Année : 2012

  • Campagne pour un « Sahara Occidental sans mines antipersonnel »

    Mes dames et Messieurs,
    Selon plusieurs ONG, le territoire du Sahara occidental est l’une des zones du monde les plus fortement contaminés de mines. Les mines antipersonnel, mines Antichar, bombes à fragmentation et engins non explosés ont été laissés dans le territoire après l’invasion et l’occupation du Sahara Occidental par le Maroc et la Mauritanie. 
    Les conséquences et les effets des mines antipersonnel et bombes à fragmentations utilisées par l’armée marocaine au Sahara occidental vont au-delà du domaine militaire, car l’efficacité de ces armes ne cesse pas à l’arrêt des hostilités entre les parties en conflit. Par conséquent, les mines restent actives pendant des décennies, et alors qu’à ce jour, il n’existe pas de chiffres qui reflètent la véritable ampleur de la situation, les civils et la population en général sont et demeurent les victimes directes de ce fléau. Bien que les mines aient été utilisées par l’armée marocaine, la population sahraouie en est victime, de même que la mission de paix des Nations Unies. La situation des mines au Sahara Occidental n’est pas seulement un réel danger pour les habitants, mais c’est aussi depuis 1975 un sérieux obstacle à une résolution finale du conflit sur le territoire.
    Lors des célébrations de la Journée internationale de la sensibilisation au problème des mines et de l’assistance à la lutte antimines , le 4 Avril, l’Association Sahraouie des Victimes des Mines (ASAVIM) a lancé un appel pour la sensibilisation contre les mines, et créé la campagne « Prête-moi ta jambe » qui appelle à un Sahara Occidental sans mines. Diverses organisations sahraouies de la société civile se sont jointes et ont manifesté leur appui à la campagne.
    L’objectif principal de cette action est d’encourager les acteurs locaux, les ONG et la communauté internationale, en particulier le Secrétaire Général de l’ONU à se joindre à cette action, à se conformer à leurs responsabilités respectives et à s’impliquer davantage auprès des victimes des mines et du peuple sahraoui en général, qui vit depuis plus de 30 ans le long d’un mur hautement miné qui divise son territoire en deux.
    Nous, société civile Sahraouie, 
    Au nom de Mouna, une enfant de 4 ans victime de l’explosion d’une bombe à fragmentation, à l’Est du mur, le 02 février 2012
    Au nom de Abderrahman Ahmed Reigat, le garçon dont le corps a été criblé des éclats d’un obus à shrapnel et qui a perdu son père dans un accident de mine, à l’Est du mur, 
    Au nom des milliers de personnes touchées, Et pour le peuple sahraoui,
    Nous demandons à la communauté internationale de faire pression sur le gouvernement du Maroc et d’exiger qu’il rejoigne l’appel international pour l’interdiction de l’utilisation des mines terrestres au Sahara Occidental, et s’implique davantage à s’acquitter de ses responsabilités humanitaires, politiques et juridiques dans les domaines suivants :
    • Adhésion au Traité d’interdiction des mines et la Convention sur les munitions à fragmentation;
    • Participation sans condition aux programmes sur le déminage humanitaire et éducation aux risques dans la partie ouest du mur;
    • Engagement à fournir à long terme de manière ciblée et durable de l’aide aux survivants, leurs familles et les communautés affectées dans les territoires sahraouis sous son contrôle.
  • Le Sahara Occidental à l’ordre du jour des discussions entre l’Algérie et le Royaume Uni

    Le partenariat entre l’Algérie et la Grande-Bretagne est « très fort » (responsable anglais)
    « Nous avons de très bonnes relations et un partenariat très fort qui se reflètent à travers les échanges commerciaux ainsi que nos discussions sur la sécurité dans la région », a indiqué M. Alistair dans une déclaration à la presse à son arrivée à l’aéroport Houari Boumediene.
    Tout en précisant que sa visite en Algérie est la troisième du genre, le ministre britannique a souligné que l’objectif de son pays est de « renforcer » la coopération bilatérale déjà réaffirmée par le ministre britannique des Affaires étrangères lors de sa visite en Algérie en octobre dernier.
