Année : 2012

  • Hillary Clinton a été manipulée par le Maroc – L’administration Obama n’a jamais soutenu le plan d’autonomie marocain

    La famille Clinton est liée au roi Mohamed VI par des liens d’amitié très étroits. En 1999, M. Clinton et sa fille Chelsea ont fait un séjours au désert marocain sous bonne escorte très chouchoyées. Lors de sa nomination à la tête du Département d’Etat américain, Hillary Clinton a dû publier la liste des donateurs de la Fondation Clinton. Mohamed VI se trouvait parmi les plus généreux. Ces liens personnels seront utilisés pour manipuler la Secrétaire d’Etat américaine pour contrecarrer la position officielle d’Obama qui privilégie l’équilibre entre marocains et sahraouis et laisser faire l’Ambassadeur Christopher Ross et les Nations Unies. 
    Contrairement à son prédecesseur à la Maison Blanche qui ne ratait pas une occasion de faire l’éloge du plan d’autonomie en avril 2007, sept mois après son élection, début juillet 2009, Barack Obama adresse,  une lettre au roi Mohamed VI où il ne mentionne pas l’offre d’autonomie pour le Sahara Occidental. Les presses algérienne, espagnole et sahraouie en ont, largement, fait écho. Dès lors, Rabat a tenté, par tous les moyens, de couvrir l’échec de son plan d’autonomie et la perte du soutien de la Maison Blanche. 
    Avec la grève d’Aminatou Haidar, M. Clinton apprend que l’un des plus grands désirs des autorités marocaines est de vanter les « avancées du Maroc » et les efforts du roi Mohamed VI en ce sens.
    Sur la photo, Clinton s’amuse avec le roi du Maroc lors de la présentation du projet d’énergie solaire qui prévoit la construction de cinq centrales solaires, parmi elles deux au Sahara Occidental occupé. Elle était arrivée au Maroc pour participer au Sommet International Forum pour le Futur. L’agence officielle MAP, profita de l’occasion pour publier le 5 novembre 2009, une interview avec la Secrétaire d’Etat Amércaine dans laquelle celle-ci louait les changements initiés sous le leadership du roi Mohamed VI et en particulier, la consolidation de la participation de la femme dans plusieurs domaines. « Nous considérons le Maroc comme un exemple dans plusieurs domaines. Nous estimons que le Maroc peut montrer le chemin à suivre en matière de renforcement de la compréhension entre les Etats-Unis et le monde musulman », ajouta Clinton, d’après l’agence marocaine MAP. 
    Lors d’un passage à Madrid, le 1er juillet 2011, cette pratique est transmise au futur locataire de la Moncloa, Javier Rajoy que tous les sondages donnaient pour vainqueur dans les élections législatives de novembre 2011. Rajoy était décrit par les responsables marocains comme l’ennemi numéro 1 du Maroc et ses positions ont provoqué en 2010 une manifestation conduite par le Premier Ministre marocain en personne. La rencontre entre le patron du PP et Clinton a été sanctionnée par un communiqué dans lequel le PP espagnol félicitait « le peuple marocain pour son haute participation au référendum organisé il y a quelques heures dans le pays voisin et féliciter les autorités marocaines pour le bon chemin pris en matière de réformes politiques qui, sans doute, aboutira au bénéfice du Maroc et de nos relations de voisinage ». 
    La chevauchée marocaine en Libye derrière l’OTAN offrira à Fassi-Fihri l’occasion de demander à Clinton un peu plus, ne serait-ce qu’une mention du plan d’autonomie. Un mois après les attaques contre El Gaddafi, le 23 mars 2011, dans une déclaration de presse organisée à Washington, aux côté de son homologue marocain, Fassi-Fihri, Hillary Clinton déclare :  » Nous croyons que le plan d’autonomie marocain est sérieux, réaliste et crédible, une approche potentielle pour satisfaire les aspirations du peuple du Sahara Occidental pour gérer ses propres affaires en paix et dignité ». C’était la récompense pour l’attitude marocaine lors de l’agression contre la Libye. Mais, M. Clinton n’a pas oublié de signaler que « Les Etats-Unis soutiennent avec énergie le rôle de l’Ambassadeur Christopher Ross et les Nations Unies dans la résolution de ce conflit ». 
    Le soutien de Hillary Clinton est une pure invention de la MAP. Pour preuve, toutes les dépêches publiées dans ce sens ont été effacées du site :

    – Interview avec Clinton, MAP, 5 nov 2009

    « D’anciens ambassadeurs des Etats Unis au Maroc ont « applaudi » la récente déclaration publique de la secrétaire d’Etat, Hillary Clinton… », MAP, 29 avril 2011.

