Mois : mars 2012

  • La cause du peuple sahraoui est quasiment oubliée par le communauté internationale (responsable onu)

    ROME– La cause du peuple sahraoui est quasiment oubliée par la communauté internationale a affirmé mardi à Rome le responsable du bureau régional pour la protection humanitaire auprès du haut commissariat aux réfugiés des Nations-Unies (HCR).
    « J’ai le sentiment que la cause du peuple sahraoui et des réfugiés sahraouis dans les camps de Tindouf (sud de l’Algérie) est quasiment oubliée par la communauté internationale », a indiqué le responsable dans une déclaration à l’APS suite à la visite de la délégation algérienne présente en Italie dans le cadre d’une mission d’étude.
    Pour le responsable onusien « La situation de ces réfugiés sahraouis qui dure depuis 35 ans doit être résolue par la mobilisation de la communauté internationale et un plus grand intérêt à cette question importante ».
    Ce responsable qui dirige le bureau régional de la protection humanitaire de l’ONU qui englobe l’Italie, la Grèce et d’autres pays européens a souligné que l’aide humanitaire de l’Algérie aux réfugiés sahraouis sur son territoire a de tout temps été à la hauteur.
    Evoquant l’exode vers le sud algérien de milliers de maliens qui fuient les conflits et la violence dans leur pays, il a indiqué suivre « avec grand intérêt les développements de cette situation et l’accueil de cet exode massif par l’Algérie dans les conditions que connait la région notamment sur le plan humanitaire », précisant que la question requiert plus de précision et de suivi.
    La délégation algérienne en visite à Rome dans le cadre d’une mission d’étude pour la consolidation des capacités réglementaires et législatives dans la gestion de flux migratoires mixtes s’est rendue dans le bureau régional de Rome où elle a suivi un exposé sur le rôle de cette instance dans la protection et le soutien humanitaire des demandeurs d’asile.
    La délégation qui comprend les représentants des instances intervenant dans le domaine de la gestion de flux migratoires mixtes séjournera une semaine dans la capitale italienne.
    Cette visite s’inscrit dans le cadre du projet « Algérie : consolidation des capacités de gestion de flux migratoires mixtes » à la faveur de la coopération algéro-italienne et avec le financement du comité européen ad hoc.

    APS, 27/3/2012

  • France : les candidats à la présidentielle appelé à peser pour le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination

    PARIS – L’Association des amis de la RASD (L’AARASD) a appelé mardi « solennellement » les candidats à l’élection présidentielle à s’engager à peser « partout où la France, est présente » en faveur du droit à l’autodétermination du peuple Sahraoui et à plaider « résolument » pour le mettre en oeuvre.

    Dans une lettre ouverte aux postulants à l’Elysée, l’association, déplore que depuis la mise en oeuvre du Plan de paix des Nations unies en 1991, la France  » pratique un double jeu. Elle soutient les efforts de l’Onu en vue de l’application du référendum d’autodétermination et en même temps appuie fidèlement toutes les exigences marocaines en Europe comme au Conseil de sécurité qui empêchent la tenue de ce référendum et prolongent sa présence au Sahara occidental ».
    Dans cette missive dont l’APS a obtenu une copie, l’AARASD, souligne dans son plaidoyer que la lutte du peuple sahraoui pour son droit à s’autodéterminer, « qui lui a causé tant de souffrances depuis quatre décennies, mérite de la part de notre pays, la même attention, que celle qu’il affiche depuis octobre 2010 pour les autres peuples du Maghreb qui sont en train de devenir acteurs citoyens de leur histoire ».
    « Assez de complaisance à l’égard du pouvoir marocain, les candidats à la présidentielle doivent davantage écouter les peuples, marocain comme sahraoui », relève l’association qui souligne que la politique française, « enfermée dans les filets de ses multiples intérêts économiques, financiers, n’a jamais osé, comme en Tunisie avant la chute de Ben Ali, affronter le pouvoir marocain ».
    « Même aux pires années de plomb du règne d’Hassan II, la complaisance a toujours été de mise et elle se poursuit de plus belle », poursuit l’association qui estime que la France « doit se mettre à l’écoute de ceux qui luttent pour la démocratie au Maroc, et pour une justice indépendante et à l’écoute des associations sahraouies qui défendent l’autodétermination et soutiennent l’action du Front Polisario, au niveau international ».
    L’association considère dans ce contexte que c’est ainsi que semble l’apprécier le Congrès américain, qui vient d’adopter une loi en décembre 2011, imposant au Département d’Etat de s’ » assurer du respect de la liberté d’opinion sur le statut du territoire du Sahara occidental, avant de prendre toute décision d’affectation de crédits militaires pour les FAR (Forces Armées Royales) », ajoutant que c’est également ainsi que l’apprécie le Comité onusien contre la torture « qui épingle sans ménagement le Maroc pour les traitements cruels infligés aux militants sahraouis ».
    L’association rappelle aussi que chaque année, le Conseil de sécurité consacre en avril une session à la question du Sahara occidental, renouvelle à cette occasion le maintien de la mission de paix, la Minurso et recommande l’urgence de l’application du droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.
    « La France ne peut à la fois adopter ces résolutions et soutenir la proposition marocaine d’autonomie en lieu et place de l’autodétermination », déplore encore l’association.
    Elle rappelle ainsi, qu’à la demande du Front Polisario et de plusieurs Etats membres, le Conseil est sollicité depuis plusieurs années pour élargir le mandat de cette mission de paix (Minurso) au contrôle du respect des droits de l’homme, mais que la France « s’y oppose, en fidèle relais de la position marocaine, qui craint plus que tout la liberté d’opinion, pour les Sahraouis.
    APS, 28/3/2012
  • Le Maroc empêche l’ambassadeur Ross de visiter le Sahara Occidental occupe

