Mois : janvier 2012

  • La Ville de Bruxelles, en contradiction avec la Communauté Internationale sur le Sahara ?

    Par Viviane (Ecolo), le 16 janvier 2012

    Quelques jours avant sa fermeture définitive, le Cinéma Arenberg diffusait le 25 novembre dernier et à l’occasion de la fête nationale du Maroc, le film du réalisateur Hassan El Bouharrouti, «La marche verte, le retour des branches à la racine».

    Pour rappel, «La Marche verte» fait allusion à l’annexion forcée du Sahara occidental. Le 5 novembre 1975, le roi Hassan II organisait une marche de près de 500.000 marocains pour coloniser cette partie du désert.

    Les écologistes de la Ville de Bruxelles s’étonnent du soutien de la cellule «Solidarité Internationale» de la Ville. «Nous ne remettons bien évidemment pas en question la liberté d’expression de chacun mais, ici, on peut s’étonner d’un soutien public et financier de la Ville, en contradiction à la position officielle de notre pays et de nombreuses résolutions des Nations Unies qui insistent pour une autodétermination du peuple Sahraoui», souligne la Conseillère communale Zoubida Jellab.

    Le film diffusé défend clairement la thèse que le Sahara Occidental est un territoire appartenant au Maroc.

    Selon Human Rights Watch et Amnesty International, le Maroc n’hésite pas à torturer et emprisonner ses propres citoyens dès qu’ils soulèvent la question de l’appartenance du Sahara Occidental.

    Lors du Conseil Communal de ce lundi 16 janvier, Ecolo fera part de ses interrogations sur le sujet et, plus largement, sur les objectifs et les budgets utilisés par cette cellule «Solidarité International».

    Observations Citoyennes, 27/1/2012

  • Maroc-UE : Communiqué du Parlement européen

    La proposition d’accord de libéralisation des échanges commerciaux pour les produits agricoles et de la pêche entre l’UE et le Maroc a été approuvée, jeudi, par la commission du commerce international. Si cet accord est approuvé par le Parlement dans son ensemble, il libéralisera sans délai les échanges commerciaux pour 45 % des exportations européennes (en valeur) vers le Maroc et 55 % des importations de l’Union en provenance du Maroc.

    Une majorité de députés de la commission du commerce international ont voté contre la recommandation originale de José Bové (Verts/ALE, FR), qui appelait le Parlement à ne pas donner son feu vert à l’accord et ont, par conséquent, voté par 21 voix contre 7, avec une abstention, pour que le Parlement l’approuve.

    S’il était approuvé par le Parlement dans son ensemble, l’accord libéraliserait sans délai 45 % des exportations de l’UE (en valeur). Sur une période de transition de 10 ans, cette part se monterait à 70 %. En outre, l’accord libéraliserait aussitôt 55 % des importations européennes en provenance du Maroc (en valeur) et accroîtrait également les concessions dans le secteur des fruits et légumes.

    Toutefois, l’accord proposé prévoit également un système de prix d’entrée et de contingents tarifaires pour les produits européens sensibles (en particulier les tomates), ainsi que des mesures de sauvegarde, à appliquer si les importations marocaines perturbent fortement le marché européen.

    Selon la proposition, les aliments en conserve, la plupart des fruits et légumes (à l’exception des haricots, des amandes et des pommes), les céréales (à l’exception du blé tendre et du blé dur) et la plupart des produits laitiers (à l’exception du lait UHT et de la poudre de lait entier) issus de l’Union européenne seraient totalement libéralisés d’ici 10 ans. Les contingents tarifaires pour les produits non libéralisés, tels que la viande, les salaisons, le blé tendre ou l’huile d’olive, feraient également l’objet d’une augmentation.

    Les importations de la plupart des produits marocains sensibles sur le marché européen, tels que les tomates, l’ail, les concombres, les courgettes, les clémentines, et les fraises, ne seraient pas complètement libéralisées, mais les contingents tarifaires seraient augmentés alors que le système de prix d’entrée – qui fixe le prix minimum pour ces produits lorsqu’ils entrent sur le marché européen – serait maintenu.

