Mois : janvier 2012

  • Ross pour une solution basée sur l’autodétermination

    L’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU au Sahara occidental, Christopher Ross, a exprimé hier son souhait de voir le peuple sahraoui jouir de son droit à déciderde son avenir.
    M Ross affirmait son désir de voir les Sahraouis, qu’ils soient dans les territoires occupés ou dans les camps des réfugiés, jouir de «tous les droits, dont ceux de la liberté de se prononcer sur leur avenir, et que les négociateurs prennent en considération cet aspect». Christopher Ross, qui s’exprimait pour le centre onusien pour l’information, a insisté sur la nécessité de trouver une «solution politique et équitable mutuellement acceptée» par les deux parties «donnant droit au peuple du Sahara occidental à l’autodétermination». 
    «Le Conseil de sécurité attend des parties des négociations pour parvenir à une solution pacifique avec l’assistance de l’ONU, des pays voisins ainsi que de la communauté internationale», a-t-il dit, en rappelant que les Nations unies ont travaillé pour mettre en œuvre les mesures de confiance afin de faciliter le retour des réfugiés dans la perspective de trouver une solution. Sur ce, l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU a révélé que l’organisation onusienne accorde de plus en plus d’importance à la question des droits de l’homme au Sahara occidental. Christopher Ross a souligné que l’une des principales raisons qui laisse le conflit sahraoui sans solution est que le royaume du Maroc persiste toujours à concevoir le plan d’autonomie pour le Sahara occidental sous sa souveraineté comme l’unique solution. Chose, poursuit-il, que le Font Polisario n’accepte pas. Il a aussi indiqué que les dossiers chauds qui se traitent dans le monde et l’absence du conflit sahraoui dans le débat sont l’un des obstacles qui empêchent la concentration de la communauté internationale pour une solution. 
    M. Ross a par ailleurs réaffirmé sa détermination à faire avancer le processus des négociations, rappelant son appel aux deux parties pour une nouvelle rencontre informelle au courant du mois d’avril prochain à New York. Le Front Polisario et le Maroc avaient engagé en juin 2007 des négociations directes, sous l’égide de l’ONU, avec quatre rounds qui avaient eu lieu à Manhasset (Etats-Unis), et huit réunions informelles à Vienne (Autriche), à la Valette (Malte) et à Manhasset. 
    Pour rappel, dans son dernier rapport présenté au Conseil de sécurité, le SG de l’ONU avait conclu que «les sentiments de la population du Sahara occidental, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du territoire, au sujet du statut final de ce dernier, sont plus que jamais au cœur même de la recherche d’un règlement juste et durable», rappelant que «ces sentiments demeurent inconnus» et que «si l’on aboutit à un statut final au sujet duquel la population n’a pas exprimé ses vues clairement et de manière convaincante, on risque de créer de nouvelles tensions au Sahara occidental et dans la région». 
    Y. M.
    Le Jeune Indépendant, 29/1/2012
  • AVEC LES AMITIES D’HILLARY

    par M. Saadoune
    Hillary Clinton va venir en Algérie. On peut y voir, à juste titre, un soutien des Etats-Unis au régime algérien dans une entreprise de réformes qui suscite, en interne, un grand scepticisme. Dans ce domaine, on est dans la continuité : ce qui prime pour Washington, c’est, outre le traditionnel secteur de l’énergie, la contribution apportée par Alger à la lutte antiterroriste. Cet aspect a encore pris du relief avec les effets, non encore établis avec certitude, de la guerre en Libye sur la situation sécuritaire dans le Sahel. Ceux qui attendent, à tort, une contribution américaine à une démocratisation de l’Algérie se trompent d’analyse. Dans le meilleur des cas, Washington suivra un mouvement, elle ne le suscitera pas.

    La normalisation des relations entre l’Algérie et le Maroc constitue aussi une motivation constante de la politique américaine dans la région, même si elle n’est pas la plus visible. Sur les divergences entre l’Algérie et le Maroc au sujet du Sahara Occidental, les Américains sont passés du soutien au plan Baker sur un référendum d’autodétermination à un long exercice d’équilibrisme, avant de pencher, au final, en faveur des propositions marocaines d’autonomie.

