
Mois : juillet 2012
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MUJAO-Nouakchott/ marché d’échange de prisonniers contre des otages occidentaux
Un marché d’échange de prisonniers a eu lieu en Mauritanie entre Nouakchott et le mouvement Jihad et unicité en Afrique de l’Ouest, mouvement dissident d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique, a appris Numidianews de sources bien informées dans la capitale Mauritanienne Nouakchott. En vertu de ce marché, trois ressortissants occidentaux ayant été enlevés dans le camp de Rabouni au Sahara Occidentale ont été libérés.
Par ailleurs, les autorités mauritaniennes ont libéré, en échange, des prisonniers de l’entreprise pénitentiaire civile de Nouakchott, appartenant au Mouvement unicité et jihad en Afrique de l’Ouest MUJAO, ont expliqué les mêmes sources.Un prisonnier saadiste ayant été relâché a été transportée vers une destination inconnue pour le livrer, ont indiqué nos sources qui ont ajouté qu’il s’agit de Mamine Ould Afqir, de nationalité Sahraouie.Il est à rappeler que Nouakchott avait accusé Ould Afqir d’être impliqué dans l’enlèvement de trois ressortissants occidentaux du camp de Rabouni dans la ville de Tindouf dans le sud de l’Algérie, le mois de novembre 2011.Nouakchott. A. Ould SidiNumidianews, 18/07/2012 -
«C’est Paris qui détient la clé de la question sahraouie» (Abdelaziz)
Le président du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, presse la France pour qu’elle contribue positivement au règlement du conflit sahraoui. Intervenant mardi lors d’une conférence de presse tenue à Boumerdès, M. Abdelaziz n’a pas mâché ses mots, mettant le doigt là où cela fait mal.«Paris détient la clé de la question sahraouie», a-t-il clamé, ajoutant que «la France est une puissance mondiale et dispose du droit de veto au Conseil de sécurité des Nations unies». Ainsi, lors de cette sortie médiatique en marge de la clôture de la 3ème université d’été des cadres de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), le président Abdelaziz a appelé le nouveau gouvernement français à «entreprendre des démarches positives en faveur de la question sahraouie» en exerçant «des pressions sur le gouvernementmarocain pour l’amener à reconnaître le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination».Il a affirmé que le conflit du Sahara Occidental n’a que trop duré ajoutant que «celui qui entrave les efforts pacifiques pour son règlement est connu». Le président sahraoui, qui s’est dit optimiste quant au nouveau gouvernement français, a souhaité voir ce dernier «entreprendre les démarches nécessaires dans le cadre des efforts en faveur de la résolution de cette question conformément aux règles et lois internationales ».«L’intransigeance du gouvernement marocain vis-à-vis d’une solution pacifique de cette question menace la paix et la sécurité et entrave le processus d’intégration et d’édification de l’Union du Maghreb Arabe (UMA)», a souligné le président Abdelaziz à la clôture de cette manifestation à laquelle étaient présents plusieurs ambassadeurs, une délégation du ministère des Affaires étrangères d’Afrique du Sud ainsi que le président de la Coordination européenne de solidarité avec le peuple sahraoui (EUCOCO).A cet effet, le président sahraoui a appelé la communauté internationale à «adopter une position ferme à l’égard du non-respect par le Maroc des résolutions onusiennes et des lois internationales et de la volonté de l’Union africaine (UA) de parachever le processus de décolonisation de la dernière colonie en Afrique», ce qui «menace la paix et la sécurité dans la région d’Afrique du Nord tout entière».Il a rappelé dans le même contexte que l’UA qui est «un partenaire important de l’ONU concernant le règlement de la question sahraouie, est appelée à assumer ses responsabilités dans la mise en oeuvre du plan de règlement onusien au Sahara Occidental en permettant au peuple sahraoui de jouir de son droit à l’autodétermination et à l’indépendance». Il a insisté par ailleurs sur «la nécessité d’élargir les prérogatives de la Mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara Occidental (Minurso) afin qu’elle puisse s’enquérir de la situation des droits de l’Homme et à oeuvrer à la libération des prisonniers politiques sahraouis détenus dans les geôles marocaines».Le président sahraoui a estimé que la question sahraouie a connu ces derniers mois «des développements dangereux» d’autant plus «que le gouvernement marocain, qui occupe militairement les territoires et viole les droits de l’Homme, tente aujourd’hui de saper les efforts de paix». «L’intifadha du peuple sahraoui pour l’indépendance est aujourd’hui une réalité » et «gagne du terrain à tous les niveaux», conclut le président Abdelaziz.