    M. Alistair, qui été accueilli à son arrivé à l’aéroport d’Alger par le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a ajouté que sa visite sera également l’occasion pour « discuter d’une région qui évolue sans cesse ».
    Pour sa part, M. Messahel a fait savoir que la visite du ministre britannique entre dans le cadre de la 7e session du comité bilatéral de coopération algéro-britannique. Il a expliqué que cette visite de trois jours sera l’opportunité d’évaluer la coopération des deux pays dans les différents domaines, notamment politique, économique, militaire et scientifique.
    Elle sera également l’occasion pour les deux parties, a-t-il ajouté, d’échanger les points de vue sur les questions d’intérêts communs tels que la lutte contre le terrorisme, la situation au Sahel, le développement de la crise malienne, le Sahara occidental, le Maghreb, la crise syrienne et la situation au Moyen-Orient.
  • Informer: Au risque d’être tabassé par la police marocaine

    Aujourd’hui, Vendredi 22 Juin 2012, les autorités d’occupation ont libéré Abdelmoutalib Sarir, 26 ans, un jeune prisonnier politique sahraoui. Il a passé un mois dans la « Prison Noire » accusé d’avoir agressé un policier. 
    Il est à noter que ce genre d’accusation est faite par la police quand ils rencontrent une résistance lors des attaques contre les Sahraouis. 
    A l’occasion de sa libération, la famille et ses amis avaient préparé une petite fête. 
    Depuis le matin, les forces d’occupation ont encerclé la maison de la famille. 
    La fête a eu lieu dans l’après-midi où les participants y ont scandé des slogans en faveur de l’autodétermination et l’indépendance du Sahara et ont brandi le drapeau de la République sahraouie. 
    Après réception, les invités sont partis et certains parmi eux ont été attaqués par la police marocaine. 
    Selon des témoins, la police s’est acharnée sur les journalistes et les militants. 
    Rguibi Hayat, 23 ans, membre d’Equipe Média, se trouvait avec deux amis qu’elles ont été attaquées par 20 policiers. Ils ont été particulièrement violents avec Hayat. Elle a été emmenée à l’hôpital après avoir tombée sous les coups. Ses proches affirment est blessée sur le dos et la tête. 
    Mohammed Kher, 22 ans, membre de la SEP, et Sidi Mohamed Dadach, 58 ans, président de CODAPSO, ont également été attaqués devant tout le monde par une vingtaine de policiers marocains. 
    La liste provisoire des autres blessés autre est comme suit: 
    Mlle Ghalia Joumani et Mme Aicha Sarir, mère du jeune libéré. 
    MM.Abdelkader MM Sarir, Byay Abdelaziz, Mohamed Salami, Khouaja ​​Youssef Saleh Rguibi et Babeit Ali Salem. 
    Equipe Média, 22 juin 2012 
    El Aaiun, Sahara occidental occupé 
  • Informar : a riesgo de palizas de la policía marroquí

    Hoy, viernes 22 de junio de 2012, las autoridades de ocupación han liberado a Abdelmoutalib Sarir, de 26 años, un joven preso político saharaui. Pasó un mes en la prisión negra acusado de atacar a un funcionario de policía.
    Es notorio que este tipo de acusación la hacen los policías cuando encuentran resistencia al atacar a los militantes saharauis.
    Con motivo de su liberación, la familia y los amigos habían preparado una fiesta.
    Desde la mañana, las fuerzas de ocupación rodearon la casa de la familia.
    La fiesta tuvo lugar por la tarde. En ella se gritaron eslogans en favor de la autodeterminación y la independencia del Sahara y se ondeó la bandera de la República Saharaui.
    Tras la recepción, los invitados se fueron y algunos de ellos fueron atacados por los policías marroquíes.
    Según los testigos los policías se cebaron con los periodistas y los activistas.
    Hayat Rguibi, de 23 años, miembro del Equipo EM, estaba con dos amigas cuando 20 policías las atacaron. Fueron especialmente violentos con Hayat. La condujeron al hospital tras caer Hayat bajo los golpes. Sus seres cercanos manifiestan que está herida en la espalda y en la cabeza.
