Mois : janvier 2012

  • Les Etats-Unis finançaient des ONG arabes via le Maroc

    Les Etats-Unis auraient utilisé des ONG arabes, et notamment marocaines, pour transférer de l’argent à des organisations des droits de l’Homme égyptiennes, d’après Wikileaks.

    Un câble de l’ambassade américaine au Caire datant du 30 avril 2009 et diffusé par Wikileaks, indique à ce propos clairement que l’ONG égyptienne des droits de l’Homme a reçu un financement d’une instance américaine à plusieurs reprises.

    Algérie-plus, 18/1/2012

  • « Il y a des tentatives d’exacerber les relations entre l’Algérie et ses voisins à cause de son rejet de la colonisation et de l’hégémonie étrangère » (Expert)

    L’expert mauritanien en sécurité et en politique monsieur Mohamed Salem Ould Haiba a déclaré que « des parties hostiles à la Mauritanie et à l’Algérie cherchent à empoisonner l’atmosphère de fraternité entre les deux pays, voire entre l’une et le reste des Etats du Maghreb arabe, et ce à travers la propagation de rumeurs tendancieuses faisant état tantôt de tension, tantôt de différend. Il a encore ajouté que « depuis que le président mauritanien a décidé la fermeture de l’ambassade d’Israël à Nouakchott et l’expulsion de l’ambassadeur sioniste, lui et la Mauritanie font l’objet d’attaques venant de plusieurs fronts et font face à une forte pression et à une campagne permanente de dénigrement visant à renverser le régime ». Voici dans son intégralité cette interview :
    Numédia News : Pensez-vous que le rapprochement entre la Mauritanie et l’Algérie explique la détérioration des relations entre Nouakchott et Rabat ?
    Mohamed Salem Ould Haiba : Je voudrais au début exprimer mes sincères remerciements à l’agence Numédia News pour l’intérêt qu’elle porte pour les affaires touchant la région du Maghreb en général et la Mauritanie en particulier et pour l’occasion qu’elle m’offre de m’exprimer sur des sujets intéressant les relations maghrébines et la nécessité de promouvoir la construction du grand Maghreb Arabe. Les relations Mauritano-Algériennes sont profondément enracinées dans l’histoire de même les relations mauritano-marocaines sont historiques. Il n’existe aucune tension entre la Mauritanie et le Royaume du Maroc frère. Il ne peut d’ailleurs en être autrement. Mieux il n’existe aucune tension entre la Mauritanie et les autres Etats du Maghreb arabe. Il s’agit de relations fondées sur le sang, la religion, l’histoire, la géographie et la communauté de destin. Les rapports historiques qui unissent les deux peuples algérien et mauritanien sont un legs de nos ancêtres. Il existe en Algérie des tribus qui ont des racines en Mauritanie comme il existe des tribus en Mauritanie qui ont des extensions en Algérie. Autant dire que nous appartenons à une même famille. Cela est aussi valable pour le peuple frère marocain. Rien ne peut affecter la solidité des relations entre la Mauritanie et l’Algérie d’une part et le Maroc d’autre part. Certes des parties hostiles à la Mauritanie et à l’Algérie, et à tous les Etats du Maghreb arabe cherchent à empoisonner l’atmosphère fraternelle à travers la propagation de rumeurs tendancieuses faisant état de tension par ci et de désaccord par là, mais ces tentatives malintentionnées et malveillantes sont démenties par la solidité des liens entre nos peuples qui en réalité sont un seul peuple. Les ennemis de la Mauritanie qui sont aussi les ennemis de l’Algérie et du Maroc et même les ennemis de tous les peuples arabes et musulmans, sont mécontents du rapprochement entre les frères dans le Grand Maghreb arabe. Ils sont mécontents en particulier puisqu’ils savent que l’Algérie est une Etat fort qui rejette la colonialisme et l’hégémonie étrangère et agit pour la protection de son territoire et la préservation de sa souveraineté, comme elle veille sur la sécurité et la stabilité de la sous région du Maghreb arabe et de l’Afrique du Nord…L’Algérie est aujourd’hui une puissance influente et efficace qu’on ne peut pas contourner ou ignorer. Je ne pense absolument pas que la consolidation des relations fraternelles mauritano-algériennes peut affecter négativement les liens mauritano-marocains.
    Numédia News : Comment envisagez-vous les perspectives des relations entre la Mauritanie et ses frères l’Algérie et le Maroc ? Mohamed Salem Ould Haiba : Sans doute, un avenir promoteur compte tenu des considérations que j’ai cité tout à l’heure. Je saisis l’occasion que m’offre votre tribune, pour exhorter les leaders mauritanien et algérien à accélérer la construction de la route devant relier les deux pays. Ce qui est de nature à compléter et à raffermir le lien naturel entre les deux peuples et à contribuer à la construction d’un grand Maghreb arabe fort et intégré. Il en est de même de l’avenir des relations entre la Mauritanie et le Maroc. Il existe une route reliant nos deux pays et la Mauritanie vient de nommer un nouvel ambassadeur à Rabat parmi ses meilleurs cadres et diplomates. La Mauritanie est un Etat souverain et dispose du droit d’entretenir des relations sur la base de ses intérêts, et de ses réalités géographique, historique et stratégique, comme n’importe quel autre pays au monde. On ne peut pas considérer que la promotion des relations de la Mauritanie avec un pays, soit dirigée contre un autre Etat. Cette conception n’est pas juste en matière de diplomatie et de relations internationales. Est-ce que le rapprochement entre la France et l’Allemagne affecte les relations avec la Belgique ou la Grande Bretagne ? Est-ce que le rapprochent entre la Chine et la Corée affecte leurs relations avec le Vietnam ou la Thaïlande ? Les dirigeants du Maghreb arabe doivent satisfaire aux aspirations de leurs peuples en œuvrant pour l’édification d’un Maghreb arabe fort et uni qui deviendra un axe économique, politique et militaire sur lequel on compte dans ce monde de rassemblements et de grands pôles. Il y a des analystes et des experts maghrébins qui estiment que le dossier du Sahara occidental entrave l’intégration totale du Maghreb. Si cela est vrai, j’exhorte les leaders du Maghreb arabe de concentrer leurs efforts en vue de trouver à cette affaire une solution définitive et acceptée par toutes les parties, afin que nous puissions concrétiser notre unité comme les européens ont réalisé la leur. Nous voulons disposer d’une monnaie unique, d’une force militaire conjointe à l’image de l’OTAN dont le siège serait dans l’un des pays et dont le commandement sera tournant.
