Année : 2011

  • Incarcération de 22 personnes pour harcèlement sur la personne du roi

    Rabat (Maroc)– La police judiciaire de Casablanca a déféré devant le Parquet trois personnes accusées d’avoir suivi la voiture dans laquelle se trouvait le roi. Le Parquet a décidé de les poursuivre pour « exploitation d’influence supposée en vue d’obtenir un avantage » et d »escroquerie », avant de les placer sous mandat de dépôt à la cantrale d’Oukacha, à Casablanca ; avec ces trois personnes, le nombre d’arrestations pour les mêmes motifs se monte à 22. Le dernier cas concerne un chauffeur de taxi qui a poursuivi la voiture du roi, au point d’en gêner le mouvement, entraînant l’intervention d’un garde qui a été légèrement blessé. C’est cet incident qui aurait acéléré le limogeage du préfet de police de Casablanca et de son chef d’arrondissement d’Anfa et leur mutation, respectivement à Zagora et à Figuig. L’enquête a révélé que le chauffeur de taxi a eu recours à l’aide de cinq femmes disposées sur le trajet supposé du roi, afin de l’informer sur la position de la voiture royale. pour qu’il puisse l’approcher et remettre au souverain sa demande d’agrément de transport.

    Une autre personne a été poursuivie pour tentative de corruption d’un agent de police afin qu’il le laisse passer les barrières de sécurité et d’approcher du roi. Le policier a refusé la somme de 200 DH qui lui était proposée, avant d’appréhender l’homme et de le livrer aux services de police compétents. Les autres personnes interpellées pour avoir suivi ou poursuivi la voiture royale se constituaient en groupes qui se partageait les rôles d’identification et de localisation de la voiture dans laquelle se trouvait le roi, ayant pris l’habitude, chaque ramadan, lors de la visite du souverain à Casablanca, de se livrer à cette activité. Une des personnes arrêtées bénéficiait déjà de trois agréments de transport remis aux membres de sa famille sous des noms différents.

    Panoramaroc, 20/08/2011

  • Les futurs membres de la FIFA

    Les futurs membres de la FIFA (Article n°1)

    A chaque époque, des territoires ont voulus devenir membres de la FIFA. Parfois indépendants, parfois autonomes ou parfois rien, retour sur ceux qui veulent rentrer à la FIFA de nos jours. Farfelues ou non, leur adhésion invite au débat. Les conditions sont: une compétition nationale, un affiliation à une confédération pendant deux ans (sauf indications de la FIFA), une indépendance ou autonomie totale, un stade aux normes FIFA et l’approbation du comité exécutif de la FIFA. Petit tour du monde en quelques fédérations et en plusieurs articles. Aujourd’hui, les sélections que la FIFA souhaite accueillir les bras grands ouverts.

    La FIFA n’attend que leur feu vert, merci l’indépendance!


    Dans ce groupe se trouvent les sélections que la FIFA acceptera sans fautes pour diverses raisons. Monaco par exemple est indépendant et possède un championnat. Tout pourrait les amener à rentrer à l’UEFA et à la FIFA. Les conditions sont toutes réunies (on voit mal la FIFA refuser l’adhésion d’un état aussi riche que Monaco) et l’organisme mondial du football est même prêt à accepter Monaco sans leur imposer une adhésion de deux ans à la FIFA. Un privilège! Mais à Monaco cette adhésion a fait grincer des dents. Du côté du club de l’AS Monaco, on a pris peur. La sélection pourrait, selon eux, détourner les supporters du club vers cette sélection. Déjà que le stade se remplit peu… Ils ont donc cherché à bloquer l’affaire et à l’époque, le Palais a cédé devant l’insistance des plus hauts dirigeants du club, club que dirige le Palais pourtant… Le dossier est donc en attente mais la fédération Monégasque veut retenter le coup prochainement… La FIFA n’attend que le dossier…

    Autre dossier, plus farfelu, où la FIFA est prête à valider: celui du Vatican. Aussi loufoque soit-il, au début des années 2000, le Vatican a pensé à une adhésion à la FIFA et à un club en Série A. Si les conditions du stade et de la compétition nationale posaient soucis à l’époque, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Un championnat est né (Clericus Cup) et un stade est aux normes. Mais dans la cité papale, l’adhésion n’est plus à l’ordre du jour, jugée trop farfelue…
    En Océanie, plusieurs nations indépendantes sont proches de la FIFA. 

    Tuvalu n’est pas membre mais fut autorisé à participer aux éliminatoires de la Coupe du Monde 2010. Son président de fédération et celui de la république de Tuvalu se sont rendus récemment à la FIFA et ont visités les locaux. Un premier pas vers une adhésion très proche. De plus, Tuvalu est déjà membre provisoire de l’OFC.

    Du côté de la Micronésie, une adhésion est en cours et facilitée par le fait que cet état soit membre associé de la FIFA. Pour la fédération des états fédérés de Micronésie, il y a de grandes chances de présenter une sélection pour les éliminatoires de la Coupe du Monde 2010. Tout comme Tuvalu, la Micronésie est déjà membre provisoire de l’OFC.

    Du côté de Nauru, le problème est tout autre. L’adhésion ne peut se faire car l’île ne possède pas de stade aux normes. La FIFAa proposé un programme à la fédération et au gouvernement afin de le mettre aux normes. Mais depuis, rien n’a bougé.
    Pour Palaos, il ne manque plus que la demande d’adhésion. Tout est en place sauf les deux ans d’affiliation provisoire à l’OFC mais comme la fédération est membre de l’EAAF (Est Asian Football Federation), la FIFA est prête à oublier cette condition. Mais étrangement, du côté de Palaos, une adhésion n’est pas à l’ordre du jour. Même chose du côté des Îles Marshall.

    Pourquoi ces sélections ont-elles les faveurs de la FIFA? Ce sont tout simplement des nations indépendantes. Les seuls états souverains (et donc reconnus par l’ONU) qui n’ont pas de sélections sont ceux cités au dessus. Voilà pourquoi la FIFA accepterait toute demande d’adhésion de leur part (sauf Nauru à cause du stade).Sur le prochain article, je souhaite détailler les adhésions qui ont été refusées ces dernières années mais étudiées en profondeur par la FIFA. On regardera les diverses raisons et l’avenir pour ces fédérations.

    Les futurs membres de la FIFA (Article n°2)

    A chaque époque, des territoires ont voulus devenir membres de la FIFA. Parfois indépendants, parfois autonomes ou parfois rien, retour sur ceux qui veulent rentrer à la FIFA de nos jours. Farfelues ou non, leur adhésion invite au débat. Les conditions sont: une compétition nationale, un affiliation à une confédération pendant deux ans (sauf indications de la FIFA), une indépendance ou autonomie totale, un stade aux normes FIFA et l’approbation du comité exécutif de la FIFA. Petit tour du monde en quelques fédérations et en plusieurs articles. Aujourd’hui, le second article de cette série traite des sélections et fédérations qui ont fait une candidature mais qui se sont vu refuser l’entrée à la FIFA.

    En Europe, l’exemple le plus connu (et le plus récent) est Gibraltar. Pourtant toutes les conditions sont réunies: un championnat de bon niveau, un terrain et un stade au dessus des normes demandées, une autonomie totale et la FIFA qui accepte le dossier. Il ne reste qu’à voter et à tester Gibraltar en les affiliant à l’UEFA pendant deux ans. Si tout se passe bien, Gibraltar sera en lice pour la Coupe du Monde 2014. Mais voilà… L’UEFA n’accepte pas Gibraltar. Le petit territoire autonome chute lors des votes du comité exécutif de l’UEFA. Pourquoi alors que la FIFA était prête à s’engager? La raison a un nom: l’Espagne. En effet, le gouvernement Espagnol ne reconnaît pas la souveraineté du Royaume-Uni sur la cité Andalouse. Pour les Espagnols, Gibraltar est Espagnole… Malgré des améliorations à la frontière ces dernières années, le sujet reste sensible entre Espagne et Royaume-Uni. Pour la fédération d’Espagne, la demande d’adhésion à l’UEFA (et à la FIFA) est de trop. Les dirigeants Ibériques font campagne contre Gibraltar. Le Royaume-Uni, bien que soutien de la candidature, ne bouge pas le petit doigt. Au final, l’Espagne remporte cette «campagne d’adhésion». Et le sujet est toujours en discussion à l’UEFA. Pendant ce temps-là à Gibraltar, la patience est de mise…

    L’Espagne a refusé une autre adhésion: celle de la Catalogne! Ces derniers n’ont pas demandé d’adhésion à la FIFA mais ont d’abord voulu passer le stade de celle à l’UEFA. Ce fut un refus net et précis avec très peu de soutien… Pour plaider leur cause, les Catalans ont donné l’exemple du Royaume-Uni divisé en plusieurs fédérations: Irlande du Nord, Ecosse, Pays de Galles et Angleterre. Mais ceci n’a servi à rien et la Catalogne a abandonné son projet.


