Mois : juillet 2012

  • Ramid s’en prend à l’un des copains du roi

    Rabat.- L’affaire des primes millionnaires rebondit. Le ministre la Justice et des libertés (sic), l’islamiste Mustafa Ramid, vient de demander l’ouverture d’une enquête, judiciaire SVP, sur la légalité de primes que s’étaient octroyées l’ancien ministre des Finances et l’actuel directeur de la trésorerie générale.
    « L’enquête porte sur des primes que s’étaient attribuées l’ancien ministre des Finances Salah Eddine Mezouar et l’actuel trésorier du royaume Noureddine Bensouda », a déclaré une source du ministère de la justice requérant l’anonymat à l’AFP.
    C’est que le sujet est sensible. Le premier impliqué est un chef de parti, Salah Eddine Mezouar, adversaire des barbus et ex-ministre des finances. Le deuxième est Noureddine Bensouda, le véritable argentier du royaume et surtout un grand copain du souverain Mohamed VI qui l’a placé là où il était avant et actuellement.
    C’est donc la Brigade nationale de la Police judiciaire (BNPJ), une police mi-judiciaire mi-politique qui va essayer de faire parler les impliqués dans cette histoire.
    Si pour Bensouda, il ne faut pas se faire trop de bile, (imaginez donc un flic oser cuisiner un copain du roi en lui posant des questions gênantes sur lehold-up légal dont il est accusé), par contre pour Mezouar c’est un peu différent. Le PJD, qui a été le grand adversaire du Rassemblement national des indépendants (RNI), risque de se faire un peu secouer par cette affaire de gros sous.
    Faute de trouver des solutions à la grave crise économique que traverse le pays, las barbus, et leurs acolytes du gouvernement, ont opté pour la « fraja », le spectacle, la fête.
    Du moment qu’on a quelque chose à se mettre sous les dents en cet été torride et ramadanesque, on ne dit pas non.
    Thami Afailal
    Demain Online, 15/07/2012
  • Le Sahara, ressources et conflits

    Une très belle présentation flash de Samuel Coulon de l’académie de Paris. La présentation met en évidence à partir principalement de cartes mais aussi de chronologies les conflits liés aux ressources du Sahara au Sahara Occidental, au Niger et au Soudan. 


    Des diapos sur les différentes ressources convoitées par le Maroc : 





    L’exposition inclue aussi un article paru au Monde le 9 novembre, au lendemain de l’agression contre le camp de tentes de toile de Gdeym Izik, sous le tite « Le Sahara Occidental, 35 ans de tension ».





    Un article de Luis de Vega publié sur ABC et Courrier International, le 8 novembre 2007, ainsi qu’une petite chronologie du conflit du Sahara Occidental.




    Source : Cyberhistoiregeo, 10 juillet 2012

  • Le Maroc utilise les ressources naturelles du Sahara occidental afin d’obtenir des positions politiques à l’appui de sa thèse

    La professeur de sciences politiques à l’Université d’Alger, Bakhouch Sabiha a déclaré que le Maroc utilise le dossier des ressources naturelles du Sahara occidental dans le but de faire pression sur les pays pour gagner des positions à l’appui de son occupation du territoire.

    Le Dr Bajuch a déclaré lors d’une conférence sur la situation économique du conflit au Sahara occidental dans le cadre de l’Université d’été des cadres sahraouis, célébré dans la ville algérienne de Boumerdès que «les facteurs les plus importants conduisant à la colonisation Sahara Occidental sont les ressources naturelles et son emplacement stratégique et non pas des relations historiques entre le Maroc et les sahraouis indigènes. « 

    La professeur de droit international à l’Université a fait une insertion des ressources naturelles les plus importantes qui abondent au Sahara occidental, mettant en évidence les méthodes et les tactiques suivie par les autorités d’occupation pour son pillage.