Amine Liamine
Ouest Tribune, 19/07/2012 -
Position française vis-à-vis du Sahara occidental, Mohamed Abdelaziz «optimiste»
Le président sahraoui a estimé hier à Boumerdes, que Paris détient la clé de la question sahraouie de par son droit de veto au Conseil de sécurité.Lors d’une conférence de presse animée enmarge de la clôture de la 3ème université d’été des cadres de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), M. Mohamed Abdelaziz a appelé le nouveau gouvernement français à «prendre des démarches positives en faveur de la question sahraouie» en exerçant «des pressions sur le gouvernement marocain pour l’amener à reconnaître le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination».Il a affirmé que le conflit du Sahara occidental n’a que trop duré ajoutant que «celui qui entrave les efforts pacifiques pour son règlement est connu». Le président sahraoui, qui s’est dit optimiste quant aux positions futures du nouveau gouvernement français, a souhaité voir ce dernier «prendre les démarches nécessaires dans le cadre des efforts en faveur de la résolution de cette question conformément aux règles et lois internationales». «L’intransigeance du gouvernement marocain vis-à-vis d’une solution pacifique de cette question menace la paix et la sécurité et entrave le processus d’intégration et d’édification de l’Union du Maghreb arabe (UMA)», a souligné le président Abdelaziz à la clôture de cette manifestation à laquelle étaient présents plusieurs ambassadeurs, une délégation du ministère des affaires étrangères d’Afrique du sud ainsi que le président de la Coordination européenne de solidarité avec le peuple sahraoui (EUCOCO). A cet effet, le président sahraoui a appelé la communauté internationale à «adopter une position ferme à l’égard du non respect par le Maroc des résolutions onusiennes et des lois internationales et de la volonté de l’Union africaine (UA) de parachever le processus de décolonisation de la dernière colonie en Afrique», Ce qui, a-t-il dit, «menace la paix et la sécurité dans la région de l’Afrique du Nord tout entière». Il a rappelé dans le même contexte que l’UA qui est «un partenaire important de l’ONU concernant le règlement de la question sahraouie, est appelée à assumer ses responsabilités dans la mise en œuvre du plan de règlement onusien au Sahara occidental en permettant au peuple sahraoui de jouir de son droit à l’autodétermination et à l’indépendance».Il a insisté par ailleurs sur la nécessité d’élargir les prérogatives de la Mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso) afin qu’elle puisse s’enquérir de la situation des droits de l’Homme et à œuvrer à la libération des prisonniers politiques sahraouis détenus dans les geôles marocaines». Le président sahraoui a estimé que la question sahraouie a connu ces derniers mois «des développements dangereux» d’autant plus que le gouvernement marocain qui occupe militairement les territoires et viole les droits de l’Homme, tente aujourd’hui de saper les efforts de paix». «L’intifadha du peuple sahraoui pour l’indépendance est aujourd’hui une réalité» et «gagne du terrain à tous les niveaux», conclut le président Abdelaziz. -
Sahara Occidental : La France tourne le dos à « l’autonomie » ?