  • S’il y a un mur…

    À ma table, j’ordonnais flegmatiquement quinze ans de notes éparses. Soudain ce mail de Mohammed Benchaabane, âpre militant des droits de l’homme.
    -« Aurais-tu été intéressée, si je t’avais invitée pour ce séjour du 24 au 28 février ? ». Mohammed fait allusion aux camps de réfugiés sahraouis, perdu dans le Sahara occidental. Aurais-tu, je reçois encore confusément ce message sous le mode conditionnel. Nous sommes le 19 février. Réponse de ma part « si tu me l’avais proposé, bien sûr, je serais venue » avec cette distance toute convenue du conditionnel. Mail réponse. Immédiateté d’une réalité et d’un présent qui n’ont que faire du conditionnel
    -« As-tu un passeport en cours de validation ? »
    Soudain tout me revient ; brutalement, abruptement : depuis combien d’années, de mois, devais-je aller là-bas ? . Mohammed m’explique ou plutôt me réexplique, les camps de Sahraouis, aidés seulement par l’aide humanitaire internationale. Silence.
    Je demande.
    -« Est-ce que l’on verra le mur entre le Maroc et l’Algérie ? »
    Question égoïste, question idiote. Car je me souviens. J’avais voulu voir avant son édification complète, le mur en Israël, « enveloppe autour » de Jérusalem. Et j’avais vu. Le mur, bien sûr, charpente colossale de mètres cubes de béton. Jusqu’à huit mètres de haut, 700 kilomètres de long, deux millions d’euros par kilomètres. Des chiffres, de l’inorganique, comme ces barbelés, ces checkpoints. Mais j’avais vu aussi défiler des pitoyables, lamentables, colonnes de femmes, d’hommes, attendant sans fin, sous le soleil, jugulées d’uniformes kakis et de mitraillettes.
    Google images. Tentes piteuses perdues dans le sable. Les images, je ne les crois ni ne les crains, ayant compris depuis longtemps qu’elles alimentaient une part confortable du spectateur . Mieux vaut aller voir par soi-même. Google map. Sur la carte, de haut, je vois le trait brun du mur séparant le Maroc et l’Algérie, absolument rectiligne, absolument mauvais. Plus de deux mille kilomètres. Je hais les murs. Je déteste les séparations. Qui dit « mur » dit « on ne parle plus » ; qui dit « mur » dit « forts contre faibles » ; qui dit « mur » dit « tu n’es pas un homme », « tu es un animal ».
    Un mur, c’est la fin de l’homme.
    Tandis que je cherche le passeport, que je remplis le visa, des pensées me traversent en diagonales folles de toute part, véritables secousses électriques. Si longtemps que je n’avais pas écrit sur les hommes, les droits de l’homme, la liberté tout simplement – mot indécent aujourd’hui avec la « crise ». Si longtemps que je n’abordais plus ces sujets en écriture… Mon pèlerinage à la rue (si, c’est le mot juste) remonte à 2004. Le voyage en Palestine, c’était en 2008. Nous sommes en 2012 : tous les quatre ans, on dirait que j’atterris dans la réalité et décolle avec mes idées.
    Silence face à l’écran. Je reprends mes notes sur la Palestine. Et j’entends –ou plutôt, je réentends, car c’est devenu habitude –mes idées. Mon idée, je l’ai déjà dit est effroyablement banale : s’il y un mur…il faut que j’aille voir . C’est tout. Mais une idée, une conviction, c’est grand, c’est fort ; une fenêtre ouverte sur l’espace. Une idée, ça aère toute une maisonnée, pis que les tuiles s’envolent.
    Au début, ça me faisait un peu peur ces idées folles ; avec le temps, je me suis aperçu qu’elles étaient bien au-dessus de la raison ; qu’elles parlaient, pouvaient diriger seules de grands axes de vie. Qu’elles étaient à l’origine de ce mail soudain, de ces hommes qui agissent.
    Il faut suivre les idées folles, les graines folles parce qu’elles font germer des plantes raisonnables et pures.
    Dès qu’on ouvre la boite multicolore de l’idée folle à une autre personne, généralement, elle s’écrie :
    – « Enfin, qu’est-ce que tu vas faire là-bas ? », me lance-t-on, élevant, haut le son, sur le « a ». Je contemple sans le voir, mon interlocuteur, un Marocain. Je l’entends sans l’écouter.
    Il reprend, virulent :
    -« Toi, t’es écrivain. Tu fais PAS de la politique. »
    Qu’il soit marocain, ou d’une autre nationalité, qu’il défende certainement son pays, je le respecte. Silence. J’ai pour habitude de laisser parler, de superposer sur les paroles, le fil de mes pensées. Ce n’est pas politique, c’est une obsession, ai-je pensé face à lui.
    Oui, une obsession.
    J’entendrai aussi.
    – « Tu es folle ! Ne te mêle pas de ça. »
    Ou :
    -« Reste à l’écart de tout ça. Dossier chaud , ça pique ».
    Les expressions parlent, seules, piquer, brûler . Aussitôt je sens, je sais les balles, les chaînes, les barbelés. Je sais. Je connais, ce schéma que répète l’histoire : murs, territoires, frontières. On dirait que cela ne cessera jamais. Terres convoitées/ guerres qui laissent des marques indélébiles/ morts de part et d’autre des deux camps . Génération après génération, conflit sur conflit, mort après mort, la terre arrachée par deux camps adverses se transforme en pauvre morceau de tissu, déchirée, puis déchiquetée, déjà en lambeaux. Lambeaux, oui, guenilles , que personne ne peut plus enfiler. On oublie trop vite que sur cette terre, vivent, survivent, des enfants, des femmes, des hommes, nus et grelottants, avec pour seul abri, cette terre de chiffons et de haillons. Que personne ne veut plus raccommoder.
    Déterminer le-pourquoi-du comment, choisir un camp ou un autre, c’est — peut-être — de la politique. Mais. Regarder la peau nue d’un enfant, dont la seule erreur fut de naître là, sur cette terre trouée, c’est rester un homme. Tout simplement.
    Alors, bien sûr, que chacun brandit son avis avec de grandes leçons bien scandées, bien ficelées. Tout le monde.
    Mais, qui souhaiterait être à leur place ?
    Personne.

