Mois : janvier 2012

  • Recherche position du gouvernement marocain au sujet de Sebta et Melilla, désespérément…

    Qui d’entre nous pourrait véritablement définir la position du gouvernement Benkirane à propos de Sebta et de Melilla, les deux villes occupées par l’Espagne depuis plus de 5 siècles ? Bien évidemment, on ne trouvera rien de tel, ni de précis, dans les déclarations des ministres PJD à l’occasion de la première visite du nouveau président du Conseil espagnol Mariano Rajoy. Lorsque la question de savoir la position du gouvernement marocain au sujet des déclarations espagnoles, excluant la question des deux présides de l’ordre du jour de Rajoy au Maroc, a été posée, Mustapha el Khalfi, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, a eu cette réponse : « la position du Maroc sur cette question des deux villes occupées est claire, immuable, historique, et elle ne changera pas », avant d’ajouter que cette affaire entre dans le cadre des orientations stratégiques qui sont du ressort du chef de l’Etat, mais sans plus exposer en détail cette position « claire et immuable ».

    Quant au ministre des Affaires étrangères, Saâdeddine el Othmani, il a répondu à la même question par la nécessité de « ne pas aborder les sujets qui fâchent » entre l’Espagne et le Maroc. Sans doute en attendant 5 autres siècles ! Et, pour la première fois, le chef du gouvernement n’a pas eu une de ses déclarations qu’il a coutume de lancer à l’opinion publique, qu’il a même habituée à entendre parler de « ses blagues osées » qui lui sont venues à l’esprit lors de sa rencontre avec le roi ; ainsi, lorsque Benkirane a été informé du « veto » préalable espagnol sur toute discussion sur les deux villes du Nord, il a opposé un refus de s’exprimer sur des questions qu’il allait aborder avec son homologue espagnol, comme s’il s’agissait d’un secret d’Etat, et comme si les agences de presse et les médias du monde entier, marocaine comprise, n’avait pas développé nombre de sujets qui pourraient faire l’objet de discussions lors de cette première visite du président du Conseil espagnol à Rabat !

    Aussi, face au refus de nos responsables gouvernementaux d’évoquer la question des présides, refus qui va jusqu’à ne même pas prononcer le nom de Sebta et Melilla, nous avons des dirigeants espagnols qui, eux, ont fait des déclarations explicites quant au fait que cette question des deux villes ne sera pas soulevée entre Rajoy et les responsables marocains, partant du principe que la souveraineté espagnole sur ces deux villes est « claire et définitive » !

    En novembre 2010, l’ensemble des partis politiques marocains, dont le PJD, avaient participé à la plus grande manifestation jamais organisée par le pouvoir marocain contre le Parti populaire espagnol, en guise de protestation contre « la campagne tendancieuse menée par le PP contre les intérêts supérieurs du Maroc »… et aujourd’hui, voilà que le leader du même parti vient chez nous et est reçu par le chef de l’Etat, sans que personne ne se donne la peine d’expliquer aux trois millions de Marocains qui ont été, qui se sont, mobilisés le 28 novembre 2010 dans les rues de Casablanca pour vilipender le PP, ce qui a changé dans la position de ce parti espagnol concernant « les intérêts supérieurs du Maroc » pour justifier les honneurs présentés à son leader au palais royal de Rabat !

    Lire l’article, en arabe, sur lakome.com

    Panoramaroc, 19/1/2012

  • Primera proyección del documental El maestro Saharaui

    La primera proyección pública del documental El maestro Saharauis. Océanos de exilio, del realizador español Nicolás Muñoz, tuvo lugar en el Centro de Promoción Cinematográfica Fresa y Chocolate de la capital cubana.
    Primera proyección del documental El maestro Saharauis. Foto tomada de Internet
    El maestro Saharauis es un docudrama de 76 minutos de duración, en los idiomas español y árabe, que fue producido por la empresa cinematográfica española Toma 24, con la colaboración de varias entidades y organizaciones de ese país europeo.
    La República Árabe Saharaui Democrática sufrió durante un siglo el colonialismo español, es el segundo país africano donde se habla español y es considerado la segunda lengua.
    Decenas de miles de saharauies viven desde hace más de treinta años en campamentos provisionales, refugiados en el desierto argelino.
    Muchos de los niños se han visto imposibilitados de estudiar en dichas condiciones y han realizado en Cuba estudios hasta el nivel universitario. 

