médias’’.
    L’initiative du CERF, a-t-elle poursuivi, a pour objectif de minimiser les disparités de financement et de mettre en évidence les crises ’’oubliées’’ ou ’’négligées’’ telle que l’opération de soutien aux réfugiés du Sahara Occidental en Algérie.
    Les autres pays concernés par ces fonds sont l’Ethiopie, le Burundi, Djibouti, Erythrée, Ouganda, Libéria, Soudan, Haïti, Yémen, Afghanistan et la République populaire démocratique de Corée.
    ’’Ces fonds serviront à sauver des vies. J’espère que les gouvernements et d’autres partenaires verseront des fonds supplémentaires pour aider les populations touchées par ces crises cachées’’, a-t-elle insisté.
    Les pays ont été sélectionnés sur la base de leurs besoins sur le plan humanitaire et d’une analyse des niveaux de financement.
    Les fonds du CERF, administrés par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), seront alloués dans ces pays selon des priorités établies par les coordinateurs humanitaires résidents, en concertation avec les agences de l’ONU et leurs partenaires.
    Chaque année, un tiers des fonds du CERF est réservé aux crises sous-financées, afin de rétablir un équilibre dans la répartition de l’aide humanitaire dans le monde.
    Depuis 2006, un montant de 900 millions de dollars a été consacré par le CERF à des crises négligées dans 40 pays.
    Le Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole, fait partie des 16 territoires non-autonomes. Envahi par le Maroc en 1975, son peuple attend le référendum promis par les Nationes Unies.
    APS, 22/1/2013
  • La crise malienne dévoile l’isolement du Maroc

    Le Sahara Occidental est inscrit, depuis 1963, dans la liste des territoires non-autonomes. son droit à l’autodétermination est un principe sacré qui constitue l’un des piliers de la doctrine de l’ONU. 
    L’ancien Envoyé Spécial de l’ONU pour le Sahara Occidental l’avait bien souligné lorsqu’il a déclaré que le Front Polisario « a la légalité internationale de son côté ». Cela veut dire que le Maroc se bat contre cette le droit international pour garder son contrôle de l’ancienne colonie espagnole qu’il a envahi à coup de canons en 1975 profitant de la faiblesse de l’Etat espagnol suite au décès du dictateur Franco.
    Quels sont les moyens sur lesquels se base le gouvernement marocain pour contrecarrer le poids lourd de la légalité internationale? Une nouvelle « doctrine » portant le nom de « rélisme » dont les arguments se basent sur le soutien de certaines puissances mondiales qui, dans le passé, empêchaient le Conseil de Sécurité d’appliquer la Charte IV pour imposer ses décisions sur les conflit du Sahara Occidental. 
    Seulement, les autorités marocaines n’avaient pas prévu que les temps changent et avec eux les cartes géopolitiques. Avec l’élection du socialiste François Hollande, la tension entre Alger et Paris a disparu pour laisser place à une entente dans les domaines économique et politique. 
    A la recherche du soutien français sur la question du Sahara Occidental, les marocains ont voulu se donner un rôle dans la crise malienne. Un besoin qui pourrait bien pousser le Maroc à envoyer des troupes au Mali. Mais le Maroc n’a pas éte invité à le faire. Les demandes d’adhesion à la coalition française ont été adressées par le président de la CEDEAO, l’ivoirien Alassane Ouattara, à l’Algérie et à la Mauritanie. Pas au Maroc.
    Se sentant marginalisée, Rabat multiplie les dépêches sur les démantèlements de céllules terroristes et sur un prétendu soutien du Maroc à la France dans sa guerre contre Al Qaida. Ainsi, les médias marocains ont rapporté que le royaume chérifien a accordé à la France le feu vert pour le survol de son territoire. Un soutien qui n’apporte rien à l’effort de guerre français étant donné que le trajet le plus court pour les avions qui partent du sol français, en direction du Mali, reste la ligne droite qui passe par l’Algérie. Pour donner un visage à ce soutien, les médias marocains prétendent que « des avions français basés aux Canaries survoleront le Maroc pour attaquer le Mali« . Une information qui n’a éte rapportée par aucun média espagnol.
  • Cyber flicage : souriez, vous êtes traqués

