« Le problème du Sahara Occidental n’est pas un problème de décolonisation. Le problème n’est pas que le Sahara Occidental gagne le droit de se séparer du Maroc. Le problème est que le Maroc doit en finir avec une agression. C’est une occupation. Ce qui s’est passé c’est qu’il y avait une colonisation espagnole. La colonisation espagnole a pris fin. Le jour où les espagnols s’en vont, la colonisation est terminée et, dès ce moment-là, le peuple sahraoui redevient maître de ses affaires. Et dans l’immédiat, qu’est-ce qu’il se passe ? Les marocains envoient une expédition occuper le Sahara Occidental. C’est exactement comparable à l’occupation de la Palestine par Israël. Ce n’est pas une colonisation, c’est une agression qui viole l’article 2/4 de la Charte qui interdit le recours à la force dans les relations internationales. Et l’occupation du Sahara Occidental par le Maroc est une agression qui se perpétue ».
Mois : juillet 2012
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Me Weyl : Le cas du sahara Occidental « une agression qui se perpétue ».
Roland Weyl, avocat au barreau de Paris et 1er vice-président de l’Association Internationale des Juristes Démocrates, livre pour le site Nouvellesdusahara.fr son analyse du conflit du Sahara occidental dans une interview vidéo. Voici son point de vue sur un conflit alimenté par la France depuis 37 ans.Source : NouvellesduSahara.fr -
Que se cache-t-il sous la poudrière malienne ?
par Abdelkader Abderrahmane *Le 22 mars dernier, l’armée malienne déposait à travers un coup d’Etat l’ancien président Amadou Toumani Touré (ATT). Selon la junte militaire, ce coup était motivé par la rébellion du MNLA (Mouvement National pour la Libération de l’Azawad) qui appelait à l’autonomie du nord du Mali.Depuis, un nouveau gouvernement civil intérimaire a été mis en place mais il demeure cependant difficile de savoir qui gouverne vraiment le Mali. En attendant, la situation à travers le pays s’est détériorée et AQMI et Ansar dine ont renforcé leur présence dans la partie nord du Mali. Par ailleurs, selon certains rapports d’Intelligence, un lien de plus en plus étroit se tisse entre AQMI et le groupe terroriste nigérian de Boko Haram, ce qui ne ferait qu’aggraver la situation déjà alarmante. En outre, le MNLA qui était favorable à une solution à travers des discussions sereines avec Bamako est de plus en plus pris entre le marteau et l’enclume d’Ansar Dine et d’AQMI et aucune solution politique ne semble apparaitre dans l’immédiat. Dans l’intervalle, la situation humanitaire ne fait que s’aggraver alors que l’UNESCO à souligné son inquiétude au sujet du futur de la ville de Tombouctou, classé patrimoine mondial et dont plusieurs mausolées ont été détruits par les hommes d’Ansar Dine et d’AQMI. Enfin, dans ce conflit malien, un nombre de voix s’interrogent sur la position de l’Algérie, état pivot de la région, qui insiste sur une approche de non-intervention militaire, privilégiant l’option du dialogue afin de trouver une solution et mettre un terme à ce conflit.En étudiant cette crise malienne, il est cependant nécessaire d’élargir le champ d’analyse et de prendre une approche globale et holistique afin d’avoir une meilleure compréhension des enjeux au sein du Sahel. En effet, certaines pièces du puzzle sahélien restent encore à assembler et une analyse binaire n’incluant que Bamako et Alger comme les seuls et premiers protagonistes risque de ne pas présenter une image complète nécessaire à la compréhension des ramifications de cette crise malienne.En effet, le Sahel a été historiquement le théâtre de multiples flux religieux, démographique, militaires et financiers. Ceux-ci ont résulté en une insécurité générale et confrontations géopolitique et stratégique entre différent protagonistes externes. Plusieurs des états du Sahel ont non seulement été colonisés par la France mais leur politique est encore hautement influencée, sinon contrôlée, par le Quai D’Orsay. De plus, certains de ces pays sont riches en ressources naturelles et minéraux tel que l’uranium et l’or. Le Niger est par exemple, le deuxième producteur d’uranium mondial et le Mali est le troisième producteur d’or en Afrique. A ce sujet, en exploitant deux mines et une troisième à partir de 2013, le géant français AREVA, détient le quasi monopole d’uranium au Niger. Pareillement, le groupe pétrolier français TOTAL s’apprête à forer deux puits de pétrole au Mali.De plus, des zones d’ombres subsistent au sujet de l’obscur et énigmatique groupe terroriste du MUJAO. Basé au Sahel, il a fait la une des journaux en s’attaquant à l’Algérie à quatre différentes occasions au cours de ces derniers mois. En effet, le MUJAO à kidnappé trois humanitaires dans les camps de refugiés sahrawis de Tindouf ; il a ensuite attaqué un baraquement de gendarmerie à Tamanrasset; kidnappé en avril, sept diplomates algériens, dont le vice-consul, dans la ville malienne de Gao et la semaine dernière a attaqué un autre baraquement de gendarmerie à Ouargla. Cependant, selon les services français secrets de la DGSE (Direction Générale de la Sécurité Extérieure) ainsi que la DRM (Direction du Renseignement Militaire), le Qatar aurait financé ces derniers mois AQMI, MUJAO et