    M. Bové a expliqué que cet accord placerait les agriculteurs européens dans une situation de concurrence plus difficile, qu’il entraverait le développement d’une agriculture équilibrée au Maroc et ne garantirait aucunement que le Maroc cessera d’avoir recours au travail des enfants ou permettra aux agriculteurs marocains de rejoindre des syndicats, chose interdite à l’heure actuelle. Des contrôles inadéquats sur les quantités de biens importés, de faibles prix d’entrée pour les produits marocains et l’inclusion du Sahara occidental dans l’accord proposé figurent parmi les inquiétudes qu’il a mentionnées.

    Prochaines étapes

    L’accord de libéralisation des échanges commerciaux sera soumis aux voix lors de la prochaine session plénière à Strasbourg (du 13 au 16 février 2012). S’il est approuvé par le Parlement dans son ensemble, rien ne pourrait apparemment empêcher son entrée en vigueur, une fois les formalités d’approbation terminées.

     
    Rédaction/Agences
  • L’ONU change sa stratégie au Sahara Occidental: Les ressources naturelles seront la clé de la solution

    Les Nations Unies, impuissante face au conflit du Sahara occidental, a changé de stratégie. Elle rejette la position des deux parties, ni autonomie ni référendum, et appelle à accorder à la gestion de l’exploitation des ressources naturelles comme premier pas pour avancer. Christopher Ross a reconnu dans une interview que «l’absence d’une crise imminente prive ce conflit de l’attention de la communauté internationale ». Ross conclut que « la violation des droits humains est de plus en plus grave. »

    L’ONU a vu dans l’argent, dans l’exploitation des ressources naturelles du Sahara occidental, de plus en plus convoitées, la façon d’avancer dans la résolution du conflit qui maintient des milliers de personnes déplacées dans le désert et un état de siège pour les citoyens Sahraouis vivant au Sahara occidental, qu’ils appellent Territoires occupés. Jusqu’à présent c’est le Maroc qui gère les ressources naturelles.

    En 2004, l’ONU renonça à l’élaboration de plans soumis aux parties et a opté pour laisser le Maroc et la RASD négocier et rapprocher leurs positions en se limitant au rôle de superviseurs, avec l’Algérie et la Mauritanie, des invités qui ne sont pas en pierre. Mais les deux parties détiennent des positions que les Nations Unies considère comme exclusifs et Ross soutient également que « une partie a élaboré un plan qui lui est propre loin des propositions faites par l’ONU pour résoudre le conflit. »

    Le printemps arabe et «l’absence d’une crise imminente prive ce conflit de l’attention de la communauté internationale », selon Ross, raison pour laquelle « il ne peut rester stagnant dans le temps ». Le Sahara occidental, « ancienne colonie de l’Espagne de la taille de la Grande-Bretagne » devra canaliser son avenir à travers la «gestion des ressources naturelles et le déminage du territoire», a déclaré Ross comme premières étapes pour avancer vers une solution définitive. La politique serait reléguée à une solution plus économique et sécuritaire. Le référendum deviendrait moins important que le titulaire du contrat.

    Pour la région, le risque est « une escalade militaire et la possibilité de l’augmentation de l’activité terroriste ».

    L’ONU affirma, reconnaît Ross dans l’interview publiée par le site Web de cette organisation, qu’il « reste à voir si cette approche conduit à des mouvements dans le sujet central des discussions ». L’envoyé spécial de l’ONU pour le Sahara occidental a déclaré que «l’absence de solution a imposé des risques croissants  et des coûts pour les deux parties et pour le Maghreb. »

    Pour les parties, toujours selon les paroles de Ross, «Le risque est la reprise des hostilités, le déclenchement de mécontentement populaire et le recrutement de sahraouis chômeurs frustrés par des groupes terroristes et criminels ». Il mentionne également qu’il ya des coûts « pour les réfugiés et les violations des droits de l’homme, en plus des frais d’entretien des forces militaires ». Mais surtout, Ross souligne que l’un des plus grands coûts pour les parties et la communauté internationale est « l’incapacité à planifier l’utilisation des ressources naturelles du Sahara Occidental d’une manière appropriée ».