    Mohamed Kher, de 22 años, miembro de EM, y Sidi Mohamed Dadach, de 58 años, presidente de CODAPSO, también fueron atacados ante todo el mundo por una veintena de policías marroquíes.
    La lista provisional de los otros heridos es la siguiente :
    La señorita Ghalia Joumani y la señora Aicha Sarir, madre del joven liberado.
    Los señores Abdelkader Sarir, Byay Abdelaziz, Salami Mohamed, Youssef Khouaja, Saleh Rguibi y Babeit Ali Salem.
    EM, El Aaiún, Sahara Occidental ocupado
    22 de junio de 2012
  • Informar : a riesgo de palizas de la policía marroquí

    Hoy, viernes 22 de junio de 2012, las autoridades de ocupación han liberado a Abdelmoutalib Sarir, de 26 años, un joven preso político saharaui. Pasó un mes en la prisión negra acusado de atacar a un funcionario de policía.
    Es notorio que este tipo de acusación la hacen los policías cuando encuentran resistencia al atacar a los militantes saharauis.
    Con motivo de su liberación, la familia y los amigos habían preparado una fiesta.
    Desde la mañana, las fuerzas de ocupación rodearon la casa de la familia.
    La fiesta tuvo lugar por la tarde. En ella se gritaron eslogans en favor de la autodeterminación y la independencia del Sahara y se ondeó la bandera de la República Saharaui.
    Tras la recepción, los invitados se fueron y algunos de ellos fueron atacados por los policías marroquíes.
    Según los testigos los policías se cebaron con los periodistas y los activistas.
    Hayat Rguibi, de 23 años, miembro del Equipo EM, estaba con dos amigas cuando 20 policías las atacaron. Fueron especialmente violentos con Hayat. La condujeron al hospital tras caer Hayat bajo los golpes. Sus seres cercanos manifiestan que está herida en la espalda y en la cabeza.
    Mohamed Kher, de 22 años, miembro de EM, y Sidi Mohamed Dadach, de 58 años, presidente de CODAPSO, también fueron atacados ante todo el mundo por una veintena de policías marroquíes.
    La lista provisional de los otros heridos es la siguiente :
    La señorita Ghalia Joumani y la señora Aicha Sarir, madre del joven liberado.
    Los señores Abdelkader Sarir, Byay Abdelaziz, Salami Mohamed, Youssef Khouaja, Saleh Rguibi y Babeit Ali Salem.
    Equipe Media, El Aaiún, Sahara Occidental ocupado
    22 de junio de 2012
  • Sáhara: García-Margallo supera a Francia alineándose con Marruecos

    El ministro de Exteriores de España da parcialmente la razón a Rabat en su rechazo de Christopher Ross como mediador en el conflicto

    Ignacio Cembrero
    Orilla Sur, 24/06/2012
    Los gobiernos del Partido Popular siempre han sido más cautos, a la hora de pronunciarse sobre el Sáhara Occidental, que los del PSOE que a partir de 2007 manifestaron veladamente sus simpatías hacia la oferta de Marruecos de conceder una autonomía a esa antigua colonia española que renunciaría así a la independencia.
    En su primer viaje a Rabat, el miércoles pasado, el ministro de Asuntos Exteriores, José Manuel García-Margallo, quebró esa prudencia. Criticó abiertamente al diplomático estadounidense Christopher Ross, enviado personal del secretario general de la ONU, Ban Ki-moon, para el Sáhara desde 2009.
    “Sería bueno que avanzase en el dosier más rápido y se centrase en los temas centrales de ese dosier en vez de perderse en temas accesorios”, declaró García-Margallo en una rueda de prensa con su homólogo marroquí Saaedin el Othmani. El ministro español aludía a que el mediador Ross ha convocado reuniones informales entre delegaciones de Marruecos y del Frente Polisario e intentó prioritariamente que ambas partes apliquen medidas de confianza antes de entrar de lleno en la negociación.
    Las autoridades de Marruecos retiraron el 17 de mayo su confianza a Rossporque su posición sobre el conflicto era “tendenciosa”. Les reprocharon, entre otras cosas, no haber puesto en marcha una negociación formal, un argumento compartido por García-Margallo en Rabat. De ahí que la prensa marroquí alabase sus palabras.