Ansar Dine. De plus, selon des sources maliennes concordantes, des membres du Croissant Rouge qatari escortés par le MUJAO, ont récemment été aperçu dans le nord du Mali.Il est important ici de rappeler que Al Qaddafi était une réelle épine pour Paris vis à vis de ses anciennes colonies africaines. En versant ses pétrodollars au sein de la CEN-SAD créée par lui-même en 19981 , l’ancien leader libyen avait essayé de diminuer l’influence de Paris sur ces états. Cependant, suite à la chute de Al Qaddafi, la CEN-SAD se retrouve aujourd’hui sans support ni financement. Depuis, Tripoli est aussi devenu un allié de Paris qui peut poursuivre sa politique au Sahel -sa chasse gardée pour ses entreprises- avec l’assistance active du Maroc et du Qatar. En effet, Rabat essaie depuis plusieurs mois maintenant de prendre la direction de la CEN-SAD. Le mois dernier, une réunion des ministres des affaires étrangères de ce groupe des états sahéliens eut lieu à Rabat. Ce fût l’occasion pour le Maroc de réitérer son ambition de piloter la CEN-SAD qui pourrait éventuellement lui procurer un plus grand support dans son ambition de prendre le leadership de l’Afrique du nord. Last but not least, depuis l’élection de François Hollande, il semblerait qu’un rapprochement rapide entre Paris et Nouakchott ait été engagé.Avec le Maroc -allié par excellence de la France dans la région- à la tête de la CEN-SAD, Paris aurait encore plus d’influence sur le groupe sahélien. Cette stratégie pourrait par ailleurs être facilitée grâce à la participation financière du Qatar, et peut être même des états du Golfe. En retour de cette aide financière, Doha, qui rêve d’une aura diplomatique sur la scène internationale, peut espérer de Paris un fort lobbying en sa faveur au sein des chancelleries européennes et d’ailleurs. Il est important de rappeler ici que le Qatar entretient des liens étroits avec la France et que cet état du Golfe est aussi actionnaire à hauteur de 5% de la compagnie pétrolière française TOTAL et à hauteur de 12.80% du joyau français qui se spécialise dans l’aéronautique civil et militaire, EADS2 . Le Qatar est aussi le propriétaire du club de football français du PSG (Paris Saint-Germain), du club de handball de cette même ville et à aussi investi ses dernières années, dans un très grand nombre de projets immobiliers et hôtels de luxes en France. Doha a aussi des parts dans différents groupes français tels que LVMH, Vinci, Veolia Environnement et Vivendi. Une succursale du musée du Louvre existe aussi à Doha ainsi qu’une école de la très prestigieuse HEC (École des Hautes Études Commerciales). Il y a même un projet de reproduire le quartier historique du Vieux Lyon en plein désert qatari.En outre, en augmentant sa présence dans la région, le Qatar qui est gouverné par des musulmans sunnites, pourrait contrecarrer l’influence grandissante de l’Iran en Afrique. En effet, ce dernier s’est depuis plusieurs années embarqué dans une politique subtile afin de non seulement tisser des liens commerciaux avec les états de l’Afrique de l’ouest tel que le Sénégal mais a aussi l’ambition d’encourager l’islam shiite en Afrique. Il est ici important de rappeler qu’il y a une importante communauté libanaise en Afrique de l’ouest qui pourrait servir de relais et prêcher la parole de Téhéran.Une telle stratégie iranienne est donc un danger pour les pays du Golfe où une minorité shiite vit -et même une majorité dans le cas du Bahreïn- qui pourrait un jour se retourner contrer leurs dirigeants sunnites. De plus, l’Iran, ennemi des Occidentaux par excellence, est aussi intéressé par l’uranium présent en Afrique qui lui permettrait de poursuivre son supposé programme nucléaire. En sus des inquiétudes des états du Golfe, une présence shiite en Afrique serait donc un réel challenge stratégique, politique et économique pour les intérêts de pays tels que la France et les Etats-Unis.Aussi, ce qui pourrait se tramer aujourd’hui est la création d’un axe politico-économique et stratégique à travers le Sahel incluant le Qatar, le Maroc, la France et les Etats-Unis. Le Maroc a déjà ouvert en 2011 sa base militaire de Guelmim aux forces militaires américaines. Ces dernières sont à ajouter à leur présence massive en Afrique sub-saharienne ainsi qu’aux troupes françaises, et plus précisément au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Tchad, au Gabon et à Djibouti. Avec une telle stratégie, ce trio serait en mesure de renforcer leur position dans cet océan sahélien3 .En analysant de plus près une carte de l’Afrique et de la région de la CEN-SAD, il est possible d’avoir une perspective différente de ce qui se trame au Mali mais aussi à travers cette vaste région du Sahel qui s’étend de l’Océan Atlantique aux côtes somaliennes et la Mer Rouge. Mais ce qui est extrêmement important, c’est qu’une analyse claire nécessite d’avoir une vision de long terme tenant compte de l’histoire complexe de la région.C’est le père Foucauld, qui était plus qu’un homme d’église, qui dès 1910 avait compris et informé le gouvernement français de la localisation géostratégique du Sahel et conseilla les militaires de son pays d’opposer les Touaregs [blancs] plus assimilables aux valeurs et à la civilisation