    Apres les ONG internationales de défense des droits de l’homme, les journalistes, les activistes espagnols qui s’engagent comme boucliers pour protéger les citoyens sahraouis victimes de la répression, voici une nouvelle incroyable mais vrai . 
     
    Diaspora Saharaui a appris d’un ministre sahraoui que lors de la rencontre informelle de Manhasset entre le Front Polisario et le Maroc, l’envoyé spécial avait annoncé son intention de mener une tournée dans la région au mois de mai 2012. Au même temps, il avait formulé son désir de rencontrer les populations sahraouies à El Aaiun, Smara , Bojador et Dajla. Ross s’est trouvé face à un refus catégorique de la part des autorités de Rabat.

    Ainsi, l’étau se resserre peu à peu sur les responsables marocains qui n’ont plus que le veto français au Conseil de Sécurité pour défendre leurs thèses expansionnistes.

    Après avoir misé sur les derniers évènements qui ont secoué le monde arabe, le Maroc se trouve face à un printemps arabe qui s’est retourné contre lui. Les jeunes du Mouvement 20 février poursuivent leurs manifestations pour dénoncer la mascarade de la « nouvelle constitution ». A Taza et partout au royaume le peuple marocain se soulève contre les pratiques du roi et de ses acolytes.

    Dans sa recherche d’une échappatoire à la crise sociale profonde qui secoue le Maroc , le gouvernement marocain a tenté par tous les moyens d’amener l’Algérie à ouvrir les frontières. Alger, conscients que cela mettrait le Maroc en position de force dans la question du Sahara Occidental, a exprimé ses réserves à cet égard. La déception marocaine était immense. La situation au royaume chérifien est en train de pourrir et ses alliés français et américains ne sont pas en mesure de l’aider à cause de la crise financière planétaire.

  • Sahara occidentale. Quels droits et libertés pour le Peuple Sahraouis

    Stop à la répression ! Autodétermination oui ! Campagne pour tous les prisonniers politiques sahraouis

    Depuis 1975, le peuple sahraoui lutte contre l’occupation militaire marocaine de son pays, le Sahara occidental. Les Nations Unies reconnaissent le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, qui, en tant que peuple, a le droit de décider de son avenir et de celui de son pays.
    Après le cessez-le-feu de 1991, la lutte armée est devenue un combat diplomatique, qui continue jusqu’à ce jour.
    Répression et violations graves des Droits de l’Homme, de la part des services sécuritaires marocaines sont le lot quotidien du peuple sahraoui.

    Le Comité belge de soutien au peuple sahraoui sollicite votre appui et participation à la Campagne qui exige de nos dirigeants politiques, tant belges qu’européens ou internationaux, de faire tout ce qui est possible et nécessaire pour que les droits des prisonniers politiques sahraouis soient respectés.

    Nous proposons une même action autour de deux personnes :
    1. Mohamed Lamin Haddi a été arrêté le 20 novembre 2010 par les services sécuritaires marocains parce qu’il voulait mettre en contact deux médecins belges avec des personnes, blessées lors du démantèlement de Gdeim Izik . Il attend encore et toujours, dans la prison marocaine de Salé, son procès ou sa libération.
    2. Amgaili Yadih Embarec, mère de 5 enfants a été arrêtée le 22 février 1985 parce qu’elle participait à des manifestations pacifiques pour l’indépendance du Sahara occidental. Depuis lors, nous n’avons aucune trace d’elle, elle est ‘disparue’.