    Les entreprises de cyber flicage se font beaucoup d’argent.
    Après les révolutions arabes de 2011, les régimes de la région semblent s’être résolus à l’idée qu’il fallait désormais contrôler internet. Ces gouvernements ont donc noué d’étroits liens avec des entreprises d’espionnage numérique privées, pour la plupart occidentales. Gamma Group, Hackers Team, Amesys, Siemens, Philips, Blue Coat, la concurrence est rude pour un marché qui brasse des milliards de dollars chaque année.
    Le but de ces transactions est clair : l’espionnage massif des populations.
    Et ne comptez pas sur ces sociétés de surveillance numérique, ni sur leurs gouvernements en France, au Royaume Uni en Italie aux États Unis ou en Allemagne pour s’inquiéter des dangers que leurs technologies peuvent représenter pour les droits de l’homme.
    La guerre est ouverte entre des gouvernements de mieux en mieux équipés et une cyber dissidence qui apprend à se défendre.
    Amesys, une entreprise française qui nous veut du bien
    Amesys était l’entreprise française d’espionnage en ligne préférée du régime sanglant de Gaddafi.
    En 2011, cette même entreprise, avec l’absolution du gouvernement de M. Nicholas Sarkozy et sous couvert de la lutte contre le terrorisme, avait vendu son programme d’espionnage de masse Pop Corn au régime marocain pour une valeur estimée à 2 millions de dollars US. Et ce ne serait qu’un début.
    En collaboration avec Alten, une entreprise française spécialisée dans le conseil en technologies de l’information, des ingenieurs d’Amesys travailleraient d’arrache-pied au Maroc pour installer leur système. L’opacité entoure leur présence au Maroc ansi que le coût qu’engendrent leurs prestations pour le contribuable marocain, qui se retrouve a payer le prix d’une technologie dont la finalité est pourtant la surveillance de ses propres communications privées.
    Le programme est en tout point similaire à un autre, Eagle, que la même entreprise avait pourtant vendu en Libye au plus fort de la répression du régime policier du « Frère Guide. »
    Au Maroc, a quoi pourrait bien servir un tel programme sinon qu’à espionner l’ensemble de la population ?
    Le manuel d’utilisation du logiciel Eagle, qui sert de base pour Pop Corn, est on ne peut plus explicite :

    le système récupèrera toutes les données, et fichiers attachés, associés aux protocoles suivants : Mail (SMTP, POP3, IMAP), Webmails (Yahoo! Mail Classic & Yahoo! Mail v2, Hotmail v1 & v2, Gmail), VoIP (SIP / RTP audio conversation, MGCP audio conversation, H.323 audio conversation), Chat (MSN Chat, Yahoo! Chat, AOL Chat, Paltalk -qui permet aux utilisateurs de Windows de chatter en mode texte, voix ou vidéo, NDLR), Http, Moteurs de recherche (Google, MSN Search, Yahoo), Transferts (FTP, Telnet).

    Source: Fhimt.

    Hackers Team, la pizza connection
    En 2012, le site que vous êtes en train de consulter fut la cible d’une attaque par un virus sophistiqué, fabriqué par une entreprise italienne basée à Milan, Hackers Team. Un trojan (cheval de troie) élaboré nous avait été adressé dans l’espoir d’infiltrer nos ordinateurs pour pouvoir ensuite nous espionner à la source. A qui profite le crime ? Qui au Maroc a les moyens et les ambitions pour pouvoir se procurer une telle technologie ?
    Une guerre ouverte
    Nous sommes bel et bien engagés dans une guerre froide d’un autre genre—une guerre cybernétique qui ne dit pas son nom, opposant régimes oppresseurs et leur dissidence numérique.
    Une étude publiée par le groupe de recherche canadien Citizen Lab cette semaine montre la prolifération de l’usage des technologies de surveillance en ligne made in USA a travers le monde. Il est montré a quel point les entreprises de flicage numérique les plus avancées pactisent tous les jours et sans scrupule avec les régimes les plus répressifs et les plus sanguinaires de la planète.
    Il faut que cela cesse. Les citoyens du net en sont de plus en plus conscients. La contre-offensive se prépare.
    **
    Pour mieux vous mettre en perspective les dangers de l’espionnage en ligne nous vous invitons a regarder le documentaire ci-dessous, diffusé l’an dernier sur la chaîne de télévision française Canal+. Une belle enquête réalisée par Paul Moreira:
    https://www.mamfakinch.com/cyber-flicage-souriez-vous-etes-traque/
  • Le Sahara Occidental s’apprête à célébrer le 40e anniversaire de la création du Front Polisario