    Anne C A L I F E

    Source : JalelElGharbi, 21/2/2012

  • Après l’enlèvement de trois coopérants. Témoignage

    Par Olivier Quarante

    Colette Blais est une militante française très active auprès de la population sahraouie qui vit depuis 37 ans dans les camps de réfugiés du sud-ouest de l’Algérie. Pour Nouvellesdusahara.fr, elle revient sur le contexte de sécurité dans ces camps quatre mois après l’enlèvement de trois coopérants occidentaux sur place.

    Nouvelles du Sahara : Tout d’abord, depuis combien de temps accomplissez-vous des missions humanitaires auprès des réfugiés sahraouis ? Quel est votre rôle sur place ?

    Colette Blais : Ma première mission s’est déroulée en novembre 1999 mais j’ai découvert la cause sahraouie lors de mon premier séjour dans les campements de réfugiés en 1992.

    A chaque séjour, je travaille à l’école de formation des personnels de santé mise en place par « Enfants Réfugiés du Monde » en 1992.

    J’essaie modestement d’apporter mon soutien à l’équipe de professeurs sahraouis que nous avons formés petit à petit à la pédagogie. Je m’occupe aussi des évaluations théoriques et pratiques des élèves-infirmières et sages-femmes, du suivi budgétaire et de toute la logistique.

    L’école vit grâce aux financements du Haut Commissariat aux Réfugiés, du Conseil Général de Loire-Atlantique et de la Région des Pays de Loire.

    Nouvelles du Sahara : Le départ pour votre dernier séjour en date est intervenu quelques jours seulement après l’enlèvement des trois coopérants espagnols et italien dans le camp de base de Rabouni où sont hébergés tous les humanitaires. Vous avez décidé de partir quand même alors que c’était la confusion sur cet enlèvement. Pourquoi ? Dans quel esprit êtes-vous partie ?

    CB : Je suis partie pour assurer de notre soutien les autorités sahraouies et aussi leur dire que je leur faisais confiance, que je ne cédais pas à la panique et que, malgré tout, il fallait que les projets humanitaires continuent. Je suis partie comme d’habitude très sereine. D’ailleurs, mon mari et mes enfants ne m’ont pas empêché de partir, sachant que je prenais cette décision en toute connaissance de cause.

    Lire la suite sur NouvellesduSaharaOccidental.fr, 23/2/2012

  • «La réouverture de la frontière algéro-marocaine n’est pas une priorité pour la diplomatie américaine mais plutôt pour celle de la France» (Abdelaziz Rahabi)

