Année : 2012

  • Sur les mensonges du Maroc sur l’Algérie, par Mamzelle Namous

    Réaction-action
    Je n’aime pas le recyclage, je ne me préoccupe pas des questions environnementales, je préfère le pétrole aux conneries solaires, je n’aide pas au nettoyage des plages, je ne donne jamais mes fringues. 
    Je ne prends pas d’initiatives géniales et originales, je décourage celles de mes amis, je suis bonne à ça. 
    Je dis souvent « laisse tomber, ça ne marchera jamais ». 
    Je n’ai pas de convictions politiques, mes deux idéaux qui se battaient en duel sont morts à mes 19 ans. 
    Un jour quelqu’un m’a demandé « est ce que tu as des principes? », je n’ai pas compris la question. 
    Il y a quelques semaines, j’ai entendu parler du dz blog day, un concours entre blogueurs sur le thème  » agir pour l’algérie ». 
    L’idée est d’écrire une chronique sur ça, et les meilleurs gagnent des cadeaux. 
    Alors là j’ai même pas cherché à être inspirée et je ne m’en suis pas inquiétée.
    Mais ensuite, ce « agir pour l’Algérie » je l’ai vu partout sur facebook, et j’ai pensé que je pourrais parler de cette idée de créer une entreprise dont l’objet social serait de repeindre tous les immeubles du centre ville.
    Mais j’étais trop occupée à me compter les orteils. 
    Ce matin, je me suis réveillée trop tôt. Comme à chaque insomnie, ma tête a laissé traîner des souvenirs désagréables et des regrets (je suis un peu vieille dans ma tête) . Avec ma tête on a refait un peu mon monde, on a réfléchi à où aller se faire couper les cheveux la prochaine fois, et on a fermé les volets.
    Y a eu l’adhan, l’aboiement conséquent des chiens du quartier, et ma tête qui déambulait dans les années.
    On s’est arrêtées à l’année 2006, en France. Cours de science politique à la fac . Le prof avait invité un professeur d’une université marocaine pour nous parler du système politique chez eux. Bla bla bla.
    La conférence devait durer deux heures. Bla bla, au bout de trente minutes le charmant marocain ( car charmant il était), a abordé le problème du Sahara Occidental, et parla évidemment de la position de l’Algérie. Mais ensuite le reste de son discours n’a porté que sur la méchante et mauvaise Algérie. 
    Mais pourquoi vient-il du Maroc pour ne parler que de l’Algérie ? 
    Cette Algérie qui ne déféndait le Front Polisario que pour ses propres intérêts, pour les ressources naturelles potentielles du sahara occidental, pour l’ouverture sur l’Atlantique, pour la renommée, pour faire chier le Maroc, parce que l’Algérie aurait voulu, elle aussi, dominer le Sahara Occidental. 
    Et évidemment, il a poursuivi avec une descente en bonne et due forme de cet Etat qu’est l’Algérie.
    Mais what the hell mec? T’as pris l’avion de Rabat pour venir casser ton voisin?! 
    Ma rage montait de minute en minute. Je regardais autour de moi dans l’amphi, des étudiants français qui l’écoutaient, qui ne pouvaient pas présumer que non non non non ce n’était pas pour toutes ces raisons que l’Algérie soutenait l’indépendance du Sahara Occidental.
    L’heure des questions est venue. J’ai levé la main, j’avais la voix qui tremblait, il était inenvisagable de sortir de la pièce sans avoir rétabli la vérité. 
    Toutes ces soirées à écouter mon père parler du Sahara Occidental allaient payer.
    Je crois me souvenir lui avoir dit que l’Algérie, vu ses réserves, se moquait bien des ressources cachées de cette partie du désert. Ce qui ne pouvait pas être le cas du Maroc. 
    Que prendre position pour l’indépendance n’est pas forcément un choix stratégique, mais que c’était le lot d’un tas de pays, anciennement colonisés, qui portaient maintenant cet idéal. Qu’on soutenait la Palestine aussi. Est ce qu’on avait aussi l’intention d’aller fourrer nos pelles dans le sous-sol de Jérusalemn?
    Quant à l’amertume de l’Algérie sur le fait qu’on en voulait nous aussi un bout du Sahara Occidental, j’ai cru me souvenir que ce territoire avait été partagé entre le Maroc et la Mauritanie, que ce dernier Etat s’était ensuite retiré. Et qu’à ce moment là, le Maroc avait demandé à l’Algérie de reprendre la partie que la Mauritanie avait cédé. 
    J’avais peur de me faire descendre, car ces infos étaient le fruit de discussions et non pas de livres d’histoire. Parce qu’aussi le prof en face de moi avait un charisme de malade et pouvait rallier l’assistance à sa cause. 
    Je ne me souviens plus de ce qu’il a dit, je tremblais trop à l’intérieur. Je tremblais d’énervement car j’en avais marre qu’on critique encore et encore l’Algérie. Que notre pays soit toujours associé à de la merde. 
    Alors quand c’est un tissu de mensonges servant uniquement à de la propagande royale, il était physiquement impossible de laisser passer. 
    En sortant de l’amphi, j’avais un peu l’impression d’avoir joué le rôle d’un ambassadeur. Du coup, je suis allée manger des ferrero rocher. 
    Je crois, qu’en France, ça a du m’arriver plusieurs fois de défendre l’Algérie face aux idées arrêtées et souvent erronées des autres, j’ai beaucoup plaint les français « d’origine » algérienne, d’avoir une origine qui soit autant dévalorisée dans leur pays. 
    Parfois, j’étais prise d’une sorte d’indifférence, face à aux certitudes ignorantes des autres, qui me faisait moins réagir. Et c’est dommage car ça fait toujours mal au sang. 
    Alors ma résolution, en ce matin, est de réagir un peu plus. A ce qui m’énerve, ce qui m’enchante, ce qui me donne envie. Sans honte et sans feinte ( il n’y a rien de plus beurk que de feindre une envie de réaction).
    Si je tiens ma résolution , je parlerai un jour d’un sujet qui me tient à coeur et que je crains un petit peu. (Les pieds noirs).
    Je suis incapable de savoir ce qu’est vraiment agir pour l’Algérie. Mais j’aime l’idée de réagir à l’Algérie et d’être capable de tout partager. 
    Et peut-être qu’un jour, à force de réactions authentiques et ultra veineuses, la loi des forces sera inversée et les actions deviendront les conséquences de nos réactions.
    Mamzelle Namous
  • Vingt trois détenus politiques sahraouis devant un tribunal militaire à Rabat

