Année : 2011

  • Le Maroc, protecteur maghrébin du CCG?

     Par Intissar Fakir¤
     
    Quand la proposition d’inviter le Maroc et la Jordanie dans le Conseil de coopération du Golfe a fait la une au début au mois de mai dernier, elle a été interprétée comme une offre la solidarité entre monarques à un moment où la famille royale sunnite de Bahreïn faisait face aux protestations de colère.

    En fait, l’effort d’élargir l’association régionale est plus qu’une réponse réactionnaire à des protestations radicales et des changements au Moyen-Orient. Il suggère une tentative de trouver une solution à long terme à l’incertitude régionale et une nouvelle balance de pouvoir.

    Le Ministre marocain des Affaires Etrangères Taib Fassi-Fihri et son homologue jordanien, Nasser Jouda, se sont rendus à Djeddah le mois dernier pour discuter de l’adhésion potentielle de leurs pays et les détails de l’adhésion. Ce qui avait l’air d’être une idée bizarre avec peu de chance de se matérialiser semble désormais faisable. Bien que la notion soit difficile de concilier avec les réalités géographique et socio-économique, le Maroc et la Jordanie semblent être sur la bonne voie pour devenir membres du CCG.

    Sur la surface, l’intention d’ajouter le Maroc et la Jordanie au CCG est un effort pour répondre aux inquiétudes concernant une deuxième vague de manifestations régionales qui cible les monarchies. Elle complète la réponse des monarchies arabes qui prévaut aux protestations: proposer des réformes qui promettent des élections sans signification ou un changement superficiel, tout en augmentant les dépenses sociales pour acheter la stabilité.

    Ces réformes ont été formulées dans un langage progressiste et combinée avec une campagne efficace de relations publiques destinées à séduire les gens dans ces pays ainsi que la communauté internationale. Le Maroc a démontré cela parfaitement avec ses récente révision constitutionnelle. L’Arabie saoudite en matière de dépenses sociales massives et l’annonce récente du suffrage des femmes, comme lors des dernières élections de Bahreïn, sont également des exemples de cette stratégie.

    Mais le Maroc n’a pas été en mesure de répondre économiquement à des protestations de la même façon que les monarchies les plus riches l’ont fait. L’adhésion au CCG apporteraà sans aucun doute des avantages à l’économie et à la sécurité nationale au Maroc, ainsi que le prestige de rejoindre une des organisations régionale les plus élitiques. Le royaume traverse de graves difficultés économiques, y compris un important déficit budgétaire, des importations d’énergie chères, un chômage élevé (en particulier chez les jeunes scolarisés), et des taux de pauvreté qui demeurent élevés malgré la tentative du Maroc de les réduire ces dernières années.

    L’élan économique qui viendrait avec l’ahdésion au CCG pourrait apporter des remèdes à un bon nombre de ces questions, mais seulement les termes spécifiques de l’adhésion du Maroc va révéler l’ampleur des avantages qui en découleront. En termes de politique étrangère, l’adhésion pourrait aussi être un coup de main pour le Maroc, en gagnant de puissants alliés dans le conflit de longue date sur le Sahara occidental et dans la relation antagoniste avec l’Algérie (notamment en raison des relations de l’Algérie avec l’Iran.)

    L’Arabie Saoudite et le CCG ont un profond intérêt dans la stabilité des autres monarchies arabes, et avoir dépeint le printemps arabe comme un phénomène ciblant les républiques. Mais au-delà du symbolisme de monarchies arabes plus stables, le Maroc (et la Jordanie) pourraient fournir certains avantages aux pays du CCG en général et à l’Arabie Saoudite en particulier.

    Il est clair que l’Arabie saoudite n’est pas intéressée à apporter l’expérience du Maroc avec un système politique multipartidiste, des syndicats, des droits de femmes, et une ouverture culturelle avec l’Occident aux pays du CCG. Mais en transformant les pays du CCG d’une petite organisation régionale riche en pétrole en une alliance diversifiée qui s’étend du détroit d’Ormuz au détroit de Gibraltar, l’Arabie saoudite peut espérer doper sa position stratégique. La stratégie saoudienne actuelle est conduite par un besoin de répondre à l’évolution récente et le changement radical continu dans la dynamique régionale et pour contrer ce que Riyad perçoit comme l’influence iranienne grandissante. Avec le Maroc et la Jordanie, le CCG gagne en profondeur stratégique et l’Arabie saoudite gagne des alliés qui adopterait une ligne dure contre l’Iran (contrairement au Qatar et à Oman, qui maintiennent de bonnes relations de travail avec Téhéran.)