    AJOSAC

  • Maroc : Le gouvernement de l’ombre peut ralentir les réformes

    Peu de temps après que le leader de l’opposition islamiste ne soit nommé Premier ministre du Maroc à la suite d’élections historiques, son rival et ennemi a été désigné comme conseiller spécial du roi.

    Le Roi Mohammed VI a effectué une série de nominations au sein de son cabinet durant les dernières semaines, des hommes disposés à défier le pouvoir du nouveau gouvernement et constituant, d’après les observateurs, une menace pour le progrès démocratique déclenché par le printemps arabe.

    Le Parti islamiste de la Justice et du Développement (PJD) a formé le 3 janvier, après avoir remporté les élections en novembre, le nouveau gouvernement du Maroc, qui promet un changement du statu quo. Mais les analystes et les militants disent que c’est le nouveau « cabinet de l’ombre » du roi, qui inclut certains ministres sortants, qui va réellement gouverner le Maroc et empêcher toute véritable réforme dans ce royaume d’Afrique du Nord, peuplé de 32 millions d’habitants.

    Comme de nombreux pays de la région, le Maroc a été secoué l’année dernière par des manifestations en faveur de la démocratie, que le roi a apaisé par une réforme de la Constitution et par la tenue d’élections anticipées en novembre.

    Le Maroc, pays apprécié par les Européens pour ses villes exotiques et ses plages ensoleillées, se présente comme le pays qui a su esquiver les troubles qui se sont produits ailleurs dans la région, en gérant avec soin les réformes démocratiques.

    Cette impression a été renforcée lorsque le parti d’opposition islamiste, connu par son acronyme français du PJD, a remporté les élections et obtenu droit de former un nouveau gouvernement. Maintenant des doutes s’installent quant à savoir si le nouveau gouvernement sera en mesure de changer quelque chose dans le pouvoir des conseillers du roi, pouvoir qui n’a jamais été défini dans aucune des constitutions qu’a connu le pays.

    Le palais a annoncé publiquement la nomination de nouveaux conseillers, dans ce que certains n’ont pas hésité à considérer comme une menace intentionnelle envers le nouveau gouvernement.

    « Dans l’ensemble de ses grandes décisions, ce gouvernement (élu) ne sera pas en mesure de prendre des initiatives parce qu’il ne sera pas l’unique décideur », a déclaré Nabila Mounib, un haut responsable d’un parti de gauche, le Parti Socialiste Unifié (PSU).

    La plus remarquée parmi ces nominations royales a été celle de Fouad el-Himma, un ancien camarade de classe du roi, qui avait fondé le Parti Authenticité et Modernité (PAM) en 2009 pour, précisément, garder les islamistes en dehors du pouvoir. Le Parti d’El-Himma a réalisé un faible score aux élections, mais quelques semaines plus tard, l’homme a été nommé conseiller du roi.

    Le ministre sortant des Affaires étrangères, Taieb Fassi-Fihri, un excellent technocrate, a également rejoint le cabinet royal, qui comprend des experts en économie, en affaires sociales, en diplomatie, en commerce extérieur et en droit constitutionnel.

    « Le cabinet royal, avec son renforcement accéléré et marquant de conseillers de grand calibre, commence sérieusement à ressembler à un deuxième gouvernement », a déclaré Karim Boukhari, rédacteur en chef du magazine hebdomadaire TelQuel, dans un éditorial nerveux, accusant le palais de revenir sur ses promesses de réformes. « La monarchie gouverne sans partage, soit directement, soit à travers les hommes qu’elle a choisi, et la volonté populaire, incarnée par les partis politiques victorieux, est toujours délaissée ».

    Les rois du Maroc ont toujours détenu le vrai pouvoir dans le pays, mais avec la réforme constitutionnelle de l’année dernière, le nouveau premier ministre devrait avoir plus d’influence que dans le passé.

    Le roi a toujours eu un cabinet de conseillers, et le précédent souverain, Hassan II, avait utilisé une formule restée fameuse pour les décrire comme de proches confidents, en disant : « Je peux les recevoir confortablement dans ma chambre, pendant que je suis encore au lit ».

    Cependant ,sous le règne de son fils , le cabinet a grandi en taille et en expertise, employant quelques hautes personnalités dans leurs domaines de spécialité pour superviser un ensemble d’institutions et d’organes qui ne sont pas responsables devant le gouvernement élu.