    Le président Abdelaziz appelle à l’intervention de l’ONU
    Le président de la République arabe sahraouie et démocratique (RASD), secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, a appelé jeudi l’ONU à «exercer des pressions» sur le Maroc pour l’amener à renoncer à sa décision de traduire les 23 détenus politiques sahraouis devant le tribunal militaire de Rabat.
    «Nous réitérons notre appel pour que l’ONU assume ses responsabilités en exerçant des pressions sur les autorités marocaines pour les amener à respecter le droit international et à renoncer à leur décision de traduire des civils devant le tribunal militaire», a souligné le président Abdelaziz dans une lettre adressée au secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon.
    «Il s’agit non seulement de traduire des civils devant le tribunal militaire, ce qui est déjà très grave, mais de surcroît il s’agit de citoyens innocents issus du territoire du Sahara occidental placé sous la responsabilité de l’ONU», a déclaré le secrétaire général du Front Polisario dans sa lettre rapportée par l’Agence de presse sahraouie (SPS). Il a ajouté que ces détenus politiques sahraouis «n’ont eu de tort que d’avoir revendiqué par des moyens pacifiques et civilisés l’application de la charte et des résolutions de l’ONU, notamment le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance».
    «La décision des autorités marocaines de traduire un groupe des détenus de Gdeim Izik devant le tribunal militaire n’est pas seulement un acte illégal et immoral, mais une humiliation pour la communauté internationale, représentée par l’ONU, et une atteinte à son autorité et à sa crédibilité»,a indiqué le président sahraoui. «L’état de santé de ces détenus est très précaire, notamment avec la grève de la faim qu’ils avaient observée par intermittence.
    La plus longue avait dépassé 36 jours successifs pour demander l’accélération de leur mise en liberté et un procès régulier et équitable», a-t-il encore souligné. Il a ajouté, dans ce contexte, que la décision du gouvernement marocain de traduire les détenus de Gdeim Izik devant un tribunal militaire intervient dans le sillage «des violations flagrantes des droits de l’Homme par les autorités marocaines». 
    Ghani I.
    Report du procès à une date ultérieure
    Le procès des 23 prisonniers politiques sahraouis dénommés « Groupe Gdaim izba », prévu vendredi matin devant le tribunal militaire de Rabat, a été reporté à une date ultérieure, a-t-on constaté sur place. Aucune raison n’a été donnée, par un responsable de l’administration du tribunal, aux observateurs européens venus assister au procès des prisonniers sahraouis, détenus à la prison locale 2 de Salé (ville jumelle de Rabat), depuis le démantèlement par les forces marocaines du camp de Gdaim Izik près d’El-Ayoun (Sahara occidental) le 8 novembre 2010. A la suite de ce report, les familles des prisonniers ont observé un sit-in face au tribunal au cours duquel ils ont dénoncé leur comparution devant une cour martiale et réaffirmé leur détermination à militer jusqu’à leur libération. Une dizaine d’observateurs venus de Suède, de France, d’Italie et d’Espagne et représentant notamment la Commission internationale des juristes (ICJ) de Genève et les associations militant pour l’autodétermination du peuple sahraoui devaient assister au procès.
    G. I.
  • Normaliser la situation avec les voisins