    Avec quelques-uns des avantages stratégiques que le Maroc et la Jordanie apportent au CCG, il ya aussi quelques gains tangibles. Le Maroc et la Jordanie sont des opportunités d’investissement attrayantes. Le Maroc a également une population importante et une force militaire viable. Récemment, les spéculations apparues dans la presse marocaine que le royaume allait fournir des unités militaires, comme le ferait la Jordanie, aux pays du CCG. Bien que la spéculation n’a pas été abordée par le ministère des Affaires étrangères du Maroc, il a beaucoup de sens. Le CCG possède un équipement militaire avancé, mais il est à court d’effectifs. Etant donné le rôle militaire que l’Arabie saoudite a joué au Bahreïn et au Yémen – pour ne rien dire de la peur d’une agression iranienne, un Irak rebâtisé, et la possibilité d’avantage de révolutions arabes – cela pourrait être une priorité afin de contrecarrer de nouveaux changements régionaux.

    Malgré les bénéfices mutuels de l’adhésion au CCG, les réformateurs marocains et les manifestations du Mouvement 20 Février risque d’être de plus en plus marginalisés. Le CCG va doter le Maroc d’une réponse plus robuste aux protestations résultant de la disparité, et encouragera la monarchie d’ignorer l’appel des manifestants pour la justice sociale, la transparence et la responsabilité politique. Historiquement, le Maroc a regardé vers la France et l’Occident pour un soutien politique et économique, mais cela arrivait souvent avec des exigences multiples. Le CCG ne fera pas de demandes de réformes, de démocratie politique, ou des droits humains. En effet, le conseil pourrait tranquillement soutenir la résistance à une réforme substantielle.

    ¤ Intissar Fakir est assistante spéciale du président adjoint de la National Endowment for Democracy. Les opinions exprimées dans cet article ne reflètent pas celles de la NED.

    The Daily Star (Lebanon), 14 oct 2011

    Traduction non-oficielle de Diaspora Saharaui
  • UPyD respalda al representante saharaui ante la ONU

    UPyD respalda al representante saharaui ante la ONU: «La independencia de Sudán del Sur y de Timor del Este confirman que es posible el triunfo de causas justas»

    Fernando Maura: «habría que conseguir que solo pudieran sentarse en el Consejo de Seguridad países democráticos, y Marruecos no lo es».

    Madrid 10 de octubre de 2011.- El responsable de política internacional de Unión Progreso y Democracia (UPyD), Fernando Maura, se ha hecho eco hoy de las palabras del representante de la República Árabe Saharaui Democrática (RASD) ante la ONU, Ahmed Bujari, en las que éste afirma que «la Comunidad internacional puede hacer posible el triunfo de causas justas. Y la causa del pueblo saharaui lo es».

    Con respecto a que Marruecos consiga un asiento en el Consejo de Seguridad de la ONU, Maura comparte con Bujari la «preocupación legítima que se deriva del hecho de que una parte del conflicto del Sáhara entre a formar parte del Consejo y la otra permanezca fuera» y añade que «habría que conseguir que solo pudieran sentarse en el Consejo de Seguridad países democráticos, y Marruecos no lo es».

    El dirigente de UPyD expresó su desagrado por la aspiración del país vecino, y dijo «no logro entender cómo se podrá debatir objetivamente sobre el Sáhara Occidental, con una de las partes involucradas presente en la misma mesa que deberá decidir sobre el futuro de los saharauis. No olvidemos que este conflicto se encuentra en la agenda del Consejo de seguridad».

    En cuanto a los recientes disturbios de Dajla-Villa Cisneros entre ciudadanos saharauis y colonos marroquíes, Maura insiste en reclamar la intervención del Consejo de Seguridad de la ONU «mediante su misión en el Sáhara Occidental (MINURSO) para evitar esos enfrentamientos e investigar lo sucedido, pues ya es hora de que este organismo empiece a cumplir, tras más de treinta años de nula efectividad, los objetivos para los que fue creado».

    El 16 de junio pasado UPyD ya publicó una declaración, cuya primera puntualización calificaba de fracaso el sistema de Naciones Unidas el hecho de que no se ampliase el mandato de MINURSO, con la supervisión y el seguimiento de la protección de los DDHH de los saharauis en el Sahara Occidental.

    Maura concluyó diciendo que «Unión Progreso y Democracia tiene un compromiso con la libertad y la plena independencia del Sahara, y está a favor del reconocimiento de la RASD, todo ello basado en el respeto al Derecho Internacional y la doctrina de la ONU».

    Comite Sáhara de UPyD.

    UPyD, 16/10/2011
  • La revuelta saharaui: preludio de la primavera árabe

    Alejandro García: Historia del Sáhara y su conflicto. Madrid: La Catarata, 2010 (100 páginas).

    Hace aproximadamente un año, los saharauis de los territorios ocupados protagonizaban una singular protesta con el establecimiento de un campamento en las afueras de El Aiún. La reivindicación saharaui poseía una naturaleza inicialmente socioeconómica, pero pronto adquirió un rostro político, de perfil nacionalista, tras la intervención marroquí que desmanteló por la fuerza el campamento de Gdeim Izik.