    Avant de venir à Alger, la secrétaire d’Etat américaine a envoyé un signal clair sur le fait que les Etats-Unis veulent hâter la normalisation entre l’Algérie et le Maroc. Elle l’a fait dans un entretien avec le ministre marocain des Affaires étrangères, Saâd-Eddine El-Othmani. Le ministère marocain des Affaires étrangères, avec l’accord évident des Américains, a tenu à donner le contenu de la discussion où l’on apprend que Mme Clinton a félicité El-Othmani pour sa visite en Algérie. Le message a été rendu encore plus limpide par un haut responsable du ministère marocain des Affaires étrangères, qui a choisi la voie «amie» de l’AFP pour expliquer que «l’entretien a porté surtout sur les relations entre les deux pays. Les Américains tiennent apparemment au renforcement de ces relations». C’est de bonne guerre. Mais cette source n’invente rien.

    Il faut juste préciser que les Américains n’ont jamais fait de la «réconciliation» entre l’Algérie et le Maroc une priorité de leur politique étrangère. Le Maghreb en général est resté en marge dans les préoccupations américaines et n’a été traité que collatéralement à une démarche très fortement centrée sur le Proche-Orient.

    Les choses sont-elles en train de changer ? Ce qu’il faut noter est que les évolutions et les turbulences qui secouent le monde arabe, et qui ont commencé au Maghreb, ont contraint les Américains à adapter leur politique et à faire preuve d’une «souplesse» qui consiste à lâcher des alliés trop fortement contestés. Ils peuvent estimer que leur politique à l’égard du Maroc et de l’Algérie, deux pays qui sont restés relativement en marge des turbulences, ne nécessite pas de changement brusque. Mais qu’une «incitation» plus forte, pour ne pas dire «pression», sera exercée pour une normalisation qui, ce n’est pas un secret, se traduirait pour eux par une réouverture des frontières.

    Cette ouverture est dans l’air d’ailleurs. Le ministre de l’Intérieur, Dahou Ould Kablia, vient de déclarer que la «décision politique» d’une réouverture de la frontière était «très plausible». A force d’avoir retardé l’échéance d’une réouverture inéluctable, on n’a fait peut-être que prendre le risque de la faire passer comme un effet d’une «recommandation» américaine pressante. 

  • Christopher Ross accuse le Maroc de bloquer le processus de paix au Sahara

    NEW YORK (SIWEL) — L’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU au Sahara occidental Christopher Ross a affirmé que le Maroc reste la raison qui fait perdurer le conflit du Sahara vieux de 36 ans.
    Le blocage persiste car le Maroc tient toujours à son plan d’autonomie pour le Sahara sous sa souveraineté comme l’unique solution. Chose que le Font Polisario refuse, a-t-il dit lors d’une rencontre avec le centre onusien de l’information. 
    Le Front Polisario et le Maroc avaient engagé en juin 2007 des négociations directes, sous l’égide de l’ONU, avec quatre rounds qui avaient eu lieu à Manhasset (Etats-Unis), et huit réunions informelles à Vienne (Autriche), à la Valette (Malte) et à Manhasset. Des discussions qui n’ont pas abouti faute de divergences profondes entre les deux parties.
    SIWEL, 30/1/2012
  • Le gouverneur de Ceuta et Melilla détruit le rêve marocain

    Le gouvernement marocain qui vient juste de recevoir en grandes pompes le nouveau chef de l’exécutif espagnol, Mariano Rajoy, vient d’être douché. En effet, le royaume qui ne perd pas espoir de pouvoir, un jour, récupérer ses deux villes Ceuta et Melilla occupées par l’Espagne, n’a pas été bien payé en retour.
    Le gouverneur local de Melilla, qui appartient au Parti populaire (PP) de Rajoy, a conseillé au Maroc de cesser une bonne fois pour toutes ses « approches annexionnistes » en ce qui concerne Ceuta et Melilla. « Ce deux villes, n’appartiennent pas à ce pays (le Maroc) « , a déclaré hier le porte-parole de l’exécutif local, Daniel Conesa, rapporte le site Demainonline.
    Cette mise au point du gouvernement espagnol intervient après la déclaration du chef du gouvernement marocain, Abdelilah Benkirane, selon laquelle « l’avenir fera justice au Maroc » en ce qui concerne le Sahara et les terres occupées de Ceuta et Melilla.
    « Il faudrait bien qu’un jour le Maroc abandonne cette position car il sait bien qu’elle ne mène nulle part », a tranché le porte-parole du gouvernement de Melilla. Selon lui, le gouvernement marocain connaît « parfaitement  » la position du gouvernement espagnol à ce sujet.
    Voilà qui a le mérite d’être clair côté espagnol. Pour le makhzen, c’est une douche écossaise quelques jours après la visite historique du chef de la droite espagnole au royaume de « Sidi Mohamed ».
    Algérie-plus, 29/1/2012
  • Ross: Esperamos que el pueblo del Sáhara Occidental disfrute de todos los DDHH, incluida la libertad de expresar sus opiniones sobre su futuro