    L’Algérie n’a pas le temps d’attendre que les nouveaux dirigeants post-révolutionnaires arabes se tournent vers elle par la force de la realpolitik et que les relations aujourd’hui confuses se normalisent et se stabilisent pour que tout redevienne comme avant. Elle n’a pas le temps, et les risques encourus que comporte pour elle la situation présente sont bien réels. Il lui incombe de prendre des initiatives pour espérer les atténuer. Si Bouteflika se rend à Tunis pour y fêter le premier anniversaire de la « révolution du jasmin », ce serait bien la première victoire diplomatique qu’il obtiendrait après le grand ratage libyen et les hésitations actuelles sur la Syrie. En l’invitant à participer à une telle cérémonie, ô combien symbolique, la nouvelle Tunisie le reconnaît implicitement comme un ami, et non pas seulement comme un partenaire incontournable. 
    Si l’Algérie, à travers son pouvoir actuel, est admise chez ce voisin qui passe pour avoir été le précurseur d’une nouvelle ère arabe, elle peut espérer l’être ailleurs, surtout en Libye et en Egypte. Et désamorcer les entreprises de tous ceux qui, sur les plans interne ou externe, voudraient plutôt l’assimiler au camp honni des dictatures déchues ou isolées – ainsi que de ceux, les islamistes en tête, qui comptent de cette façon transformer les prochaines législatives en un moment de triomphe déjà prévu pour 1991 et enfin réalisé en 2012. Bouteflika a donc tout intérêt à se rendre à Tunis et d’y fêter une révolution qui n’aura pas lieu chez lui, puisqu’une réforme est mise en œuvre pour l’en empêcher. Mais cette visite, qui suppose la préservation de bons rapports avec le nouveau pouvoir tunisien, ne suffira pas à atténuer l’isolement géopolitique de l’Algérie qui s’est esquissé en 2011. 
    Les dirigeants libyens, nonobstant la confusion où se trouve encore ce pays, doivent prendre conscience que leur intérêt n’est pas dans l’hostilité envers l’Algérie mais au contraire, dans l’exemple tunisien. Pour ce faire, deux autres pays influents peuvent jouer un rôle positif, mais ne le feront sans doute pas, pour des raisons qui leur appartiennent : le Qatar et la France. Si Bouteflika parvient à ramener à Alger les responsables du CNT, pour une visite d’Etat, alors il aura bouleversé la donne et transformé une situation malsaine, voire explosive, en une situation extrêmement positive pour l’ensemble de la région. Ne restera plus alors que le Maroc avec lequel il faut, tôt ou tard, normaliser les rapports, dans l’intérêt des deux pays et non sous la contrainte des uns et des autres.
    Les Débats, 14/1/2012
  • Prisonniers sahraouis de Salé : Le procès reporté

    Le procès des 23 prisonniers politiques sahraouis dénommés « Groupe Gdaim Izik », prévu vendredi matin devant le tribunal militaire de Rabat, a été reporté à une date ultérieure, a-t-on constaté sur place.
     