    « Ces vastes ressources naturelles, capables de faire du Sahara occidental l’un des pays les plus riches de la région si elles sont exploitées uniquement par ses véritables propriétaires, les Sahraouis. »

    D’autre part, leprofesseur de relations internationales, Saleh Makhlouf a donné une conférence sur la bonne gouvernance, soulignant l’absence de bonnes politiques dans certains pays en développement, ce qui a donnné lieu à des problèmes sociaux et économiques à ces países.SPS

    Source: SPS

  • El Beso Del Sahara

    1.Datos del libro:
    TITULO: El beso del Sahara
    AUTOR/A: Gonzalo Moure
    EDITORIAL: sm
    FECHA: primera edición en junio de 2006,segunda edición en marzo de 2007.
    GÉNERO LITERARIO : narrativo
    2.Resume el argumento del libro:
    El libro trata sobre una niña que un día le dio un beso a una chica española que fue de visita a su país. Sus almas se intercambiaron y entonces Nadira estaba en el cuerpo de Marta,en España(Madrid) y Marta en el cuerpo de Nadira,en el Sahara. Pero Rachid se enamoro de Nadira,pero esta le contó la verdad que ella era española y se llamaba Marta;esté no le creyó hasta que habló con Hammad. Entonces fue a buscar el alma de la chica de quien se había enamorado. Finalmente volvieron cada una a su cuerpo y a su país. Porque todo había sido un sueño de Nadira.
    3.¿Quién narra la historia?
    Primero la narra Marta,luego la narra Rachid y por último la narra Nadira.
    4.¿Cuántos personajes aparecen el la historia? Nómbralos y di algo característico sobre cada uno de ellos.
    Marta,la niña española que recibe el beso y se ve atrapada en el Sahara con un cuerpo que no es el suyo.
    Nadira,la niña que da el beso y huye a España y no dice la verdad.
    Los padres de Marta,los que hacen el viaje obligando a ir a Marta,se puede decir que ellos tienes  »la culpa de lo que ocurre ».
    La madre de Nadira,la pobre mujer que sufre creyendo que su hija esta loca,porque dice ser otra persona.
    Rachid,el soldado que se enamora de Nadira y consigue que todo vuelva a la normalidad.
    Mohamed Ramdam Embarek,el capitan de Rachid,que le da consejos »no te enamores de un fantasma »y hace que valla a ver a el anciano y luego que valla a Madrid a por su fantasma.
    Hammad uld Salah uld Fadel,el anciano que le hizo ver que Nadira,con el alma de Marta,decía la verdad.
    Habbuedi,el amigo de Rachid quien le decía lo que escuchaba a pesar de lo mucho que le doliese a Rachid.
    5.¿Crees que la estructura incluye planteamiento,nudo y desenlace?Si es así,¿qué incluye cada una de…

    FUENTE: BUENAS TAREAS, 13/07/2012
  • La politique d’importance poursuivie par l’Algérie

    Si tout le monde déclare vouloir construire le Grand Maghreb, il est impossible d’y arriver en ignorant la question du Sahara occidental sous domination marocaine. Du point de vue historique, il est possible d’avoir pour objectif cette édification maghrébine et de dépasser les entraves qui freinent la revalorisation politique et économique de l’UMA. Seulement, et à la condition que les autorités marocaines réfléchissent au même titre que la communauté internationale à permettre au peuple sahraoui d’exercer librement son droit à l’autodétermination et recouvrir sa pleine liberté. Dans l’hypothèse la plus optimiste, cette évolution peut être autant de facteurs de stabilité de toute la région et qui ne peuvent perturber l’équilibre Maghrébin.
    Le Maroc devrait avoir conscience que la décolonisation du Sahara occidental n’est pas seulement une affaire chère à l’Algérie, mais aussi un devoir et une politique exigée par la communauté internationale, soit un test de stabilité pour l’ensemble de la région et dont la pérennité est liée de façon indissociable à l’autodétermination et à la liberté du peuple sahraoui. La politique d’importance poursuivie par l’Algérie cherche justement cet équilibre et cet objectif de paix et de sécurité dans toute la région. 
    A l’ère de la mondialisation assurée, de l’émergence de nouvelles forces coloniales et impérialistes au niveau mondial, qui ne tiennent pas compte de la souveraineté des peuples et de l’extension des groupes terroristes à travers l’ensemble du continent africain, il n’y a pour les Etats et les peuples de sécurité qu’en commun et la définition de ce qui peut être fait pour la paix et l’entente réciproque. L’accumulation et la longévité du conflit entre le Maroc et le Front Polisario ne procureront pas de quiétude aux pays voisins. 
    L’UMA, essoufflée depuis des années et usée  » nerveusement  » par la colonisation du Sahara occidental, n’est toujours pas sortie de son asphyxie. La révision de la position marocaine en ce qui concerne l’indépendance de ce territoire s’impose. Plus que jamais, une nouvelle éthique du droit et de l’homme sahraoui est à élaborer à travers une décision précise de l’ONU sur les droits fondamentaux de ce peuple. Encore faut-il que le Maroc, comme c’est trop souvent le cas, ne fasse pas marche arrière. C’est dire que la solution se réduit à une question élémentaire, le Maroc devrait souscrire aux résolutions onusiennes en toute loyauté et faciliter la décolonisation et de donner encore plus d’ampleur aux négociations qui l’opposent au Front Polisario sur la base d’une voie pacifique et qui donne au peuple sahraoui tout son droit à vivre son destin. La clef de cette question se trouve donc à Rabat et non ailleurs…
    B. Chellali.
    Le Maghreb, 15/07/2012
  • Solder les comptes ?, par Mohamed Abdoun