    CHAHID EL-HAFED – Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Mohamed Abdelaziz, a présidé, samedi à Chahid El-Hafed, une réunion constitutive du comité de préparation du 40e anniversaire de la création du Front populaire de libération de la Seguia al Hamra et du Rio de Oro (Front Polisario).
    Le président Abdelaziz, également secrétaire général du Front Polisario, a souligné à cette occasion que cette réunion s’inscrit dans le cadre « de l’application de la décision du secrétariat national issue de sa dernière session de faire de 2013 l’année de la célébration du 40e anniversaire de la création du Front Polisario », indique dimanche l’agence de presse sahraouie (SPS).
    Le comité de préparation des festivités célébrant le 40e anniversaire de la création du Front Polisario est composé des membres du gouvernement sahraoui, des secrétariats des sections et du bureau du conseil national.
    Le président sahraoui a en outre ajouté que le 40e anniversaire « sera une occasion pour tous les citoyens et les instances du Front d’améliorer l’action conformément aux résolutions de son 13e congrès.
    Il sera également l’occasion de rappeler les hauts faits du Front Polisario comme meneur du combat du peuple sahraoui pendant 40 ans ».
    La réunion était également l’occasion d’évoquer les derniers développements dans les territoires occupés et la situation des détenus politiques sahraouis notamment ceux de Gdim Izik qui comparaitront devant un tribunal militaire en février prochain.
    Le ministre des territoires occupés a annoncé en marge de la réunion, le lancement d’un programme de solidarité avec les détenus politiques sahraouis, ajoutant que ces campagnes de solidarité seront organisées à travers toutes les régions du pays et au niveau des représentations diplomatiques de la RASD à l’étranger.
  • Cembrero efface le paragraphe sur le rapporteur européen sur les DH au Sahara Occidental

    Ignacio Cembrero, le correspondant du journal le plus vendu en Espagne, El Pais, a rapporté dans un article sous le titre « Le Maroc accuse plusieurs revers dans le conflit du Sahara occidental » que le Parlement Européen a désigné le britannique Charles Tannock rapporteur sur les droits de l’homme au Sahara Occidental.
    Cependant, le paragraphe de cet article faisant référence à cette nommination a éte effacé quelques heures après sa publication le 1er janvier 2013.
    Selon des informations parvenues au blog Plan de Paix au Sahara Occidental, M. Cembrero a été alerté du manque de crédit de cette mystérieuse information qui lie le problème des droits de l’homme au Sahara Occidental au conflit du Mali. Mais l’article d’El Pais a éte relayé par des sites espagols qui, eux, ont gardé la version originale avec le paragraphe mentionné.
    Il y a lieu de souligner que l’information sur cette nomination se trouve sur des supports exclusivement marocains (Lakome, fr.lakome, Sahara Question, Demain, AuFaitMaroc) alors qu’il n’y en a aucune trace sur le site du Parlement Européen ni sur les pages personnels du député britannique « nommé ». Ce qui est plus surprenant encore est que le site marocain DroitsHumains.org a confirmé la nouvelle après qu’un sahraoui l’a démenti dans un article publié sur le site suisse ARSO où il accuse le Ministre Sahraoui Délégué pour l’Europe, Mohamed Ould Sidati, d’avoir menti sur cette nomination.
    Pour rappel, le Conseil Européen a procédé le 25 juillet 2012, à la demande du Parlement Européen, à la nommination du Grecque Stavros Lambrinidis Représentant Spécial de l’UE pour les Droits de l’Homme. Dans le monde entier et pas dans une région spécifique.