    Pour la région, le risque est « une escalade militaire et la possibilité d’une activité terroriste accrue,« quelque chose qui lui préoccupe, mais il remet de nouveau sur table l’argument de l’économie: « Des bénéfices sont perdus à cause de l’absence d’intégration économique ». Ross cite la chute de Kadhafi comme une source de ressources militaires dans la région.

    «Certaines personnes pensent que le conflit n’est pas encore mûr », a déclaré Ross, bien que les récents événements « pourrait encourager les parties à entamer un processus de negotiation plus sérieux ». Les Nations-Unis affirment avoir détecté « plus de mécontentement parmi les jeunes », et aussi plus d’activisme pour « l’unité du Maghreb », des faits qui, à son avis, peuvent contribuer à sortir de l’impasse.

    Fin février, l’ONU portera ces idées aux deux parties dans les négociations prévues à Long Island, Etats-Unis. Ross conclue l’entretien en rappelant à la communauté internationale que « il n’est pas suffisant de continuer à parler du conflit sur de positions fixes, le peuple du Sahara occidental dans les camps de réfugiés ou au Sahara Occidental devrait profiter de tous les droits humains, y compris la liberté d’exprimer ses opinions sur son avenir. « 

    Des autres pays du Maghreb, Ross attend que l’on voit d’une fois pour toutes « les avantages pour tous et contribuent à trouver une solution à la tragédie humaine engendrée par ce conflit. »

    Txema Santana

    Guinguinbali, 27/1/2012

  • La ONU cambia su estrategia en el Sahara Occidental: La clave serán los recursos naturales

    Naciones Unidas, incapaz ante el conflicto del Sahara Occidental, ha cambiado de estrategia. Rechaza la posición de ambas partes, ni autonomía ni referéndum, e insta a acordar la gestión de la explotación de los recursos naturales como primer paso para avanzar. Christopher Ross reconoce en una entrevista que “la ausencia de crisis inminente priva a este conflicto de la atención de la Comunidad Internacional”. Ross concluye que “la violación de los Derechos Humanos cada vez es más grave”.

    Naciones Unidas ha visto en el dinero, en la explotación de los recursos naturales del Sahara Occidental, cada vez más cotizados, la forma de avanzar en la resolución del conflicto que sostiene a miles de personas desplazadas desierto adentro y un estado de sitio para los ciudadanos saharauis que viven en el Sahara Occidental, conocido por ellos como Territorios Ocupados. Hasta el momento la gestión de los recursos naturales la hace Marruecos.

    En 2004 Naciones Unidas desistió de elaborar planes para que las partes cumplieran con los mismos y optó por dejar a Marruecos y la RASD que negociaran y acercaran posiciones ejerciendo únicamente como supervisores, junto a Argelia y Mauritania, convidados que no han sido de piedra. Pero ambas partes mantienen posiciones que Naciones Unidas considera que son excluyentes y además Ross mantiene que “una de las partes ha elaborado un plan propio alejado de las propuestas que hacía Naciones Unidas para la resolución del conflicto”.

    La primavera árabe y la “ausencia de una crisis inminente priva a este conflicto de la atención de la comunidad internacional”, según Ross, por lo que el mismo “no puede seguir estancado en el tiempo”. El Sahara Occidental, “una ex colonia de España del tamaño de Gran Bretaña”, deberá canalizar su futuro a través de “la gestión de los recursos naturales y el desminado del territorio”, según Ross como primeras medidas para avanzar hacia una solución definitiva. La política quedaría relegada a una solución más económica y de seguridad. El referéndum pasaría a ser menos importante que el titular del contrato.
    Para la región, el riesgo es “una escalada militar y la posibilidad del aumento de la actividad terrorista”

    Naciones Unidas duda, según reconoce Ross en la entrevista ofrecida en la web de la propia organización, en que aún “está por ver si este enfoque provoca movimientos en el tema central de discusión”. El enviado especial de la ONU para el Sahara Occidental asegura que “la ausencia de solución ha impuesto crecientes riesgos y costos para ambas partes y para el Magreb”.