    Son influence se fait souvent sentir dans les coulisses mais il est parfois direct. Ainsi, en 2007, le Premier ministre avait publié un décret plaçant un ensemble d’organismes indépendants de développement du Logement, fonctionnant avec de l’argent public, sous l’autorité d’un seul ministère, et le cabinet du roi est intervenu pour reprendre la main sur ces organismes.

    « Le cabinet royal est devenu beaucoup plus puissant dans l’élaboration des politiques », a expliqué Anouar Boukhars dans son livre de 2011, « La politique au Maroc », dans lequel il décrit la prolifération des responsabilités et du budget de la cour royale.

    Le regain en puissance du cabinet royal, est expliqué en partie par Fouad Abdelmoumni, économiste et fondateur d’une association de droits de l’homme, qui explique que Mohammed VI ne se prononce pas aussi clairement que son père le faisait. Alors qu’Hassan II a publiquement pris lui-même de nombreuses décisions, son fils n’a pas osé le faire aussi ouvertement.

    « Il ne veut pas vider l’arène politique de son influence et de sa présence mais, en même temps, il ne veut pas non plus s’engager personnellement », a déclaré Abdelmoumni.

    Beaucoup de ces conseillers, comme le puissant el-Himma, ont été critiqués personnellement par les manifestants lors des manifestations pro-démocratie, qi les accusaient d’être responsables des inégalités dans le pays.

    Tous les regards seront désormais dirigés vers Abdelilah Benkirane, le nouveau Premier ministre, et analyseront sa réaction face à la montée en puissance des hommes du roi.

    Après avoir dit tout d’abord qu’il ne traiterait pas avec les conseillers royaux, mais uniquement avec le roi en personne, Benkirane s’est par la suite docilement soumis aux négociations avec son rival El Himma au sujet de la formation du nouveau gouvernement.

    « En tant que conseiller du roi, nous n’avons aucune raison de critiquer el-Himma », a déclaré le chef du gouvernement après la nomination de ce dernier.

    Cependant, Abdelmoumni prévoit que le nouveau gouvernement ne sera pas aussi soumis à la couronne que ses prédécesseurs, en raison des pressions de la rue et du mouvement pro-démocratie qui reste actif au Maroc.

    « Le fait que les gens ont de moins en moins peur et croient de plus en plus dans leur capacité d’imposer leur volonté à l’Etat mettra davantage de pression sur les acteurs politiques », a-t-il dit.

    The Washington Times

    Panoramaroc, 19/1/2012

  • Le Maroc et l’Espagne discutent du litige sur la pêche

    Le Premier ministre marocain Abdelilah Benkirane a rencontré son homologue espagnol Mariano Rajoy le mercredi 18 janvier à Rabat pour discuter des répercussions du litige sur la pêche entre le Maroc et l’UE, a fait savoir l’AFP.

    Le parlement européen a annulé le mois dernier un accord permettant aux chalutiers de l’Union de pêcher dans les eaux marocaines en échange de redevances annuelles, incitant Rabat à interdire immédiatement tous les bateaux de pêche européens. Les parlementaires européens ont indiqué vouloir attendre que les intérêts du Sahara occidental soient pris en compte avant d’envisager une prolongation de douze mois de cet accord.

    Aux termes de cet accord, le Maroc aurait reçu 36 millions d’euros en échange de l’autorisation donnée à quelque 120 bâtiments de pêche, en grande majorité espagnols, de pêcher dans ses eaux territoriales.

    Mercredi par ailleurs, le commissaire européen à l’Elargissement Stefan Fule a entamé une visite de deux jours au Maroc pour discuter d’un accord de libéralisation des échanges concernant les produits agricoles, du « statut avancé » du Maroc avec l’Union, et d’autres questions encore, a fait savoir l’agence Ansa. Aux termes des accords financiers devant être signés lors de cette visite, l’Union européenne apportera 30 millions d’euros pour la centrale électrique solaire d’Ouarzazate et 7 autres millions pour un programme d’alimentation en eau potable.

    Magharebia, 19/1/2012

  • La CE cherche un nouvel accord de pêche avec le Maroc

    Le 5 janvier, la Commission Européenne a publié une demande aux États membres de l’UE, sollicitant leur appui pour mener des négociations avec le Maroc afin de parvenir à un nouveau protocole de pêche à long terme. Les zones de pêche couvertes par l’accord envisagé incluent aussi les eaux du Sahara Occidental.