    Mais ces derniers ont tout simplement copiés la Galice, qui elle avait postulée directement à la FIFA dans les années 80. Refus total là aussi avec pour principal adversaire les Espagnols. Ce sont eux les premiers qui ont cités le Royaume-Uni ou même les Iles Féroé en exemple. Sans effet…

    Dernièrement, une autre sélection Européenne s’est vu refuser l’adhésion à la FIFA: le Kosovo. Là aussi les conditions sont réunies avec un championnat de bon niveau et des stades aux normes. Mais là, pas de vote du comité exécutif de l’UEFA. C’est la Fédération Internationale elle-même qui a tranchée. L’ONU ne reconnaît pas le Kosovo, alors la FIFA non plus! Le Kosovo a en effet été rejeté lors de son entrée à l’ONU à cause du droit de veto des Russes et des Chinois, alliés de la Serbie qui elle non plus ne reconnaît pas le Kosovo. Si toute l’Europe Occidentale et les Etats-Unis reconnaissent l’indépendance de l’état de l’ex-Yougoslavie, le droit de veto de leurs partenaires leur impose la décision. Le salut Kosovar passe donc par l’ONU qui a envoyé un émissaire sur place afin de régler le problème de l’indépendance ou non…

    Restons en Europe du Sud pour étudier le problème de Chypre du Nord. Occupée par la Turquie qui lui a donnée un statut de pays indépendant, la Chypre du Nord n’est pas reconnue par l’ONU qui considère l’île Chypriote comme un seul et même état. En 1955, la décision de créer une fédération de Chypre du Nord a pour conséquence d’affaiblir le championnat Chypriote (de l’île entière) puisque les clubs du Nord rejoignent la fédération du Nord et les clubs du Sud restent dans le giron de la fédération de base. Seuls l’Anorthosis Famagouste et le Nea Salamina Famagouste font exception en restant dans la fédération de Chypre, alors que la ville de Famagouste est en Chypre du Nord. Mais les deux clubs vont s’exiler en Chypre du Sud tout en gardant leur nom d’origine. 


    Les Turcs poussent la fédération de Chypre du Nord à postuler à la FIFA, qui refuse la candidature. Le secrétaire général de l’époque, Helmut Käser, accepte tout de même que les sélections reconnues par la FIFA affrontent celle de Chypre du Nord. Aujourd’hui, malgré l’insistance des Nord-Chypriote, Sepp Blatter et la FIFA sont contre cette adhésion. Mais politiquement, les habitants commencent à pousser pour un état qui regrouperait les deux nations actuelles: Chypre et Chypre du Nord. Cela pourrait régler le souci de l’adhésion de Chypre du Nord…

    Un état entre Europe et Amérique a un avenir plus serein. C’est le Groenland. Lors de leur première candidature à la FIFA, cette dernière a refusé pour plusieurs raisons: pas de terrain en synthétique ou en herbe et une autonomie seulement partielle vis-à-vis du Danemark. Mais depuis, la situation a évoluée. Récemment, un référendum a été organisé au Groenland. Les habitants devaient se prononcer pour ou contre une autonomie totale. Le «pour» l’a emporté. On parle même là-bas et au Danemark (malgré des réticents) d’une future indépendance. Quant au stade, il fut inauguré cet été pour la finale du championnat national. La FIFA n’attend plus que la candidature du Groenland mais celle-ci est en pleine préparation à cause d’un souci non réglé: CONCACAF ou UEFA? En effet, historiquement et géographiquement, le Groenland est Américain. Politiquement il est Européen. Lorsque ce détail sera réglé (il divise la fédération du Groenland en deux groupes de partisans), l’adhésion sera toute proche. Objectif 2018!

    En Océanie, Kiribati s’était vu refuser après la seconde guerre mondiale une adhésion. En effet, l’indépendance n’était pas encore de mise. Depuis 1999, c’est le cas et toutes les conditions sont réunies pour une adhésion. Mais rien n’a encore été proposé…

    En Afrique, le Sahara Occidental avait tenté sa chance. Territoire Marocain aujourd’hui (bien que le gouvernement n’est aucune prise sur le Sahara Occidental et que ces derniers possèdent gouvernement et armée), c’est selon l’ONU un état à décoloniser et ne le reconnaît donc pas comme indépendant. Une autonomie est proposée par l’état Marocain mais refusée par les Sahraouis qui insistent sur l’indépendance. Voyant que certains états comme Tahiti furent acceptés par la FIFA, la fédération locale a tentée sa chance. Le refus de la FIFA tient au fait que le Sahara Occidental n’est pas reconnu par l’ONU ni reconnu autonome par le pays auquel il appartient (en l’occurrence le Maroc).

    Les causes sont donc souvent (voire toujours) politiques. Seul le Groenland et Kiribati aujourd’hui peuvent avoir un espoir d’adhésion. Pour les autres, il faudra soit régler une situation politique auprès de l’ONU ou au sein de son propre pays, soit abandonner totalement, ce que Catalogne et Galice ont déjà fait. Mais dans les années à venir, si les conflits venaient à s’arranger ce pourrait être cinq sélections nouvelles dans la FIFA (Groenland, Kiribati, Gibraltar, Sahara Occidental et Kosovo en considérant que Chypre du Nord et du Sud bâtissent une unique nation) parmi celles qui ont déjà postulée.

    Sur le prochain article, il sera question des fédérations qui pensent à une adhésion à la FIFA et dont ce sera la première demande. On regardera si le dossier et crédible et s’il a une chance d’aboutir.

    SportVox , 19/08/2011

  • De l’or, des diamants et de l’uranium trouvés au Sahara Occidental

    Le Maroc a donné il a plus de cinq ans la licence pour des prospections ainsi que pour l’exploitation et et la postérieure vente à Metalex.

    Metalex, une société minière canadienne a trouvé de l’or, du diamant, de l’uranium et d’autres minerais précieux sous les sables du Sahara occidental. Une partie de la découverte se trouve dans la République arabe sahraouie démocratique, tandis que l’autre se situe en Mauritanie. Metalex a une concession pour la prospection et l’exploitation dans le territoire qui a été accordée par le Gouvernement du Maroc en 2005.

    La société qui exploitera ces trouvailles est formée par la société canadienne mentionnée et l’Office National des Hydrocarbures et des Mines du Maroc (ONHYM) avec 60% des intérêts pour Metalex.

    Metalex l’a annoncé dans un communiqué de presse annonçant qu’après les prospections réalisées par des études magnétiques et radiométriques devraient mettre en exergue «le précieux potentiel du territoire exploré. » La société a souligné, en particulier la quantité d’or et de diamants qui a été estimée sur le terrain.

    Le Maroc, qui occupe illégalement le Sahara occidental, a donnéil ya plus de cinq ans une licence de prospection ainsi que pour l’exploitation et la vente postérieure de Metalex. Rabat gardera une parte des gains encaissés grâce aux ressources naturelles d’un territoire qui est considéré par l’ONU comme non-autonome et en attente de décolonisation.

  • Le président sahraoui appelle l’UA à imposer des sanctions au Maroc

    M. Mohamed Abdelaziz, président de la république sahraouie, a appelé l’Union africaine à contribuer à imposer des sanctions au Maroc et à faire pression sur le gouvernement marocain pour qu’il cesse ses graves violations des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés. Dans un message adressé au président de la Commission de l’UA, Jean Ping, Abdelaziz a affirmé que les autorités d’occupation marocaine s’obstinent à poursuivre la répression barbare contre les civils sahraouis qui ne font qu’exprimer pacifiquement leur opposition à la détérioration de la situation tant au plan politique que socioéconomique dans leur pays. 
     
    Le président Abdelaziz a indiqué dans ce contexte que les autorités d’occupation marocaine pratiquent dans la ville d’El-Ayoun une politique d’intimidation et de terrorisme contre des civils sans défense. Ces pratiques visent non seulement à créer un climat de terreur chez les citoyens sahraouis mais aussi à confisquer leur liberté d’expression et leur droit à l’organisation de manifestations pacifiques pour revendiquer leurs droits et rejeter les politiques de pillage de leurs ressources. Il soulignera à ce propos que cette grave escalade en appelle à un mécanisme onusien à même de garantir la sécurité et les droits des sahraouis à travers l’élargissement des prérogatives de la Minurso à la protection et au contrôle des droits de l’homme au Sahara occidental. 
     