occidentales aux noirs [de Bamako] afin de permettre à la France de contrôler le Sahel. Cette région a depuis des décennies indéniablement été le champ de batailles de différents acteurs régionaux et internationaux qui sans forcément avoir des intérêts communs ont néanmoins une stratégie convergente. Le Sahel, qui est au carrefour de tous les dangers, demeurera donc et pour longtemps encore une zone géographique sensible où une grande part du futur du monde pourrait être décidée.En attendant, les militaires et les civils à Bamako doivent urgemment mettre un terme à leur querelle intestine afin de trouver une solution durable à la crise qui perdure au nord du pays, au risque de créer très bientôt, un maliland. Et penser qu’Alger détient seul la clé de la solution est sûrement erroné car la crise du Sahel est un nœud où trop de protagonistes sont partis prenantes.Cela dit, la crise au Mali et plus généralement au Sahel, se dirige dramatiquement vers une lutte de pouvoir stratégico- économique et religieux international dans lequel les populations autochtones seront les premières victimes.* Chercheur au sein de la division des conflis et Analyses des Risques’, (CPRA) Institut d’études de sécurité (ISS)Note :1 La CEN-SAD est composé de 28 états membres, nommément le Bénin, le Burkina Faso, l’Afrique Centrale, le Tchad, les Comores, la Côte d’Ivoire, Djibouti, l’Egypte, l’Eritrée, la Gambie, le Ghana, la Guinée, Guinée-Bissau, le Kenya, la Libye, le Libéria, le Mali, la Mauritanie, le Maroc, le Niger, le Nigéria, Sao Tomé et Principe, le Sénégal, la Sierra Léone, la Somalie, le Soudan, le Togo et la Tunisie. Par ailleurs, plus de la moitié de ces pays sont francophones.2 Il est de notoriété publique que le Qatar souhaite aussi devenir actionnaire d’Areva, afin de sécuriser sa provision d’uranium. L’Emirat à cependant jusqu’à présent essuyé un refus catégorique de la part des autorités françaises.3 L’expression est de Mehdi Taje.Le Quotidien d’Oran, 04/07/2012 -
Ballet diplomatique visant à impliquer militairement l’Algérie en Azawad
par Kharroubi HabibDans l’entretien qu’il a eu avec son homologue malien Sadio Lamine Sow venu en visite de travail à Alger, notre ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci s’est limité à souligner la nécessité dans le conflit en Azawad de « privilégier une solution politique qui préserve l’unité nationale et l’intégrité territoriale du Mali ». Ce qui semble clairement signifier que l’Algérie n’est pas désireuse de s’investir militairement dans ce conflit comme il serait venu à Alger pour le demander aux autorités du pays. Medelci ainsi que Abdelkader Messahel qui a également eu une séance de travail avec le chef de la diplomatie malienne n’ont nullement laissé transparaître la moindre indication que l’Algérie pourrait éventuellement s’impliquer militairement au Nord-Mali sous la forme d’une participation de l’ANP à une intervention armée telle que le voudraient apparemment les autorités de Bamako.Malgré l’inquiétante situation créée en Azawad avec sa prise de contrôle par les groupes armés islamistes Aqmi, Ansar Eddine et MUJAO, les autorités algériennes s’en tiennent donc à leur position axiale sur le conflit malien, à savoir qu’il existe toujours pour le règlement de cette crise « un espace pour le dialogue et la négociation entre le gouvernement malien et les acteurs qui acceptent de s’inscrire dans une logique de solution politique qui préserve l’unité nationale et l’intégrité territoriale du Mali et qui tienne compte des revendications qui peuvent être légitimes et qui inclut les populations locales ». Or le seul acteur en Azawad qui n’a pas catégoriquement rejeté le principe de la solution politique est le MNLA qui vient d’être supplanté par les groupes islamistes qui ambitionnent d’instaurer un «émirat» au Nord-Mali.Il peut donc paraître que la position algérienne qui se justifiait incontestablement tant que le MNLA encadrait la rébellion touareg et contrôlait l’Azawad est désormais en décalage avec la réalité du terrain qui prouve que les groupes islamistes l’ayant imposée ne sont pas dans la logique du compromis politique et des revendications légitimes. Ils ne cherchent nullement à négocier avec les autorités maliennes et encore moins avec d’autres acteurs régionaux ou internationaux.A se demander donc comment en excluant de s’investir militairement, l’Algérie est en mesure d’honorer à l’égard du Mali son devoir qui est, selon l’affirmation d’Abdelkader Messahel, « d’accompagner nos frères maliens vers une sortie de crise qui préserve les intérêts du Mali ». Des intérêts que ne peuvent se négocier avec les groupes armés islamistes qui ont pris le contrôle du Nord-Mali et ne sont pas disposés à écouter les véritables doléances des populations de ce territoire. Sadio Lamine Sow repart à Bamako apparemment sans avoir convaincu Alger de la gravité du changement de donne dans la crise malienne par la prépondérance que se sont acquise les groupes islamistes dans l’Azawad.Ce n’est pas un simple hasard de calendrier qui fait qu’une haute délégation française conduite par la conseillère Afrique du nouveau président français François Hollande arrive à Alger peu après la visite du chef de la diplomatie malienne. Elle s’inscrit à n’en point douter dans la campagne des pressions régionales et internationales visant à convaincre l’Algérie à réviser sa position sur le conflit malien.Le Quotidien d’Oran, 04/07/2012 -