    Para las partes, siempre en palabras de Ross, “el riesgo es la renovación de hostilidades, el brote de descontento popular y el reclutamiento de saharauis frustrados y desempleados en grupos terroristas y criminales”. También menciona que hay costos “humanitarios para los refugiados y violaciones de los Derechos Humanos, además del gasto que supone mantener a las fuerzas militares”. Pero sobre todo, Ross hace énfasis que uno de los mayores costos para las partes y para la comunidad internacional es “la incapacidad para planificar el uso de los recursos naturales del Sahara Occidental de una manera apropiada”.

    Para la región, el riesgo es “una escalada militar y la posibilidad del aumento de la actividad terrorista”, algo que le preocupa, pero vuelve a poner en el centro el argumento económico: “Se pierden beneficios la falta de integración económica”. Ross cita la caída de Gadaffi como fuente de recursos militares en la zona.

    “Hay personas que piensan que el conflictó aún no está maduro”, asegura Ross, aunque los acontecimientos recientes “podrían alentar a las partes a iniciar un proceso más serio de negocicación”. Argumenta Naciones Unidas que han detectado “más descontento en los jóvenes” y también más activismo por “la unidad del Magreb”, hechos que considera que pueden desatascar el entuerto.
    El referéndum pasaría a ser menos importante que el titular del contrato.

    A finales de febrero Naciones Unidas trasladará estas ideas a ambas partes en las negociaciones previstas en Long Island, Estados Unidos. Ross culmina la entrevista pidiendo a la comunidad internacional que “no es suficiente seguir hablando del conflicto sobre posiciones fijas, el pueblo del Sahara Occidental, en los campos de refugiados o en el propio Sahara Occidental deberían disfrutar de todos los Derechos Humanos, incluidos la libertad para expresar sus opiniones sobre su futuro”. Del resto de países del Magreb Ross espera que de una vez por todas vean “los beneficios para todos y ayuden a encontrar una solución a la tragedia humana que ha engendrado este conflicto”.

    TXEMA SANTANA ( TW: @TXEMITA )
    Las Palmas de Gran Canaria (Islas Canarias)27/01/2012

    Guinguinbali, 27/1/2012

  • L’ONU fait le point sur l’impact de la crise libyenne sur le Sahel

    New York (APS) – Le Secrétaire général adjoint de l’ONU aux affaires politiques, Lynn Pascoe, a présenté jeudi devant le Conseil de sécurité les résultats de la mission d’évaluation inter-agences déployée par le chef de l’ONU pour examiner l’impact de la crise libyenne sur la région du Sahel.

    ‘‘Certains problèmes sont directement liés à la chute du régime d’El Gueddafi en Libye, mais les interlocuteurs de la mission ont souligné que la plupart des problèmes sont plus anciens’’, a affirmé M. Pascoe.

    Tenue du 7 au 23 décembre, la mission d’évaluation de l’ONU était dirigée par le directeur adjoint de la division Afrique du Département onusien des affaires politiques, et composée de représentants de l’Union africaine, de l’Organisation internationale des migrations et de diverses entités des Nations unies.

    Elle s’est rendue au Mali, au Niger, au Tchad et en Mauritanie, ainsi qu’au Nigéria, pour rencontrer de hauts responsables de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), et au Sénégal pour rencontrer le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest, Saïd Djinnit. Cette Mission d’évaluation a plaidé pour un soutien des initiatives nationales afin de répondre aux défis humanitaires, socio-économiques et sécuritaires de la région.

    Elle a aussi suggéré de soutenir les mécanismes régionaux existants sur les questions liées au contrôle des frontières et aux trafics d’armes et d’êtres humains.

  • Infinito par MESA – Street Art au Sahara

    L’artiste de rue MESA est allé dans le désert du Sahara pour vivre avec les familles sahraouies des camps de réfugiés.

    «Dans le Sahara les conditions de vies sont extrêmement difficile, ils vivent dans le désert des déserts, sur une terre qui n’a pas de fin, et où le temps n’existe pas, explique MESA.