    Toujours fidèle à ses principes, le président sahraoui considère que le règlement de la cause sahraouie passe indéniablement par une solution démocratique à travers l’organisation d’un référendum d’autodétermination. Le président sahraoui a enfin appelé à la libération de tous les détenus politiques sahraouis, à faire la lumière sur les 651 disparus civils et à démanteler le mur militaire marocain.
    Rania C.

    Le Maghreb, 17/08/2011

  • Tanger: Rencontre avec Abdellah El Harif sur les mutations politiques actuelles au Maroc

    Le secrétaire national de « La voie démocratique » (Annahj Addimocrati) Abdellah El Harif, animera vendredi 19 août à Tanger une rencontre ayant pour thème : Les mutations politiques actuelles au Maroc.

    La rencontre devrait se tenir au Complexe artisanal (près de l’Emsallah Garden) à partir de 21 h.

    Selon la section tangéroise du parti, cette activité commémore la célébration du 41èmeanniversaire de l’organisation Ila Al Amame (En avant)

    D’inspiration Marxiste-léniniste le mouvement politique marocain « Ila Al Amame » est né en 1970 d’une scission avec le PLS (Parti de la Libération et du Socialisme) ex-parti communiste marocain. Il était très implanté dans le milieu estudiantin, et notamment au sein de l’Union nationale des étudiants du Maroc (UNEM).

    Parmi ses fondateurs on comptait, l’opposant au régime : Abraham Serfaty et le poète Abdellatif Laâbi ainsi que Raymond Benhaïm.

    Ce mouvement proclamait notamment « le droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental » s’opposant en cela de manière frontale à la position officielle du royaume.

    Il a été très durement réprimé pendant les années de plomb sous le règne du défunt roi Hassan II.

    Il compte parmi ses martyrs Saida Menebhi, morte en prison des suites d’une grève de la faim en décembre 1977, Abdellatif Zeroual mort sous la torture en novembre 1974, ou encore Amine Tahani mort sous la torture le 6 novembre 1985.

    Converti en parti politique il y a quelques années, La voie démocratique est sans aucun doute le parti le plus à gauche du paysage politique marocain. Le parti a fait campagne ouvertement pour le boycott des élections législatives de 2007. Pour Abdellah El Harif, “participer aux élections revient à valider une certaine pratique de la politique que nous refusons. On refuse d’être de simples courroies de transmission du pouvoir [Palais]”. Annahj Addimocrati fait partie des coordinations d’appui au mouvement du 20 février aux côtés de partis de gauche tels que le PSU (Parti socialiste unifié) ou le PADS (Parti d’avant-garde démocratique et socialiste), mais aussi de la plus importante organisation islamiste marocaine : Justice et Bienfaisance (Al Adl wal Ihssane). 

    Marocution, 15/08/2011
  • Le PAM traque ses détracteurs sur internet

    Le parti de Fouad Ali El Himma, ami intime du roi, continue sa contre-attaque. Après les journalistes, le PAM (Parti authenticité et modernité) s’en prend aux cyber-activistes.

    Dans un communiqué de son secrétariat général, Mohamed Cheikh Biadillah, le Parti Authenticité et Modernité (PAM) annonce que son bureau national a diligenté une enquête sur « l’exploitation de l’identité du parti et de son logo sur les pages facebook et internet, et la publication de commentaires portant atteinte, dans certains cas, à ses principes, son projet et ses militants », rapporte l’agence officielle (MAP).

    La PAM suit avec « grande préoccupation » la multiplication du nombre de cas où l’identité du parti et son logo sont exploités sur les pages facebook et internet, rappelant que le site du PAM demeure l’unique portail où sont exprimées les positions officielles du parti.

    Le secrétariat général considère que le parti n’est ni concerné ni responsable de ce qui est publié hors son site web, ajoute le communiqué.

     
    Lakom, 15/08/2011
  • Mohamed Abdelaziz veut des sanctions contre le Maroc

    Le président de la RASD Mohamed Abdelaziz active ces dernières semaines et multiplient les appels pour «imposer des sanctions» contre le régime marocain.

    Le premier responsable du Front Polisario a cette fois-ci interpellé l’Union africaine à travers son président, Jean Ping, pour exiger «des pressions et des sanctions nécessaires contre le gouvernement marocain jusqu’à l’arrêt des violations flagrantes» des droits de l’homme au Sahara occidental. Le président sahraoui a fait remarquer à M. Ping que le Maroc «persiste à maintenir sa politique d’escalade et de répression sauvage contre les civiles sahraouis» qui aspirent, selon lui, à «exprimer pacifiquement leur refus de voir perdurer la dégradation politique et socioéconomique de leur pays depuis l’occupation marocaine en 1975».


    «Ces développements dangereux nous confortent dans nos visions d’accélérer les choses pour l’établissement d’un mécanisme qui garantirait la sécurité et les droits des Sahraouis dans les territoires occupés à travers l’élargissement des prérogatives de la Minurso pour englober la protection des droits de l’homme au Sahara occidental», a affirmé M. Abdelaziz dans sa lettre à Jean Ping.

    Il a insisté sur «la gravité de la situation particulièrement devant la montée de la répression qu’exercent les forces d’occupation marocaines», engendrant selon M. Abdelaziz, dans la ville de Laayoune une quarantaine de blessés parmi les protestataires, notamment des travailleurs retraités, des franges sahraouies exclues, ainsi que des victimes de violations des droits de l’homme, des prisonniers politiques et des familles d’anciens disparus.

    Le président sahraoui a renouvelé à l’occasion sa «profonde conviction» que la résolution du conflit du Sahara passera «nécessairement» par une «solution démocratique» à travers un référendum d’autodétermination en faveur des Sahraouis ainsi que «la libération de la parole en mettant un terme aux violations des droits de l’homme commises par l’Etat marocain, revendiquant la libération des détenus sahraouis, l’arrêt du pillage des ressources sahraouis, divulguer le sort de 651 disparus sahraouis et détruire le mur militaire qui sépare le Sahara en deux parties».

    Y. M.

    Le Jeune Indépendant, 16/08/2011

  • Les révolutions, les contre-révolutions et l’ingérence impérialiste

    La situation dans le monde arabe et au Liban

    Les révolutions, les contre-révolutions et l’ingérence impérialiste
    Le Parti communiste libanais analyse l’évolution de la situation au Liban mais aussi en Syrie et en Égypte: « Révolutions, contre-révolutions et ingérence impérialiste »
    Bulletin mensuel du Parti communiste libanais repris par http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/
    La situation politique dans le monde arabe à la fin de la première moitié de l’an 2011 se caractérise par le renforcement des soulèvements populaires et des révolutions, en particulier en Tunisie et en Egypte ; cela est visible dans la radicalisation du mouvement populaire qui, parti du slogan « A bas le régime », revendique actuellement la mise en route des programmes pour le changement, à commencer par le changement des Constitutions mais aussi des politiques socio-économiques dans leur intégralité.

    En contrepartie, nous assistons à une contre offensive menée par ce qui reste des régimes bourgeois et des dictatures branlantes qui s’appuient sur l’aide étasunienne directe mais aussi sur les positions contenues dans le discours du 19 mai passé de Barak Obama.

    Dans ce discours, Obama a, en effet, affirmé que les « pays arabes bien qu’éloignés des rives [étasuniennes], il n’en reste pas moins que nous savons que notre destin est lié à cette région, tant par la force de l’économie ou de la sécurité que par l’Histoire et l’idéologie »… A cela, nous ajoutons les mesures, financières surtout, prises par le sommet du « G8 » dans le but d’appuyer les contre-révolutions dans certains pays arabes (l’Egypte, en particulier, vu son importance), sans pour autant oublier celles, militaires, exécutées par l’OTAN, soit directement (comme en Libye), soit indirectement par le truchement de forces arabes, plus précisément celles du « Bouclier d’Al-Jazira » qui continuent à occuper le Bahreïn. De plus, les menaces lancées par l’Arabie saoudite, les Etats-Unis et l‘Union européenne ont contrecarré la formation du « Conseil de transition » que l’opposition yéménite tente de proclamer ; quant à celles entendues dans certaines capitales européennes durant « les conférences de solidarité avec la Syrie », elles profitent de l’entêtement du régime syrien à user des solutions militaires face au mouvement protestataire pour pousser certains groupes dans le sens de la guerre civile.