    – Mme Clinton effectue une visite dans la région qui va la conduire vendredi à Tunis avant de rejoindre le Maroc en passant par Alger… Qu’est-ce qui fait tant courir, selon vous, la chef de la diplomatie américaine, attendue samedi à Alger ?
    Mme Clinton a tardé à venir à Alger et notre président n’a pas été invité à effectuer une visite officielle aux USA, depuis 12 ans que les Algériens l’attendent. Ainsi, si je devais mesurer cette visite par rapport à nos échanges – l’Algérie est le second partenaire économique arabe et africain des USA – et à l’engagement reconnu dans la lutte contre le terrorisme international, le niveau des officiels américains reste en deçà de ce que l’Algérie est en droit d’attendre. Toutefois, nous avons, en Algérie, une forte propension à surdimensionner des activités diplomatiques somme toutes normales dans les relations internationales. Cela est-il dû à un besoin de reconnaissance ou bien à un usage exagéré de la diplomatie en politique intérieure ou encore tout simplement à couvrir l’indigence de vie politique chez nous ?
    – Pensez-vous que Mme Clinton vient «forcer» la main à l’Algérie pour accélérer le processus de normalisation de ses relations avec ses voisins, notamment la Libye et surtout le Maroc ?
    Je pense que les Américains sont en train de tirer profit d’une rente de conjoncture, résultat de leur soutien aux révoltes populaires dans le Monde arabe et du dialogue politique qu’ils ont engagé avec les talibans. Cela a déjà eu pour effet d’atténuer l’antiaméricanisme engendré par le soutien inconditionnel des USA à Israël. A ce titre, les relations intermaghrébines sont un exercice, pour la diplomatie américaine, pour mesurer son degré d’influence dans la région, qui reste limité à mon sens. La frontière algéro-marocaine ou la situation en Libye ne sont pas une priorité de la politique étrangère américaine, mais plutôt celle de la diplomatie française, bien plus présente et plus influente dans notre région. L’ambassadeur US en Algérie, dans une récente déclaration à un quotidien algérien, a fait une sorte d’offre de médiation entre l’Algérie et le Maroc. Pour sa part, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a déclaré récemment que les relations entre les deux voisins n’éprouvent pas le besoin d’une médiation étrangère, américaine ou saoudienne. Le Premier ministre a raison car, pour le principe, rien n’appelle une médiation entre des pays qui ont des relations diplomatiques et échangent de visites de haut niveau. Ces offres de médiation reviennent de façon récurrente et sont souvent lancées comme des ballons-sondes dans la presse et ne sont formalisées que si elles rencontrent un écho favorable. Certains pays du Golfe parmi les plus influents, notamment l’Arabie Saoudite depuis près de 30 ans et le Qatar ces dernières années, en font un argument de politique étrangère. Elles ne visent en fait qu’à créditer l’idée que le problème du Sahara occidental n’est pas une question de décolonisation mais un différend algéro-marocain, disqualifiant en conséquence le processus onusien et rendant ainsi l’Algérie responsable du blocage de l’UMA. La campagne sur le prétendu coût du «non-Maghreb» s’inscrit d’ailleurs dans cet esprit et a même réussi à séduire beaucoup d’opérateurs économiques algériens.
    – L’Administration américaine, tout comme l’UE d’ailleurs, ont soutenu et encensé, plus d’une fois, les «réformes» engagées par l’Algérie. Quel type de «retour sur investissement» escompte l’Administration US ? Autrement dit, quel est le prix réel de ce «soutien» ?
    L’accélération de l’histoire dans notre région a surpris tout le monde, y compris les Américains et les Européens, mais ils ont su l’accompagner en préservant l’essentiel de leurs intérêts diplomatiques et économiques. Ils ont gagné la sympathie d’une bonne partie des populations et ne se comportent pas de la même façon avec tous les pays de la région parce que ce sont des gens pragmatiques ; seuls leurs intérêts commandent leurs démarches. Même si je n’exclus pas que nos officiels informent les étrangers avant les Algériens – comme cela a été le cas concernant l’agrément de nouveaux partis islamistes – je ne pense pas que l’Algérie négocie son agenda avec les Américains ou les Européens. Chakib Khelil l’avait fait pour avoir la sympathie des Américains et des soutiens diplomatiques conjoncturels, avec les conséquences sur le secteur énergétique que tout le monde connaît. 
    Mohand Aziri
    El Watan, 23/2/2012
  • UMA, Sahara occidental, Syrie, Sahel…Hillary Clinton à Alger ce samedi