Des sahraouis de El Aaiun et Tindouf se retrouvent aux Açores grâce au HCR
Des représentants du Front Polisario, du gouvernement marocain et des sahraouis des deux côtés du mur militaire construit par le Maroc au Sahara occidental se rencontrent dans l’archipel portugais des Açores, a annoncé aujourd’hui le Haut Commissariat pour les Réfugiés (HCR).Cette réunion s’inscrit dans le cadre du programme de mesures de confiance lancé en 2004 par le HCR en collaboration avec les gouvernements du Maroc, de l’Algérie, la Mauritanie et le Front Polisario.Le programme comprend aussi l’interchange de visites familiales des Sahraouis des deux côtés du mur de la honte. Ainsi, des citoyens d’El Aaiun, capitale occupée du Sahara occidental ont eu l’occasion de revoir leurs familles après plus de 37 ans.C’est la deuxième fois que le HCR organise un séminaire de ce type, et à cette occasion, y participent 33 personnes, principalement des femmes, qui vont échanger des idées au sujet de leur situation.La première a eu lieu dans l’île portugaise de Madère en Septembre 2011.À ce jour, selon des chiffres fournis par le HCR, plus de 12800 personnes ont visité leurs parents réfugiés en Algérie ou au Sahara occidental occupé par le Maroc, tandis qu’un autre groupe de 42.000 Sahraouis sont sur la liste d’attente.RI/ABC -
France : Un ami du roi Mohamed VI dans l’œil du cyclone
En France, l’étau se resserre autour de l’ex-président Nicolas Sarkozy. Les enquêteurs ont perquisitionné ce mardi le domicile et le bureau de l’ancien président français Nicolas Sarkozy. Sarkozy est soupçonné du financement illégal de sa campagne présidentielle en 2007.L’ex-président avait envoyé au tribunal une lettre en espérant ainsi lever tous les soupçons qui tombent sur lui dans cette affaire. Mais l’enquête n’a pas exclu la possibilité que Sarkozy aurait financé sa campagne de 2007 avec l’argent de l’héritière de la maison L’Oréal, Liliane Bettencourt. En février et avril 2007, Bettencourt avait retiré 800 000 euros de son compte bancaire en Suisse.Le grand ami du roi du Maroc, Mohamed VI, est également mis en cause dans deux autres affaires : Karachi, et Libye. D’ailleurs, grand nombre d’observateurs voyait dans l’assassinat de l’ancien guide libyen une claire volonté de l’enterrer avec ses secrets.Sarkozy avait adopté la relation avec le roi Mohamed VI et la question du Sahara Occidental pour se venger de l’Algérie et la faire plier à sa volonté. -
Les “Chlihates” et le retour des Ibères
« Douar Chlihates » ! Le nom claque comme une insulte, tant il charrie de mépris.« Le douar des petites chleuhs », comme on cracherait son venin.Sombre attitude héritée du colonialisme, lorsque celui-ci préméditait la détestation et semait la haine et la discorde histoire de dresser les uns contres les autres, les habitants de ce pays.Il n’y a qu’au Maroc que les autorités locales ont à ce point banalisé le lazzi et le dédain qu’elles nourrissent à l’endroit du petit peuple, qu’elles en ont baptisé un village entier et ses habitants dans la foulée.Pire que le sketch de Fellag, il y a le cas marocain.Un ancien officier de l’Etat-civil, aujourd’hui à la retraite, me confessait le plus tranquillement du monde que les fonctionnaires de l’administration coloniale qui l’avaient formé, s’inspiraient le plus souvent du physique, de l’accoutrement, du phrasé ou encore de l’attitude de leur vis-à-vis, pour lui attribuer un nom de famille. Les mêmes pratiques se sont perpétuées après l’indépendance.Le chef de famille souvent analphabète qui venait d’empocher le précieux livret, ne se doutait pas un instant que le fonctionnaire qui en pouffait encore de rires, l’avait affublé, pour des générations d’un patronyme infâmant. Ainsi naquirent les « Draouis » (Nègres), les « Bouderbala » (l’homme aux haillons), les « Boukaa » (Gros cul), les « Bounif » (Gros nez), les « Boueden » (Grandes oreilles)……………………..Nombre de ces marocains-là appartiennent pourtant à de prestigieuses tribus qui n’ont pas démérité de la patrie. Le sobriquet « Chlihates » procède de ces ignominies là, tout comme l’interdiction qui est faite, aujourd’hui, aux marocains de choisir librement un prénom pour leur descendance.Le Maroc d’aujourd’hui ressemble donc bien étrangement à celui qu’occupaient naguère, les puissances coloniales et la parabole des « Chlihates » se nourrit assurément de tous les ingrédients du colonialisme: une population misérable et complètement démunie, un pouvoir central arrogant, omnipotent, magouilleur et confiscatoire, des investisseurs s’adjugeant, d’un seul tenant, à vil prix et dans des conditions qui restent à éclaircir, quelques milliers d’hectares, avec en prime, le soutien inconditionnel de l’administration. Saupoudrez le tout de chômage des autochtones, de désoeuvrement et d’injustices et vous aurez le scénario idéal pour la jacquerie que l’on sait.Autiste aux revendications des paysans, l’administration n’a su, comme de coutume, apporter, pour seule et unique réponse, que violences, mises à sac et arrestations. En outre, dans leur insondable stupidité, les « facilitateurs » marocains, (appelons les ainsi) obnubilés par leur voracité et l’appât du gain, ont tout bonnement oublié d’intégrer un postulat d’une simplicité enfantine : la location de milliers d’hectares aux espagnols dans une région qui faisait partie intégrante du protectorat de Madrid, constitue en soi, une lamentable faute de goût et une malheureuse provocation. Les deux ne sont, sans doute, pas étrangères à la haine que les habitants du douar vouent désormais à ceux qu’ils qualifient d’occupants.