    Depuis longtemps, depuis toujours serait-on carrément tentés de dire, les relations entre l’Algérie et la France ont été passionnelles. Il faut dire que le passé commun qui nous lie, à notre corps défendant il faut le dire, n’est pas une chose que l’on peut oublier facilement. Il faut dire, surtout, que la France, depuis que l’Algérie a arraché son indépendance de haute lutte et au prix d’énormes sacrifices, n’a absolument rien fait pour aider à cicatriser ces blessures mal-cicatrisées et ce traumatisme dont a souffert notre peuple pendant près d’un siècle et demi. 
    C’est sous ce prime précis, sans doute, qu’il convient d’appréhender le message adressé ce vendredi par le président algérien à son homologue français. Diplomatie et (nouveau) processus de rapprochement entre les deux pays, Bouteflika use de termes diplomatiques pour évoquer cette question, sans pour autant céder d’un pouce sur des questions de principe chèrement payées durant notre guerre d’indépendance nationale.  » Les relations entre l’Algérie et la France ont précédé la période coloniale qui a marqué plus particulièrement notre histoire commune et laissé des traces durables chez nos deux peuples « , écrit ainsi le président Bouteflika à son homologue français. Un double sens peut en être tiré. D’une part, le chef de l’Etat rappelle que, contrairement aux assertions de la France, longtemps soutenues, l’Algérie a existé en tant qu’Etat souverain et indépendant avant sa colonisation en 1830. De l’autre, ce fameux colonialisme, particulièrement criminel et inhumain, que le chef de l’Etat qualifie de  » passé commun « , a fini par laisser des traces durables chez nos deux peuples. Il ne s’agit rien moins, ici, que de traumatisme dont souffre encore tout un peuple, alors que l’indépendance, arrachée de haute lutte, a donné lieu aux pires exactions de la part des extrémistes terroristes de l’OAS, empêchant ainsi toute vie commune entre Algériens et Pieds noirs, forcés de quitter précipitamment l’Algérie postindépendance. 
    Aujourd’hui, alors que le chef de la diplomatie française se trouve en visite en Algérie, et que des dossiers particulièrement lourds devraient être discutés, il semble qu’il soit temps que Paris fasse au moins le premier pas en direction de la reconnaissance de ses crimes, afin que ses relations avec notre pays redémarrent sur des bases assainies et, forcément, constructives pour tous. 
    Il est temps d’en finir avec cet esprit paternaliste, basé sur le sentiment malsain du  » paradis perdu  » qui fait agir la France, près d’un siècle après le début des chutes des empires coloniaux, comme si elle se trouvait toujours en territoire conquis.
    L’exemple le plus édifiant à ce propos a certainement trait à l’actuelle crise malienne, dont le déclenchement et l’aggravation ont été causés par la France lorsqu’elle a décidé d’attaquer la Libye de manière irréfléchie. 
    Toujours est-il que dans le cas présent l’Algérie ne se trouve pas en position de demandeur mais bel et bien dans celle de commandeur. La crise de l’Euro, qui risque de faire basculer l’Occident vers des années pires que celles de la récession des années 30, pousse en effet les Etats représentant ces pays à se tourner tout naturellement vers les pays émergents comme le nôtre…
  • ASVDH condamne l’agression contre les enfants d´Aminatou Haidar