    “Les vieux villages sahraouis qui se trouvent dans le Maroc du Sahara Occidental occupé, ont été et continuent aujourd’hui d’être victimes de crimes contre l’humanité. Ils sont séparés de la libération du Sahara par le «mur de la honte» (un mur militaire), défendu avec de grandes forces militaires, et protégé par des millions de mines terrestres.
    Après avoir vu la réalité, je suis fier d’apporter mon petit grain de sable, de transmettre un message de paix et de liberté.
    MESA sur flickr

    Complément d’info :
    Territoire non autonome selon l’ONU, cette ancienne colonie espagnole n’a toujours pas trouvé de statut définitif sur le plan juridique, plus de trente-cinq ans après le départ des Espagnols, en 1976. Le Sahara occidental est en proie à un conflit opposant les indépendantistes sahraouis du front Polisario au Maroc qui revendique sa souveraineté sur l’ensemble du territoire. Devenu un enjeu global illustrant la rivalité entre le Maroc et l’Algérie, le dossier saharien bloque toujours la construction de l’Union du Maghreb arabe (UMA).
    Le territoire est revendiqué à la fois par le Maroc — qui l’appelle « Sahara marocain » — et par la République arabe sahraouie démocratique (RASD), proclamée par le Front Polisario en 1976. Celui-ci est un mouvement dont l’objectif est l’indépendance totale du Sahara occidental, revendication soutenue par l’Algérie.
    Depuis le cessez-le-feu de 1991, le Maroc contrôle et administre environ 80 % du territoire, tandis que le Front Polisario en contrôle 20 % laissés par le Maroc derrière une longue ceinture de sécurité, le « mur marocain »

    SABY: DES YEUX POUR VOIR

    LA VIDURE,27/1/2012

  • Jean-Paul Lecoq, député GDR, interpelle le Maroc et Israël:Sauvegarde des libertés fondamentales et de protection des droits de l’homme

    Lors de la session de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe à Strasbourg, Jean-Paul Lecoq, député de la Gauche démocrate et républicaine (GDR) de la 6e circonscription de Seine-Maritime (France), s’est exprimé sur le problème des prisonniers sahraouis et palestiniens, pour mettre en exergue les violations, par Rabat et Tel-Aviv, de principes fondamentaux de la démocratie. Mettant à profit la nouvelle procédure de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, il dira : « Je vais profiter de ce débat pour soulever deux questions directement en liaison avec les deux délégations qui représentent nos collègues ayant le statut de partenaire pour la démocratie ». La première a trait aux prisonniers de Salé. Je voudrais demander à nos amis de la délégation marocaine en quoi est-il respectueux des droits de l’homme d’emprisonner des hommes dont le seul crime est d’avoir manifesté pour un Sahara occidental libre et indépendant ? Pourquoi vouloir faire juger ces civils par un tribunal militaire ?
    Le droit de manifester pour une opposition est un droit fondamental dans un pays démocratique ! L’empêcher est la preuve d’une dérive autocratique…La majorité au pouvoir peut être en désaccord sur la question du Sahara occidental, cela ne signifie pas pour autant que cela doive se traduire par une atteinte au principe de sûreté, protégé par l’article 5 de la Convention européenne de sauvegarde des libertés fondamentales et de protection des droits de l’homme ! Churchill ne disait-il pas, dans un régime démocratique, lorsque que quelqu’un frappe à la porte à cinq heures du matin, on sait que c’est le livreur de lait ! À ce propos, je déplore l’arrestation d’Aziz Dweik, membre du Hamas, président du Parlement palestinien, par Israël et j’en profite pour rappeler, qu’au regard du même principe, je ne comprends pas qu’un certain nombre de députés palestiniens croupissent dans des geôles israéliennes. Plus de vingt députés membres du Hamas sur les 74 députés que comptent le mouvement sont actuellement détenus en Israël. Un principe est par définition universel ! Le principe de sûreté qui garantit la liberté d’aller et venir est le principe matriciel de la démocratie car il garantit les droits de l’opposition ! Il se décline en immunité parlementaire pour que l’arme judiciaire, le plus terrible des trois pouvoirs selon l’auteur de De l’Esprit des lois, ne l’atteigne. L’immunité parlementaire partage la fonction ! Il semblerait que ce ne soit pas partout le cas ! Le principe de sûreté est au fondement de la démocratie, ne pas le respecter, c’est violer la première des lois démocratiques.
    Il est de notre devoir, notre assemblée étant la vigie de la démocratie, de dénoncer ses manquements. Aussi profiterai-je de cette tribune pour demander à Israël, observateur auprès de notre Assemblée, et au Maroc, partenaire de la démocratie de nous répondre à propos de ces deux violations flagrantes : le principe de sûreté décliné en respect des droits de l’opposition et la violation de l’immunité parlementaire. La démocratie n’est pas un vain mot, c’est une exigence de tous les jours.
    Je vous remercie de votre attention.
    News80, 26/1/2012
  • Le mur du Sahara à Gap