– « Le colon n’a désormais plus besoin de faire appel à ses légionnaires, puisque c’est le colonisé lui-même qui garnit les rangs de la répression et fournit les armes qui servent à le battre ! » gronde un jeune qui dissimule les traits de son visage sous un keffieh.L’affaire des « Chlihates » est à elle seule un condensé de l’histoire du Maroc. Hassan II avait conduit la politique des barrages, des terres récupérées et de la marocanisation pour se constituer un matelas, une dot qui le rendrait attrayant aux yeux de ses courtisans. Il ignorait que viendrait Mohamed VI et ses comparses. Le premier puise abondamment et sans vergogne, dans le matelas foncier confisqué par son géniteur. Les seconds battent la campagne à la recherche de “pigeons” à plumer. Ils sillonnent l’Europe et ne manquent jamais une occasion de draguer les uns et aguicher les autres avec les miettes que le roi a oubliées ou négligées. Les milliers d’hectares loués aux ibères du côté de Larache font partie de ces miettes-là.J. un proche de Mohamed VI promet par exemple, à tout investisseur, l’attribution de terrains de l’Etat à des prix « préférentiels », l’appui inconditionnel de l’administration et des hommes politiques, l’inauguration du projet par le roi, l’obtention rapide des autorisations de construire, des protections spéciales et des passe-droits. En échange, notre ami prélève sa dîme sous forme de cash, avant même le lancement du projet en question.C’est sans doute dans cette façon de procéder que se trouve l’explication de l’arrogance des espagnols de « Ribera del arroz », l’indifférence des autorités aux souffrances des villageois et la violence de la répression policière.Elayoubi, 01/07/2012 -
Le site d’Annahj Addimocrati piraté
LE SITE A ÉTÉ PIRATÉ PAR DES AGENTS DU MAKHZEN,ACTUELLEMENT LE SITE EST EN RÉPARATIONNOS EXCUSESالأيادي الوسخة امتدت من جديد لمحاولة النيل من أحد الأصوات الحرة، متوهمة بأنها بعمليتها الجبانة (قرصنة الموقع الإلكتروني للنهج الديمقراطي) ستتمكن من اسكاتنا وثنينا عن القيام بواجبنا في فضح الممارسات المشيينة للمافيا المخزبية ورعاتها الامبرياليين وأذيالها المحليين… خسؤوا جميعاً، فلن نحيد عن صف الجماهير، ولن نتراجع مهما كان الثمن …
Par Ali Fkir, membre du CN d’ANNAHJ ADDIMOCRATI, virulent anti makhzenien.Nouvelle page du site d’ANNAHJ ADDIMOCRATI piraté.Les lâches essaient de brouiller les cartes.Qui a kidnappé Ayman BHIRI?Qui est irrité par la tenue du 3ème congrès d’ANNAHJ ADDIMOCRATI qui se tiendra les 13, 14 et 15 juillet et dont le succès est certain ?Qui est gêné par le MVT20FEVRIER ?Qui est responsable de la misère populaire que dénonce ANNAHJ ADDIMOCRATI ?Qui est responsable de la faillite économique que dénonce ANNAHJ ?Qui ne veut pas rendre des comptes des crimes politiques et économiques, comptes exigés par ANNAHJ ADDIMOCRATI ?Qui réprime les mouvements de lutte légitime des travailleurs et autres déshérités de ce pays et que ANNAHJ soutient sans réserve aucune?…QUI A PEUR DU CHANGEMENT RADICAL QUE PRÉCONISE ANNAHJ ADDIMOCRATI?…Voila les véritables responsables de ce piratage.ANNAHJ ADDIMOCRATI n’a jamais classé des islamistes comme ennemis. Ali Fkir, membre du CN d’ANNAHJ ADDIMOCRATI, virulent anti makhzenien.SOLIDARITE MAROC, 04/07/2012 -
Enquête : Areva en Afrique ou la loi de la jungle
Depuis la fermeture de la dernière mine d’uranium en France durant l’année 2001, l’Afrique reste aujourd’hui indispensable au fonctionnement de son parc électronucléaire. Avec le soutien de l’État, jusqu’à présent actionnaire majoritaire, le groupe Areva y poursuit une activité lucrative dans un climat d’omerta et d’ingérences politiques. Au mépris de l’environnement et des populations qui en paient le prix fort.Présent dans une centaine de pays, Areva dispose de la maîtrise de l’ensemble de la chaîne du nucléaire : exploitation de l’uranium, enrichissement et retraitement, ingénierie, fabrication de réacteurs et de systèmes de contrôle, maintenance. Ce « fleuron de l’industrie française » naissait le 3 septembre 2001, de la fusion de deux acteurs majeurs du secteur de l’énergie nucléaire : la Cogema (Compagnie générale des matières nucléaires) à laquelle le Commissariat à l’énergie atomique transférait en 1976 ses activités d’exploitation minière et d’enrichissement de l’uranium ; le second, Framatome, spécialisé depuis 1958 dans la fabrication de chaudières pour centrales nucléaires. Tout est en place pour la poursuite de l’exploitation de l’uranium, avec le soutien de l’Etat français et l’appui des réseaux de la Françafrique aux méthodes bien huilées.Mais l’histoire d’Areva ne commence pas en 2001, et se présente bien davantage comme le prolongement du développement du