    Voulez-vous participer à notre action d’envoi de cartes ?
    Donnez-nous vos nom et adresse.
    Nous vous ferons parvenir 24 cartes, et chaque mois, 1 nom et adresse d’un responsable politique que nous interpellerons ce mois-là.
    Nous vous demanderons d’envoyer chaque mois 2 cartes, une pour Mohamed Lamin Haddi et une pour Amgaili Yadih Embarec au dirigeant désigné, notamment en fonction de l’actualité. Nos coordonnées :
    Comité belge de soutien au peuple sahraoui
    sahcombe@gmail.com
    +32 497 43 18 16

  • Abdallah Senoussi, une mystérieuse arrestation.

    Celui qui a été arrêté à l’aéroport de Nouakchott vendredi aux environs de minuit en provenance de Casablanca est un militaire féroce, impénétrable à la pitié lorsqu’il s’agit de mater des rebelles.

    Pendant longtemps, le CNT butera sur ce rock, armature du dernier cercle des fidèles à Kadhafi. Marié avec la sœur de Safia Farkash, seconde épouse qui donnera 7 enfants au guide, Senoussi était plus qu’un beau frère par alliance de l’auteur du livre vert et, par devers lui, du régime. Il en était l’incarnation immatérielle, l’oreille redoutée, capable d’étouffer un acte de rébellion avant sa conception.

    Il a gravi tous les échelons menant au guide libyen dont il était responsable de la sécurité intérieure dans les années 80. Depuis 2002, il est à la tête du service de renseignements militaires, boîte noire qui quadrillait tout le pays de l’aéroport aux hôtels en passant par les hammams et les souks.

    Son dernier grand coup de maître à ce niveau sera l’organisation d’un voyage de presse depuis Paris et Londres en pleine offensive du CNT pour témoigner aux yeux du monde entier de la solidité du régime. La France qui l’a condamné à vie en 1999 pour son rôle présumé dans l’attentat du DC 10 d’UTA qui a coûté la vie à 170 passagers n’avait guère évoqué le dossier en public lors de la visite de Kadhafi à Paris.

    Depuis la chute de son mentor, Senoussi a vu ce dossier ressortir au milieu d’une longue liste. Il lui est reproché entre autres, le massacre de 1200 prisonniers dans la prison d’Abou Salim, l’organisation d’un complot contre le prince Abdullah d’Arabie Saoudite en 2003. Sermonné par le guide au début de la révolution surprise de Benghazi, il déploiera l’artillerie lourde pour se racheter aux yeux de son maître.

    Pilonnée de nuit comme de jour, la ville de l’est résiste. C’est d’ailleurs ce dernier épisode sanglant qui vaut à Senoussi l’intérêt de la Cour Pénale Internationale et le mandat d’arrêt international émis sur sa personne. La Mauritanie tout comme la Libye et l’ensemble des pays arabes à l’exception de la Tunisie post printemps arabe n’a jamais souhaité ratifié le traité de Rome. Aussi, il serait bien curieux qu’elle livre aujourd’hui le colis encombrant à la CPI. Il est peu probable qu’elle livre Senoussi à la France.

    Le scénario idéal serait un voyage en première classe en Libye sachant que les membres du CNT ne voudront pas que Senoussi soit envoyé à la grande cour des droits de l’homme où il aura toute latitude à organiser sa défense, avec la possibilité de balancer des dossiers encombrants. N’est-ce pas la même logique du huis clos qui vaut à Seif Al Islam son «internement » en Libye en attente d’un jugement qui n’aura probablement pas lieu sous les caméras du monde entier ?

    Donné mort à la fin août 2011 en compagnie d’un des fils Kadhafi (Khamis), Senoussi sera aperçu quelques jours plus tard dans un campement indéterminé. Les radars de l’OTAN suivront tour à tour la piste d’une femme voilée étrangement fardée puis les pas d’un modeste boucher qui se déambulait dans Tripoli comme le barbier de Séville. Point de Senoussi à l’horizon. Le Niger le signale sur son territoire sans donner des preuves formelles.

    En novembre 2011, des youyous stridents se faisaient entendre à Tripoli. Les informations relayées par le CNT faisaient état de l’arrestation du soldat honni dans la région de Sabha. Improbable quand on connaît la sympathie dont jouit Senoussi dans le sud libyen. Ce natif du Soudan a, comme Kadhafi, le cœur plutôt ancré dans ce sud où il recrutait les fidèles dédiés aux opérations spéciales. Depuis août 2011, les tribus du grand désert l’ont aidé à s’exfiltrer, passant du Niger au Mali. Son arrivée et son départ du Maroc relèvent du mystère. Tout comme l’est d’ailleurs son arrestation à Nouakchott.