« La France détient la clé de la question sahraouie qui n’a que trop duré », affirme Mohamed Abdelaziz dans un point de presse qu’il a animé en marge de la clôture de la 3e université d’été des cadres de la République arabe sahraouie démocratique, dans la soirée de mardi à Boumerdes. Il appelle pour la énième fois le gouvernement français à « entreprendre des démarches positives » dans le dernier conflit colonial en Afrique et à « exercer des pressions sur le gouvernement marocain pour l’amener à reconnaître le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ».L’exécutif du socialiste François Hollande rompra-t-il avec celui du libéral Nicolas Sarkozy qui a régulièrement « entravé » les efforts de paix déployés par le toujours médiateur onusien Christopher Ross ? « Oui », répond le président sahraoui. Il est convaincu que le gouvernement en poste entreprendra les démarches nécessaires à la résolution de cette question et ce, conformément aux règles et lois internationales. « Oui », répond aussi Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères. « Notre position est celle défendue par les Nations unies », dit-il dans une conférence de presse qu’il a animée, lundi dernier, à Alger, à la résidence de l’ambassadeur de France. Autrement dit, Paris soutient la résolution 2204 du Conseil de sécurité. Adoptée le 24 avril dernier, celle-ci « appelle les deux parties (Front Polisario et Maroc) à poursuivre leurs négociations sous les auspices du secrétaire général de l’Onu, sans conditions préalables et de bonne foi, en vue de parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable, qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le contexte d’accords conformes avec les buts et principes de la Charte des Nations unies ».Cette résolution, qui a prolongé d’une année le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental, appelle, en outre, les autorités marocaines à « améliorer la situation des droits de l’Homme » dans les territoires sahraouis occupés. Rabat dont le comportement au Sahara occupé « entrave le processus d’intégration maghrébine » et menace la paix et la sécurité dans la région » saura-t-elle écouter ces appels relayés par le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine et la Coordination européenne de solidarité avec le peuple sahraoui ?Annahj Addimocrati (la Voie Démocratique du Maroc) qui a compris que « l’Intifada du peuple sahraoui pour l’indépendance qui gagne du terrain à tous les niveaux est aujourd’hui une réalité » presse le Palais d’aller à la tenue « d’un référendum d’autodétermination » du peuple sahraoui s’il veut « épargner » à la région le danger d’une guerre et jeter les bases d’un Maghreb des peuples.Djamel BoukrineHorizons, 19/07/2012 -
Alger, Paris, le dégel prendra un peu de temps
Nombreux sont ceux qui s’attendaient, après l’arrivée de la gauche au pouvoir en France, à ce que les relations entre les deux pays soient différentes de ce qu’elles étaient quand la droite gouvernait ce pays. Il ne faut pas trop rêver. La récente visite du ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a bien montré qu’elle avait pour seul et unique but de renouer des rapports marqués par une certaine tension entre les deux pays.Dissiper les malentendus, rétablir des rapports de confiance, rapprocher les points de vue sur des sujets communs demande du temps. La gestion de Nicolas Sarkozy a laissé des traces.