nucléaire en France et de l’institution chargée de le promouvoir : le Commissariat à l’énergie atomique, impulsé en 1945 par Charles De Gaulle, dans le but de susciter la recherche et d’obtenir la maîtrise de l’arme nucléaire. Les matières premières, l’uranium en particulier, deviennent une priorité pour la France qui se tourne vers l’Afrique. Mais comme on le verra par la suite, le nucléaire civil, destiné à la production d’électricité, est à l’origine d’autres dangers dont les populations des pays producteurs feront les frais.Le premier gisement d’uranium important a été découvert à Mounana au Gabon en 1956, alors colonie française de l’Afrique équatoriale. L’exploitation démarre en 1961 et se poursuivra pendant près de quarante ans, parfois sous la menace des armes, comme ce fut le cas lors du déclenchement de l’une des premières grèves des mineurs en 1965 après un accident mortel. Au total, plus de 26 000 tonnes du précieux métal ont été extraites, non sans laisser des traces.La population cohabite toujours avec les effets radioactifs de l’uranium, par inhalation de l’air, absorption d’eau et d’aliments, et dans de nombreux logements construits avec des remblais provenant de l’ancienne mine. Deux millions de tonnes de déchets radioactifs ont été déversés dans les cours d’eau et quatre millions dans les carrières abandonnées exploitées par la COMUF (Compagnie des mines d’uranium de Franceville), filiale gabonaise de la COGEMA, « ancêtre » d’Areva.Ancien directeur diocésain de Caritas, l’abbé Bruno Ondo nous a apporté son témoignage : « Treize ans après la fermeture du site de Mounana, les riverains et les anciens mineurs en subissent toujours les conséquences. Les zones radioactives se trouvent à l’intérieur du champ d’activité des populations, là où les habitants viennent tremper le manioc, où elles vont pêcher, à proximité des habitations. Le prix véritable de l’uranium est celui payé par les populations. » La COMUF avait mandaté le laboratoire français Algade, une ex-filiale de la COGEMA, pour l’assister dans la surveillance radiologique à Mounana sous le contrôle du CNPPRI (Centre national de prévention et de protection contre les rayonnements ionisants). Mais il s’avère que le scénario de la COMUF, présenté depuis 2008, est en retrait de la réalité, ne prend pas en compte toutes les expositions et ne se présente pas en adéquation avec celui du CNPPRI. « Le manque d’informations concernant la situation radiologique est inacceptable », poursuit Bruno Ondo. « Depuis dix ans, cette surveillance est menée par la COMUF et le CNPPRI, mais ni les autorités locales ni les populations, premières concernées, n’ont vu le résultat de ce suivi. Ce qui fait lever des soupçons légitimes sur des déclarations qui se veulent rassurantes. » Où l’on retrouve une tradition d’omerta et de mépris des populations qui est une constante d’Areva.LE VERITABLE PRIX DE L’URANIUM EST CELUI PAYE PAR LES POPULATIONSAu Niger, l’exploitation d’Arlit était lancée en 1966. Situé entre le Sahara et le Sahel, dans la région d’Agadez, capitale du peuple touareg, le site a permis d’extraire à ce jour plus de 100 000 tonnes d’uranium. En 2008, le chiffre d’affaires d’Areva était de 13,2 milliards d’euros, cinq fois le PIB du Niger. Mais pour l’ancienne colonie française, c’est une véritable catastrophe environnementale, sanitaire et sociale. Accumulation des déchets, pollution des sols, de l’air et de l’eau… Areva affirme qu’elle « met en œuvre tous les moyens disponibles pour limiter l’exposition au risque » (Areva : Nos dix engagements) et se prévaut d’un rapport de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRNS), organisme dont le manque d’indépendance à l’égard de l’exécutif français a été plusieurs fois épinglé. L’accès aux soins est assuré par Areva, dont les médecins ne détectent pas, étrangement, des pathologies liées aux radiations. C’est aussi l’épuisement des nappes aquifères, puisqu’Areva pompe, en plein désert, la nappe du Tarat. Depuis 1966, 270 milliards de litres d’eau ont été utilisés à Arlit et Akokan, l’autre ville minière, et des millions de litres d’eau continuent à être utilisés quotidiennement.Cinquième producteur d’uranium, le Niger fait partie des pays les plus pauvres du monde et l’espérance de vie y dépasse à peine 50 ans. Le bénéfice annuel d’Areva tourne autour de 770 millions de dollars, tandis que le budget du Niger est de 320 millions de dollars.Areva représente une présence industrielle dans quarante-trois pays et un réseau commercial dans une centaine de pays. Mais dans une logique insatiable de profits, la société rachetait à prix d’or (2,5 milliards de dollars), en 2007, la société canadienne UraMin, qui lui ouvrait des nouveaux gisements en Afrique. UraMin, rebaptisée Areva Resources Southern Africa, est immatriculée à l’ombre du paradis fiscal et judiciaire des îles Vierges britanniques, classé parmi les plus opaques et les plus nocifs. Etonnant pour un groupe qui se déclare au-dessus de tout soupçon. Curieusement, le titre d’UraMin avait vu sa valeur multipliée par quatre durant les six mois ayant précédé l’offre d’Areva… D’où les soupçons qui ont coûté en juin 2011 son poste à Anne Lauvergeon, PDG du groupe depuis 