    S’il a pu passer les contrôles informatisés de l’aéroport marocain avec un «passeport malien falsifié », il n’a pu échapper à la perspicacité des policiers mauritaniens qui compensent le manque de matériel par une approche personnalisée du contrôle dont ils ont le secret.

    Mauritanies1, 18 mars 2012

  • Quand Dr Cheikh Horma Ould Babana se moque de l’aristocratie mauritanienne…

    Après sa sortie en français d’arabisant où monsieur Babana parla de la Mauritaniedes nobles tribus, dont l’aristocratie mauritanienne se gargarise, en terme de « «Bilad Essayba » qu’il traduisit par « terra nullius », certains lecteurs ont bondi ! dont le fameux maître Takioullah Eidda qui fit ce commentaire au nom de tous les nobles silencieux qui ont estimé « qu’il n’y a pas d’os là-dedans » étant entendu que chacun sait de quelle allégeance se revendique ce mauritanien light :

    «Votre affirmation selon laquelle la Mauritanie «… autrefois «Bilad Essayba», c’est-à-dire,«Terra Nulles» …, est tout à fait erronée et complètement dénuée de fondement historique ou juridique. Ni la Mauritanie ni le Sahara Occidental n’ont été des Terra Nulles.

    En fait ce concept a été développé par le Maroc dans le cadre de sa revendication de laMauritanie, durant les années 50-60 et plus tard, devant la Cour Internationale de Justice(CIJ), relativement à sa revendication du Sahara Occidental.

    Notes de grands explorateurs, traités et documents historiques à l’appui, la CIJ (Avis Consultatifs et Ordonnances du 16 octobre 1975, Rôle général No 61) a catégoriquement rejeté ce concept de Terra Nulles avancé par le Maroc, en concluant que des tribus et Imarats avaient toujours existé en Mauritanie et au Sahara Occidental, avec leurs structures et organisations propres, de sorte que ces territoires n’ont jamais été des «Terras Nulles» (territoires sans maîtres). »

    Laissons le fameux Me Takioullah Eidda qui a déjà croisé le fer avec maître Lô qui ne savait pas qu’un chat a neuf vies…

    Aujourd’hui sur Cridem, lieu de l’outrage de monsieur Babana, un certain M’hamed Mohamed Bouna El Moctar, fier francophile qui en appelle à « chateaubrillant » et autres « L’amartine », prend la plume pour remettre monsieur Babana à sa place à propos de son insulte à savoir que la Mauritanie du temps de nos nobles tribus serait « terra nullius »

    Comme nous ne sommes pas aussi érudit que le mauritanien francophile et l’arabisant francisant, prenons Wiki comme partenaire et découvrons que « Terra nullius est une locution latine signifiant « territoire sans maître ». C’est un espace qui peut être habité, mais qui ne relève pas d’un État. Selon ce principe, les terres ne sont possédées par personne. »

    On voit là tout l’humour de monsieur Babana qui, au nez et aux racines de l’aristocratie mauritanienne, utilise l’expression au sens marocain du terme car un intellectuel qui parle un tel français ne peut ignorer à propos de nos nobles tribus que « dans l’avis donné, à la demande de l’Assemblée générale de l’ONU, le 16 octobre 1975, dans l’ « affaire du Sahara occidental », la Cour internationale de justice a donné de ce terme une définition restrictive : ne peuvent plus être considérés comme terra nullius les territoires habités par des tribus ou des peuples ayant une organisation sociale et politique. »

    Quant à l’auteur qui aime tant la langue française, qu’il pense à écrire moins vite cela lui évita d’écorcher des noms brillants ou des expressions car à la question de savoir si vous êtes un amoureux de la langue française, qui peut vous répondre « oh que non ! » ?

    Seul peut-être votre ami, Babanus l’expert en latin qui écrit en français comme il pense en mauritanien car en matière de patriotisme et d’honnêteté intellectuelle, à chacun ses us et coutumes…

    Vlane.A.O.S.A.