    En realidad, los marroquíes estaban más bien descontento con Rosss, según fuentes diplomáticas europeas, por su proyectada visita al Sáhara y último informe, elevado en abril a Ban Ki-moon, en el que acusaba a Marruecos de haber espiado a la Minurso (contingente de la ONU en el Sáhara) y de poner trabas al buen desarrollo de su misión. La iniciativa marroquí invalida definitivamente a Ross como mediador.
    Cuando Rabat le retiró su confianza hubo múltiples e inmediatas reacciones al margen de las consabidas soflamas de Argelia y del Polisario. Ban Ki-moon le reiteró varias veces su total apoyo –la última el 22 de junio- así como EE UU, su patria. Francia, por su parte, se limitó a “tomar nota” de la decisión marroquí sin arremeter contra Ross ni dar la razón a Marruecos. García-Margallo sí se la dio, al menos parcialmente, el 20 de junio.
    Ha transcurrido más de un mes desde que se produjo la repudiación de Ross por Rabat hasta que, por fin, la diplomacia española ha reaccionado. Es verdad que el 23 de mayo el secretario de Estado de Asuntos Exteriores, Gonzalo de Benito, respondió en Nueva York a algunas preguntas sobre la repulsa a Ross, pero fue tan confuso que no se sabe lo que piensa.
    Ante los corresponsales de prensa españoles dio muestras, hablando castellano, de respaldar tibiamente a Ross, pero ante los marroquíes, a los que se dirigió en francés, el mediador de la ONU ya no contaba con su apoyo. El relato de las dos intervenciones de De Benito hecho por la web informativa estadounidense Inner City Press es entretenido.
    Cuando, en enero pasado, el presidente Mariano Rajoy viajó, por primera vez, a Rabat, reiteró sobre el Sáhara la tan socorrida frase: “Nosotros estamos con lo que diga la ONU”. Su secretario general, Ban Ki-moon, dice y repite que tiene plena confianza en Ross, pero García-Margallo cree que Marruecos tiene al menos una razón para desconfiar de él como mediador.
    Orilla Sur, 24/06/2012
  • Ould El Bouhali accuse Ould Chavi et le Maroc d’avoir créé le MUJAO

    Le ministre de la défense Sahraoui Mohamed Lamine Ould El Bouhali a accusé les services secrets marocains et le ressortissant mauritanien Limame Ould Chavi, installé au Burkina Faso, d’être derrière la création du Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest, branche d’Al-Qaida, qui a enlevé les deux coopérants espagnols et l’italienne du centre d’accueil de Rabouni, siège  de l’administration des camps des réfugiés qui ont fui l’invasion du Sahara Occidental par le Maroc en 1975 et 1979. 
    « Nous avons des renseignements faisant état que ce mouvement a été créé par des parties marocaines et françaises » a révélé Ould El Bouhali au site Internet Mauritanien « Al-Bayan Essahafi». Avant d’ajouter : « je crois que l’ex-président français, Nicolas Sarkozy a voulu exercer une pression sur l’Algérie du côté sud et nous savons que le Maroc considère toute action contre le Polisario est admissible même si elle est exercée par des terroristes ». 
    « Moustapha Ould Chavi et les généraux marocains ont formé et créé un des groupes terroristes, en l’occurrence le MUJAO, mouvement pour le jihad et l’unicité de l’Afrique de l’Ouest et ce n’est nullement surprenant que sa première opération cible le peuple sahraoui en enlevant les étrangers solidaire avec sa cause et qui sont venus aider les enfants Sahraouis. Ce groupe est également l’auteur des attentats de Tamanrasset dans le sud de l’Algérie et de l’enlèvement du consul de l’Algérie à Gao et de ses collaborateurs. 
    Le ministre de la défense Sahraoui Mohamed Lamine Ould El Bouhali s’est enfin exclamé comment se fait il qu’aucun des groupes affiliés à Al-Qaida ni ceux d’Ansar Dine ne se sont attaqués, auparavant, au siège du consulat de l’Algérie à Gao. Ce qui confirme que ce groupe est une création des renseignements marocains. 