    « L’autre côté du mur », film réalisé par Denis Véricel et produit par APSO a été projeté ce mercredi 24 janvier 2012 à Gap, dans les Hautes Alpes, à l’initiative de l’association Solidmar05 devant un comité de militants très actifs et en présence du sportif Sahraoui de haut niveau Salah Eddine Amaidan.

    Le film donne la parole aux sahraouis qui racontent l’histoire de leur peuple, de leur pays (le Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole envahie par le Maroc en 1975, ndds), la dernière colonie d’Afrique, coupé en deux par un mur de 2700 km de long. L’histoire est celle de la violente colonisation marocaine, de l’exil, mais aussi de la récente manifestation Sahraouie de Gdeim Izik, en territoires occupés, point de départ des révolutions que l’on a appelé ensuite le printemps arabe….

    La presse locale et les militants ont pu échanger avec le jeune Sahraoui qui a volontiers répondu aux questions et témoigné de son parcours, et de sa lutte pour la cause de son peuple.

    Ont été abordés les problèmes de la position de la France au regard de la question sahraouie, sur le chapitre des droits de l’homme, et du droit international sur les ressources naturelles, mais aussi les actions concrètes et locales à projeter.

    Apso, 26 janvier 2012

  • La relance des relations algéro-marocaines s’avère timide

    La visite de deux jours (23 et 24 janvier) effectuée par le ministre marocain des Affaires étrangères à Alger constitue un geste politique fort de la part du nouveau gouvernement de Rabat. La capitale algérienne constitue en effet la première destination de Saad Eddine Othmani. Il s’agit en outre du premier déplacement d’un chef de la diplomatie marocaine en Algérie depuis 2003. Cette rencontre n’a pas pour autant débouché sur l’annonce de mesure spectaculaires. Ni la frontière commune ne sera rouverte, ni la question du Sahara Occidental ne connaîtra d’avancée.

    Au cours de son séjour à Alger, Saad Eddine Othmani a eu des entretiens avec son vis-à-vis algérien, Mourad Médelci. Au menu, principalement, la relance des relations économiques bilatérales et la redynamisation de l’Union du Maghreb arabe (UMA) en sommeil depuis de nombreuses années pour causes de divergences, algéro-marocaines essentiellement. Et ce, au moment où la situation se détériore dangereusement à l’Est, en Libye, et au Sud, au Mali.

    Aucune annonce n’a été faite à l’issue de ce voyage. Les discussions se poursuivent entre les deux capitales. Les autorités algériennes avaient fait savoir, à la veille de la visite du ministre marocain, que les questions du Sahara Occidental et de la frontière entre les deux pays ne figuraient pas à l’ordre du jour.

    Saad Eddine Othmani a également été reçu par le président Abdelaziz Bouteflika ainsi que par Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du FLN et ministre d’Etat représentant personnel du président de la République. Mais rien n’a filtré de ses deux rencontres.

