Année : 2011

  • ONU ratifica derecho a autodeterminación en el Sahara Occidental

    Naciones Unidas, 11 oct (PL) El gobierno saharaui saludó hoy una nueva resolución adoptada por el Comité de Descolonización de Naciones Unidas que ratifica el derecho a la autodeterminación del pueblo del Sahara Occidental.

    En una declaración emitida en la ONU, el canciller de la República Árabe Democrática Saharaui (RASD), Mohamed Salem Ould Salek, reiteró la responsabilidad de la organización mundial en la descolonización de ese territorio ocupado por Marruecos.

    El ministro consideró que el texto aprobado la víspera estimula los esfuerzos de la ONU para acelerar la descolonización del Sáhara Occidental, a pesar de los obstáculos impuestos por la ocupación marroquí”.

    Asimismo, reclamó acelerar las negociaciones hacia el objetivo final de garantizar el ejercicio del derecho inalienable del pueblo saharaui a la libre determinación e independencia.

    Ould Salek pidió al gobierno de Marruecos que “deje de navegar contra la marea de la historia y ponga fin a su agresión y a sus atroces crímenes contra el pueblo saharaui”.

    El canciller resaltó el apoyo recibido por la RASD en la ONU de parte de numerosos mecanismos regionales, entre ellos el Grupo de Río y la Comunidad del Caribe (Caricom).

    La resolución adoptada ayer sin votación en el Comité de Descolonización reafirmó el derecho inalienable de todos los pueblos a la libre determinación y a la independencia y la validez de todos los acuerdos de la ONU sobre el Sahara Occidental.

    Al mismo tiempo destacó las rondas de conversaciones oficiales e informales celebradas entre Marruecos y el Frente Polisario desde 2007 hasta julio de 2011.

    El texto subrayó que esos intercambios están dirigidos a lograr “una solución política justa, duradera y mutuamente aceptable que conduzca a la libre determinación del pueblo del Sáhara Occidental”.

    En ese sentido, instó a ambas partes a entrar en “una fase más intensiva de las negociaciones, de buena fe y sin condiciones previas”.

    La ONU tiene el compromiso de realizar un referéndum en ese territorio y desde 1991 estableció allí una misión (Minurso) integrada ahora por unos 230 efectivos procedentes de 30 países.

    El Sahara Occidental está incluido en la lista oficial de 16 territorios no autónomos reconocidos como tales por el Comité de Descolonización de la ONU.

    Fuente: www.prensa-latina.cu

  • Mauritanie, Maroc, Togo: Campagne de lobbying pour un siège non permanent au Conseil de sécurité


    C’est finalement le 21 octobre prochain que les pays membres des Nations Unies choisiront les Etats africains qui vont remplacer le Nigeria et le Gabon comme membres non permanents du Conseil de sécurité pour la période 2012-2013.

    Trois pays sont en lice pour représenter le continent noir : la Mauritanie, le Maroc et le Togo. Si pour ce dernier pays, déjà fort du soutien des pays membres de la CEDEAO et de l’Unité Africaine, tout indique qu’il conserve de grandes chances, la lutte sera par contre rude entre les deux pays membres de l’Union du Maghreb Arabe.

    Le Maroc, soutenu par la Turquie, les monarchies pétrolières du Conseil de coopération du Golfe (CCG) (Arabie Saoudite, Bahreïn, Emirats Arabes Unis, Koweït, Oman et Qatar), mène une grande campagne de lobbying pour décrocher un siège non permanent au Conseil de sécurité au moment où l’affaire du Sahara Occidental n’en finit pas de finir.

    Un banquier mauritanien, dont la banque a déjà plusieurs filiales dans la zone CFA depuis 2006, a été approché par ses partenaires de l’Office Chérifien du Phosphate et par le ministre marocain des affaires étrangères, Taïb Fassi Fihri pour se rendre au Mali et en Guinée où il a été reçu, ce lundi 10 octobre 2011, au palais Sekhotouréyah de Conakry par le président Alpha Condé.

    Mauritanie 24, 11/10/2011
  • LIBYE : La situation inquiète même l’ONU

    Dans un passé récent, les rebelles avaient indiqué que Saad Kadhafi a demandé une trêve afin d’engager des négociations avec le nouveau pouvoir comment a-t-il pu sortir du bastion de Bani Walid alors que ce dernier était entièrement assiégé, selon les informations véhiculées par les portes paroles du CNT. Depuis, aucune autre information n’a filtré. A tripoli, on apprend que des militaires armées jusqu’aux dents se sont pris au cultes musulmans, une mosquée a été même attaquée et des tombes saccagées. Ces militaires seraient selon des agences d’information au nombre de trois cents portant des barbes et habillés en treillis militaires. 