Ce dernier, représentant de la droite dure française, qui s’était imaginé un destin comparable à l’ex-président George Bush qu’il admirait, rêvait d’une France puissante régnant sur le Bassin méditerranéen. A l’instar de son modèle américain, il voulait remodeler le Maghreb en fonction des visées stratégiques de la France et, pourquoi pas, avec l’aide de son allié qatari, l’ensemble proche-oriental. Une première fois à travers son projet d’Union pour la Méditerranée (UPM) reposant sur deux alliés précieux, l’Egypte de Moubarak et la Tunisie de Ben Ali, dont la chute a fait tomber son plan à l’eau.Ayant raté la révolution tunisienne et même la révolution égyptienne – Sarkozy ayant soutenu les deux régimes jusqu’au bout – l’ex-président français, sur les conseils de Bernard-Henri Lévy, a voulu rebondir en déclarant la guerre au régime de Kadhafi, l’autocrate à qui il faisait les yeux doux deux ans auparavant en tentant de lui fourguer des armes, des avions et même des centrales nucléaires à des fins civiles ! «Libérer» la Libye pour ensuite s’occuper de l’Algérie, seul pays resté plus ou moins à l’écart des soubresauts que connaissaient les autres pays du Maghreb ? «Dans un an l’Algérie, dans deux ans l’Iran» s’enthousiasmait alors le locataire de l’Elysée qui, sans provoquer la moindre réaction officielle algérienne, persuadé qu’il était de l’imminence d’un Maghreb nouveau qui serait naturellement entièrement assujetti à l’ancienne puissance coloniale ! attendait- il le bon moment – un changement en Algérie – pour ressortir une version dépoussiérée de son projet de l’UPM qui dormait quelque part dans un tiroir de l’Elysée ?Les rapports entre les deux pays, déjà envenimés par le poids du passé, mais aussi par la position française sur le Sahara occidental et le rapprochement accéléré entre Paris et Rabat ont de surcroît pâti de l’arrogance manifestée par Alain Juppé à l’égard d’Alger sur fond de clins d’œil appuyés à la mouvance islamiste depuis son discours à l’Institut du monde arabe. Dans ce contexte de bouleversements en Afrique du Nord et au Proche-Orient, les autorités algériennes, dont la politique en matière de respect des droits de l’Homme ne plaide pas en leur faveur, ne faisaient rien ou peu afin de créer les conditions d’une démocratisation de la société. Bien au contraire, la défense du système et sa perpétuation, moyennant quelques aménagements à la marge, primant sur le reste, elles estimaient – c’est toujours le cas – que les changements intervenus dans le monde arabe n’étaient qu’un complot ourdi par l’Occident auquel la France de Sarkozy prenait une part active ! Ainsi expliquait-on, la détérioration des rapports entre les deux pays et la mauvaise volonté française à l’égard de l’Algérie en matière de coopération.Avec l’arrivée des socialistes au pouvoir en France, l’approche en matière de règlement des contentieux sera sans doute différente, plus apaisée. Mais il n’en reste pas moins que sur de nombreux dossiers – la question palestinienne, l’Iran, la Syrie, le Sahel et le Sahara occidental – il n’y aura pas de rupture entre la politique de Nicolas Sarkozy et celle que poursuivra François Hollande. En revanche, le fait que la Chine risque de devenir le premier fournisseur de l’Algérie – c’est le cas au cours de ces premiers mois de 2012 selon le quotidien les Echos – est un sujet qui préoccupe les Français, voire l’Europe. Si Laurent Fabius ne l’a pas évoqué, il l’avait sans doute en tête avant de poser le pied sur le tarmac de l’aéroport d’Alger. Aussi faut-il s’attendre à voir Paris faire des efforts pour recoller les morceaux afin de créer un meilleur climat, puis envisager une politique visant à contrer la menace chinoise en Algérie.Le Soir d’Algérie, 19/07/2012 -
SAHARA OCCIDENTAL Depuis Rabat, les États-Unis renouvellent leur confiance à Ross
Nouveau camouflet pour la diplomatie marocaine. C’est depuis Rabat même que l’ambassadeur des Etats-Unis à Rabat, Samuel Kaplan, a affirmé que son pays continuera à soutenir l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, Christopher Ross, jusqu’à la fin de sa mission, afin de trouver une solution au conflit du Sahara occidental. «Les Etats-Unis continueront à soutenir M. Christopher Ross jusqu’à la fin de sa mission, afin de trouver une solution au Sahara occidental», a déclaré M. Kaplan dans une interview au journal marocain de langue arabe « Al Massae», ajoutant que son pays soutenait « le processus onusien