    Con su pacífico movimiento de protesta y de resistencia civil, los saharauis retiraban simbólicamente su obediencia a la autoridad de ocupación marroquí, al mismo tiempo que reafirmaban su identidad colectiva. Pese a lo publicitado por Rabat durante los últimos años acerca de los saharauis en los campos de refugiados en Tinduf, que eran “rehenes” del Frente Polisario y de Argelia, los de los territorios ocupados estaban, por el contrario, bajo ocupación marroquí.

    Sin embargo, ni su mordaza informativa ni su sistemática represión disuadió a los saharauis de emprender sus acciones colectivas de protesta. Los costes y riesgos de su movilización fueron considerados menores que su voluntad política. Más de tres décadas de ocupación marroquí no había logrado cooptarlos ni integrarlos. Sus hombres y mujeres tampoco estaban dispuestos a otorgarle su consentimiento y legitimidad.

    La protesta saharaui precedió en pocas semanas a la primavera árabe. No fue su detonante, pero sí su preludio. Los saharauis pusieron nuevamente de manifiesto la prolongada irresolución de su conflicto; además de su incesante deseo de ejercer su derecho a la autodeterminación. Uno de los problemas asociados con el largo enquistamiento de un conflicto es que se pierde en el tiempo las causas que lo originaron. Sin embargo, mientras no se aborden sus causas estructurales, el conflicto está condenado a reproducirse cíclicamente.

    El texto de Alejandro García refresca la memoria a unos y sirve de introducción a otros para comprender las claves del conflicto por el Sáhara Occidental.

  • Morocco and the farce of the normalisation with Algeria

    To mark the 12th anniversary of his ascended the throne, King Mohammed VI has not failed to raise in his speech to the nation on the occasion to express his wishes for the opening of borders between Algeria and Morocco. Better yet, the king wants a normalization of relations between the two countries. 

    “We want to the beginning of a new dynamic open to the settlement of all outstanding issues as a prelude to a normalization Total bilateral relations, including the reopening of land borders, “stated Mohammed VI.  

    In a report sent to the White House and revealed by Wikileaks, the CIA expressed its concerns about the possibility that the Morocco makes recourse to war against the Polisario Front and Algeria to undermine the principles of self-determination and decolonization advocated by the UN. 
     

    Other sources assert that the continuing protests of the Movement February 20 could lead the Moroccan government to ignite the Western Sahara conflict to stop the mobilization of the Moroccan people by directing the eyes of one crisis to the Sahrawi instead of the crisis of the Royal Morocco. A credible argument too much considering that the late King Hassan II had used the invasion of Western Sahara to create a political consensus around his throne threatened by several coup attempts. 

    Starting these realities, it becomes difficult to believe in the good faith of the authorities in Morocco when requesting the reopening of borders and the normalization of relations with the neighboring country. Indeed, what credit should be given to an invitation, of course officially, while in parallel Morocco, through its media, continues to campaign against Algeria for the simple reason that this country supports a just cause? For whatever think Rabat, the decolonization of Western Sahara is not a casus belli between Algeria and Morocco. It is the sole responsibility of the United Nations and the Security Council.

    Regarding UMA, it is necessary to ask whether the member countries are willing to endorse the building of “a Maghreb where some win and others lose. ” A Maghreb that some will build on the backs of some. An event inadmissible for Algiers. But it is likely that this view could not appeal in Rabat, even if the logic that Morocco wanted to take the time to dwell and meditate. But Rabat is too busy with his blindness, he would impose on others their own concept of the regional area in which it operates with other people – including one to whom the Mekhzen denied the right to exist under the pretext of the Moroccan the territory in which he lives. Thus, the desire to Rabat to open a new page in relations between the two countries and normalizing bilateral relations between Algeria pragmatism that results from a thorough knowledge of the geopolitics of the region. 
     

    Formula that Morocco’s request, no one is able to forbid him. It attempts to exploit other purposes the principled position of Algeria on the Western Sahara issue is fair, although international law is there to show who is right and wrong on this issue said . But the Moroccan people will not be wrong forever. The Moroccan Spring is here to prove it. This means therefore that Rabat should review its policy prior to restate its offer.
     

  • 16 de octubre de 1975: decisión del Tribunal Internacional de Justicia sobre el Sahara Occidental

    El 16 de octubre de 1975, el Tribunal Internacional de Justicia, con sede en La Haya, hizo público su dictamen sobre la cuestión del Sahara Occidental.
    Es el documento jurídico más importante sobre la cuestión. Fue una derrota en toda regla de las pretensiones de Marruecos. Pesa sobre una losa en la diplomacia del Majzén cuya estrategia consiste en ignorar el dictamen y hacer todo lo posible para que los demás lo ignoren.
    España fue quien defendió los derechos del pueblo saharaui. Lo hizo un equipo dirigido por el catedrático González Campos, del que formaban parte también Fernando Arias-Salgado, José Manuel Lacleta, Ramon Sedó. Sus intervenciones se pueden consultar en los tomos IV y V de las actuaciones.
    El resultado, como he dicho, fue una victoria para el pueblo saharaui cuyo derecho a la autodeterminación y a la independencia quedó consagrado para siempre.