    Aucune raison n’a été donnée, par un responsable de l’administration du tribunal, aux observateurs européens venus assister au procès des prisonniers sahraouis, détenus à la prison locale de Salé (ville jumelle de Rabat), depuis le démantèlement par les forces marocaines du camp de Gdaim Izik près d’El Aaiun (Sahara occidental) le 8 novembre 2010. 
    A la suite de ce report, les familles des prisonniers ont observé un sit-in face au tribunal au cours duquel ils ont dénoncé leur comparution devant une cour martiale et réaffirmé leur détermination à militer jusqu’à leur libération. 
    Une dizaine d’observateurs venus de Suède, de France, d’Italie et d’Espagne et représentant notamment la Commission internationale des juristes (ICJ) de Genève et les associations militant pour l’autodétermination du peuple sahraoui devaient assister au procès.
  • Les Sahraouis appelés à participer à des sit-in à travers le monde en solidarité avec les détenus politiques

    CHAHID EL HAFEDH (Territoires libérés) – La Présidence de la République sahraouie démocratique (RASD) appelle les Sahraouis à participer en masse, vendredi, aux nombreux sit-in de solidarité programmés à travers le monde, suite à la décision des autorités marocaines de traduire 23 prisonniers politiques sahraouis devant le tribunal militaire de Rabat, a rapporté l’agence de presse sahraouie d’information (SPS).
    La Présidence sahraouie a décidé que ces sit-in se tiendront dans l’ensemble des territoires occupés et sud du Maroc, dans les sites universitaires, au niveau de la communauté sahraouie à l’étranger, dans toutes les ambassades sahraouies de par le monde, au niveau des missions diplomatiques ainsi qu’au niveau des bureaux du Front Polisario, a précisé la même source.
    La mobilisation de l’ensemble des Sahraouis est de mise, selon la Présidence, pour participer à un « acte de solidarité » et de faire de ce vendredi 13 janvier, « une journée de renouvellement de l’attachement et de fidélité aux sacrifices de notre peuple, afin de répondre à l’appel des prisonniers politiques sahraouis qui croupissent dans la prison marocaine de Salé », a souligné l’agence.
    La Présidence sahraouie a « vivement » condamné l’ »injuste » décision marocaine qui demeure « en violation des normes et des conventions internationales ».
    Par cette décision, a-t-on encore souligné, les autorités marocaines « réaffirment leur détermination à continuer de violer les droits humains dans la partie occupée du Sahara occidental ».
    Pour la Présidence sahraouie, les autorités marocaines « ne tiennent aucunement compte des chartes, des normes ainsi que des conventions internationales « les plus élémentaires ».APS
  • Le président Abdelaziz appelle l’ONU à intervenir pour les 23 détenus politiques sahraouis

    BIR LAHLOU – Le président de la République arabe sahraouie et démocratique (RASD), secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, a appelé jeudi l’ONU à « exercer des pressions » sur le Maroc pour l’amener à renoncer à sa décision de traduire les 23 détenus politiques sahraouis devant le tribunal militaire de Rabat.
    « Nous réitérons notre appel pour que l’ONU assume ses responsabilités en exerçant des pressions sur les autorités marocaines pour les amener à respecter le droit international et à renoncer à leur décision de traduire des civils devant le tribunal militaire », a souligné le président Abdelaziz dans une lettre adressée au secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon.
    « Il s’agit non seulement de traduire des civils devant le tribunal militaire, ce qui est déjà très grave, mais de surcroît il s’agit de citoyens innocents issus du territoire du Sahara Occidental placé sous la responsabilité de l’Onu », a déclaré le secrétaire général du Front Polisario dans sa lettre rapportée par l’Agence de presse sahraouie (SPS).
    Il a ajouté que ces détenus politiques sahraouis « n’ont eu de tort que d’avoir revendiqué par des moyens pacifiques et civilisés l’application de la charte et des résolutions de l’ONU notamment le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance ».
    « La décision des autorités marocaines de traduire vendredi 13 janvier un groupe des détenus de Gdeim Izik devant le tribunal militaire n’est pas seulement un acte illégal et immoral, mais une humiliation pour la communauté internationale, représentée par l’ONU, et une atteinte à son autorité et à sa crédibilité »,a indiqué le président sahraoui.
    « L’état de santé de ces détenus est très précaire, notamment avec la grève de faim qu’ils avaient observée par intermittence. La plus longue avait dépassé 36 jours successifs pour demander l’accélération de leur mise en liberté et un procès régulier et équitable », a-t-il encore souligné. Il a ajouté, dans ce contexte, que la décision du gouvernement marocain de traduire les détenus de Gdeim Izik devant un tribunal militaire intervient dans le sillage « des violations flagrantes des droits de l’Homme par les autorités marocaines ».
    APS, 13/1/2012
  • L’AFP prise en flagrant délit de manipulation sur Chavez et Ahmadinejad