    Les deux enfants de l’activiste sahraouie Aminatou Haidar, présidente du collectif de défenseur des droits de l’homme le CODESA, ont été agressés dimanche matin 8 juillet par un groupe de passagers marocains lors d’un voyage en bus d’Agadir au Maroc à El Aaiun au Sahara Occidental.
    Mohamed KASSIMI, 13 ans a subi une fracture du nez et des coupures sur le visage, sa sœur Hayat 17 ans a été blessée au visage et reçu des coups sur tout le coprs. Les enfants ont été agressés quand les passagers marocains les ont reconnus comme étant la famille de Aminatou Haidar.
    L’attaque semble liée à une campagne médiatique dirigé par les autorités d’incitation à la violence contre ceux qu’ils désignent par ” les séparatistes”.
    L’ ASVDH déclare:
    Nous sommes inconditionnellement solidaire avec Madame Aminatu Haidar.
    Nous condamnons fermement les déclarations incitant à la haine et la violence des autorités et média marocains, concernant les activistes des droits de l’homme sahraouis.
    Nous appelons toutes les organisations, politiques, syndicales, associations de droits de l’homme, à prendre connaissance de cette situation critique, et à fournir soutien et assistance aux activistes sahraouis des droits de l’homme.
    Il est urgent que l’ONU prenne la mesure de l’urgence réelle de la nécessité de l’extension du mandat de sa mission sur place à la surveillance du respect des droits de l’homme. La Minurso doit avoir les moyens de protéger les Sahraouis et de lever l’impunité des officiers et civils marocains qui se livrent à des actes de violence sur les Sahraouis.
    ASVDH
    le 14 juillet 2012, Sahara Occidental
    WSHRW, 15/07/2012
  • Huit mois de prison pour avoir fêté l’anniversaire du Polisario

    La Cour d’Appel des autorités d’occupation d’El Aaiun, capitale du Sahara Occidental occupée par le Maroc, a condamné mercredi 11 juillet 2012 les citoyens sahraouis Moustapha Boudani et Mohamed N’dour, 21 et 25 ans respectivement, à huit mois de prison. Les deux jeunes ont été emprisonnés le 10 mai 2012 lors de leur participation à une manifestation organisée dans le quartier Lhchicha en commémoration de la création du Front Polisario.
    Les chefs d’inculpation avancés par la cour sont : attaque contre un policier et entrave à la circulation. Leur dénégation des faits n’a pas été entendue par la cour aux ordres des autorités d’occupation.
    Les familles des deux prisonniers dénoncent les tortures subies par les deux jeunes lors de leur arrestation et pendant l’interrogatoire pratiqué au commissariat central de El Aaiun avant leur transfert vers la prison noire. 
    Les familles dénoncent également l’isolement complet des deux détenus depuis leur arrivée à la prison noire, les représailles constantes de la part des matons marocains. Les deux jeunes ne sont pas autorisés à recevoir des livres, de journaux, les visites sont très rarement autorisées.
    Le jour du jugement, 6 estafettes de la police marocaine, soit plus de 60 agents, étaient mobilisés pour surveiller, protéger la cour d’appel. Il semble que les autorités coloniales aient peur des réactions sahraouies face aux jugements constamment injustes touchant la jeunesse sahraouie qui manifeste pacifiquement pour le respect des droit du peuple du Sahara Occidental ou la commémoration de la République qu’ils reconnaissent.
    ASVDH, le 13 juillet 2012
    Sahara Occidental

    WSHRW, 15/07/2012

  • Une délégation de la RASD participe à l’université d’été du SNAPEST

    Le SNAPEST tient son université d’été

    Les travaux de l’université internationale d’été du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (SNAPEST) ont débuté, jeudi, à Hammam Bou Hadjar (Aïn Témouchent).
    Dans son allocution d’ouverture de cette rencontre tenue sous le thème «Ecole publique, citoyenneté et mobilisation syndicale», le secrétaire général du syndicat, M. Meziane Meriane, a précisé que le SNAPEST a tenu à marquer la célébration du cinquantenaire de l’indépendance nationale par l’organisation de cette université internationale d’été.
    S’adressant aux participants venus de plus de 27 wilayas, ainsi qu’aux invités, dont les autorités locales et le secrétaire général de la direction de l’Education de la wilaya d’Aïn Témouchent, il a mis l’accent sur «l’importance» de la formation des syndicalistes pour «contribuer aux efforts d’amélioration du système pédagogique national». 
    La cérémonie d’ouverture a été marquée également par des interventions des délégations syndicales française et tunisienne, ainsi que du représentant de la fédération mondiale syndicale qui ont mis l’accent sur l’intérêt attendu par la tenue d’une telle rencontre. Le programme de cette université d’été qui se poursuivra jusqu’au

    17 juillet, prévoit des séances de formation et des activités culturelles dont la projection de films suivis de débats en présence de réalisateurs.
    Des communications seront présentées par des universitaires et un hommage appuyé sera rendu au défunt syndicaliste M’hamed Djellid (1943 – 1990), sociologue et homme de théâtre d’Oran qui a énormément contribué à l’essor culturel de la capitale de l’Ouest, a-t-on indiqué.
    Une délégation de la RASD (Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole envahie par le Maroc en 1975 et 1979, ndds), composée d’une poétesse et d’un membre de l’organisation de la femme sahraouie, est attendue pour le 16 de ce mois à Hammam Bou Hadjar, selon le secrétaire national chargé de la formation et des relations au SNAPEST.