    Les sahraouis sont convaincus que le Maroc est prêt à tout pour s’offrir le territoire du Sahara Occidental, riche en ressources naturelles. Dans le passé, Rabat a accepté la sous-traitance de la torture pour le compte de la CIA et des liens incestueux avec l’entité sioniste. 
  • Algérie-RASD : Des relations étroites

    De nombreux officiers sahraouis de divers grades étaient dans les files de la 15ème promotion de commandement et d’Etat major, la 41ème promotion de perfectionnement et la 44ème de la formation spécialisée étaient présents hier lors de la cérémonie de sortie de trois promotions à l’Ecole supérieure de la Gendarmerie nationale des Issers (Boumerdes). 
    En plus de la promotion de la RASD (Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole envahie par le Maroc en 1975 et 1979), il y avait des officiers de la République islamique de Mauritanie et de la Palestine. 
    D’autre part, près de 180 colons de la République sahraouie sont attendus dans les tout prochains jours pour passer des vacances au bord de la mer au centre de colonies de vacances de l’Analj de Oued Gseb situé à quelque 4 km à l’ouest de la ville côtière de Ténès. Ils seront hébergés au lycée ‘Ed-Daikhra’ situé en plein centre de Ténès. Pour permettre à ces colons sahraouis de passer d’agréables vacances, la direction de la jeunesse et des sports de la wilaya de Chlef a élaboré un programme d’activités culturelles dont des animateurs chevronnés auront la charge d’exécuter.
    Source : Presse algérienne
  • Cannabis du ramadhan, fléau ravageur

    Attendu chaque année avec appréhension ! : Cannabis du ramadhan, fléau ravageur
    Les services de sécurité sont «guerre» contre les milieux de trafic de drogue, et cela à quelques semaines seulement du mois sacré. Une période privilégiée par les trafiquants de cannabis qui propulsent leurs revenus en réussissant à vendre autant de plaquettes de 100 grammes devant des consommateurs «intéressés» à défaut d’indisponibilité des boissons alcoolisées. Le dernier coup «préventif» réussi par les policiers a été exécuté, mardi passé, à Dar El Beida, lorsqu’un réseau composé de six trafiquants a été démantelé et 8 000 boîtes de psychotropes saisies.
    Le mois de ramadhan est à nos portes et comme à pareille période, le prix de la drogue connaît une augmentation dans les milieux des stups. Pour cette année, le prix du cannabis sera triplé par les fournisseurs et les trafiquants. Pourquoi ? La réponse est simple. Les dernières opérations menées avec succès par les gardes-frontières (GGF) relevant de la Gendarmerie nationale, en saisissant 40 tonnes de kif traité sur les frontières sud-ouest et nord-ouest sont des raisons suffisantes ayant joué en faveur de la hausse du prix de cannabis dans l’Algérois et dans les autres grandes villes du pays. Faut-il le signaler, une partie de ces grosses quantités de drogue étaient destinées au marché local, c’est-à-dire, pour être consommées par les dealers algériens. Toutefois, ce n’était pas le cas car les GGF ont intercepté les drogues et c’est ce qui a, en outre, influé sur le prix de cette drogue. On s’attend, durant le prochain mois sacré, à des opérations inopinées des services de sécurité ciblant les milieux des stups dans le cadre de la lutte contre le trafic et la consommation de drogue. Mais avant, des opérations «préventives» sont en train d’être menées actuellement dans l’Algérois, à l’instar des autres villes du pays. Ces opérations visent à faire diminuer la consommation de cannabis durant le prochain ramadhan, car faut-il le souligner, la plupart des jeunes qui consomment des boissons alcoolisées se rabattent, généralement, sur la drogue. Si on prend à titre d’exemple le bilan de la lutte contre la consommation de drogue enregistré durant les trois derniers mois de l’année en cours, ici, une centaine de kilos de cannabis a été récupérée par les services de sécurité, alors que plus de 10 000 boîtes de comprimés de psychotropes ont été également saisies, cela sans compter les milliers de cannettes de bières interceptées durant la même période. Ces résultats obtenus par les brigades anti-stups témoignent de la volonté des services de sécurité d’anéantir le maximum de réseaux avant le ramadhan. Toutefois, d’autres réseaux  » dormants  » continuent à exister, malgré ces coups «préventifs» portés aux milieux des stups. 