    La Sirène Hebdo, 16 mars 2012
  • « J’espère qu’il n’y aura pas de déclarations qui détruiraient les tentatives de rapprochement » entre le Maroc et l’Algérie

    Ahmed Ouyahia a espéré que les déclarations ne viennent pas « démolir les tentatives de rapprochement entre les deux pays », et a réaffirmé que les frontières terrestres seraient tôt ou tard ouvertes ».
    Questionné par El Khabar sur les visites échangées récemment entre l’Algérie et le Maroc et si elles devaient être considérées comme un simple échange de politesses, Ouyahia a déclaré que « premièrement nous sommes voisins et nous devons cohabiter, nous sommes et voisins et nous partageons beaucoup de points communs, la langue, la religion et les traditions », ajoutant que « même les relations entre les deux peuples algérien et marocain ont toujours été et restes très bonnes, ce que nous pouvons dire c’est que nous voisins et que nous avons un avenir mais également un passé commun ». 
    Ahmed Ouyahia qualifie certaines affaires qui ont provoqué des différents entre les deux pays de pages tournées, et précise que le conflit sur le Sahara occidental « il est convenu que le problème est mis entre les mains des nations unies mais cela reste pour l’Algérie une question de principe », la position de l’Algérie comme le dit Ouyahia « ne s’accorde pas forcément avec ce que proposent nos frères marocains mais dieu merci le jour est venu ou nous frères ont pensé que le dossier devait être transmis aux nations unies et nous les avons soutenu à ce sujet ». 
    Ouyahia a demandé de comprendre le « symbolisme des lettres que l’état algérien n’a pas cessé d’envoyer aux frères marocains lors de leurs fêtes…le message est clair nous souhaitons un développement bilatéral et maghrébin et il n’y a pas d’hostilité entre nous ». Ahmed Ouyahia n’a cependant pas donné de date fixée par la partie algérienne pour la réouverture de la frontières terrestre « les choses avancent actuellement de manière excellente sur la base de visites échangées et de réunions des deux cotés ce qui annonce un réchauffement des relations », les « frontières vont donc obligatoirement être ouvertes », Ouyahia a réfuté que l’Algérie lie la réouverture des frontières terrestres au dossier du Sahara occidental, et a également réfuté qu’il y ait entre l’Algérie et le Maroc un différend sur la bande frontalière, nous souhaitons que des déclaration ne viennent pas « démolir la tentative de rapprochement entre les deux pays ».
    El Khabar, 14/3/32012
  • Manhasset : Communiqué de presse sur la rencontre Polisario-Maroc (11-13 mars 2012

    A l’invitation de l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, M. Christopher Ross, les délégations du Royaume du Maroc et du Frente Polisario ont participé à une nouvelle série de pourparlers informels à Greentree, Long Island, du 11 au 13 mars 2012. Les discussions se sont déroulées dans le cadre de la Résolution 1979 du Conseil de sécurité. Les délégations des Etats voisins, l’Algérie et la Mauritanie, étaient également présentes aux sessions d’ouverture et de clôture, ainsi que lors de l’examen des Mesures de confiance. Tout comme à l’occasion des réunions informelles précédentes, les discussions ont eu lieu dans une atmosphère d’engagement sérieux, de franchise et de respect mutuel.
    Afin de trouver une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoie à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le cadre d’arrangements conformes aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations unies, les deux parties ont poursuivi l’approfondissement de la discussion de leurs propositions respectives. Chaque partie a continué à rejeter la proposition de l’autre comme base unique des négociations à venir, tout en réitérant leur volonté de travailler ensemble afin de trouver une solution conformément aux résolutions pertinentes des Nations unies.
    Les parties ont continué leur discussion sur les nouvelles idées énoncées par le Secrétaire général au paragraphe 120 de son dernier rapport (S/2011/249) et endossées par le Conseil de sécurité. Elles ont aussi poursuivi leur discussion sur le déminage, les ressources naturelles et l’environnement, sans préjudice au statut définitif du territoire. A cet égard, les parties se sont réjouies des progrès enregistrés sur ces sujets, et ont confirmé leur intérêt de continuer à travailler avec les Nations unies sur ces questions et d’autres dans le cadre des négociations en cours.
    En ce qui concerne les Mesures de confiance, les parties et les Etats voisins ont passé en revue les résultats de la deuxième rencontre d’évaluation avec leBureau du Haut Commissaire pour les Refugiés à Genève les 24 et 25 janvier 2012. Les parties ont également confirmé leur volonté de participer à deux séminaires organisés par le dit Bureau qui pourraient avoir lieu en juin et octobre 2012. Un de ces séminaires porterait sur le rôle de la femme et l’autre sur la signification de la tente (Khaima) dans la culture Hassaniyya.
    L’Envoyé personnel effectuera, avec le concours des parties et Etats voisins, une tournée régionale qui débutera mi-mai 2012, y compris une visite étendueau territoire du Sahara occidental. Les deux prochains pourparlers informels auront lieu en juin en Europe et juillet 2012 dans un lieu à définir.
  • L’écrivain marocain Jacob Cohen agressé à Paris par des extrémistes juifs