    Le Quotidien d’Oran, 15/07/2012

  • Algérie-France: une énième tentative pour dépasser les pesanteurs du passé

    par Kharroubi Habib
    Il y a, c’est l’évidence, moins de crispation dans les relations algéro-françaises depuis l’arrivée de François Hollande à l’Elysée. Pour preuve, la tonalité chaleureuse des contenus des échanges téléphoniques et épistolaires qu’ont eus depuis cette date les présidents algérien et français. De leurs échanges, il se dégage en effet qu’ils sont sur la même longueur d’onde quant à la démarche à mettre en œuvre pour consolider les liens entre l’Algérie et la France que Paris qualifie d’exceptionnels par leur profondeur et leur intensité, mais aussi comme l’a écrit le président Bouteflika pour « exorciser le passé en faisant ensemble dans des cadres appropriés un examen lucide et courageux qui contribuera à renforcer les liens d’amitié et d’estime ». 
    Il ne faut pas se voiler la face, l’intention apparemment partagée entre Bouteflika et Hollande d’instaurer un climat sans nuage dans les relations algéro-françaises n’est pas aisée à réaliser compte tenu de la délicatesse des questions qui fâchent entre les deux Etats, qu’elles soient mémorielles, politiques ou même économiques. De tout cela, Bouteflika et Hollande ont convenu d’en parler à l’occasion de la visite d’Etat qu’effectuera celui-ci en Algérie avant la fin de l’année. C’est pour déblayer le terrain à cette visite que le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius arrive aujourd’hui à Alger. Sa feuille de route est simple et complexe à la fois : convenir avec ses interlocuteurs algériens des gestes que les deux côtés de la Méditerranée sont appelés à faire pour remettre sur les rails les rapports algéro-français, sans pour autant que leurs opinions nationales respectives n’aient matière à y voir des compromis laissant en l’état tout ce qui fait problème entre les deux Etats et nations.
    Dans leurs échanges, les deux chefs d’Etat ont tracé les contours de la réconciliation qu’ils comptent imprimer aux relations algéro-françaises. Elle ne passera pas forcément par une remise à jour du projet de traité d’amitié qu’ont envisagé à un moment Bouteflika et Chirac. L’échec de ce projet, les passions et controverses que celui-ci a soulevées tant en Algérie qu’en France, imposent à Bouteflika et Hollande d’être plus pragmatiques en n’initiant que ce qui est réalisable au vu de la perception qu’ont leurs opinions nationales de la nature des relations algéro-françaises. Bouteflika semble en tout cas conscient que c’est à cela qu’Alger et Paris doivent s’atteler. Les deux pays ont une nouvelle opportunité d’aller de l’avant ensemble en n’oubliant pas que « les relations entre l’Algérie et la France ont précédé la période coloniale qui a marqué plus particulièrement notre histoire commune et laissé des traces durables chez nos deux peuples ». Le pragmatisme des deux hommes d’Etat va consister à éviter à l’avenir que ces traces servent à alimenter malentendus et controverses que d’aucuns en Algérie et en France s’ingénient à créer à chaque fois que s’offre l’occasion pour les deux Etats de normaliser leurs relations et d’apaiser leurs rapports. 
    Hollande viendra en Algérie bénéficiant d’un capital sympathie exceptionnel dans l’opinion algérienne qu’il doit à l’empathie assumée par lui pour l’Algérie et les Algériens. Il est incontestablement en situation de contribuer à l’établissement d’un climat serein et confiant entre Paris et Alger. Bouteflika l’y encouragera en ne lui imposant pas un « challenge » outrepassant celui qu’il sera en capacité d’accepter dans un contexte français où les nostalgiques de l’Algérie française démontrent qu’ils n’ont pas dételé et sont même devenus plus virulents.