    Numédia News : Comment expliquez-vous l’écart entre la Mauritanie et le Qatar et quel est le secret des tensions entre les deux pays ? Mohamed Salem Ould Haiba : Il n’existe pas de tension entre la Mauritanie et le Qatar. Il y a des rumeurs colportées par des milieux malveillants qui tentent de saper les relations fraternelles et solides entre la Mauritanie et le Qatar. Dans une déclaration que j’ai faite la semaine dernière, soit au lendemain de la visite effectuée par l’Emir du Qatar à Nouakchott, j’avais déjà dit que ces rumeurs n’avaient aucun fondement et leur objectif était de ternir les relations de la Mauritanie avec les pays frères et amis. Je voudrais rappeler ici que la première visite entreprise par le président de la République monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz au lendemain de sa prise de pouvoir, avait été réservée au Qatar. C’est la preuve que les relations bilatérales entre les deux pays sont plus solides que les rumeurs tendancieuses. Le Président a également rendu visite au Koweït et l’Emir du Koweït a visité la Mauritanie. Autant dire que les relations de la Mauritanie avec ses frères du Golfe est solide et se consolident davantage au fil du temps dans tous les domaines.
    Numédia News : Pensez-vous que la Mauritanie pourrait faire face à AQMI vu l’ampleur des opérations menées par cette dernière à l’intérieur du pays ? Mohamed Salem Ould Haiba : La Mauritanie a donné la preuve sur le terrain de ses capacité à protéger son intégrité territoriale. Elle a montré qu’elle dispose d’une force armée sur laquelle il faut compter pour contrer la menace terroriste et les autres crimes transfrontaliers. Depuis que le président Mohamed Ould Abdel Aziz a pris le pouvoir, le pays dispose d’une armée capable de protéger le pays, son intégrité territoriale et ses citoyens. Je ne suis pas un troubadour du pouvoir mais il s’agit d’une réalité que personne ne peut démentir. L’enlèvement du gendarme mauritanien est une autre paire de manches. J’avais déjà déclaré qu’il s’agit d’une action orchestrée par un groupe de mercenaires qui marchandent avec la prise d’otages en les vendant à ceux qui prétendent être « Al Qaeda » et qui en fait ne sont que des coupeurs de route. En réalité, la Mauritanie est à l’avant-garde des pays de la sous région qui sont craint par les groupes terroristes du fait que son armée à réussi à dénicher ces bandes armées de leurs bastions et à leur infliger de lourdes pertes qui ont déjoué les plans des ennemis visant les garnisons militaires, les intérêts des pays amis se trouvant sur le territoire mauritanien. La Mauritanie voudrait tout simplement le soutien des pays de la sous région qui font face aux mêmes menaces et aux mêmes défis, en particulier l’Algérie mais aussi les pays frères le Mali et le Niger, jusqu’à ce que les bandes de pirates et de trafiquants de drogue soient complètement anéanties. Je ne doute pas de ce soutien puisque ces Etats participent à la force conjointe CEMOC dont le siège est à Tamanrasset en Algérie et dont le commandement actuel est assuré par la Mauritanie à travers le général Mohamed Ould Mohamed Cheikh Ould Ghazouani, chef d’état major des forces armées nationales. C’est une autre preuve du crédit de confiance dont jouit l’institution militaire mauritanienne auprès de ses partenaires et amis.
    Numédia News : Pensez-vous que la Mauritanie acceptera d’échanger le gendarme enlevé contre deux éléments d’AQMI détenus sur son territoire ? Mohamed Salem Ould Haiba : C’est là une épisode de la campagne d’empoisonnement et de dénaturation des évènements que j’ai déjà évoqué. La Mauritanie est un Etat comme tous les autres. Les partis politiques et les organisations de la société civile, de l’opposition ou du pouvoir, doivent placer l’intérêt de la Nation au dessus de toutes les autres considérations. Ils doivent aussi éviter de servir d’écho à la propagande des ennemis de cette nation qui ne font pas de distinction entre majorité ou opposition, ni entre gouvernant et gouverné. Les criminels qui séquestrent le gendarme doivent le libérer au plus vite. J’écarte complètement l’idée d’échange entre celui-ci et des criminels condamnés par la justice pour crimes graves. Je ne pense pas que la Mauritanie se laissera prendre à ce chantage et à ses pressions exercés par les pirates du Sahara et les trafiquants de drogue. Ma connaissance de l’armée mauritanienne me permets d’assurer catégoriquement que le souci de préserver la vie du vaillant gendarme est ce qui empêche le retardement d’une opération visant sa libération surtout si l’on sait que notre armée peut atteindre en toute facilité les retranchements des ces bandes armées comme il l’a fait par le passé. Cette tâche est facilitée par les accords existants avec les pays de la sous région qui autorisent le droit de poursuite.
    Numédia News : Comment envisagez-vous l’évolution du conflit entre le régime de Ould Abdel Aziz et AQMI ? Mohamed Salem Ould Haiba : Je pense que Ould Abdel Aziz n’est pas en conflit avec AQmi mais avec l’entité sioniste. Je dis bien l’entité sioniste. Depuis qu’il a pris la décision d’exclure l’ambassadeur sioniste de la Mauritanie, des problèmes ont surgi de partout. Il n y a un jour qu’Allah fait sans qu’un problème ne surgisse. Cela est dû au Mossad israélien qui manipule ce qu’il est convenu d’appeler AQMI et qui agit jour et nuit pour créer plus de tensions au président Ould Abdel Aziz. J’ai la ferme conviction que le vainqueur dans ce conflit sera le président Mohamed Ould Abdel Aziz derrière lequel se sont mobilisés tous les mauritaniens lorsqu’il a pris la courageuse décision de rompre les relations avec Israël.
    Numédia News : Est-ce que l’effervescence politique actuelle en Mauritanie, est le début d’une nouvelle pression sur le système visant à le renverser ? Mohamed Salem Ould Haiba : En réalité, je ne vois une dynamique politique particulière en Mauritanie. Il y a des gens sans grande envergure et ne disposant guère de base populaire qui gesticulent. Je vois de temps à autre des personnes qui organisent des manifestations au sein du camp de l’opposition ou de l’opposition ou encore des jeunes dont le plus grand nombre est affilié au pouvoir c’est-à-dire une jeunesse qui soutient le président Mohamed Ould Abdel Aziz. Ce dernier ne craint rien puisqu’il a porté le flambeau du changement et a fait sien les aspirations du peuple et les attentes de la jeunesse avant les autres. De fait, le printemps mauritanien à précéder le printemps arabe. La Mauritanie s’est débarrassée grâce à l’institution militaire, en août 2005, du régime totalitaire qui a dirigé le pays d’une main de fer pendant près de deux décennies, sauvant ainsi le pays d’un régime despotique. Je suis sûr que cette surenchère et cette propagande font partie d’un plan israélien dont j’ai déjà dévoilé certains aspects. Un plan qui ne réussira pas à déformer la réalité en Mauritanie ni à influer sur le cours du processus de changement et de réforme que porte la président de la République monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz.
    Interview réalisée par le chef de bureau de Numédia à Nouakchott, Ahmed Ould Sidi
    LE VERIDIQUE, 17/1/2O12
  • Libye : l’Union africaine veut « tourner la page » et regarder vers l’avenir (Ping)