    En 2011, avant le ramadhan, 60 réseaux avaient été démantelés
    Comme à l’accoutumée, les services de sécurité opèrent à chaque arrivée du ramadhan des opérations ciblant les trafiquants de cannabis. C’était le cas en 2011, où des centaines d’opérations s’étaient soldées par la mise hors d’état de nuire de près de 60 réseaux de trafic de cannabis, dont certains internationaux. Durant le premier semestre de l’année passée, les services de sécurité combinés, entre gendarmes et policiers, avaient lancé plusieurs opérations préventives dans les milieux urbains algérois, et ce, contre les poches des réseaux de trafic de cannabis, l’objectif étant de tenter de diminuer la consommation de kif traité avant et pendant le mois de ramadhan passé. Parmi ces réseaux, certains sont dirigés par des chefs d’origine marocaine, comme c’était le cas de cette bande démantelée le 28 avril 2011 à Aïn Naâdja par la brigade des stups. Le chef du réseau composé de neuf trafiquants avait des liens établis au Maroc, et c’est ainsi qu’il alimentait son organisation par des quantités de cannabis revendues dans les milieux urbains de l’algérois. A Zéralda, un autre réseau conduit par un jeune marocain a été éliminé au mois de mars 2011 par les éléments de la Gendarmerie nationale.
    Appartements chics et carcasses de maisons, des lieux de planque
    Les trafiquants de drogue ont diversifié leurs tactiques durant ces dernières années. Il fallait à tout prix le faire car aujourd’hui la quantité de drogue à écouler est tellement importante qu’il est indispensable pour ces réseaux de réfléchir à d’autres modes pour accroître la vente. Le durcissement des mesures de contrôle dans les pays européens a poussé ces réseaux à prospecter d’autres marchés. De nombreux trafiquants, étrangers et nationaux, ont fait de l’Algérie un pays de choix où ils ont pu écouler plusieurs tonnes de drogue. La location d’appartements dans des quartiers non surveillés par la police est le nouveau mode adopté par les trafiquants. Il s’est avéré très payant, aucun réseau n’a été démantelé par la police durant des mois. Toutefois, les efforts déployés par les policiers sur le terrain ont permis de mettre hors d’état de nuire plusieurs trafiquants. Mais le plus important, reste d’identifier ce nouveau mode opératoire. En effet, l’année dernière, des centaines de kilos de résine de cannabis ont été découverts dans différents appartements de la capitale. Du jamais vu, déplorent les policiers. Il s’agit souvent de logements loués par les trafiquants, qui utilisent de faux noms pour tromper la vigilance des voisins, mais aussi des policiers et des notaires. Ces lieux sont bien protégés par les trafiquants qui cherchent souvent des appartements dans des quartiers qui ne sont pas souvent visités par la police. Une tactique qui a très bien fonctionné pour ces réseaux de trafic de drogue en 2009, mais qui a été découverte par la police grâce aux investigations menées par des enquêteurs aguerris. A Alger-Centre, un groupe de six jeunes a loué un appartement haut standing, utilisant le nom d’une femme décédée. Le propriétaire de cet appartement, aujourd’hui en fuite, est également impliqué dans cette affaire. Ce réseau était spécialisé dans la vente de drogue en grande quantité, d’ailleurs, la résine de cannabis était stockée dans l’appartement. L’affaire a été élucidée lorsque la police a mis la main sur une des personnes faisant partie du groupe, arrêtée en possession d’une quantité importante de cannabis. Durant l’enquête, ce dernier a indiqué à la police l’endroit où une grande quantité de drogue était entreposée. Pour la Sûreté d’Alger, il s’agit d’un important réseau qui alimente plusieurs quartiers de la capitale. Une affaire similaire a été élucidée par la police judiciaire de BMR. Il s’agit d’un groupe de trafiquants de drogue qui a recouru à la location d’un F4. Un nouveau mode opératoire qui permet une parfaite connexion des réseaux.
