Mois : janvier 2012

  • Prisonniers sahraouis de Salé : Le procès reporté

    Le procès des 23 prisonniers politiques sahraouis dénommés « Groupe Gdaim Izik », prévu vendredi matin devant le tribunal militaire de Rabat, a été reporté à une date ultérieure, a-t-on constaté sur place.
     
    Aucune raison n’a été donnée, par un responsable de l’administration du tribunal, aux observateurs européens venus assister au procès des prisonniers sahraouis, détenus à la prison locale de Salé (ville jumelle de Rabat), depuis le démantèlement par les forces marocaines du camp de Gdaim Izik près d’El Aaiun (Sahara occidental) le 8 novembre 2010. 
    A la suite de ce report, les familles des prisonniers ont observé un sit-in face au tribunal au cours duquel ils ont dénoncé leur comparution devant une cour martiale et réaffirmé leur détermination à militer jusqu’à leur libération. 
    Une dizaine d’observateurs venus de Suède, de France, d’Italie et d’Espagne et représentant notamment la Commission internationale des juristes (ICJ) de Genève et les associations militant pour l’autodétermination du peuple sahraoui devaient assister au procès.
  • Les Sahraouis appelés à participer à des sit-in à travers le monde en solidarité avec les détenus politiques

    CHAHID EL HAFEDH (Territoires libérés) – La Présidence de la République sahraouie démocratique (RASD) appelle les Sahraouis à participer en masse, vendredi, aux nombreux sit-in de solidarité programmés à travers le monde, suite à la décision des autorités marocaines de traduire 23 prisonniers politiques sahraouis devant le tribunal militaire de Rabat, a rapporté l’agence de presse sahraouie d’information (SPS).
    La Présidence sahraouie a décidé que ces sit-in se tiendront dans l’ensemble des territoires occupés et sud du Maroc, dans les sites universitaires, au niveau de la communauté sahraouie à l’étranger, dans toutes les ambassades sahraouies de par le monde, au niveau des missions diplomatiques ainsi qu’au niveau des bureaux du Front Polisario, a précisé la même source.
    La mobilisation de l’ensemble des Sahraouis est de mise, selon la Présidence, pour participer à un « acte de solidarité » et de faire de ce vendredi 13 janvier, « une journée de renouvellement de l’attachement et de fidélité aux sacrifices de notre peuple, afin de répondre à l’appel des prisonniers politiques sahraouis qui croupissent dans la prison marocaine de Salé », a souligné l’agence.
    La Présidence sahraouie a « vivement » condamné l’ »injuste » décision marocaine qui demeure « en violation des normes et des conventions internationales ».
    Par cette décision, a-t-on encore souligné, les autorités marocaines « réaffirment leur détermination à continuer de violer les droits humains dans la partie occupée du Sahara occidental ».
    Pour la Présidence sahraouie, les autorités marocaines « ne tiennent aucunement compte des chartes, des normes ainsi que des conventions internationales « les plus élémentaires ».APS
  • Le président Abdelaziz appelle l’ONU à intervenir pour les 23 détenus politiques sahraouis