    Mais les mesures les plus dangereuses restent sans conteste celles prises par l’OTAN et visant à transformer la base d’Izmir en QG, ce qui veut dire que cette organisation veut transformer la Turquie en point de départ du nouveau plan pour le Moyen Orient qu’elle s’était fixé lors du sommet de Lisbonne. Ce plan prend deux dimensions voulues expressément par les Etats-Unis :

    La première concerne la poursuite du parcellement de l’Irak, à travers la proclamation de « l’autonomie » de la région d’Al-Anbar. Fait proposé par le président étasunien Barak Obama à la délégation officielle irakienne qui le visitait dernièrement ; à la suite de cette visite, le président du parlement irakien Oussama Noujaïfi a fait une déclaration dans laquelle il parle de « déception sunnite en Irak » ajoutant que « si la situation précaire des sunnites, qui sentent qu’ils ont un statut de citoyens de second ordre, ne trouve pas une solution rapide, ils pourraient penser à se séparer ou, du moins, à constituer un gouvernement autonome ».

    La seconde concerne la mainmise sur la Syrie, mettant à profit les exactions de certains mouvements confessionnels et armés mais aussi les effets de la répression que le régime baasiste exerce, à partir de la dite « théorie du complot », contre le mouvement pour les réformes et le changement démocratique.
    A cela s’ajoutent les nouvelles visées pour une mainmise complète sur le Liban (compte tenu des accusations du « Tribunal spécial pour le Liban » à propos de l’assassinat de l’ex président du Conseil, Rafic Hariri), mais aussi une reprise en main rapide des rennes de l’Egypte, avant le mois de septembre, date de la proclamation de principe de l’Etat palestinien. Sur ce dernier sujet, les Etats-Unis pensent pouvoir échanger leur accord sur un Etat palestinien, réduit et démilitarisé, contre une reconnaissance internationale et, surtout, arabe d’Israël en tant qu’Etat « des juifs dans le monde » ; ce qui permet au gouvernement de Netanyahu de réaliser deux grands objectifs : faire un nouveau « Transfert » généralisé de tous les Palestiniens restant dans les territoires de 1948 et, aussi, devenir le porte-parole et le représentant légal de tous les juifs dans le monde, compte non tenu de leurs appartenances nationales.

    Si nous ajoutons à cela la poursuite de la politique (ayant aussi l’aval de l’Union européenne) d’escalade des tensions religieuses, confessionnelles et raciales, surtout dans le Golfe arabique, nous arrivons à une conclusion contre laquelle le Parti Communiste libanais avait déjà mis en garde, depuis quelques années (Xème congrès) : le but recherché par le projet du « Grand » ou du « Nouveau » Moyen Orient est de mettre fin à la situation sur le terrain engendrée par le traité de Sykes-Picot et, ce, afin de procéder à un nouveau partage du monde arabe, puis le Moyen Orient et l’Afrique, sous la tutelle des Etats-Unis. Dans ce sens, nous comprenons le retour à des appellations datant des temps révolus du colonialisme, telles : « l’Afrique du nord » à la place du Maghreb arabe, ou « le Moyen orient » à la place du Machreq arabe.
    Le nouveau bulletin s’arrêtera sur les développements essentiels dans les soulèvements du monde arabe, en plus de la situation générale qui sévit dans ce monde ; il mettra en lumière les points suivants :
    1-Les nouveaux développements du problème palestinien ;
    2-Les nouveaux projets étasuniens au Maghreb arabe et, de là, vers l’Afrique, ainsi que le rôle de l’Union européenne.
    3-La nouvelle situation en Egypte.
    4-Les développements en Syrie.
    5-La situation libanaise à la lumière de ce qui se passe dans le monde arabe et du conflit intérieur sur le pouvoir.
    I- Le problème palestinien
    Entre le marteau de « l’Etat juif » et l’enclume de la situation régionale
    Le discours politique de Barak Obama, le 19 mai passé, a constitué un tournant très dangereux sur le plan de la position des Etats-Unis en ce qui concerne le problème palestinien, même si certaines positions développées ne sont pas nouvelles et constituent une redite du discours fait, il y a deux ans, par le même Obama au sein de l’Université du Caire ou, même, du plan tracé par l’administration de G. W. Bush junior.
    Obama, armé de sa victoire « écrasante » sur Ben Laden et du timing de cette victoire (le début de la campagne pour les présidentielles), a précisé les objectifs de l’impérialisme dont il représente les intérêts comme suit : « la lutte contre le terrorisme et la prolifération des armes nucléaires, la garantie de la liberté du commerce et la défense de la sécurité d’Israël ».
    Ces priorités visent à détourner les regards de l’échec de toutes les solutions mises au point pour endiguer la crise financière et économique, mais aussi à montrer que les Etats-Unis ont décidé d’élargir l’étendue de leur présence dans le monde arabe et au Moyen Orient et de leur participation directe aux guerres que le gouvernement israélien prépare contre la région. De plus, Obama s’est rétracté sur la question des colonies, tout en affirmant que les Etats-Unis poursuivront leur appui à Israël afin qu’il puisse « réaliser le rêve de la création d’un Etat juif » dont les frontières dépasseraient celles de 1967, puisqu’Obama appuie la thèse de « l’échange convenu de terres » ; ce qui laisse entendre que de nouvelles concessions seront exigées des Palestiniens…
    Les nouvelles positions étasuniennes se complètent avec celles que Benjamin Netanyahu a présentées, quelques jours plus tard, devant le Congrès des Etats-Unis, et que nous pouvons résumer comme suit :
    -La terre palestinienne est une « terre juive » et tout ce qui est dit contrairement à cela constitue une déformation de l’Histoire ; et, si Netanyahu accepte, comme il dit, « de céder une part de notre patrie historique » (il appelle ainsi la Palestine), le fait doit être considéré comme une concession « visant à conduire le peuple juif vers la paix ».
    -La paix recherchée par le même Netanyahu est basée sur le fait « qu’il n’y aura pas de Palestiniens en Israël ; ils doivent vivre dans leur pays » ; ce qui veut dire que les Palestiniens doivent s’attendre à la tentative d’un nouveau transfert.
    -Les régions se trouvant autour de Jérusalem et dans le grand Tel Aviv sont incluses dans les frontières finales d’Israël.
    -Un refus catégorique de céder la plus petite parcelle d’Al Qods qui doit « rester la capitale unifiée de l’Etat d’Israël ».
    -Afin de préserver la sécurité d’Israël, le nouvel Etat palestinien doit être démilitarisé ; de plus, Israël pense garder à long terme une certaine présence militaire le long du Jourdain sous prétexte d’empêcher l’entrée d’armes dans les territoires palestiniens.
    -Un refus catégorique de toute solution supervisée par les Nations unies et non basée sur des négociations bilatérales directes.
    -Un refus catégorique de l’accord palestino-palestinien (signé entre le Fath et le Hamas puis entériné par les autres organisations palestiniennes).
    Cette similitude entre les grandes lignes des deux positions, étasunienne et israélienne, confirme nos appréhensions concernant les tentatives de liquider la cause palestinienne politiquement et physiquement, Ce qu’Israël tente de faire, avec l’appui des Etats-Unis, se résume comme suit : faire, d’abord, pression sur l’ONU afin d’empêcher la reconnaissance de l’Etat palestinien ; pousser, ensuite, Mahmoud Abbas à se désolidariser de l’accord signé et à donner à Israël le droit de se trouver aux frontières de l’Etat palestinien. Sans oublier le passage sous silence du droit au retour, ce qui faciliterait à Israël le nouveau « transfert » des Palestiniens hors des territoires de 1948, tout en lui permettant de poursuivre sa politique de colonisation à l’intérieur des territoires occupés en 1967 mais aussi ses crimes contre les civils (arrestations, assassinats…etc.).
    Ce plan israélien est d’ailleurs facilité par de nombreux facteurs palestiniens internes tout aussi bien que par des facteurs extérieurs, dont :
    -L’absence d’un pouvoir exécutif légal, malgré la réconciliation Hamas-le Fath et l’accord survenu entre les différentes organisations palestiniennes.
    -Les tentatives du Hamas et de Fath de revenir à la bilatéralité dans les prises de décisions importantes et de passer outre le Conseil législatif et, même, l’OLP à partir d’un accord commun sur la possibilité pour le nouveau gouvernement (si gouvernement il y a) de se présenter devant le président de la république sans avoir le besoin de faire appel au pouvoir législatif.
    -L’ambiguité de la position du commandement militaire égyptien, surtout après le retour à la normale avec Israël et les affirmations de Hussein Tantaoui que l’Egypte poursuivra l’exécution des clauses des Accords de Camp David et continuera de donner son aval à la construction du mur de séparation raciste.
    -La parution d’un communiqué très évasif de la part de la Ligue arabe concernant les nouvelles positions israéliennes précitées.
    Tout cela confirme la nécessité pour tous d’appuyer la position des forces palestiniennes qui continuent à résister et à appeler à l’unité nationale ayant pour cadre l’OLP, représentant légal unique du peuple palestinien, mais aussi à l’unité politique et légale de la Cisjordanie et de Gaza ; et, ce, pour imposer la proclamation de l’Etat palestinien démocratique ayant Al-Qods pour capitale. Cela présuppose la mise au point d’un agenda précisant la date des élections présidentielles et législatives, suivant le contenu de la constitution, accompagné d’un programme économique et social basé, d’abord, sur la lutte contre la corruption et la consolidation de la résistance populaire.
    II-Les nouveaux projets étasuniens dans le Maghreb arabe
    Et, de là, vers toute l’Afrique