    La Secrétaire d’Etat américain, Hillary Clinton sera à Alger samedi prochain, au titre d’une tournée maghrébine qui la mènera également au Maroc et en Tunisie. L’escale d’Alger de l’émissaire de la  » Maison Blanche  » est importante a plus d’un titre. Elle survient en ce moment crucial où notre pays s’apprête à connaître des élections législatives historiques et exceptionnelles, à la lumière des bouleversements régionaux induits par les révolutions arabes qui soufflent déjà leurs premières bougies. Hillary Clinton qui se déplacera aussi à Rabat et à Tunis va s’enquérir de près des dispositions prises par Alger pour la relance de l’Union du Maghreb arabe (UMA) dont les prémices ont été jetés à l’occasion de la session des ministres des Affaires étrangères des pays concernés tenue récemment au Maroc. 
    Il s’agit notamment pour la Secrétaire d’Etat US de jauger les intentions de l’Algérie et du Maroc à surpasser leurs différends par rapport à des questions aussi cruciales que le conflit au Sahara occidental et la réouverture des frontières terrestres entre les deux pays fermées depuis 1994. Les Etats-Unis, attentifs aux développements de la situation dans les pays arabes attendent d’un pied ferme toutes les initiatives nées des dernières révolutions, dont l’Algérie a fait l’exception comme sa longue expérience en matière de démocratisation des ses institutions. N’empêche que les prochaines élections législatives du 10 mai constituent un tournant décisif, en ce sens qu’elles vont couronner la mise en application des réformes politiques énoncées par le chef de l’Etat qu’il a lui-même promulguées récemment. Il s’agit pour l’émissaire américaine de s’enquérir des garanties fournies par les pouvoirs publics quant au bon déroulement des prochaines échéances qui se veulent plurielles, honnêtes et transparentes. 
    L’autre enjeu crucial qui entoure la virée maghrébine d’Hillary Clinton ; la situation chaotique qui prévaut en Syrie. D’ailleurs, elle va prendre part à la réunion des  » Amis du peuple syrien  » qui se tiendra à Tunis, un autre pas vers la consolidation des efforts de la Ligue arabe pour parvenir à une solution dans ce pays. A ce titre, la Secrétaire d’Etat américain va écouter attentivement les explications des autorités d’Alger concernant sa position vis-à-vis du conflit. Pour rappel, l’Algérie s’est opposée à toute intervention étrangère ou onusienne dans le conflit en Syrie où elle soutient une solution négociée entre les deux parties belligérantes, à savoir le gouvernement d’Al Assad et l’opposition unifiée. Il s’agit par ailleurs de s’enquérir des développements qui s’opèrent dans la sous-région du Sahel où l’Algérie chapeaute la lutte antiterroriste dans le cadre des  » Pays du Champ  » fortement appuyée par les Etats-Unis. 
    Sur le plan bilatéral, la lutte contre le terrorisme constitue un des pivots du partenariat entre l’Algérie et les Etats-Unis qui, à maintes reprises, ont attesté de leur gratitude vis-à-vis des efforts incommensurables engagés par l’Algérie perçue par la partie américaine comme un partenaire incontournable dans la lutte contre ce fléau notamment dans la région du Sahel. Sa contribution dans la lutte mondiale contre ce phénomène a été, d’ailleurs, consacrée à travers sa participation active dans le lancement, en septembre à New York, du Forum mondial de lutte contre le terrorisme (GCTF) initié par les Etats-Unis et dont l’Algérie est l’un des membres fondateurs. 
    Par M. Ait Chabane
    Les Débats, 24/2/2012
  • Benkirane veut faire libérer les salafistes radicaux

    Depuis son investiture, en novembre dernier, le Premier ministre marocain Abdallah Benkirane multiplie les initiatives en direction du Palais royal pour obtenir la libération des «frères» emprisonnés «injustement» pour actes de terrorisme. Selon diverses sources, ils seraient 1000 salafistes que le nouveau chef du gouvernement islamiste veut faire libérer. Benkirane sollicite, à cette fin, la méthode douce : la grâce royale à l´occasion des fêtes nationales et religieuses. 
    Progressivement, l´usage de ce subterfuge donne ses fruits puisque le nombre de prisonniers pour acte de terrorisme est en nette diminution. Ça sert aussi l´image de «tolérance» que le roi veut donner à la «démocratie» marocaine. Beaucoup d´islamistes impliqués dans les attentats de mai 2003 à Casablanca, qui avaient causé la mort de 43 personnes, ont ainsi retrouvé la liberté depuis l´arrivée au pouvoir du Parti de la justice et du développement (PJD),
    il y a trois mois à peine. La plupart des victimes de ces attentats, dont 4 Espagnols, se trouvaient par hasard près du restaurant de la Maison d´Espagne, la cible principale de ces actes terroristes. Environ 2300 suspects seront arrêtés alors et torturés de manière barbare, selon les témoignages de leurs avocats et des membres des organisations humanitaires internationales. 1708 d´entre eux avaient été condamnés à de lourdes peines de prison mais pour les
    «auteurs matériels et les commanditaires», 18 au total, c´est la peine capitale. Depuis l´arrivée au pouvoir de Benkirane, le nombre de salafistes encore incarcérés varierait entre 900 et 1000, dont 10% de condamnés pour crime de sang. Benkirane a confié la difficile tâche de les faire libérer à l´un de ses proches, le ministre de la Justice et des Libertés, Mustapha Ramid, lui-même un radical connu pour être un anti-monarchiste notoire. 
    C´est lui qui sera l´architecte de cette politique de la «main tendue» en direction du Palais royal. Voilà deux semaines, il a présenté une proposition de grâce au profit de centaines de salafistes, à l´occasion du Mawlid Ennabawi Echarif. Le roi accepte même de faire libérer trois imams radicaux, 
    Mohamed Rahfiki, Hassan Kettani et Omar Hadouchi, condamnés pour apologie du terrorisme. Le souverain refuse en revanche sa grâce pour le journaliste Rachid Niny. A leur libération, les salafistes ont décrit «l´enfer des prisons marocaines» où 25 indépendantistes sahraouis attendent de passer devant un tribunal militaire pour «atteinte à la souveraineté du royaume». Pas d´indulgence pour ces «ennemis» de la nation et du peuple marocain qui sont «plus dangereux que les salafistes», soutient-on du côté du Palis royal. 
    H. A.
    Le Temps d’Algérie, 22/2/2012
  • La commission européenne insiste sur les «droits des Sahraouis»