    BIR LAHLOU – Le président de la République arabe sahraouie et démocratique (RASD), secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, a appelé jeudi l’ONU à « exercer des pressions » sur le Maroc pour l’amener à renoncer à sa décision de traduire les 23 détenus politiques sahraouis devant le tribunal militaire de Rabat.
    « Nous réitérons notre appel pour que l’ONU assume ses responsabilités en exerçant des pressions sur les autorités marocaines pour les amener à respecter le droit international et à renoncer à leur décision de traduire des civils devant le tribunal militaire », a souligné le président Abdelaziz dans une lettre adressée au secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon.
    « Il s’agit non seulement de traduire des civils devant le tribunal militaire, ce qui est déjà très grave, mais de surcroît il s’agit de citoyens innocents issus du territoire du Sahara Occidental placé sous la responsabilité de l’Onu », a déclaré le secrétaire général du Front Polisario dans sa lettre rapportée par l’Agence de presse sahraouie (SPS).
    Il a ajouté que ces détenus politiques sahraouis « n’ont eu de tort que d’avoir revendiqué par des moyens pacifiques et civilisés l’application de la charte et des résolutions de l’ONU notamment le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance ».
    « La décision des autorités marocaines de traduire vendredi 13 janvier un groupe des détenus de Gdeim Izik devant le tribunal militaire n’est pas seulement un acte illégal et immoral, mais une humiliation pour la communauté internationale, représentée par l’ONU, et une atteinte à son autorité et à sa crédibilité »,a indiqué le président sahraoui.
    « L’état de santé de ces détenus est très précaire, notamment avec la grève de faim qu’ils avaient observée par intermittence. La plus longue avait dépassé 36 jours successifs pour demander l’accélération de leur mise en liberté et un procès régulier et équitable », a-t-il encore souligné. Il a ajouté, dans ce contexte, que la décision du gouvernement marocain de traduire les détenus de Gdeim Izik devant un tribunal militaire intervient dans le sillage « des violations flagrantes des droits de l’Homme par les autorités marocaines ».
    APS, 13/1/2012
  • L’AFP prise en flagrant délit de manipulation sur Chavez et Ahmadinejad

    Lundi dernier, le président vénézuelien Hugo Chavez recevait son homologue iranien Mahmoud Ahmadinejad. Relayée par une vidéo de l’AFP, une phrase étrange avait trouvé sa place dans le discours du président vénézuélien. Il déclarait qu’il allait « attaquer Washington ». Déclaration de guerre ? Rodomontade ? Replacée dans son contexte, l’intervention s’avère être une plaisanterie, comme le souligne sur son compte Dailymotion Vincent Lapierre, un internaute partisan de Chavez.
    Qu’a dit exactement Chavez ? Les images de l’AFP TV, sans commentaires et destinées à d’autres médias, montrent les deux chefs d’Etat sur le perron du palais présidentiel. En bande son, une traduction du discours de Chavez, qui interpelle : « Ahmadinejad et moi, depuis le perron du palais présidentiel, viserons Washington avec des canons et des missiles. Parce que nous allons attaquer Washington. »
    La déclaration est franchement étrange, et la sélection d’images de l’AFP ne permet pas d’en savoir plus. En fait, replacée dans l’ensemble du discours, la phrase de Chavez, volontairement caricaturale, veut dénoncer la diabolisation de l’Iran et du Venezuela par les « impéralistes » :
    Sa déclaration complète est totalement différente : « Les porte-paroles de l’impérialisme disent […] qu’Ahmadinejad est à Caracas, car en ce moment même, à 2h30 de l’après-midi, nous allons, Ahmadinejad et moi, pratiquement depuis les sous-sols du palais présidentiel, ajuster notre tir en direction de Washington, et que vont sortir de là de grands canons et des missiles car nous allons attaquer Washington. C’est pratiquement ce qu’ils disent. Ou que la colline où sont les journalistes, là, va s’ouvrir, et qu’une grande bombe atomique va sortir. »
    Cette caricature du discours occidental sur l’Iran et le Venezuela s’est donc transformée en quasi-déclaration de guerre dans le reportage de l’AFP. Ce qui fait hurler l’internaute pro-Chavez.
    Qui dénonce la « manipulation »
    Mais la plupart des médias ne sont pas tombés dans le panneau, et ont bien perçu le caractère humoristique de l’intervention de Chavez. Ainsi, 20minutes.fr signale que « Chavez et Ahmadinejad se moquent des Etats-Unis », Euronews.net parle de « plaisanteries irano-venezueliennes », et La Tribune précise que les deux chefs d’Etat ont affirmé « sur le ton de la plaisanterie, détenir chacun la bombe atomique. » 
    Mise à jour – 18 heures : L’AFP a modifié le titre de la vidéo et ajouté un bandeau précisant « Chavez ironise en disant qu’il va attaquer les USA ». Face à la polémique qui enflait sur Facebook, l’agence a publié une réponse sur le réseau social (dans les commentaires concernant la Birmanie)
    (Par Julie Mangematin)
  • Aqmi menace d’exécuter les otages occidentaux au cas où leur pays tentent de les libérer par la force