    Aquí se encuentra el resumen (la página citada erróneamente habla de texto completo) en español del dictamen. El texto completo se puede consultar (en francés e inglés) en esta página.

    Extraigo algunos pasajes:
      

    « Los elementos e informaciones puestos en conocimiento de la Corte indican que en el momento de la colonización española existían vínculos jurídicos de subordinación entre el Sultán de Marruecos y ciertas tribus que vivían en el territorio del Sáhara Occidental. Indican además la existencia de derechos, incluidos ciertos derechos sobre la tierra, que constituian vínculos jurídicos entre el complejo mauritano, en el sentido en que lo entiende la Corte, y el territorio del Sáhara Occidental.

    En cambio, la Corte llegó a la conclusión de que los elementos e informaciones puestos a su disposición no demostraban la existencia de ningún vínculo de soberanía territorial entre el territorio del Sáhara Occidental, por una parte, y el Reino de Marruecos o el complejo mauritano, por la otra.

    Por lo tanto, la Corte no comprobó que existieran vínculos jurídicos capaces de modificar la aplicación de la resolución 1514 (XV) en lo que se refiere a la descolonización del Sáhara Occidental y, en particular, a la aplicación de la libre determinación mediante la expresión libre y auténtica de la voluntad de las poblaciones del territorio.”

    Desde el Atlantico, 16/10/2011

  • « La France doit balayer devant sa porte »

    Des morts se comptaient par centaines. Les uns abattus à bout pourtant à balles réelles et des dizaines morts par noyade après avoir été jetés dans la Seine. L ’Académie de la société civile algérienne (ASCA) milite depuis longtemps tant en Algérie qu’à l’étranger pour amener la France à se repentir et reconnaître les crimes commis contre les Algériens. Son président en France, Mohamed Saghour, ne cache pas sa détermination à remettre sur la table la question de la repentance à chaque fois que l’occasion se présente. Le 17 octobre est donc propice pour relancer cette question qui envenime les relations algéro-françaises. 
     
    Entretien : 
     
    La NR : Quelles interprétations donnez-vous à la visite de l’ambassadeur de France en Algérie à la prison de Serkadji à la veille de la commémoration du 17 octobre 1961 ? 
     
    Mohamed Saghour : Avant de répondre à votre question, je vous fais savoir que notre Académie, et à sa tête Ahmed Chenna, préside la commission pour la criminalisation de la colonisation française réclamant la repentance de la France. Cela étant, il y a différentes interprétations à cette visite. Peut-être, c’est un pas vers la repentance d’autant que l’Ambassadeur a insisté sur la reconnaissance des crimes coloniaux. En quelque sorte, c’est une mini repentance. Mais à nos yeux, cela reste insuffisant et seul la repentance fait tourner la page sans bien sûr tirer un trait sur un passé douloureux. Ce retour sur les traces de ce passé n’est pas fortuit et peut aussi s’expliquer par une tentative de la droite française à glaner des voix dans les prochaines élections présidentielles. Une sorte de campagne électorale. Mais bon, l’essentiel, c’est que la France est revenue là où presque 200 Algériens sont passés par la guillotine. La reconnaissance oui, la repentance non, tels sont les propos de l’ambassadeur. 
     
    N’est-ce pas de la provocation sur un lieu fort symbolique de la révolution algérienne ? 
     
    Nous n’allons pas jusqu’à affirmer que c’en est une mais comme je vous l’ai dit, c’est un pas positif surtout que des voix s’élèvent en France même pour appeler à la repentance. Je voudrais ajouter aussi que nous militons pour ça et nous ne baisserons jamais les bras pour atteindre notre objectif. Ça sera difficile mais impossible. En plus, il est du devoir de l’Etat algérien d’exercer des pressions sur la France sur cette épineuse question. Notre pays possède des cartes entre les mains et il suffit juste de les utiliser pour obtenir gain de cause. De toute manière, un jour ou l’autre la France se pliera à l’évidence et reconnaîtra ses torts. 
     
    Les juifs de France et la gauche de ce pays appellent à la reconnaissance officielle des évènements du 17 octobre 1961. Quelle lecture donnez-vous à cet appel ? 
     