    TRIPOLI – Le président de la Commission de l’UA, Jean Ping, a déclaré lundi qu’il faut tourner la page et regarder vers l’avenir pour bâtir des relations sur de nouvelles bases avec les nouveaux dirigeants libyens.
    « Ce que j’ai dit aux autorités c’est d’abord que le passé c’est le passé, quoi qu’il ait pu se passer. Il faut tourner la page et regarder vers l’avenir », a dit M. Ping, qui effectuait sa première visite en Libye depuis la chute du régime de Maammar El Gueddafi.
    M. Ping est venu « discuter avec les autorités de l’avenir de la nouvelle Libye ». « Le régime précédent avait ses méthodes, ses moyens, sa propre vision des relations avec les autres. Le nouveau régime, me semble-t-il, souhaite avoir des relations normales et ordinaires avec ses frères africains ». Il a noté que « les relations de la Libye avec les pays (africains) voisins évoluaient très vite dans le bon sens. Nous avons contribué à normaliser ces relations », a-t-il dit.
    M. Ping a ajouté que le Premier ministre libyen Abdel Rahim al-Kib, avec qui il s’est entretenu lundi, participerait au sommet de l’UA prévu à la fin du mois à Addis-Abeba.
    APS
  • Una década de tensión y conflictos con Marruecos