    L’organisation Alqiada au Maghreb Islamique(AQMI) a menacé d’exécuter les otages occidentaux entre ses mains dans le cas où leurs pays tentent de les liber par des actions de force.
    Dans un communiqué d’AQMI, dont copie est parvenu à l’ANI, l’organisation dit avoir obtenu des renseignements confirmés faisant selon lesquels des troupes françaises, appuyées par l’armée algérienne, sont entrain de s’activer dans la zone pour préparer des actions visant la libération des otages. Le communiqué d’AQMI énumère quatre points quatre message qu’il adresse aux gouvernements, au médias et au familles des otages, qui sont, en substance :
    1-Nous mettons en garde tous les pays concernés (France, Grande Bretagne, Hollande, Suède) que toute participation ou approbation de ces opérations « imminentes » contre les moudjahidines dans le nord du Mali constituent une signature de l’arrêt de mort de leurs ressortissants et une démission par rapport à leur devoir de les protéger.
    2-Si cette opération se solde par la mort des otages, le sang de ces dernier va éclabousser tous ceux qui y ont pris part. Les gouvernements de ces pays européens et leurs acolytes de la zone sahélo-saharienne sont les seuls responsables de toutes les conséquences qui en découleront
    3-Les moudjahidines ne veulent pas de cette fin tragique et tiennent plutôt à une solution pacifique et juste du problème des otages occidentaux. Pour cela nous adressons un appel urgent aux familles de ces otages pour exercer toutes les pressions possibles sur leurs gouvernements afin qu’il abandonnent tout soutien ou accord en faveur de cette opération qui conduira, sans doutes à la mort des leurs.
    4-Nous demandons aux médias européens de faire un coup de projecteur sur les dangers de cette situation et l’attitude des gouvernement qui n’accordent aucune importance à la vie de leurs ressortissants.
    Et de conclure: Combien de sottises avaient vous commis par le passé ! Votre politique à l’égard des moudjahidines est erronée, il est temps de la revoir.
    ANI, 12/1/2012
  • Plusieurs défis entravent le rôle du Maroc dans le Sahel

    Le Maroc prendra part aux réunions du Sahel au milieu de circonstances régionales exceptionnelles, marquées par la prolifération des armes – étant la plus grande incidence de la guerre libyenne qui a renversé Moamer Kadhafi -, et l’accélération du rythme des groupes terroristes qui ont intensifié leurs activités ces derniers temps afin d’exploiter la situation.
    Le Maroc est un État incontournable dans l’Afrique du Nord, et il peut enrichir les discussions déjà entamées entre les pays du Sahel sur plusieurs niveaux, notamment entre les ministres de la Défense. Ces discussions se sont élargies pour inclure les grands pays concernés par la lutte contre le terrorisme et l’immigration illégale, notamment les États-Unis et les pays de l’Union européenne.
    Malgré son rôle limité dans le Sahel, au moins géographiquement, le Maroc peut contribuer aux discussions relatives à la lutte contre ce qui reste des groupes terroristes, y compris Al-Qaïda au Maghreb Islamique.
    Ayant lutté contre des groupes extrémistes violents ces dernières années, le Maroc peut présenter son expérience en termes de sécurité, de solutions politiques, et de traitement d’autres dossiers tels que la contrebande de drogue, la sécurité des frontières et l’immigration illégale, entre autres.
    Toutefois, le principal problème du Sahel est la lutte contre les groupes terroristes qui se sont renforcés avec la prolifération des armes, et qui ont multiplié leurs activités à travers les enlèvements récurrents. Les groupes extrémistes détiennent actuellement neuf otages, dont cinq ressortissants français.
    Bon nombre d’observateurs estiment que cette situation compliquera davantage la contribution effective du Maroc aux réunions, en raison de quelques facteurs objectifs.
    Premièrement, le Maroc n’a pas de frontières directes avec la bande côtière du Sahara, ce qui rend les interventions difficiles. Deuxièmement, le Maghreb est instable sur le plan politique à la lumière des changements actuels dans le monde arabe. Les pays maghrébins, y compris le Maroc, sont encore en quête de stabilité politique interne qui pourrait leur permettre de mieux collaborer dans l’avenir. Ceci s’applique également aux pays voisins, comme l’Algérie et la Mauritanie, ainsi que le Niger, le Mali et le Tchad.
    En plus d’assurer la stabilité interne, le Maroc devra également faire face aux conséquences de ses différends bilatéraux, vu qu’il n’a pas encore résolu son conflit avec le Front Polisario. En effet, ce dernier réclame l’indépendance, tandis que le Maroc insiste sur l’annexion du Sahara occidental par le biais de sa proposition d’autonomie.
    Ainsi, la contribution du Maroc aux réunions du Sahel se limitera à la discussion des visions et des idées, vu qu’une contribution efficace dépend de la capacité du Royaume à faire face à sa situation intérieure et à surmonter ses conflits avec les pays voisins.
  • De la MONUC à la MONUSCO – Une mission de plus en plus élastique et sans fin