    Rabat.- L’écrivain marocain Jacob Cohen a été agressé hier au café « Rive gauche » à Paris, par des membres de la Ligue de défense juive (LDJ), un groupuscule fasciste et raciste juif qui a pour mission d’agresser en France tous les intellectuels juifs qui ne font pas dans la pensée unique sioniste.
    Jacob Cohen, un militant propalestinien, qui venait présenter son dernier ouvrage, le « Printemps des Sayanim, » avait accusé il y a quelques semainespublié par Demain le conseiller royal André Azoulay d’être un « sayan », c’est-à-dire un collaborateur du Mossad, les services secrets israéliens.
    Comble de l’extrémisme, l’agression a été filmée par les agresseurs de la LDJ qui l’ont diffusée sur internet.
    Badr Soundouss
    URL courte: http://www.demainonline.com/?p=14949
  • Conflit touareg au Mali : les vrais et seuls responsables

    La nouvelle guerre qui embrase le nord du Mali depuis le 17 février, avec la résurgence de la rébellion touarègue, menace autant l’intégrité et la sécurité du pays que les équilibres identitaires. La situation devient dangereuse et l’Etat malien n’est pas exempt de responsabilités, tout comme le gouvernement, dans l’enchaînement d’un conflit qui s’aggrave. Mais les solutions ne manquent pas. 