2001. Pour la petite histoire, c’est elle qui a choisi le nom d’Areva, inspirée par l’abbaye d’Arevalo en Espagne. On peut dire qu’elle aura caché jusqu’au bout son côté mystique. Les promesses de l’achat d’UraMin sont pour l’instant au point mort. Fin 2011, arguant des difficultés du marché après l’accident de Fukushima, Areva décidait le gel de ses projets miniers en Centrafrique, en Namibie et même à Imouraren au Niger, particulièrement prometteur, provoquant la colère des chefs d’Etat,… pour renforcer ses positions au Kazakhstan, en Jordanie, au Maroc ou en Mongolie.En 2007, Nicolas Sarkozy se rendait à Tripoli, officiellement pour « resserrer les liens entre les deux pays ». Outre des accords militaires tenus secrets, la France promettait à Kadhafi la fourniture par Areva d’un réacteur nucléaire, officiellement pour dessaler l’eau de mer. Mais comme le déclarait Jacques Attali (« Economie et apocalypse, trafic et prolifération nucléaire », Fayard, 1995) : « Il n’y a pas de distinction valable possible entre les matières nucléaires militaires et civiles (…) Le caractère dual de presque toutes les technologies permet de vendre des savoir-faire ou des technologies en feignant de croire aux intentions pacifiques du client. » La vente de centrales se poursuit…« Le nombre d’Etats nucléaires pourrait être d’une vingtaine dans trente ans », annonçait un rapport de la Délégation aux affaires stratégiques remis le 20 avril 2011 au ministère de la Défense. La multiplication des risques nucléaires, comme la déstabilisation et l’enfoncement dans la dette des pays africains, devraient rassembler largement face à la stratégie d’Areva, entreprise constituée à plus de 80% de capitaux publics.L’INDEPENDANCE ENERGETIQUE, A QUEL PRIX ?Au moment où était commémoré en 2011, à grands renforts de discours humanistes, le cinquantenaire des indépendances africaines, perdurait un système hérité de la domination coloniale : soutien militaire, diplomatique et financier apporté aux dictatures et régimes autoritaires qui, en retour, favorisent un accès privilégié aux ressources naturelles. Le tout assaisonné de violence, affairisme et corruption.Le groupe Areva symbolise à lui seul le poids des réseaux de la Françafrique qui ont toujours su saborder les dynamiques démocratiques africaines. Ses mines nigériennes représentent toujours un tiers de sa production d’uranium, tandis que le pays est enfoncé dans la dette. Une lampe sur trois est éclairée en France grâce à l’uranium nigérien, mais la plupart des Nigériens n’ont pas l’électricité. Elle n’est pas produite localement, mais importée du Nigéria pour une minorité.Le mythe de l’indépendance énergétique française a un prix. Et ce prix est celui payé par les populations, spoliées de leurs terres, atteintes dans leur santé, leur environnement, leur espoir dans un devenir meilleur. L’eau elle-même, indispensable à la vie, est polluée, et la surexploitation de la nappe phréatique a contribué à la désertification de la zone d’Arlit au Niger en pays touareg.L’enlèvement de cinq Français fin 2010, sur le site même, n’est sans doute pas étranger à la frustration des populations locales et au partage des bénéfices liés à l’exploitation de l’uranium. Force est de constater que le débat de fond est évité et Areva pas égratignée le moins du monde. Contrats dont certaines clauses sont tenues secrètes, négation des risques sur le long terme, une constante des industries extractives… qui évoque irrésistiblement l’exploitation des gaz et huiles de schistes qu’on entend nous imposer. Le marché n’a pas de frontières, il serait bon de nous en souvenir.- GoliasLes mines d’uranium tuentPour chaque tonne de minerai d’uranium utilisable, il faut jusqu’à 2000 tonnes de déblai radioactif rejeté dans l’environnement. Le radon, gaz radioactif libéré lors de l’extraction, touche la santé des mineurs et des habitants autour des sites.En Allemagne, l’exploitation des mines de la Wismut constitue un exemple typique. En raison de la forte contamination radioactive, on a enregistré des taux de cancers particulièrement élevés. Pas moins de 7000 cas de cancer du poumon ont été attestés et on estime à plus de 20 000 les victimes reconnues de l’extraction de l’uranium.En Afrique, il est difficile d’établir des estimations en raison du manque de statistiques et du climat d’omerta entretenu. Mais les conséquences sanitaires sont catastrophiques. Alors qu’Areva prétend avoir mené des opérations de décontamination sur le site d’Arlit au Niger, des échantillons, prélevés et analysés par la Commission de recherche indépendante sur la radioactivité (Criirad) ont révélé des chiffres deux mille fois supérieurs à la normale. Sans cesse repoussée depuis 2009, la gigantesque mine à ciel ouvert d’Imouraren reproduirait les mêmes conditions d’exploitation qu’à Arlit, mais en pire, compte tenu de son étendue. Areva montre des velléités de retour au Gabon où les conséquences de l’exploitation des mines de Manouna ont laissé des traces dont souffre encore aujourd’hui la population.En Centrafrique, le projet d’exploitation de la mine de Bakouma, censé être relancé après l’achat d’UraMin en 2007, est gelé. Tout comme celui de Namibie, qui avait déjà alimenté la France