    La Commission européenne semble avoir bien résisté aux pressions de la France et de l´Espagne visant à exclure toute référence au Sahara occidental dans les négociations en vue d´un nouvel accord de pêche entre Bruxelles et Rabat.
    Les pressions de Paris, alliée inconditionnelle de Rabat dans le conflit sahraoui, et celles de Madrid, pour des raisons exclusivement économiques et commerciales, font suite au veto imposé le 14 décembre dernier par le Parlement de Strasbourg à la reconduction à la fin de ce mois de l´Accord de pêche euro-marocain conclu en février 2007, et prorogé d´une année en 2011.
    Les eurodéputés avaient alors estimé que les droits du peuple sahraoui n´avaient pas été respectés par le Maroc dans cette transaction commerciale. 
    En représailles à ce veto, le gouvernement marocain avait ordonné aux chalutiers européens, espagnols dans leur quasi-totalité, de quitter les eaux territoriales marocaines et sahraouies.
    Le gouvernement espagnol interpellé

    C´est sur la complicité de l´Espagne dans le pillage des ressources maritimes de son ancienne colonie que le ministre espagnol de l´Agriculture, Miguel Arías Cañate, a été interpellé au Sénat, mardi soir. Au sénateur du Parti nationaliste basque (PNV), M. Iñaki Anasasgasti, qui l´interpellait à ce sujet, le représentant du gouvernement a assuré que désormais «l´Union européenne tiendra compte des intérêts sahraouis» dans ses négociations avec Rabat d´un nouvel accord de pêche. 
    Un langage nouveau de la Commission européenne qui a instruit, en effet, les experts des «27» qui débattent de ce projet depuis le mois dernier, d´aller un accord qui n´évacue pas, comme le voulaient Madrid et Paris, «les intérêts sociaux et économiques du peuple sahraoui dans le respect de la doctrine de l´ONU et au droit international».
    Produits palestiniens et sahraouis

    Dans son intervention, le sénateur basque a invité l´Union européenne à interdire l´importation des produits agricoles et de pêche du Sahara occidental, comme elle le fait dans son accord commercial avec Israël qui exclut les produits originaires de Ghaza et de Cisjordanie, exportés sous étiquette israélienne.
    «Pourquoi donc cette différence de traitement, alors que les Sahraouis sont réprimés depuis plus de 35 ans de despotisme marocain ?» s´est interrogé le sénateur basque qui parlait au nom d´une majorité des parlementaires espagnols favorable à la cause sahraouie. 
    Ce fut le cas, hier, au Parlement de Navarre où une motion adoptée à l´unanimité invite l´Union européenne à «observer une attitude pleinement cohérente dans ses négociations avec le Maroc au tour d´un nouvel accord de pêche, insistant sur le «fond de la question» du Sahara occidental qui est le libre exercice du droit à l´autodétermination du peuple sahraoui à travers la tenue d´un référendum libre organisé sous l´égide des Nations unies.
    De Bruxelles, Hania A.
  • Clinton à Alger : Une bonne ou une mauvaise nouvelle ?