    Les maliens doivent comprendre que les responsables de cette situation désastreuse à tous points de vue ne sont pas les paisibles communautés touareg, maures et arabes. Les vrais et seuls responsables sont :
    – ATT (NDLR : Amadou Toumani Touré) et son gouvernement ;
    – Le MNLA (Mouvement National de Libération de l’Azawad) ;
    – Certains anciens militaires de Lybie ;
    – AQMI ;
    – Les narcotrafiquants.
    Une situation grave, désastreuse, tragique sévit dans le Nord de notre pays.
    Elle est grave en ce sens que l’unité et l’intégrité territoriale sont entachées. Des populations du même pays s’opposent. La guerre s’installe. Une partie du pays est occupée par des rebelles. La situation est désastreuse, en ce sens que les populations civiles et militaires laissées à elles-mêmes, vivent dans le dénuement, la peur, le désarroi. Elles se terrent si elles ne fuient pas. Elles errent dans la brousse ou entre les campements, si elles ne s’exilent pas.
    Comment comprendre l’attitude du ministre de l’Agriculture, Aghatam Ag Alassane, qui va au Burkina Faso « sécuriser sa famille » au lieu de proposer au gouvernement une stratégie de protection pour toutes les victimes potentielles ? C’est inacceptable !
    Enfin, la situation est tragique, en ce sens que des Maliens meurent depuis le 23 mai 2006, date de la 1ère rébellion de l’ère ATT. Les tueries n’ont plus cessé, qu’elles soient d’origine mauritanienne, de l’Alliance du 23 mai, ou récemment du MNLA à Aguel Hoc où la façon barbare de tuer des soldats désarmés, ligotés, dépasse tout entendement.
    LA RESPONSABILITE D’ATT
    Sa gestion solitaire des problèmes du Nord l’a conduit à des décisions contraires aux principes de la République, aux intérêts de notre pays, à l’esprit et à la lettre du serment qu’il a prêté devant la Cour Suprême les 8 juin 2002 et 2007. Je cite : « Je jure devant Dieu et le peuple malien de préserver en toute fidélité le régime républicain de respecter et de faire respecter la Constitution et la Loi, de remplir mes fonctions dans l’intérêt supérieur du peuple, de préserver les acquis démocratiques, de garantir l’unité nationale, l’indépendance de la patrie et l’intégrité du territoire national. Je m’engage solennellement et sur l’honneur à mettre tout en œuvre pour la réalisation de l’unité africaine » (Aricle 37 de la Constitution de 1992).
    En quoi il n’a pas respecté son serment ? Les Maliens et les Maliennes se souviennent que le 23 mai 2006, l’ancien caporal chef Ibrahim Ag Bahanga et le lieutenant-colonel félon Hassan Ag Fagaga et des hommes de troupe attaquent la caserne de Ménaka, la caserne et le Centre de communication de Kidal. Un homme est tué. Les bandits commettent des actes criminels comme l’attaque du poste militaire de Diabali dans la zone de l’Office du Niger, du camp militaire d’Abeibara dans la nuit du 20 au 21 mai 2008 faisant 27 morts et 31 blessés.
    Le bandit de Bahanga qui a flirté avec le GSPC (AQMI) en Algérie a développé des relations aussi au Niger. Il a établi des bases au Mali dont la principale était Boureïssa à la frontière algérienne. Il circulait librement. Son complice déserteur était intégré dans l’armée. Il a été vu à Kidal en tenue militaire à la fête du cinquantenaire en 2010.
    L’accord d’Alger signé en 2006 avec l’Alliance du 23 mai, dont Bahanga était le premier responsable, a signifié clairement l’abandon de souveraineté. L’Assemblée nationale n’a pas été saisie de la signature de cet accord par le ministre de l’Administration territoriale et des Collectivités locales le général Kafougouna Koné, l’envoyé du président de la République. Le point ahurissant et inacceptable de cet accord était que l’armée se retire des régions du Nord. Ce qui va permettre à ces bandits d’avoir les coudées franches pour s’installer et maitriser la zone.
    A cette rébellion armée se sont ajoutées d’autres monstruosités dans cette partie du pays abandonnée par l’Etat, à part une administration prédatrice.
    1. AQMI s’implante, développe ses tentacules jusque dans notre société, de la frontière mauritanienne à la frontière nigérienne. Le monde sait les moyens militaires et financiers de cette bande d’assassins.
    2. Les narcotrafiquants ont eu des complicités pour faire atterrir deux avions bourrés de drogue dure. Une des personnes impliquées au plus haut niveau a été arrêtée et déferrée à la prison de Bamako. Elle vient d’être libérée sans autre forme de procès.
    3. Les militaires de l’armée libyenne ont eu les mêmes facilités d’arrivée sur notre territoire où ils se sont installés avec toute leur logistique (véhicules, armes sophistiquées). Nos voisins comme l’Algérie, le Niger, la Mauritanie ont désarmé les leurs avant de leur permettre de rentrer sur leurs territoires.
    C’est autour de toutes ces forces existantes de 2006 à maintenant que s’est constitué le MNLA (Mouvement Nationale de Libération de l’Azaouad). Le MNLA est le fruit de l’abandon de souveraineté par ATT.
    Il n’est pas compréhensible et acceptable que depuis la naissance de l’Alliance du 23 mai, avec toutes les attaques qui ont été perpétrées, qu’un Etat ne se prépare pas à la guerre. C’est mettre le pays en péril que de ne pas prendre les dispositions sur le plan de la préparation militaire, sur le plan de l’implication des institutions de la République, des partis politiques, de la société civile, sur le plan de l’information, toutes choses qui auraient permis d’éviter cette tragédie et l’inimitié entre les peuples de notre pays. 
    ATT, loin de faire face à ses obligations pour sauver le pays et respecter son serment, engage l’organisation des festivités du Cinquantenaire (de l’indépendance du Mali) pour 7 milliards 500 millions de FCFA annoncés. Il engage aussi un référendum constitutionnel dont les préparatifs sont évalués à 9 milliards de francs CFA. Tout dernièrement, il nomme un gouvernement de 33 membres, introduit un découpage administratif, nomme plusieurs Généraux. Autant d’activités qui nécessitent des engagements financiers énormes.
    ATT est responsable de cette situation et a montré ses limites.