    BÁRBARA AYUSO 2012-01-17
    En escasas horas, Mariano Rajoy se encontrará en Marruecos, paseando por las calles de Rabat. En su primera visita al exterior como presidente del Gobierno, se reunirá con su homólogo Abdelilah Benkirane, y con el monarca Mohamed VI, en un clima de más que previsible cordialidad. No habrá estridencias ni tensiones, y la diplomacia reinará en la decena de fotos oficiales que resultarán del encuentro. Pero detrás de los apretones de manos y el clima desenfadado, persisitirán los conflictos que permanentemente hacen de las relaciones hispano-marroquíes una olla a punto de explotar.
    Que Mariano Rajoy haya optado por el reino alauí como primer destino tras su investidura supone un gesto de continuismo con la política exterior española, ya que salvo Adolfo Suárez, todos los presidentes españoles han inaugurado su agenda en el país vecino. Pero, a pesar de la premura y celeridad con la que el presidente marroquí cursó la invitación al presidente español -el mismo día de su investidura- ni a Rajoy ni a nadie se le escapa el recelo con el que se ha recibido en Rabat el cambio de Gobierno. Aún están frescas las muestras de nerviosismo ante la inminente victoria del PP, sucedidas durante la campaña electoral: « Es un tipo duro con este país », sintetizaba su homólogo. 
    No en vano, hace menos de un año que en una de las principales ciudades del país, las pancartas con insultos Mariano Rajoy llenaban las calles. El propio primer ministro, y todos los partidos con representación parlamentaria se manifestaron en Casablanca contra la postura « anti marroquí » del PP, y acusaban al entonces líder de la oposición de nazi.
    La herencia socialista
    Marruecos sabe que la llegada del PP al poder, las cosas cambiarán, dejándole en una situación mucho menos ventajosa que con el ejecutivo español precedente. El gobierno socialista, especialmente durante la última legislatura, adoptó una actitud de absoluta complacencia con Marruecos, exhibiendo una permisividad extrema en cada conflicto surgido en unas relaciones especialmente proclives al enfrentamiento. Estas fricciones han tenido lugar en el ámbito diplomático y también en el de la mera convivencia de los territorios fronterizos, provocando situaciones verdaderamente límites, que el Ejecutivo socialista cerró falsamente dando bandazos entre la condenscendencia y la cobardía.
    En el capítulo de los conflictos en la convivencia destacó especialmente el episodio vivido en Melilla en el verano de 2010. Varios colectivos marroquíes acosaron a las policías españolas que trabajaban en el control de aduanas, en una campaña de insulto y amenazas sin precedentes. El Ejecutivo socialista optó por dejarlo estar y no requirió a Rabat ningún tipo de explicación ante lo sucedido; a pesar de que desde círculo del monarca se justificaran las vejaciones a las policías españolas.
    El perenne conflicto sobre la soberanía de Ceuta y Melilla ha sido otro de los puntos de fricción ante los que el Ejecutivo de Zapatero decidió hacer oídos sordos. El que fuera primer ministro marroquí,Abás El Fasi, lanzó un órdago a Madrid: quería « abrir un diálogo » para acabar con la « ocupación » de las ciudades autónomas. No hubo contestación oficial. Tras no recibir respuesta en sentido alguno a esta invitación, Marruecos continuó tensando la cuerda y olvidándose de los debates: durante todo el año, grupos cercanos al gobierno alauita convocaron varias marchas de « liberación » en ambas ciudades, respaldados por Rabat. El Gobierno volvió a esconderse entonces, esperando a que pasara el vendaval; callando en lo público y aliviado en lo privado por el escaso seguimiento de las marchas.
    Pero, sin duda, el caso más flagrante de permisividad con el país vecino tuvo lugar en octubre de 2010. Marruecos reprimió con inusitada brutalidad el campamento de protesta saharaui de Gdeim Izik, en las inmediaciones de la capital del Sahara Occidental. Tanto el PSOE como el Gobierno se instalaron entonces en la más absoluta de las cobardías, rechazando las resoluciones del Senado español y del Parlamento Europeo que condenaban la brutalidad y los crímenes marroquíes en el asedio al campamento. Incluso desoyó y negó el amparo a la familia de un saharaui con nacionalidad españolaque fue asesinado por la policía marroquí. La prensa española era hostigada y expulsada del país, y España seguía impasible.
    El Gobierno no quería violentar a Marruecos en la causa del Sahara Occidental, lo que le llevó a respaldar las injustificables medidas llevadas a cabo para evitar las protestas. De poco sirvieron las cabriolas semánticas de la titular de Exteriores para presentar lo acaecido como un asunto tocante a la política interna del país: Trinidad Jiménez tuvo que contemplar cómo reaparecían los vídeos en los que el PSOE, y ella misma, se comprometían « para siempre » con la independencia del Sáhara Occidental, exigiéndole al entonces Gobierno del PP que lo apoyara. 
    Cambio de era 
    Forzosamente, Marruecos está obligado a un cambio de actitud con el nuevo gobierno español. Aún no pueden buscarse advertencias explícitas en las actuales manifestaciones del PP, dado el clima de cordialidad lógico del momento presente, pero los precedentes resultan reveladores. Nada parece indicar que el Gobierno no vaya a retomar la línea del anterior ejecutivo popular, que vivió intensos conflictos con el reino vecino, como la toma del islote de Perejil por Marruecos en 2002 y la intervención del Ejército español ante el pulso de Rabat. De fondo, siempre estará la sombra del 11-My el papel, nunca aclarado, que pudo desempeñar el país vecino en los atentados.
    Y todo parece indicar que esta legislatura también será prolija en conflictos bilaterales entre ambos países. A los habituales focos de disputa, como Ceuta y Melilla o el Sahara Occidental, se unen ahora otros asuntos de primer plano como el acuerdo de Pesca que el PP ansía recuperar; o el acuerdo hortofructícola sobre cuotas de importación. 
    En cualquier caso, habrá que esperar. Durante la puesta de largo de Rajoy en el Exterior, todo lo mencionado permanecerá dentro de las líneas rojas, y se sortearán los terrenos más farragosos. Pero, no abordando las cuestiones territoriales o del Sáhara -con la que el PP también se ha comprometido- , Mariano Rajoy y Mohamed VI no estarán zanjando el problema. Como siempre ocurre en las relaciones hispano-marroquíes, se limitarán a aplazarlo. 
    Libertad Digital, 17/1/2012
  • Les notations d’Etats et d’institutions font craindre un éclatement de l’Eurozone