    Depuis peu, la partition légale du Soudan en deux Etats fut proclamée selon la vision mais aussi les visées des Etats-Unis. Partition facilitée par les conflits tribaux et religieux entre le sud et le nord du pays et par les politiques répressives des régimes d’Omar Al Bachir et, avant lui, Gaafar Noumeiri.
    La proclamation des deux Etats soudanais, bien qu’attendue à la suite du referendum organisé en janvier 2011, marque le commencement d’une étape dangereuse non seulement pour le pays divisé mais pour toute l’Afrique. N’est-ce pas là l’objectif de l’intervention directe et indirecte de l’OTAN en Libye qui vise, d’abord, à créer les conditions menant au partage de ce pays sur des bases tribales et à faire, ensuite, de ce partage un modèle pour les pays alentour, le Tchad en premier lieu. Il nous faut ajouter que le continent africain est menacé dans son ensemble de guerres et de conflits nouveaux qui ne manqueraient pas d’envenimer plus encore la famine et la pauvreté touchant des dizaines de millions de personnes, surtout les femmes et les enfants.
    Les Etats-Unis, rappelons-le, avaient mis au point un projet « africain » semblable au projet du « Nouveau Moyen Orient », dont le premier volet réside dans la balkanisation de la région dite de l’Afrique du nord, à commencer par la Libye, l’Egypte et le Soudan. Ce projet s’appuie sur une force militaire de grande importance, l’AFRICOM (la direction militaire des forces étasuniennes en Afrique) dont le champ des opérations s’étend à 53 pays dans le Maghreb arabe et en Afrique.
    Au début de 2011, le commandant de l’AFRICOM en avait défini les objectifs comme suit : « lutter contre le terrorisme en Afrique, tout en œuvrant pour la stabilité des différents pays africains, en premier lieu la Somalie, le Soudan, la Guinée, ainsi que tous les foyers d’instabilité ». Il avait ajouté que l’action de son commandement se base sur deux piliers essentiels : entrainer les forces militaires africaines à partir des bases établies en Algérie et au Mali et donner à certaine Etats les armes nécessaires à leur auto défense…
    Et, si le commandant de l‘AFRICOM avait insisté sur le fait que la base principale de cette force resterait Stuttgart (Allemagne) et que les Etats-Unis n’enverraient pas des forces militaires « là où ils ne sont pas invités », ces paroles ne sont rassurantes pour personne, parce que Washington n’a jamais pris en considération les avis contraires à ses plans pour intervenir là où se trouvent ses intérêts et, aussi, parce que la base de Djibouti n’est plus suffisante à elle seule pour préserver ces intérêts immédiats, face à la Chine, ou stratégiques, surtout ce qui se rapporte aux problèmes de l’eau et de la nourritures qui auront la priorité durant les deux décennies à venir.
    Ainsi se comprennent les tentatives visant à mettre en échec la révolution tunisienne, tant à partir de l’immixtion directe des « envoyés spéciaux » dans les affaires de ce pays qu’à travers la présence soi-disant « humanitaire » dans la région frontalière tunisienne avec la Libye… Sans oublier d’attirer l’attention sur la bataille menée par les forces contre-révolutionnaires, avec l’aval des Etats-Unis et de l’Union européenne, pour remettre la main sur le pays. Ajoutons à cela le réveil du conflit sur le Sahara occidental, région qui contient un immense bassin souterrain d’eau potable, dont la longueur dépasse 500 km (depuis le Ras Boujdour jusqu’à Amlili), en plus des richesses en poissons et en matières premières (pétrole, gaz, fer, titanium, vanadium…etc.).
    Tous ces plans sont bien visibles dans le nouveau projet approuvé durant le sommet de Lisbonne de l’OTAN qui met au point une redistribution du monde, de l’Afrique et de l’Asie en particulier.
    III- La situation en Egypte
    Afin de pouvoir mieux comprendre la situation qui prévaut actuellement en Egypte, quelques mois après la chute du régime de Moubarak, il est nécessaire de s’appuyer sur ce qui vient d’être dit à propos du projet préparé pour résoudre le problème palestinien et du plan mis au point par les Etats-Unis pour la partie nord de l’Afrique. Il faudra ajouter que Washington a déjà résorbé le choc que fut la révolution du 25 janvier 2011 en Egypte et tente aujourd’hui d’appuyer les tentatives déployées par la bourgeoisie égyptienne pour reprendre en main le régime face aux mouvements populaires qui œuvrent pour la défense du changement.
    Nous avions déjà, au début des soulèvements populaires, attiré l’attention sur les politiques étasuniennes et réactionnaires arabes visant à sacrifier les symboles du régime (Moubarak, en tête) pour sauver le régime lui-même. Nous avons aussi fait mention des tentatives impérialistes de donner au changement le visage semblable à celui du régime turc : un mélange entre l’armée et les forces islamiques dites « tempérées », mélange dont les prémices égyptiennes furent le rapprochement entre le Comité militaire provisoire (qui tente aujourd’hui de se donner une légalité complète) et les « Frères musulmans » qui avaient tenté, sans grand succès, de se faire un visage progressiste en s’appropriant les slogans de la révolution (liberté, justice, égalité) qui, pour eux, se trouvent à la base de la Charia islamique.
    Il faut dire que les tentatives du Comité militaire provisoire de mettre la main sur le pouvoir et les mesures prises par le gouvernement présidé par Issam Charaf en ce qui concerne la restriction des libertés sont à la base de la seconde Intifada qui a commencé depuis quelques semaines et qui fut noyée dans le sang. En effet, ces deux piliers du régime ont tenté de bloquer les réalisations de la révolution du 25 janvier, d’abord en appelant à un referendum bâclé pour l’amendement de la Constitution dans le sens de laisser telles quelles les prérogatives du président de la République, de renforcer le lien entre l’Etat et l’Islam, mais aussi de criminaliser les mouvements populaires, à commencer par les manifestations, et de voter une nouvelle loi pour la formation des partis politiques dont le contenu ne manque pas de faciliter le retour du Parti national de Moubarak à la direction du pays. Tout cela pour contrecarrer la naissance d’une république démocratique.
    Ainsi, le retour à la politique de répression et à l’usage des « bandes armées » (houligans) payées par la bourgeoisie, les nouveaux accords militaires et sécuritaires passés avec les Etats-Unis, les déclarations rassurantes envers Israël constituent les titres de la nouvelle politique contre-révolutionnaire et permettent de faire la séparation entre les forces de la révolution et celles qui tentent d’en profiter. D’ailleurs, les divisions intestines au sein du mouvement des « Frères musulmans » et de certaines forces laïques montrent clairement que les quelques mois à venir ne manqueraient pas de voir naître des conflits violents, soit pour consolider l’alliance entre le Comité militaire provisoire, les restes du régime de Moubarak et les « Frères musulmans », soit encore pour préciser le rôle de l’Egypte dans le conflit qui se profile à l’horizon concernant la proclamation d’Israël « Etat juif » et l’exploitation du pétrole et du gaz en Méditerranée.
    Sur ces bases, nous trouvons dans le programme en sept points promulgué par les forces de la révolution en Egypte un programme concret et bien ciblé, surtout qu’il tend à la formation d’un nouveau gouvernement n’ayant aucun lien avec l’ancien régime et dont la légitimité est celle de la révolution même.
    Parmi les sept points, et en plus du côté politique, nous attirons l’attention sur les points 6 et 7. Le premier demande « l’élaboration d’un projet de budget stipulant la hausse du SMIG à 1200 guinées, la fixation du plafond à 15 multiples de ce SMIG et reliant les salaires aux prix ». Quant au point 7, il insiste sur « la nécessité de purger le Conseil des ministres, toutes les institutions de l’Etat mais aussi les banques et les médias, tout en empêchant les leaders du Parti national de participer ♪3 la vie politiques durant deux mandats consécutifs ».
    IV- Les développements de la situation en Syrie
    Quant à la situation en Syrie, elle évolue toujours au rythme des solutions militaires par lesquelles le régime vise à mettre fin aux mouvements de masse, d’une part, et de l’immixtion extérieure (étasunienne, française et turque, en particulier) dans les affaires syriennes, d’autre part. Cette immixtion vient du fait de la position stratégique de la Syrie sur deux routes essentielles convoitées par Washington : la première est celle qui va de la Caspienne vers Israël et la Mer rouge via la Turquie et la Syrie ; la seconde relie l’Irak à la Méditerranée. A cela s’ajoute l’importance revêtue par la découverte du gaz en Méditerranée entre la Palestine occupée, le Liban, la Syrie et Chypres et l’influence d’une telle découverte sur la Turquie (qui occupe le nord de Chypres) et sur Israël (qui tente, avec l‘aide de certaines sociétés étasuniennes, de faire main basse sur les champs découverts, dont notamment celui qui se trouve dans les eaux territoriales libanaises). De plus, il ne faut pas oublier que les Etats-Unis ont, à maintes reprises, exprimé leur désagrément quant à la coopération syro-iranienne, d’une part, et aux relations russo-syriennes qui se sont exprimé récemment par le renforcement de la présence militaire russe en Syrie et les nouvelles positions qu’elle vient d’obtenir dans ce pays.
    Il faut noter que les positions politiques prises par le régime syrien n’ont pas pris en considération ces facteurs dans la recherche de solutions aux problèmes et aux revendications reconnus par le président Bachar Assad comme étant des problèmes qu’il aurait fallu résoudre depuis 2005. D’où les développements des quelques dernières semaines ont exacerbé les dangers déjà existant contre l’unité nationale syrienne et poussé l’opposition démocratique notamment à mettre du sien afin d’empêcher la situation de dégénérer vers une division confessionnelle (sunnite-alaouite) et à revendiquer du pouvoir des positions claires quant au changement revendiqué par le mouvement populaire, en premier lieu la suppression de l’article 8 de la Constitution qui proclame l’exclusivité de la direction politique au seul Parti Baas.
    De plus, la décision du régime syrien de reconnaître l’Etat palestinien « dans les frontières de 1967 », qui constitue un changement en arrière, a augmenté les craintes, déjà existantes, sur la préférence de ce régime de faire des concessions là où il ne fait pas à qui il ne faut pas dans une tentative d’atténuer le poids de la pression extérieure proche et lointaine. Et, si les réunions dudit « Liqaa tachaouri » (Rencontre consultative) se sont faites, avec la présence de certaines forces de l’opposition, dans ce but, il faut dire que leurs résultats furent minimes et cela sur deux plans :
    -Le premier réside dans l’absence de toute allusion à l’amendement de la Constitution dans le communiqué final, le régime s’étant contenté de parler de la formation d’une commission juridique dont la mission est de procéder à une révision des chapitres et articles de cette Constitution.
    -Le second réside dans l’absence d’un agenda clair pour voter le projet de loi concernant la création des partis politiques, la loi électorale et celle sur les médias.
    Cette situation, jointe à la recrudescence de la violence dans tout le pays, demande l’amendement rapide de la Constitution, dont, en premier lieu, la suppression de l’article 8, et le vote des projets de lois précités. Cela seul pourra mettre en évidence la volonté de changement et facilitera, en conséquence, le retour à la paix civile. A cela s’ajoutent les revendications de l’opposition démocratique de mettre fin aux solutions militaires, traduire en justice les responsables des massacres qui ont coûté la vie à des centaines de martyrs civils et militaires.
    Seules de telles mesures pourraient mettre fin à la sédition confessionnelle qui devient de plus en plus concrète. Elles consolideraient aussi le front intérieur face à l’intervention impérialiste et remettraient la Syrie là où elle doit se trouver, dans le camp de ceux qui font face au projet du « Nouveau Moyen Orient » dont la phase actuelle vise, comme nous l’avons déjà mentionné, la liquidation de la cause palestinienne.
    V- La situation libanaise
    A la lumière des développements arabes et de la lutte pour le pouvoir