et Christopher Ross en fait partie».Le diplomate américain, qui a notamment rappelé que M. Ross avait été désigné par le secrétaire général de l’ONU, a souligné que « les efforts de l’ONU ne pourraient être concluants qu’à la condition de soutenir l’envoyé onusien». Le Maroc avait décidé, en mai dernier, de retirer sa confiance à Christopher Ross, prétendant que les décisions de ce dernier étaient «partiales et déséquilibrées» et que ses comportements contrastés s’écartent des grandes lignes tracées par les négociations au sein Conseil de sécurité. Suite à cette décision marocaine, le porte-parole du chef de l’ONU, Martin Nesirky, avait alors affirmé que Ban Ki-moon a « pleinement confiance» en Christopher Ross.Un des porte-paroles du département d’Etat américain avait également déclaré que les Etats-Unis « soutiennent le processus du secrétaire général de l’ONU sur le Sahara occidental ainsi que les efforts de son envoyé personnel, Christopher Ross». La semaine dernière, le porte-parole adjoint du secrétaire général de l’ONU, Farhan Haq, avait déclaré que M. Ban Ki-moon avait toujours pleinement confiance en son Envoyé personnel pour le Sahara occidental. Interrogé sur des informations rapportées récemment par un journal arabe paraissant à Londres, selon lequel le secrétaire général de l’ONU se serait heurté à plusieurs refus de diplomates internationaux pour remplacer son envoyé personnel pour le Sahara occidental, M. Haq a réitéré, sans autre commentaire, que « le secrétaire général de l’ONU a pleinement confiance en Christopher Ross».Par ailleurs, et à Addis Abeba où il participait au sommet de L’UA, le président sahraoui M Mohammed Abdelaziz a de nouveau dénoncé l’intransigeance du Maroc, qui menace la paix et la sécurité dans la région. «La gravité du désengagement du Maroc de ses engagements internationaux, faisant des résolutions et du Droit international et de la volonté de l’UA de parachever la décolonisation du Continent et ses conséquences pour la menace à la paix et la sécurité dans la région nord ouest africaine, appelle à une réaction internationale décisive et dissuasive», a souligné le Président sahraoui. «Le conflit du Sahara occidental traverse une étape dangereuse depuis que le Maroc ait annoncé son refus de coopérer avec l’ambassadeur américain, Christopher Ross, l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’Onu pour le Sahara occidental et par là même l’arrêt du processus de négociation entre les deux parties au conflit, le Front Polisario et le Maroc et par conséquent l’impasse dans le processus de règlement», a-t-il martelé. Il a en outre rappelé aux dirigeants africains que l’UA est un «partenaire officiel» de l’ONU et qu’elle est par conséquent appelée à «assumer ses responsabilités dans le suivi et la mise en oeuvre totale du plan de règlement onusien pour le Sahara occidental, pour le conduire, sans délai, à son objectif essentiel, la décolonisation de la dernière colonie en Afrique, en permettant au peuple sahraoui d’exercer son droit légitime à l’autodétermination et à l’indépendance ».Mokhtar BendibLe Courrier d’Algérie, 18/07/2012 -
Laurent Fabius : Accord de défense, Renault, Sahel
Les relations entre Alger et Paris vont-elles connaître un nouveau départ à la faveur de l’arrivée des socialistes au pouvoir en France ?
La question mérite d’être posée à la lumière des déclarations de Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères français. En effet, lors d’une conférence de presse, animée hier à la résidence de l’ambassade de France à Alger, Fabius a clairement fait savoir que les entretiens qu’il a eus avec les responsables algériens se sont déroulés dans un « nouvel état d’esprit » et que l’objectif assigné avant son arrivée est atteint. « Le premier objectif de ma visite était de donner un nouvel élan dans les relations entre l’Algérie et la France » a-t-il déclaré, en précisant que l’objectif est désormais atteint.