    La Mission des Nations unies pour la stabilisation du Congo, MONUSCO, ne quittera pas la RDC à la fin de son mandat actuel. Il pourrait être prorogé encore de deux ans. La question est à l’étude au sein du Conseil de sécurité des Nations unies. Un nouveau mandat qui pourrait aller jusqu’au 30 juin 2014.
    Raymond Tshibanda, ministre à la Coopération internationale, a séjourné dernièrement à New York, siège de l’Organisation des Nations unies, ONU. L’objectif est d’obtenir du Conseil de sécurité le prolongement du mandat de la MONUSCO. De façon précise, Raymond Tshibanda a relevé que le Conseil de sécurité devrait revoir le volet de sa mission consacrée à l’aspect militaire de la MONUSCO, mais porter cette assistance au plan financier d’autant plus que la RDC avait besoin « de l’aide financière» pour son programme de reconstruction et de développement.
    En début de cette semaine, Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU, a plaidé dans le même sens que le ministre congolais. Dans sa plaidoirie, il propose la prorogation du mandat de la MONUSCO jusqu’au 30 juin 2014 afin qu’elle se consacre à la «mission de stabilisation de la RDC». Il fait remarquer que si certains progrès ont été enregistrés, beaucoup restent encore à faire au Congo-Kinshasa. Et de préciser que c’est après concertation avec les autorités de Kinshasa que cette demande est formulée.
    Il revient à dire que si cette proposition est acceptée, la mission de la MONUSCO qui devait prendre fin le 30 juin 2012, sera prorogée jusqu’au 30 juin 2014. Au total, cette présence onusienne aura été de 15 ans depuis que le Conseil de sécurité avait répondu à l’appel du gouvernement de Kinshasa.
    En effet, par sa résolution 1279, le Conseil de sécurité a déployé en RDC une «mission d’imposition de paix», dénommée, Mission des Nations unies au Congo, MONUC. Son mandat s’est achevé le 30 juin 2010. Cependant, par la résolution 1925 du 28 mai 2010, le mandat de la MONUC avait été modifié pour celui de «la stabilisation» de la RDC. Ainsi, MONUC devient MONUSCO (Mission des Nations unies pour la stabilisation du Congo). Ce mandat prend fin le 30 juin 2012 avec cette probabilité d’être reconduit au 30 juin 2014. L’ONU aura ainsi totalisé 15 ans de présence en République démocratique du Congo.
    Certes, la MONUSCO n’est pas la vieille mission de paix de l’ONU dans le monde. La FINUL a été instituée au Liban en 1978, elle y est encore. La MINUSO, au Sahara occidental, est là depuis 20 ans.
    Une vive interpellation
    Si ces faits sont réels, il ne signifie nullement qu’il faut s’en accommoder. Bien au contraire, il s’agit d’une vive interpellation qui pose le problème de bonne gouvernance, de haute responsabilité politique, de démocratisation compris dans le sens large de ces termes. Ensuite, de s’interroger absolument si le Conseil de sécurité est content d’avoir rempli jusqu’ici sa mission en RDC. D’autant plus que d’un côté, l’on s’est embrouillé dans l’interprétation sélective du chapitre VII de la Charte de l’ONU portant recours à la force, et de l’autre, la stabilisation n’est réalité que quand il y a la paix et la sécurité. Deux faits qui interpellent le Conseil de sécurité.