    Lundi dernier, le président vénézuelien Hugo Chavez recevait son homologue iranien Mahmoud Ahmadinejad. Relayée par une vidéo de l’AFP, une phrase étrange avait trouvé sa place dans le discours du président vénézuélien. Il déclarait qu’il allait « attaquer Washington ». Déclaration de guerre ? Rodomontade ? Replacée dans son contexte, l’intervention s’avère être une plaisanterie, comme le souligne sur son compte Dailymotion Vincent Lapierre, un internaute partisan de Chavez.
    Qu’a dit exactement Chavez ? Les images de l’AFP TV, sans commentaires et destinées à d’autres médias, montrent les deux chefs d’Etat sur le perron du palais présidentiel. En bande son, une traduction du discours de Chavez, qui interpelle : « Ahmadinejad et moi, depuis le perron du palais présidentiel, viserons Washington avec des canons et des missiles. Parce que nous allons attaquer Washington. »
    La déclaration est franchement étrange, et la sélection d’images de l’AFP ne permet pas d’en savoir plus. En fait, replacée dans l’ensemble du discours, la phrase de Chavez, volontairement caricaturale, veut dénoncer la diabolisation de l’Iran et du Venezuela par les « impéralistes » :
    Sa déclaration complète est totalement différente : « Les porte-paroles de l’impérialisme disent […] qu’Ahmadinejad est à Caracas, car en ce moment même, à 2h30 de l’après-midi, nous allons, Ahmadinejad et moi, pratiquement depuis les sous-sols du palais présidentiel, ajuster notre tir en direction de Washington, et que vont sortir de là de grands canons et des missiles car nous allons attaquer Washington. C’est pratiquement ce qu’ils disent. Ou que la colline où sont les journalistes, là, va s’ouvrir, et qu’une grande bombe atomique va sortir. »
    Cette caricature du discours occidental sur l’Iran et le Venezuela s’est donc transformée en quasi-déclaration de guerre dans le reportage de l’AFP. Ce qui fait hurler l’internaute pro-Chavez.
    Qui dénonce la « manipulation »
    Mais la plupart des médias ne sont pas tombés dans le panneau, et ont bien perçu le caractère humoristique de l’intervention de Chavez. Ainsi, 20minutes.fr signale que « Chavez et Ahmadinejad se moquent des Etats-Unis », Euronews.net parle de « plaisanteries irano-venezueliennes », et La Tribune précise que les deux chefs d’Etat ont affirmé « sur le ton de la plaisanterie, détenir chacun la bombe atomique. » 
    Mise à jour – 18 heures : L’AFP a modifié le titre de la vidéo et ajouté un bandeau précisant « Chavez ironise en disant qu’il va attaquer les USA ». Face à la polémique qui enflait sur Facebook, l’agence a publié une réponse sur le réseau social (dans les commentaires concernant la Birmanie)
    (Par Julie Mangematin)
  • Aqmi menace d’exécuter les otages occidentaux au cas où leur pays tentent de les libérer par la force