    Naciones Unidas, 29/01/2012 (SPS).- El enviado Personal del Secretario General de la ONU para el Sáhara Occidental, Christopher Ross, ha formulado la esperanza de que el pueblo del Sáhara Occidental, ya sea en el territorio o en los campamentos de refugiados, disfrute de todos los derechos humanos, incluida la libertad de expresar sus opiniones sobre su futuro y que los negociadores tengan en cuenta estas opiniones, durante una entrevista ofrecida este viernes en la web de la propia organización.

    Ross recordó que en las resoluciones de cada año, el Consejo de Seguridad ha pedido a las partes alcanzar « una solución política justa, duradera y mutuamente aceptable que prevea la autodeterminación del pueblo del Sáhara Occidental ».

    « El Consejo de Seguridad espera ahora que las partes negocien una solución política con la ayuda de la ONU, los Estados vecinos y la comunidad internacional », añadió.

    Christopher Ross explicó que la ONU « ha trabajado para implementar las medidas de confianza para facilitar el retorno de los refugiados una vez que se alcance un acuerdo ». « La ONU ha tomado un mayor interés por el tema de los derechos humanos », dijo el diplomático.

    Sobre el interés de la comunidad internacional por el conflicto, Ross señaló que « la ausencia de una crisis inminente priva a este conflicto de la atención de la comunidad internacional ».

    El Enviado Personal del Secretario General de las Naciones Unidas para el Sáhara Occidental anunció que a finales de febrero las partes celebrarán nueva ronda negociaciones previstas en Long Island, Estados Unidos. (SPS)

  • Ross: Nous espérons que le peuple du Sahara occidental puisse jouire de tous les droits de l’homme, y compris la liberté d’exprimer ses opinions sur son avenir

    M. Christopher Ross
    L’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, a exprimé, lors d’une interview publiée vendredi sur le site d’actualités de l’ONU, l’espoir que le peuple du Sahara occidental, que ce soit sur le territoire ou dans les camps de réfugiés, jouissent de tous les droits humains, y compris la liberté d’exprimer ses opinions sur son avenir et que les négociateurs prennent en compte ces opinions.

    Ross a rappelé que dans ses résolutions de chaque année, le Conseil de sécurité a demandé aux parties de parvenir « à une solution juste, durable et mutuellement acceptable qui prévoit l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental».

    «Maintenant, le Conseil de sécurité attend que les parties négocient une solution politique à l’aide de l’ONU, des pays voisins et de la communauté internationale », a-t-il ajouté.

    Christopher Ross a déclaré que l’ONU « a travaillé pour mettre en œuvre des mesures de confiance afin de faciliter le retour des réfugiés une fois conclu l’accord. » «L’ONU a pris un plus grand intérêt pour la question des droits humains», a déclaré le diplomate.

    Sur l’absence de conflit de l’agenda onusien, Ross a noté que «l’absence d’une crise imminente prive ce conflit de l’attention de la communauté internationale. »

    L’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara occidental a annoncé que les parties tiendront un nouveau round de négociations à Long Island, Etats-Unis.

  • Prolifération des armes au Maghreb : La Libye propose une conférence

    Par Amine Taha 
    Le Premier ministre libyen Abdel Rahim al Kib a proposé aujourd’hui la tenue d’une conférence régionale pour organiser la lutte contre la prolifération des armes due aux partisans en exil du régime déchu de Mouammar Kadhafi.
    La guerre civile en Libye a permis à des groupes rebelles actifs au Sahel, tels que Boko Haram et Al Qaïda, d’avoir accès à d’importants stocks d’armes, a souligné l’Onu dans un rapport rendu public jeudi.
    « Certains éléments armés de l’ancien régime qui ont pu fuir le pays et qui continuent de se déplacer librement constituent toujours une véritable menace. C’est une menace pour nous, pour les pays voisins et pour nos relations partagées », a déclaré Abdel Rahim al Kib lors d’un sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba, le premier depuis la mort de Mouammar Kadhafi en octobre. « Mon pays propose la tenue en Libye d’une conférence régionale sur la sécurité avec les ministres de l’Intérieur et de la Défense des pays voisins », a-t-il ajouté.
    Algérie-plus, 29/1/2012
  • Le Maroc s’inquiète de la crise du carburant algérien