    ALGER – La dégradation d’un cran du Fonds de soutien de la zone euro (FESF) par S&P lundi, dans le sillage de l’abaissement de la note de neuf pays de la région, a relancé undébat conflictuel sur la nécessité de renflouer ce mécanisme indispensable dans la gestion de la crise et ressuscité les craintes d’un éclatement de l’eurozone, commentent les experts.
    L’agence qui a abaissée d’un cran, à « AA+ » la note à long terme du Fonds, prévient qu’elle pourrait la relever si des garanties supplémentaires devaient lui être accordées. La note à court terme, quant à elle, est restée stable à son plus haut niveau.
    « Si nous constatons que les obligations à long terme du FESF sont pleinement soutenues par les garanties des Etats membres bénéficiant d’un triple A, nous pourrions relever sa note à AAA », indique-t-elle.
    Ce message adressé aux quatre pays de la zone euro bénéficiant d’un triple A constitue un appel sans équivoque à l’Allemagne, le premier contributeur du FESF, mais celle-ci refuse de payer pour ses voisins en difficulté, tout en estimant que le volume des garanties du FESF suffirait à remplir ses obligations.
    Alors que Français et Allemands adoptent la même ligne, le sujet du renflouement du Fonds devrait être abordé lors de la prochaine réunion des ministres des Finances de la zone euro et de l’UE les 23 et 24 janvier. La capacité de prêts actuelle du FESF est de 250 milliards d’euros environ sur une enveloppe initiale de 440 milliards, un montant insuffisant s’il fallait venir en aide à un pays comme l’Italie.
    Consciente des enjeux, la Banque centrale européenne (BCE) a contre toute attente offert un soutien à l’agence américaine de notation S&P, considérant indispensables « des contributions supplémentaires des pays encore notés AAA » pour que le FESF conserve « la même capacité » ou puisse prêter « au même taux », même après une dégradation.
    Une déclaration qui va à l’encontre des propos rassurants du FESF, qui a affirmé, sitôt la décision de S&P connue, que cela n’allait en rien « réduire sa capacité effective de prêts de 440 milliards d’euros ». « Le FESF a les moyens de remplir ses engagements actuels et éventuellement d’autres, d’ici la mise en œuvre du Mécanisme européen de stabilité (MES) en juillet », ont assuré d’une même voix son patron, Klaus Regling, et le chef de file de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker.
    Les Européens se sont mis d’accord en décembre pour avancer à juillet 2012 l’entrée en vigueur du MES, appelé à succéder au FESF, et pour faire cohabiter les deux mécanismes pendant un an, et ainsi rassurer les marchés. Là encore, des divisions importantes subsistent sur la capacité de prêts effective de ce mécanisme, les Allemands craignant une nouvelle fois de devoir aller au-delà de leurs engagements initiaux.
    Berlin s’est toutefois dit prêt lundi à faire un geste de bonne volonté en versant en une seule fois sa contribution au futur mécanisme de secours au lieu de l’étaler dans le temps.
    En outre, la dégradation en série d’Etats et d’institution européens a ressuscité les craintes des investisseurs sur l’éventualité d’une disparition de la monnaie unique.
    Pour atténuer ces appréhensions le président du FESF, Klaus Regling, a assuré mardi que l’abaissement de la note financière du FESF par S&P n’aura que peu de répercussions, affirmant que « l’euro ne va pas s’effondrer », et qu’ « aucun pays ne sera contraint à quitter la zone euro ». « Aussi longtemps qu’il ne s’agit que d’une agence de notation, il n’y a pas de réel besoin de faire quoi que ce soit », a-t-il tranché.
    En ce qui concerne la crise en zone euro, le président de la BCE a déclaré néanmoins que « la situation s’est encore aggravée » depuis une audition du précédent responsable de l’organisme européen Jean-Claude Trichet en octobre dernier, « nous sommes dans une situation très grave et ne devons pas nous voiler la face », a-t-il indiqué. Il a en revanche qualifié de « généralement encourageants » les efforts de rigueur budgétaire dans plusieurs pays de la zone euro, jugeant que les gouvernements avaient montré « de la volonté et de la détermination ».
    Ces mesures de rigueur « auront pour conséquence une récession à court terme », a-t-il ajouté. « Puisque c’est inévitable, que devons-nous faire pour atténuer ces effets ? » s’est interrogé M. Draghi, en appelant à faire des « réformes structurelles » destinées à « encourager la croissance et l’emploi ».
  • La crise et ses dessous, par Ahmed Halfaoui

    C’est fait, l’agence Standard & Poor’s a donné un coup de semonce à l’Etat français. Il perd son excellence en matière de gestion budgétaire, il perd le «AAA». La conséquence est qu’il devra payer plus cher ses emprunts. Les spécialistes disent que la France devra payer le double de ce que l’Allemagne paye au créancier. Parce que les prêteurs calculent leur exigence en fonction des appréciations des agences de notation. Déjà, avant cette mesure, l’Allemagne empruntait à 1,85% par an pour une obligation à 10 ans, quand un taux de 3,1% était appliqué à la France. Ce qu’il faut savoir à ce sujet c’est que les directives, en vigueur dans l’Union européenne, imposent aux Etats de n’emprunter qu’aux banques privées et quand, traditionnellement, ce sont leurs banques centrales qui étaient leurs prêteurs. La France, dans ce dernier cas, aurait bénéficié de taux moins contraignants et son budget n’aurait pas souffert d’un endettement aussi lourd. La baisse de la fiscalité, consécutive à la crise économique, a dévoilé le pot aux roses. Elle a dévoilé les dessous de la politique néolibérale imposée aux peuples, à leur insu. A ce titre, même si le peuple français a voté contre le projet de constitution européenne et contre cet article 104 du «Traité de Maastricht», repris dans l’article 123 du «Traité de Lisbonne», non soumis à référendum. Voici ce que stipule, en substance, cet article : «Il est interdit à la Banque centrale européenne et aux banques centrales des États membres, ci-après dénommées «banques centrales nationales», d’accorder des découverts ou tout autre type de crédits aux institutions, organes ou organismes de l’Union, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres. L’acquisition directe, auprès d’eux, par la Banque centrale européenne ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite». Ce fut l’acte qui a livré pieds et poings liés les pays signataires à la voracité des spéculateurs de la finance mondiale. Malheureusement, pour ceux qui ont cru bon de se livrer à une telle opération, l’effondrement du système à partir de 2008 a mis en lumière la magouille. Il leur sera difficile de retirer aux peuples, sans dégâts, les acquis sociaux. Pour ce qui est de la France, la perte du triple A, si le mode d’emprunt est maintenu, aura pour conséquence d’obliger à une aggravation de l’austérité, dans le double but d’honorer des dettes plus chères et plus lourdes et de récupérer la note d’excellence. Une gageure chargée de risques sociaux. Ce qui est remarquable est que les ténors du Parti dit socialiste s’attaquent plutôt au président de la République, Nicolas Sarkozy, qu’aux causes politiques et économiques réelles. Ils ne dénoncent pas le recours aux banques privées, ni l’ultralibéralisme qui a hypothéqué le développement économique et social, confirmant la symbiose de la classe politique qui occupe le pouvoir, en alternance, depuis plusieurs décennies. On ne trouve que de rares voix qui s’en prennent à la «guerre de la finances contre la France» et qui appellent la Banque centrale à «annoncer immédiatement qu’elle prêtera à la France à un taux très bas». Ainsi va la «démocratie», au-dessus des peuples, au profit de l’argent.