     

    Sur un autre registre, le nouveau pouvoir en Libye a indiqué qu’il avait procédé à l’arrestation du chef des renseignements généraux, de l’ancien régime qui fut aussi le deuxième homme de l’ex Guide de la révolution du premier septembre 1969. Des journalistes en mission en terre de la Jamahirya l’auraient vu prisonnier dans une demeure dans le quartier Zanata à Bani Wali bastion où l’armée du CNT a suspendu ses actions militaires à cause des pertes subies. Dans ce vaste désert, des milliers de familles prises entre deux feux tentent sans rien prendre avec eux la ville à cause des batailles acharnées entre rebelles et partisans de Kadhafi toujours en fuite. Interrogées par des journalistes, les familles ont fait état de plusieurs combats de rue acharnés, les morts des deux camps jonchent le sol. 

    Aussi paradoxal que cela puisse paraître, les journalistes présents sur le terrain indiquent à qui veut les entendre que le CNT ne dispose d’aucune information. Tantôt, il avance des centaines de militaires de pro kadhafi qui occupent la ville de Bani Wali ou Syrte tantôt, les partisans de l’ancien Guide sont des milliers de militaires retranchés dans la ville de Bani Wlid de 100.000 habitants. Le CNT indique que les brigades de Kadhafi y utilisent des civils comme boucliers humains et ont déployé des armes lourdes sur les toits des maisons où vivent des familles, ce qui empêche l’Otan et le CNT de les prendre pour cibles. 

    Chez les familles c’est un autre son de cloche : « Nous avons été à plusieurs reprises bombardés, nos enfants sont morts sous les bombes et les tirs anarchiques des deux camps » indiquent un vieil homme fuyant l’enfer de Bani Walid, des témoignages accablants. C’est d’ailleurs, la raison pour laquelle, les Nations unies se sont déclarées plus généralement inquiètes pour les populations prises au piège dans les bastions tenus par les hommes de Kadhafi. « Notre grande préoccupation, à l’heure actuelle, concerne Syrte, d’où nous parviennent des informations selon lesquelles il n’y a plus ni eau ni électricité », a déclaré à Reuters Valerie Amos, chef du Bureau de coordination des affaires humanitaires. Il est à vrai dire, que selon tous les témoignages recueillis par des journalistes en place, la situation humanitaire prête dans le sens le plus large du terme à l’inquiétude. Une inquiétude à laquelle doivent faire face ceux qui crée ce bourbier libyen qui s’apparente à quelques variantes près à ceux en Irak, Afghanistan. Selon, les responsables du nouveau pouvoir, l’armée progresse vers la ville de Syrte dont on avait annoncé il y a deux jours, qu’elle est contrôlée à presque cent pour cent. Ils ne sont qu’à cent kilomètres, espérons qu’on en finisse vite avec cette guerre fratricide dans le souci de minimiser les morts dans les deux camps.

    Le Carrefour d’Algérie, 13/10/2011
    Par Redha B.
  • RASD : Éclatante victoire diplomatique à l’ONU

    Dans sa longue lutte pour son indépendance nationale et au moment où le peuple palestinien s’apprête à rentrer aux Nations unis, malgré les entraves et les embûches d’Israël, le peuple sahraoui, en dépit d’un lobbying acharné du Maroc, a remporté une éclatante victoire aux Nations unis. En effet la quatrième Commission de l’Assemblée générale des Nations unies chargée de la décolonisation a adopté, à New York, une résolution sans équivoque réaffirmant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance. 

    La résolution souligne qu’elle «appuie le processus de négociation, initié par la résolution 1 754 (2007) et soutenu par les résolutions du Conseil de sécurité 1 783 (2007), 1 813 (2008), 1 871 (2009), 1 920 (2010) et 1 979 (2011) en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental», tout en louant les efforts déployés par le Secrétaire général de l’ONU, Ban Kimoon, et son Envoyé personnel, Christopher Ross. Rappelant les réunions formelles et informelles qui ont eu lieu entre le Front Polisario et le Maroc, depuis 2007, la résolution «invite toutes les parties et les États de la région à coopérer pleinement avec le Secrétaire général et son Envoyé personnel, et les uns avec les autres». 