    Des émigrés ont été abattus à bout portant, certains sont morts par noyade à la Seine juste pour avoir contesté le couvre-feu qui leur est imposé. Il y a eu un massacre collectif de civils, par conséquent, il est un devoir pour tous les êtres humains épris de justice de demander cette reconnaissance. De notre côté, nous comptons organiser une conférence à Lille dans les tous prochains jours. Elle coïncidera avec la date du 1er novembre. Cette conférence a déjà reçu un large écho auprès de notre communauté décidée à exercer des pressions sur l’Etat français pour l’amener à reconnaître des faits historiques que nul ne conteste et ensuite à se repentir de ses crimes. Je tiens à remercier le Consul général de Lille pour sa contribution à la réussite de cette conférence ainsi le responsable d’Aigle Azur et celui d’Air Algérie. Vous voyez que nous ne sommes pas seuls quand il s’agit de remettre sur la table les crimes coloniaux. Nicolas Sarkozy a appelé la Turquie à se repentir de ses crimes contre les Arméniens commis durant la Première Guerre mondiale mais veut enterrer le passé de la France en Algérie. 
     
    N’est-ce pas là du deux poids, deux mesures ? 
     
    C’est clair que c’en est un et au lieu de balayer devant sa porte, Sarkozy le fait devant celle des autres. La France a un lourd passé en Algérie. Personne ne peut prétendre le contraire quand bien même Sarkozy fait la fine bouche quand il s’agit des crimes commis en Algérie. D’ailleurs, la Turquie n’a pas mis longtemps pour le lui rappeler. Il est inadmissible que l’ancien colonisateur se fait le porte-parole des autres alors qu’il oublie ou feint d’oublier que juste devant sa porte le sang des Algériens massacrés le long des 132 années de colonisation coule encore. D’ailleurs ses déclarations en Arménie ne sont pas passées sous silence. Même en France, elles y sont interprétées comme une campagne dénuée de moralité. 
     
    Pour revenir à votre Académie, son rôle s’arrête-il uniquement à militer pour la repentance de la France pour ses crimes coloniaux ou bien active-t-elle dans d’autres secteurs ? 
     
    En fait, nous déployons d’énormes efforts pour préserver l’image de l’Algérie et étouffer la publicité mensongère que certains cercles occultes tentent de lui coller. Il n’est pas sans rappeler que notre pays est visé comme le sont d’ailleurs d’autres pays. Notre rôle consiste alors à barrer la route à ces cercles qui visent sa déstabilisation. En plus, nos activités ne se résument pas uniquement à défendre l’Algérie mais aussi les causes justes comme par exemple la Palestine et le Sahara occidental. En d’autres termes, nos activités sont multiples. Même dans le domaine culturel, nous ne manquons pas d’être toujours au devant de la scène. 
     
    Pouvez-vous être plus explicite ? 
     
    Il ne va pas sans dire que notre Académie est une ONG et que ses activités touchent plusieurs domaines. Elle est aussi présente dans plusieurs pays. Nous étions à Bruxelles pour soutenir le peuple sahraoui. Nous le faisons aussi avec la Palestine à chaque fois que l’occasion se présente. En collaboration avec le journal « Nord Eclair » de Lille, on a aussi participé à l’envoi des médicaments en Somalie. En un mot, nous sommes toujours présents lorsqu’il s’agit de voler au secours des autres. Le domaine culturel est un domaine que nous projetons d’investir encore plus dans le but de vulgariser la culture algérienne. On apporte notre aide à nos émigrés à chaque fois que la situation l’exige. Vous voyez que nos activités ne s’arrêtent pas uniquement à demander la repentance de la France. 
     
    En plus de la conférence prévue dans quelques jours, qu’est-ce vous comptez faire dans un avenir proche ? 
     
    Nous n’avons nullement l’intention de nous arrêter à cette conférence quoique celle-ci soit plus que nécessaire mais de faire en sorte que les victimes des essais nucléaires de Reggane soient indemnisés et reconnus comme tels. D’ailleurs, j’attire votre attention que leur indemnisation est une forme de repentance. Comment alors la France affiche son repentir devant les victimes des essais nucléaires et ne le fait pas pour tous les autres crimes coloniaux. 
     
    Un dernier mot ? 
     
    Pour aplatir les différends entre la France et l’Algérie et pour que les relatons bilatérales soient au beau fixe, il est plus que primordial pour ce pays de reconnaître ses torts. Il faut bien que la France affiche ses bonnes intentions pour que ses différends s’estompent. On n’en est pas encore là mais peut-être que dans un avenir proche, ce pays comprendra que sans la repentance, les relations resteront à jamais conflictuelles. Enfin, je lance un appel à notre communauté de marquer sa présence dans cette conférence.
    Entretien réalisé par Assem Madjid 
  • «Tourner la page ne veut pas dire oublier»

    C’est ce qui a été souligné par les présents à la conférence d’Alger organisée, hier, par les partis de l’alliance présidentielle dont la portée des évènements du 17 octobre 1961 illustre amplement la réaffirmation par le peuple algérien de sa détermination à se libérer du joug colonial.