    La situation arabe très critique, surtout en Syrie, et le rôle joué par les Etats-Unis et Israël ont remis le Liban dans l’œil du cyclone.
    En effet, les Etats-Unis tentent de reprendre en main la carte libanaise et, ce, afin de l’utiliser dans des directions pouvant servir \leurs intérêts proches et futurs
    La première direction est celle des négociations directes avec Israël, ce qui présuppose de mettre en cause les armes de la Résistance (et non seulement du Hezbollah), mais aussi d’accepter le projet de naturalisation des Palestiniens vivant au Liban, tel qu’il fut élaboré en 1993… Le but final étant de normaliser les relations libano-israéliennes.
    La seconde direction est celle visant à faire pression sur la Syrie pour l’entraîner, elle aussi, vers les négociations directes avec Israël, en plus d’une certaine entente à propos de l’Irak et des sources d’énergie, tant celles provenant de la Caspienne que celle qui attendent d’être exploitées dans la partie orientale de la Méditerranée.
    La troisième direction est celle visant à faire passer en douce la proclamation d’Israël – Etat juif, mais aussi de lui assurer la reconnaissance nécessaire. Ce qui veut dire que nous devons nous attendre à déflagrations militaires, contre le Liban notamment.
    Tout cela dans le but de reconstituer la situation géopolitique dans la région, c’est-à-dire la troisième phase du « Nouveau Moyen Orient », à certains préfèrent donner le nom de « Nouveau Sykes-Picot ».
    Pourquoi le choix de la carte libanaise ?
    Parce qu’il assez facile de faire exploser le Liban sur des bases religieuses et confessionnelles, inhérentes à son régime politique et facilitées aujourd’hui par deux facteurs : l’accusation lancée par le Tribunal international pour le Liban contre certains membres du Hezbollah dans l’assassinat de l’ex président du Conseil Rafic Hariri et les frontières maritimes du Liban, puisqu’Israël a déjà fait son propre tracé qui dépossède le Liban de plusieurs centaines de km carrés et que des sociétés transnationales, étasuniennes surtout, tentent de mettre la main sur les centaines de milliards de dollars que représentent les gisements de gaz.
    Il faut dire aussi que la situation intérieure actuelle facilite, elle aussi, les tentatives israélo-étasuniennes et autres. En effet, si les six premiers mois de l’année en cours furent caractérisés par un vide constitutionnel dû à l‘absence d’un gouvernement, la situation actuelle n’est pas meilleure, vu que le gouvernement formé par Najib Mikati, à partir d’une nouvelle majorité née de l’alliance des représentants de la bourgeoisie regroupés dans ce qu’on appelait « le 8 mars » ( Le Hezbollah, Aoun, le mouvement Amal, en particulier) et quelques représentants du « 14 mars » (représentés par le président du Conseil lui-même et Walid Joumblatt), regroupe parmi ses membres plus de six représentants de l’oligarchie financière, de ceux qui avaient participé à la mise au point des politiques économiques et financières qui ont appauvri la majorité des Libanais et relevé la dette publique à plus de 65 milliards de dollars.
    Aujourd’hui, et par le fait de telles politiques, la moitié des Libanais vivent sous le seuil de pauvreté et le taux des plus démunis (vivant avec quelques 60 dollars par mois) est passé de 8% à 13%. La majorité d’entre eux vivait de l’agriculture dont le rôle s’est dégradé.
    C’est à partir de cette situation que nous avons étudié le projet présenté par le nouveau gouvernement, qui constitue, en réalité, une copie conforme de celui du gouvernement sortant. C’est un projet brumeux, surtout en ce qui concerne les réformes nécessaires, tant celle concernant la loi électorale que celles visant des changements sociaux dont, en particulier, la discrimination contre les femmes ou les salaires gelés depuis 1996. Sans oublier que rien n’est dit à propos de la sécurité sociale ou de l’enseignement public ou du chômage, surtout parmi les jeunes, ou, enfin, du poids lourd des impôts…
    Quant à la situation économique, le programme ne sort pas des politiques appliquées du temps de Rafic Hariri au début des années quatre-vingt-dix du siècle passé et qui sont à la base de la crise étouffante dont souffre le Liban.
    Nous publions ci-dessous certains indices qui ont paru à la suite des six premiers mois de 2011 :
    a- Les finances publiques, la politique monétaire et le secteur bancaire