    Des plaquettes de 100 grammes faciles à dissimuler
    En plus de la location d’appartements chics, les trafiquants de drogue agissent avec une grande vigilance lors de leurs déplacements d’un quartier à un autre. Pour cela, les trafiquants usent de tous les subterfuges. En effet, au cours des transactions avec d’éventuels acheteurs, dans un endroit discret, les trafiquants vendent des plaquettes de cannabis de 100 grammes maximum sous forme de pièces plastifiées, faciles à cacher sous les vêtements. Au cas où la police arrive sur les lieux, il est également aisé de jeter la plaquette pour ne laisser aucune preuve matérielle. Sans les plaquettes, les policiers ne peuvent pas procéder à l’arrestation des trafiquants, même le procureur de la République exige des preuves matérielles. Mieux, durant le mois de juin 2011, un vaste réseau de trafic de cannabis avait été démantelé par la Police Judiciaire de la Division Centre. Composé de quatre jeunes trafiquants, la bande a été décimée dans un luxueux appartement sis à Alger-Centre, et 140 kilos de kif traité, sous forme de plusieurs plaquettes de 100 grammes ont été découverts par les enquêteurs. Cela sans compter une somme de 400 millions de centimes (représentant le revenu de la vente de la drogue) retrouvée en possession des quatre trafiquants ainsi que trois véhicules de luxe, des Peugeot 407.
    S. A.
    Les Débats, 24/06/2012
  • Le Conseil Constitutionnel abroge la constitution

    L’invalidation de l’élection de certains parlementaires du PJD risque d’opérer des changements profonds dans le fonctionnement des institutions démocratiques du Maroc, à commencer par l’institution du Palais elle-même. En effet, la plus haute juridiction de notre pays a jugé qu’un tract électoral photoshopé comportant en arrière plan un minaret porte atteinte au bon déroulement du processus électoral, au point d’avoir influencé sensiblement le résultat du suffrage. Cette subite rigueur du Conseil Constitutionnel, que de très mauvaises langues expliquent par des coups de téléphones judicieusement administrés, est la preuve que cette institution fonctionne de manière indépendante, comme cela a été d’ailleurs relevé par le journal des élèves d’un lycée technique de la banlieue de Nouadhibou cité par la MAP. 
    Mais les Sages ne comptent pas s’arrêter là et veulent assumer toutes les conséquences constitutionnelles de leur décision. Ainsi, dans son arrêt 12/856bis, le Conseil Constitutionnel constate l’utilisation “à outrance” de la religion pendant la campagne référendaire : le Roi avait en effet conclu son discours du 17 juin par un verset coranique, sans oublier le ministère des affaires barbues qui avait instauré un prêche unique dans les mosquées du pays appelant à voter OUI à la constitution. Ces deux incidents justifient pour les Sages l’invalidation de la campagne référendaire et l’abrogation pure et simple de la constitution de 2011 avec effet immédiat.
    Mais bien que cette décision n’ait pas de répercutions majeures sur la vie politique du Royaume puisque c’est le Roi qui décide de toute façon, ce sont surtout les mandats de parlementaires et d’élus locaux qui sont désormais menacés. La corruption en soi est largement tolérée au Maroc car faisant partie des fondamentaux de la Nation. En revanche, l’utilisation de l’argent liquide pendant les campagnes électorales paraît violer l’article 118 de la loi 57-11, attendu que les billets de banque comportent pour la plupart des dessins de mosquées ou de minarets. Cela pourrait se traduire par l’invalidation de toutes les élections ayant eu lieu au Maroc depuis l’indépendance, affirme en off un haut magistrat constitutionnel. Cette décision, si elle est adoptée, pourrait être à l’origine d’un vrai drame social pour tous les élus qui perdront leurs indemnisations et surtout leurs sources de pots-de-vin. Le militant Hamid Chabbat, réagissant à cette rumeur, a affirmé être personnellement visé après les soucis judiciaires de ses enfants. Après ma famille, on veut s’en prendre à mon argent ! C’est trop ! A-t-il déclaré à des agences de presse, même si plusieurs partis politiques ont minimisé la portée de cette décision qui peut-être facilement contournée par l’utilisation de chèques certifiés.
    Lire la suite sur CJDM, 23/06/2012