    Si les présents ont tenu à marquer cette date par des récits de témoignages et des interventions d’acteurs politiques et de la société civile, c’est pour rappeler à la France officielle que «tourner la page ne signifie guère l’oubli». Les crimes commis par l’Etat colonial français à l’adresse du peuple algérien «ne peuvent être impunis» selon les propos tenus par les représentants du FLN, RND, le MSP, le responsable de l’Organisation des moudjahidine, Saïd Abadou, ainsi que des militants d’associations. Ne dit-on pas que la grandeur d’un peuple se mesure à ces empreintes dans le cours de l’Histoire ? 

    L’empreinte du peuple algérien s’est illustrée par la portée de sa longue résistance face à l’occupation française depuis 1830 , une colonisation de peuplement en l’Algérie, il y a lieu de le rappeler. Aussi, pour nos interlocuteurs, la commémoration des dates phares marquant la grande et sanglante marche du peuple algérien vers sa libération et son indépendance du joug colonial est d’abord «un vibrant hommage» aux martyrs pour l’Algérie indépendante, pour que nul n’oublie et de surcroît pour que la France officielle assume pleinement les conséquences de ses choix politiques dans sa colonisation de l’Algérie. 
    Si les intervenants ont par ailleurs salué, des acteurs de la société civile française qui ont manifesté leur soutien à la cause des Algériens pour leur indépendance, hier et aujourd’hui, ils ont aussi usé de propos virulents à l’adresse de ceux qui «glorifient la colonisation française en Algérie». Ceux-là mêmes qui ont été les rédacteurs de la loi du 23 février faisant état que l’ère du colonialisme est révolue, voire bannie au vu des leçons de l’Histoire des peuples ayant été colonisés et ceux aspirant encore de nos jours à la liberté et à l’indépendance, le peuple palestinien et le peuple du Sahara Occidental. 
    Et pour que nul n’oublie et pour faire connaître davantage les sacrifices consentis par le peuple algérien pour son indépendance, il est à rappeler qu’une vidéo-conférence entre l’université de Californie et l’université d’Oran sur le thème du 17 Octobre 1961 se tiendra le 27 octobre prochain. C’est ce qui a été annoncé la semaine passée par M. Haroun, ancien membre de la direction de la Fédération du FLN en France.

    La Nouvzelle République, 16/10/2011

  • Sahara : Suréquipement militaire et attaque des femmes à la matraque

    El Aaiun, en territoires occupés du Sahara Occidental, est sous haute surveillance.
     
    Depuis un an, depuis Gdem Izik, dans la chaleur ou la fournaise, le vent et le sable, la présence policière marocaine s’est faite plus ostensible.

    Les accès à la ville, les rues et bâtiments publics, comme les quartiers sahraouis et les maisons des militants des droits de l’homme sont surveillés nuit et jour.

    Les policiers et militaires sont pourvus de véhicules et d’équipement de plus en plus sophistiqués. Tenues et boucliers anti-émeute, de ceux que l’on voit en France, véhicules blindés, Humer achetés à l’Espagne pour un euro symbolique soutiennent l’état d’alerte permanent.

    La concentration, l’éloignement des hommes des forces sécuritaires à des milliers de kilomètres de leurs familles dans un environnement désertique et hostile, la surveillance d’un peuple qui manifeste pacifiquement par des moyens non conventionnels sont autant d’ingrédients propices à mutinerie ou accroissement de cruauté.

    Tout semble exacerbé pendant cette semaine d’octobre, quand trop d’événements symboliques sahraouis se profilent comme autant d’occasion de répression.

    A partir du 10 octobre 2010, il y a un an, les 7000 tentes de «Gdem Izik » ont changé radicalement les données de la résistance sahraouie.
     
    Le 12 octobre 1975 les Sahraouis déclarent l’unité nationale sahraouie, et la célèbrent chaque année.
    Ce 12 octobre 2011, les autorités marocaines dans une ambiance de huis clos sécuritaire ont condamné à 15 ans de prison le policier marocain qui a exécuté le Sahraoui Said Dembar en décembre 2010.
    Ce 13 octobre 2011 , Louali Amaidan, jeune résistant sahraoui, et prisonnier politique sort de prison après 5 ans d’une incarcération prononcée sans preuve. Il est accueilli en héros le 14 octobre à El Aaiun.

    Ce 14 octobre aussi, Malainin Lakhal, secrétaire général de l’Union des journalistes et écrivains sahraouis (UPES) rend visite à sa famille par le biais du programme de l’ONU.

    Lors de la manifestation de célébration de Gdem Izik, le 10 octobre, les policiers en civil optent pour la cruauté, et expérimentent eux aussi de nouvelles armes contre les populations civiles Sahraouie. Et notamment une matraque dont l’extrémité est acérée.

