Mois : juillet 2012

  • Impossible, un Maghreb uni ?

    De temps à autre, on se réveille sur l’idée avortée du grand maghreb. Un nouveau régime en Tunisie croit possible qu’avec une décision à grand effet d’annonce, il sera celui qui fera avancer la construction de l’UMA. Une Tunisie islamiste qui voudrait devenir islamisante?

    Meilleur cheminement vers l’islamisation, son environnement immédiat géopolitique ? Pour le moment, il n’a pu y avoir ni un Maghreb de l’économie, ni un Maghreb commercial, ni un Maghreb de la sécurité, ni un Maghreb de la défense. Il fut pendant un instant entretenu un Maghreb des rêves, un Maghreb des illusions, puis, plus rien. Face aux ambitions géopolitiques des grandes puissances, face également à la définition des relations internationales qui lient des ensembles régionaux à des pays maghrébins qui se présentent en solitaires, tout se passe comme si nos intérêts divergeaient. Le comble est que le pouvoir tunisien actuel veut commencer par donner un contenu opérationnel au rêve qui a habité le pouvoir libyen, soit le «guide de la révolution de 69». 
    Le défunt Kadhafi avait, dans l’euphorie des dirigeants des cinq pays maghrébins réunis à Zéralda, en présence du roi saoudien de l’époque, annoncé «victorieusement» la décision de créer la carte maghrébine d’identité qui permettra aux citoyens maghrébins de traverser de part en part les frontières comme s’ils se déplaçaient dans leur propre pays. Evidemment, c’était un rêve duquel les citoyens s’étaient réveillés très peu de temps après. Il semble que le même rêve est passé cette fois-ci vers les dirigeants tunisiens, ressuscitant du coup le guide libyen. Possible de construire ce vieux projet sans un bilan critique, sans en identifier les obstacles ? Faire croire à un Maghreb des peuples sans passer par des référendums, des institutions communes, des systèmes politiques homogènes ? Ne parlons pas encore d’une Constitution commune, d’une mise en commun des capacités économiques pour affronter la concurrence !
    S.I.
  • Pour en découdre avec le colonialisme en Afrique: La jeunesse appelée à jouer un rôle

    La jeunesse africaine doit prendre le flambeau du développement dans son propre continent et en découdre avec les pratiques coloniales qui tentent, tant bien que mal, de recoloniser l’Afrique en imposant la démocratie occidentale, ont estimé les participants aux travaux de la conférence panafricaine contre le retour du colonialisme en Afrique, hier à Alger. Ces travaux, qui se tiennent dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie, a vu la participation d’un nombre important de personnalités algériennes et étrangères. Cette rencontre de deux jours, à l’initiative du Collectif algérien de la société civile, membre du Front citoyen africain pour la démocratie et contre le retour du colonialisme en Afrique, ont estimé les intervenants, «est d’une importance cruciale dans le contexte actuel où l’Afrique est visée de toutes parts». 

    Les participants ont également rappelé la nécessité de pousser les peuples des pays africains à participer aux processus de changements.«Le colonialisme tente de fabriquer des conditions pour déstabiliser les souverainetés nationales, l’intégrité territoriale pour nous déposséder de notre histoire, de nos valeurs et de nos richesses naturelles», a affirmé dans son allocution, M. Mohamed Mahrez Lamari, président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS). Il ajoutera, entre autres, que «l’indépendance de l’Afrique sera moindre et incomplète tant que le Sahara occidental n’est pas indépendant. A travers cette rencontre nous proclamons avec force notre soutien à la cause palestinienne et au droit du peuple palestinien à un Etat souverain avec comme capitale El Qods». 

    Pour sa part, l’ancien Premier ministre malien, Ibrahim Boubacar Keita, a salué les efforts de l’Algérie visant à aider les populations africaines à se développer. « Les crises que vit le continent noir, aujourd’hui, a-t-il affirmé, sont causées par les Occidentaux qui veulent spolier les richesses naturelles des pays africains ». « C’est pourquoi, a-t-il dit, « l’Algérie doit rester vigilante face à ces nouvelles donnes qui perturbent notamment la région du Sahel ». Après avoir rendu un vibrant hommage aux femmes algériennes pour leur détermination mais aussi à celles du continent noir, Mme Kmar, une des intervenantes, a mis l’accent sur la nécessité de mettre en place des mécanismes adéquats pour renforcer la présence des femmes dans la vie socioéconomique des pays africains. Il faut aussi renforcer les quotas des femmes et garantir une parité dans les instances des Etats. 