    Le texte réaffirme «la responsabilité de l’ONU à l’égard du peuple du Sahara occidental», et salue, à cet égard, les efforts déployés par le Secrétaire général et son Envoyé personnel pour trouver au différend «une solution politique qui soit mutuellement acceptable et assure l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ». Par ailleurs, la résolution se félicite de ce que les parties se soient engagées à continuer de faire preuve de volonté politique et de travailler dans une atmosphère propice au dialogue «afin d’entrer, de bonne foi et sans conditions préalables, dans une phase de négociations plus intensive, en prenant note des efforts consentis et des développements depuis 2006, assurant, ainsi, et l’application des résolutions du Conseil de sécurité afférentes et le succès des négociations ». 

    Cette résolution, intervient après une semaine de débats par les États membres de l’ONU et la société civile internationale, débats au cours desquels et notamment intervenu l’acteur espagnol de renommée internationale, Javier Bardem, qui a notamment témoigné sur les souffrances du peuple sahraoui mais aussi sur sa ferme volonté de vivre libre. Comme à son habitude, le Maroc a défendu la «troisième voie» néocoloniale qu’il propose, une prétendue autonomie que les Sahraouis ont rejeté en se soulevant à Gdim Ezik et à Dakhla. À cet égard, le ministre des Affaires étrangères de la République sahraouie, Mohamed Salem Ould Salek, a déclaré à New York que l’adoption par la 4e Commission de l’ONU de la résolution sur le Sahara occidental, est «un encouragement appréciable pour hâter la décolonisation du Sahara occidental malgré les obstacles dressés par le Maroc».
  • Résistances

    par K. Selim
    Gilad Shalit n’était pas un «otage», comme l’affirment de manière scandaleuse des médias français. C’est un soldat d’une armée qui occupe des territoires palestiniens et agresse continuellement un peuple. La précision s’impose. Les officiels français ont multiplié les mots de compassion et de dénonciation du Hamas sur le sort du soldat Shalit. Ils ne se sont jamais intéressés au sort du civil franco-palestinien Salah Hamouri, emprisonné par Israël pour ses opinions. La comparaison, absolument pertinente, entre les deux cas est très éloquente. La propagande sur le «pauvre» Shalit est dérisoire. L’essentiel est que les Palestiniens n’ont pas cédé aux pressions qui se sont exercées sur eux. Ils ont obtenu l’un des meilleurs accords possibles en échange de la libération d’un soldat qui était en opération. 
    Les explications embarrassées d’Israël sur un Hamas qui serait devenu «pragmatique» ne méritent pas qu’on s’y étende. Pragmatique, le Hamas, comme les autres groupes palestiniens, l’a toujours été. Les médias occidentaux «découvrent» même que le Hamas peut agir de manière autonome, en fonction de l’intérêt palestinien, sans être ligoté par Damas et Téhéran. Quelle découverte ! 
    Apparemment, les «spécialistes» ne savent plus quoi dire devant un accord qui est manifestement une réussite pour les Palestiniens. Haussons encore les épaules sur ceux qui tentent de rabaisser les choses en suggérant qu’un Israélien vaut 1027 Palestiniens. En réalité, cet accord procède d’une chose aussi vieille que le monde : le rapport de forces. La disproportion des forces entre Israël et les Palestiniens n’a pas besoin d’être expliquée. Comme tout peuple en lutte pour sa liberté, les Palestiniens doivent se battre dans un contexte difficile pour construire un rapport de forces par la résistance. Et celle-ci est multiforme, elle n’est pas que militaire, elle ne peut pas être purement diplomatique. 
    Le Hamas sort-il gagnant de cet accord ? Il ne faut pas couper les cheveux en quatre, la réponse est «oui». Et on doit ajouter que ce n’est pas un cadeau d’Israël. Netanyahu ne cherche pas à renforcer le Hamas, il a seulement pris acte qu’il n’avait pas d’autres moyens pour sortir du cas Shalit. Il continuera de toute évidence à faire la guerre aux Palestiniens, pas seulement ceux du Hamas, mais également ceux du Fatah. Mahmoud Abbas est-il sorti gagnant en osant déposer une demande d’adhésion à l’Onu contre la volonté américaine? La réponse est «oui» aussi. On peut choisir de compter les «coups» de l’un et de l’autre et cela n’est pas forcément faux. 
    Mais ce qui serait erroné, c’est de s’y arrêter. Car, que ce soit le combat pour l’adhésion à l’Onu ou pour la libération des prisonniers, ce sont bien «tous» les Palestiniens qui gagnent. Et il faut tirer absolument l’enseignement évident – mais hélas perdu en raison des divisions inter-palestiniennes – qu’une lutte de libération combine toutes les formes d’actions. Et que les Palestiniens amoindriraient leur capacité à changer le rapport de forces s’ils se privaient de l’un ou de l’autre. 
    Il y a eu, sous l’illusion de la solution par la seule diplomatie qui a été entretenue par les Occidentaux et l’Autorité palestinienne, une division préjudiciable et inutile sur ces questions. Il est impératif que les Palestiniens reprennent le chemin de l’unité. Surtout à un moment où le mouvement des peuples pourrait changer l’ordre des choses.