    L’organisation Alqiada au Maghreb Islamique(AQMI) a menacé d’exécuter les otages occidentaux entre ses mains dans le cas où leurs pays tentent de les liber par des actions de force.
    Dans un communiqué d’AQMI, dont copie est parvenu à l’ANI, l’organisation dit avoir obtenu des renseignements confirmés faisant selon lesquels des troupes françaises, appuyées par l’armée algérienne, sont entrain de s’activer dans la zone pour préparer des actions visant la libération des otages. Le communiqué d’AQMI énumère quatre points quatre message qu’il adresse aux gouvernements, au médias et au familles des otages, qui sont, en substance :
    1-Nous mettons en garde tous les pays concernés (France, Grande Bretagne, Hollande, Suède) que toute participation ou approbation de ces opérations « imminentes » contre les moudjahidines dans le nord du Mali constituent une signature de l’arrêt de mort de leurs ressortissants et une démission par rapport à leur devoir de les protéger.
    2-Si cette opération se solde par la mort des otages, le sang de ces dernier va éclabousser tous ceux qui y ont pris part. Les gouvernements de ces pays européens et leurs acolytes de la zone sahélo-saharienne sont les seuls responsables de toutes les conséquences qui en découleront
    3-Les moudjahidines ne veulent pas de cette fin tragique et tiennent plutôt à une solution pacifique et juste du problème des otages occidentaux. Pour cela nous adressons un appel urgent aux familles de ces otages pour exercer toutes les pressions possibles sur leurs gouvernements afin qu’il abandonnent tout soutien ou accord en faveur de cette opération qui conduira, sans doutes à la mort des leurs.
    4-Nous demandons aux médias européens de faire un coup de projecteur sur les dangers de cette situation et l’attitude des gouvernement qui n’accordent aucune importance à la vie de leurs ressortissants.
    Et de conclure: Combien de sottises avaient vous commis par le passé ! Votre politique à l’égard des moudjahidines est erronée, il est temps de la revoir.
    ANI, 12/1/2012
  • Plusieurs défis entravent le rôle du Maroc dans le Sahel

    Le Maroc prendra part aux réunions du Sahel au milieu de circonstances régionales exceptionnelles, marquées par la prolifération des armes – étant la plus grande incidence de la guerre libyenne qui a renversé Moamer Kadhafi -, et l’accélération du rythme des groupes terroristes qui ont intensifié leurs activités ces derniers temps afin d’exploiter la situation.
    Le Maroc est un État incontournable dans l’Afrique du Nord, et il peut enrichir les discussions déjà entamées entre les pays du Sahel sur plusieurs niveaux, notamment entre les ministres de la Défense. Ces discussions se sont élargies pour inclure les grands pays concernés par la lutte contre le terrorisme et l’immigration illégale, notamment les États-Unis et les pays de l’Union européenne.
    Malgré son rôle limité dans le Sahel, au moins géographiquement, le Maroc peut contribuer aux discussions relatives à la lutte contre ce qui reste des groupes terroristes, y compris Al-Qaïda au Maghreb Islamique.
    Ayant lutté contre des groupes extrémistes violents ces dernières années, le Maroc peut présenter son expérience en termes de sécurité, de solutions politiques, et de traitement d’autres dossiers tels que la contrebande de drogue, la sécurité des frontières et l’immigration illégale, entre autres.
    Toutefois, le principal problème du Sahel est la lutte contre les groupes terroristes qui se sont renforcés avec la prolifération des armes, et qui ont multiplié leurs activités à travers les enlèvements récurrents. Les groupes extrémistes détiennent actuellement neuf otages, dont cinq ressortissants français.
    Bon nombre d’observateurs estiment que cette situation compliquera davantage la contribution effective du Maroc aux réunions, en raison de quelques facteurs objectifs.
    Premièrement, le Maroc n’a pas de frontières directes avec la bande côtière du Sahara, ce qui rend les interventions difficiles. Deuxièmement, le Maghreb est instable sur le plan politique à la lumière des changements actuels dans le monde arabe. Les pays maghrébins, y compris le Maroc, sont encore en quête de stabilité politique interne qui pourrait leur permettre de mieux collaborer dans l’avenir. Ceci s’applique également aux pays voisins, comme l’Algérie et la Mauritanie, ainsi que le Niger, le Mali et le Tchad.
    En plus d’assurer la stabilité interne, le Maroc devra également faire face aux conséquences de ses différends bilatéraux, vu qu’il n’a pas encore résolu son conflit avec le Front Polisario. En effet, ce dernier réclame l’indépendance, tandis que le Maroc insiste sur l’annexion du Sahara occidental par le biais de sa proposition d’autonomie.
    Ainsi, la contribution du Maroc aux réunions du Sahel se limitera à la discussion des visions et des idées, vu qu’une contribution efficace dépend de la capacité du Royaume à faire face à sa situation intérieure et à surmonter ses conflits avec les pays voisins.