Laurent Fabius dont les trois mots d’ordre sont : «l’objectivité», «la proximité» et «l’amitié», a indiqué que « nous allons faire beaucoup ensemble ». Cela sonne comme un vœu de relancer et d’aller plus loin dans les relations avec l’Algérie après la tiédeur ayant marqué ces relations sous l’ère Nicolas Sarkozy. Les divergences rapportées hier par la presse algérienne sur le dossier du Mali sont erronées, a déclaré le ministre des Affaires étrangères français. « Il n’y a pas de contradictions dans les positions de nos deux pays concernant le Mali et le Sahel », dira le chef de la diplomatie française qui explique qu’il y a des réponses politiques à apporter à des problèmes politiques, tout comme il ne faut pas perdre de vue qu’il existe un mouvement terroriste extrêmement dangereux qui représente une menace régionale et internationale. «Il faut que le problème terroriste soit réglé de la manière qu’il faut », précise Fabius qui souligne qu’à ce sujet il n’existe aucune divergence entre les deux pays. Le ministre des Affaires étrangères qui venait d’être reçu en audience par le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, paraissait par ailleurs très serein quant aux futures relations entre les deux pays. Il soulignera à cet effet que l’Accord de défense, signé en 2008 entre les deux pays, et mis au placard par l’ancien gouvernement Fillon, sera ratifié dans les prochaines semaines. Pour ce qui est des projets déjà entamés par ses prédécesseurs, à l’image des projets Renault, Lafarge et d’autres pétrochimiques, Laurent Fabius dira que «ça avance».Le conférencier, concernant l’implantation de Renault dans notre pays, précisera toutefois que ce projet doit être bénéfique pour les deux parties, sans pour autant donner d’autres précisons. Pour ce qui est de la circulation des personnes, notamment en évoquant l’accord de 1968, le chef de la diplomatie française soulignera «qu’il y a encore des progrès à faire». Le conférencier a annoncé que Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur français, se rendra dans les jours qui viennent, en Algérie, afin de discuter du sujet avec les autorités algériennes. Interrogé sur la reconnaissance des crimes coloniaux de la France, Fabius a été très diplomate en rappelant «les messages très apaisés» des chefs d’Etat des deux pays, à l’occasion notamment du cinquantenaire de l’Indépendance de l’Algérie et du 14 juillet.
Sur le plan international, notamment la Syrie, la position de Fabius ne diffère pas de celle de son prédécesseur. «Personne de raisonnable ne peut soutenir le régime de Bachar El Assad», a-t-il déclaré en soulignant que la France soutient les résolutions qu’elle a votées au Conseil de sécurité. Pour ce qui est de la question du Sahara Occidental, les réponses du diplomate sont nuancées. Alors que le gouvernement Sarkozy soutenait clairement la proposition d’autonomie du Maroc, le nouveau chef de la diplomatie française affirme que son gouvernement est «pour les résolutions de l’ONU». Laurent Fabius affirme également que son pays est pour un rapprochement entre Alger et Rabat, concernant ce dossier.
par Z. Mehdaoui
Le Quotidien d’Oran, 17/07/2012
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La France rejoint la position onusienne
La position de la France concernant la question du Sahara occidental est «celle défendue par les Nations unies», a affirmé lundi à Alger le ministre français des Affaires étrangères, M. Laurent Fabius. «Notre position par rapport au problème du Sahara occidental est celle défendue par les Nations unies», a soutenu M. Fabius dans une conférence de presse animée à la résidence de l’ambassadeur de France.«Nous nous plaçons dans le cadre de la légalité internationale telle que défendue par l’Onu», a ajouté le ministre français. Adoptée à l’unanimité, le 24 avril dernier, la résolution 2204 stipule que le Conseil de sécurité de l’Onu «appelle les parties (Front Polisario et Maroc) à poursuivre les négociations sous les auspices du secrétaire général de l’Onu, sans conditions préalables et de bonne foi, en vue de parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable, qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le contexte d’accords conformes avec les buts et principes de la Charte des Nations unies».Cette résolution, qui a prolongé d’une année le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso), appelle, en outre, les autorités marocaines à «améliorer la situation des droits de l’homme» dans les territoires sahraouis occupés. Le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique. Il est considéré comme territoire non-autonome par l’Onu depuis 1966.Le Courrier d’Algérie, 17/07/2012 -