    La Banque centrale libanaise continue à absorber, à des taux d’intérêts exorbitants, le surplus de liquidité dans le secteur bancaire. Cela a abouti, selon les dernières statistiques parues le mois passé, à une hausse des intérêts perçus par les banquiers et leurs riches clients, à cause du service de la dette publique au dépens des citoyens les plus démunis et qui se trouvent ainsi privés des services de base, dont l’ eau, l’électricité, la sécurité sociale et médicale.
    En réalité, il y a 63982 milliards de l. l. gardée par la Banque centrale sous l’article « dépôts des banques commerciales ». le taux des intérêts perçus s’élève à 2,92% pour les dépôts en l.l. et 3,29% pour ceux en dollars. Le coût de ces sommes est très élevé et dépasse 500 millions de dollars au moment où les taux d’intérêt sur le plan mondial ne dépassent pas de beaucoup le zéro. De plus, la banque centrale a émis de nouveaux bons de trésor, à des taux d’intérêt allant jusqu’à 9,23% pour résorber l’excès de liquidité ; ce qui a donné de nouvelles possibilités aux banques pour gagner quelques 452 milliards de l. l.
    Il faut dire, enfin, que les capitaux actuels des banques ont atteint, à la fin de mars passé, 122,5 milliards de dollars, c.a.d. 4 fois le produit national. De plus, les banques avaient financé une dette publique de plus de 65 milliards de dollars, à la fin de 2010, mais aussi des dépenses générales dépassant les 130 milliards durant les 15 années passées. Le déséquilibre dans ce domaine n’est pas le fait d’une seule institution. En effet, d’après la Commission parlementaire des finances et du budget, les « crimes financiers » furent commis par des conseillers nommés hors cadre et qui tiennent en main non seulement tous les fonctionnaires mais aussi les ministres ; ils suppriment des décrets et passent outre les décisions des directeurs généraux, accomplissant tout leur travail loin de tout contrôle. Notons aussi dans ce domaines les « donations » non enregistrées et les « emprunts » non enregistrés.
    b- Les politiques contre l’économie productive

    Les politiques économiques qui visent à marginaliser l’industrie et l’agriculture se poursuivent malgré la capacité de ces deux secteurs à attirer les capitaux et à créer de nouveaux emplois. Ces politiques sont le fait des banques qui trouvent que ces secteurs ne procurent pas assez de gains !
    Dans le secteur industriel, les statistiques de la direction de la « Société générale pour l’encouragement de l’investissement » notent que, depuis 2003, l’industrie a bénéficié de 17% seulement de l’ensemble des projets appuyés par cette société, et son lot est de 12% de l’ensemble des investissements. D’ailleurs, l’industrie fait face à de nombreux problèmes, dont le plus important fut toujours le refus des différents gouvernements de diminuer le prix de revient de l’électricité, mais aussi du mazout et du fuel.
    Quant au secteur agricole, il est toujours représenté comme étant un secteur économique secondaire ; conclusion erronée, puisque la production végétale dans ce secteur atteint le milliard de dollars et la production animale 500 millions de dollars. Quant au nombre de ceux qui y travaillent, il est à noter que 40 000 louent une partie des quelques 240 000 propriétés recensées, tandis que les ouvriers agricoles varient entre 22 000 et 25 000. ce qui fait que ce secteur fait vivre tant bien que mal (plutôt mal pour la grande majorité) quelques 260 000 familles.
    c- Les leaders des taïfas planifient le vol des richesses découvertes en mer

    Non contents d’avoir appauvri le peuple, les émirs des confessions religieuses au pouvoir tentent de lui voler les nouvelles richesses, le gaz surtout, découvertes dans les eaux territoriales libanaises.
    Cette nouvelle source d’énergie est évaluée par la société étasunienne « Noble Energy » (qui œuvre avec le gouvernement israélien) à quelques 122 trillions de pieds cubes (le pied est égal à 0,028 mètre cube) ; elle se trouve dans la mer entre les eaux territoriales libanaises et celles de Chypres.
    Mais le scandale vient du fait que le gouvernement et le parlement libanais tergiversent depuis longtemps et n’ont pas encore promulgué une loi concernant l’extraction de cette source d’énergie. En effet, depuis 2007, l’accord pour délimiter les frontières maritimes avec Chypres est bloqué, ce qui a permis à Israël de signer un accord bilatéral avec ce pays et de croquer quelques 5 km le long de la côte libanaise (ce qu’Israël appelle le champ de Léviathan).
    d- Le téléphone cellulaire et l’électricité et les tentatives de privatisation

    Une nouvelle tentative de privatiser les secteurs de l’électricité et du cellulaire vient de commencer. Elle se présente sous forme de retard à assurer les quelques 4,8 milliards de dollars nécessaires au plan quinquennal (2010-2015), dont 1,2 milliards seulement sont collectés ; à cela s’ajoute que la part du gouvernement ne dépasse pas les 31,2% tandis que celle des sociétés privées libanaises est de 51,1% contre 20,7 pour le financement extérieur.
    e- Les monopoles et la corruption

    Les libanais continuent à souffrir des problèmes de fraude, de nourriture avariée, des faux médicaments, mais aussi des gains exorbitants réalisés par des particuliers au dépens de leur santé et de leur vie et des impôts indirects que les gouvernements successifs leur imposent. Un exemple : les 215 tonnes de blé étasunien arrivés récemment au port de Beyrouth. Cependant, rien ne fut fait, comme d’habitude, pour punir les responsables… D’ailleurs, le « Conseil national pour la sauvegarde des consommateurs », créé il y 5 ans sous l’égide du ministère de l’économie, s’est réuni deux fois seulement, la dernière datant de 2009.
    Tout cela nous ramène à poser une nouvelle fois le problème du mouvement populaire face à ces politiques réactionnaires qui approfondit la dépendance, tant politique qu’économique, du régime libanais au capitalisme mondial. Ce mouvement, regroupé sous le slogan « A bas le régime confessionnel » doit aller plus de l’avant face à ceux qui tentent de renforcer les divisions religieuses et confessionnelles à un point qui recommence à menacer non seulement l’unité nationale mais aussi l’existence même du Liban.

    D’où la nouvelle phase de ce mouvement revêt une très grande importance, tant par les slogans qu’elle avance, et qui visent la loi électorale et la promulgation de statuts personnels civils, que par les forces ayant intérêt à faire le changement, en premier lieu le mouvement syndical et le mouvement progressiste et démocratique.

    Les préparatifs vont bon train pour la tenue d’un congrès national regroupant toutes les forces politiques et sociales démocratiques ; parce qu’un tel congrès est la seule solution face à la bourgeoisie intérieure qu’à l’agression israélienne qui se prépare contre le Liban et ses forces de résistance. Ainsi, l’union qui se fera entre le facteur changement et celui qui vise à libérer ce qui reste des territoires occupés (les fermes de Chebaa et les hauteurs de Kfarchouba) constituera la seule base ferme sur laquelle le Liban indépendant, souverain et non confessionnel se reconstruira.
    Fin juillet 2011
    Le Comité des relations internationales du PCL
    Source : Changement de Société, 16/08/2011
  • Réponse à une mise au point d’un Marocain qui a traité les Algériens de misérables et de sales

    «Je souhaite une bonne lecture aux journalistes et que les Algériens commencent par balayer chez eux, car ça pue… Un peuple aussi misérable et miséreux qu’à Calcutta».

    Non, cette phrase n’est pas d’un ennemi irréductible de l’Algérie ou d’un israélien orthodoxe prêt à marcher sur le corps des Arabes ! C’est une phrase d’un marocain, un certain Farid Mnebhi, sujet du roi Mohamed VI, publiée sur son site internet.

    Cet individu, propriétaire d’un journal en ligne SXM Annonces se croit chargé d’une «mission» celle de répondre aux journaux algériens à chaque fois que l’un d’entre eux s’aventure à relater les misères des populations marocaines qu’espère cacher ce sujet du roi : «Depuis quelques jours on constate que la presse algérienne, ainsi que celle à la solde d’Alger, mènent une attaque en règle contre le Maroc. Ce fut, tout d’abord l’accusation selon laquelle le Maroc parrainait les terroristes.

    Ce fut ensuite la levée de boucliers de ses mêmes sbires lors de la livraison des 4 F16. Maintenant, ces mêmes canards enragés traitent le Maroc de choix privilégiés des pédotouristes. Mon intervention se résume tout simplement à apporter quelques précisions sur ce dernier point. Pour les deux premiers c’est déjà fait. L’Algérie est mieux placée que le Maroc dans ce domaine. C’est lamentable pour un pays qui génère des revenus énormes de son pétrole et de son gaz. Un peuple aussi misérable et miséreux qu’à Calcutta. Ci-après les liens pour éclairer les lanternes de ceux qui attaquent le Maroc et qui permettront aux lecteurs de se faire une opinion sur la véritable situation socio-économique qui prévaut en Algérie», est-il écrit sur ce site en guise de préambule à cette insulte avant de diriger les lecteurs vers des sites qui traient de la mal-vie, de la misère des Algériens et de beaucoup d’autres maux de la société. Aussi ne fait-il qu’alimenter une haine absurde qui le dépasse et qui dépasse la simple question de la réouverture des frontières, une revendication du Roi Mohamed VI.