    La Commissaire Européenne pour la pêche Maria Damanaki a indiqué qu’elle cherche à établir un nouveau protocole de pêche « en ligne avec la position exprimée par le Conseil de l’UE et le vote au Parlement Européen« .

    Le Parlement Européen a voté le 14 décembre contre la prolongation d’un an du protocole précédent, suivant des préoccupations juridiques, environnementales et économiques. Les services juridiques du Parlement avaient conclu que l’accord était en violation avec le droit international, puisque le Sahara Occidental ne fait pas partie du Maroc, et que le peuple de ce territoire n’a jamais approuvé la pêche. En outre, un rapport d’évaluation externe a montré que l’accord était un complet gaspillage de l’argent des contribuables de l’UE, et contribuait à la destruction de la vie marine au large des côtes du Sahara Occidental.

    La Commissaire Damanaki a déclaré que le nouvel accord comprendra des garanties juridiques environnementales et économiques en cohérence avec les préoccupations du Parlement et du Conseil. Le commissaire propose que le Maroc se conforme au droit international et fasse des rapports réguliers sur son utilisation des fonds de l’UE pour la population concernée, y compris le peuple du Sahara Occidental.

    Selon l’avis juridique de l’ONU de 2002, les activités économiques au Sahara Occidental ne peuvent être considérées comme licites que si le peuple Sahraoui est consulté, y consent et bénéficie de ces activités. Encore une fois, la Commission européenne ne porte aucun intérêt à la volonté du peuple Sahraoui.

    Le commissaire a déjà repris des contacts informels avec Rabat.

    L’Espagne pousse pour un nouvel accord

    Le 5 janvier, la Commission Européenne a publié une demande aux États membres de l’UE, sollicitant leur appui pour mener des négociations avec le Maroc afin de parvenir à un nouveau protocole de pêche à long terme. Les zones de pêche couvertes par l’accord envisagé incluent aussi les eaux du Sahara Occidental.

    Mis à jour le: 19.01 – 2012 16:46Imprimez cette page

    La Commissaire Européenne pour la pêche Maria Damanaki a indiqué qu’elle cherche à établir un nouveau protocole de pêche « en ligne avec la position exprimée par le Conseil de l’UE et le vote au Parlement Européen« .

    Le Parlement Européen a voté le 14 décembre contre la prolongation d’un an du protocole précédent, suivant des préoccupations juridiques, environnementales et économiques. Les services juridiques du Parlement avaient conclu que l’accord était en violation avec le droit international, puisque le Sahara Occidental ne fait pas partie du Maroc, et que le peuple de ce territoire n’a jamais approuvé la pêche. En outre, un rapport d’évaluation externe a montré que l’accord était un complet gaspillage de l’argent des contribuables de l’UE, et contribuait à la destruction de la vie marine au large des côtes du Sahara Occidental.

    La Commissaire Damanaki a déclaré que le nouvel accord comprendra des garanties juridiques environnementales et économiques en cohérence avec les préoccupations du Parlement et du Conseil. Le commissaire propose que le Maroc se conforme au droit international et fasse des rapports réguliers sur son utilisation des fonds de l’UE pour la population concernée, y compris le peuple du Sahara Occidental.

    Selon l’avis juridique de l’ONU de 2002, les activités économiques au Sahara Occidental ne peuvent être considérées comme licites que si le peuple Sahraoui est consulté, y consent et bénéficie de ces activités. Encore une fois, la Commission européenne ne porte aucun intérêt à la volonté du peuple Sahraoui.

    WSRW, 19/1/2012

  • Image insoutenable : Le premier immolé par le feu de l’ère Benkirane

    Rabat.- Cela fait des années qu’ils menaçaient de s’immoler par le feu. On ne les a jamais crus. Maintenant, on sait qu’ils en sont capables. Quatre diplômés chômeurs se sont immolés par le feu aujourd’hui à Rabat, en face de la Chambre des représentants, la chambre basse du parlement marocain. D’autres témoignages parlent d’immolation devant le ministère de l’enseignement supérieur. Résultat : deux d’entre eux sont dans un état grave.
    Dans cette vidéo on voit l’un des quatre immolés, la peau brûlée et en lambeaux, crier de douleur et de résignation : « La ilaha illa allah ». (Il n’y a qu’un seul dieu et c’est Allah)
    Le Maroc bouillonne. C’est le moins que l’on puisse dire.
  • Des parlementaires africains demandent l’envoi de missions pour suivre la situation au Sahara Occidental, enTunisie, en Egypte et en Libye