    La militante Sultana Khaya, présidente du Fafesa, forum pour l’avenir de la femme sahraouie, est une fois de plus blessée au visage. En 2007, cette jeune femme a perdu un œil sous les coups de la police marocaine et n’a cependant jamais cessé de militer.

    Selon les militants sahraouis, la présence de Sultana Khaya déchaîne une violence systématique de la répression marocaine contre elle. Les policiers en civil ou en uniforme ne parlent pas, ne préviennent pas, ils cognent. Que les souffrances et la mutilation n’aient pas arrêté Sultana cela dépasse la logique répressive, qui réitère sans effet les tentatives pour casser son courage et la réduire au silence. Les docteurs marocains ont constaté la blessure et prononcé une incapacité de 14 jours. Cette période pourrait être prolongée à 21 jours par les médecins espagnols qui examineront la blessure avec probablement plus d’objectivité du fait de leur éloignement du contexte.

    Lors de la manifestation une autre femme a été sévèrement blessée à la tête avec la même arme.

    L’escalade de la violence marocaine au Sahara Occidental occupé, l’acharnement contre les femmes sahraouies est un engrenage qui semble disproportionné et vain au regard de la ténacité de la lutte du peuple sahraoui.

    APSO, 14 octobre 2011

  • El Cabo Laarosi, torturado por las Fuerzas Armadas marroquíes

    He leído varias veces la comparecencia del coronel Rodríguez de Viguri ante el Comisión de Exteriores del Congreso, del 13 de marzo del 78, desde que la descubrí hace varios años en la Red acceder. Y siempre me ha quedado la sensación de que había un dato importante al que no sabía dar la dimensión adecuada, que se me escapaba algo. Hoy he descubierto cuál era ese dato: el testimonio de las primeras torturas perpetradas por las Fuerzas Armadas marroquíes contra la población saharaui. Luego, lamentablemente, nos hemos acostumbrado a ver las fotos de esas atrocidades, pero ésta puede ser la primera detención ilegal, seguida de torturas, de la que tenemos constancia fidedigna.

    El 2 de enero (de 1976) se presentó a nuestro Gobernador el Cabo Laarosi, de la Policia Auxiliar Saharaui, puesto en libertad a los dos días de detención clandestina, mostrando el cuerpo lleno de golpes y quemaduras en el bajo vientre, producidas por un dispositivo eléctrico. El Gobernador requiere la presencia del Jefe de las Fuerzas Reales Marroquíes, que viene acompañado del Secretario General de Marruecos. Dan toda clase de seguridades para que, en lo sucesivo, no pase lo mismo, pero la realidad es que los robos y los allanamientos de morada, incluso por parte de grupos uniformados, toma carta de naturaleza en El Aaiún.

    Leyendo este relato espeluznante, he recordado unas palabras del activista Hmad Hammad -sobre hechos similares- de una entrevista que mantuvimos en Vitoria-Gazteiz: « Aquello era como las películas del Oeste. Campaban a sus anchas por las calles de El Aaiún, y podían disparar impunemente en cualquier momento ».


    Fuente : Caminando en el Desierto, 10/1/2011
  • Agravamiento salud de Aliyen Uld Mohamed Salem en huelga de hambre desde hace un mes