Les Etats-Unis continueront à soutenir l’envoyé personnel du SG de l’ONU au Sahara occidental (ambassadeur)
Photo : Wikipedia L’ambassadeur des Etats-Unis à Rabat, M. Samuel Kaplan, a affirmé que son pays continuera à soutenir l’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, M. Christopher Ross, jusqu’à la fin de sa mission, afin de trouver une solution au conflit du Sahara occidental.« Les Etats-Unis continueront à soutenir M. Christopher Ross jusqu’à la fin de sa mission, afin de trouver une solution au Sahara occidental », a déclaré M. Kaplan dans une interview au journal marocain de langue arabe « Al Massae » parue lundi, ajoutant que son pays soutenait « le processus onusien et Christopher Ross en fait partie ».Le diplomate américain, qui a notamment rappelé que M. Ross avait été désigné par le secrétaire général de l’ONU, a souligné que « les efforts de l’ONU ne pourraient être concluants qu’à la condition de soutenir l’envoyé onusien ».Le Maroc avait décidé, en mai dernier, de retirer sa confiance à Christopher Ross, prétendant que les décisions de ce dernier étaient « partiales et déséquilibrées » et que « ses comportements contrastés s’écartent des grandes lignes tracées par les négociations dans le Conseil de sécurité ».Suite à cette décision marocaine, le porte-parole du chef de l’ONU, Martin Nesirky, avait alors affirmé que Ban Ki-moon a « pleinement confiance » en Christopher Ross.Un des porte-parole du département d’Etat américain avait également déclaré que les Etats-Unis « soutiennent le processus du secrétaire général de l’ONU sur le Sahara occidental ainsi que les efforts de son envoyé personnel, Christopher Ross ».La semaine dernière, le porte-parole adjoint du secrétaire général de l’ONU, Farhan Haq, avait déclaré que M. Ban Ki-moon avait toujours « pleinement confiance » en son Envoyé personnel pour le Sahara occidental.Interrogé sur des informations rapportées récemment par un journal arabe paraissant à Londres selon lequel le secrétaire général de l’ONU se serait heurté à plusieurs refus de diplomates internationaux pour remplacer son envoyé personnel pour le Sahara occidental, M. Haq a réitéré, sans autre commentaire, que « le secrétaire général de l’ONU a pleinement confiance en Christopher Ross ».Cliquez ici pour lire l’article depuis sa source. -
Que signifie le « soutien du Maroc à la libération du nord du Mali » ?
Rabat.- Après sa visite au Maroc de la semaine dernière, le premier ministre malien, Cheick Modibo Diarra, est retourné au Mali avec la promesse de Rabat de soutenir ce pays africain « dans la résolution de la crise sécuritaire au Nord du Mali ».La presse malienne assure que le Maroc a promis d’aider ce pays africain à« libérer » le nord du Mali. On évoque un « soutien de taille ». Mais que signifie donc ce « soutien de taille » ? S’agit-il d’un banal et pas cher soutien diplomatique ou est-ce que le Maroc compte aller plus loin dans l’aide qu’il compte apporter au Mali ?Si le pouvoir marocain n’a pas les moyens de mener la guerre en solitaire aussi loin de ses frontières, il peut parfaitement former une coalition avec d’autres Etats de la région pour lancer des opérations punitives contre AQMI dans cette région du Sahel. Encore que, on voit mal l’Algérie qui considère le Mali comme une arrière-cour laisser son frère-ennemi marocain investir la région.Mais même si ce verrou saute sous la pression des Américains, il reste que nos vaillantes forces armées royales devront tout de même en plus d’AQMi essayer de faire la fête aux autres rebelles de la zone : les Touaregs.Pour les imprésentables touaregs islamistes d’Ansar Eddine, ça peut passer, mais pour les touaregs de l’Azawad, cela risque d’avoir quelques fâcheuses répercussions à l’intérieur du royaume chérifien.C’est que les Touaregs sont des berbères, des Amazighs, et le royaume est considéré comme une nation amazighe, avec une très forte population amazighe et des mouvements revendicatifs amazighs, du nord au sud du pays, qui ne verraient pas d’un bon oeil que « leur » armée s’en prenne à leurs frères de Tamazgha, la nation mythique (et réelle ethniquement) des Berbères.En conclusion, il serait bon que notre gouvernement, ou plutôt le Palais, qui mène comme toujours la danse, explique à son peuple adulte et vacciné que signifie ce « soutien du Maroc à la libération du nord du Mali » ?Badr SoundoussURL courte: http://www.demainonline.com/?p=19542