  • De la Seine au Jourdain

    En ces moments difficiles où les concepts universels de liberté, de justice ou d’anticolonialisme font l’objet d’une sape sournoise de la part des médias les plus puissants, le communiqué des Juifs de France pour la paix, vient mettre du baume à nos cœurs. Du baume parce qu’il est devenu insupportable de se voir taxer d’islamiste, d’antisémite ou d’anti-Marocain dès que l’on s’aventure à défendre les victimes de l’islamophobie, les victimes du sionisme ou les victimes de la politique coloniale du Makhzen. 

    Ainsi, le sensible hommage à nos grands frères, tombés sous la répression assassine de la police française le 17 octobre 1961, prend une dimension particulière quand il est l’expression de Français qui, malheureusement, ont souffert eux aussi de la barbarie fasciste. Certes, tous les Juifs de France n’ont pas cette mémoire éclairée qui accepte de communier contre tous les néocolonialismes, en Cisjordanie ou à Dakhla, mais on doit se réjouir que certains des leurs expient la mauvaise conscience des autres. Pour qu’il n’y ait plus d’amalgame entre Juifs et sionistes d’abord, et pour que nous sachions parler de valeurs universelles partagées ne tolérant aucune restriction sous le fallacieux prétexte de l’appartenance religieuse. Au lendemain de révélations sur le passé tumultueux du chanteur «algérien» Enrico Macias, qui aurait participé à des exactions contre ses frères musulmans engagés dans la Révolution, les positions de l’UJFP, qui précise qu’elle compte parmi ses membres des hommes qui ont lutté au sein du mouvement de libération nationale, viennent sauver le bon sens. Le bon sens qui exige que la douleur doit rapprocher les hommes et, non pas les déchirer dans de sottes privatisations de la souffrance. On peut donc se féliciter que la commémoration d’une triste journée pour l’histoire du peuple algérien fasse remonter du fond de la Seine la culpabilité qui flottera un jour dans les eaux du Jourdain. Comme un cadavre, la vérité qu’on veut noyer finit par réapparaître à la surface de notre mauvaise foi. La France officielle attendra-t-elle encore longtemps pour une repentance plus que justifiée ? 
    Nordine Mezalla
  • L’Onu met le Maroc dos au mur

    La quatrième commission de l’assemblée générale des Nations unies, chargée de la décolonisation, a adopté une résolution qui réaffirme le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance. La résolution souligne qu’elle « appuie le processus de négociation initié par la résolution 1754 (2007) et soutenu par les résolutions du Conseil de sécurité 1783 (2007), 1813 (2008), 1871 (2009), 1920 (2010) et 1979 (2011) en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental », tout en louant les efforts déployés par le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, et son envoyé personnel, Christopher Ross. 

    Rappelant les réunions formelles et informelles qui ont eu lieu entre le Front Polisario et le Maroc depuis 2007, la résolution « invite toutes les parties et les Etats de la région à coopérer pleinement avec le secrétaire général et son envoyé personnel, et les uns avec les autres ». Le texte réaffirme « la responsabilité de l’Onu à l’égard du peuple du Sahara Occidental », et salue, à cet égard, les efforts déployés par le secrétaire général et son envoyé personnel pour trouver au différend « une solution politique qui soit mutuellement acceptable et assure l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental ». « Il est de la responsabilité des Nations unies d’assurer le règlement de la question du Sahara Occidental, dans le respect du droit indéniable du peuple de ce territoire à l’autodétermination, conformément à la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’Onu et à la pratique des Nations unies en matière de décolonisation », a affirmé Mourad Benmehidi, ambassadeur et représentant permanent de l’Algérie à l’Onu, lors de son intervention devant la 4e AG. 