    Les deux capitales s’accordent sur la nécessité de relancer l’Union du Maghreb arabe (UMA) qui n’a pas réussi, depuis sa création en 1989, à initier une véritable dynamique économique et encore moins politique à l’échelle de toute la région. Une dynamique à même de transcender les obstacles auxquels la région est confrontée. Une réunion des cinq pays (Algérie, Maroc, Mauritanie, Tunisie et Libye) devrait néanmoins se tenir le 17 février prochain à Rabat, date anniversaire du lancement de l’Union il y a 23 ans.

    Un lourd contentieux politique

    Les relations entre les deux pays sont extrêmement complexes et délicates. Alors que tout plaide en faveur d’une coopération économique et d’un approfondissement des liens historiques entre les deux peuples, un lourd contentieux politique freine depuis plusieurs décennies maintenant toute tentative de rapprochement.

    Il y a bien évidemment la question du Sahara Occidental qui bloque toute velléité de rapprochement bilatéral. Le Maroc revendique cette ancienne colonie espagnole qu’il a occupée avec la Mauritanie en 1975. L’Algérie soutient, depuis cette date, le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Rabat nie l’existence d’un peuple sahraoui et accuse le Front Polisario d’être une simple marionnette aux mains d’Alger. Ce n’est pas le point de vue de l’ONU.

    Autre problème non abordé officiellement, celui de la frontière entre les deux pays fermée depuis 1994 par Alger suite à la mise en cause, par Rabat, de l’Algérie dans les attentats de Marrakech, à l’expulsion d’Algériens résidant dans le royaume et à l’instauration d’un visa pour les Algériens désireux de se rendre au Maroc. Alger ne semble pas trop pressé de rouvrir immédiatement la frontière et met plutôt l’accent sur la nécessité de régler les problèmes dans le fond.

    La situation dans le monde arabe a très certainement été évoquée, Saad Eddine Othmani étant l’un des principaux dirigeants du parti Justice et Développement (PJD) qui a remporté les dernières élections législatives marocaines du 25 novembre 2011. C’est à la suite des réformes politiques introduites par le roi Mohamed VI que ce parti islamiste d’opposition a pu former un gouvernement de coalition. La contestation politique qui a emporté Ben Ali et Moubarak s’est propagée au Maroc où elle a contraint le monarque à lâcher du lest.

    Maghreb Emergent, 25/1/2012

  • Gendarme mauritanien détenu par AQMI : Nouakchott refuse de négocier

    La Mauritanie ne va pas négocier avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) pour obtenir la libération de son gendarme enlevé dans le sud-est mauritanien en décembre, a affirmé hier à la presse à Nouakchott le chef de la diplomatie mauritanienne, Hamadi Ould Hamadi.

     » Nous n’allons pas négocier avec les terroristes, nous ne l’avons jamais fait et nous n’entendons pas le faire « , a déclaré M. Ould Hamadi, qui était interrogé sur la réponse à la proposition faite récemment par Aqmi de libérer le gendarme otage en échange de deux de ses membres prisonniers en Mauritanie.

    Il n’y a  » pas de négociation avec les terroristes « , a-t-il dit. Il s’exprimait lors d’une conférence de presse après une réunion avec ses homologues du Mali, du Niger, de l’Algérie, et de délégués du Nigeria sur la sécurité au Sahel. Les responsables militaires des pays affectés par les activités d’Aqmi ont participé aux travaux.

    Le 20 décembre, le gendarme Ely Ould Moktar a été enlevé dans la localité d’Adel Begrou (région de l’Hodh Ech Chargui, sud-est), lors d’une attaque d’hommes en armes non identifiés qui étaient soupçonnés d’appartenir à Aqmi. Selon une source sécuritaire, les assaillants se sont ensuite retirés vers le Mali voisin. Adel Begrou est à 4 km de la frontière malienne.

    Dans un communiqué diffusé le 13 janvier par l’agence privée mauritanienne en ligne ANI (Agence Nouakchott d’information), Aqmi a affirmé retenir le gendarme et s’est dite prête à le libérer  » à condition que le régime mauritanien libère deux de (ses) prisonniers « . Elle posait également comme condition que le gendarme ne serve plus dans l’armée sous le régime du président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz.