Année : 2011

  • Aucune loi internationale ne reconnaît la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental

    Le Premier ministre sahraoui, M. Abdelkader Taleb Omar, a indiqué qu’aucune loi internationale ne reconnaît la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, alors que les autorités marocaines soutiennent que « le Sahara est marocain ».

    « Nous n’appartenons pas au Maroc et aucune loi internationale ne reconnaît le Sahara Occidental comme une propriété du Maroc », a expliqué le Premier ministre sahraoui dans le dernier numéro de la revue italienne de géopolitique (LIMES), parue mardi, ajoutant que les Sahraouis « abandonnés de tous, sont prêts à reprendre les armes ».

    A une question sur les attentes du peuple sahraoui du prochain round de négociations entre le Front Polisario et le Maroc, Taleb Omar a indiqué que le Secrétaire général des Nations Unies Secrétaire nous a assuré qu’après la réunion de l’Assemblée Générale, nous serons informés de la date de ce prochain round. Mais je vous dis maintenant, qu’aucun de nous, n’avait de grands espoirs dans ces négociations ».

     » Il s’est produit beaucoup de rounds de négociations, mais nous ne sommes jamais entrés dans le c£ur du problème. Le Maroc n’est d’accord que pour parler de l’autonomie, tandis que l’émissaire de l’ONU (Christopher Ross, ndlr) insiste sur le référendum comme une parfaite synthèse entre les options du Maroc et des Sahraouis. Ban Ki-moon fait pression pour le progrès (des négociations), mais pour le Maroc, le seul référendum possible serait celui sur l’autonomie, pour nous et pour l’ONU, cependant, c’est sur l’autodétermination », a-t-il ajouté.

    Sur l’acceptation par les Sahraouis de l’option d’autonomie comme une première étape vers l’indépendance, Taleb Omar a rappelé que James Baker, ancien envoyé de l’ONU, avait proposé cette démarche, mais le Maroc affirme que l’autonomie est la solution ultime, il est impossible de s’entendre avec cette option ».

     » Je vous rappelle que le droit international ne considère pas que le Sahara occidental appartient au Maroc, l’ONU ne reconnaît pas la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, comment une nation (le Maroc) décide du statut d’une terre qui n’est pas la sienne ? », s’est-t-il demandé, précisant que « nous devons d’abord déterminer à qui appartenait cette terre. Ceux qui parlent de séparatisme sahraoui, utilisent un terme impropre ».

    Interrogé si la nouvelle Constitution marocaine pourrait mener à la résolution de la question sahraouie,Taleb Omar a affirmé que cette Constitution « ne peut pas changer le destin de notre peuple, en bref, pour nous, elle est un événement qui ne nous intéresse pas du tout ».

    Le Premier ministre sahraoui a rappelé que « le peuple sahraoui, qui a déclenché +le printemps arabe+ risque d’être oublié, marginalisé », dénonçant « l’inaction de l’Occident » quant à la protection des droits de l’homme au Sahara occidental occupé.

    « Nous ne voulons pas d’intervention militaire de l’OTAN comme en Libye, bien sûr, mais que l’Occident s’intéresse à nous, à un peuple non violent, qui n’a pas eu recours au terrorisme pour être remarqué, qui croit encore à a solution démocratique », a-t-il dit, estimant que « nous sommes même prêts à revenir à la proposition Baker, pour une période transitoire de 5 ans avant l’indépendance pour débloquer la situation, mais le Maroc ne semble pas inclure dans son vocabulaire le mot référendum ».

    Evoquant la possibilité de la reprise de la lutte armée, Taleb Omar que cette question sera « au centre des débats du congrès du Front Polisario prévu en décembre prochain à Tifariti », soulignant que « beaucoup de nos compatriotes soutiennent qu’en 16 ans de guerre (1975/1991), nous avons obtenu beaucoup plus de résultats qu’en 20 ans de paix » (cessez le feu ndlr).

    « Le peuple sahraoui est d’accord avec les initiatives démocratiques, comme cela s’est passé à Gdeim Izik. La résistance pacifique, cependant, n’a pas trouvé de réponse de la part de l’ONU et de la communauté internationale.

    Nous ne voyons pas de résultats, aussi bien en matière de solution politique ou des droits humains », a-t-il déploré.

    « C’est pourquoi la majorité de la population est maintenant en faveur du retour aux armes. La direction du Front Polisario a jusqu’ici, maintenu l’option de la paix, avec la conviction que la diplomatie peut apporter des résultats, comme ce fut le cas en Tunisie ou en Egypte.

    La communauté internationale, l’ONU et l’Union européenne, doivent soutenir ce choix. Le dernier mot revient au Congrès, mais si les gens continuent de voir que toutes les portes sont fermées, le retour aux armes sera voie dangereuse à suivre », a-t-il expliqué.

    APS, 4 oct 2011
  • Quand le gouvernement espagnol fait fi du statut de réfugié

    Est-ce parce-ce que les socialistes espagnols veulent rendre un dernier service au Maroc avant de quitter le pouvoir ou veulent-ils prouver à nouveau leur détermination en matière de coopération antiterroriste quitte à agir à l’aveuglette? Toujours est-il que le Conseil des Ministres espagnols a pris, vendredi dernier, sur proposition du ministre de la Justice, Francisco Caamaño, une décision pour le moins surprenante: aller de l’avant avec la procédure d’extradition du marocain Hassan Bakir, 44 ans, réclamé par Rabat.

    Bakir est exilé aux Pays Bas depuis 2005. Deux ans après il y a obtenu le statut de réfugié politique jusqu’en 2015. Il est professeur à Rotterdam. Aux Pays Bas il a épousé l’algérienne Darid Zouaoui avec qui il a eu deux filles, de 4 ans et 20 mois. La famille habite à Gouda. Avant, de 1985 à 2005, Bakir a vécu en Libye après avoir fui son pays ou la police le recherchait pour son appartenance à la Chabiba Islamia (Jeunesse Islamiste), un mouvement violent en partie encouragé par le ministre de l’Intérieur de l’époque, Driss Basri, pour combattre la gauche. C’est dans ses rangs qu’il a fait le plus de victimes.

    Bon nombre d’anciens militants de la Chabiba Islamia occupent aujourd’hui des postes de responsabilité au sein du Parti de la Justice et du Développement (PJD) représenté en force au Parlement de Rabat. Bakir lui-même a négocié son retour au Maroc avec des envoyés du Ministère de l’Intérieur marocain mais ces conversations n’ont pas abouti.

    Bakir ne semblait cependant rien craindre de la part du Maroc. La preuve c’est qu’à la mi-juillet il s’est rendu en Espagne, avec toute sa famille, pour y rencontrer des parents à Albacete et pour permettre à sa femme, chercheuse à l’Université de Leiden, de consulter des manuscrits à la Bibliothèque Royale d’El Escorial.

    Mal lui en pris. Le 21 juillet dans la nuit la police l’arrêta, devant sa famille, à son hôtel de Madrid, à la demande du Maroc. Elle l’amena à la prison de Soto del Real (Madrid) d’où il sortit au bout d’une semaine. Depuis il est en situation de liberté provisoire avec obligation de se présenter régulièrement à la police.

    L’Ambassade des Pays Bas à Madrid et la délégation du Haut-Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies (HCR) confirment que Bakir a le statut de réfugié. Ils ont même pris la peine de s’adresser au juge d’instruction de l’Audience Nationale, la plus haute instance pénale espagnole, pour le lui signifier. Rien que pour cette raison Bakir n’est pas extradable. Le procureur adscrit à ce juge d’instruction a d’ailleurs voulu classer l’affaire.

    « Le Conseil des Ministres aurait dû renoncer à continuer la procédure d’extradition », insiste Julia Alonso, l’avocate de Bakir. Le bureau madrilène du HCR tient le même discours. Le gouvernement ne les a pas suivi. C’est maintenant l’Audience Nationale qui doit se dire si Bakir est extradable mais, en dernier ressort, c’est à nouveau le Conseil des Ministres qui aura le dernier mot.

    Dans ses attendus le Conseil des Ministres précise que Bakir « a été condamné » para la Justice marocaine « pour son appartenance à une organisation secrète dont l’objectif est de commettre des actes terroristes ». « Cette condamnation se fonde sur la déclaration d’un voisin à qui Bakir a communiqué son affiliation à cette organisation et lui a aidé à en faire partie ». « Ce voisin fut arrêté en 1985 » à Oujda « quand il transportait des armes et des explosifs ».

    Ces justifications gouvernementales constituent une nouvelle surprise. Bakir a été condamné à mort par contumace, ce que le Conseil des Ministres espagnols oublie de rappeler. L’Espagne n’extrade pas les condamnés à la peine capitale. Qui plus est- il a été condamné il y a 26 ans, au beau milieu des « années de plomb » du règne de Hassan II, quand la justice marocaine était davantage aux ordres du pouvoir exécutif. A travers l’Instance Equité et Réconciliation (IER) les marocains ont d’ailleurs révisé cette période de leur histoire.

    A toutes ces raisons Eric Goldstein, directeur adjoint de Human Rights Watch pour l’Afrique du Nord, en ajoute une autre pour demander à l’Espagne de refuser l’extradition : « Bakir risque d’être torturé et son procès risque d’être inéquitable ». « Les Pays Bas doivent faire pression sur l’Espagne » pour qu’il puisse rentrer chez lui.

    Ignacio Cembrero 

     
    Orilla Sur, 04 de octubre de 2011
  • Abdallahi Ould Mohamdi attire les foudres des sahraouis

    Il suffit de faire un tour sur la presse digitale mauritanienne pour se faire une idée de l’influence de l’argent du Maroc sur certains cerveaux près à vendre leurs âmes au diable. Leurs éloges au pays du cannabis, une drogue qui fait ravage en Mauritanie, sont écœurants. Leurs publications sont devenus le relais de la propagande du Makhzen et ils diffusent les pires mensonges sur le Front Polisario et les sahraouis sans la moindre preuve.

    Mais certains parmi eux vont encore plus loin en faisant des déclarations aux médias étrangers pour prouver leur gratitude et allégeance au roi Mohamed VI. Celui-ci est tellement généreux et eux en ont tellement besoin. La crise et le besoin de s’afficher en « patron » (« batroun » en hassania, homme riche) en obligent.

    C’est le cas d’Abdallahi Ould Mohamdi, qui vient de faire des déclarations époustouflantes au journal espagnol LaVanguardia.es. Il est le président exécutif de Sahara médias, un groupe, selon leur site, qui a des bureaux à Rabat, Dakar, Abidjan (l’axe du mal pour les sahraouis à cause de leur position sur le conflit du Sahara Occidental et zone principale de l’influence marocaine dans la région)

    Ses déclarations ont attiré la foudre des sahraouis. Essid Hamdi Yahdih lui répond dans l’article suivant : 

     

    إلى الصحفي الموريتاني عبد الله ول محمدي: التخصص في الإرهاب في الساحل يتطلب المعرفة أو قول الحقيقة 

    نشرت الصحيفة الكتالانية la vanguardia الصادرة يوم السبت أول(1) أكتوبر 2011م، مقابلة قصيرة ومقتضبة مع صحفي موريتاني اسمه عبدالله ول محمدي، وهو إن لم تخني الذاكرة التي تخون في الكثير من الأحيان كان مراسلا- لا اعرف هل لازال أم لا- لقناة الجزيرة في موريتانيا والسينغال والساحل، وهو على ما أعتقد، أيضا، مسئول أو الرئيس التنفيذي لشبكة صحراء ميديا الإعلامية الموريتانية أو الموجودة في موريتانيا. لا يهم. الذي يهم أن الرجل، تحت تخدير ما، أو بسبب انحياز سياسي ما، أو بسبب خض وخلط السياسة بالإرهاب وبالقاعدة في نفس القدح- هذا كله محتمل ووارد- خرجت من فمه عبارات لا نعرف هل هي زلة لسان أو حماسة أمام صحفي غربي، أو هي شيء آخر مما يمكن إن يخطر على الذهن من كيت وكيت. والواقع انه قد يندهش أي شخص، مهما كانت درجة تفكيره وتخيله – حتى لو كانت بسيطة- قرأ إن صحفيا موريتانيا، يعرف\ يدَّعِي معرفة خفايا الإعلام والدعاية وخفايا ما يدور بالصحراء الإفريقية، وحتى خفايا القاعدة إن شاء ذلك أيضا، يقول إن « هناك إطارات جزائرية و موظفين جزائريين من إدارة الرئيس بوتفليقة يعملون مع القاعدة في المغرب الإسلامي. » إن القاعدة- يقول الصحفي المعني- مهمة لهؤلاء حتى يصبحون أغنياء ». وإذا كان البعض يستطيع أن يبتلع على مضض وعلى غصة هذا الكلام، فإن ما تبقى من المقابلة يحمل ما يُصدم ويُزكم، ويحبس الأنفاس ويجعلنا نضرب الأخماس بالأسداس. يقول ول محمدي حول سؤال يتعلق ب » هل إن عناصر القاعدة يتقاتلون فيما بينهم؟ :  » نعم، فمنذ أسبوع تقاتلت جماعة من البوليساريو مع جماعة من مالي وأخرى من النيجر في نقطة من الحدود بين مالي والجزائر. كلهم كانوا مهربي مخدرات، والسبب كان طنا من المخدرات، الحشيش والكوكايين، وسقط فيه أربعة قتلى. » وفي رده عن سؤال آخر يقول الصحفي: » على الجزائر أن تقص أجنة البوليساريو. »

    وحول هل تستطيع الجزائر والمغرب إن يُكونا في نفس الصف( لقتال القاعدة)، يقول ول محمدي: » إن ذلك صعب جدا، رغم أنه لا غني عنه. إن الجزائر عليها إن تحل مشكلة جبهة البوليساريو والصحراء الغربية. لكن النظام الحالي لن يفعلها؛ يهمه كثيرا إن بقى النزاع قائما. »
    الله اكبر.. ما أغلظ هذا الكلام.
     
    الآن ما حدث قد حدث، والكلام إذا خرج من فم صاحبه سوف لن يعود. ثم انه ليس كلاما غامضا يمكن أن يؤول أو يحول؛ ليس أيضا كلاما من كلام الأشقاء الموريتانيين المشهورين باللعب بالكلمات.
     
    إنه لا يُعقل عندنا نحن الصحراويين، ولا حتى عند الكثير من الموريتانيين، أن يقول موريتاني له باع وذراع في الصحافة، أن البوليساريو الآن هي جماعة إرهابية تنتمي إلى القاعدة وتقاتل معها في الصحراء الكبرى. ليس أيضا معقولا – بل عيبا- قول إن حركة تحرير معروفة ومحترمة مثل البوليساريو؛ حركة معترف بها في الأمم المتحدة، تمثل شعب محترم في المنطقة؛ شعب شقيق للشعب الموريتاني؛ حركة تمثل دولة عضو في الاتحاد الإفريقي أنها تتقاتل مع جماعات من مهربي المخدرات على الحدود بين الجزائر ومالي بسبب طن من المخدرات. » 
     
    ويُغدق الرجل على محاوره الأسباني ببعض « النصائح » التي يُفهم منها أنه حتى يتم القضاء على الإرهاب في منطقة الساحل على الجزائر أن  » تقص أجنحة البوليساريو ». هل البوليساريو التي عمرها الآن حوالي 39 سنة هي سبب وجود القاعدة في الساحل.؟ وهل إذا انتهت البوليساريو سينتهي الإرهاب؟ 
     
    ويتحول ول محمدي إلى مُنظر كبير يُهيِّج الغرب ضد الجزائر فيقول لهم: على الجزائر إن تحل مشكلة البوليساريو والصحراء الغربية ( حتى ينتهي الإرهاب في منطقة الساحل).
     
    والنتيجة انه لو حذفنا اسم ول محمدي من الحوار ووضعنا مكانه اسم محمد الاشهب، صحفي مغربي من المخزن، لكان الأمر مجرد دعاية مغربية وهجوم ضد الصحراويين ولا يُرد عليه لإن جواب المحكور السكات » مثلما يقول الصحراويون والموريتانيون، أما وان يصدر من صحفي موريتاني  » متخصص في شئون الإرهاب » في منطقة الساحل، ويعيش فيها فهذا يضع علامات استفهام أكثر من كثيرة. 
     
    والواقع إن ول محمدي، إذا كان مقتنعا بما قال عن البوليساريو والجزائر فيما يخص الإرهاب في منطقة الساحل، فهو يحتاج إلى مراجعة كل معلوماته السابقة، وان لا يعتمد على المعلومات التي تقدم له المخابرات المغربية. أي عليه أن يتخصص في موضوع آخر مختلف عن هذا الموضوع. هذا الكلام لا نقوله نحن فقط الذين مُسسنا وجُرحنا، لكن أيضا قاله الصحفي الاسباني، خافيير ماس، الذي أجرى الحوار مع ول محمدي في أول سطر من المقابلة، حين قال  » أن ول محمدي يبحث، منذ سنوات، في كيف تنشط  » القاعدة في بلاد المغرب الإسلامي »، لكنه إلى الآن لا زال لم يفهم كل شيء ». إنها عبارة بليغة تضرب في الصميم. فالصحفي الأسباني، حين استمع إلى ول محمدي يقول ما يقول بدون معلومات عن الموضوع الذي يتحدث فيه ( الإرهاب في الساحل)، خاصة إقحام البوليساريو فيه، بعث لنا في أول سطر من المقابلة رسالة خفية تقول: لا تصدقوه. فهو لازال لم يفهم كل شيء في هذا الموضوع. ».
     
    فإذا كانت أمريكا، وحيد القرن في هذا العالم، والتي تصنف وتحذف من قوائم الإرهاب قد قالت في أكثر من ويكيليكيس أن  » البوليساريو لا علاقة لها بالإرهاب ولا بالقاعدة، » يخرج علينا أكثر الناس معرفة بهذا ويقول العكس، فهذا يمكن أن يكون …..!
    السيد حمدي يحظيه
     
    Source : Futuro Saharaui

  • Abdelaziz Belkhadem assène un coup dur à la propagande de « l’intégrité territoriale » marocaine

    « Certains dirigeants arabes avaient demandé à l’Algérie de s’approprier d’une partie du territoire du Sahara occidental pour mettre fin au conflit dans la région et laisser le Maroc s’accaparer du territoire sahraoui », selon des révélations faites par M. Abdel Aziz Belkhadem, représentant du président algérien et secrétaire général du Front de libération nationale au journal algérien El Bilad.

    Selon le journal, Abdelaziz Belkhadem, avaient fait ces déclarations lors de la clôture des travaux de l’Université d’Eté à Zéralda.

    « La réponse de l’Algérie à la proposition des dirigeants arabes a été que « le soutien de la cause sahraouie est une position de principe, et non pas un opportunisme », mettant en exergue que l’Algérie tient au principe de l’intangibilité des frontières héritées du colonialisme, considérée comme une garantie pour la sécurité et la paix de tous les pays du monde, la question étant comme un jeu de « domino », « si chaque pays réclamait des frontières qui ne sont pas celle héritées de la colonisation, le monde serait menacé par le chaos et l’instabilité », a-t-il ajouté.

    Le Secrétaire général du Parti du Front de Libération, a invité le Maroc à « choisir » le chemin le plus court et la mise en œuvre du référendum d’autodétermination.

    « Si vous êtes sûrs que la majorité des Sahraouis veulent s’intégrer dans la société marocaine, allez au référendum et finissez cette histoire d’une fois pour toutes », a-t-il dit en s’adressant aux autorités marocaines, ajoutant « si vous n’êtes pas sûrs, cette question vous éreintera et, à la fin, vous adopterez la solution référendaire ».

    Belkhadem a souligné que « l’Algérie n’a pas de rancœurs ou de la haine envers qui que ce soit et elle n’a pas d’ambitions, mais elle est guidée par une question de principe dans sa politique extérieure ».

    ·Ces déclarations constituent un coup dur à la propagande brandie par le Maroc sur « l’intégrité territoriale » mais toujours accompagnée de positions prêtes à partager le Sahara Occidental avec la Mauritanie et l’Algérie, mais pas avec les sahraouis.

  • Le Sahara Occidental dans l’agenda du Parlment Panafricain du 3 au 14 octobre

    L’Assemblée populaire nationale (APN) prendra part aux travaux de la 5e session du Parlement panafricain (PAP), prévue du 3 au 14 octobre à Midrand (Afrique du Sud), indique dimanche un communiqué de l’APN. Cette session sera consacrée, ajoute le communiqué, à la présentation et au débat de plusieurs rapports relatifs à la commission des experts de l’Union africaine (UA) sur le Soudan, à la mission d’enquête en Egypte, en Tunisie, en Libye, au Sahara occidental et en Côte d’ivoire ainsi qu’au Tribunal africain des droits de l’Homme et des peuples.

    Il sera également question du débat des rapports relatifs à l’implication des jeunes au développement durable en Afrique, celui de la Banque mondiale (BM) sur l’Afrique, du rapport sur la conférence des femmes et le changement climatique outre la réunion de concertation sur le passage du Parlement africain au statut d’instance législative et le renforcement de la ratification

    de la charte africaine sur la démocratie et la bonne gouvernance tenue en juillet dernier à Ouagadougou. Les travaux de cette session seront sanctionnés par l’adoption des décisions et recommandations de la 4e session ordinaire.

    L’APN sera représentée lors de cette session par Hami Laroussi, vice-président du PAP, ainsi que les députés Farida Ilimi et Azzedine Abdelmadjid.

  • Maroc : polémiques sur un TGV à «trop» grande vitesse

    par Merouane Korso

    Les travaux pour la réalisation de la ligne à grande vitesse (TGV) devant relier Tanger à Casablanca ont été lancés jeudi dernier par le Roi Mohamed VI et le président français Nicolas Sarkozy. Le TGV devrait entrer en service en 2015 et réduire la durée du trajet à 2h10 mm au lieu de 5h45 mn actuellement. Tout ne baigne pas cependant. La satisfaction des officiels est «gâchée» par les critiques de ceux qui estiment que le Maroc avait autre chose à faire qu’à s’offrir un «caprice royal».

    En France, on y voit un «cadeau» du président français à Alstom et à la Sncf et un effort de marketing pour un TGV français qui ne marche pas fort à l’export. Côté marocain, les officiels ont loué les conditions avantageuses de financement du projet dont le coût global est estimé à 1,8 milliard d’euros, avec des financements français et arabes, notamment saoudiens et koweitiens. La moitié de la facture sera financée par un prêt de 920 millions d’euros de la France, appuyé à un contrat de 400 millions d’euros pour la fabrication des rames confiée à Alstom, qui peine à trouver des marchés en Europe. Un don de 75 millions d’euros de la France au Maroc et un prêt à long terme de 200 millions d’euros de l’Association française du développement (AFD) s’ajoutent à ceux du Fonds arabe pour le développement économique et social (Fades) pour 100 millions de dollars (800 MDH) et du Fonds koweitien pour le développement économique pour 712 MDH. La facture globale pour le Maroc sera de 3 milliards d’euros. Le TGV devrait être prolongé vers Marrakech puis Agadir, des destinations exclusivement «touristiques». Ces conditions de financements présentées comme avantageuses n’ont pas désarmé les critiques. D’autant que le marché du TGV est, de l’avis général, une «compensation» au fait que le Maroc ait choisi d’acheter des F16 américains au lieu des Rafale français.

    Sans appel d’offres

    Cette «compensation» a fait que le marché a été octroyé aux Français sans passer par un appel d’offres. Chose peu appréciée par l’Allemagne qui a usé de son veto pour empêcher un prêt de la Banque européenne d’investissements en raison de l’absence d’appel d’offres qui aurait permis aux entreprises allemandes de concourir. L’incidence économique du projet n’est pas évidente. Yasser Tamsamani, professeur-assistant à l’Ecole de gouvernance de Rabat souligne que 3 milliards d’euros c’est l’équivalent des investissements publics réalisés en 2009 admet qu’il y aura sur le court terme un apport à la croissance en raison des emplois générés. Mais, ajoute-t-il, «sur le long terme, c’est moins certain car ses effets dépendront de gains de productivité qui dépendent eux-mêmes de transferts de technologies, a priori limités. De nombreux observateurs se demandent également si la priorité pour le Maroc était bien de créer une ligne TGV et s’il ne fallait pas simplement améliorer l’offre ferroviaire existante». Doute partagé par l’homme d’affaires casablancais Karim Tazi qui se dit sceptique vis-à-vis d’un «projet de TGV, qui a été approuvé et octroyé dans un manque de transparence total » en ajoutant qu’il n’est pas du «tout prouvé que le Maroc ait besoin d’un tel projet».

    Qui sera assez riche pour s’offrir le TGV ?

    Sur le site Atlantico, Marc Fressoz, collaborateur à la Lettre de l’Expansion et à des journaux de transport et auteur du livre «FGV, Faillite à grande vitesse : 30 ans de TGV) met en doute la viabilité économique du TGV «marocain». «Mais qui sera assez riche pour acheter un billet de TGV au Maroc sachant que la construction des lignes et l’exploitation extrêmement onéreuses rendent ce train extrêmement cher ? Le Maroc pourra-t-il compter sur les classes aisées, les touristes occidentaux, sur les retraités français qui s’achètent des villas au soleil, mais tout cela ne fait pas le plein… Ce TGV est peut-être un cadeau empoisonné car il risque de plomber l’ONCF, l’Office national des chemins de fer marocains, l’équivalent de la SNCF». Fouad Abdelmoumeni, économiste, spécialiste marocain de la microfinance et militant de droits de l’homme, est, lui, tout simplement scandalisé par le projet. «Ce TGV est un scandale dans les conditions actuelles au Maroc». «Le TGV qui est passé sans appel d’offres, sans justification sociale ni économique, est vécu comme une situation de surexploitation et de corruption» a-t-il ajouté. Il est clair, selon lui et beaucoup d’autres Marocains, que la priorité n’est pas de se doter d’un TGV mais de s’attaquer aux problèmes de l’analphabétisme, de la pauvreté et du chômage.

    Un «presque crime économique»

    Dans une lettre ouverte au président Nicolas Sarkozy, le blogueur marocain Larbi dénonce un «presque crime économique». «Une fois rentré chez vous, nous on s’est retrouvé avec une commande énorme dans son montant, disproportionnée dans son objet sans que personne ne sache comment la financer ni pourquoi on s’est retrouvé face à un engagement aussi lourd (..) on parlait d’un budget de travaux d’aménagement et d’acquisition de rames estimé à deux milliards d’euros. Finalement ce sont plus de trois milliards d’euros que les Marocains devront débourser pour payer Alstom, si chère à votre cœur, vous son sauveur, SNCF et les divers prestataires français. Rapporté au PIB marocain, c’est comme si la France avait décidé de construire une ligne grande vitesse à 58 milliards d’euros ! C’est ce que vous appelez vivre au-dessus de ses moyens…»

    Le Quotidien d’Oran, 04/10/2011

  • LEGITIME SUSPICION

    par M. Saadoune

    Sur la guerre en Libye, les bilans sont plutôt rares sur les civils tués directement ou «collatéralement», pour reprendre les pudibonderies des militaires qui n’aiment pas le mot sang, même s’ils le versent. Mais curieusement, un militaire de l’Otan s’est fait terriblement «précis» en indiquant qu’au moins 10.000 missiles sol-air se promènent dans la nature.

    Ainsi, l’amiral Giampaolo Di Paola, dans une réunion présumée secrète avec des députés allemands, mais dont le détail a été livré par l’hebdomadaire Der Spiegel, ces missiles, des SAM 7 notamment, menaceraient l’aviation civile et pourraient se retrouver sur un très long arc dans de «mauvaises mains» du Kenya à Kunduz, en Afghanistan. Déjà, quand un général du CNT libyen avait parlé de 5.000 missiles en vadrouille, il y avait de quoi être inquiet. Avec le généralissime de l’Otan, on double la mise et le stress.

    Avouons que dans un jeu où l’information ne dépend que d’une seule source, on n’est pas en mesure d’en jauger la véracité. Mais observons quand même que l’on passe allègrement d’un discours plein de certitude, où l’on prétend avoir la situation «sous contrôle», à son opposé qui consiste à créer une frayeur générale sur un arc très large que l’on peut qualifier de «territoire de la guerre». On est constamment dans des opérations d’orientation ou de manipulation médiatiques destinées à justifier une démarche déjà arrêtée.

    On a pendant quelques jours affirmé, «la main sur le cœur», qu’on se contente d’appliquer la résolution de l’Onu sur la protection des civils libyens, mais le but a été changé en renversement du régime. On affirme ensuite qu’il s’agit de rendre les Libyens maîtres de leur destin, mais en même temps on indique qu’on aura un «rôle» dans cet avenir. Et donc qu’il faut être «présent». Il n’est pas difficile d’en créer les raisons. Dans les médias, tous les arguments sont livrés «en vrac», mais ils obéissent bien à cette logique. Tous ces arguments invoquent désormais un « risque» d’instabilité où des tribus pourraient tenter de régler les questions de pouvoir à coup d’arguments explosifs. On découvre aussi que les islamistes sont «trop» présents et on met en avant, en opposition à eux, des Berbères libyens…

    Et désormais, avec 10.000 missiles dans la nature et des arsenaux qui ressembleraient au «café de Moh» – où l’on se sert et on s’en va -, la Libye va devenir durablement un pays «dangereux». Aussi dangereux que l’Afghanistan ! C’est ce que l’on semble essayer de démontrer. Et cela commande donc une présence militaire occidentale conséquente pour préserver la «stabilité». La boucle est ainsi bouclée. Les Libyens, sans Kadhafi, seront «libres» mais sous supervision. Ils ont trop de pétrole, de gaz et trop d’armes pour qu’on les laisse régler leurs problèmes tout seuls. On ne va pas laisser tomber la Libye entre de «mauvaises mains».

    C’est, jusqu’à preuve du contraire, la lecture politique la plus plausible de cette histoire de missiles en vadrouille. Ce soudain alarmisme vient, en apparence, conforter les appréhensions sécuritaires exprimées par Alger au sujet d’une dissémination des armes des arsenaux libyens dans la région du Sahel au profit de groupes terroristes. Mais cette apparente « convergence » n’a rien de rassurant. Vu d’en face, dans cet arc de guerre, il n’y a que de mauvaises mains.

     
  • Génocide à huis clos à Syrte la martyre

    Les bombes de l’OTAN continuent à pleuvoir sur la Libye, tuant des centaines de civils par jour, particulièrement des femmes et des enfants. Si Tripoli semble connaître un calme relatif depuis son occupation par les forces d’agression occidentales, les villes de Syrte et de Bani Walid étaient encore sous le feu, hier, de l’aviation atlantiste.
    Combien de morts a-t-on enregistré encore dans cet énième assaut contre d’innocents civils dont le tort est de refuser l’occupation de leur pays ? Des centaines de personnes ont péri, selon des sources médicales reprises par les correspondants sur place. Un cauchemar que les Libyens, surtout les enfants, n’oublieront pas de sitôt. En tout cas, en l’absence de réactions des pays arabes et musulmans, des voix occidentales se font de plus en plus entendre pour exiger l’arrêt de ce «génocide à huis clos», à image du vicaire apostolique de Tripoli, Giovanni Innocenzo Martinelli, qui a appelé hier la communauté internationale à secourir les civils libyens, victimes des bombardements de l’OTAN à Syrte et Beni Walid. « Je remercie le gouvernement italien pour l’accueil de blessés dans les hôpitaux italiens, a dit le religieux exerçant en Libye, cité par l’agence de presse du Vatican, Fides, ajoutant que «d’autres pays devraient eux aussi accomplir des gestes humanitaires similaires».

    Selon le ministère italien des Affaires étrangères, la semaine dernière, 25 blessés, victimes des tueries des forces d’agression étrangères, ont été embarqués à bord d’avions italiens afin d’être hospitalisés dans des structures hospitalières romaines.

    L’Italie, qui a été au début engagée dans les opérations contre ce pays frère et voisin, commence à prendre ses distances du «bourbier libyen», comme cela est fréquemment souligné par des militants italiens de gauche anti-OTAN.
    Selon des sources proches de la Croix-Rouge internationale (CICR), la situation à Syrte est désespérée, à cause du carnage commis par l’aviation des forces de l’OTAN. Les fonctionnaires humanitaires n’omettent pas de souligner que Syrte est complètement encerclée par les forces spéciales de France, de Grande-Bretagne, de Qatar et des Emirats arabes unis. Celles-ci ont pour basse besogne d’empêcher les femmes et les enfants de quitter Syrte.
    «Les citoyens sont pris en otages pour que l’aviation de l’OTAN puisse commettre sa sale besogne : massacrer un plus grand nombre de Libyens à huis clos «, souligne, en pleurs, un militant humanitaire. Des journalistes occidentaux, repris par des médias non alignés, n’hésitent pas à comparer l’enfer de Syrte au ghetto de Varsovie, lorsque, le 12 octobre 1940, les nazis ont décidé que cette ville polonaise ne soit pas, ou soit peu approvisionnée en nourriture et en combustible. «A Syrte, la ville n’est pas du tout approvisionnée en nourriture et en électricité. Pis, elle est même privée d’eau. A Varsovie, dès l’hiver 1940-1941, la faim et le froid se faisaient ressentir. A Syrte, la famine ne se fait pas ressentir, elle est présente. Alors, comment ce qu’on a dénoncé hier n’arrive pas aujourd’hui à nous mobiliser, nous, qui vivons en Europe», s’interrogent ces intellectuels occidentaux.
    En effet, comment les Africains peuvent-ils se taire face à la monstruosité de l’OTAN et de ces renégats qui ont vendu un des pays pivots du Maghreb ? Où est l’UMA ? Où est la Ligue arabe ? Où est l’Organisation de la conférence islamique ? Où est le bon sens, tout simplement ?
    Djamel Zerrouk
  • Dakhla moins intéressante que Nefoussa

    Dakhla est une ville du Sahara occidental sous occupation marocaine, sise au sud du royaume, sur le bord de l’Atlantique. Une belle station balnéaire où s’organisent sans discontinuer les passe-temps et autres activités attrape-nigauds que le Maroc sait si bien inventer aux touristes. Mais Dakhla vit depuis plusieurs jours un état de siège après les violents incidents de la semaine dernière. 
     
    Des colons marocains s’étaient attaqués aux populations sahraouies, tuant plusieurs d’entre eux, outre le saccage de leurs habitations et de leurs véhicules. Les forces de l’ordre ? Elles regardaient faire, disent les témoignages ! Depuis, Dakhla vit l’isolement, les autorités en interdisant l’accès jusqu’aux journalistes. Un isolement plus sévère que celui qu’endure Syrte, dans la Libye martyre, ce qui fait que l’opinion est mal informée sur le nouveau type de festivités que s’offrent les Marocains importés à Dakhla. 
     
    Les Sahraouis crient leur douleur, leurs dirigeants leur font écho, Sarkozy fait la sourde oreille et regarde ailleurs. Dakhla n’est pas Nefoussa et le Polisario, contrairement au CNT, n’a jamais promis de céder les richesses du pays, ne serait-ce qu’un 35 % du sable sahraoui. Non seulement Dakhla ne recevra aucun secours de la France officielle, mais Paris s’arrangera sans doute pour empêcher, comme à son habitude, la communauté internationale de protéger les droits humains constamment bafoués au Sahara occidental. 
     
    Bien sûr, Mohamed Abdelaziz, le président sahraoui, a dès le 26 septembre dernier saisi Ban Ki-moon, lui demandant d’agir vite pour «sauver de la répression marocaine la vie des civils sahraouis sans défense». Ce qui vient à propos puisque beaucoup de voix s’élèvent ces derniers temps en faveur d’un élargissement des prérogatives de la MINURSO à la protection des droits de l’homme. Ce à quoi Paris continuera probablement à s’opposer, à moins de transférer Dakhla et de la loger chez la clientèle du CNT dans le néoprotectorat qui se dessine plus à l’est. Dakhla brûlera alors les étapes et passera de la régionalisation au… fédéralisme. Dans de telles conditions, le CNT ne pourra que singer le trône et dire à son tour que les Sahraouis ont toujours été des Libyens.
    M. Z.
    mohamed_zaaf@yahoo.fr
     
    Le Jeune Indépendant, 04/10/2011
  • L’UE revoit sa politique de «bon voisinage»

    L’Union européenne a décidé de réviser sa politique de bon voisinage avec ses voisins de la rive sud de la Méditerranée et du Moyen-Orient. La réflexion lancée en juillet 2010 a été mise en exergue, hier, par Hugues Mingarelli, lors d’une conférence-débat organisée à l’hôtel El Djazaïr par l’Institut national des études stratégiques globales (INESG).

    En visite en Algérie, le directeur général de la politique européenne de voisinage Afrique du Nord et Moyen-Orient pour l’action extérieure, Hugues Mingarelli, dans une conférence intitulée «La nouvelle architecture européenne en matière de politique étrangère et ses implications sur le partenariat euro-méditerranéen» a mis en avant les priorités autour desquelles s’articule la politique européenne de voisinage «révisée et renouvelée». Selon lui, cette nouvelle architecture devrait permettre à l’UE d’accorder «plus d’intérêt» à ses partenaires stratégiques, plus particulièrement en ce qui concerne «le renforcement du dialogue politique, l’intégration économique, les échanges commerciaux, la démocratie et les droits de l’homme, la sécurité et la lutte contre la criminalité, ainsi que l’émigration et la circulation des personnes». 

     
    Le conférencier a également émis le souhait de voir l’Union européenne être «plus présente» dans la gestion et la résolution des conflits régionaux pour faire de la zone euro-méditerranéenne un espace de sécurité et de stabilité. D’ailleurs, avant d’annoncer les grands axes de la politique européenne de voisinage «révisée et renouvelée», Hugues Mingarelli a reconnu que «l’UE n’a pu peser sur les réformes politiques, favorisant plutôt l’aspect économique». 
     
    C’est dans cette optique qu’il a reconnu d’ailleurs que «l’Union européenne était timide vis-à-vis de certains conflits régionaux à l’image du conflit du Sahara occidental et celui opposant les Palestiniens aux Israéliens». «A partir de juillet 2010, nous avons lancé une nouvelle réflexion sur la révision de la politique du bon voisinage. Et cette politique de bon voisinage s’appuie notamment sur le renforcement du dialogue à travers l’instauration de la démocratie, et ce, dans un cadre de respect et de non-ingérence, le renoncement au partenariat exclusif (gouvernement-gouvernement), d’où l’idée de l’élargir à la société civile et de l’engagement de rendre compte réciproquement», a-t-il expliqué. 
     
    Le conférencier a également émis le souhait de voir l’UE «plus présente» dans la gestion et la résolution des conflits régionaux pour faire de la zone euro-méditerranéenne un espace de sécurité et de stabilité. A ce propos, il a plaidé pour la création de «nouveaux instruments au sein de l’UE, à même d’impliquer la société civile dans le renforcement du dialogue politique avec les pays du voisinage». 
     
    Abder Bettache – Alger (Le Soir), 4/10/2011