    Parmi les points abordés par les intervenants, figure l’avenir de l’Afrique et le rôle de la jeunesse qui, a-t-on indiqué, doivent être impliqués dans le processus de l’édification d’une «Afrique nouvelle». A la clôture des travaux de cette rencontre, aujourd’hui, les participants adopteront la Déclaration d’Alger du Front citoyen africain pour la démocratie et contre le retour du colonialisme en Afrique, a-t-on annoncé. Ont également pris part à cette rencontre, près de 30 pays, des journalistes venus de pays africains et une soixantaine de représentants du mouvement estudiantin de divers pays africains.
    Par : Massinissa Benlakehal

    Le Midi Libre, 09/07/2012
  • Appel à la protection des Sahraouis

    La non-application du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance reste la principale violation des Droits de l’homme dans la dernière colonie en Afrique. Un nouvel appel est lancé aux Nations unies pour qu’elles travaillent de manière à y mettre un terme, au regard des crimes et exactions qui ont jalonné l’occupation du Sahara occidental par le Maroc, depuis 1975. 
    France Libertés – Fondation Danielle Mitterrand et le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP) ont exhorté le Haut-Commissariat aux droits de l’homme à “constituer un bureau de surveillance” des Droits de l’homme au Sahara occidental, “qui relève de l’autorité de l’ONU, étant toujours à l’ordre du jour des Nations unies concernant la décolonisation”. 
    Loin d’être leur première réaction aux violations marocaines des droits de l’homme au Sahara occidental, cette position, qui conforte l’appel d’autres organisations internationales des Droits de l’homme telles que Amnesty International ou Human Rights Watch, a été exprimée par les deux organisations françaises dans un exposé écrit conjointement et soumis au Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, le 4 juin 2012, que lui a transféré au Conseil onusien des droits de l’homme qui tient sa 20e session du 18 juin au 6 juillet à Genève. 
    Les deux ONG françaises ont relevé dans leur exposé les crimes commis par l’Etat marocain contre les civils sahraouis dans les territoires occupés, notamment les crimes d’exécutions extrajudiciaires et meurtres sous la torture, dévoilant l’exemple du meurtre du jeune Sahraoui, Saïd Dambar, qui a été tué par balle entre les yeux et de sang-froid par un policier marocain le 21 décembre 2010 à El-Aaiun, capitale occupée du Sahara occidental, et qui a été maintenu dans une morgue sans enterrement pendant 18 mois, car les autorités marocaines refusaient et refusent toujours de faire une autopsie sur le corps pour établir les faits et les responsabilités de ses services dans le meurtre. 
    Tout en considérant “le comportement des autorités marocaines hautement condamnable”, les deux ONG ont invité le rapporteur spécial sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires d’examiner soigneusement ce cas, et bien d’autres qui ont été reconnus par l’Etat marocain dans un rapport du Conseil consultatif marocain des Droits de l’homme, notamment les cas de plus de 350 civils sahraouis exécutés par l’Etat marocain sans aucun procès entre 1975 et 1991. Les ONG ont en plus estimé que “les violations commises contre le droit à la vie et la sécurité physique des civils sahraouis ont été souvent rapportées par les organisations sahraouies des droits de l’homme. 
    Ces ONG ne peuvent pas rendre compte ou enquêter efficacement sur ces crimes et abus, car les autorités marocaines leur refusent tout enregistrement légal et ciblent les défenseurs des droits humains sahraouis”. Pour cela, France Libertés et le MRAP estiment que “la protection et le respect des droits de l’homme dans le territoire non autonome du Sahara occidental fait cruellement défaut et se joignent aux autres organisations internationales de défense des droits de l’homme ainsi qu’aux gouvernements pour demander la constitution d’un bureau de surveillance du Haut-Commissariat aux droits de l’homme dans cette région qui relève de l’autorité de l’ONU, étant toujours à l’ordre du jour des Nations unies concernant la décolonisation”. 
    Les deux ONG n’ont jamais cessé de faire appel au Conseil onusien des droits de l’homme et à l’ONU en général de faire respecter la loi internationale au Sahara occidental, estimant dans plusieurs interventions orales et écrites devant les plénières du Conseil à Genève que la non-application du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance reste la principale violation des droits de l’homme dans la dernière colonie en Afrique.
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    ** Malainin Lakhal est secrétaire général de l’Union des journalistes et écrivains sahraouis
  • Alerte aux «pommes de cannabis»