    ALIYEN ULD MOHAMED SALEM, de 25 años de edad, residente en el campamento de refugiados de Ausserd, con número de identificación en el censo español I4109201 y número de identificación MINURSO 293151 se encuentra en huelga de hambre desde el día 15 de septiembre en la Sede de Consejo Nacional de los Derechos Humanos de Marruecos en la ciudad de El Aaiún sin haber recibido asistencia médica alguna en todo este tiempo. El joven es asmático y a causa de la huelga de hambre sus problemas respiratorios se agravan de forma galopante, lo que le causa un estado de extrema debilidad física.  
    DESARROLLO DE LOS HECHOS: 
    El día 13 de Septiembre la policía marroquí impide el acceso de  ALIYEN ULD MOHAMED SALEM a la sede da la MINURSO en El Aaiún, donde el joven pretendía contactar con los responsables de la oficina para que ellos le facilitasen su regreso al campamento de Ausserd, donde vive con su familia, tras pasar un tiempo de visitas con sus familiares en El Aaiún. En este momento es desalojado de la sede de la MINURSO, retenido y maltratado por los servicios secretos marroquíes durante más de 24 horas. Es despojado de toda su documentación. El día 15 de Septiembre un funcionario local marroquí de la MINURSO recibe a ALIYEN ULD MOHAMED SALEM  en las instalaciones de la misión en El Aaiún. Después de que el joven le explique el motivo de su visita, el funcionario le conduce a la puerta principal y lo entrega a los agentes del servicio secreto marroquí (DTS) quienes lo introducen de forma violenta en un coche marca Toyota de color negro. Es interrogado y amenazado para que desista de contactar con la MINURSO y al anochecer lo abandonan en un callejón. El ese mismo día 15 de Septiembre Aliyen Uld Mohamed Salem presenta una denuncia ante el Presidente del Tribunal de Apelación de El Aaiún. Éste recoge la denuncia pero se niega a sellarla con acuse de recibo alegando que se trata de un asunto de trascendencia política. ALIYEN ULD MOHAMED SALEM decide entonces iniciar una huelga de hambre indefinida reclamando la devolución de su documentación para poder regresar a los campamentos de refugiados.
    El 16 de Septiembre la Delegación del consejo Nacional Marroquí de Derechos Humanos de El Aaiún niega a Aliyen asistencia legal para la resolución de este conflicto y conseguir su regreso a Ausserd. En las instalaciones de esa Delegación permanece en huelga de hambre y con sus capacidades físicas muy mermadas a consecuencia de su enfermedad asmática, sin haber recibido asistencia médica en ningún momento. El 10 de Octubre un grupo de policías marroquíes encabezados por el comisario Tarchouni irrumpe en la sede del Consejo Nacional de Derechos Humanos profiriendo toda clase de insultos y amenazando a Aliyen con las consecuencias nefastas para él en el caso de que no abandone dicha sede antes de las 21 horas de esa misma noche. A las 23.00 horas (hora local de El Aaiún), según testigos presenciales es introducido por la fuerza en un coche marca Toyota negro con placas civiles donde se encontraba el comisario Tarchouni. La familia no es informada del paradero de Aliyen hasta las 21.00 horas del día 11 de octubre, momento en que se les comunica que ha sido trasladado a la comisaria Central de Dajla donde permanece incomunicado. El día 12 de octubre por la tarde la policía marroquí traslada por la fuerza al joven ALIYEN ULD MOHAMED SALEM de la comisaría de Dajla hacia una franja de 7km de territorio entre la frontera del Sahara ocupado por Marruecos y Mauritania. Es abandonado sin su teléfono y desprovisto de cualquier tipo de documentación en esta zona, conocida como Kandahar por tratarse de una tierra de nadie llena de minas antipersona. Es en este lugar inhóspito dónde Alyen se ve obligado a pasar la noche sin ninguna asistencia, a pesar de que sus capacidades físicas se encuentran muy mermadas a causa de los 29 días en huelga de hambre y el maltrato recibido por parte de la policía marroquí, y sin medios de transporte para llegar hasta la frontera de Mauritania.  PETICIONES: I) Pedimos a la comunidad médica española que se sensibilice y se movilice con la mayor brevedad posible. La salud de Aliyen se deteriora día a día y está a punto de entrar en estado de coma, dado que su enfermedad de asma está muy agravada. Sus problemas respiratorios se incrementan cada día que pasa.
    II) Solicitamos a las autoridades españolas y europeas competentes que exijan a las autoridades marroquíes que estas cumplan lo establecido en el Derecho Internacional y devuelvan a ALIYEN ULD MOHAMED SALEM su documentación, así como que faciliten su regreso con garantías de seguridad al campamento de refugiados de Ausserd en Argelia para reunirse así con su familia.

    ADJUNTAMOS DOCUMENTACIÓN

    ORGANIZACIONES FIRMANTES: Resistencia SaharauiSahara Acción SillaAssociaçâo Amizade Portugal Sahara OccidentalInternational Platform of Jurists for East Timor (IPJET)Organización Defensores Saharauis 2ª Generación.Asamblea por el Sahara Occidental de la Universidad de Alicante (ASOUA)Terres de l’Ebre amb el Poble Saharaui (TEPS) porunsaharalibre.orgSahara en RedAsociacion de Jovenes Saharuais en Canarias (ajosac)Proyectos de Conciencia .orgAsociación Saharaui de Defensa de Derechos Humanos ( ASADEDH) Gaibila, Associazione di solidarietà con il popolo saharawi di Piombino (Livorno, Italia)”Jaima Sahrawi – Per una soluzione giusta e nonviolenta in Sahara Occidentale” (Reggio Emilia, italia)”Laboratorio di pace” associazione di solidarietà al popolo Saharawi- Lerici/La Spezia!Liga Española Pro Derechos HumanosTre. Ca. Sma associazione di volontariato (Trento- Cagliari- Smara)Federació d’Associacions Catalanes Amigues del Poble SahrauíCoordinadora de asociaciones solidarias con el Sahara de la provincia de Alicante Asociacion de ayuda al Sahara Occidental ElcheYALAH – Solidaris amb el Poble Sahrauí Projecte Tibsima Mollet Sáhara   
    PERSONA DE CONTACTO: Uxía Castro Díazuxiacastro@hotmail.comtelf: +34 626155518