    Evoquant le plan d’action de l’Onu pour l’application intégrale de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux grâce à l’exercice du droit à l’autodétermination et à l’indépendance, Mourad Benmehidi a affirmé que l’Algérie, qui souscrit résolument à cet objectif, veut espérer que cette troisième décennie apportera l’élan nécessaire pour que le colonialisme soit éliminé complètement et rapidement dans les 16 territoires non autonomes inscrits à l’agenda de décolonisation des Nations unies. En réaction à l’adoption de ladite résolution, le ministre des Affaires étrangères de la République sahraouie, Mohamed Salem Ould Salek, a déclaré que l’adoption lundi par la 4e commission de l’ONU de la résolution sur le Sahara Occidental, est un encouragement appréciable pour hâter la décolonisation du Sahara Occidental malgré les obstacles dressés par le Maroc. Auparavant, le gouvernement sahraoui a relevé « les derniers développements dangereux » enregistrés dans les territoires occupés et l’absence quasi totale de médias et d’observateurs internationaux sur fond de blocus militaire qui frappe la région, en appellent à « l’instauration en urgence d’un mécanisme onusien pour la protection des droits de l’homme au Sahara Occidental ».
  • TERREUR À DAKHLA

    Dans une lettre adressée, lundi dernier, au secrétaire général de l’ONU, le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a dénoncé «un climat de terreur, d’intimidation et les campagnes de harcèlement et de persécution parmi les citoyens sahraouis sans défense, du fait du déploiement d’un important dispositif militaire et policier».
    «Les autorités marocaines ont arrêté, depuis le 25 septembre dernier, plus de 100 militants sahraouis et 20 d’entre eux sont répartis entre les prisons des villes de Dakhla et d’El-Ayoun occupées», a-t-il indiqué. Ces développements, a-t-il dit, «se produisent sur un territoire qui se trouve sous la responsabilité directe des Nations unies et en présence de la Minurso». Le Front Polisario a demandé à l’ONU d’intervenir «rapidement» pour protéger les civils sahraouis et mettre fin à cette tragédie. Le président sahraoui a indiqué que «ces développements attestent de la nécessité de trouver un mécanisme onusien qui permet à la Minurso de protéger les droits de l’homme dans la région». 

    Face à la recrudescence de la situation et à l’absence de journalistes et observateurs internationaux indépendants, le président sahraoui a appelé l’ONU à œuvrer à «la levée du blocus militaire et sécuritaire et à l’envoi d’une mission internationale indépendante pour enquêter sur l’agression marocaine sauvage contre les civils sahraouis». Par ailleurs, l’Association française d’amitié et de solidarité avec les peuples d’Afrique (Afaspa) a appelé hier, lundi, la France à ne plus s’opposer à l’élargissement des missions de la Minurso, au respect des droits de l’homme et à la protection des populations civiles dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc. 

    L’association, qui dénonce dans un communiqué, «la haine exacerbée entre deux populations (marocaine et sahraouie) subissant les effets d’une même politique d’un régime qui ruine son pays et pille son voisin au profit d’une caste de privilégiés civils et militaires», relève que «le régime colonial marocain, suscite, depuis plusieurs années, l’affrontement entre sa colonisation de peuplement et la population sahraouie qui subit l’occupation de son pays depuis 36 ans».

    «Même au football, une victoire sahraouie est devenue inadmissible pour une population pauvre et facilement fanatisée», déplore l’association qui rappelle qu’«à l’issue d’un match remporté récemment par l’équipe locale de Dakhla sur une équipe venue du Maroc, des affrontements se sont produits, à l’issue desquels deux Sahraouis ont été assassinés».
  • Décolonisation : L’ONU réaffirme le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination

    ALGER – Les Nations unies appuient, plus que jamais, le processus de négociation initié par le Conseil de sécurité en vue de parvenir à une solution politique permettant l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, estiment les observateurs à la suite de la dernière résolution onusienne sur ce territoire sous occupation marocaine.
    Lundi, la 4e Commission de l’Assemblée générale des Nations Unies chargée de la décolonisation a adopté une résolution réaffirmant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance.
    La résolution en question met l’accent sur le fait que la commission « appuie le processus de négociation initié par la résolution 1754 (2007) et soutenu par les résolutions du Conseil de sécurité 1783 (2007), 1813 (2008), 1871 (2009), 1920 (2010) et 1979 (2011) en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ».
    Rappelant les réunions formelles et informelles qui ont eu lieu entre le Front Polisario et le Maroc depuis 2007, la résolution « invite toutes les parties et les Etats de la région à coopérer pleinement avec le Secrétaire général et son Envoyé personnel, et les uns avec les autres », réaffirmant « la responsabilité de l’ONU à l’égard du peuple du Sahara occidental ».
    En réaction immédiate à l’adoption de cette résolution, le ministre des Affaires étrangères de la République arabe sahraouie démocratique, Mohamed Salem Ould Salek, a estimé que cet événement représentait ’’un encouragement appréciable à une accélération de la décolonisation du Sahara occidental malgré les obstacles dressés par le Maroc’’.
    Dans une déclaration à la presse à l’issue de l’adoption de cette résolution, le ministre sahraoui a relevé que ’’les 193 Etats membres des Nations Unies représentés au sein de la 4ème Commission de l’Assemblée Générale chargée de la décolonisation viennent de réaffirmer, à l’unanimité, le droit du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination et la responsabilité des Nations Unies vis-à-vis de notre peuple et la décolonisation de son territoire occupé illégalement par le Maroc’’.
    Selon M. Ould Salek, cette résolution ’’constitue un appui appréciable aux efforts louables que les Nations Unies ne cessent de déployer pour hâter la décolonisation du Sahara occidental malgré les obstacles dressés par l’occupant marocain’’.
    Les débats tenus à l’Assemblée générale et à la 4ème Commission, auxquels ont pris part un grand nombre d’Etats, de groupements régionaux et de représentants de la société civile internationale, ’’ont montré que l’obtention de la liberté et de la souveraineté par le peuple sahraoui et la satisfaction totale de ses droits, constituent le chemin incontournable vers la paix, la stabilité et la concorde dans le nord-ouest de l’Afrique’’, a-t-il soutenu.
    En conséquence, a poursuivi M. Ould Salek, le gouvernement sahraoui et le Front Polisario lancent un appel au Secrétaire général de l’ONU et à son Envoyé Personnel, Christopher Ross, ’’pour accélérer le processus de négociations en cours dont l’objectif final est de garantir l’exercice par le peuple sahraoui de son droit inaliénable à l’autodétermination et l’indépendance.’’
    Le chef de la diplomatie sahraouie a affirmé que le Front Polisario ’’saisit cette occasion pour lancer un appel très pressant au gouvernement marocain, au nom de l’intérêt de tous les peuples de notre région, de cesser de naviguer à contre-courant de l’histoire, et de mettre fin à son agression et ses crimes inqualifiables contre le peuple sahraoui’’.
    ’’Nous réaffirmons la détermination de notre peuple de poursuivre son combat de libération nationale jusqu’à la pleine satisfaction de son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance’’, a-t-il ajouté.
  • Etat de santé critique de Cheikh Banka

    L’Union des militants sahraouis pour les droits de l’Homme a exprimé mardi son indignation face à la dégradation de l’état de santé du militant sahraoui pour les droits de l’Homme, Cheikh Banka, détenu dans les prisons marocaines, et qui observe une grève de la faim illimitée depuis le 15 septembre, indique un communiqué de l’Union repris par l’Agence de presse sahraouie (SPS). 

    Le militant sahraoui détenu dans la prison El-Zaki de Salé, souffre de difficultés respiratoires, de fatigue aiguë et d’une hypothermie, souligne l’Union, précisant que ses jours sont en danger. 

    L’organisation sahraouie a dénoncé les pratiques de l’administration carcérale qui, en collaboration avec la délégation générale de l’administration pénitentiaire et les services secrets marocains, réserve « un traitement inhumain » aux militants d’opinion sahraouis en les privant de tout contact avec le monde extérieur. 

    L’Union des militants sahraouis pour les droits de l’Homme a également exprimé sa solidarité avec la famille du martyr Said Dember face aux pratiques des autorités marocaines, réaffirmant son soutien à tous les militants, activistes et prisonniers politiques sahraouis dans la prison Carcel negra d’El Ayoune et toutes les prisons marocaines. 

    L’organisation sahraouie a appelé, dans ce communiqué, les Nations Unies et toutes les organisations internationales des droits de l’Home à intervenir d’urgence auprès du gouvernement marocain afin de sauver la vie de Cheikh Banka et ses codétenus.
     
    Elle a, par ailleurs, réitéré son appel au Conseil onusien des droits de l’Homme et au Haut Commissariat pour les droits de l’Homme à dépêcher une mission internationale indépendante dans les territoires occupés du Sahara Occidental et la ville de Dakhla pour enquêter sur les crimes perpétrés par les autorités marocaines et déférer les responsables devant la justice.