    Les narcotrafiquants continuent à surprendre les services de sécurité des pays de la Méditerranée. Après les oignons et l’ail remplis de cannabis et de kif traité, découverts en Algérie, voilà qu’une nouvelle ruse est adoptée par les réseaux marocains. Cette fois, ce sont les pommes de cannabis, indétectables par les scanners et les chiens renifleurs, bourrées de 200 grammes de kif qui font des ravages. 
    Les narcotrafiquants de drogue, très actifs au Maroc, semblent déterminés à aller jusqu’au bout de leur sale besogne. Ils viennent de créer une nouvelle technique en bourrant de cannabis des boules sous forme de pomme. Avec cette technique, les trafiquants ont eu l’idée de dissimuler du cannabis à l’intérieur des pommes dans le but d’infiltrer à coup sûr de grosses quantités de haschich sur les marchés européens, maghrébins et au Moyen-Orient. Cette méthode a été dévoilée lors des récentes saisies opérées en Espagne et en France, où d’importantes quantités de cannabis ont été découvertes par les gardes maritimes des pays précités. Des drogues envoyées par les narcotrafiquants du Rif marocain qui ont trouvé une nouvelle astuce pour faire passer la marchandise sans être détectée par les scanners ou les chiens renifleurs. 

    En effet, la technique consiste à dissimuler de la résine de cannabis sous forme de boules de 200 grammes, donnant ainsi une nouvelle ergonomie à l’emballage du haschich. Ce procédé inquiète les services de sécurité et ceux de la douane. Pour preuve, des camions de gros tonnage transportant des tonnes de pommes de cannabis ont été interceptés en Espagne, en France et au Maroc, et ce, grâce au travail de renseignement. Car avec un simple contrôle au scanner, le kif traité est indétectable et arrive, à coup sûr, à destination. 
    Le pire dans l’histoire, c’est que l’information a été révélée par les Marocains eux-mêmes, ce qui inquiète les services de sécurité maghrébins (algériens surtout) et européens, d’une part, et suggère que les autorités marocaines cacheraient d’autres procédés d’acheminement de la drogue vers le Sahel, l’Europe et le Moyen-Orient, d’autre part. Cette résine de cannabis est parfois acheminée jusqu’en Israël où elle est utilisée dans les prisons pour faire parler les détenus. Cette technique se veut un autre stratagème pour les Marocains pour gagner des «parts de marché» dans le monde. Cette information a fait réagir les autorités sécuritaires du Bassin méditerranéen, à commencer par l’Algérie qui a pris ses devants au niveau de la frontière ouest.
    Sofiane A.

    Les Débats, 09/07/2012
  • Théâtre de Béjaïa : Formation en opéra pour de jeunes Sahraouis

    Le théâtre régional de Béjaïa abrite depuis la semaine passée et jusqu’au 20 du mois courant une formation en théâtre et en théâtre opéra au profit de 17 jeunes sahraouis, comédiens et choristes. Cette formation entre dans le cadre des échanges culturels entre le ministère de la Culture algérien et le ministère de la Culture de la République arabe sahraouie démocratique (Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole envahie par le Maroc en 1975 et 1979, note de Diaspora Saharaui). 

    Un programme a été préparé en la circonstance. Il s’articule sur des thèmes animés quotidiennement par des professionnels du théâtre, dramaturges et cinéastes. On peut relever parmi ces thèmes «Le commencement et les évolutions des formes» par Omar Fetmouche, «La dramaturgie et la structure dramatique dans le texte théâtral», par Sofiane Chemirou, etc. 
    D’autres activités y sont programmées aussi comme les techniques et préparations de spectacles dans un milieu non théâtral, scénographie, mise en scène et problèmes de son, ceci à travers la présentation de pièces théâtrales «Mechedeli zewaoui fi Tlemcen» à Mechdellah, la présentation théâtrale dans un milieu ancien «maison de la culture», la différence entre la maison de la culture et le théâtre. Au menu aussi, groupe théâtre : le partage de l’espace scénique animé par Hammachi Abelaziz, groupe opéra : vocalises, Yousfi Abdelaziz dit «Bazou». 
    Ces actions seront suivies d’une soirée de détente avec des musiciens de la ville de Béjaïa, puis par des ateliers dont celui de l’expression corporelle. Lotfi Bensbaa, opéra : vocalises et chants par Yousfi Abdelaziz dit «Bazou» et Mlle Aït Meddour Mounia, une soirée détente avec un monologue intitulé «le maestro» de Lallali Bachir mise en scène par Omar Fetmouche, une visite guidée au musée Bordj Moussa, ancienne Casbah et bibliothèque puis au parc national de Gouraya.
    Les Débats, 09/07/2012
  • Le développement en Afrique passe par le règlement des conflits armés (ministre sahraouie)