en aluminium lorsque le pays était colonisé par l’Afrique du Sud au temps de l’apartheid… en parfaite contradiction avec les résolutions de l’ONU et la condamnation de la Cour internationale de justice, des transactions commerciales qui impliqueraient une reconnaissance de cette occupation. Le cynisme et le contournement des lois et règles de sécurité ne sont pas franchement une nouveauté.Sur le site de Trekkopje en Namibie, la teneur en uranium est très faible et ce sont des centaines de millions de roches qu’il faudrait traiter chimiquement, et plus la concentration en minerai est faible plus la pollution est importante. Si l’exploitation de l’une des plus grandes mines à ciel ouvert se concrétisait, ce serait l’annonce d’un nouveau désastre sanitaire et environnemental.Eva LacostePambazuka News, 04/07/2012 -
Le Plan De François Hollande Pour L’Afrique
L’Elysée veut relancer sur d’autres bases les relations de la France avec l’Afrique. Et lutter contre le recul de l’influence française sur ce continent en pleine croissance.Semaine à forte tonalité africaine pour François Hollande. En l’espace de cinq jours, pas moins de trois chefs d’Etat vont défiler dans son bureau : le Guinéen Alpha Condé, le Gabonais Ali Bongo et le Sénégalais Macky Sall. Dans les semaines qui ont précédé, trois autres visiteurs de marque ont déjà été reçus : le roi Mohammed VI du Maroc, le Béninois Boni Yayi, président en titre de l’Union africain (UA), et le Nigérien Mahamadou IssoufouTous — à l’exception de ce dernier et de Condé, qui fréquentaient Hollande au sein de l’Internationale socialiste — viennent découvrir un homme qu’ils connaissent peu, ou pas du tout, et s’enquérir de sa politique en direction de l’Afrique. A l’Elysée, on la résume en un mot : « normalité ».Changement de méthodes« Nous n’avons pas vocation à gérer seuls les dossiers africains, le ministère des Affaires étrangères est là pour ça. », indique-t-on à l’élysée. Placés sous l’autorité du conseiller diplomatique Paul Jean-Ortiz, les deux conseillers Afrique , Hélène Le Gal et Thomas Mélonio alertent néanmoins le président dès qu’ils le jugent nécessaires. Mais les dossiers africains ne seront pas traités différemment de ceux des autres continents. Pour marquer la césure avec la période où Claude Guéant était à l’Elysée, le nouveau secrétaire général, Pierre-René Lemas, ne devrait pas effectuer des missions à l’étranger à la place des ministres. La « cellule Afrique » de l’Elysée, qui connut ses plus belles heures sous les septennats de François Mitterrand et de Jacques Chirac, a donc été officiellement « désarmée » au profit du Quai d’Orsay. Même si Le Gal et Mélonio occupent ses bureaux historiques au 2, rue de l’Elysée.Fabius et Canfin aux commandesIl incombe désormais au ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, et à son ministre délégué au Développement (nouvelle appellation de la Coopération), l’écologiste Pascal Canfin, de faire passer dans la réalité les principes énoncés par François Hollande : bonne gouvernance des partenaires africains — « pas d’ingérence mais une exigence » —, pacte de croissance, stabilité. Les intermédiaires, chers à la Françafrique, n’ont officiellement plus de raison d’être. « Il peut y avoir encore de mauvaises habitudes, notamment de régimes autoritaires, reconnaît Denis Pietton, le directeur de cabinet du Quai d’Orsay, mais cette période est clairement révolue. » Adossé à la Direction générale de la mondialisation et à l’Agence française de développement, Pascal Canfin entend bien mener en direction de l’Afrique, « continent émergent de demain », une politique de développement « pleinement justifiée par les chiffres », tout en menant une bataille contre les paradis fiscaux où sont détournées d’énormes masses financières destinées à l’Afrique.L’a priori favorable des AfricainsLes responsables politiques africains observent pour l’instant avec satisfaction les nouvelles dispositions affichées par Paris. Tout en faisant poliment remarquer que la France n’est plus en position de force. « Cette nouvelle vision de la coopération ne doit pas être seulement politique. Les relations économiques de la France ont beaucoup reculé », avertit Ibrahima Sall, le ministre de l’Education du Sénégal. « On veut une politique gagnant-gagnant », renchérit le président guinéen, Alpha Condé. Tout en observant que « François Hollande a les mains libres car lui n’a jamais touché d’argent de l’Afrique ».PHILIPPE MARTINAT/LPLe Congolais, 3/07/2012 -
Un journaliste de France 2 confond le Roi Albert II avec Hassan II
« Nous sommes dans Tournai. Il y a un monde fou. Notamment, sa Majesté le Roi, Hassan II », a déclaré Jean-René Godart, le journaliste sportif de France 2, alors qu’il commentait l’arrivée des coureurs du Tour de France à Tournai ce mardi.Si le Roi Albert II était bien à Tournai pour assister à l’arrivée de cette deuxième étape du Tour de France, c’est loin d’être le cas du Roi Hassan II. Ce serait difficile. Hassan II a régné sur le Maroc pendant 38 ans avant de décéder le 23 juillet 1999. Mohammed VI lui a succédé.Le commentaire du journaliste peut être réécouté dans son résumé de l’étape du jour sur internet (avancez jusqu’à 5’30 »).C. B.RTBF, 3/07/2012