    L’auteur de cet article à une dent contre l’Algérie car la plupart de ses articles sont dirigés contre le pays et sa population. Sa réaction, est dit-il, motivée par les écrits de la presse algérienne. La dernière affaire scabreuse publiée par la presse algérienne relative à un article traitant de la pédophilie au Maroc. Un scandale où une zerda à Marrakech, au vu et au su des autorités, entre politiques français qui consommaient du jeune marocain (qui) ne peut pas avoir lieu en Algérie.

    L’affaire du collier en or est la goutte qui a fait déborder le vase. Pour ce marocain jaloux de son identité et de son roi, l’affaire du collier en or offert par la princesse Lalla Salma, l’épouse du roi, à Tzipi Livni devrait le conduire à revoir sa position vis-à-vis de l’Algérie de son peuple et des milliers de martyrs.

    L’affaire du collier en or offert à Tzipi Livni «Un collier en or aurait été offert par Lalla Salma, épouse du Roi du Maroc, à Tzipi Livni, le coordonnateur de la guerre de destruction israélienne de Gaza (2007-2008). Un cadeau offert en 2009 à l’occasion d’une visite de l’ancien ministre israélien des Affaires étrangères au Maroc, un an après la fin de la guerre israélienne contre l’enclave palestinienne ». Cette information explosive a été démentie de piètre façon par le Maroc, par un communiqué laconique du ministère des Affaires étrangères publié le 26 juillet, soit deux semaines après la fuite du Maariv.

    Le journal israélien précisait, pourtant, dans son édition en date du 13 juillet 2011, que le parlement israélien avait pris la décision de

    dévoiler une liste de cadeaux offerts aux officiels et parlementaires israéliens par des personnalités étrangères, liste où figurerait alla

    Salma»pour un «collier en or» à Tzipi Livni lors de sa visite au Maroc en 2009 à l’invitation de l’Institut Amadeus pour le Forum MEDays organisé à Tanger.

    Dans ce qui apparait comme un geste d’apaisement destiné à détourner le courroux de l’opinion publique, la communauté juive du

    Maroc a volé au secours du trône, lui emboitant le pas, endossant le même jour la responsabilité de ce cadeau. Non pas par un communiqué franc et précis qui aurait coupé court à toutes les spéculations mais par un procédé oblique, en des termes alambiqués, des propos confus faisant état d’une indication d’un membre de la communauté juive, à l’identité non définie, se dévouant pour confier à un site électronique marocain que Mme Livni «n’a rencontré aucune princesse du Maroc, uniquement des personnalités marocaines et des responsables de la communauté juive» et que «le collier a pu lui être offert par la communauté juive».

    Selon Maariv, pourtant, Lalla Salma n’aurait pas été la seule à couvrir de bijoux la ministre israélienne. La Fédération des juifs du Maroc lui aurait aussi offert «un collier d’or serti de diamants et de pierres précieuses assorties de deux bagues». Soit, en fin de compte, deux colliers et deux bagues. Un think tank marocain, indépendant, l’Institut Amadeus, dirigé par le propre fils du ministre marocain des Affaires étrangères, Brahim Fassi-Fihri, aura servi de paravent au séjour de Mme Livni au Maroc. Crée en 2008, l’institut est soutenu par les entreprises traditionnellement perméables aux intérêts occidentaux.

    Une quarantaine de personnalités françaises de premier plan ont opté pour le Maroc pour leurs vacances de fin d’année lors de la révolte arabe de 2010. De l’ancien président Jacques Chirac, à Taroudant, dans le sud du pays, à son successeur Nicolas Sarkozy, qui y a passé des vacances de Noël en 2009 et en 2010, à la résidence royale de Jnane Lekbir, à 3 km de Marrakech, à son ancienne adversaire socialiste de 2007, Ségolène Royal, qui y a séjourné en 2010, avec son compagnon André Hadjez, au sein d’un palace de Ouarzazate , dans le sud du pays, à Jean Louis Borloo, ministre de l’écologie, au couple Balkany, Isabelle et Patrick Balkany, maire de Levallois, à Hervé Morin (et 18 membres de sa famille à l’hôtel Es-Saâdi de Marrakech), à Brice Hortefeux et naturellement à Philippe Douste Blazy, ancien ministre des Affaires étrangères qui fit l’objet d’un scandale. La tribu Maroc s’étend bien audelà de ces attaches.

    De Bernard-Henri Lévy à Thierry de Beaucé, à Dominique Strauss Kahn et Anne Sinclair, à Elizabeth Guigou et Dominique de Villepin, nombre de dirigeants politiques, chefs d’entreprise, intellectuels médiatiques et célébrités du showbiz ont, à Marrakech ou ailleurs, une résidence secondaire. Etat policé, le Maroc est aussi un état policier et son parc hôtelier, comme il se doit de l’être, est sonorisé et scanné. Le Royaume se gangrène de tant de dérives. De tant de licences.

    Lupanar des pétromonarchies du Golfe, enclave diplomatique israélienne, mercenaires sous traitant de la stratégie américaine en Afrique dans le cadre du Safari Club chargé de la protection des dictatures africaines prooccidentales, notamment le Zaïre du général Joseph Désiré Mobutu, sur fond de corruption, de népotisme et d’autoritarisme bureaucratique. 

    Mahmoud Tadjer
    Le Jeune Indépendant (PDF), 15/08/2011 
  • Mohamed Abdelaziz appelle à l’élargissement des prérogatives de la Minurso

    Le président sahraoui appelle l’ONU à « intervenir d’urgence » pour protéger les civils sahraouis de la répression marocaine ainsi que l’élargissement des prérogatives de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (Minurso) à la protection et à la surveillance des droits de l’Homme au Sahara Occidental. Le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a appelé le Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), Ban Ki-moon, à « intervenir d’urgence » pour protéger les civils sahraouis et prendre les « sanctions » qui s’imposent à l’encontre du gouvernement marocain pour qu’il cesse ses « violations flagrantes » des droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés, rapporte samedi l’agence de presse sahraouie (SPS). Dans un message adressé au Secrétaire général de l’ONU, le président sahraoui a exprimé sa conviction que ces développements graves dictent l’urgence de trouver un mécanisme onusien qui garantit la sécurité et les droits des Sahraouis dans les territoires occupés à travers l’élargissement des prérogatives de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (Minurso) à la protection et à la surveillance des droits de l’Homme au Sahara Occidental. Le président Abdelaziz a mis en garde contre l’escalade menée par les autorités marocaines face à la résistance dans les territoires sahraouis occupés, rappelant ce qui s’est passé dans la ville d’ El- Ayoun lundi et jeudi derniers où 8 blessés parmi les citoyens ont été enregistrés. Le président sahraoui a indiqué que les forces d’occupation marocaines avaient lancé, dans le cadre d’une escalade dangereuse, une campagne répressive générale dans les rues et quartiers de la capitale sahraouie occupée de la Rasd après avoir interdit des manifestations que des citoyens sahraouis pacifiques avaient décidé d’organiser tous les lundi et jeudi après la prière des tarawihs devant le siège de la délégation du ministère marocain de l’énergie et des Mines. Des civils innocents et pacifiques portant des revendications légitimes font l’objet « de toutes sortes de répression et d’intimidation par les forces marocaines », souligne Mohamed Abdelaziz dans son message. Le président sahraoui a, dans ce contexte, déploré le fait que les citoyens sahraouis sont réprimés dans un territoire qui est encore sous l’égide des Nations unies à travers la présence des membres de la Minurso », qualifiant cet acte d’illégal et immoral. Un acte, a-t-il dit, qui rappelle le climat de peur qui a suivi l’attaque perpétrée par les forces marocaines le 8 novembre 2010 contre le camp sahraoui de Gdeim Izik. Ces pratiques visent non seulement à créer un climat de peur et de terreur chez les citoyens sahraouis mais aussi à confisquer leur liberté d’expression et leur droit à l’organisation de manifestations pacifiques pour revendiquer leurs droits et refuser les politiques de pillage de leurs ressources, indique le président sahraoui, rappelant que ceci est une violation flagrante des chartes et conventions internationales y afférentes. Le président sahraoui a souligné que la cessation de ce genre de pratiques et de violations aboutira immanquablement à une solution juste au conflit du Sahara Occidental à travers le respect total de la volonté du peuple et l’organisation d’un référendum libre, transparent et régulier d’autodétermination. Il a enfin appelé à mettre la lumière sur le sort des 651 Sahraouis disparus et à éliminer le mur de séparation, le qualifiant de crime contre l’humanité.
    Farid Houali 
    Le Courrier d’Algérie, 15/08/2011