    Par Hakim Merabet 
    Le passage samedi prochain de la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton à Alger devrait sans doute servir de baromètre pour jauger de l’évolution politique interne et externe de l’Algérie dans les mois à venir.
    Il faut noter d’abord que Mme Clinton ne sera pas exclusivement l’invitée de l’Algérie puisqu’elle est appelée à faire un petit périple maghrébin qui la mènera au Maroc d’abord puis en Tunisie avant de « chuter » à Alger.
    Il ne s’agira donc pas d’un quelconque blanc-seing que le Département d’état voudrait donner à Alger via cette visite, première du genre depuis celle de Madeleine Albright en 2000 pour célébrer l’accord entre l’Ethiopie et l’Erytrée, sous la férule d’Alger.
    Le fait est que, rare sont les fois où un secrétaire d’Etat américain s’est rendu en Algérie pour une mission officielle, exception faite du « Ftour » qu’à pris Mme Condolezza Rice avec le président Bouteflika lors de sa tournée d’adieu en 2008.
    C’est connu, les Etats-Unis sont plutôt les amis du Maroc avec lequel ils sont même liés par un accord de libre échange. Il y a aussi le fait que la communauté juive chez nos voisins est parfaitement bien intégrée et à même voix au chapitre de la décision puisque André Azoulay fut, de longues années durant, le conseiller de Hassan II.
    Le Maroc, ami de l’oncle Sam
    Au delà du fait que le Maroc est pratiquement l’ennemi de tous les ennemis des Etats-Unis notamment l’Iran, il y a lieu aussi de rappeler les deux séjours, effectués au Maroc par Mme Clinton en tant que secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, durant lesquels elle n’a pas jugé utile d’enjamber la frontière pour venir en Algérie.
    C’est que, par opposition au royaume, l’Algérie adopte une doctrine diplomatique qui pour être passéistes pour certains, n’en est pas moins conforme au principe de soutien de tous les mouvements de libération. L’alignement tiers mondiste de l’Algérie ne cadre pas également avec la politique expansionniste américaine.
    Il va sans dire que le soutien jamais démenti de l’Algérie à la cause palestinienne et le refus atavique d’une éventuelle normalisation avec l’entité sioniste rendent le rapprochement algéro-américain peu envisageable. En conclusion, l’Algérie n’est pas un pays ami des Etats-Unis.
    Pour autant, c’est un partenaire clé sur lequel l’establishment de Washington a toujours compté pour des considérations géopolitiques liées surtout à l’instabilité dans la région. Les Etats-Unis développent une approche très pragmatique à l’égard du régime d’Alger dont elle apprécie la « stabilité ».
    Bien qu’elle sait que notre pays est loin des standards démocratiques, l’administration américaine continue de le soutenir en le critiquant, convaincue qu’il joue un rôle majeur dans la stabilité de la région et dans la lutte contre Al Qaida. Clinton va donc opportunément saluer le rapprochement algero-marocain et encouragera le processus de réanimation de l’UMA
    Un gentleman agrément
    C’est pourquoi les responsables américains qui défilent à Alger se recrutent surtout parmi les militaires et les spécialistes du renseignement. Aussi, ces derniers ne ratent pas l’occasion de louer  » le leadercheap de l’Algérie dans la région », ou encore de souligner le fait que notre pays est le « champion de la lutte anti terroriste ».
    Des appréciations que nos responsables exhibent comme autant de trophées de guerres, symbole d’un soutien de la première puissance du monde. Mais rarement les responsables américains ont dressé des constats positifs sur la conduite des affaires en Algérie. Il n’y a qu’a voir les rapports acidulés « pondus » chaque année par le Département d’Etat sur la situation des libertés en Algérie.
    Pour autant, Washington ne manque pas d’envoyer des fléchettes en direction des responsables algériens pour les inciter à aller de l’avant dans les réformes. Mais la réalité de ce que pensent les américains de la « démocratie algérienne » est déclinée dans les câbles de WikiLeaks. On se rappelle à cet égard de la cinglante conclusion de l’ex ambassadeur Robert Ford, actuellement en poste en Syrie : « le peuple algérien est malheureux », en référence à l’état des libertés et de la démocratie.
    Que faut-il alors attendre de ce crochet algérois de Mme Clinton ? Pas grand-chose sinon quelques « tuyaux » pour valider le scrutin de mai en contrepartie peut-être d’autant de « conseils » sur la conduite à tenir par rapport au conflit en Syrie. Un gentleman agrément qui permettrait à Medelci et à Mme Clinton d’afficher des sourires larges lors d’une laconique conférence de presse. Alors, Hillary Clinton à Alger : une bonne ou mauvaise nouvelle ? Tout dépend de là où on se place.
    Algérie-plus, 22/2/2012
  • Visite attendue d’Hillary Clinton à Alger: Viendra, viendra pas ?