    par Mohamed Nadir
    La crise du carburant que les wilayas de l’ouest algérien vivent depuis quelque temps, à ce point, touché la zone-est du voisin marocain que l’Observatoire de la contrebande de la chambre de Commerce d’Oujda qui craint le pire pour l’avenir, vient d’appeler les autorités du Royaume à prendre les mesures qui s’imposent afin de prévenir une paralysie de toute la région: «Les flux de carburant vendus en contrebande peuvent être coupés à tout moment. Ainsi, l’alimentation d’un stock stratégique de carburant national au niveau de l’Oriental, s’avère nécessaire», a affirmé l’Observatoire dans son adresse, relayée par le journal « Aujourd’hui le Maroc », en soulignant que, depuis la faillite des stations-service de la région, la majorité des voitures et engins agricoles, évoluant dans les villes du Maroc oriental (Oujda, Taourirt, Berkane, Saïdia…) dépendent du carburant algérien dont le prix a connu une hausse de 100%. 
    Avec cet appel, l’Observatoire de la contrebande de la chambre de Commerce d’Oujda reconnaît (et assume presque) que le Maroc oriental bénéficie des retombées d’un phénomène illégal – dont le préjudice pour la partie algérienne serait évalué à des centaines de milliards de dinars – contre lequel les Algériens luttent depuis de nombreuses années, en mobilisant d’importantes ressources humaines et matérielles. Selon les chiffres officiels livrés pour l’année 2011, la seule wilaya de Tlemcen a enregistré la saisie de plus d’un million de litres de carburant ; statistique-record qui ordinairement représentait le bilan global des saisies de l’ensemble des villes frontalières du pays. Ce que l’on ne connaît pas, en revanche, c’est la quantité de carburant que les Hallaba auront réussi à acheminer hors des frontières, pendant toutes ces dernières années. Le message très angoissé d’un organisme très officiel – paradoxalement chargé de combattre toutes sortes de contrebande – intervient quelques jours à peine après l’instruction de rationnement des quantités de carburant en vente que les walis des villes frontalières ont transmise aux propriétaires des stations-service : les conducteurs des véhicules légers n’ont le droit qu’à 40 litres alors que les poids lourds ne peuvent dépasser les 180 litres. Un durcissement décidé pour mettre un frein à la montée très inquiétante du trafic de carburant en direction du Maroc – comme de la Tunisie ou de la Libye – à un moment où la distribution sur le territoire algérien lui-même, était perturbée en raison de la fermeture pour raison d’entretien de la raffinerie d’Arzew. 
    Les déclarations, faites en fin de semaine dernière par le ministre de l’Energie et des Mines, M. Youcef Yousfi, selon lesquelles les wilayas de l’ouest du pays étaient désormais approvisionnées de façon normale et que la situation était «complètement maîtrisée», ont probablement de quoi calmer l’appréhension de nos voisins du Royaume. 
    Une station-service de Tlemcen ou de Maghnia, bien approvisionnée, augure de l’arrivée prochaine du carburant dans les villes marocaines. 
    Ce qui est vital pour elles en attendant l’alimentation d’un stock stratégique de carburant dans l’Oriental… 
    Le Quotidien d’Oran, 29/1/2012
  • Addis Abeba : Sommet décisif de l’Union africaine aujourd’hui