    CONFERENCE PANAFRICAINE CONTRE LE RETOUR DU COLONIALISME EN AFRIQUE
    ALGER – La ministre sahraouie de l’Education et de l’enseignement, Meriem Essalek Ahmed a affirmé, dimanche à Alger, que le développement en Afrique passait par « le règlement des conflits armés ».
    Intervenant lors d’une conférence panafricaine contre le retour du colonialisme en Afrique, la ministre sahraouie, membre du Secrétariat général du Front Polisario, a indiqué que « les pays africains ne sauraient consacrer le développement global et faire face aux menaces extérieures qui les guettent avant d’avoir instauré stabilité et sécurité ».
    Tout l’argent dépensé dans les guerres et conflits doit servir à consolider davantage le développement, a-t-elle ajouté précisant que pour arracher l’indépendance et la préserver, les pays africains « doivent tracer un plan d’urgence en vue de garantir le développement et lutter contre la pauvreté ».
    Dans ce contexte, la ministre sahraouie a rappelé les conditions difficiles dans lesquelles vit le peuple sahraoui dans les territoires occupés et au niveau des camps de réfugiés en raison de l’occupation de son territoire par « un pays frère (le Maroc) qui était censé le soutenir dans son processus d’édification après s’être affranchi de l’occupation espagnole ».
    Meriem Essalek Ahmed a déploré la position de la France vis-à-vis de la cause sahraouie précisant que « la France est intervenue militairement en Libye sous couvert de protection des droits de l’homme et c’est elle-même qui oppose son veto à toute résolution à même de définir un mécanisme de contrôle des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés ».
    Les travaux de la conférence panafricaine contre le retour du colonialisme en Afrique, qui se tient dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie, se sont ouverts dimanche à Alger, avec la participation de personnalités algériennes et étrangères.
    La rencontre de deux jours est organisée par le Collectif algérien de la société civile, membre du Front citoyen africain pour la démocratie et contre le retour du colonialisme en Afrique.
    Dans son allocution d’ouverture le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), Mohamed Mahrez Lamari a indiqué que « le colonialisme que nous avons vaincu hier et avons chassé de nos territoires, tente de revenir par tous les moyens et sous de nouvelles formes ».
    Pour M. Lamari, ce colonialisme tente de « fabriquer des conditions pour déstabiliser les souverainetés nationales, l’intégrité territoriale pour nous déposséder de notre histoire, de nos valeurs et de nos richesses naturelles ».
    « L’indépendance de l’Afrique sera moindre et incomplète tant que le Sahara occidental n’est pas indépendant. A travers cette rencontre nous proclamons avec force notre soutien à la cause palestinienne et au droit du peuple palestinien à un Etat souverain ayant Al Qods pour capitale », a-t-il insisté.
    Il a également réitéré « la position de l’Algérie qui rejette toute forme de division du peuple malien et toute atteinte à son intégrité territoriale » précisant que la crise au Mali « en appelle à un règlement politique par le peuple malien souverain ».
  • Benkirane ne rigole plus : Mauvais chiffres pour l’agriculture marocaine

    Casablanca.- Après la hausse des prix des carburants, la chute de la production céréalière. Décidément, une très mauvaise nouvelle pour le gouvernement Benkirane. Le secteur de l’agriculture, qui représente au Maroc environ 15% du PIB et emploie près d’un Marocain sur deux, pour une population estimée à 33 millions d’habitants, a reçu un coup de massue sur la tête.
    En effet, la production céréalière pour l’année 2011-2012 a atteint seulement 51 millions de quintaux, soit une diminution de 38% à 39% par rapport à l’année dernière, selon un document officiel du ministère de l’agriculture obtenu par l’AFP.
    « Comparativement à la campagne 2010-2011, la production et le rendement des céréales ont diminué respectivement de 39,1% et 38% en raison du déficit pluviométrique enregistré durant le mois de février et mars (2012) », précise le document de ce ministère dirigé par l’homme d’affaires Aziz Akhennouch.
    Ces mauvais chiffres signifient que l’Etat marocain va être obligé d’importer de grandes quantités de blé, aggravant encore plus le déficit de la balance commerciale d’un pays qui importe déjà la quasi-totalité de son pétrole.
    Selon le document du ministère de l’agriculture, « la production de l’année 2011-2012 s’est établie sur une superficie de près de 5 millions d’hectares (…) principalement des zones favorables » et irriguées.
    De plus, pour soutenir les agriculteurs, l’Etat a débloqué une enveloppe budgétaire de 1,35 milliard de dirham (123 millions d’euros) dont une grande partie a été réservée à la préservation du cheptel.
    Pour un gouvernement dirigé par un type rigolo et souriant qui est venu pour nous rendre heureux, c’est pas de la rigolade.
    Amine Bouderaâ
    Demaon Online, 09/07/2012
  • Omerta en France… même Javier Bardem en est victime