    Le peuple malien n’est ni par sa culture ni par son histoire, ni son éducation un peuple à comportement tribaliste. Il n’y a jamais eu au Mali de pogroms contre des communautés ou des ressortissants d’autres nationalités même pendant les moments les plus difficiles comme par exemple la guerre avec le Burkina en 1985, les massacres de Maliens en Côte-d’Ivoire en 1999, 2002, et 2011, les rebellions successives de 1963, 1990, 1992, 2006.
    C’est le sentiment d’injustice suscité par la politique de corruption de l’Etat qui se formalise par des :
    – intermédiaires véreux qui font des mouvements de rébellion un fonds de commerce ;
    – privilèges injustifiés et régulièrement accordés à ceux qui prennent les armes ;
    – investissements massifs par rapport à la situation générale des zones et couches déshéritées du territoire malien ;
    – complicités avérées de certains éléments des communautés à tous les niveaux, y compris dans les plus hautes institutions de l’Etat avec les différentes rebellions, qui expliquent ces débordements regrettables que nous avons connus ces derniers temps.
    Et le fait que l’Etat et la communauté internationale ignorent la souffrance des autres citoyens maliens et des familles touchées par le deuil et mettent en avant les exodes massifs de réfugiés touaregs, arabes et maures au Burkina Faso, au Niger et en Algérie, attise ce sentiment de révolte générale dans le pays.
    Pour le Parti SADI, les racines de cette colère populaire sont le résultat du déni de droit et d’humanité pour les autres Maliens qui sont touchés par le problème, la désinvolture et le larbinisme des autorités qui ne sont soucieuses que de satisfaire les attentes de la soi disant « communauté internationale ».
    LA RESPONSABILITE DU GOUVERNEMENT
    Il a montré ses carences pour enrayer les différentes crises : crises de l’école, de l’emploi, de la famine, de la corruption, de la cherté de la vie, de l’insécurité qui frappe aujourd’hui toutes les villes du Mali. Le gouvernement a aussi étalé son incapacité à organiser les élections crédibles et transparentes, sa volonté étant de privilégier le candidat de son choix. C’est pourquoi au jour d’aujourd’hui aucun fichier électoral n’est présenté à notre peuple à trois mois des élections.
    LA RESPONSABILITE DU MNLA
    Ce mouvement s’est constitué dans une alliance entre la première rébellion et un groupe de militaires venu de Lybie. L’avenir nous dira la réalité des rapports tissés avec AQMI. Le MNLA a posé la revendication de l’autodétermination ; sans attendre qu’un dialogue soit mis en place il engage des opérations militaires et occupe Ménaka, Anderaboukane, Abeibara, Tinessako, Léré et Aguel Hoc où il commet des atrocités qui ne sont dénoncées ni par l’ONU ni par l’Union Européenne, encore moins la France dont le ministre des Affaires étrangères, dans sa demande de cessez-le-feu, reconnaît au MNLA d’avoir réussi d’importants succès. Ce qui est un soutien direct à l’attaque d’un territoire légalement constitué par un groupe armé. 
    Cela n’est pas étonnant puisque la France a agi de même contre AQMI en violant notre territoire en duo avec la Mauritanie. La Mauritanie avait d’ailleurs tué une famille de 4 personnes dont un enfant, famille qui voyageait tranquillement dans une 4X4. Ni ATT, ni son gouvernement n’avaient réagi à cette époque contre ces interventions militaires sur notre territoire et l’assassinat de quatre de nos compatriotes. Aujourd’hui encore, aucune réaction n’est faite contre les propos d’Alain Juppé. Un silence est observé quant au schéma qui se profile à l’horizon c’est-à-dire la prise en charge par les Nations Unies et les puissances occidentales de la question du Nord comme au Soudan. Les Maliens doivent percevoir cela clairement et s’y opposer de façon patriotique. Le MNLA a non seulement tué sauvagement, mais il est aussi responsable que le gouvernement du dénuement, de la peur, du désarroi et de l’exode massif des maliens du Nord.
    Le Parti SADI, loin de se confiner dans le chauvinisme a toujours eu en perspective les intérêts généraux des travailleurs, des peuples et de ceux qui luttent pour le changement démocratique et le progrès social par delà les frontières.
    Concrètement, c’est dans le cadre de la nation, c’est-à-dire d’un pays avec son territoire, sa société organisée, ses institutions communes, que l’action de lutte pour le changement doit se réaliser. Car, comme le veulent les rebelles du MNLA, si on liquide cette base, c’est-à-dire le cadre dans lequel les gens se reconnaissent et s’identifient, on supprime toute possibilité d’organiser et de mobiliser les forces démocratiques. Le MNLA est condamnable et n’a aucun potentiel révolutionnaire tout comme est condamnable l’usage de la force. Il n’est pas un mouvement de changement démocratique et son passage douloureux à Aguel Hoc prouve qu’il ressemble à un groupe terroriste.
    Dans cette nation, les Maliens ne sont pas martyrisés seulement dans sa partie nord. Ils le sont, ô combien dans sa partie sud, dans sa partie est et ouest par un gouvernement qui a tourné le dos à leurs intérêts et aux idéaux de mars 1991.
    LES PROPOSITIONS DU PARTI SADI POUR UNE SOLUTION DEFINITIVE DE LA CRISE
    Au-delà de toute cette situation de tourmente que nous vivons, du peu de crédit du président Amadou Toumani Touré et de son gouvernement, l’unité nationale et la cohésion sociale recommandent une direction claire et responsable au pays. Le président actuel et son gouvernement peuvent-ils en répondre ? Notre réponse est non ! La vague déferlante des femmes de Kati, des populations de Kati et Bamako, de Ségou, Kita, Kayes, Sikasso, Koulikoro a montré à suffisance que le peuple malien n’a plus confiance aux hommes et aux femmes qui le dirigent. 
    Les Maliens sont inquiets. Ceux qui sont partis précipitamment le sont encore plus. Ceux qui sont dans les camps de réfugies dans les conditions pénibles demandent à être rassurés. Nous devons tout faire pour les protéger et les faire venir dans leurs foyers. Il faut d’autres hommes et d’autres femmes pour prendre en charge la fin de la guerre et instaurer le dialogue.
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