    Le groupe parlementaire « Afrique du nord » a demandé au bureau du Parlement africain l’envoi de missions pour le suivi de la situation enTunisie, en Egypte, en Libye et au Sahara occidental, a indiqué hier uncommuniqué de l’Assemblée populaire nationale (APN). 
    Le groupe parlementaire a décidé, à l’issue de sa réunion tenue lundi à Adis Abeba(Ethiopie) sous la présidence du député Azeddine Abdelmadjid, membre du parlement africain, d’adresser une correspondance au bureau du parlement africain « lui demandant de poursuivre ses efforts dans le cadre du soutien aux réformes institutionnelles initiées en Tunisie, en Egypte et en Libye ». 
    Le groupe parlementaire a également demandé au bureau « d’exprimer sa solidarité avec le peuple sahraoui afin de lui permettre d’exercer son droit à l’autodétermination et à l’indépendance ». Cette réunion qui s’inscrit dans lecadre des travaux de la 6ème session ordinaire de la deuxième législaturedu parlement africain a été consacrée à l’évaluation de la situation politique en Tunisie, en Egypte, en Libye et au Sahara occidental.
    El Moudjahid, 19/1/2012
  • Pour un Maghreb Pacifique : Trouver d’abord une solution au problème du Sahara…

    L’ex-députée algérienne, Sabah Bounour, avait au cours d’une intervention, à l »’occasion de la rencontre de la jeunesse Maghrébine, organisée en fin décembre dernier à Nouakchott, déploré l’absence de représentants de la jeunesse sahraouie.

    Après sa question « pourquoi les sahraouis sont absent à cette rencontre », les organisateurs avaient alors répondu que ces derniers avaient été invités pour prendre part à ce colloque, « mais qu’ils n’avaient pas répondu ». L’expression appartient au marocain Abdessamad Filali, président de l’Union des jeunes maghrébins (UJEM).

    Bounour avait également déploré que le texte de la déclaration sur le Sahara n’ait été pris en compte par le communiqué final sanctionnant la des fin des travaux de la rencontre de Nouakchott.
    Elle avait également souligné le même sort a été réservé à la proposition de création d’une commission mixte de jeunes issues des  » UJEM  » de tous les pays du Maghreb qui se déplaceront sur les lieux au Sahara occidental en tant qu’observateurs et visiteurs pour s’enquérir des faits réels de ce qui se passe et faire un rapport ou un constat lequel sera débattu lors d’une rencontre qui sera consacrée exclusivement au conflit du Sahara occidental. Cette rencontre, estime-t-elle, devra être à l’image de celle qui s’est produite à Nouakchott, mais cette fois, en présence « de nos frères sahraoui dans la transparence la plus totale et en toute démocratie surtout que notre objectif est la construction D’un Maghreb uni et démocratique. Ces propositions ont été formulées par les participants Algériens et Mauritaniens et soutenues par la majorité des présents à l’exception de la délégation Marocaine. 
    Bounour , qui avait lancé un appel en faveur du respect du droit internationale, a en outre soulevé un autre point qui, de son avis, « n’est pas des moindre » et qui a été développé au cours de la rencontre de Nouakchott. C’est celui des « mines et du mur construit par le Maroc dans les territoires sahraouis occupés ».
    Aussi mentionnera-t-elle, « c’est tout de même curieux que rien n’a filtré a ce sujet et pourtant beaucoup d’intervenants ont soutenu le peuple sahraoui dans sa cause et ont demandés a ce que cesse enfin sa souffrance qui a duré plus de trente six ans déjà ». Tous les intervenants avaient convenu qu’il s’agit de, l’un des derniers peuples de la région qui aspire à sa liberté et sa dignité, au nom du principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
    Pour Nacer Boudiaf, de la délégation algérienne, « Il y a au Maghreb, la question épineuse du Sahara Occidental. Pour l’Algérie, le Maroc a tort. Et pour le Maroc, l’Algérie a tort. Mais pour les Sahraouis, le monde entier a tort ».
    « Le monde a tort, parce que la femme sahraouie accouche depuis plus de trente ans sous les tentes et dans des conditions des plus déplorables », a-t-il ajouté. Il a également tort, poursuit-il, parce que « l’enfant sahraoui né le jour de l’émergence de ce problème, est âgé aujourd’hui de 36 ans, et n’a rien connu dans sa vie à part les malheurs dans lesquelles les hommes politiques ont voulu le confiner ».
    S’adressant à la diplomatie internationale, qui semble fournir des efforts timides pour apporter une solution au problème, Nacer Boudiaf a indiqué que cette dernière, « n’a pas une idée précise des souffrances endurées par des milliers d’êtres humains, les Sahraouis, dans le voisinage immédiat de nos pays.
    Et d’ajouter Pourquoi le peuple sahraoui n’a pas bénéficié des mêmes avantages Timor L’est aujourd’hui indépendant ? « Il y a une différence fondamentale entre les Sahraouis et les Est-Timorais : les premiers sont musulmans les deuxièmes sont chrétiens », a-i-il fait ressortir. 
    Il est temps pour Boudiaf d’approcher les Sahraouis pour leur demander « sincèrement » ce qu’ils veulent, loin des salons feutrés dont les accoutumés n’ont jamais passé une nuit à Tindouf à une température de -5°, pour savoir où sont les véritables intérêts du peuple sahraoui.
    Il convient de souligner que la question du Sahara a été identifiée comme étant un grand obstacle dressé devant l’Union du Maghreb arabe. Certains avaient avancé qu’elle coûte chère aux pays de cet espace, dont elle contribue la fermeture des frontières des uns et des autres.
    La jeunesse avait alors prôné la disparition de toutes les barrières pour laisser place aux échanges entre les différents peuples constituant l’espace maghrébin et par delà promouvoir les échanges avec l’Afrique, l’Europe et le reste du monde.
    EOM