    Les Débats, 17/1/2012

  • Une révolution ne fait pas le printemps

    Le président Abdelaziz Bouteflika a réaffirmé, samedi à Tunis, sa détermination à «poursuivre les efforts visant la relance de l’Union du Maghreb arabe». Affiche assez spacieuse pour occuper longtemps les générations, au train où vont les choses. L’expérience a démontré que l’UMA à cinq ne résiste pas au chauvinisme et que sa construction est l’objet de chantages et bute immanquablement sur l’écueil sahraoui. Dans la région maghrébine, il existe six peuples, donc six nationalismes, alors que l’Union maghrébine compte seulement cinq Etats.
    La RASD (République arabe sahraouie démocratique), est reconnue par l’Union africaine dont elle est un membre fondateur, alors qu’elle ne l’est pas par l’UMA. Au Maghreb, son espace naturel, elle vit l’exclusion. Ce qui fait que le compte n’y est pas et qu’il faudra un jour, qu’on le veuille ou pas, répondre à la question posée par Yazid Zerhouni dès 2008 et restée sans réponse jusqu’à nos jours. «La véritable question qui devrait être posée est celle de savoir quel Maghreb arabe veut-on édifier. S’agit-il d’édifier un Maghreb au service de ses peuples, ou s’agit-il alors d’autre chose aux objectifs obscurs», se demandait-il. Pour l’homme, «il ne s’agit pas de construire un Maghreb où les uns gagnent et les autres perdent. Le Maghreb ne se limite pas seulement au Maroc et à l’Algérie. Il faut que tous les peuples qui se trouvent dans cet ensemble y trouvent leur place». Or, ce n’est encore pas le cas dans une région où les «révolutions» se poursuivent là où elles peuvent, selon l’audience des BHL, un «Che» contrefait, et du Qatar, un «micro-Etat» sur la voie de la grenouille de la fable. Mais il ne faut pas désespérer, à partir du moment où ils se classent grands révolutionnaires. Ne dit-on pas que la révolution bouffe ses enfants ? Des révolutions moitié pleines moitié vides qui vous laissent méfiants, ne sachant sur quel pied danser. L’UMA peut-elle se construire avec des «révolutions» téléguidées par les mentors de BHL et du Qatar ? Si l’on nous répond que oui, cela voudra dire que l’on ne construira pas le Maghreb des peuples auquel faisait référence Zerhouni et avant lui le défunt Houari Boumediene. Cela voudra dire que la vipère s’est infiltrée dans la khaïma maghrébine, et la vipère ne saurait donner des baisers.

    mohamed_zaaf@yahoo.fr

    Le Jeune Indépendant, 17/1/2012

  • Merzouki regrette que la construction de l’UMA soit essentiellement empêchée par le problème du Sahara occidental