    Javier Bardem au Parlement européen en mai 2012
    Evoquer le conflit du Sahara occidental en France s’avère difficile, voire impossible, même quand on se nomme Javier Bardem.
    (para ver el texto en español, aquí)
    Javier Bardem vient de participer et co-produire un documentaire sur le Sahara occidental : «Hijos de las nubes. La ultima colonia» (« Les enfants des nuages. La dernière colonie »)
    A ce jour, le documentaire n’est pas distribué en France.
    Le 29 mai dernier, l’acteur espagnol est venu présenter le film au Parlement européen du documentaire réalisé par Álvaro Longoria et qui retrace les grandes lignes de ces 37 ans de conflit.
    Interrogé par Aline Pailler, productrice de l’émission «Jusqu’à la lune et retour» sur France Culture et co-présidente du Comité pour le respect des libertés et des droits humains au Sahara Occidental (CORELSO), sur l’absence de distribution de son film en France, Javier Bardem s’est montré «scandalisé», selon Aline Pailler.
    Selon Aline Pailler, interrogée par Nouvellesdusahara.fr, «Javier Bardem a dit qu’il ne comprenait pas comment la patrie des Droits de l’Homme pouvait empêcher la diffusion d’un tel documentaire par la bouche des directions des chaînes publiques que l’équipe du film est allée rencontrer pour leur présenter le film. Il était très remonté par le fait que les chaînes de télévision aient refusé une telle diffusion».
    Dès la sortie du film, sa diffusion en France était bien un des enjeux majeurs du projet qui a demandé quatre ans de travail. Interrogé lors d’une conférence de presse, le réalisateur Álvaro Longoria a affirmé que sa distribution en France pourrait « faire la différence« . « Nous lui souhaitons une plus large diffusion, y compris dans des pays non acquis à la cause, comme la France« , a-t-il annoncé.
    Une implication personnelle de Bardem
    Le célèbre acteur espagnol s’est impliqué dans ce conflit en 2008 à l’occasion de son séjour dans les campements de réfugiés Sahraouis du sud-ouest de l’Algérie pour participer au festival de cinéma du campement de Dakhla.
    Suite à cette implication, le comédien espagnol a décidé de s’investir personnellement dans la réalisation de «Hijos de las nubes. La ultima colonia». On le voit mis en scène en train d’aller à la rencontre de responsables politiques espagnols et français notamment. «Le documentaire montre également sous forme de reportage les vaines tentatives de Bardem pour remettre au président Zapatero la liste des 230 000 signatures rassemblées sur le site todosconelsahara.com», souligne le site cineuropa.org.
    A la sortie de certains entretiens, on le voit faire le débriefing avec le réalisateur dans une voiture, pour pouvoir consigner des propos tenus en off.
  • Le représentant spécial onusien évoque avec les Sahraouis les moyens de régler le conflit du Sahara occidental

