Mois : janvier 2012

  • HRW critique les pouvoirs du roi Mohammed VI

    Par Amine Taha

    La réforme de la Constitution consacre les droits de l’Homme au Maroc, mais le Roi Mohammed VI conserve presque la totalité de ses pouvoirs, indique Human Rights Watch (HRW) dans son rapport annuel présenté dimanche au Caire.

    La reconnaissance de l’Amazigh en tant que langue officielle, l’abolition de la torture, des enlèvements et des détentions arbitraires sont toutefois autant d’avancées enregistrées par la nouvelle constitution adoptée le premier juillet dernier fait remarque HWR.

    Le rapport parle également de la liberté de rassemblement dans les rues et des manifestations du Mouvement 20 février, réprimées à maintes reprises. HRW est d’avis que les Marocains veulent aujourd’hui voir  » ce que signifient en pratique ces principes constitutionnels « .

    Pour conclure, Human Rights Watch critique fortement la situation de la liberté de la presse au Maroc, estimant que la presse écrite et électronique dispose d’une plus grande marge de manœuvre, mais que les lignes rouges restent trop importantes.

    Algérie-plus, 25/1/2012

  • France / Présidentielle : Sarkozy mal parti ?

    Sondage – Le Président français sortant s’est, pour la première fois, laissé aller à évoquer une défaite devant quelques journalistes, en marge d’un déplacement en Guyane, une confidence qui a inquiété ses partisans déjà fébriles.
    Nicolas Sarkozy, qui a choisi de ne déclarer sa candidature à la présidentielle des 22 avril et 6 mai prochain qu’en février au plus tôt, est à la peine dans les sondages qui le donnent tous perdant face au candidat socialiste, François Hollande.En effet, une grande majorité de Français, 56%, déclarent en janvier préférer le candidat François Hollande (PS) et encore plus, 64%, François Bayrou (Mouvement Démocrate MoDem) au président sortant Nicolas Sarkozy, en prévision de l’élection présidentielle en avril, selon un sondage de l’Institut français d’opinion publique (Ifop) rendu public hier soir. A la question «des deux personnalités suivantes, laquelle préférez-vous?», 56% des personnes interrogées répondent François Hollande dans ce sondage, 41% Nicolas Sarkozy et 3% «ni l’une ni l’autre». En décembre et en novembre, elles étaient 56% également à se prononcer pour le candidat socialiste, et 41% en décembre -40% en novembre- pour le président sortant. En cas de duel Bayrou-Sarkozy, le candidat Modem est préféré par 64% des Français et Nicolas Sarkozy par 34%. 2% répondent ni l’un ni l’autre. Lors du dernier duel entre les deux hommes testé par l’Ifop, en avril 2007, François Bayrou était préféré par 55% des Français (59% un mois plus tôt), et Nicolas Sarkozy par 43% (40% en mars 2007). Pour l’Ifop, le duel Hollande-Sarkozy ne constitue «pas une intention de vote, mais ces données confirment une tendance, un climat favorable au candidat socialiste à l’élection présidentielle». Par ailleurs, 53% des gens souhaitent une victoire de la gauche, autant qu’en décembre, contre 44% une victoire de la droite (+1 point) et 3% qui ne se prononcent pas (-1). «Il (Nicolas Sarkozy) ne doit pas partir trop tard en campagne. On ne peut pas faire une campagne et rattraper son déficit d’image en deux mois seulement», a confié le député de la Droite populaire Lionnel Luca, membre du parti présidentiel UMP, au journal Le Parisien publié ce mercredi. Le président devrait s’employer également à passer au crible le projet de François Hollande que celui-ci doit présenter et chiffrer demain jeudi. Le principal adversaire de M. Sarkozy a galvanisé son camp et renforcé sa stature de possible président lors de son premier grand meeting de campagne dimanche au Bourget, en banlieue parisienne. Le président français doit intervenir dimanche soir à la télévision pour annoncer des réformes sociales au moment où certains de ses proches le pressent d’accélérer sa campagne face au doute qui s’installe sur ses chances de victoire à la présidentielle. M. Sarkozy sera interrogé pendant une heure à 19H15 GMT par des journalistes sur la chaîne publique France 2, ainsi que TF1, et plusieurs chaînes d’information.
    News80, 25/1/2012
  • L’économique pour suppléer le politique