    Par Mekioussa Chekir
    Le président tunisien, Moncef Merzouki, se rendra en Algérie et au Maroc à partir du 6 février, a indiqué, hier à l’AFP, le ministre marocain des Affaires étrangères, Saâd Eddine Othmani. Ces visites officielles, annoncées précédemment mais dont l’échéance est désormais précisée, permettront ainsi au nouveau chef de l’Etat tunisien d’entretenir et de consolider les relations de son pays avec ses deux plus proches voisins et d’envisager de nouvelles perspectives pour la coopération bilatérale avec chacun d’eux, voire également régionale. Il s’agira ainsi, pour Moncef Merzouki, de son second déplacement à l’étranger depuis son investiture à la tête de la présidence tunisienne, après sa visite à Tripoli, le 2 janvier dernier. 
    La présence du président algérien aux côtés d’autres chefs d’Etat arabes, à l’occasion de la célébration, le 14 janvier, de l’an I de la «révolution du Jasmin», se voulait précisément un jalon dans la construction de nouvelles relations entre l’Algérie et une Tunisie qui veut réécrire le cours de son histoire en rompant définitivement avec les symboles d’un passé aussi douloureux que funeste pour son peuple. En marquant sa présence à cet événement hautement symbolique, le président Bouteflika avait assuré, depuis Tunis, de la disponibilité de son pays à «coopérer» et à apporter son appui nécessaire. 
    Cette volonté affichée de l’Algérie à accompagner la Tunisie voisine dans ses mutations actuelles avait été grandement et largement saluée par les médias de ce pays, qui y voient «un soutien précieux». M. Bouteflika avait également affirmé, à cette occasion, son assurance quant à un avenir prometteur pour ce pays, dont la révolution avait vite eu l’effet de boule de neige dans le Monde arabe.Il semble que l’actuel locataire du palais de Carthage tenait à ce que son homologue algérien soit présent aux festivités commémoratives du 14 janvier, si l’on en juge par l’exercice de «correction» auquel il s’est adonné la veille, s’agissant de la polémique née de ses propos, tenus à Tripoli, sur l’islamisme. M. Merzouki a même tenu à faire «l’éloge» de la position officielle de l’Algérie durant la révolution tunisienne, laquelle position avait suscité de nombreuses critiques et reproches. 
    Dans un entretien accordé il y a deux jours à notre confrère El Khabar, il avait estimé «honorable» cette position, dans la mesure où Alger, a-t-il expliqué, n’avait pas tenté d’influer sur le cours des évènements. Dans le même support médiatique, le président de la Tunisie post-Ben Ali a commencé à définir la priorité de la coopération qu’il souhaite développer avec l’Algérie, en évoquant le dossier des zones frontalières qu’il convient, selon sa perception, d’optimiser pour le bien-être des deux peuples. Exprimant le vœu qu’un prochain sommet maghrébin se tienne dans la capitale tunisienne, M. Merzouki a tout autant souhaité que l’Algérie contribue positivement à la reconstruction de l’Union du Maghreb arabe (UMA), dont il regrettera qu’elle soit essentiellement empêchée par la problématique du Sahara occidental, source d’une guerre diplomatique et médiatique qui n’en finit pas entre l’Algérie et le Maroc. A ce propos, rappelons que le chef de la diplomatie algérienne, Mourad Medelci, avait indiqué, début janvier, qu’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UMA était prévue avant la fin du mois prochain au Maroc. «L’UMA est une construction qui passe par une nouvelle organisation de nos rapports, une modification de certaines de nos institutions et la création de nouveaux mécanismes», avait-il, alors, précisé. 
  • Communiqué des cadres supérieurs sahraouis en sit-in ouvert à Rabat

    Les cadres supérieurs issus du Sahara occidental (promotion 2010) ont entamé un sit-in ouvert devant le ministère de l’intérieur marocain (sis ensemble ministériel Alwizarat, Quartier Hassan, Rabat).
    Les cadres sahraouis dénoncent par ce sit-in la politique de discrimination et de ségrégation des autorités marocaines dont ils ont été victimes lors de l’opération de recrutement direct des diplômés supérieurs sahraouis.
    Les cadres issus du Sahara occidental ont été recrutés suivant une politique d’expatriation programmée suivie par les responsables marocains de la gestion du dossier du Sahara occidental en flagrante violation de notre légitime droit au travail dans notre pays. Droit garanti par toutes les législations internationales.
    Cette politique qui consiste à ‘l’éparpillement’ et la dispersion des cadres sahraouis dans les localités frontalières marocaines les plus perdus à des milliers de kilomètres de notre pays vise à nous éloigner de notre patrie, de nos familles et de notre noble combat civilisé et pacifiste dont l’objectif final est l’octroi au peuple sahraoui à son inaliénable droit à l’autodétermination.
    Toujours dans l’objectif de nous mettre sous haute surveillance des services policiers et de renseignements, l’Etat marocain nous a tous (174 Cadres supérieurs) et en bloc recrutés dans une seule administration celle du ‘tristement célèbre’ ministère de l’intérieur marocain. Concrétisant encore une fois l’approche sécuritaire’ dans le traitement des affaires sahraouies. Nous avons vécu, lors de notre prise de service, toutes formes de discrimination de la part des agents d’autorité marocains. Ceux-ci ont essayé de nous faire faire des taches, pour le moins, indignes du statut de cadres supérieurs (doctorants pour la plupart).
    Quant à nos cadres féminins, parachutées dans les villages les plus éloignés du maroc, elles ont, quant à elles, souffert de divers formes de joug au sein de leurs travail et pire encore : elles ont été victimes d’harcèlement sexuel à maintes reprises. Et à leurs demandes incessantes de protection, les autorités répondent qu’elles ne sont pas concernées par les atteintes d’ordre verbales !!
    Finalement, nous, les diplômés supérieurs sahraouis déclarons à l’opinion publique sahraouie et internationales :
    Notre dénonciation de l’approche sécuritaire des autorités marocaines à notre égard et toutes les politiques makhzeniennes de ‘marocanisation’ des cadres sahraouis.
    Notre refus de cette opération d’expatriation dont nous sommes victimes.
    Notre droit à la protection contre les diverses ségrégations et harcèlements dont nous souffrons de manière quasi quotidienne de la part des agents d’autorités et les populations marocaines montés contre nous.
    Nous tenons pour responsables les autorités marocaines de tout ce qui pourrait nous arriver suite aux multiples menaces que nous recevons dans les localités et lieux de travail marocains.
    Notre inconditionnel attachement à notre légitime droit au travail dans notre pays le Sahara occidental.
    Notre inconditionnelle solidarité avec notre peuple dans son combat pour son autodétermination et ses aspirations à la liberté à la justice sociale et à la démocratie.
    Par le présent communiqué, nous informons l’opinion publique sahraouie et internationale que nous sommes décidés à poursuivre nos actions militantistes contre le traitement discriminatoire et toute forme d’abus de pouvoir contre les cadres sahraouis et ce jusqu’à l’aboutissement de nos revendications.
    Les cadres supérieurs sahraouis expatriés (Promotion 2010)
    Demain, 17/1/2912
  • Le Maghreb avec les Sahraouis