    Il est aussi vrai qu’une question vient souvent à l’esprit : «Que serait-il arrivé si la MONUC, ensuite la MONUSCO, n’était pas là ? » Une interrogation qui, en soi, soulève l’épineux problème de la maturité politique de la classe politique congolaise, son sens de responsabilité et sa vision dans la gestion du pays.
    Pour les besoins de l’histoire, c’est la deuxième fois que l’ONU revient au Congo. Il y a eu déjà l’ONUC en 1960 qui a dû faire la guerre pour préserver l’unité du pays. Revenue en 1999 dans les mêmes circonstances de temps et de lieu, la mission de paix de l’ONU a du mal à rééditer l’exploit. Certes, n’eut été elle, on parlerait aujourd’hui un autre langage et le pire serait déjà arrivé. Cependant, la situation de «ni paix, ni guerre» sur fond d’insécurité, de pillages économiques, de risque de balkanisation est dangereuse pour le devenir d’une nation.
    C’est ici que se situe l’essence de cette interpellation. Or, les élections 2011 devraient donner une réponse exacte à cette préoccupation. Mais tel que les événements se déroulent, la stabilisation de la RDC demeure encore un vœu pieux.
    Les temps des grandes réformes
    Une fois de plus, l’on ne doit pas s’accommoder de la présence de l’ONU. C’est même une injure devant cette incapacité des Congolais à ne pas assimiler des enseignements en un temps record. Le mérite de cette présence onusienne réside dans cette capacité à tirer les leçons utiles qui s’imposent.
    L’on se souviendra qu’en 2009, de nombreux pays avaient menacé de ne plus continuer à contribuer au financement de la MONUC, elle qui coûte déjà une bagatelle somme de plus d’1 milliard de dollars par an. Déçus par les turpitudes de la classe politique, ils avaient aussi refusé de financer une force militaire internationale pour traquer les forces négatives. Suite à leurs pressions, le mandat de la MONUC a été transformé en MONUSCO.
    Mais au-delà également, il y a une question d’intérêts. Ceux qui financent les missions de paix de l’ONU ne sont pas des enfants de chœur. Il arrivera un moment où ils vont arrêter, net, à mettre la main dans la poche s’ils ne rentrent pas dans leurs frais. Ce qui se passe en Irak, Afghanistan et maintenant la Libye est édifiant. Peu importe ce qu’il adviendra à la RDC.
    Tout ceci ramassé, soulève la pertinente interrogation autour de la mise en œuvre de grandes réformes dans le domaine de l’armée, de la justice, de l’administration, de l’existence des institutions nationales et régionales fortes. Tant que la volonté politique ne sera qu’un leurre, pour des raisons inavouées, la présence de l’ONU en RDC est interprétée comme une incapacité des Congolais à s’assumer, une mise de ce pays sous-tutelle de l’ONU.
    FREDDY MONSA IYAKA DUKU
  • Le nombre de chrétiens augmente au Maroc