    Dans l’hypotyèse où la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton fera le déplacement d’Alger ce samedi, car jusqu’à hier «la venue de Mme Clinton n’a été ni confirmée ni infirmée par le département d’Etat», nous a confié une source à l’ambassade des Etats-Unis à Alger, elle aura du pain sur la planche.
    Du reste une foultitude de dossiers continue de captiver l’attention des Américains. Cela va de l’épineux problème du Sahara occidental aux législatives algériennes du 10 mai prochain en passant par la crise syrienne, la situation au Sahel et notamment la révolte touarègue. Viendra-t-elle ou non ? Des informations contradictoires ont circulé à propos de cette visite. Nous avons essayé en vain de joindre hier le ministère algérien des Affaires étrangères. N’empêche, la secrétaire d’Etat américaine est attendue pour le vendredi 24 février à Tunis où elle devra assister à un congrès international sur la Syrie devant réunir les pays arabes et d’autres acteurs de la scène internationale. En réalité, Mme Clinton fera une tournée maghrébine qui devra également la mener à Rabat. Il n’y a donc pas de raison, sauf imprévu de dernière minute, pour qu’Hillary Clinton ne fasse pas escale à Alger. Connaissant le bon préjugé dont bénéficie l’Algérie quant au rôle qu’elle joue dans le Sahel et à ses réformes politiques, le chemin d’Alger demeure pour les Américains un détour incontournable. 
    La visite d’Hillary Clinton a été annoncée par Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères lors de la visite qu’il a effectuée à Washington en janvier dernier. «L’intention d’effectuer une visite en Algérie a été exprimée depuis quelques mois par Mme Clinton, répondant à une invitation adressée par l’Algérie, et nous nous réjouissons de la recevoir », avait alors indiqué le chef de la diplomatie algérienne. Certainement, la secrétaire d’État américaine voudra à travers ce geste encourager Alger à davantage d’ouverture démocratique dans un contexte marqué par les révolutions arabes. Hillary Clinton a qualifié les réformes de Bouteflika de «réformes significatives». 
    Une fois n’est pas coutume, les autorités algériennes semblent cette fois-ci plus soucieuses de faire superviser les futures élections par un panel d’observateurs dépêchés par l’Union européenne et des organisations non gouvernementales. Une délégation de l’UE a déjà séjourné en Algérie dans le cadre d’une mission exploratoire. Il faut reconnaître que la recherche de la crédibilité internationale n’a jamais été aussi perceptible qu’aujourd’hui. Ayant pris acte du printemps arabe, les Etats-Unis voient la carte géostratégique du monde se redessiner sous l’impulsion de mouvements sociaux, dynamiques et parfois violents. Dans ce monde qui bouge, l’Amérique se trouve obligée de composer avec les nouvelles élites que ces mouvements ont portées aux nues. Elle fait du concept «d’islamistes modérés», puisque il s’agit de la composante de ces nouvelles élites, l’axe de sa nouvelle philosophie. Les alternatives aux pouvoirs en place sont désormais possibles pour peu qu’on fasse correctement jouer la machine électorale, tel semble être le nouveau credo des Américains. Notons que la personnalité officielle américaine du rang de Mme Clinton qui a eu à se rendre en visite officielle en Algérie, est Condoleeza Rice. Sa visite remonte à septembre 2008.
    Par : LARBI GRAÏNE
    Le Midi Libre, 22/2/2012
  • « Nous sommes prêts à négocier avec Bamako via l’Algérie » (leader touareg)

    Photo : Jeune Afrique
    Alors que les combats font rage entre la rébellion de Mouvement national de libération de l’Azawad et les troupes de Bamako, l’Algérie ne désespère pas d’inviter les belligérants autour de la table des négociations. La lutte fratricide a déjà fait ses premières victimes, plus d’une centaine, mais ce sont, surtout, les populations civiles qui souffrent des affres de la guerre. D’où la nécessité d’aller vite vers une solution négociée, d’autant plus que le président Amadou Toumani Touré est sur le départ. Dans cette logique de guerre et de paix entre rebelles et Bamako, il est parfois des embellies qu’il faut saisir. 
    C’est la tendance actuelle de MNLA, dont le président du bureau politique, Mahmoud Ag Aghaly, estime qu’une médiation de l’Algérie ou du Burkina Faso est la bienvenue : «Nous sommes disposés à parler avec tous les pays qui veulent aider à régler le conflit, qu’ils soient de la sous-région ou d’ailleurs. L’essentiel étant que ce soit des médiateurs qui connaissent la région et ses problèmes, et qui aident à négocier une solution définitive. C’est en ce sens que les pays voisins de l’Azawad sont les bienvenus». Le problème pour l’Algérie est que cette fois, ce sont des rebelles sécessionnistes qui veulent leur indépendance, et cela risque de se répercuter sur l’Algérie. 
    La logique actuelle du MNLA est que « les populations du nord et du sud du Mali sont trop différentes pour composer un état ensemble» et juge que « le Mali et le Sénégal n’étaient pas faits pour être un seul pays». Toutefois, Alger estime que c’est, là, de la surenchère sans plus, et que les problèmes plus terre-à-terre demeurent le souci de l’Azawad : « Sur le plan sanitaire, il n’y a presque rien dans le nord ; il faut faire des kilomètres pour trouver un dispensaire. L’école, c’est pareil. Ce sont des Touareg qui mènent des initiatives pour scolariser leurs enfants puisque l’État a démissionné. Ou bien, il n’y a qu’à voir depuis quelques années : l’État bitume des routes un peu partout, mais pas dans le nord. Entre les capitales régionales du nord, aucune route n’est goudronnée : de Tombouctou à Gao, de Gao à Kidal, il n’y a pas de goudron », renchérit Ag Aghaly. 
    Concernant la reprise des hostilités, il affirme que «dès novembre 2010, nous avions tenté de faire comprendre aux autorités maliennes et à la communauté », et que si les armes ont encore tonné, «c’est pour que le monde entier entende le cri des enfants de l’Azawad». Pour le moment, et craignant les susceptibilités des uns et des autres, Alger préfère laisser le dossier entre les mains de l’Union africaine, mais si les belligérants insistent, elle reprendra le travail qu’elle fait périodiquement, à chaque rébellion, pour le Mali.
    F. O.
    Le Courrier d’Algérie, 22/2/2012