    Date publication : 18-01-2012 11:47:10

  • Mohammed VI et Rajoy veulent imprimer un bon départ à leurs relations

    Mohammed VI et Mariano Rajoy veulent un bon début pour leur relation naissante. À la veille de la première visite du nouveau Premier ministre espagnol, prévue pour mercredi au Maroc , les deux parties ont toutes deux montré des signes amicaux en vue de faire oublier les accusations portées par le gouvernement marocain contre Rajoy, voilà tout juste 15 mois.
    Le geste le plus marquant a été peut-être la décision de Rajoy de faire de Rabat – et non Bruxelles ou Berlin – sa première destination à l’étranger, contrairement à ce qui avait été dit pendant la campagne électorale, perpétuant ainsi une tradition inaugurée voilà plus de trente ans par Felipe González.
    Mais le geste qui a eu le plus de portée à quelques jours de l’investiture de Rajoy a été sans doute le déploiement accru des forces de sécurité marocaines à la frontière de Ceuta pour endiguer l’immigration des subsahariens.
    L’initiative de Rajoy de visiter Rabat plaira au monarque, mais entraînera également quelques attentes. Il n’est pas étonnant qu’à l’aéroport de la capitale, il sera accueilli par Abdelilah Benkirane, 57 ans, le premier ministre islamiste du Maroc, qui déjeunera avec lui avant qu’il ne soit reçu par le Roi Mohammed VI. Le Premier ministre espagnol a déjà parlé au téléphone ce mois-ci avec le monarque et avec Benkirane, qui a reconnu devant les journalistes avoir même eu quelques moments de rire avec son homologue espagnol. 
    Si, globalement, la lutte contre l’immigration clandestine donne de meilleurs résultats, les enclaves de Ceuta et Melilla ont été soumises en 2011 à une pression sans précédent. Melilla (78.000 habitants) a recueilli l’année dernière 1.252 clandestins, soit le double de l’année précédente (658), selon la délégation du gouvernement. À Ceuta (82 .000 habitants), 1.402 immigrants ont été introduits en 2011, principalement par voie maritime, presque le triple de 2010 (561).
    Ces chiffres record ont été atteints malgré les efforts déployés en juillet par Rabat, à l’époque du directeur général de la police et de la Garde civile, Francisco Velazquez. Aujourd’hui, coïncidant avec l’investiture de Rajoy en décembre, Rabat a expulsé les subsahariens qui étaient au alentour de Ceuta et a même tenté de boucler la frontière avec un renfort supplémentaire de 400 éléments des Forces auxiliaires qui se sont installées dans une ancienne école en cours de réhabilitation. Cependant, à Melilla, il n’y a eu aucune initiative similaire.
    Les deux gouvernements ont sur la table de discussion un certain nombre de questions, allant de la coopération antiterroriste au Sahara occidental. Mais c’est le traité de pêche entre l’Union européenne et le Maroc, dont bénéficient principalement les pêcheurs des Iles Canaries et les pêcheurs andalous, qui préoccupe sans doute à court terme le gouvernement espagnol. En Andalousie, les élections régionales seront tenues en mars.
    Le parlement européen a refusé, en décembre, l’extension de cet accord en raison de son coût élevé, et pour d’autres raisons écologiques aussi, mais également parce que le parlement européen ne jugeait pas évident que les revenus de la pêche dans les eaux du Sahara occidental allaient revenir à ses habitants. Maintenant, pour ne pas embarrasser les autorités marocaines, le gouvernement espagnol veut que Bruxelles et Rabat négocient un nouvel accord. Par conséquent, les espagnols insisteront le vendredi à Bruxelles pour retirer la question du Sahara du mandat de négociation donné à la Commission européenne.