    Plus de 20.000 Marocains auraient adopté la religion chrétienne au Maroc, rapporte USA Today. D’après les chiffres révélés par le quotidien américain, plusieurs milliers de Tunisiens seraient Chrétiens contre moins de 10.000 Algériens. La même étude nous apprend que le nombre de Chrétiens serait aussi en forte régression en Europe.

  • Accord agricole : le PP contre la ratification

    L’accord agricole risque de subir le même sort que son pendant à la pêche. Le PP espagnol prend la tête d’un front contre l’élargissement du protocole signé le 13 décembre 2010. 

    Mariano Rajoy espère convaincre la Commission européenne d’initier avec le Maroc des négociations pour un nouvel accord de pêche.

    Tensions en perspective avec l’Espagne de Rajoy. Le passage, en février prochain, de l’élargissement de l’accord agricole entre le royaume et l’UE à la plénière du Parlement européen, sera un nouvel épisode de la série des crises tant redoutée, depuis l’arrivée des conservateurs à la Moncloa. Et pour cause, le PP au pouvoir, par le biais de sa section andalouse, s’apprête à donner des consignes à ses eurodéputés de voter contre le projet d’augmenter le contingent de certains produits agricoles en provenance du Maroc. Pire encore, il compte mener une forte campagne de lobbying auprès des autres formations politiques à Strasbourg, en vue de les amener à adopter la même position. Une mission qui ne s’annonce pas difficile ; les conservateurs espagnols comptant déjà sur l’adhésion des groupes Verts et de l’extrême gauche. Seul leur manque le soutien des eurodéputés socialistes du PSOE. Ces derniers, depuis leur cuisante défaite aux élections du 20 novembre, sont sur la défensive. Contrairement à la droite qui observe une position claire sur cette question, la gauche est dans la confusion. Toutefois, le fait de n’être plus au pouvoir est un élément qui pourrait les rapprocher davantage des positions défendues par le PP.

    Sur ce dossier, les Espagnols ont une longueur d’avance sur les Marocains. Les informations en provenance du Parlement européen, ou d’Espagne, ne laissent guère de place à l’optimisme.

    Carte électoraliste
    Si le PP d’Andalousie a pris la tête des opposants à l’élargissement de l’accord agricole, c’est pour des raisons purement électoralistes. Les 17, 18 et 19 février, cette section du parti au pouvoir en Espagne aura rendez-vous, à Séville, avec l’élection de son secrétaire général. Javier Arenas, un des caciques du PP andalous depuis les années Aznar, compte rempiler pour un nouveau mandat, le premier pas vers la concrétisation de son principal objectif : la présidence de la région autonome d’Andalousie. Une ambition qui passe inéluctablement par l’adhésion, autour de sa candidature, des présidents des puissantes associations d’agriculteurs, de solides réservoirs électoraux pour la droite espagnole. C’est dans ce contexte que s’inscrit la campagne d’Arénas contre les produits agricoles en provenance du Maroc, au point de constituer un front réunissant l’Andalousie, Murcie, les Iles Canaries et même Valence.
    Force est de constater que sur ce dossier, les Espagnols ont une longueur d’avance sur les Marocains. Les informations en provenance de Strasbourg, siège du Parlement européen, ou de l’Espagne, ne laissent guère de place à l’optimisme. Un vote négatif des eurodéputés serait lourd de conséquences, notamment sur le plan économique et pour l’agriculture nationale. Un secteur qui n’est pas encore parvenu à diversifier ses marchés. Sa dépendance de l’Europe lui est préjudiciable d’autant qu’il reste exposé aux aléas de la pluviométrie. ◆
    Double jeu

    L’Espagne de Mariano Rajoy entend convaincre la Commission européenne d’initier des négociations avec le Maroc, pour un nouvel accord de pêche. Son ministre de l’Agriculture est attendu aujourd’hui à Bruxelles pour entamer des contacts devant mener au retour des chalutiers européens, dont la majorité est espagnole, dans les eaux du royaume. Parallèlement à cette volonté, les mêmes dirigeants se montrent, jusqu’à présent, hostiles à tout élargissement de l’accord signé le 13 décembre 2010, prévoyant une libéralisation contrôlée de certains produits agricoles. Un acte qui attend encore sa concrétisation sur le terrain, à cause notamment du très indispensable feu vert du Parlement de européen qui tarde à se manifester.