    Ouyahia y représente l’Algérie Sommet décisif de l’Union africaine aujourd’hui
    C’est sous une lutte acharnée sur le poste du secrétaire général de la Commission africaine que s’ouvre, ce matin à Addis Abeba, la capitale éthiopienne, le sommet de l’union africaine. La lutte est menée d’un coté par l’actuel président, le Gabonais, Jean Peing, et de l’autre, par l’ancienne ministre des Affaires étrangères de l’Afrique du Sud, Dlamini-Zuma. Hier, c’était la réunion des chefs d’Etats et de gouvernement des pays membres du comité d’orientation du NEPAD (Nouvelle Initiative africaine pour le développement) qui avait attiré l‘attention. L’Algérie, qui a présenté cette année son rapport sur la gouvernance, a été représentée par le Premier ministre Ahmed Ouyahia, en l’absence du chef de l’Etat Abdelaziz Bouteflika, un des pères fondateurs de cette initiative africaine qui consiste à une évaluation interne avant de se soumettre à une contrôle des organisations internationales. Dans son intervention, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a notamment salué les réalisations accomplies en matière de complémentarité entre les structures de l’Union africaine (UA), le progrès enregistré dans l’avancement des différents projets en cours de réalisation et la relation établie entre le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) et les organisations économiques régionales et internationales, selon les propos rapportés par l’APS. L’Algérie présente, cette année, son bilan sur la bonne gouvernance. Il est de tradition que chacun des pays qui ont accepté de se soumettre à ce mécanisme, mis en place en 2003, doit préparer un rapport détaillé de plusieurs points relatifs notamment aux régimes politiques et à la gouvernance économique, ainsi qu’au progrès social des sociétés concernées. Par ailleurs, ces réunions de l’Union africaine sont une occasion pour des rencontres entre les différentes responsables. Ainsi, Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des affaires maghrébines et africaines, qui se trouvent dans la capitale éthiopienne depuis quelques jours déjà, a rencontré plusieurs responsables. Dont le ministre des affaires étrangères de la Libye, Achour Benkhyal. Les entretiens ont porté sur les relations bilatérales, la réunion maghrébine prévue en février prochain au Maroc ainsi que l’ordre du jour de la 18e session ordinaire des ministres des affaires étrangères de l’UA. Les deux parties ont passé en revue le processus de concertation entre les deux pays sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun. C’est la première réunion de ce genre après les contacts téléphoniques entre le ministre libyen et Mourad Medelci.
    Akli OualiLe Carrefour d’Algérie, 29/1/2012
  • La khaïma maghrébine ne sera pas érigée sur les cadavres des sahraouis

    On passe à l’autre étape ?
    Hillary Clinton a contacté son homologue marocain Saad Eddine El Othmani pour le féliciter au téléphone de son voyage réussi chez les Algériens, ces frères qu’on retrouve à volonté, nous disent les médias marocains, citant le département d’Etat américain.
    Ici à Alger, nous serions plutôt tentés de croire que c’est la curiosité qui a poussé la ministre américaine à «auditionner» El Othmani pour savoir si les choses marchaient comme désiré. C’est que le mois prochain Mme Clinton compte faire une virée dans la région, alors qu’une réunion maghrébine est annoncée à Rabat pour le mois prochain. A Rabat, Mme Clinton doit y aller aussi, mais on ne sait pas si elle y sera avant la réunion pour y donner le la ou si elle ira après pour féliciter cette fois non pas téléphoniquement mais de vive voix El Othmani et son roi, le véritable boss de la politique extérieure du royaume, si l’on excepte les parrains. Mme Clinton ne se contentera pas d’un passage à Rabat, M. Mourad Medelci, nous avait informé à partir du sol américain qu’elle comptait être parmi nous au mois de février, alors que d’autres sources marocaines lui prêtent l’intention de visiter en ce même mois d’autres pays de la région dont la Libye et la Tunisie, deux pays occupés à digérer leur part de printemps arabe. Les autres peuples maghrébins qui n’ont pas connu les dégâts printaniers semblent accaparés en ces moments par la salat el-istisqâ. Ils ne vont quand même pas indisposer Mme Clinton en lui demandant de leur envoyer de la flotte, en plus du Coca-Cola, du chewin-gum et de… l’Africom ? A Alger, la ministre aura probablement droit à un couscous… royal ; elle pourra même se faire servir une bonne tchekhchoukha comme en raffolait l’ancien ambassadeur américain chez nous. Mais pour ce qui est de la construction maghrébine ou des relations algéro-marocaines, il faut qu’elle sache qu’on aime conduire notre barque à notre façon. Elle peut jouer à la marraine autant qu’elle veut, mais qu’on ne vienne pas demander à l’Algérie de faire la généreuse avec le bien des Sahraouis (peuple du Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole envahie par le Maroc en 1975, ndds) ou d’ériger la khaïma maghrébine sur leurs cadavres. L’affaire n’est pas un problème d’humeur entre Bouteflika et Mohammed VI, comme pensent certains. La constance de la position algérienne sous ses différents présidents le démontre amplement ! M. Z. 
    Le Jeune Indépendant, 29/1/2012