    Alger et Rabat veulent enterrer la hache de guerre : L’économique pour suppléer le politique
    Alger et Rabat confirment de plus en plus la tendance au réchauffement de leurs relations bilatérales, tumultueuses depuis des années. Les deux pays font montre de bonne volonté de dépasser les obstacles et rebâtir leurs relations dans une conjoncture maghrébine bouleversée par les révolutions tunisienne et libyenne. L’envoyé Royal de Mohamed VI saura-t-il provoquer ce déclic qui veut que l’Algérie daigne lâcher du lest sur les questions de première importance ? La visite du ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération, Saâd-Eddine El Othmani, quand bien même elle n’a pas réussi à aplanir les différends, concernant des dossiers aussi sensibles que la réouverture des frontières terrestres entre les deux pays ou la question du Sahara Occidental, aura permis en revanche de réaffirmer cette volonté de reconstruire les relations en accentuant la coopération économique. C’est ce qui ressort de la conférence de presse conjointe tenue par les deux chefs de la diplomatie, algérien et marocain, au premier jour de la visite du ministre Royal. D’ailleurs, Mourad Medelci parle de  » renaissance des relations fraternelles  » entre l’Algérie et le Maroc, tout en insistant sur la nécessité de garder un contact permanent entre les deux voisins.  » Notre stratégie aujourd’hui consiste à commencer par les questions sur lesquelles convergence il y a (…) les autres questions se feront dans la concertation bilatérale et la transparence totale « , s’est contenté de répondre Medelci, précisant que les relations algéro-marocaines seront traitées dans « une vision globale ». Le ministre marocain, pour sa part, a soutenu que « c’est l’heure de dépasser les contraintes », réaffirmant de son côté la volonté du Makhzen de refonder ses relations avec l’Algérie de manière à leur donner « un nouveau souffle ». « C’est inconcevable que les relations entre nos deux pays ne soient pas développées dans tous les domaines », a martelé Saâd-Eddine El Othmani, appelant les autorités algériennes à établir une feuille de route commune avec un suivi permanent et rigoureux à même de concrétiser les efforts de coopération bilatérale. « L’Algérie et le Maroc peuvent accomplir des rôles très importants sur tous les plans (…) le nouveau paysage maghrébin doit nous permettre de construire ce dont on a échoué d’accomplir dans le passé », a-t-il poursuivi. Concrètement, les deux parties ont convenu d’organiser des rencontres de « haut niveau » deux fois par année, de multiplier les échanges au niveau ministériel et d’élargir le champ de coopération à divers secteurs d’activité. Par ailleurs, le ministre marocain, après l’audience que lui a accordée hier le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, a été reçu également par Abdelaziz Belkhadem du FLN et Bouguerra Soltani du MSP. Une autre mission pour le ministre marocain, propulsé à ce poste de responsabilité après la victoire aux législatives de son parti islamiste pour la justice et le développement (PJD). Les islamistes algériens qui se frottent d’ores et déjà les mains, ne s’en doutent pas un instant de leur victoire en mai prochain. Cela passe, bien entendu, par une concertation préalable avec les vainqueurs des élections en Tunisie et au Maroc. Donc, la visite d’El Othmani revêt un autre cachet, celui de la nouvelle  » dynastie  » islamiste qui s’apprête à s’emparer du Maghreb, somme toute une remontée spectaculaire de la vague Verte.
    M. A. C.
    Les Débats, 25/1/2012
  • Esprit de Tanger, esprit de Marrakech

    par Noureddine Khellassi
    D’ABORD, QU’IL SOIT RENDU GRACE, ici, à Abdelaziz Rahabi dont la sagacité l’amène à parler de l’esprit de Tanger et de l’esprit de Marrakech qui n’ont pas toujours hanté les relations compliquées entre l’Algérie et le Maroc. C’est vrai, leurs rapports relèvent de la géopolitique, de l’histoire, de l’économie mais aussi de la psychologie, voire de la psychanalyse. Entre les deux frères ennemis, les contentieux sont lourds et sont même lestés d u p l o m b d u d o s s i e r d u S a h a r a o c c i d e n t a l, dernier problème de décolonisation pour la communauté internationale. 
    Cette pomme de discorde a, selon les époques et les pouvoi r s en place, empêché ou non le Maroc et l’Algérie de travailler ensemble, de manière pragmatique. En témoigne positivement la création de l’Union du Maghreb arabe (UMA) en 1989, à Mar rakech. Soit quatorze ans après l’irruption du conflit du Sahara occidental et t rente et un an après la Conférence maghrébine de Tanger à laquelle a pris part , au nom de l’Algérie combattante, M. Abdelhamid Mehri, que Dieu lui donne longue vie. Printemps arabe, exigence démocratique et islamisme gouvernemental obligent, Algériens et M a r o c a i n s s e m b l e n t désormais mieux savoir raison garder. Après dix-sept années de temps perdu, c’est-à-dire de crispation psychologique, de paranoïa politique aiguë et de schizophrénie tout court, ils sont revenus à de meilleurs sentiments. 
    Ils ont décidé d’être, une fois pour toute, un peu plus réalistes et un chouia pragmatiques. Ils se p a r l e n t désormais . I l s s o n t m ê m e p a s s é d e s déclarations d’intention aux actes. Comme quoi, même entre Marocains et Algériens, il n’y a pas d’amour diplomatique, il n’y a que des preuves d’amour politiques. Affirmation concrète en est, la visite du nouveau chef de la diplomatie marocaine, l’islamiste Saâdeddine El Othmani, à Alger. 
    Cette visite, il ne faut cependant pas en attendre un effet vertueux ou un résultat cathartique imméd i a t . Même s ’ i l s s o n t d o r é n a v a n t a n imé s d e s meilleures intentions de faire, les deux parties ne sont pas mues par la même philosophie. Abdelaziz R a h a b i a a l o r s r a i s o n d e s o u l i g n e r q u e l e s Algériens, c’est-à-dire les officiels qu’il connaît bien, adoptent une attitude philosophique, donc dogmatique, c’est-à-dire d’historicité, s’agissant de construction maghrébine. Ils sont encore dans l’esprit de Tanger alors que les Marocains, moins idéalistes, ont, eux, une conduite plus pragmat ique. C’es t -à-di re qu’ i l s sont dans l ’espr i t de Marrakech qui permet de déconnecter le bilatéral algéro-marocain du multilatéral maghrébin. Mais que l’on ne s’y trompe guère. Si les Algériens et les Marocains font désormais preuve de bon sens, des relations bilatérales décrispées, revitalisées, tournées vers le règlement apaisé des contentieux communs et actionnées par les intérêts économiques, ne favoriseraient pas, ipso facto, le règlem e n t d é f i n i t i f d u c o n f l i t s a h r a o u i . O n e n e s t encore loin de la coupe algéro-marocaine aux lèvres maghrébines ! Relevant d’une question de principe, les positions algérienne et marocaine sur le Sahara oc c idental sont aujourd’hui inconc iliables. 
    L’Algérie, évidence géopolitique, est une partie concernée par le conflit de décolonisation des territoires sahraouis annexés par le Maroc. Jamais une partie prenante au conflit même si elle a toujours soutenu, par tradition historique, les revendi cat ions indépendant i s tes légi t imes des Sahraouis. Elle accepte et revendique, avec une constance jamais démentie, une solution référendaire sous l’égide des Nations unies. Le Maroc, lui, propose une solution d’autonomie sous souveraineté ter r i tor iale et pol i t ique chér i f ienne. I l refuse, avec une farouche crispation nationaliste, t o u t r é f é r e n d um d ’ a u t o d é t e rmi n a t i o n q u i n e confirmerait pas cette pleine souveraineté. Il lui arrive même, parfois, de manière inamicale, de f a i r e e x e r c e r d e s p r e s s i o n s s u r l ’Al g é r i e , p a r F r a n c e e t E t a t s U n i s i n t e r p o s é s , p o u r f a i r e admettre ses propres thèses. Entre Marocains et Algériens, c’est en fait les premiers qui auraient le plus à perdre d’un référendum d’autodéterminat ion f inalement favorable à l ’ indépendance de Saguia El Hamra et de Rio De Oro. Entre les deux v o i s i n s , i l y a a u s s i l a q u e s t i o n d u c o n s e n s u s national et de ses déterminants. Au Maroc, la question du Sahara oc c idental es t le premier ciment de l’unité nationale. Elle fonde de ce fait le consensus national autour de la personne sacrée du roi, garant de la souveraineté territoriale du Royaume. En Algérie, si elle n’a jamais fait dissensus au sein du régime, quand bien même elle provoque des dissentiments au sein de l’opinion algér ienne à son sujet , la ques t ion du Sahara occidental n’a jamais construit le consensus politique au sein du pouvoir. Reste par ailleurs le problème des frontières terrestres fermées depuis 1994, à l’initiative de l’Algérie, mais du fait de l’attitude belliqueuse du Maroc qui a imputé fallacieusement à l’Algérie l’attentat islamiste de Marrakech. Un Maroc nerveux et impulsif, qui a imposé unilatéralement le visa aux Algériens. Attitude agressive à un moment où le pays vivait une profonde crise sécuritaire. La question des frontières n’est donc pas anecdotique. Elle détermine même la nature de la menace stratégique pour les deux pays. Pour l’Algérie, elle n’émane plus exclusivement de ses frontières occidentales. 
    Elle provient désormais de ses frontières orientales et méridionales en raison du terrorisme islamiste transfrontières et du désordre structurel libyen. Le Maroc, lui, affronte une menace potentielle à l’est de son territoire et, au sud, au Sahara o c c i d e n t a l où les armes sont provisoirement muettes. Ceci dit, Saadeddine El Othmani à Alger, c’est une bonne nouvelle. Réjouissante.
    La Tribune d’Algérie, 24/1/2012
  • La visite du MAE marocain s’achève sur de simples promesses

    Par Mourad Arbani 
    Le chef de la diplomatie marocaine a chevé mardi sa visite de deux jours en Algérie, sans que celle-ci n’ait abouti sur quelque chose de palpable. A moins de considérer la visite en elle-même, celle d’un chef de la diplomatie, comme une avancée en soi dans la voie de la laborieuse normalisation des relations bilatérales.
    Le ministre marocain a été réçu par le président Bouteflika. Ce qui est une marque d’égard généralement réservée aux grandes personnalités en visite en Algérie. Saâd-Eddine El Othmani a annoncé, à l’issue de l’audience, que la haute commission mixte algéro-marocaine se réunira courant 2012 à Rabat.
    Dans une déclaration à la presse, il a indiqué que l’Algérie et le Maroc ont convenu de poursuivre leur concertation politique de manière permanente et continue à travers leurs ministres des Affaires étrangères, qui tiendront une réunion bi-annuelle.
    Il a ajouté qu’il a été décidé de mettre en place des commissions mixtes dans divers secteurs dans le but de procéder à une évaluation régulière, soulignant que l’objectif consiste en l’approfondissement et l’élargissement de la coopération dans l’intérêt des deux pays et des deux peuples.
    Au cours d’une conférence de presse animée lundi conjointement, MM. Mourad Medelci et Saâd-Eddine El Othmani, ont affirmé que l’Algérie et le Maroc sont animés d’une  » forte volonté  » d’imprimer une  » nouvelle impulsion  » à leurs relations bilatérales dans tous les domaines.
    En ce sens, El Othmani a indiqué que  » le dépassement des obstacles du développement des relations politiques et économiques à tous les niveaux (avec l’Algérie) constitue la priorité des priorités  » pour son pays.  » C’est une première prise de contact et, avec le temps, nous espérons apporter des réponses à toutes les questions posées actuellement « , a-t-il dit, soulignant que des canaux de dialogue  » transparents  » seront ouverts entre les deux pays concernant les points de divergence.
    Le ministre marocain des Affaires étrangères a mis l’accent sur la nécessité de procéder à une évaluation de la coopération bilatérale en vue de sa diversification et son élargissement à d’autres secteurs, notamment l’enseignement supérieur, la recherche scientifique et l’éducation.  » Nous encourageons aussi la coopération entre les parlementaires, les hommes d’affaires et les associations de la société civile des deux pays pour établir des mécanismes de coopération solides et stables « , a-t-il ajouté.
    Dépasser les obstacles
    M. El Othmani a, en outre, précisé que son séjour en Algérie est la première visite qu’il effectue dans un pays après sa prise de fonctions au sein du nouveau gouvernement marocain. Pour sa part, M. Medelci s’est félicité de la  » nouvelle impulsion  » que connaît la coopération entre les deux pays, la qualifiant de  » renaissance  » dans les relations algéro-marocaines.
    Le chef de la diplomatie algérienne a ajouté que les deux pays aspirent à ce que l’année 2012 soit  » plus fructueuse  » dans le domaine de la coopération que 2011. En matière d’échanges commerciaux avec l’Algérie, il a noté que le Maroc occupe la première place au niveau africain et la deuxième au niveau arabe, avec plus d’un milliard de dollars annuellement.
    Sur la question de la réouverture de la frontière algéro marocaine, M. Medelci a souligné que son traitement doit s’inscrire dans le cadre d’une  » vision globale « .  » Le gouvernement algérien considère le développement des relations avec le Maroc comme une de ses priorités, ainsi que la question de la réouverture de la frontière, qui devront être traités dans le cadre d’une vision cohérente et globale « , a-t-il souligné.
    Le chef de la diplomatie a ajouté à ce propos que l’Algérie et le Maroc sont devant des  » défis à relever « , affirmant que les deux pays sont animés d’une  » forte volonté  » de coopération dans tous les secteurs.  » Ces défis nous imposent des efforts supplémentaires exceptionnels « , a-t-il dit, estimant qu’ « il y a une solution à chaque problème « .
     » Nous parviendrons à des solutions à tous les problèmes, car il s’agit de la volonté des deux peuples, du président de la République et du roi du Maroc « , a-t-il encore souligné. M. Medelci a indiqué, d’autre part, que la question du Sahara occidental  » n’a pas été abordée par les deux parties « .
    Au sujet de l’Union du Maghreb arabe (UMA), il a précisé que les deux parties ont abordé lors de leurs entretiens la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays de l’UMA, prévue à Rabat le 17 février prochain.
    Si cette visite aura donné l’impulsion à une relance des relations, elle aura permis à l’Algérie de réaffirmer son approche, à savoir le traitement des multiples problèmes en suspens, dans le cade des commissions ad hoc. Ce qui n’est pas forcément le souhait des marocains qui vuelent avant tout une réouverture des frontières. C’est dire que les divergences persistent encore.
    Algérie-plus, 24/01/2012 
  • Le Maroc reprend le chemin de l’Algérie : Union sacrée ou mariage de raison ?

    Par Hakim Merabet

    Est-ce le début d’un dégel entre l’Algérie et le Maroc ? Ce n’est peut être pas la grande fête, mais ce sont tout de même des retrouvailles prometteuses entre frères. Arrivé aujourd’hui en Algérie pour une visite officielle de deux jours à l’invitation de son homologue Mourad Medelci, le nouveau ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération, Saâddedine El Othmani, adopte un nouveau ton.

    On est loin de la frilosité qui caractérisait les officiels marocains qui pesaient et soupesaient leurs déclarations pour ne pas dépasser la ligne rouge tracée par le palais et le makhzen. A l’image du gouvernement piloté par son parti, le PJD, qui veut changer le Maroc, Saâddine Othmani, met le cap lui aussi dans le segment diplomatique.

    Dans ses déclarations à son arrivée à Alger, le ministre marocain n’a pas fait mystère de sa volonté de donner un coup de pied dans la fourmilière algéro-marocain voire maghrébine pour aller de l’avant et dépasser les faux obstacles. « Nous sommes aujourd’hui conscients que des mutations sont survenues dans certains pays de l’UMA, des changements à même de nous offrir une meilleure opportunité d’aplanir les entraves à la complémentarité et à l’intégration maghrébine ».

    Saâddedine Othmani a lâché le fin mot : « Aplanir les entraves à la complémentarité et à l’intégration maghrébine ». Il est évidemment conscient que c’est son pays qui est à l’origine des ces entraves tant il n’accepte aucune solution à la question Sahraouie en dehors du plan d’autonomie.

    Une diplomatie pragmatique à la sauce islamiste

    Mais les temps ont aujourd’hui changé et le royaume n’a plus les moyens ni les soutiens à sa politique négationniste du droit du peuple sahraoui à disposer de lui-même. Conscient qu’il ne pourra s’en sortir tout seul dans un contexte de crise économique aigue qui touche y compris ses bailleurs de fonds (Espagne France…) Mohamed VI, sans doute conseillé par ces mêmes occidentaux, à dû se rendre à l’évidence qu’il lui faudrait changer de ton et revenir à de meilleurs sentiments à l’égard de l’Algérie. Et qui mieux que les islamistes du PJD pour faire ce travail de rapprochement puisque le palais a mauvaise presse en Algérie à cause de son discours belliqueux aux entournures.

    Les premières déclarations de Saâddedine Othmani suggèrent, en tout cas, que le Maroc entend changer de lexique pour être en phase avec cet idéal maghrébin. Il va de soi que l’aisance financière de l’Algérie constitue un attrait non négligeable à un royaume lézardé par la crise économique et abandonné par les touristes occidentaux dont ils tire l’essentiel de ses revenus. C’est dire que le contexte politique, économique et géopolitique ont obligé le Maroc à revoir sa copie à l’égard d’un voisin avec lequel il partage plus d’un millier de kilomètres de frontière.

    Le Sahara, un choix du roi

    Le ministre des Affaires étrangères marocain a ainsi fait part d’une « volonté commune » de tirer avantage de la conjoncture pour « insuffler une nouvelle dynamique » aux relations entre les deux pays. Une fois n’est pas coutume, l’invité de l’Algérie a affirmé à l’aéroport d’Alger que cette « dynamique » devait se concrétiser par « des programmes de travail sur le terrain » en vue « d’approfondir davantage » les relations bilatérales.

    Signe aussi que la bonne volonté est cette fois évidente côté marocain, M. Othmani, dont c’est la première visite à l’étranger, a également plaidé en faveur d’un élargissement des relations algéro-marocaines à « de nouveaux secteurs », soulignant l’importance de la concertation dans la relance de l’Union du Maghreb arabe (UMA) et de ses institutions. En revanche, M Othmani n’ignore pas qu’il est impossible de régler tous les contentieux bilatéraux qui plombent une relation sereine.

    « Nous ne pourrons pas tout trancher lors de cette visite ni discuter de tous les programmes », a-t-il reconnu, ajoutant qu’il s’agit « du début d’un processus de consultations ». Et de consultations, le MAE marocain aura demain mardi à s’entretenir avec le président Bouteflika au palais El Mouradia. Avec Abdelaziz Bouteflika, Saâddedine Othmani aura l’occasion de prendre un « cours d’histoire », pour bien saisir les enjeux mais surtout situer la politique de son parti et sa propre marge de manœuvre par rapport à la rhétorique du makhzen.

    Car, faut-il le souligner, le dossier, pomme de discorde entre l’Algérie et le Maroc reste un dossier directement géré par le palais royal. Pour cause, la survie de la monarchie tient dans une très large mesure à cette « cause » qu’il brandi à chaque fois que le feu prend au royaume. Question à un dinar ou un dirham : Assiste-t-on à une union sacrée entre l’Algérie et le Maroc ou s’agit-il d’un mariage de raison dicté par les conjoncture ?

    Algérie-plus, 23/1/2012

  • Que la frontière est belle !

    par Madjid Khelassi

     

    Dans le microscope de nos rêves, on a souvent agrandi le Maghreb.
    Mais jusqu’où peut-on rêver, après 50ans ?
    Dans quel rêve sommes-nous ? Et dans le rêve de qui, sommes-nous ?
    En équilibre sur le rebord de nos sentiments, on voit arriver une nouvelle équipe au Maroc et, sitôt dit sitôt fait comme on dit, nos frères marocains veulent récupérer une mise perdue depuis quelques années et envoient à Alger le tout frais ministre des AE version élection libre.
    Redonner du tonus à une union maghrébine dont l’Algérie est le principal obstacle …
    Elle est celle qui empêche l’UMA de se faire, le problème sahraoui de se régler.
    Bref, l’éternelle empêcheuse de tourner en rond de « Chamal Ifriquia ! »

    Et comme si l’actualité pouvait bousculer l’histoire, Rabat fait le premier pas.
    Rabat épicentre du Maghreb ? Quel joli ballet temporel au charme rétro qui convoque toujours ses vieilles et irréalisables lubies.

    Ainsi donc, pour réactiver le processus « maghribi », on commencera par l’Algérie, ont pensé nos frères marocains.
    Dans un concert diplomatique, vierge de toute logique, et avec un cérémonial verbal qui tisse l’intrigue comme une djellaba de couture douteuse, l’Algérie est de nouveau courtisée.
    Que la frontière est belle, aurait pu chanter Ferrat !

    Voisine de l’intime jadis, elle devint subitement voisine de l’infime, depuis un certain attentat de Marrakech en 1994.

    Maghreb des peuples, Maghreb des fronts…tiers, des francs-tireurs contrebandiers, de l’essence rassembleur, et la zetla envoutante. Que n’a ton pas vu ?

    Ah le Maroc ! Ou plutôt les Maroc, car il y en a plusieurs.
    Après le Maroc fantôme du protectorat, géniteur de la dualité du Makhzen et de la Siba , cette fracture irrémédiable et le Maroc au fatum funèbre de Hassen 2, voici venu le temps du Maroc vespérale de sa Ma…Jet-Ski1 Mohamed 6 où tout se déroule dans un huis clos sonore.

    Ah le Maroc ! Cette terre nocturne et tourmentée. De Marrakech, lieu du spleen friqué, à Ain Diab des chikhates, les cigales et les parasols sont les seuls ingrédients de l’émancipation démocratique.
    Et dans ces contrées, les occidentaux, en cure- circuit permanent, car possédant presque tous des pieds à terre, rajoutent à ce décor, moderno-médiéval, une touche qui les fait ressembler à des coolies en djellabas.
    Ah le roumi dans la gandoura du Maure ! Quelle belle danse du ventre de la mondialisation !

    Danse du ventre et Bendir, Chikhates et Medahates ! La luxure est un tempo qui condense la galaxie sociale marocaine.
    Les désordres du corps détruisant les rêves, et la valse marocaine- dansant au rythme des festivals du rire, du cinéma, du caftan…et des emmurés vivants de Tazmamart -ont toujours été la marque de fabrique du royaume.
    Débauche et terreur sont les deux bouts du même bâton.
    Replay avec arrêt sur mirages : 1975, Franco décède et l’Espagne puissance administrante séculaire de l’ex Rio de Oro se retire de ce territoire à la forme d’un pistolet éclairant.
    Hassen Dos initie marche verte et nuits noires pour les sahraouis !

    L’annexion de ce territoire se fait Coran brandi. Une guerre s’installe et perdure jusqu’à nos jours.
    L’Algérie, fidèle aux droits des peuples à disposer d’eux mêmes, est vampirisée, montrée du doigt. . Mais Dieu du ciel, un peuple entier – les Sahraouis – peut-il s’empaler sur le mur du triangle utile2 ?
    Les émissaires de paix s’emmêlent les pinceaux, James Baker passe la main à cause de pressions des nouveaux amis du royaume parmi lesquels les USA et consorts.
    Kofi Annan s’empêtre, Ban-Ki-Moon prend le relais, s’escrime sans succès et l’Algérie paye pour tout le monde.
    Sarkozy, nouveau venu dans le tourbillon marocain- où le tajine est élevé au rang d’échange diplomatique-, essaye lui aussi d’entrainer ses amis vers les thèses marocaines en leur faisant faire le tour du propriétaire de la Mamounia et des ryads où la gratuité ajoute à la légende ces lieux …
    Mais rien n’y fait car personne n’est dupe du caractère illusoire de la marocanité de l’ex Sahara espagnol : matière, espace et temps confondus.

    Le Maroc, petit bout de terre en hémicycle, et Etat ou plutôt Royaume- Etat où le baise- main sert de portefeuille ministériel a toujours des visions politiques rupestres.

    Visions toujours empruntes du règne Hassanien. Car on ne sort pas facilement de 40 ans de règne illisible. Règne durant lequel tout un peuple fut séquestré.

    M6 arrivé au pouvoir ne peut – grâce ou à cause (c’est selon) d’un passé qui ne passe pas – en un tour de main, faire du bréviaire du crime d’Etat, un abécédaire de la construction maghrébine. .
    L’exorcisme d’un passé paternel, devient, petit à petit, un lieu d’équilibre précaire entre une page difficilement « tournable » et une volonté d’expiation des crimes du pater.
    Implacable radioscopie d’un amour paternel étouffant, d’une éducation confite dans les préséances vaines.
    Et état des lieux accablé, d’où resurgissent les chemins d’enfance noircis par l’inventaire des emmurés vivants et des fenêtres sans lumière des bagnes du Moyen – Atlas.

    Un comité de réconciliation et d’indemnisation, pour les » faits  » commis sous Hassen 2, a vu le jour. La traversée de la douleur, telle une lumière volée à la nuit, demeure claudicante, heurtée, meurtrie à jamais.

    Alors on s’est usé, depuis 1994, dans de vaines parades qui – s’agissant de casser du Hash sur le dos de l’Algérie – prennent des allures d’ex voto. On efface tout et on recommence, semblent nous dire nos frères marocains !
    Peine perdue ! L’Algérie, maghrébine sans illusion, ne joue pas dans les mêmes festivals que le Maroc.
    Et les arguments, mouture 2012, que ramène le MAE marocain, ressemblent, à s’y méprendre, au vent qui fouille les murs à la recherche de poussières anciennes.
    Et dans ce contexte, le Maghreb devient peut aimable. et sa construction une chimère..
    Le Maghreb, puzzle en désordre permanent, devenu le mouton à cinq pattes, boite comme jamais.
    Pour le remettre sur ses pattes, « nos frères » marocains doivent faire table rase de la diplomatie hypocrite ou de l’hypocrite diplomatie et de leurs vains griefs contre l’Algérie.
    Car lorsque s’effacent entêtement et bravoures rajoutées, ne restent que l’honneur et l’amour du prochain.
    Un prochain qui reste à découvrir au Maghreb. Un Maghreb qui lui aussi, reste à inventer.

    Notes

    1-Surnom donné à Mohamed 6 à cause de sa passion pour les sports nautiques.

    2- Mur construit par le Maroc pour endiguer les incursions sahraouies au Sahara occidental

    La Nation. Info, 24/1/2012

  • HACIA UNA RECONCILIACIÓN ENTRE ARGELIA Y MARRUECOS

    Continúa el programa de reconciliación entre Argelia y Marruecos, distanciados en los últimos años por una serie de cuestiones territoriales y de política exterior. El canciller de Rabat Saad Eddine al Othmani fue recibido por su homólogo Mourad Medelci en el aeropuerto de Argel, para realizar una visita a la capital “que forma parte de la voluntad común de restablecer las relaciones bilaterales”, dijo Medelci.

    La visita sigue a la que Al Othmani hizo a Marruecos en noviembre del año pasado y avanza en la dirección del fortalecimiento de la Unión del Magreb Árabe, que, además de estos dos países, incluye a Túnez, Mauritania y Libia.

    “Somos conscientes de que los últimos meses han traído consigo grandes cambios en algunos países del área, pero creemos que esto ofrece nuevas oportunidades para superar las divisiones del pasado y trabajar para una mayor integración del Norte de África”, dijeron los ministros en una conferencia de prensa conjunta.

    Entre las cuestiones sin resolver, que durante años opacaron las relaciones entre Argel y Rabat, está la del Sáhara Occidental, antigua colonia española anexionada por Marruecos en 1975 y escenario de un movimiento insurgente, liderado por el Frente Polisario (Frente Popular para la Liberación de Saguia el Hamra y Río de Oro), apoyado por Argelia. Además, las fronteras entre los dos países están cerradas desde 1994, año en que ocurrió un gran ataque terrorista en Marrakech, del cual las autoridades marroquíes acusaron al servicio secreto argelino. [AdL] Traducción [VR]

    MISNA, 24/1/2012

  • Rencontre du style Manhasset ?

    M. Saâd-Eddine El-Othmani, le nouveau ministre des Affaires étrangères du Maroc, se trouve depuis hier à Alger, pour une visite qui «est le début d’une série de consultations», nous dit-il. Avec pour résultats les mêmes succès obtenus à Manhasset, aux Etats-Unis où le 9e round des laborieuses rencontres informelles Maroc — Polisario qui se suivent depuis 2007 est prévu au début du mois prochain ?

    Bien sûr, le chef de la diplomatie marocaine a souligné, à son arrivée, que sa visite chez nous s’inscrivait dans le cadre d’une «volonté commune» des deux pays de tirer avantage de la conjoncture régionale et internationale pour «insuffler une nouvelle dynamique aux relations bilatérales et les approfondir davantage». Mais, comme il n’a pas précisé ses pensées, on ne sait pas s’il parlait de la conjoncture politique ou de la conjoncture économique, plus insupportable, plus dramatique puisqu’elle provoque les guerres. Mourad Medelci, lui aussi, a assuré qu’il y avait «une volonté» de renforcer les relations algéro-marocaines, mais ce sont là des déclarations déjà dites et redites des deux côtés de la frontière. Une frontière officiellement fermée, mais suffisamment ouverte pour permettre des échanges informels prodigieux et le transit d’une main-d’œuvre marocaine vers une Algérie qui laisse faire. Que pouvons-nous espérer d’une visite sur laquelle le gouvernement de Benkirane semble beaucoup attendre…sans sacrifier. 

    Comme le mouvement d’une faucille qui ne sait couper le blé que vers… soi. Alors qu’une bonne transaction c’est lorsque les deux contractants y trouvent leur intérêt et partent satisfaits. Ce qui n’est malheureusement pas encore le cas pour le moment, même si le gouvernement Benkirane se montre plus décent que son prédécesseur et ne nous voue plus publiquement à la gehenne. Mais avec le Maroc, les Algériens sauront se faire patients et attendre autant de temps qu’ils ont attendus pour arriver à éponger le passif et repartir d’un bon pied sur une base assainie, loin des tutorats de tous bords. Oui pour la réouverture de la frontière «dans le cadre de la construction du Grand Maghreb avec l’ensemble de ses composantes», déclarait M. Kassa Aïssi, porte-parole du FLN, le parti majoritaire,  à la veille de l’arrivée de notre hôte du Maroc.

    M. Z. mohamed_zaaf@yahoo.fr

    Le jeune Indépendant, 24/1/2012
  • UMA, Sahara occidental, révolutions arabes… Alger et Rabat à l’épreuve de lourds dossiers

    La visite du chef de la diplomatie marocaine, sa première, en Algérie, survient dans un moment crucial, marqué par des développements géostratégiques inédits dans certains pays du Maghreb, la Tunisie et la Libye en l’occurrence.

    Mais est-ce pour autant qu’Alger et Rabat s’échineraient-ils à aplanir leurs différends sur de si lourds dossiers que la réouverture des frontières terrestres entre les deux pays et celui du Sahara occidental ?

    La question mérite bien d’être posée, d’autant que l’Algérie et le Maroc font montre, depuis quelques mois déjà, d’un réchauffement de leurs relations,

    à travers notamment des visites entre officiels, devenues récurrentes. La visite de Saâd-Eddine El Othmani, issu, pour la précision, du Parti pour la justice et le développement (PJD), formation islamiste majoritaire depuis les dernières élections législatives au Maroc, est une expression nette de l’amélioration substantielle des relations entre Alger et Rabat.

    Cette visite s’inscrit dans le cadre de “la dynamique constructive engagée par les deux pays à travers l’échange de visites ministérielles et la concertation pour raffermir les liens de fraternité et de coopération qui unissent les deux peuples frères”, selon le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani. Ce dernier a ajouté que les entretiens entre les deux ministres porteront sur l’examen des voies et moyens “susceptibles de relancer l’Union du Maghreb arabe en réorganisant certaines de ses institutions et de ses mécanismes en vue d’une meilleure efficacité”. Toutefois, s’il est vrai que les autorités du Makhzen semblent revenir à de meilleurs sentiments envers l’Algérie, en mettant un terme aux campagnes de dénigrement instrumentalisées, il n’en demeure pas moins que Rabat nourrit de grandes ambitions pour le réouverture des frontières fermées depuis 1993. L’Algérie, intransigeante, sans pour autant fermer la porte définitivement, a conditionné la réouverture de ses frontières avec le Maroc par le règlement de tous les obstacles ayant présidé à leur fermeture.

    Une allusion nette et sans bavures aux phénomènes néfastes à l’économie nationale qui sont le trafic de drogue, la contrebande et le terrorisme bien sur. Néanmoins, la relance de l’Union du Maghreb arabe (UMA) sera la pierre angulaire des pourparlers entre les deux ministres des Affaires étrangères, d’autant que les deux pays semblent converger leurs vues à ce sujet.

    Le Maroc souhaite une nouvelle dynamique

    Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération du royaume du Maroc, Saâd-Eddine El Othmani, a indiqué hier que sa visite constitue le début d’une série de consultations et d’un processus de coopération entre les deux pays. Dans une déclaration à la presse à son arrivée à l’aéroport international Houari-Boumediène, El Othmani a souligné la nécessité de “redynamiser cette coopération bilatérale par des programmes de travail sur le terrain”. Le chef de la diplomatie marocaine a également indiqué que sa visite s’inscrivait dans le cadre d’”une volonté commune” des deux pays de tirer avantage de la conjoncture régionale et internationale pour “insuffler une nouvelle dynamique aux relations bilatérales et les approfondir davantage”. Il a également plaidé en faveur d’un élargissement des relations algéro-marocaines à “de nouveaux secteurs” soulignant l’importance de la concertation dans la relance de l’Union du Maghreb arabe (UMA) et de ses institutions. “Nous sommes aujourd’hui conscients que des mutations sont survenues dans certains pays de l’UMA, des changements à même de nous offrir une meilleure opportunité d’aplanir les entraves à la complémentarité et à l’intégration maghrébine”.

    Et de renchérir que “cette visite constitue, pour nous en tant que nouveau gouvernement du Maroc et pour moi en tant que nouveau ministre des affaires étrangères, l’amorce d’une nouvelle dynamique” pour les relations bilatérales et “reflète la volonté des deux pays à aller de l’avant”. “Nous ne pourrons pas tout trancher lors de cette visite ni de discuter de tous les programmes”, a-t-il dit ajoutant qu’il s’agit “du début d’un processus de consultations”. Le ministre marocain a également plaidé en faveur de la relance de l’UMA. “Nous sommes aujourd’hui conscients que des mutations sont survenues dans certains pays de l’UMA, des changements à même de nous offrir une meilleure opportunité d’aplanir les entraves à la complémentarité et à l’intégration maghrébine”, a encore affirmé le ministre marocain des AE.

    Par : Mokrane Chebbine