    CHAHID EL HAFEDH – Le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, M. Wolfgang Weisbrod-Weber, a indiqué avoir écouté les Sahraouis et la direction du Front Polisario concernant la situation actuelle et les moyens d’aller de l’avant dans le règlement du conflit du Sahara occidental, a rapporté dimanche l’Agence de presse sahraouie (SPS).
    Le représentant onusien a déclaré samedi à l’issue de sa rencontre avec le président sahraoui, M. Mohamed Abdelaziz, au terme de sa première visite dans les camps de réfugiés sahraouis, avoir été reçu chaleureusement par les citoyens et la direction sahraouis avec lesquels il a « évoqué la situation actuelle et les moyens d’aller de l’avant dans le règlement du conflit », a précisé SPS.
    Le Front Polisario a, de son côté, réaffirmé la « pleine disposition » des autorités sahraouies à coopérer avec le nouveau représentant spécial du SG de l’ONU pour le Sahara occidental afin de faciliter sa mission dans la région.
    Le président sahraoui a, dans ce contexte, souligné la nécessité d’accélérer le travail de la mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso) en vue de relancer les efforts de l’ONU en faveur de la décolonisation au Sahara occidental qui reste bloquée du fait du refus marocain de coopérer avec M. Christopher Ross, l’envoyé personnel du SG des Nations unies.
    M. Mohamed Abdelaziz a rappelé à M. Wolfgang Weisbrod-Weber les missions de la Minurso telles que définies dans le rapport du SG de l’ONU, Ban Ki-moon, sur le Sahara occidental, et qui consistent notamment en l’organisation et la surveillance du référendum d’autodétermination au Sahara occidental, précisant que le contrôle du respect du cessez-le-feu était une mission secondaire.
    Il a également souligné que le rapport du SG insistait sur « l’autorité de la Minurso pour qu’elle puisse assumer son rôle principal et regagner sa crédibilité perdue ces dernières années ».
    Le président sahraoui a également insisté sur la nécessité pour la Minurso d’être respectée par les deux parties au conflit, Front Polisario et Maroc, de préserver sa neutralité et de faciliter les visites des diplomates, des militants des droits de l’Homme et des journalistes pour permettre à la communauté internationale d’être au fait de la situation.
    Arrivé vendredi dans les camps des réfugiés, où il s’est entretenu avec le coordinateur sahraoui avec la Minurso, M. Weisbrod-Weber s’est rendu samedi dans la ville de Smara où il a écouté la population évoquer la question de la dégradation de la situation des droits de l’Homme dans les régions occupées du Sahara occidental.
    Le responsable onusien s’est, par ailleurs, entretenu avec plusieurs responsables sahraouis, notamment le premier ministre, M. Abdelkader Taleb Omar, le président de l’assemblée nationale sahraouie, M. Khatri Addouh et le président du Conseil consultatif sahraoui, M. Moulay Bibatt.
  • Début des travaux de la conférence panafricaine contre le retour du colonialisme

    ALGER- Les travaux de la conférence panafricaine contre le retour du colonialisme en Afrique, qui se tient dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie, ont débuté dimanche à Alger, avec la participation de personnalités algériennes et étrangères.
    La rencontre de deux jours est organisée par le Collectif algérien de la société civile, membre du Front citoyen africain pour la démocratie et contre le retour du colonialisme en Afrique.
    Dans son allocution d’ouverture le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), M. Mohamed Mahrez Lamari a indiqué que « le colonialisme que nous avons vécu hier et nous avons chassé de nos territoires, essaye de revenir par tous les moyens et sous de nouvelles formes ».
    Pour M. Lamari, ce colonialisme tente de « fabriquer des conditions pour déstabiliser les souverainetés nationales, l’intégrité territoriale pour nous déposséder de notre histoire, de nos valeurs et de nos richesses naturelles ».
    « L’indépendance de l’Afrique sera moindre et incomplète tant que le Sahara occidentale n’est pas indépendant. A travers cette rencontre nous proclamons avec force notre soutien à la cause palestinienne et au droit du peuple palestinien à un Etat souverain avec comme capitale El Qods », a-t-il insisté.
    Le colonialisme, « hier vaincu » et « bouté hors de nos territoires », entreprend aujourd’hui, « sous divers aspects » et à l’occasion de « circonstances préfabriquées », un retour « prédateur et menaçant pour nos souverainetés nationales », avait indiqué samedi le CNASPS, membre du collectif, dans un communiqué.
    Selon les organisateurs de la conférence, le néocolonialisme multiforme souvent brutal et arrogant, « annihile tous les programmes nationaux légitimes de développement », privant nos peuples « d’une promotion sociale programmée dans leurs mouvements d’émancipation ».
    Le comité relève également que cette conférence sera mise à profit pour revisiter l’Histoire du continent africain, dont nombre de mouvements de libération de pays, aujourd’hui souverains, ont reçu le soutien politique, moral et matériel aussi bien de la Révolution algérienne que de l’Algérie indépendante ». Au terme des travaux, une déclaration sera adoptée par les participants en vue de consolider le « Front africain pour la démocratie et contre le retour du colonialisme en Afrique ».