    Rajoy est disposé en outre à explorer avec ses interlocuteurs à Rabat, dans le cas où les négociations ne progressent pas à un bon rythme entre l’UE et le Maroc, la possibilité de conclure des accords privés entre des entreprises espagnoles et l’Etat marocain, accords qui ne seront donc pas soumis aux humeurs du Parlement européen. Ces considérations en relation avec le Sahara n’ont pas empêché le ministère des Affaires étrangères d’accorder le 11 janvier 1,9 million d’euros aux réfugiés sahraouis et 1,7 million pour les projets d’ONG espagnoles travaillant au Maroc.
    Les bonnes manières avec lesquelles Mohammed VI et Rajoy entretiennent cette relation naissante n’assurent en rien que ces relations seront toujours harmonieuses. Après l’intronisation de Mohammed VI, en 1999, le président José María Aznar avait renforcé ses liens avec le monarque jusqu’à ce que la pêche les éloigne et, enfin, en 2002, avait causé la plus grave crise espagnole-marocaine. Avec son successeur, José Luis Rodriguez Zapatero, les deux pays ont connu une vraie lune de miel en 2008 jusqu’à ce que la passion ne s’éteigne et que la relation ne plonge dans une certaine indifférence.
    Rajoy a reçu une pétition de Ceuta ; si elle est prise en compte et traitée, elle peut conduire à des tensions avec Rabat. Le Conseil municipal de la ville a demandé à l’unanimité de ses membres, fin décembre, à rejoindre l’Union douanière, de laquelle Ceuta avait été exclue en 1986. Le Conseil a exhorté le gouvernement à traiter avec l’UE. Or, rejoindre une telle union permettrait de renforcer le caractère européen de Ceuta contre le Maroc.
    Afin d’atténuer les tensions bilatérales, le souverain compte, enfin, dans son entourage, un bon connaisseur de l’Espagne. Il a en effet nommé, fin 2011, Omar Azziman comme conseiller royal, Azziman qui était jusqu’en janvier 2010 son ambassadeur à Madrid.
    Lire l’article, en espagnol, sur elpais.com
    Panoramaroc, 18/1/2012
  • Sahel : Réunion des ministres des AE des pays du champ le 23 janvier à Nouakchott

    Une rencontre des ministres des Affaires étrangères des pays du champ (Algérie-Mali-Mauritanie-Niger) se tiendra les 23 et 24 janvier dans la capitale mauritanienne, Nouakchott, a fait savoir aujourd’hui le ministère algérien des Affaires étrangères.
    Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines de l’Algérie, Abdelkader Messahel prendra part à cette rencontre qui fait suite à la conférence sur le partenariat, la sécurité et de développement tenue à Alger les 7 et 8 septembre 2011, a précisé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Amar Bellani.
    La rencontre se tient également  » dans le sillage  » des récentes réunions des chefs d’états-majors du comité d’état-major opérationnel conjoint (CEMOC) et des responsables des services de sécurité de l’unité de fusion et liaison (UFL), a-t-il ajouté.
    Le ministère a, par ailleurs, souligné que la réunion de Nouakchott  » permettra aux ministres de la région d’examiner l’état de la menace dans la région, d’évaluer leur action commune aussi bien dans le domaine de la sécurité que celui du développement, et de convenir des mesures à même de consolider la stratégie régionale mise en place qui comprend une dimension politique, militaire, sécuritaire et de développement « .
    Le Nigeria et le Centre africain d’Etudes et de recherche sur le terrorisme (CAERT) seront conviés à participer à cette réunion ministérielle, en qualité d’observateurs, a ajouté M. Bellani.