    Par Noureddine Khelassi 
    A Tunis, pour célébrer, aux côtés du militant des droits de l’homme, Mohamed Merzougui, l’an I de la révolution tunisienne, le président Abdelaziz Bouteflika a eu une petite phrase passée inaperçue. Elle lui a permis de réitérer la traditionnelle position algérienne en faveur d’un Maghreb dans «le cadre de la légalité internationale». Traduire, un Maghreb, sous quelque forme structurelle qu’il serait, ne saurait être édifié contre ou sans le peuple sahraoui. Donc, forcément, avec les Sahraouis sans l’avis souverain desquels aucun Maghreb ne serait possible. Et, jusqu’à preuve du contraire, la légalité internationale signifie toujours une solution politique au Sahara occidental sur la base d’un référendum d’autodétermination libre, sous l’égide des Nations unies. Il est vrai que les vents de changement politique au Maghreb posent, avec acuité, la question démocratique. 
    L’aspiration à la transformation démocratique impose nécessairement le débat au sujet d’un Maghreb des peuples que favoriserait la démocratie. Question subséquente : la démocratie souhaitée permettrait-elle la construction d’un Maghreb que les dictatures nord-africaines ont longtemps empêchée ? Question résultante : un Maghreb sans un Sahara occidental éventuellement libre, sous l’égide du Front Polisario, serait-il possible? Le questionnement est à l’envi. Peut-on construire le Maghreb avant que la question du Sahara occidental ne soit réglée, avec un Sahara occidental indépendant ou sous administration autonome, elle-même sous souveraineté marocaine acceptée car découlant du résultat d’un référendum d’autodétermination libre ? 
    Toutes ces questions se posent aujourd’hui aux actuels dirigeants maghrébins dont aucun d’entre eux n’a participé à la création de l’UMA. En effet, les chefs d’Etat présents aux sommets de Zéralda en 1988, et à celui de Marrakech en 1989, sont tous absents de la scène politique. Certains des acteurs du jour étaient dans l’opposition ou rangeaient leurs freins en attendant des jours politiques meilleurs. Ce sont eux qui sont désormais interpellés par l’inéluctable changement démocratique et par la consubstantielle édification maghrébine. Il est heureux de constater par ailleurs la conversion au pragmatisme des Algériens et des Marocains qui ont décidé de travailler en commun en déconnectant les relations bilatérales du dossier du Sahara occidental. Sagesse salutaire. Mais il y a loin de la coupe aux lèvres maghrébines ! Le roi Mohamed VI ne veut pas accepter un référendum qui ne serait pour lui, s’il avait lieu un jour, que confirmatif, comme le voulait d’ailleurs son père Hassan II. Tout en proposant une régionalisation avancée sous souveraineté territoriale marocaine, il a même consacré le fait accompli annexionniste en usant de l’arme de la normalisation linguistique. Les Sahraouis peuvent-ils oublier alors que sa réforme constitutionnelle consacre la hassania, leur idiome maternel, comme langue nationale du royaume au même titre que l’arabe et tamazight ? Contrairement à l’Algérie, le Maroc a beaucoup à perdre d’un référendum qui pourrait aboutir à l’indépendance du peuple sahraoui. Au Maroc, le consensus national est toujours basé sur la sacralité, l’inviolabilité et la permanence de la personne du roi, en sa qualité d’émir des croyants et de garant de l’intégrité et 
    de la souveraineté du territoire qui comprend le Sahara occidental annexé en 1975. Géopolitique oblige, l’Algérie est partie concernée mais jamais partie prenante au conflit. La question du Sahara Occidental, si elle fait toujours consensus dans toutes les sphères du régime, n’a jamais fondé le consensus national. La différence est évidente. Le Maghreb démocratique que dessine, en creux, l’aspiration démocratique maghrébine depuis la chute de Ben Ali et Kadhafi, ne saurait faire l’économie de réalités historiques fondant l’autodétermination légitime du peuple sahraoui. Depuis le départ des Espagnols en 1976, les territoires sahraouis sont, selon l’ONU, sans administration. En 2002, un avis de droit de Hans Corell, vice-SG de l’ONU, conclut que le Maroc n’est pas une puissance administrante du Sahara occidental. Et même si la formule «autorité administrante» est quelque peu ambiguë, rien dans l’histoire des anciens territoires de Saguia El Hamra et de Rio De Oro, encore plus dans les liens d’allégeance intermittents entre certaines tribus sahraouies et le royaume chérifien, notamment sous les rois Saadiens, n’est de nature à empêcher un référendum d’autodétermination. Les 266 000 km2 du Sahara occidental, dont le Maroc contrôle seulement 80% à l’intérieur de murs de séparation, n’ont jamais été une terra nullius, pas plus qu’ils ne furent sous souveraineté reconnue du royaume. A ce jour, ces territoires sont considérés comme non autonomes, l’ONU appelant déjà en 1965 l’Espagne, puissance occupante, à les décoloniser. En avril 2007, l’ONU a engagé le Maroc et le Polisario (résolution 1754) à négocier «en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.» Il y a depuis le processus de Manhasset aux Etats-Unis. L’Union africaine et la Ligue arabe, même si elles ont des positions différentes, considèrent finalement que la question relève de l’ONU. C’est tout cela que le président Bouteflika a sans doute voulu rappeler à Tunis. Enfin, ne jamais oublier que les Sahraouis sont les descendants directs des Almoravides qui furent à l’origine de la première construction maghrébine, qui fut cohérente et homogène celle-là.